Moins pour plus

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), septembre 2021

PAR L’ABBÉ JANVIER NGINADIO MUNTIMA

Allons-y plutôt sous un angle spirituel de l’écologie. Actualité oblige ! Dans une société de surconsommation avec sa « culture du déchet », pour parler comme le pape François, les appels se multiplient en vue d’assainir le rapport de l’homme avec lui-même ainsi qu’avec Dieu, autrui et la création. « La conversion écologique » est une urgence afin de sauvegarder notre maison commune (cf. Laudato si’).

En effet, avec la crise multiforme de l’être humain, le déséquilibre des écosystèmes, les injustices et les inégalités de tout genre qu’elle engendre, notre façon de vivre montre suffisamment qu’avoir plus ou avoir tout court ne va pas forcément ensemble avec être plus ou être tout simplement. « Moins pour plus » ne signifie pas une vie désincarnée. Contre tout égoïsme et tout excès, « Moins pour plus » c’est plutôt le juste nécessaire, principe d’une espèce d’écologie intérieure qui est une vie éprise de l’idéal d’harmonie avec Dieu et avec soi-même, de solidarité et de justice. Par ailleurs, « Moins pour plus » pose le problème de l’équilibre social dans l’usage des biens de la création.

Pour asseoir et prolonger la réflexion, laissons-nous instruire entre autres par l’ordonnance de Dieu à propos de la manne au désert : « Que chacun en ramasse la ration qui lui est nécessaire ; vous en ramasserez environ quatre litres par personne, d’après le nombre de personnes vivant sous la même tente. » (Exode 16, 16)

« Moins pour plus » constitue un défi majeur du témoignage authentique de la foi chrétienne.

Introduction au Livre de Joël

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), mai 2021

Après Osée, je vous emmène à la découverte du Livre de Joël, l’un des douze petits prophètes. Vous l’avez entendu en première lecture le Mercredi des cendres et vous l’entendrez encore les vendredi 8 et samedi 9 octobre. Nous verrons ensemble ce que ces textes nous disent aujourd’hui.

TEXTE ET PHOTO PAR ISABELLE VOGT

Continuons notre balade parmi les douze petits prophètes. Cette fois-ci, nous allons parler de Joël, dont le nom signifie « Yahvé est Dieu ». Il s’agit d’un petit livre de quatre chapitres (73 versets), dont le titre (Jl 1, 1) ne nous donne aucune indication permettant de situer ce prophète. Nous savons juste qu’il est le fils de Petouël.

Petit rappel d’histoire

Avec Osée, nous avions vu qu’à l’époque monarchique, il y avait deux royaumes, Israël au Nord, avec Samarie pour capitale, et Juda au Sud, avec Jérusalem pour capitale. Israël avait été envahi par les Assyriens et sa population déportée (prise de Samarie en 722 av. J.-C.). Puis le royaume de Juda a été envahi par les Babyloniens, Jérusalem a été prise en 587, le Temple détruit et la population déportée. En 538, l’édit de Cyrus, roi de Perse qui a pris Babylone, permet aux juifs de Babylonie de retourner à Jérusalem. Dans le livre de Joël, il semble que le pays soit unifié avec Jérusalem (Sion) comme seul centre religieux et politique ; il n’est plus question de roi, ce sont les anciens et les prêtres qui dirigent une communauté religieuse et un culte s’est mis en place après la reconstruction du Temple (la « Maison de YHWH » [Jl 4, 2-3]). Nous nous situons donc entre le Ve et le IIIe siècle avant J.-C.

Les thèmes du livre

Dans la première partie de son livre (chap. 1 et 2), Joël évoque un terrible fléau qui frappe la terre de Juda, une sècheresse et une invasion de sauterelles, criquets et autres insectes qui ravagent tout sur leur passage et ruinent le pays. La seconde partie du livre (chap. 3 et 4) présente une nouvelle perspective, dite eschatologique : Joël décrit l’ère de salut qui est attendue, avec le « Jour de Yahvé », jour du jugement non plus d’Israël mais des « nations » (les ennemis de Juda, Phénicie, Philistie, Egypte, Edom), et temps de prospérité retrouvée pour Israël.

Les « découpages » liturgiques

Comme pour le livre d’Osée, la liturgie n’a retenu que quelques passages lus les années impaires : 1, 13-15 et 2, 1-2 le vendredi de la 27e semaine du temps ordinaire ; 2, 12-18 le Mercredi des cendres ; 4, 12-21 le samedi de la 27e semaine du temps ordinaire. A nouveau, cela ne facilite pas la compréhension de ces passages, car on n’a pas le contexte, par exemple l’invasion de sauterelles du début du chapitre 1 dont on pourra comparer la description à celle de la huitième plaie d’Egypte dans le chapitre 10 du Livre de l’Exode. Nous y reviendrons dans L’Essentiel de juin, tout comme nous verrons comment ce petit livre se retrouve évoqué à plusieurs reprises dans le Nouveau Testament.

D’ici là, je vous souhaite un beau mois de Marie, notre mère à toutes et tous !

 

Les premiers communiants

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), mai 2021

La pandémie n’a pas facilité la tâche des catéchistes pour préparer les enfants à leur première communion. Elles y sont tout de même parvenues, preuve en sont les photos des futurs premiers communiants des différentes paroisses !

Les célébrations ont elles aussi dû être repensées pour respecter les directives sanitaires : plusieurs messes en petits groupes, réservées aux familles. Nous sommes loin des grandes célébrations des années précédentes, mais l’émotion des enfants qui ont déjà passé leur première communion était bien palpable, et leur joie de recevoir le corps du Christ pour la première fois a effacé tout le reste. Belle fête à celles et ceux qui passeront leur première communion ce mois-ci et un grand merci aux familles, aux catéchistes, aux prêtres et, bien sûr, à tous ces enfants !

PHOTOS : MARGUERITE CARRUPT, ANNICK VERCELLONI, MYRIAM UDRY

Les rites du catéchuménat

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), avril 2021

« Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. » (Mt 28, 19) Cet appel de Jésus résonne encore à nos oreilles. C’est pourquoi le baptême est largement proposé aux bébés, bien sûr, mais aussi aux enfants plus grands et aux adultes.

PAR CHRISTOPHE ANÇAY

PHOTO : ANNICK VERCELLONI

Devenir fils ou fille de Dieu

Pour les petits enfants, le baptême est célébré après une préparation relativement courte. Les parents et le parrain et la marraine témoignent de leur foi au nom de l’enfant et s’engagent à élever celui-ci dans la foi de l’Eglise.

Pour les enfants en âge scolaire et les adultes, la préparation est plus longue car il y a une démarche d’évangélisation qui est proposée à celui ou à celle qui demande le baptême. Ce temps entre la demande de baptême et la célébration du sacrement est appelé le temps du catéchuménat. Il est ponctué de différents rites qui marquent la progression du catéchumène. Voici une présentation de ces différents rites.

L’entrée en catéchuménat

Tout d’abord, une petite célébration durant laquelle la personne exprime son désir de recevoir le baptême peut être célébrée.

Ensuite, vient l’étape importante de l’entrée en catéchuménat. Durant cette célébration, le futur chrétien est accueilli par la communauté et fait un premier pas dans l’Eglise. Il est marqué du signe de la croix sur le front et éventuellement sur différentes parties du corps (oreilles, yeux, lèvres, poitrine, épaules). Cette parole accompagne la première signation : « Quand nous avons tracé la croix sur votre front, c’est Dieu lui-même qui vous marquait dans votre cœur. » Après ce geste fort, le catéchumène est invité à écouter la Parole de Dieu durant une liturgie de la Parole. Celle-ci se termine par la remise d’un livre des évangiles et est suivie de l’engagement des catéchumènes à suivre Jésus et, de la part de l’assemblée, à les soutenir.

L’appel décisif

Le premier dimanche de Carême, à l’occasion de « l’appel décisif », c’est l’évêque qui dira avec Jésus : « Viens et suis-moi. » Cette démarche se fait à la cathédrale et le désir du baptême est solennellement reconnu et approuvé par l’évêque et inscrit dans un registre.

Ensuite, à l’occasion des scrutins (cela signifie que Dieu scrute les cœurs) ou rites pénitentiels, le catéchumène choisira de renoncer au mal pour suivre Jésus. En effet, plus nous grandissons dans l’expérience de l’amour de Dieu, plus deviennent évidents aussi nos manques d’amour.

Enfin, durant le temps pascal, le catéchumène deviendra fille ou fils de Dieu par le baptême. Pour les adultes, les autres sacrements de l’initiation chrétienne – communion et confirmation – sont conférés dans la même liturgie.

Prions pour les enfants qui se préparent à recevoir bientôt le baptême dans notre Secteur.

 

« Rites à la carte »

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), avril 2021

PAR BLAISE RODUIT

Notre monde a vraiment besoin de signes et de repères, car plus le temps passe et plus l’humanité se perd, ne sachant plus trop à quel saint se vouer. Tout va très vite, tout est sujet à une technicisation constante. Cela nous inonde en permanence. Nous croulons littéralement sous les informations. Mais alors, où est la place pour Dieu et le sacré, là, au milieu de tout ce brouhaha et au sein de nos vies ? Nous pouvons réellement nous poser la question.

Il est vrai que les sacrements semblent de plus en plus désertés ou désincarnés. Ou apparaissant comme détournés de leur fonction première. Ils sont demandés par des personnes non pratiquantes, ou accomplis, par exemple, par des enfants ou des adultes déracinés ou sans lien direct avec l’Eglise ou leur foi. Du coup, quelle attitude adopter face à cette soif de piqueter le parcours humain, de la naissance à la mort, du baptême aux funérailles, en passant par une confirmation, un mariage ou le fait d’accompagner des malades en proie à des souffrances ou en fin de vie ?

Il est clair que l’homme ne peut pas exister sans rites. Je pense donc qu’il faut ouvrir nos espaces ecclésiaux à tout un chacun, faire preuve d’adaptation par rapport au monde qui nous englobe. Et évangéliser, la foi et la joie chevillées au corps, comme nous l’a proposé notre pape François dans son encyclique Evangelii Gaudium (La Joie de l’Evangile). Cela fera de nous des ouvriers du Royaume, célébrant des rites profondément humains et empreints d’amour, de solidarité et d’espérance.

 

Christ est ressuscité !

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), avril 2021

PAR ISABELLE VOGT | PHOTO : MARIE-ANGÈLE CARRON

Il y eut la Passion, la Croix, et le tombeau.

Ils crurent que tout était perdu, ils ne comprenaient plus rien.

Ils avaient tant espéré en ce Jésus de Nazareth,

Le prophète successeur d’Elie et de Jean le Baptiste.

Et puis plus rien, le néant, la nuit, la peur.

Jusqu’à ce qu’une femme vienne leur dire :

« Il est ressuscité, le Vivant, je l’ai vu ! »

Ils ne crurent pas Marie de Magdala

et coururent à leur tour au tombeau – vide.

De cette absence, Dieu a fait une présence.

Il n’est plus là, l’homme Jésus, mais Christ, le Fils de Dieu,

est présent, hier comme aujourd’hui, tout au fond de nos cœurs.

Chacun.e de nous est le corps du Christ,

Et toutes et tous ensemble, nous sommes son Eglise.

C’est ça, le message de Pâques :

Christ est ressuscité, il vit pour toujours, dans nos cœurs,

alléluia !

L’homme a besoin de rites

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), avril 2021

Nos communautés vivent au rythme de diverses célébrations, liturgies, prières. Plusieurs sont particulièrement vécues dans le temps du Carême : l’onction des malades, les chemins de croix, l’imposition des cendres, d’autres nous accompagnent tout au long de notre vie : l’usage de l’eau bénite. Toutes aident le Christ à se rendre toujours plus présent sur nos chemins de vie.

PHOTOS : ANNICK VERCELLONI ET MARIE-PAULE DÉNÉRÉAZ

Le chemin de croix

Par Laetitia Willommet

L’Essentiel Secteur pastoral des Coteaux du Soleil
Le chemin de croix vécu par les enfants de 4H.

Comment expliquer aux enfants l’histoire d’un homme arraché à l’affection de ses amis, de sa mère, traîné à travers une foule en colère, pour être soumis au jugement d’autres hommes puis battu, couronné d’épines et enfin cloué à une croix ?

C’est la plus belle histoire d’Amour jamais racontée, l’histoire d’un homme qui s’est sacrifié pour tous les autres hommes, qui n’a pas hésité à se sacrifier pour garantir l’espoir à ses propres bourreaux. C’est l’histoire de Jésus !

Les enfants de 4H de Vétroz ont animé le chemin de croix afin de le vivre pleinement, de le ressentir et de comprendre que Jésus a donné sa vie par Amour pour nous.

L’eau bénite

La technique au service de la grâce.

par l’Abbé Pierre-Yves Pralong

L’eau bénite, un élément tout simple dans notre vie de foi, et pourtant qui porte tellement de sens. Elle nous rappelle notre baptême et nous encourage à avancer dans ce beau chemin de sainteté vers Dieu. Elle nous permet aussi, par le signe de la croix que nous joignons avec, de nous mettre encore plus en présence de Dieu, et sous sa protection. Et elle nous invite aussi, chaque fois que nous en prenons, selon la tradition, à prier pour tous les défunts.

L’eau bénite fait partie des sacramentaux de notre Eglise, comme nous le rappelle notre catéchisme : « Les sacramentaux ne confèrent pas la grâce de l’Esprit Saint à la manière des sacrements, mais par la prière de l’Eglise ils préparent à recevoir la grâce et disposent à y coopérer. »

Merci Seigneur pour tous ces moyens qui nous aident à nous rapprocher de Toi et à nous donner encore plus à tous nos frères et sœurs que tu mets sur notre route !

Mercredi des cendres

Convertissez-vous et croyez à l’Evangile.

par l’Abbé Pierre-Yves Pralong

Notre Pape nous parle si bien de ce geste : « La légère couche de cendres que nous recevons est pour nous dire, avec délicatesse et vérité : des nombreuses choses que tu as en tête, derrière lesquelles chaque jour tu cours et te donne du mal, il ne restera rien […] Le Carême c’est redécouvrir que nous sommes faits pour le feu qui brûle toujours, non pour la cendre qui s’éteint tout de suite ; pour Dieu, non pour le monde ; pour l’éternité du Ciel, non pour la duperie de la terre ; pour la liberté des enfants, non pour l’esclavage des choses […] Dieu, les frères, ma vie : voilà les réalités qui ne finissent pas dans le néant, sur lesquelles il faut investir. »

Geste simple, geste humble qui nous rappelle l’essentiel de notre vie. Seigneur Jésus, consume totalement notre vie, que nous devenions brûlants de Toi !

Sacrement des malades ou onction des malades

L’Essentiel Secteur pastoral des Coteaux du Soleil
L’onction des malades : sacrement de la tendresse de Dieu envers ses enfants souffrants.

par Laetitia Willommet

Ce sacrement est toujours très apprécié et demandé.

Il a pour but de donner une aide spéciale au chrétien confronté à la maladie, la vieillesse ou la souffrance.

Il consiste en une onction d’huile bénite sur le front et sur les paumes et en l’imposition des mains. La symbolique est très belle : l’huile consacrée, en pénétrant la peau, répand une bonne et douce odeur, elle fortifie le corps.

Le prêtre appelle la personne par son prénom et prononce cette prière : « Par cette Onction sainte, que le Seigneur, en sa grande bonté, vous réconforte par la grâce de l’Esprit Saint. Ainsi, vous ayant libéré de tous péchés, qu’il vous sauve et vous relève. »

Quand la foi épaule la souffrance

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), mars 2021

Faut-il souffrir pour être sauvé ? Nous avons choisi d’aborder cette question sous un autre angle, en donnant la parole à un aumônier des hôpitaux, à une personne dont la foi a modifié le rapport à la souffrance et à un prêtre du secteur. Nous leur avons demandé de parler du lien entre « foi » et « souffrance » dans leur vie privée ou professionnelle.

PHOTOS : MARIE-PAULE DÉNÉRÉAZ

Abbé Janvier Nginadio Muntima, curé d’Ardon et Vétroz

Paul Claudel disait : « Dieu n’est pas venu supprimer la souffrance. Il n’est même pas venu pour l’expliquer, mais la remplir de sa présence. » Il est important, cela étant, de regarder la souffrance à travers Jésus. Avec lui, en effet, le chrétien prendra au sérieux la souffrance, luttera contre elle et fera preuve de compassion envers ceux qui sont accablés par la souffrance. Aussi, que Jésus ait fait de la souffrance une béatitude jusqu’à faire de la Croix la voie de salut pour l’humanité, et que saint Paul notamment ait placé la Croix au centre de sa prédication (1 Co 1, 23), c’est une invitation au chrétien à endurer la souffrance avec courage, lucidité et confiance pour saisir, paradoxalement, sa valeur éducatrice et rédemptrice.

La Passion du Christ est bienheureuse certes, et nos souffrances communion à celle du Christ, mais face à la souffrance, la foi n’est ni insensibilité ni exaltation maladive 1.

Jeanine Gabbud, un témoignage de vie

« Il faut souffrir pour mériter le ciel. » Que de fois ai-je entendu ces mots durant mon adolescence. Nourrie par cet enseignement, à 21 ans, victime d’une très grave maladie, je me suis écriée : qu’ai-je fait au Bon Dieu pour mériter cela ? J’étais révoltée, anéantie.

Face à mon désarroi, une compagne de chambre m’a dit : il y a la messe cet après-midi, tu as la foi, viens avec moi, tu verras Dieu va te consoler. J’y suis allée, mais sans conviction. Ce temps de cœur à cœur avec Dieu m’a apaisée. J’ai continué à prier quotidiennement et petit à petit j’ai ressenti une force intérieure insoupçonnée. Je n’étais plus seule à lutter. J’ai réalisé que Dieu m’assistait.

Transformée par cette expérience, j’ai pris conscience que la foi est un cadeau de Dieu à entretenir et à fortifier. Toute ma vie, elle a été ma force et mon bouclier. A 48 ans, lors d’une maladie où mon pronostic vital était engagé, j’ai ressenti à nouveau ses bienfaits.

Je peux l’affirmer : « Dieu ne veut pas la souffrance, il n’est pas venu la supprimer, ni l’expliquer, mais la remplir de sa présence. »

Martial Ducrey, aumônier

Comme aumônier, je rencontre des personnes en souffrance. Certaines cherchent le pourquoi de leurs douleurs, certaines considèrent qu’elles méritent de souffrir, d’autres que c’est injuste. Je suis toujours à leur écoute, mais je me révolte quand j’entends dire qu’il faut souffrir pour « gagner le paradis ». Non, nous n’avons pas besoin de gagner le paradis, nous avons « seulement » à ouvrir notre cœur pour accueillir l’Amour inconditionnel et infini de notre Créateur.

Dieu n’a jamais voulu que nous souffrions, mais c’est un fait : nous souffrons, alors que fait Dieu ? Il a envoyé son propre Fils pour nous témoigner sa compassion, pour nous dire sa sympathie : Dieu souffre avec nous. Il est avec nous et nous dit : « Venez à moi, vous tous qui peinez, je vous procurerai le repos. » Jésus a lutté contre toute souffrance, à notre tour de faire notre possible pour atténuer les souffrances rencontrées, parfois simplement en étant Présence et écoute, parfois en offrant une parole inspirée et inspirante.

Qui fleurit l’église d’Ardon ?

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), février 2021

Allons à la rencontre d’Annelise Gaillard, qui s’occupe de la décoration florale de l’église d’Ardon depuis 12 ans avec compétence et dévouement.

PAR AIME RIQUEN | PHOTO : ANNELISE GAILLARD

Bonjour Annelise, pouvez-vous vous présenter à nos lectrices et lecteurs ?

Je suis née à Magnot en 1971 et j’y ai passé mon enfance, ma scolarité et le temps de ma formation. Mariée en 2005 avec Pierre-André Gaillard, nous habitons à Ardon et avons adopté en 2012 un petit Ethiopien appelé Josua.

D’où vient votre attrait pour les fleurs et l’horticulture ?

Comme une graine devenue arbre, mon désir horticole s’est confirmé à l’âge de quatre ans puis n’a cessé de grandir. Alors j’en fait ma profession par un apprentissage de trois ans et un perfectionnement à l’école d’horticulture de Marcelin à Morges.

Puis j’ai travaillé 12 ans dans un Garden-centre à Fully et 9 ans au Castel-Notre-Dame à Martigny (pour amener le jardin aux pensionnaires, par des fleurs, légumes et petits fruits).

Après quelques années de pause pour élever mon fils, j’ai repris une activité partielle dans un centre horticole à Saillon.

Qu’est-ce qui vous a motivée à accepter cette tâche de décoration de l’église ?

En 1994, on m’a demandé de l’aide pour décorer le reposoir de la Fête-Dieu, et d’année en année, les reposoirs se sont succédés. En 2008, le nouveau curé Reynard m’a proposé de décorer l’église.

C’était une évidence… Comme j’avais découvert ma foi dans cette église que je connais depuis mon enfance et désireuse de participer activement à la vie paroissiale, je n’ai pas eu à réfléchir avant de dire oui.

Quels sont les principaux travaux à
effectuer ?

Choisir l’emplacement idéal des plantes par rapport au besoin de lumière naturelle qui est souvent limitée dans les églises.

Arroser, tailler selon les besoins, décorer l’autel pour les messes et les fêtes et garder Notre Dame fleurie.

J’assume seule ces tâches et j’attache beaucoup d’importance à ce qu’elles correspondent au besoin pastoral.

Comment vous procurez–vous les fleurs ?

Je cultive moi-même une partie des fleurs et souvent, j’en cueille directement dans la nature. Mes amies fleuristes me fournissent les fleurs difficiles à trouver, sinon je me sers dans les commerces. Les plantes me sont fournies par mon employeur actuel. L’hiver, j’utilise des plantes fleuries cultivées sous nos latitudes plutôt que celles coupées et importées.

Recevez-vous des remerciements des paroissiens ?

Oui, ces remerciements me touchent beaucoup et stimulent ma créativité. Il m’arrive de recevoir des dons financiers lors de décès, de fêtes particulières. Parfois des bouquets sont déposés anonymement à l’église.

Etes-vous satisfaite d’exercer cette fonction ?

Oui, beaucoup. Avoir entière liberté pour amener un peu de nature dans notre belle église est magnifique. J’apprécie ces moments de calme à l’église alors que dehors tout s’agite.

Avez-vous des souhaits ou des vœux ?

Oui : un grand merci à tous les paroissiens pour la confiance qu’ils me témoignent.

En cette période qui chamboule notre quotidien, les paroles du pape Jean-Paul II résonnent comme une espérance : « N’ayez pas peur ! ». Que Dieu vous bénisse et vous donne les grâces nécessaires pour cheminer avec lui en confiance.

Merci beaucoup Annelise pour votre témoignage et votre magnifique travail accompli avec compétence et dévouement.

 

 

Dieu Créateur – Homme cocréateur

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), février 2021

PAR CHRISTOPHE ANÇAY

La notion d’écologie intégrale est entrée dans la doctrine de l’Eglise avec l’encyclique Laudato Sì, mais dans les premières pages de la Bible se trouve déjà la mission de l’homme au service de la création.

Dans le premier récit de la création, Dieu confie à l’homme et à la femme la terre par ces mots : « Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. Soyez les maîtres des poissons […] et de tous les animaux. » (Genèse 1, 28) Dans l’histoire, certains ont lu dans ce récit le droit d’user et d’abuser de la création comme d’un objet que Dieu nous aurait donné. Cependant, l’humain, créé le sixième jour à la suite des animaux, est une partie de ce tout qu’est la création.

Le maître veut que son disciple soit le meilleur et le maestro, son œuvre parfaite. Celui qui ne cherche que son pouvoir ou sa renommée n’est qu’un tyran
ou un vaniteux. Prenons l’exemple de Jésus. Nous voyons vite avec lui ce que
veut dire être maître et comment il a exercé sa royauté : le maître est celui qui se met
au service de tous. La mission que Dieu nous confie est donc, je crois, de poursuivre son œuvre créatrice dans le monde qu’il nous confie. A chacun de nous de trouver dans sa situation concrète
en quoi il peut parfaire le monde qui l’entoure et, déjà, ne pas endommager plus la « maison commune » dont nous parle le Pape.

Le Carême est un temps privilégié pour réfléchir à notre façon de vivre, à notre impact sur l’environnement et aux valeurs que nous voulons placer au centre de notre vie. Nos privations sont l’occasion idéale de protéger des ressources en faveur des plus démunis. Soyons créateurs durant ce temps de préparation à la fête de Pâques !

 

 

Une année nouvelle pour se réinventer?

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), janvier 2021

Par Stéphane Vergère, dp

Avec la pandémie du coronavirus, 2020 aura indéniablement changé et ce, de manière durable, le cours de nos existences ! Et si l’on ne sait pas encore de quoi sera faite la nouvelle année 2021 qui s’ouvre devant nous, une chose est certaine :

C’est qu’il nous faut redoubler d’attention et apprécier celles et ceux qui nous sont chers tout comme nous avons à être encore plus attentifs aux mille et unes petites attentions du quotidien. 

Tant de choses, tant de gestes, tant d’attitudes tombent si (trop) vite dans la routine et les habitudes que l’on en vient parfois à en oublier leur saveur et leur bienfait. Car l’essentiel de nos vies est pourtant là, tout près, à portée de mains, à portée de regards, infiniment plus proche de nous que nous n’osons parfois le soupçonner.

Alors n’ayons crainte de débuter cette nouvelle année avec une capacité d’émerveillement et une simplicité renouvelées, avec des perspectives et des projets empreints de charité et de douceur, avec des rêves et des souhaits à la hauteur de nos ambitions et espoirs les plus fous !

Dès lors, que cette année nouvelle nous soit donnée comme un temps propice pour nous réinventer, pour imaginer de nouvelles pistes de rencontres avec le Christ, avec nos proches, avec nos frères et sœurs en humanité… spécialement les plus fragiles, démunis ou persécutés. 

Tels sont là les vœux que j’adresse à vous et vos familles pour 2021 !

Les animaux dans nos églises

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), décembre 2020

Par Isabelle Vogt | Photos: Marie-Paule Dénéréaz

Pour faire écho au thème du cahier romand « Des animaux et des hommes », nous vous proposons de partir à la découverte de quelques animaux représentés dans les églises de notre secteur pastoral et de leur signification symbolique.

Les quatre évangélistes

Saviez-vous que les quatre évangélistes, Matthieu, Marc, Luc et Jean, sont souvent représentés accompagnés d’un animal ou d’un homme ailé, et ce que cela signifie ? Regardez bien les photos prises à l’église de Vétroz.

En fait, ces animaux sont les quatre figures du « tétramorphe (du grec tetra, quatre et morphé, forme) » qui tirent le char évoqué dans la vision d’Ezéchiel (Ez 1, 1-14) puis repris dans la description des « quatre vivants » dans l’Apocalypse selon saint Jean
(Ap 4, 7-8). Ils font aussi référence à la façon dont chaque évangile débute. Matthieu est accompagné d’un homme ailé (un ange), qui symbolise à la fois l’inspiration reçue pour écrire son évangile et le fait qu’il commence son récit en évoquant la généalogie de Jésus, Dieu fait homme. Marc est accompagné d’un lion car son évangile débute par une citation d’Isaïe évoquant une voix criant dans le désert, comme un lion. Luc est accompagné d’un bœuf, animal utilisé pour les sacrifices, car au début de son évangile il met en scène Zacharie, prêtre au Temple. Et enfin Jean est représenté avec un aigle parce que c’est le roi des oiseaux, capable de fixer le soleil sans se brûler les yeux, tout comme Jean le Baptiste qui, au début de son évangile, est venu pour rendre témoignage à la Lumière.

Le bœuf, l’âne et l’agneau

Scène de la Nativité.

Sur cette photo prise à l’église de Vétroz, nous voyons au premier plan un agneau dans une position étrange, sur le dos, les pattes liées, comme s’il était déjà prêt au sacrifice, et plus discrets en haut à gauche, le bœuf et l’âne comme retenus par un personnage et dont on ne distingue que le museau.

« Dans l’iconographie de la Nativité, le bœuf renvoie au Nouveau Testament, tandis que l’âne symbolise l’Ancien. La présence des deux animaux dans la crèche (qui relève d’une tradition apparue au VIe siècle) figurant en outre la reconnaissance du Messie de la part des êtres les plus humbles. 1 »

L’agneau est quant à lui l’un des principaux et des plus anciens symboles christiques. Dans l’Ancien Testament c’était l’animal sacrifié pour la Pâque juive. Pour nous chrétiens, le Christ est l’agneau de Dieu qui a donné sa vie pour effacer les péchés des hommes. On retrouve d’ailleurs cette image de l’agneau mystique sur la photo ci-contre prise à l’église de St-Pierre-de-Clages. La symbolique est d’autant plus claire qu’il porte une croix et une auréole crucifère (ornée d’une croix), représentation traditionnelle de l’auréole du Christ.

L’agneau mystique.

Saint Antoine le Grand

Saint Antoine le Grand.

La photo prise à l’église d’Ardon nous montre un vitrail représentant saint Antoine avec à ses pieds un cochon. Né au IIIe siècle en Egypte, il choisit de vivre en ermite dans le désert. Certaines traditions voient dans le cochon le mal qu’il aurait domestiqué, tandis que d’autres évoquent les cochons du monastère de l’ordre des Antonins, fondé dans le Dauphiné au XIe siècle, qui avaient une clochette autour du cou et erraient librement dans les rues à la recherche de nourriture. Ce saint-là, à ne pas confondre avec saint Antoine de Padoue, est d’ailleurs le saint patron des bouchers et charcutiers.

La blanche colombe

La colombe au rameau d’olivier.

Terminons par une photo que vous avez déjà vue dans ce journal. Il s’agit d’une colombe photographiée à l’église d’Aven. La colombe est par sa blancheur un symbole de pureté, et le fait qu’elle tienne un rameau d’olivier dans son bec l’associe immédiatement à celle qui, dans la Genèse, revient à l’Arche de Noé pour annoncer la fin du déluge. Le rameau d’olivier symbolise l’espoir, la paix, l’alliance renouvelée avec Dieu. La colombe est aussi pour les chrétiens la représentation de l’Esprit Saint qui descend du ciel sur Jésus lors de son baptême par Jean le Baptiste, manifestant qu’il est le Fils de Dieu.

Nous avons ainsi accompli un beau voyage à travers les œuvres artistiques qui ornent nos églises, mais aussi à travers toute la Bible, de la Genèse à l’Apocalypse.

Servir l’autre pour servir Dieu

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), octobre 2020

Nous avons choisi d’aborder le thème romand de ce mois en allant à la rencontre de ces bénévoles qui œuvrent dans l’ombre au service de leur prochain, une façon de servir Dieu à l’exemple du Christ. Nous leur avons demandé: «Dans ton activité, quel lien fais-tu entre le service de l’autre et le service de Dieu?»

Hélène et Nicolas ont servi comme auxiliaires de l’Eucharistie pendant le confinement

Jésus donné aux âmes.

Durant le confinement, mon mari et moi nous nous sommes demandé quel service nous pouvions rendre à l’Eglise pour permettre à Jésus d’être donné aux âmes malgré le virus. Nous nous sommes donc mis à la disposition de la paroisse pour aider à la mise en place d’un service de communion à domicile. Je ne pensais pas que ce service me toucherait autant. Les échanges humains et spirituels étaient beaux, même si nous avions parfois deux générations d’écart. Nous restons aujourd’hui en communion de prière. Quelle belle manière de découvrir le vrai esprit d’une « communauté chrétienne » ! 

Amener Jésus aux gens, être proche, et vivre la compassion : quel beau service !

Pascal, sacristain

Pascal, sacristain avec entrain.

Quand je dis que je suis occasionnellement sacristain, parfois les gens plaisantent et rient. Cela ne me dérange pas car pour moi servir Dieu peut se faire dans la prière et dans l’action, avec joie et le sens de l’humour.

Mon service consiste à préparer, dans le silence, tous les éléments pour un bon déroulement de la célébration et pour permettre au prêtre et à l’assemblée de se concentrer sur la prière.

Comme sacristain, j’ai à cœur de faire grandir en moi les dispositions intérieures nécessaires pour agir de façon à être témoin de Jésus-Christ. Chrétien, je me sens appelé, à la mesure de mes moyens et de ma disponibilité, à sortir de moi-même et à m’engager dans la vie de la paroisse et de tous les jours pour servir au mieux Dieu et mon prochain.

Grégory, de Conthey, visiteur de prison, membre de Parole en liberté

Sous l’angle du chrétien, nous sommes tous pécheurs, la personne en face de nous, derrière la vitre du parloir, quelles que soient sa race, sa religion, ses croyances, est soumise aux lois du péché auxquelles elle a succombé. C’est là qu’entre en jeu le pardon, pardonner à soi-même, pardonner aux autres…

Sous l’angle de la justice, la personne détenue a franchi la ligne rouge. Elle est coupable. Mais cette personne reproduit certains schémas qu’elle a peut-être vécus (maltraitance, violence…). Où placer le curseur de sa culpabilité ?

C’est le travail d’Hercule de la justice de trancher, c’est le devoir des psychologues d’éviter la récidive, c’est le travail du curé d’insuffler l’Esprit Saint. Quant à nous, visiteurs de prison, nous apportons un rayon de soleil à la personne en face de nous, du moins nous essayons…

La prison de Sion.

Thaïs, Coralie, Anaïs et Ethan, servants de messe

Servants de messe à Vétroz le 6 septembre.

Ces quatre tous jeunes servants de messe ont répondu avec beaucoup de spontanéité aux questions de Sr Elisabeth et nous partagent leur vision de leur activité de service :

– Ça me permet d’être en contact avec Dieu et d’aider les autres. J’aide l’assemblée à prier et j’aime ce que je fais (Thaïs).

– J’apprends un peu plus sur l’histoire de Dieu et j’aide les autres (Coralie).

– Je sers Dieu. J’aime aider les autres à prier et être à l’Eglise (Anaïs).

– J’aime être à l’église, aider les autres, et j’aime sonner la cloche. J’aide à prier et j’aide le prêtre à dire la messe (Ethan).

Servir l’autre pour servir Dieu

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), octobre 2020

Par l’abbé Pierre-Yves Pralong

Notre Dieu s’est fait chair, Il a habité parmi nous ! Il n’a pas dédaigné notre humanité, bien au contraire, malgré le choix que nous avions fait de Le quitter au début de la création, Il est venu au cœur de notre humanité pour recréer le lien avec Lui, pour nous relever et pour nous donner encore plus l’occasion de Le servir dans nos frères et sœurs.

Dans notre foi tout est lié, l’amour que nous recevons du bon Dieu dans la vie de prière (Parole de Dieu, sacrements, prière personnelle), nous sommes appelés à le transmettre autour de nous dans notre quotidien envers chaque être humain. Ça va même très loin, nous pourrions douter du lien que nous avons avec Dieu si ce lien n’augmentait pas en nous l’amour du prochain. L’un est inévitablement lié à l’autre. Nous sommes appelés à donner notre vie à la suite de Celui qui a donné Sa vie pour nous !

Et ce qui est très beau, c’est qu’en plus, en servant le prochain, c’est en même temps Dieu que nous honorons. Car nous sommes tous ses enfants et nous sommes tous appelés à nous épauler et à nous aider sur le chemin ici-bas. Du coup stoppons, avec la grâce de Dieu, toute critique, tout jugement sur l’autre et commençons, rien que pour aujourd’hui – comme disait la petite Thérèse – à aimer en vérité le prochain. Prions les uns pour les autres, aidons-nous les uns les autres, si nous voulons vraiment servir Dieu en vérité. Maurice Zundel résumera tout cela en disant : « On ne se possède qu’en se donnant, on ne se sauve qu’en consentant à se perdre. L’être est à la mesure du don. » Dieu vous bénisse…

Entre nouveautés et incertitudes!

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), septembre 2020

Par Laetitia Willommet

L’année pastorale 2020-2021 nous amène son lot de nouveautés : deux prêtres et un agent pastoral nous rejoignent, l’équipe pastorale est renouvelée et une responsable du secteur a été nommée.

Cette rentrée va aussi de pair avec des incertitudes : à l’heure de mettre sous presse, nous ne savons pas encore comment vont se dérouler les célébrations des sacrements. Les mesures prises pour les messes sont toujours en vigueur et nos paroissiens prient éloignés les uns des autres, un sourire remplace le geste de paix, la communion se fait en silence. A quand le retour aux bancs pleins, aux poignées de main amicales du geste de la paix, aux discussions et apéros sur le parvis ?

Un grand nombre de questions se posent aux équipes paroissiales : faut-il réduire le nombre de membres des groupes paroissiaux ? Faire plus de messes à l’occasion des sacrements ? Comment célébrer les funérailles pour aider au dernier au revoir ? Et les célébrations de mariages ? Comment réunir les familles pour ces moments importants de la vie ?

Au-delà de ces soucis, je vous invite à vous laisser entraîner par la joie des abbés Janvier et Wenceslas et de Christophe à découvrir nos communautés, par le dynamisme des animateurs et des catéchistes, par la présence bienveillante des abbés Pierre-Yves et Léonidas. Partagez l’élan des futurs communiants qui attendent avec impatience leur jour de fête.

Tous ensemble nous sommes appelés à vivre et à manifester l’espérance du Christ au cœur de nos vie dans les jours de joie et dans les jours de chagrin. Découvrez dans cette édition comment nos communautés y parviennent.

Soyez les bienvenus!

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), septembre 2020

Deux prêtres nous quittent, deux prêtres nous rejoignent ! Ils viennent de loin et avant de poser leurs valises dans notre secteur, tous les deux ont fait quelques détours par d’autres continents, d’autres pays, d’autres communautés. Ils viennent mettre à notre service la richesse de leurs expériences et de leur parcours de foi. Nous nous réjouissons de faire leur connaissance.

Nouveau curé pour les paroisses d’Ardon et de Vétroz

L’abbé Janvier Nginadio Muntima

Nommé curé d’Ardon il y a 12 ans, l’abbé Daniel Reynard va quitter les paroisses d’Ardon et de Vétroz pour rejoindre le secteur pastoral de Sierre.

Photo : DR

Pour lui succéder, Mgr Jean-Marie Lovey a nommé l’abbé Janvier Nginadio Muntima, actuellement vicaire dans le secteur de Sierre-Ville, nouveau curé d’Ardon et Vétroz pour une période de deux ans.

Originaire de la République Démocratique du Congo (RDC, anciennement Congo belge), l’abbé Janvier Nginadio Muntima, né en 1968, a été ordonné prêtre en 1997 dans le diocèse de Matadi au Congo. Il est arrivé en Suisse en 2013 pour continuer ses études au Tessin où il a passé un doctorat en Théologie fondamentale à la Faculté de Théologie de Lugano.

Il a aussi rédigé et publié un livre intitulé Le christianisme comme concept chez Karl Rahner (Exposé et perspectives de lecture pour une cohérence de vie chrétienne dans une Afrique des défis).

En 2016 il a rejoint le Valais comme curé auxiliaire dans le Val d’Hérens, puis vicaire sur le secteur pastoral de Sierre avec une activité partielle à la paroisse de Savièse.

Ce nouveau curé, appelé par simplicité l’abbé Janvier, est donc un habitué du Valais. Son séjour dans ce canton sera probablement terminé dans deux ans car il est attendu au Congo, dans son diocèse d’origine, pour la suite de son ministère. 

Les paroissiens d’Ardon et de Vétroz lui souhaitent la bienvenue dans le secteur pastoral des Coteaux du Soleil et lui adressent leurs meilleurs vœux pour sa nouvelle activité.

L’entrée en fonction aura lieu lors des messes d’installation présidées par le Doyen du décanat, l’abbé Robert Zuber,
– pour Ardon, le samedi 5 septembre à 18h30
– pour Vétroz, le dimanche 6 septembre à 10h30

Ce sera l’occasion de faire plus ample connaissance avec l’abbé Janvier.

Une nouvelle aventure à la suite du Christ

L’abbé Wenceslas Pierrot

Nouvellement nommé prêtre auxiliaire de la paroisse de la Sainte Famille, Wenceslas Pierrot est né à Diégo, dans le nord de Madagascar, le 28 septembre 1956, jour de la fête de saint Wenceslas.

Photo : B. Hallet

Pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours ?
Après un parcours scolaire dans des écoles religieuses, j’ai poursuivi mes études dans la congrégation des Pères du Saint-Esprit. J’ai étudié la philosophie à Antananarivo, j’ai effectué mon noviciat sur l’île de la Réunion puis la théologie à Londres. J’ai été ordonné en 1986. Ensuite, j’ai été missionnaire en Papouasie Nouvelle Guinée. J’ai travaillé dans la paroisse de Dorrington à Brisbane en Australie avant de m’envoler pour le Canada où j’ai suivi des études de missiologie à Ottawa. J’ai été supérieur de la Fondation spiritaine de l’Océan indien. 

Connaissez-vous notre région ?
J’ai effectué des remplacements à Evolène puis dans différentes paroisses en Valais avant de servir comme vicaire dans la paroisse de Collombey-­­Muraz, dès juin 2017. Ces expériences m’ont permis de découvrir les richesses et les réalités des différentes régions du Valais, au niveau ecclésial et pastoral comme au niveau culturel et traditionnel. Certains événements diocésains, comme la messe chrismale, ont été des occasions de rencontres très riches favorisant les relations de confiance avec les membres du clergé. 

Qu’est-ce qui est le plus important pour vous ?
Pour moi, l’essentiel se trouve dans les relations humaines fraternelles. Il n’y a qu’ensemble que nous pouvons affronter l’avenir. Un avenir qui nous engage à « pouvoir ensemble ». Il est aussi très important de rester dociles à l’Esprit du Seigneur, de nous laisser conduire par lui, notre guide, notre boussole. 

Comment envisagez-vous votre nouvel engagement ?
J’attends le démarrage de cette « expérience missionnaire » à Erde avec impatience et je me réjouis. C’est une nouvelle page dans le livre de ma vie, une nouvelle aventure à la suite du Christ à qui j’ai dit OUI. Et puis, c’est un peu comme un retour de la part des spiritains malgaches envers les spiritains suisses, dont de nombreux Valaisans, qui ont beaucoup apporté à l’Eglise à Madagascar.

Pourriez-vous exprimer vos joies comme prêtre.
Mes joies comme prêtre de Jésus-Christ se résument en quelques mots :
– Me savoir connu et aimé de Dieu.
– Pouvoir vivre pleinement la joie de célébrer l’eucharistie, le don par excellence !
– Emerveillé d’avoir été choisi et appelé à servir et à me donner.

« Seigneur, garde-moi de me garder, donne-moi de me donner. »

Nous souhaitons à Wenceslas un excellent accueil de la part des paroissiens. Qu’ils lui permettent de donner toute la mesure de son enthousiasme.

Quand le vide devient une promesse

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), juin 2020

Par Agnès Thuégaz © célébrer.ch

En ce mois de juin où nous sortons progressivement d’un confinement qui fut lourd pour beaucoup et le reste pour les personnes à risque, nous vous proposons de partager une partie de la prédication de la pasteure Agnès Thuégaz lors du culte du dimanche de Pâques à l’église Saint-François à Lausanne, diffusé sur Espace 2. Vous pouvez télécharger la prédication dans son intégralité sur célébrer.ch.Voilà, nous y sommes. C’est la même histoire chaque année. Le coup du tombeau vide… pour vous, c’est peut-être la cinquantième fois, la dixième fois ou la première fois. Ça fait plus de 2000 ans que ça dure ! Circulez, il n’y a rien à voir !

Le matin de Pâques, la pierre est roulée, le tombeau est vide. Tu parles d’une nouvelle ! Le vide, l’absence, le silence. Rien, sinon des bandelettes posées là et un linge roulé à part.

C’est un peu mince en ce 12 avril 2020 et d’autant plus dans cette situation incroyable de pandémie. Qu’est-ce qu’on va faire de cela dans la réalité de notre quotidien, au cœur de l’incertitude, de l’angoisse et des difficultés, ici et maintenant ? Parce que oui, nous avons d’autres préoccupations : il y a ce virus qui bouleverse nos journées, qui fait planer une menace sur notre santé, notre économie, notre liberté de mouvement, notre désir de nous rencontrer. […]

Ensemble, devant ce tombeau vide, on fait quoi ? Comment est-ce que nous pouvons vivre ce temps de culte avec une force nouvelle, inédite ? Comment la rencontre avec des témoins des premiers jours comme des témoins d’aujourd’hui peut-elle renouveler notre être intérieur en profondeur et nous donner un élan pour faire face à la réalité de notre vie dans ce monde ? 

Il y a en moi, en toi, quelque chose de Marie de Magdala, quelque chose de Pierre, de Paul. C’est l’histoire d’une vie, une histoire d’amour entre Dieu et nous. Il y a une chose que cette halte au tombeau nous rappelle. Une promesse folle, une espérance pour tous les êtres humains de partout et de tous les temps.

Il y a en toi, en moi, en nous, quelque chose de l’autre disciple, celui qu’on appelle Bien-aimé. Celui qui n’a pas de nom, parce que l’invitation, le rendez-vous, c’est qu’aujourd’hui, tu puisses être à sa place. Il a couru si vite ! Pourquoi cette hâte ? 

Un trésor
Malgré les événements tragiques des derniers jours, il garde en lui un trésor que rien ni personne ne peut lui ravir. Il se sait aimé. Il n’est plus sûr de rien, sinon d’une chose : Dieu l’aime infiniment et gratuitement, tel qu’il est. Sa tendresse l’a rejoint au plus intime de son cœur. Il entre, il voit. Il croit. Ce vide, cette absence devient pour lui une évidence. Jésus est vivant, autrement. Il l’attend ailleurs. 

La réponse du Père à l’absurde de la violence et de la mort est la victoire de l’amour comme dynamique de Vie. Ce matin, comme cet autre matin, le Vivant est là. Le ressuscité nous précède. Dans sa patience, il nous attend. Nous ne sommes pas seuls. 

Ce vide, cet espace est la promesse d’une relation d’amour renouvelée, un entre-deux pour la circulation de la vie, un appel d’air qui ouvre un possible, un horizon, un temps qui permet de reprendre son souffle avant de poursuivre la route. Ce vide est une invitation. Il nous concerne aujourd’hui, il me concerne, il te concerne.

Entends son appel : viens, vois et crois !

Apparitions et miracles

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), mai 2020

Par Aimé Riquen

L’apparition est une présence visible d’un être invisible surnaturel qui se manifeste à une ou plusieurs personnes et dialogue avec elles en leur délivrant un message. Le miracle, c’est l’évènement heureux dans lequel le croyant voit le signe d’une attention particulière de Dieu. Pour un chrétien le miracle est un signe qui renforce sa foi en Dieu et lui permet de s’en remettre à Lui. Dans notre secteur, les hospitalières et hospitaliers de Notre-Dame de Lourdes rendent des services inestimables. Découvrons-en un peu plus… Les apparitions
La Bible cite dix apparitions de Jésus entre sa résurrection et son ascension. En 1675 Jésus apparaît deux fois à la religieuse Marguerite-Marie à Paray-le-Monial en France et lui fait trois demandes.

Les cas d’apparition de la Vierge Marie sont plus nombreux et depuis les premiers siècles du christianisme, entre 2’000 et 20’000 cas sont cités, mais l’Eglise n’a reconnu que 18 apparitions mariales. Les plus connues sont à Lourdes, où la Vierge apparaît 18 fois à Bernadette en 1858, et à Fatima, où en 1917 la Vierge apparaît
6 fois aux trois enfants Francisco, Jacinta et Lucia.

Les miracles
C’est à Lourdes qu’on recense le plus de miracles parmi les pèlerins. Environ 7’300 dossiers de guérison ont été déposés mais seuls 70 cas ont été reconnus comme guérison miraculeuse. A Fatima, seuls deux cas de guérison miraculeuse ont été reconnus par l’Eglise.

Les pèlerinages
Les lieux saints de Lourdes et de Fatima sont les plus fréquentés, tant par les pèlerinages organisés que par les particuliers. Ces deux sites reçoivent chacun environ 5 à 6 millions de pèlerins par année. Lourdes attire particulièrement les malades et les handicapés. Ils sont environ 60’000 par année à s’y rendre. Avec foi et ferveur, ils prient la Vierge pour lui demander réconfort, espoir et courage pour faire face à leur maladie et ainsi atteindre Jésus par Marie. Selon l’adage, Lourdes on y vient, on y prie, on y revient.

Les hospitalières et hospitaliers de Notre Dame de Lourdes
Pour gérer ces nombreux malades et handicapés, il faut recourir au dévouement bénévole de nombreux hospitaliers (soignants et brancardiers). Leur mission : donner aux malades la première place. Cela consiste à les accueillir, les ac­-
compagner, les aider dans les activités de base telles que l’alimentation, l’hygiène et les soins dans leur logement. A l’extérieur il faut les conduire aux offices et célébrations dans les sanctuaires, à la grotte bénie et à la piscine. Cet accompagnement est aussi moral et spirituel face à ces malades affaiblis et parfois désespérés.

Les brancardiers de Lourdes, section d’Ardon
Cette section, fondée en 1960 sous l’appellation Brancardiers d’Ardon, fait partie de l’Association valaisanne des hospitaliers diocésains de Notre-Dame de Lourdes.

Présidée par M. Pierre-André Gaillard, elle compte dix-huit membres et recherche activement une relève parmi les jeunes paroissiens. Chaque année plusieurs membres participent au pèlerinage diocésain pour y accompagner, aider et servir les pèlerins valides et malades.

La section exerce aussi d’autres activités de bénévolat dans les domaines sociaux et religieux. 

En hiver 1997/98, la section a construit une grotte en pierres au milieu des vignes du coteau d’Ardon. En février 1998, des paroissiens d’Ardon-Magnot ont participé à un pèlerinage à Lourdes pour aller chercher la statue de Notre Dame qui orne la grotte. La statue a été mise en place et bénie le dimanche 29 mars 1998. Chaque année, la messe des rogations est célébrée au pied de cette grotte. Cette année la célébration aura lieu le 18 mai à 18h30, date encore à confirmer en fonction des prescriptions sanitaires.

A qui la faute?

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), mai 2020

Par Isabelle Vogt

La pandémie du COVID-19 a réveillé chez certain-e-s de vieilles peurs ancestrales qu’on croyait disparues au XXIe siècle : la maladie comme punition divine parce que nous avons péché. Voyons ce qu’en pense Jésus en personne…Commencez par lire le chapitre 9 de l’évangile selon saint Jean en observant les différents acteurs et les étapes du récit. Y a-t-il des passages qui évoquent pour vous un lien avec l’Ancien Testament ? Des mots qui vous dérangent ?

Qui a péché ?
Le premier verset est déjà intéressant. D’habitude, les malades s’approchent de Jésus pour qu’il les guérisse. Pas cette fois. L’aveugle qui mendie au bord du chemin n’a rien vu, rien demandé. C’est Jésus qui le voit, « en passant » précise l’auteur. Et il semble que ce soit la question des disciples qui va déclencher la suite des événements : « Rabbi, qui a péché, lui ou ses parents, qu’il soit né aveugle ? 1 » (v. 2). Qui a péché, l’éternelle interrogation… si je suis malade, c’est forcément que j’ai péché et que Dieu me punit. Ah bon ? Vraiment ? Que répond Jésus ? « Ni lui n’a péché, ni ses parents : mais c’est pour que soient manifestées les œuvres de Dieu en lui. » (v. 3).

De la Genèse à l’évangile
Admirez le quiproquo, ou si vous préférez le glissement du « pourquoi » des disciples au « pour quoi » de Jésus. Jésus ne condamne pas l’aveugle, il ne le punit pas non plus. Au contraire, il va le guérir ! Il dit à ses disciples, et il nous dit par la même occasion : « Je suis la lumière du monde. » (v. 5).

La boue qu’il utilise pour enduire les yeux de l’aveugle nous rappelle la création du premier homme en Gn 2, 7. La boue est source de vie, d’humanité, de lumière. L’aveugle voit et témoigne, alors que les Pharisiens, manifestement, n’y voient rien d’autre qu’une infraction à la Loi, la Torah. Car Jésus a opéré une guérison durant le Shabbat. Notez aussi l’évolution dans les réponses de l’aveugle dont il a « ouvert les yeux » face aux Pharisiens qui le questionnent : de « l’homme appelé Jésus » au v. 11, il passe à « C’est un prophète » au  v. 17, puis à « Si celui-ci n’était pas Dieu, il n’aurait rien pu faire » (v. 33). Son histoire se termine par un magnifique acte de foi lorsqu’il rencontre à nouveau Jésus : « Je crois, Seigneur » et il se prosterne devant lui (v. 38). Il ne s’agit plus d’une simple guérison physique. Ce que Jésus a offert à cet homme, c’est le salut.

Il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir
Quant aux Pharisiens, leur vision limitée à la stricte application de la Loi au mépris de l’humain en fait des aveugles. Il y a voir et voir, un autre quiproquo. Il y a rester à la surface des choses, comme la question des disciples au début, et sonder les cœurs, comme Jésus.

Posons-nous la question : non pas « pourquoi ce virus si ravageur ? », mais « pour quoi ce virus ? », qu’est-ce que je peux voir sous la surface, qu’est-ce qui peut changer en moi et autour de moi aujourd’hui et pour demain ?

Laissons le mot de la fin à Marion Muller-Colard 2 dans le hors-texte ci-dessous.

«Prendre une chose pour une autre
un échec pour une chance
une nuit pour l’amorce d’un matin
un vide pour la place d’accueillir
une blessure pour une peau bientôt neuve
Prendre un ennemi pour un allié
qui m’enseigne l’art de ma défense
Prendre le temps pour la patience
Prendre le large pour un voyage
et la mort pour une espérance
Et toi, te prendre pour qui tu es :
Celui qui a ressuscité un sens à chaque mot de ma vie.»

1 Toutes les citations bibliques sont extraites de la TOB, édition intégrale, Paris, Cerf, 2004.
2 Marion Muller-Colard, Eclats d’évangile, Bayard/Labor et Fides, 2002, p. 249.

Vie en communion spirituelle et le confinement du COVID-19

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), mai 2020

Par l’abbé Léonidas Uwizeyimana

Dans le livre des Actes des Apôtres, nous lisons combien « la multitude de ceux qui étaient devenus croyants avait un seul cœur et une seule âme ; et personne ne disait que ses biens lui appartenaient en propre, mais ils avaient tout en commun ».
(Ac 4, 32)

Depuis mars, date à laquelle les prêtres n’ont plus pu célébrer la messe pour les fidèles dans les églises, ces derniers ont vite compris que le moment était venu de vivre aussi la solidarité par la prière. Ainsi nous avons vu les chrétiens s’évangéliser les uns les autres. Excellente communion spirituelle : 

Neuvaines contre les épidémies : le mot « neuvaine » avait presque perdu sa popularité, mais après la « neuvaine à saint Joseph », nous avons accueilli la neuvaine proposée par les recteurs des sanctuaires mariaux.

Prières et méditations : sur WhatsApp, des prières qui venaient de nos amis et connaissances, prières pour faire face aux maladies, de reconnaissance de nos péchés, implorant la miséricorde divine, d’action de grâce pour le maintien en bonne santé.

Textes bibliques en méditation : sur les mêmes supports, des textes bibliques qui avaient nourri la spiritualité de l’un ou de l’autre.

Evangile de saint Jean : proposé comme Evangile de méditation en famille durant cette année de la Bible.

Chapelet : ne pouvant plus être médité par les enfants dans l’oratoire, il a été partagé et médité ensemble grâce à l’application Zoom, à partir de nos maisons.

Chants d’espérance et de louange pour méditation : surtout les dimanches, partagés et chantés par les particuliers.

Textes de réflexion sur les valeurs humaines : ont pu être échangés.

Petites vidéos ludiques pour les jeunes : les enfants en catéchèse ont pu garder le lien entre eux…

Autant d’initiatives qui ont marqué cette attention mutuelle afin de continuer à garder notre esprit tourné vers le CHRIST ressuscité qui nous donne Vie en ces moments rendus difficiles par l’épidémie de Coronavirus. Notons que d’autres actes ont été initiés dans d’autres domaines. Tous mes remerciements à toutes celles et tous ceux qui ont pu nous faire vivre cette communion spirituelle.

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