Les messes et repas interculturels de la paroisse Saint-Joseph à Lausanne-Prélaz

 

Par Pascal Ortelli
L’interculturalité fait partie de l’ADN de la paroisse Saint-Jo- seph du quartier Prélaz-Malley à Lausanne. Depuis trois ans et sous l’impulsion de l’abbé Boniface Bucyana (curé modérateur de l’UP Prilly-Prélaz), des messes et repas interculturels sont organisés pour partager les richesses des uns et des autres.

Chacun reçoit, chacun donne
Au départ, les différentes communautés linguistiques célébraient la messe dans leur coin, « un peu comme un cheveu sur la soupe », déplore l’abbé Boniface. Les habitués de la paroisse regardaient cela de loin. Pour favoriser un rapprochement, le prêtre a proposé alors à ces communautés d’animer à tour de rôle chaque deux mois, la messe ordinaire du dimanche matin avec des chants dans leur langue et quelques gestes liturgiques propres à leur culture.

«C’est formidable! L’organiste a même accepté de jouer des partitions tirées de leurs musiques traditionnelles. On échappe ainsi à l’ostracisme d’une célébration faite dans son coin et cela nous fait voyager, tout en restant sur place», précise l’abbé Boniface. La recette fait mouche.

Aujourd’hui, il peut compter sur la présence régulière des communautés camerounaise, vietnamienne, érythréenne, italienne et rwandaise, tandis que de nouvelles demandes lui parviennent de la part des communautés indonésienne, polonaise et tamoule.

La communauté qui anime la messe prépare ensuite un repas typique. Cela permet de vivre en acte ce que l’on vient de célébrer en prolongeant le partage dans la convivialité.

Même si la pandémie empêche encore de se réunir, la paroisse ne perd pas espoir; en plus de cela, elle souhaite proposer au plus vite des repas solidaires interculturels à intervalle régulier.

Une paroisse haute en couleurs
La paroisse Saint-Joseph ras- semble les catholiques de l’Ouest lausannois. Elle est composée de plus de 80 nationalités et cultures différentes. Elle a été voulue dès 1934 dans ce quartier en pleine expansion, sous l’impulsion du curé Jacques Haas (1934-1958), à qui l’on doit la création du Centre catholique de radio et de télévision devenu aujourd’hui Cath-Info.

Nous sommes tous appelés à servir

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur Val d’Hérens (VS), octobre 2020

Par Laurent Ndambi | Photo : DR

Les changements inattendus que nous venons de connaître au sein de notre secteur pastoral du Val d’Hérens avec la démission de l’abbé Claude Pauli et l’accueil du nouveau vicaire, abbé Andrien Taha, nous invitent à être à l’écoute de l’Esprit. Ces mêmes changements nous invitent aussi à ne pas oublier que l’irruption de Dieu dans l’histoire des hommes a été accueillie comme une bousculade. L’homme a senti que ses assurances étaient tombées ! Il s’est senti désinstallé, déménagé, renversé ! 

Tout changement avec ses inconnues nous plonge quelque part dans une certaine incertitude. Mais, celle-ci est toujours du côté de l’homme dans la mesure où il est incertain de lui-même et de son avenir. C’est une bonne chose que pareille incertitude puisse nous permettre de compter sur la certitude de la foi dans l’action de Dieu, dans notre abandon en sa divine providence. Ce n’est pas un abandon aveugle, si ces changements pouvaient être une occasion de nous rendre compte que le service de l’Eglise n’est pas seulement l’apanage des prêtres, mais de chaque communauté où des paroissiens n’ont pas besoin de la présence du prêtre pour se réunir et prier le chapelet, pour faire l’adoration du Saint Sacrement, pour un partage biblique, une visite des malades, pour accompagner les familles éprouvées, pour apprendre la vie chrétienne en famille, pour aller à la messe dans une autre paroisse car l’heure est à la mobilité, ou encore pour vivre une solidarité avec les plus pauvres, etc.

Bref, ne nous interrogeons pas sur l’avenir de notre Eglise, mais prenons-en tous, en tant que chrétiens, la responsabilité.

«On n’est jamais heureux que dans le bonheur qu’on donne. Donner c’est recevoir»*

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Clins Dieu sur les Contrées (VS), octobre 2020

Par Marie-Noëlle Favre, responsable du magasin solidaire | Photo: DR

Combien de familles, de personnes seules ont été aidées par le magasin solidaire NOLOCOPARTAGE depuis son ouverture en novembre 2016 ?

Grâce aux communes, aux églises, aux bénévoles, chauffeurs, commerces de la région, fondations, et vous qui nous aidez lors des récoltes, par vos dons, nous arrivons à rendre des gens heureux…

Proches & solidaires
Contact : Marie-Noëlle Favre – 079 818 45 86

Noble et Louable Contrée Partage 
Fournir nourriture, habits, régler des factures urgentes, donner la possibilité à des enfants de vivre sans honte et tristesse.

La faim, la peur, l’angoisse, la solitude, le mal vivre, la rage, tout cela on le côtoie au magasin et pourtant les bénévoles ont compris qu’en plus de leur travail, de leur écoute, de leur joie à fournir de la nourriture :

«Un sourire coûte moins cher que l’électricité, mais il donne autant de lumière. *»

Que dire de la joie des chauffeurs lorsqu’ils nous apportent tous les lundis, mercredis et vendredis les invendus des commerces ? Ils savent que cela sera utile pour des familles. Combien de fois nous entendons « mais si nous n’allons pas chercher cette marchandise? »

«Il ne faut pas attendre d’être parfait pour commencer quelque chose de bien. *»

Vous qui êtes dans le besoin, vous qui pouvez aider bénévolement et qui avez envie de le faire, venez, nous sommes là.

«Le plus grand échec c’est de ne pas avoir le courage d’oser. *»

* Citations de l’abbé Pierre.

Le Rocher de la Dame (VD)

Entre Chexbres et Rivaz, le séculaire chemin de la Dame offre l’un des plus beaux points de vue sur le Léman et les Alpes.

Texte et photos par Bénédicte JollèsLe chemin de la Dame débute au bas du village de Rivaz et serpente entre les parcelles de vignes ourlées de murets de pierres. En le parcourant, vous traversez le domaine du Dézaley, un grand cru du Lavaux. Au XIIe siècle, les moines cisterciens développent leurs cultures sur ces coteaux ensoleillés. Profitez des paysages à couper le souffle, sources d’inspiration de nombreux peintres. Dans le prolongement du chemin de la Dame, un sentier herbeux conduit au Rocher de Notre-Dame surplombé d’une croix métallique. C’est un lieu de pèlerinage fréquenté jusqu’en 1863 : il permettait aux pèlerins qui ne pouvaient aller jusqu’à la cathédrale de Lausanne, interdite au culte catholique, de la contempler, particulièrement lors de la fête de l’Annonciation. 

En redescendant dans le village de Rivaz, siège du Conservatoire mondial du chasselas, poussez jusqu’au village viticole de Saint-Saphorin. Il compte parmi les plus beaux villages suisses, son centre historique aux ruelles pavées et sinueuses mérite le détour. L’église gothique renferme des restes gallo-romains, en particulier une splendide colonne romaine milliaire de l’an 53 (à droite de la porte d’entrée). Au sous-sol, profitez de son petit musée.

Itinéraire et durée du parcours

Gare de Rivaz, Rocher de la Dame : aller-retour 1 heure, dénivelé : 300 mètres

1. Rejoindre la gare de Rivaz, à 20 minutes de Lausanne. En voiture, places de parking autour du village.

2. Remonter la route de Sallaz vers le centre du village, tourner à gauche et prendre la rue du Collège puis à droite le chemin du Forestay.

3. Passer le pont, monter à gauche le chemin du Dézaley et continuer sur le chemin de la Dame.

4. Arrivé en haut du chemin de la Dame, traverser la route de la Corniche et prendre en face le petit escalier de pierre et le chemin herbeux dans les vignes. 

5. Monter sur 200 m et prendre le chemin à gauche vers la porte métallique. L’ouvrir, vous êtes à 50 mètres du rocher de la Dame surplombé d’une grande croix.

Variante jusqu’à Saint Saphorin : 45 minutes aller et retour

Dans Rivaz rejoindre le chemin du Rosset et passer devant le cimetière, suivre les indications fléchées en jaune.

«Tu aimeras le Seigneur et ton prochain»

Par François-Xavier Amherdt
Photo: Pixabay
Au fond, c’est dans le grand commandement de la Bible que les communautés religieuses puisent leur élan d’engagement. Elles se mettent au service des autres pour que nous fassions tous de même.

La vie religieuse par ses trois vœux de pauvreté, obéissance et chasteté anticipe ce à quoi nous sommes tous promis dans la vie éternelle et rappelle à l’ensemble des baptisé-e-s le sens de l’existence chrétienne : Dieu seul nous comble, il nous rend totalement libres et son amour nous suffit.

Puisqu’elles sont dans le monde sans être du monde, les congrégations de consacré-e-s recréent des liens dans la société pour que l’amour de Dieu se donne à voir concrètement.

« Tu aimeras ton prochain comme toi-même » correspond à « tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. » (Marc 12, 30-31)

Telle est la vraie « religion », du latin « religare », relier : en tissant des relations entre les êtres, nous imitons à notre humble mesure ce qui fait l’essence même de Dieu Trinité des Personnes.

« Si quelqu’un jouissant des biens de ce monde voit son frère dans la nécessité et lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeurerait en lui ? » (1 Jean 3, 17)

Affirmer servir Dieu et ne pas servir ses frères et sœurs en humanité, c’est s’installer dans le mensonge. C’est en actes et en vérité, pas seulement en mots et en langue, que nous sommes invités à nous aimer les uns les autres. Un véritable programme de vie « reliée – religieuse » !

Le temps et l’écoute

Par Sœur Catherine Jerusalem
Photo: DRServir Dieu pour servir l’autre ! Je pense que l’on peut tout à fait le formuler ainsi. Les fondatrices et fondateurs de communautés religieuses, tout en cherchant Dieu, ont voulu mettre en pratique le premier alinéa du Catéchisme de l’Eglise catholique : Dieu appelle l’homme, l’aide à Le chercher, à Le connaître et à L’aimer de toutes ses forces… Ceux qui à l’aide de Dieu ont accueilli l’appel du Christ et y ont librement répondu, ont été à leur tour pressés par l’amour du Christ d’annoncer partout dans le monde la Bonne Nouvelle.

Mais comment aimer et servir Dieu, le grand invisible, sinon dans le prochain ? L’Evangile nous donne des pistes (Mt 25). Traverser la vie en ayant les yeux ouverts, sauter dans la brèche, s’engager là où personne n’est disponible, c’est ce que les communautés religieuses ont su faire tout au long des siècles. Et quand l’Etat et la politique ont compris un peu mieux le « Droit de l’homme », les communautés religieuses ont su se retirer humblement pour trouver d’autres lieux d’apostolat. La différence du travail d’une religieuse par rapport à un salarié c’est l’écoute, c’est le temps… A la religieuse on ne demande pas un dévouement en rapport avec son salaire, elle peut donner un plus sans rendre de comptes à l’Etat.

Service, François!

Par Thierry Schelling
Photo : Jean-Claude GadmerMini-révolution dans la nomen­clature de l’Annuario Pontificio 2020 : des usuels huit titres pontificaux, seul celui d’évêque de Rome reste en première page sous le nom de François ; les autres sont regroupés sous « titres historiques »… dont celui de Servus Servorum Dei, Serviteur des serviteurs de Dieu 1… Le Pape servant autrui serait-il donc un détail de l’histoire ecclésiastique ?

Servir vraiment les pauvres
François conjugue le mot « service » à tous les temps : service des migrants d’abord, avec ses visites à Lampedusa et Lesbos, ses innombrables (r)appels de leur drame en Méditerranée aux Angélus dominicaux, l’élévation inédite au cardinalat 2 du sous-secrétaire de la section « Migrants » du dicastère correspondant 3. Service des pauvres évidemment : rôle redimensionné du jadis très cérémonial 4 Elemosiniere di Sua Santità (aumônier de Sa Sainteté), désormais envoyé auprès des barboni (clochards) à qui ils offrent douches, centre dentaire, soirée ciné, sortie à la plage, et même des glaces ! Service des souffrants également : coups de téléphone à une veuve, à des parents dont l’enfant est décédé, à une victime de racket, etc. Enfin – et non des moindres –, service des personnes en marge de la bonne catholicité : divorcés, personnes homo et transsexuelles, prêtres en difficultés personnelles, en essayant de les intégrer et non de les stigmatiser. La personne concrète avant la théorie de la personne… L’Eglise, hôpital de campagne…

La joie du service !
Il l’a écrit : « L’Evangile invite avant tout à répondre au Dieu qui nous aime et qui nous sauve, le reconnaissant dans les autres et sortant de nous-mêmes pour chercher le bien de tous. […] Si cette invitation ne resplendit pas avec force et attrait, l’édifice moral de l’Eglise court le risque de devenir un château de cartes, et là se trouve notre pire danger. » (Evangelii gaudium, 39)

Roma locuta, causa finita !

1 On attribue à Grégoire I (590-604) l’invention de ce titre pour un pontife romain.
2 Le choix d’un cardinal reste souvent une façon de donner un message sur sa vision de l’Eglise.
3 Le nom du dicastère est d’ailleurs « pour le service du développement humain intégral » !
4 François avait dit au titulaire, le cardinal Krajewski : « Tu ne marcheras plus derrière moi aux cérémonies ! »

Petite révolution dans l’Eglise

Première femme à occuper le poste de déléguée épiscopale «au nom de l’évêque» pour la partie germanophone du canton de Fribourg, la nomination de Marianne Pohl-Henzen reste encore assez exceptionnelle dans l’Eglise catholique. Rencontre avec une «vicaire épiscopale» pas comme les autres.

Par Myriam Bettens
Photos : Myriam Bettens, DRUne agréable fraîcheur enveloppe le visiteur dès son entrée au 38 du boulevard de Pérolles. Après une première volée de marches, la porte vitrée du premier étage s’entrouvre sur le regard interrogateur de Marianne Pohl-Henzen. La surprise laisse rapidement place à un chaleureux sourire. Elle avoue qu’avec cette soudaine notoriété, beaucoup de journalistes ont pris contact avec elle. Quelques instants lui ont donc été nécessaires afin de se remémorer lequel d’entre eux se trouvait face à elle. Depuis le 1er août dernier, cette théologienne engagée occupe le poste de déléguée épiscopale « au nom de l’évêque » pour la partie germanophone du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg. Cette nomination féminine est un fait encore rare au sein de l’Eglise catholique. Elle a d’ailleurs provoqué quelques haussements de sourcils en Suisse et à l’étranger, le poste ayant toujours été occupé par des hommes, et prêtres de surcroît.

De multiples missions

Bien que ce choix s’inscrive dans une volonté de donner plus de responsabilités aux laïcs et aux femmes, « s’il y avait eu un prêtre remplissant toutes les conditions, peut-être que je n’aurais pas obtenu le poste », avance prudemment Marianne Pohl-Henzen. Aucune velléité de pouvoir ne l’anime, affirme-t-elle, et rien dans son parcours professionnel ne la destinait à occuper une telle fonction. Elle entame des études de philologie classique et ce n’est que plus tard qu’elle se forme en théologie et s’engage en paroisse. Sa route la conduit ensuite à assister trois vicaires épiscopaux en tant qu’adjointe. Aujourd’hui, outre l’administration du vicariat et les ressources humaines, la déléguée épiscopale est chargée de promouvoir une pastorale en adéquation avec les besoins du terrain. « Nous avons par exemple discuté de la possibilité de poursuivre les messes télévisées initiées durant la période du coronavirus ou encore de l’organisation de l’aumônerie dans les homes pour personnes âgées », indique-t-elle. Un autre volet, plus délicat, lui incombe aussi. Celui de veiller à prévenir toute forme d’abus (sexuel, spirituel ou d’autorité) dans la partie germanophone du diocèse. Marianne Pohl-Henzen est à la fois personne de contact lorsqu’un abus est soupçonné, mais aussi en charge de l’élaboration d’un code de conduite afin de les prévenir à l’avenir.

Outre l’administration du vicariat et les ressources humaines, elle est chargée de promouvoir une pastorale en adéquation avec les réalités du terrain.

Du changement, mais en douceur

Marianne Pohl-Henzen a été nommée par Mgr Morerod, évêque du diocèse.

Les premiers temps de l’engagement de la Fribourgeoise d’adoption ont été marqués par les chamboulements induits par la pandémie. Avec le relatif retour à la normale, un rattrapage des événements annulés ces derniers mois a pu se mettre en place. Les diverses réunions et rencontres se sont donc enchaînées, souvent jusque tard dans la soirée. Elle est souvent sollicitée pour animer les rencontres des équipes pastorales. Au début de l’été dernier, Marianne Pohl-Henzen a été invitée à en coanimer une à Morat. « Cette rencontre a commencé à 9h30. L’équipe ne se connaissait pas encore très bien et souhaitait ma présence afin de faciliter le démarrage », relate-t-elle. De retour à Fribourg une séance avec les curés modérateurs de la partie alémanique du diocèse l’a occupée la majorité de l’après-midi. Ce n’est qu’aux alentours de 16h qu’elle s’est attelée à la préparation du Conseil pastoral qui s’est tenu le soir même à Saint-Antoni. La nouvelle déléguée épiscopale apprivoise encore son cahier des charges et n’exclut pas que ce dernier, déjà chargé, se remplisse encore ! Marianne Pohl-Henzen considère que sa nomination marque un petit changement dans l’Eglise et que l’engagement de femmes à des postes à responsabilités pourrait changer la vision des jeunes vis-à-vis de l’institution.

Un tour d’horloge

→ 8h
Traitement des affaires courantes au vicariat

→ 9h30-12h30
Coanimation de la rencontre de l’équipe pastorale à Morat

→ 13h30-16h
Réunion des curés modérateurs à Fribourg

→ 16h
Préparation du conseil pastoral

→ 18h30 à 22h
Conseil pastoral à Saint-Antoni

Religieuse parmi des personnes séparées ou divorcées

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Sainte-Claire (FR), octobre-novembre 2020

Par Sœur Anne-Roger Prétôt | Photo: Père Francis Zufferey

Membre de la congrégation des Sœurs de charité de la Sainte Croix d’Ingenbohl, Sœur Anne-Roger Prétôt fait partie de ces religieuses et religieux dont le parcours de vie reste tout orienté par le service incarné de multiples manières. Elle témoigne ici d’un engagement particulier en faveur de personnes séparées ou divorcées.Elle est probablement vraie la parole du Psalmiste qui nous dit : « Que les voies de Dieu sont impénétrables. » (Psaume 139)

C’est le 14 mai 2008, après déjà un long parcours en Eglise que je suis nommée par Mgr Bernard Genoud « Juge-auditeur » auprès de l’Officialité diocésaine du Diocèse de Lausanne, Genève, Fribourg et Neuchâtel. Appel d’Eglise qui me surprend. Projet d’Alliance avec Dieu qui ajoute à mon ministère une autre couleur, un autre grand défi. Une mission pour accueillir ceux et celles qui souffrent et se font mutuellement souffrir, pour que les larmes versées ne coulent plus en vain. « Mon divorce est un tsunami » me confiait un jour une personne concernée par ce dernier. Une vague de fond qui bouleverse tout soudain un amour promis pour la vie et dont on aspire à retrouver les eaux calmes de la sérénité et de la paix. La place de la religieuse dans un tel ministère, c’est tout d’abord la place de la femme. Celle qui dans un corpus majoritairement ecclésiastique est celle qui entend autrement, qui perçoit différemment, qui décode les messages reçus avec une acuité toute particulière pour déceler la fine brisure de la blessure. Et sa consécration religieuse donne à l’échange un autre éclairage d’une « vie amoureuse » vécue dans le don total de la chasteté.

Avec le temps, mon ministère à l’Officialité s’est élargi à la pastorale des familles qui me donne l’occasion d’approcher les groupes « Revivre » dans la mouvance des rencontres « Alphalive ». Ces parcours « Revivre » s’adressent à toute personne séparée qui vit ou a vécu un divorce. Il donne à la personne de rencontrer, d’échanger avec d’autres personnes divorcées. Au sein de ces parcours, j’anime des groupes de paroles et chemine plus longuement avec celles qui le souhaitent.

Une religieuse avec les personnes divorcées ou séparées. Une femme d’abord témoin de l’invisible présence.Au sein de l’Unité pastorale Sainte-Claire, le groupe « Ensemble séparé-e-s » propose rencontres et loisirs destinés à des personnes ayant vécu une rupture de couple. Sœur Anne-Roger a joué un rôle important dans la mise en route de ce groupe. Renseignements concernant les activités proposées : www.paroisse.ch ou auprès de Joël Bielmann (joel.bielmann@cath-fr.ch / ( 079 718 55 56)

Religieux, religieuses et autres baptisés: merveille des vocations!

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Sainte-Claire (FR), octobre-novembre 2020

Par le Père Alain Voisard | Photo: Joël Bielmann

« Ce qui m’émerveille en ton Eglise, c’est le nombre de congrégations religieuses, ayant chacune un but particulier, et tous ensemble, vous êtes une seule Eglise. » Parole d’un ami pasteur.

Les congrégations religieuses sont nées, au cours de l’histoire de l’Eglise, en réponse aux faims des gens, à la misère et la pauvreté. Les fondateurs des communautés ont été sensibles à certains de ces aspects et ont tout fait pour que l’Eglise puisse être présente, de façon particulière, à telle ou telle catégorie de personnes : auprès des malades, dans les hôpitaux, les prisons, les écoles, les orphelinats, au service de la catéchèse, de la prédication, des missions, de la charité… Leur but profond est de rendre l’Eglise proche de ces personnes, qui, dans la foi, sont présence de Dieu parmi nous. D’autres congrégations ont un but de présence au monde par le silence, la prière.

La présence d’une communauté religieuse en un lieu peut être pour les familles un lien de paix et de confiance. Pour l’Eglise, une force de témoignage, à côté des prêtres souvent seuls avec 3, 4 ou 5 paroisses ou même plus.

Il y a 50 ans, l’évêque avait fait appel à notre congrégation pour une présence priante au cœur de la capitale des Philippines. Dans les premiers mois de leur présence en ce lieu, les gens se disaient :
« Viens voir, il y a des hommes qui prient. »

Un évêque français, lui aussi religieux d’une autre congrégation, a fait appel à notre congrégation, il y a 6 ans, pour que 3 de nos religieux soient à la tête d’une paroisse au cœur de la ville principale.
« Pour moi, il est très important que dans une paroisse de la ville il y ait une présence religieuse ! »

Avec le temps, l’Etat a pris en charge ce que religieuses et religieux avaient si bien mis en route. Ce qui permet aux communautés religieuses de s’engager ailleurs, dans de nouvelles situations en ce monde qui change et qui fait naître d’autres lieux appelés à devenir terrain d’Evangile.

En notre Europe, même si certaines congrégations arrivent au bout de leur engagement, faute de relève, il est d’autres congrégations nouvelles qui peuvent éclore en réponse aux faims de notre temps.

Je ne puis parler des communautés religieuses sans m’émerveiller en même temps de la place des baptisés dans la vie de l’Eglise aujourd’hui. Notre Concile a ouvert un formidable puits de jeunesse de l’Eglise en permettant aux baptisés de vivre pleinement leur foi. Le nombre de prêtres diminue, certaines congrégations ont fini leur engagement, mais il y a cette merveilleuse place donnée aux laïcs pour poursuivre le chemin de vie de l’Eglise.

Congrégations religieuses, paroisses, laïcs engagés, la chance de l’Evangile dans le monde ! L’Esprit Saint n’est pas moins présent qu’autrefois au cœur de l’Eglise. A nous de l’écouter. A nous de suivre son chemin.

Servir l’autre pour servir Dieu

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur Aigle (VD), octobre-novembre 2020

Texte et photo par Jean-Bastien Mayoraz 

« Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait. Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. » (Mat 25, 40)

Ce passage de l’Evangile peut nous amener à penser que servir l’autre est un « devoir » inhérent à la vie chrétienne. Cependant, une telle conception comporte deux dangers. Le premier est de réduire la notion du service à des fins intéressées, c’est-à-dire en vue d’obtenir ou de ne pas perdre quelque chose, comme l’approbation de Dieu ou, tout simplement, son « ticket d’entrée » au ciel. Servir l’autre dans le sens d’un devoir nous amène finalement à ne servir personne d’autre que nous-même. Le deuxième danger est d’envisager qu’en servant l’autre, Dieu nous aimera davantage. Or, avec un tel raisonnement, nous réduisons Dieu à notre amour conditionnel et limité, et Dieu est beaucoup plus grand que cela, Il est Amour sans limite. Inutile donc de servir son prochain dans l’espoir de gagner l’Amour de Dieu, puisque nous l’avons déjà dans son infinité, malgré tout ce que nous faisons ou ne faisons pas ! Servir l’autre ne doit, par conséquent, pas être compris comme un devoir chrétien ou une condition pour que Dieu nous aime, mais comme la conséquence inévitable de son Amour pour nous et de notre amour pour Lui.

Servir l’autre implique également de renoncer à certains concepts propres à la rationalité humaine, comme l’efficacité, le rendement ou l’utilité. Ces notions qui nous sont si chères dans le contexte professionnel risquent, en effet, de dénaturer la gratuité du service et d’en supprimer la dimension essentielle. Dieu ne demande pas de « comptes » ou de « chiffres verts », Il demande simplement un cœur aimant, avec toutes les conséquences qui en découlent. A cette fin, évitons de nous convaincre que nous sommes capables de disposer d’un cœur aimant par nos propres forces, comme nous pouvons, par exemple, contracter un muscle. Avoir un cœur aimant demande, au contraire, un lâcher-prise de notre part, puisqu’il requiert avant tout de se laisser aimer par Dieu. Ce n’est qu’en nous laissant aimer profondément par Lui, que nous pourrons alors aimer un peu plus comme Lui. Plus nous nous laisserons bronzer par son Amour infini et inconditionnel, et plus nous pourrons, consciemment ou non, le diffuser autour de nous, que ce soit à travers notre regard, nos paroles ou nos actes. Ce n’est que rempli de l’Amour de Dieu que nous pourrons aimer véritablement l’autre. Et ce n’est qu’en aimant véritablement l’autre que nous servirons Dieu.

Servir la messe

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur de l’Entremont (VS), octobre 2020

Par Michel Abbet | Photos: Anne-Lyse bérard, Michel Abbet

Jadis réservé aux garçons, aujourd’hui accompli par une majorité de filles, ce service apprécié des prêtres garde toute son actualité, même si la relève se fait difficile. Rencontre avec Eliot Terrettaz de Sembrancher, à l’occasion d’un office dominical.L’heure de l’office approche. Dans la sacristie, on s’affaire pour les derniers préparatifs en chuchotant, discrétion oblige. Eliot Terrettaz enfile son aube. Aujourd’hui, il est accompagné de deux autres servants de messe, Nicolas et Emmanuel Bernhard. Ces derniers habitent désormais Sion, mais sont heureux de servir la messe lorsqu’ils reviennent à Sembrancher. Même si les garçons accordent une importance moindre à la tenue vestimentaire, il importe d’ajuster au mieux l’aube. On redresse le col, on s’assure qu’il n’y a pas de faux pli, que les manches de la chemise sont bien cachées. Un dernier regard, une dernière vérification. C’est l’heure de pénétrer dans le chœur. La chorale entame le chant d’entrée, l’office a débuté.

Eliot, quelle impression ressens-tu quand tu enfiles l’aube ?
Rien de spécial, je me sens simplement prêt alors dans mon rôle de servant de messe.

Une fonction que tu connais bien ?
Oui, j’ai commencé à neuf ans, cela fait donc déjà trois ans que je remplis ce rôle.

Et tu as appris comment ?
En regardant servir les plus âgés, dont ma sœur et mon frère qui l’ont fait avant moi. Quelquefois, des personnes nous donnent des conseils, cela permet de corriger les éventuels défauts ! 

Tu sers régulièrement ?
Durant l’hiver, je viens pratiquement tous les dimanches, un peu moins souvent l’été.

Cela ne te coûte pas ?
Non, j’aime mieux vivre la messe ainsi. Je me sens utile, il faut bouger, le temps passe vite.

Un moment fort dans l’office ?
Le plus important se déroule au moment de l’offertoire. J’apporte le calice, l’eau et le vin vers l’autel. Et je verse l’eau au moment où le prêtre se lave les mains. 

Y a-t-il un groupe formé de servants de messe ?
Ici, je suis le seul servant. J’ai essayé de faire venir d’autres copains, mais sans grand succès. 

Pour l’anecdote, un a commencé lors de la célébration du Samedi saint. Il faut croire que c’était trop long, car la durée de son engagement a été très courte… Mais cela ne me gêne pas ! J’ai du plaisir à rendre service, et on me le rend bien !

Ah ! Peut-on en savoir davantage ?
Les paroissiens et les prêtres sont très agréables avec moi. A la sortie de l’office, souvent quelqu’un vient me féliciter ou me remercier. J’ai même reçu une boîte de chocolat.

Donc la motivation est toujours présente ?
Bien sûr ! Je le fais avec cœur, en toute simplicité. Si ce que je fais est apprécié, tant mieux ! 

Caritas, plus présente que jamais!

[thb_image image= »5164″]Par Chantal Salamin
Photo: 
caritas.chQui ne connaît pas Caritas ? Pourtant la connaissez-vous vraiment ? Caritas Internationalis est une confédération mondiale de 162 organisations catholiques nationales dont le travail s’inspire de l’Evangile. Ces organisations déploient des actions partout où cela est nécessaire dans le monde entier, répondant à leur mission : « Mettre fin à la pauvreté, défendre la justice et rendre la dignité. » Sur leurs différents sites, découvrons ses actions concrètes. Pourquoi ne pas répondre à leurs appels aux dons ?

Des actions ancrées dans les difficultés d’aujourd’hui
Face à la crise qui découle de la pandémie de Covid-19, les personnes en difficulté augmentent considérablement et Caritas est plus nécessaire que jamais, agissant pour garantir les droits fondamentaux de chacun à l’alimentation, à la santé, à la protection et à l’information.

Suite à l’appel du Pape, Caritas nous invite à rejoindre la Marche mondiale de solidarité avec les migrants et les réfugiés : en marchant avec eux d’abord pour comprendre pourquoi ils ont quitté leur maison et leur pays.

Après l’explosion à Beyrouth, dans un pays déjà en difficulté économique et sociale et en pleine crise de coronavirus, Caritas apporte son aide et fait appel aux dons.

Sur son site Dettes Conseils, Caritas présente ses services de conseils et outils pour lutter contre l’endettement : consultations, hotline SOS Info dettes, astuces pour gérer son argent, une application pour gérer son budget, conseils d’achats pour petits budgets, etc.

Et basée sur les principes fondamentaux de la doctrine sociale de l’Eglise
Neuf principes sont présentés sur son site internet, notamment :
– le service du développement humain intégral ;
– la dignité ;
– la solidarité ;
– le bien commun ;
– l’option pour les pauvres ;
– le soin de la création de la nature ;
– la paix ;
– la participation des individus et communautés aux décisions qui affectent leur vie ;
– et le rôle du gouvernement et la subsidiarité.


Le site: caritas.ch

Pour en savoir plus :

> Caritas international : caritas.org
> Caritas Suisse : caritas.ch
> Caritas jeunesse : caritas-jeunesse.ch
> Caritas Dettes Conseils de Caritas : caritas-schuldenberatung.ch

Sensibiliser au respect de la Création

L’année Laudato si’ déclarée par le Pape est l’occasion de réfléchir à une éducation chrétienne qui sensibilise au respect de la création, notre « maison commune ».
Et si vous vous attachiez aux cinq points suivants ?

Par Bénédicte Jollès
Photo: Pxhere
1. Le sens de la sobriété. Faut-il consommer sans cesse et acheter plus pour être heureux ? En grandissant, stimulé dans sa réflexion, l’enfant devient capable de plus de discernement et de liberté. Il accepte d’autant plus la sobriété qu’en famille, et avec des amis, il partage des moments de qualité. La sobriété n’a rien à voir avec l’austérité, elle peut être joyeuse et créative, relevée par une vie artistique, culturelle et spirituelle.

2. La lutte contre le gaspillage. Nous sommes tous marqués par ce que le Pape appelle dans Laudato si’ « la culture du déchet ». Elle nous rend insensibles et égoïstes. Une première façon de refuser le gaspillage est d’apprendre à ranger et entretenir le matériel pour éviter que les objets ne s’abîment… Quelle tristesse de voir les chambres de nos enfants jonchées de jouets qu’ils oublient ou écrasent en marchant. Une seconde façon est de refuser de jeter ce qui peut être donné ou recyclé : rien que pour la nourriture, la Suisse gaspille plus de 2 millions de tonnes par an… Comment l’accepter quand plus de 800 millions de personnes souffrent de faim dans le monde ? Troisième façon, privilégier l’achat d’occasion et le troc pour éviter l’emballement d’une économie qui surproduit et pollue. Cela est facile dans des domaines comme les vêtements, l’ameublement, le bricolage… à condition de fréquenter les vide-greniers ou les sites spécialisés.

3. Le goût du don. Objets ou vêtements inutilisés réjouiront des personnes dans le besoin qui sont faciles à rejoindre par le biais d’associations : Emmaüs, Galetas. Le site anibis.ch permet aussi de donner des objets inutilisés.

4. La rencontre avec les pauvres. La tradition chrétienne reconnaît en eux le visage du Christ. L’amitié avec des personnes vulnérables sensibilise les jeunes à la beauté du partage. Un cadre protégé leur permettra de faire connaissance tranquillement. 

5. Le goût de la nature : il passe par l’observation de la création, don du Créateur. Les moyens qui éveillent à sa contemplation sont infinis, du jardinage pour recueillir et savourer les fruits de la terre aux activités sportives extérieures. 

Autant d’occasions de réjouissances et de louanges, lors d’un bénédicité ou à la prière familiale du soir par exemple.

Servir l’autre pour servir Dieu

Se mettre au service de l’autre est une mission fondamentale de l’Eglise. A l’heure où les mesures de distanciation sociale nous obligent à reconsidérer notre rapport à autrui, comment se positionnent les communautés religieuses et les paroisses pour accompagner les personnes fragilisées par la pandémie au sein d’une société sécularisée?

Par Pascal Ortelli
Photos: Jean-Claude Gadmer, Pxhere, Caritas, DR« Aimer Dieu et aimer son prochain », tel est le cœur de l’Evangile. Au cours de l’histoire, de multiples congrégations religieuses ont vu le jour pour honorer cet adage. Santé, éducation, accueil des pauvres : voilà autant de domaines où elles ont œuvré en pionnières, avant que l’Etat et de nombreux laïcs – croyants ou non – ne prennent le relais. Aujourd’hui, ces communautés dites apostoliques sont appelées, tout comme les paroisses, à repenser les contours de leurs missions.

Au service de la vie qui se donne

Cap sur Agaune, où en plus de la présence pluriséculaire des chanoines de l’Abbaye, les sœurs de Saint Maurice ont été fondées à la fin du XIXe siècle pour s’occuper des orphelins de la région. Sœur Claire-Isabelle Siegrist, supérieure régionale, précise d’emblée que la congrégation ne se définit pas par une activité précise. Elle s’enracine dans le témoignage de Maurice et le mystère de Pâques : « La victoire de la vie sur la mort donne une coloration particulière à nos engagements. Nous nous mettons au service de la Vie qui se donne en toute personne rencontrée. »

Hier actives en priorité dans le monde des soins, les sœurs discernent aujourd’hui de nouvelles voies d’accompagnement. Dans leur maison d’accueil à La Pelouse, à Bex, elles proposent par exemple une initiation au yoga, pratique qui peut favoriser l’accueil de la Parole de Dieu et parler à nos contemporains. Elles continuent leur apostolat auprès des plus fragilisés à la paroisse Notre-Dame du Valentin à Lausanne et à Madagascar où la communauté a essaimé.
Ici et ailleurs » tab_id= »1600178892917-0a498297-fe9c »]« L’énergie de la vie religieuse passe du Nord au Sud », confie sœur Franzisca de l’Œuvre Saint-Augustin. Pour continuer à servir l’autre, les sœurs ont construit un nouvel immeuble à Saint-Maurice, comprenant un centre médico-social, des appartements protégés et un cabinet pour cinq médecins. Les revenus générés permettent aussi de soutenir le développement de leur communauté en Afrique. 

En passant le témoin

La coordination de l’Accueil
Sainte-Elisabeth est assurée par Olivier Messer.

Religieuses et prêtres ont inspiré de nombreuses œuvres de charité aujourd’hui portées par des laïcs. A Fribourg, l’abbé André Vienny (1948-2017) a fondé Le Tremplin, un centre de réinsertion pour les personnes toxicodépendantes. Il est également à l’origine de l’Accueil Sainte-Elisabeth, un lieu qui regroupe sur un même site l’aide apportée par les paroisses du Grand-Fribourg auprès des plus démunis. C’est une première ! Sis dans les locaux des sœurs de la Visitation, la coordination en est confiée à Olivier Messer, un laïc aumônier de prison.

La Fondation Mère Sofia poursuit à Lausanne l’engagement de cette moniale orthodoxe au service des gens de la rue. Indignée de voir autant de pauvreté dans un pays comme la Suisse, Mère Sofia (1947-1996) a révolutionné l’approche d’aide en privilégiant une attitude de proximité et de non-jugement de la personne en détresse.

A Sion, l’association Accueil Hôtel-Dieu a été créée en 2014 pour donner suite au travail effectué par les sœurs hospitalières. Sa responsable Joëlle Carron, une laïque nommée déléguée épiscopale pour la diaconie en Valais, vient de passer sa patente de restauratrice. L’accueil occupe en effet un ancien restaurant remis en activité. Il abrite aussi la toute nouvelle Maison de la diaconie, qui a pour mission de fédérer les synergies entre les différents acteurs ecclésiaux engagés au service de la solidarité.

L’affaire de tous

De telles démarches renforcent les ponts avec la société civile et les personnes éloignées de l’Eglise. Le réseau Caritas agit depuis longtemps dans ce sens. La Suisse compte seize associations régionales indépendantes qui réalisent localement des projets sociaux (accompagnement social et juridique, épicerie solidaire, prévention à l’endettement, etc.) en s’inspirant de l’Evangile et de l’enseignement social de l’Eglise. 

« Notre manière d’être au service se distingue des autres œuvres d’entraide par le nom même de notre association, précise Dominique Froidevaux, directeur de Caritas Genève. Caritas est l’un des noms latins de l’amour retenu par les premiers chrétiens pour insister sur la considération due à chacun au-delà du cercle familial. » L’enjeu est de servir par amour, en dépassant la simple assistance et en actionnant les leviers socio-politiques pour résorber les causes structurelles de la pauvreté dans notre société. 

Cela ne doit pas rester l’affaire de quelques spécialistes. C’est l’affaire de tous. Philippe Becquart, responsable du département des adultes de l’Eglise catholique vaudoise, nous le rappelle à la suite du pape François : « En vertu de notre baptême, nous sommes tous des disciples-missionnaires appelés à nous mettre pleinement au service de l’autre. »

Le réseau Caritas réalise des projets sociaux en s’inspirant de l’Evangile.

La solidarité comme perfection de l’amour

A Genève, la Pastorale des Milieux ouverts a adopté une telle posture durant le confinement. Sa responsable Inès Calstas témoigne : « Chaque action entreprise a été discutée au préalable lors d’une réunion à l’extérieur (en raison des normes sanitaires) avec les personnes de la rue. Nous avons choisi de rester ouverts, alors que de nombreuses autres structures ont dû fermer parce qu’elles reposaient sur l’engagement de bénévoles à risque qui ont plus de 65 ans. » Aux heures les plus noires de la pandémie, un espace d’espérance et d’amour, notamment en assurant trois fois par semaine le service d’un repas chaud suivi d’un temps de repos ou de jardinage et en confectionnant plus de 800 masques en tissu avec et pour les personnes les plus démunies, s’est ainsi créé. « Des bénévoles qui se sentaient loin de l’Eglise en raison de leur situation de vie s’en sont rapprochés. Je commence à recevoir de nouvelles demandes de baptême », confie Inès Calstas, émue.

Hier comme aujourd’hui, le service de l’autre crée des liens. L’Eglise, plus que jamais, est appelée à être là quand toutes les autres portes se ferment. « Dieu, comme nous le rappelle saint Jean, personne ne l’a jamais vu. Mais si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour atteint en nous
sa perfection. » (1 Jn 4, 12)

Servir avec un visage de joie

L’abbé Vincent Lafargue, prêtre du diocèse de Sion en ministère sur le secteur paroissial d’Aigle, plaide pour qu’il y ait dans chaque paroisse un délégué qui travaillerait de concert avec les autorités civiles pour repenser la solidarité : « L’un aurait le temps en sa faveur, les autres : les moyens. Notre manière de servir doit avant tout passer par une bonne communication et un visage de joie. Car cela touche les gens », affirme-t-il sans ambages.

La Création du monde à l’église catholique d’Aire-la-Ville (GE)

Par Amandine Beffa
Photo: Jean-Claude Gadmer

Les vitraux d’Isabelle Tabin-Darbellay représentent Dieu mettant de l’ordre dans le monde.

Les premiers chapitres de la Genèse sont un extraordinaire poème racontant l’œuvre de Dieu. Leur richesse a beaucoup à apporter à notre vie chrétienne. Toutefois, nous les connaissons si bien que nous oublions parfois de les écouter. Heureusement, l’art vient à notre secours. C’est le cas des vitraux de l’église d’Aire-la-Ville dans le canton de Genève. 

Les sept baies représentent chacune un jour. Pour l’artiste Isabelle Tabin-Darbellay, le fil rouge de l’œuvre est Dieu qui met de l’ordre dans le monde. 

Le liseré jaune représenté sur les six premiers vitraux symbolise l’amour de Dieu, inséparable de son action. Le dernier jour, l’or envahit toute la baie. La tendresse et la miséricorde de Dieu sont désormais présents dans chaque recoin de la Création. Le choix du Buisson ardent peut surprendre. Et pourtant, le Dieu Créateur est Celui qui est, qui était et qui vient, révélé à Moïse et présent avec le Christ jusqu’au bout de la souffrance humaine.

Arrêtons-nous sur le quatrième jour : « Qu’il y ait des luminaires au firmament du ciel pour séparer le jour de la nuit. » (Gn 1, 14) On retrouve l’ordre prévu par Dieu. Le jour et la nuit sont départagés par l’Etre de Lumière, représenté sous les traits d’un ange. Penché vers la nuit, il la parsème d’étoiles. Le coin droit semble concentrer angoisse et obscurité et la lune qui s’y trouve symbolise la Présence de Dieu jusque dans nos nuits. Progressivement, les teintes s’éclaircissent pour éclater dans le rayonnement du soleil.

Reprenons le récit biblique : « Qu’ils servent de luminaires dans le firmament du ciel pour éclairer la terre. » (Gn 1, 15) Que le soleil et la lune nous rappellent la présence rayonnante de Dieu dans nos jours et dans nos nuits.

Dites-le avec des fleurs

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur de l’Entremont (VS), octobre 2020

Par Michel Abbet | Photo: Françoise Marclay

Elles aimantent le regard immédiatement ! Leur couleur, leur forme, leur diversité, leur complémentarité, le jeu infini de nuances et de composition les rendent fascinantes. Les fleurs ! Il suffit d’évoquer ce nom pour voir les visages s’épanouir, comme si par enchantement, la seule évocation de ce mot permettait à tout un chacun d’accéder au monde du magnifique et de l’harmonie.

Ce n’est donc pas un hasard si elles accompagnent chaque événement majeur de notre vie. Une table de fête révèle tout son faste lorsque des fleurs judicieusement posées apportent une touche d’originalité et de gaieté. Un anniversaire important ? Quoi de mieux qu’un bouquet pour souligner sa solennité ! Des sentiments de reconnaissance ou d’amour ? Les fleurs offertes sont messagères d’émois que les mots auraient grand-peine à exprimer.

C’est encore moins un hasard si nos églises et nos cérémonies religieuses ont besoin de fleurs pour révéler toute leur beauté et leur grandeur. Et si cela peut se faire, c’est grâce au dévouement et aux compétences de personnes généreuses qui offrent à toute la communauté leur temps, leur savoir-faire et leur amour de la beauté.

Après 30 années de service, Françoise Marclay a émis le désir de se retirer. Selon son propre aveu, la décision a été difficile à prendre. Car, si la tâche pouvait paraître ardue, elle s’était incrustée dans sa vie. Pratiquement toute l’année, chaque vendredi, le rendez-vous était noté : se rendre à l’église pour renouveler les arrangements floraux. Et ensuite, pas question d’abandonner là « son travail ». Durant la semaine, il fallait arroser, arranger, accompagner la lente évolution de la composition florale pour que celle-ci garde sa fraîcheur et sa splendeur.

Trente ans à une moyenne de cinquante dimanches par année, auxquels il faut ajouter les fêtes et autres événements, cela fait plus de 1500 bouquets différents. « Rien n’est trop beau pour le Seigneur », dit-elle ! « Apporter une touche de beauté à l’église, ce n’est finalement qu’un juste retour des choses pour célébrer la beauté de la Création. En acquérant de l’expérience, du doigté et de la sensibilité, le désir de personnaliser le bouquet s’impose. En fonction du dimanche, des lectures, des événements festifs ou tristes, on construit son œuvre pour qu’elle soit aussi porteuse de sens. Ce n’est plus un simple travail, cela devient une prière, une communion avec Dieu. »

La communauté d’Orsières remercie chaleureusement Françoise et Agnès Kaczmarek avec qui elle a travaillé en duo ces dix dernières années. Dorénavant, le service de la décoration de l’église est assuré par une quinzaine de personnes qui se sont réparties les différents dimanches et fêtes. Vous aimez les fleurs et voulez vous joindre à elles ? Le conseil de communauté en serait enchanté. Il vous invite à prendre contact avec le secrétariat (adresses au dos de la brochure). Merci pour votre collaboration.

Interview de Jean-Marc Andenmatten

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Notre-Dame de la Brillaz (FR), octobre-novembre 2020

Interview de Jean-Marc Andenmatten par Mathias Theler | Photo: DR

Depuis septembre, Formule Jeunes a envoyé Jean-Marc Andenmatten en mission dans notre UP auprès des jeunes. Aujourd’hui nous nous rendons compte qu’il est important que nous organisions et développions une pastorale jeunesse. Je vous invite à faire connaissance avec Jean-Marc et à découvrir son engagement et ses projets. Il a entre autres créé, avec les jeunes de l’UP Sainte-Trinité, le festival Crossfire de Belfaux.Qui es-tu Jean-Marc ?
J’ai 47 ans, je suis célibataire et je suis né en Corée du Sud, j’ai été adopté par un couple valaisan. Je suis valaisan d’adoption et de cœur. J’ai fait mes études universitaires en philosophie, science des religions et allemand à Lausanne. Après mes études, j’ai travaillé durant 10 ans à Philanthropos, qui se situe à Bourguillon. Je m’occupais des étudiants, pour un accompagnement intellectuel, ainsi que de la bibliothèque. Je faisais d’autres choses. La particularité de l’Institut est que je vivais avec les étudiants. 

En 2012, j’ai travaillé à la fondation du cardinal Charles Journet durant 4 ans. C’est là qu’est né en moi le désir d’écrire une thèse de doctorat sur « La conception de l’art chez Charles Journet » dans une approche interdisciplinaire : historique, philosophique et théologique. J’ai vu, dans les fonds d’archives, l’importance de l’art chez Journet. Je ne pouvais pas taire une telle richesse.

En 2015, j’ai commencé ma première expérience pastorale sur l’UP Sainte-Trinité. Je me suis occupé principalement des jeunes, d’abord à travers le parcours de confirmation puis en développant une pastorale jeunesse.

Aujourd’hui tu es engagé à Formule-Jeunes et c’est elle qui t’envoie dans notre UP. Peux-tu nous présenter ce service pastoral auprès des jeunes ?
L’idée de FJ est de proposer des activités pour les jeunes, pas uniquement dans le milieu des aumôneries aux CO et aux collèges, mais aussi dans les UP, afin de les aider à découvrir Jésus Christ dans leur milieu de vie. Ces jeunes ont entre 13 et 25 ans.

Elle propose pour cela différentes activités : des sorties, des camps, des accompagnements et des événements. Toutes les activités se font en lien avec les agents pastoraux qui travaillent sur le terrain. 

La difficulté pour FJ est de ne pas proposer quelque chose de fixe, une pastorale déjà établie, car tout est à faire. FJ existe car des jeunes veulent s’engager, sinon ce ne serait que des structures vides. FJ est dépendante de la motivation des jeunes, ils sont appelés à s’y investir. Les personnes qui y travaillent accompagnent les jeunes dans leur cheminement de la vie chrétienne. 

Quels sont les projets que tu aimerais réaliser dans notre UP ?
J’aimerais venir dans l’UP en me laissant surprendre par la nouveauté. Je ne veux pas venir avec des projets déjà établis mais découvrir ce qui est déjà en place, partir de choses déjà existantes. Ainsi, pour faire de la pastorale jeunesse, je vais avant tout m’enraciner dans la réalité du terrain. Mon premier enracinement se fera avec les enfants d’école primaire dans le but de mettre en place des groupes d’enfants adorateurs. Pour cela je prendrai contact avec Jaga. Mon deuxième enracinement se fera dans le cadre de la confirmation, avec Serge, afin de partir d’eux pour voir ce qu’il est possible de développer.

Ma première conviction est que les jeunes d’aujourd’hui ont soif de Dieu, il y a véritablement quelque chose à faire, mais surtout il faut le faire avec eux. Ma deuxième conviction, il est important pour moi que les jeunes trouvent leur place dans la communauté paroissiale. Ma troisième conviction, il faut à tout prix sortir des schémas classiques de l’époque, soit amener à tout prix les jeunes à la messe. Nous devons avant tout les intéresser à la vie de l’Eglise car ils en sont loin. Faisons-leur goûter la joie d’être chrétien en allant les rejoindre dans les périphéries. Ainsi naîtra le désir de l’engagement. Ma quatrième conviction, il faut rejoindre les jeunes dans leur sensibilité, dans leurs désirs, leurs doutes et leurs difficultés en étant à leur écoute. 

Dans l’Eglise, les personnes veulent trop souvent proposer aux jeunes diverses activités. Le problème, ils n’en sont pas porteurs et ne vont donc pas s’y investir. Effectivement, aujourd’hui, les jeunes ont de la peine à s’investir dans les projets à long terme s’ils ne sont pas interpellés pour les réaliser. Sur la base de mon expérience, je me suis rendu compte qu’il y a des idées extraordinaires qui peuvent venir des jeunes eux-mêmes. Comme je l’ai déjà dit, mon rôle premier est d’accompagner les jeunes dans leur vie de foi et leurs projets.

Mais une chose est pour moi fondamentale, j’aimerais créer un groupe de jeunes qui prient afin de porter eux-mêmes toute la pastorale jeunesse de l’UP. Ce sont les jeunes qui évangélisent les jeunes. 

Quel message aimerais-tu transmettre aux paroissiens de notre UP ?
Je vous invite à croire en nos jeunes, qui ont, en eux, des ressources insoupçonnées. Il y a de très belles surprises qui peuvent surgir. Pour cela nous devons leur faire confiance. Avec eux, attendez-vous à expérimenter une pastorale qui peut vous dérouter. Mais j’aimerais vous inviter à garder en tête que ce sont bien les jeunes d’aujourd’hui qui vont construire l’avenir de notre UP. Ils y seront porteurs du message chrétien. Je vous invite d’ailleurs à prier pour les jeunes, je vous les confie, car sans cela rien ne pourra se faire.

La Main Tendue

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, décanat Sion (VS), octobre 2020

Photo: la main tendue

L’écoute au service de l’autre
Servir l’autre, c’est avant tout l’écouter, lui prêter une oreille attentive, chercher à le rejoindre ou se laisser rejoindre par lui. C’est faire preuve d’attention, de respect et de bienveillance :
– d’attention, car il est « attendu », comme on attend quelqu’un qui nous rend visite, avec, à la clé, le plaisir de la rencontre ;
– de respect, car l’on cherche à le voir tel qu’il est (en latin respicere signifie voir), et pas tel qu’on aimerait qu’il soit, sans a priori, ni jugement ;
– de bienveillance, chaque personne ayant son histoire, dans un contexte qui lui est propre, tout comme sa part d’ombre et de lumière, et sa part d’humanité, quels que soient ses réussites ou ses échecs, ses joies ou ses soucis.
Se mettre à l’écoute de l’autre, c’est prendre en compte cette richesse et, d’une certaine manière l’honorer. 

L’expérience montre que chaque être a, dans ce domaine, un triple besoin : il a besoin d’un paratonnerre, d’une station de recyclage et d’une caisse de résonance :
– d’un paratonnerre, car dans l’existence, il y a des déceptions, des soucis accumulés, des colères, des énergies dont il faut se défaire, pas évidentes à gérer. Alors, il fait bon s’en ouvrir à quelqu’un qui sait que tout cela ne lui est pas destiné et qui, tel un paratonnerre, laisse passer, conduit ces énergies vers la terre, vers un lieu d’enracinement et de fondement ;
– d’une station de recyclage : l’écoute bienveillante rend un tri possible, voire un recyclage de choses qui nous encombrent, par exemple le subtil tri entre ce qui est émotionnel et ce qui est rationnel, ou encore la reformulation d’une problématique, générant le sentiment d’avoir été compris(e) ;
– d’une caisse de résonance : le grand violoniste Yehudi Menuhin disait que, sans le vide au cœur de son violon, il n’y aurait pas de son de qualité. Ainsi, une oreille attentive permet-elle à celui ou celle qui appelle, symboliquement d’exister, de laisser émerger sa mélodie, même et surtout si elle comporte quelques silences, soupirs ou syncopes…
C’est cela la Main Tendue, un merveilleux outil au service de l’autre, derrière lequel, en filigrane, se profile Celui qui a si bien su se mettre à l’écoute des sans voix, de ceux dont on ne tenait plus compte, ni de leur situation concrète, ni de leur combat quotidien, ni de la symbolique de leur criant silence, Jésus de Nazareth.

Plus que jamais servir l’autre, c’est l’écouter. C’est ce à quoi la Main Tendue, le 143, s’emploie, 24 heures sur 24, avec une sympathique et dévouée équipe de bénévoles, toujours prête à créer un terrain « d’entente »… et ce n’est jamais sans appel ! 

René Nyffeler (un des membres de la commission technique de la MT, chargée de la formation et de la formation continue des répondant(e)s, par ailleurs apolitique et non confessionnelle). La vocation première de la MT est l’écoute dans le respect des convictions de chacune et de chacun.

Jeux, jeunes et humour – octobre 2020

Par Marie-Claude Follonier[thb_image image= »5169″ img_link= »url:/wp-content/uploads/2020/09/BD_oct2020_OK. »]

Question d’enfant

Halloween est-elle une fête chrétienne ?

Depuis le VIIIe siècle au moins, les chrétiens font une veillée de prière le 31 octobre pour se préparer à la fête de la Toussaint et à la Commémoration des fidèles défunts qui sont célébrées les 1er et 2 novembre. En anglais, cette veillée s’appelle « All Hallows’Eve » ce qui a donné Halloween. Cette fête a donc un lien avec le christianisme, tout en s’inspirant de pratiques celtiques plus anciennes autour de la mort et de l’entrée dans la saison sombre (fête de Samain).

Par Pascal Ortelli

Humour

Un prédicateur tenait un sermon vigoureux contre les ravages de l’alcoolisme :
– « Je vous le demande, mes frères, mes sœurs, s’écrie-t-il, que peut-il y avoir de pire que l’alcool ? » 

Alors du fond de l’église, une voix s’élève :
– « La soif ! »

Par Calixte Dubosson

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