Le vrac c’est pas sorcier

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteurs de Sierre (VS), mars 2020

Texte et photo par Brigitte Deslarzes

Riz jasmin blanc, sauvage, basmati, carnaroli ou penne, coquillettes, et farines en tout genre… légumineuses colorées, fruits secs et oléagineux se côtoient dans l’épicerie BRÜT de David Stolfo au centre de Sierre. Peu visible et en retrait du trafic, l’enseigne sise au centre «la Terrasse» vaut le détour. Surtout si l’on cherche à limiter les montagnes de déchets générées par de trop encombrants emballages.Désormais habitués à prendre des cabas réutilisables pour aller au supermarché et à l’heure du « trier c’est pas sorcier », on peut s’essayer à franchir une nouvelle étape en amenant ses contenants dans les épiceries où les aliments sont accessibles en vrac. Depuis juin 2018, David  Stolfo propose ce concept au centre de Sierre pour le plus grand bonheur des adeptes du zéro déchet ou de produits qui sortent de l’ordinaire. 

Jouer les curieux pour admirer les savons artisanaux, shampoings solides ou crèmes à l’abricot, au miel et autres parfums qui fleurent bon la nature c’est aussi possible. Une expédition qui permet de découvrir les créations d’artisans de Sierre, comme  « Le Skali de Khatone », ou « l’arbre doré » de Crans-Montana. En flânant dans cet espace, on croise justement la jeune mère de famille descendue du Haut-Plateau apporter sa production de cosmétiques faits maison. L’emballage minimum étant de rigueur, les deux producteurs locaux proposent de simples feuilles de papier, qui, plantées en terre permettent de faire pousser des fleurs. Surprise garantie. 

Concept unique et prometteur
Gestionnaire de commerce de détail dans une grande surface et assistant socio-éducatif, David Stolfo a fait le choix de s’investir pour un concept permettant de consommer de façon plus éthique et éco-responsable. Il a misé sur un commerce de proximité, avec sa propre enseigne : BRÜT qui n’existe qu’à Sierre. Son logo inspiré du tableau périodique des éléments de Mendeleïev accroche le regard comme une invitation à revenir à un mode de vie plus simple, proche de la nature… Plutôt qu’un retour en arrière, une prise de conscience du bon sens qui régnait à l’époque de nos grand-mères mis au goût du jour. 

« Le budget nourriture se rétrécit au profit de mille et un gadgets pour lesquels on est prêt à investir des sommes importantes. La nourriture est selon moi quelque chose de vital et il est primordial d’investir temps et argent pour bien manger », confie David créateur de cette enseigne hors du temps.

Concrètement, il suffit de venir avec ses bocaux, ses contenants en plastique, ses sacs en papier ou en tissu et de les remplir avec les quantités désirées des produits choisis. Tous les contenants peuvent même être achetés sur place. La marche à suivre est inscrite d’une écriture appliquée sur des tableaux noirs, un peu comme dans la vieille école du village.

Le Carême sauve la Création

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur de l’Entremont (VS), mars 2020

Texte par Danièle Cretton Faval | Photo: DR

Donc, vive le CARÊME pour mettre le doigt sur le fanatisme de la surconsommation. C’est une question d’actualité vu que depuis l’été écoulé, plus de stock. En effet, nous avons épuisé nos richesses alimentaires et autres nécessités, donc, il va falloir changer nos habitudes, notre Terre Mère est à bout. Il faut avoir la conviction d’une urgence, celle d’agir collectivement pour promouvoir une meilleure gestion des ressources.

Il est temps de laisser nos illusions, et bravo les jeunes qui nous forcent à sortir de notre cocon.

C’est ainsi que le CARÊME arrive au bon moment pour nous faire prendre conscience qu’on peut, si l’on veut, changer notre façon de vivre dans le quotidien. Il nous invite à nous inscrire dans une démarche plus vertueuse de consommation. L’idée est de consommer moins, mais mieux, et différemment, pour vivre mieux. Ce qui veut dire : acheter les légumes frais, de saison et de notre région, en vrac dans notre panier (sans sachet plastique). Ainsi que tous les autres produits alimentaires nécessaires, à préparer soi-même, ce qui favorise une économie tangible.

Eviter la nourriture transformée ou cuisinée par l’industrie, avec tous ses adjuvants empoisonnés et qui sont contraires à notre santé, TROP chère parce que déjà manutentionnée.

Notre planète a un réel besoin d’être entendue dans son cri d’angoisse pour demain. Rien qu’au niveau de l’électricité, j’ai ouï dire que si tout le monde en Suisse fermait les ordinateurs et toutes les lampes inutiles la nuit, cela économiserait une centrale nucléaire. C’est changer presque rien, pour changer presque tout.

C’est comme pour l’entretien de la maison, il suffit du savon noir naturel, d’un peu de bicarbonate et de vinaigre pour tous les nettoyages du sol au plafond et des sanitaires. Et pour la salle de bain : un bon savon de Marseille pour la douche et la toilette et une crème naturelle pour les soins du visage, et le tour est joué. En passant à la poubelle tous les produits chimiques, on ne pollue plus les eaux, ni notre environnement, ni notre air. Sans oublier l’économie qui nous réalisons, énorme!

Durant ce Carême, faisons avec bienveillance un inventaire de tous les produits utilisés dans notre maison soit dans la nourriture, soit  pour les soins de notre peau, soit pour les nettoyages et les lessives. Rien que dans une glace ou  dans un shampoing on compte entre 30 à 40 ingrédients chimiques. Le naturel doit revenir au galop.

Notre bon CARÊME vient à point nommé pour nous faire faire une étude sérieuse sur la possibilité du « moins, pour vivre mieux » et de se conformer au cri de notre pauvre planète qui n’en peut plus de notre surconsommation.  Soyons XXIe siècle. 

Statue de saint Amé (Roger Gaspoz, Notre-Dame du Scex)

Par Amandine Beffa
Photo: Jean-Claude Gadmer

Les mains de saint Amé semblent s’ouvrir à la fois
pour prier Dieu et pour accueillir le poids du monde.

Au début du VIIe siècle, saint Amé, un moine de l’abbaye de Saint-Maurice, reçoit un appel à aller vivre dans la solitude sous le regard de Dieu. Il choisit une anfractuosité de la falaise qui surplombe la bourgade. 

Si plusieurs édifices se succèdent dans le temps, la vocation du lieu est inchangée. La chapelle de Notre-Dame du Scex accueille depuis les chercheurs de Dieu, que ce soit pour quelques minutes ou quelques années.

En 2011, pour célébrer le 1400e anniversaire de l’installation du premier ermite, Roger Gaspoz réalise une statue d’airain à son effigie.

Un aspect apaisant
Les mains de saint Amé, posées sur la Bible, semblent s’ouvrir à la fois pour prier ce Dieu pour lequel il a tout quitté et pour accueillir le poids du monde. D’ailleurs, si vous passez après une averse, vous remarquerez que les mains de la statue accueillent la pluie comme le saint accueille la volonté de Dieu et les prières de ceux qui gravissent les 487 marches qui les guident jusqu’ici.

Roger Gaspoz dit lui-même de saint Amé qu’il est présence : « […] à l’autre, imprégné qu’il est des errances et des espérances de ceux et celles qui viennent se confier à lui. Présence à ce Dieu à qui l’ermite aux mains ouvertes remet tout. Il se fait offrande de cette humanité à Celui qui entend tout, qui accueille tout, au Tout-Puissant en amour. »

L’œuvre du peintre et sculpteur valaisan dégage quelque chose d’apaisant. Son visage calme et ses yeux clos nous invitent à méditer un instant à ses côtés.

Laissons à Roger Gaspoz les derniers mots : « Oui, saint Amé est à la fois solitude, recueillement et présence, canal entre Dieu et les hommes. »

Source : « Notre-Dame du Scex », in Les Echos de Saint-Maurice, n° 23, automne 2011.

Jeux, jeunes et humour – mars 2020

Par Marie-Claude Follonier[thb_image image= »4620″ img_link= »url:/wp-content/uploads/2020/02/Jeu_mars2020. »]

Question de mars

Le papa de Jésus, c’est Joseph ou Dieu ?

De fait, ce sont les deux, mais pas sous le même rapport. Nous croyons que Jésus a été conçu dans le ventre de Marie par l’action de l’Esprit-Saint, ce qui n’empêche pas Joseph d’être son véritable père humain sur le mode de l’adoption. L’important pour l’époque était de reconnaître l’enfant et de lui donner son nom, ce que fit Joseph. De plus, si Jésus était issu d’un mariage « normal », cela ne remettrait pas en cause sa filiation divine pour autant. Car elle est d’un autre ordre que les lois de la biologie. Ainsi Jésus, dans tous les cas, est 100 % Dieu et 100 % homme.

Par Pascal OrtelliDans la vie, il y a plus de joie à donner qu’à recevoir, affirme le curé dans son cours de catéchisme.

– Ah, dit le petit nouveau, ça doit être vrai. Mon père me le dit tout le temps.

– C’est bien mon petit. Et qu’est-ce qu’il fait ton papa dans la vie ?

– Il est boxeur !

Par Calixte Dubosson

Les viandes consacrées aux idoles

Par François-Xavier Amherdt
Photo: DRC’est à la liberté que nous convie saint Paul, ainsi qu’au respect des frères et des sœurs qui ne disposeraient pas de la connaissance nécessaire pour le discernement de problèmes concrets. Dans la communauté de Corinthe, la New York de l’époque, c’était le surplus des viandes offertes en sacrifice aux idoles païennes (« idolothytes ») qui faisait problème. On les vendait au marché, et les chrétiens se demandaient s’ils avaient le droit de les acheter et de les consommer, sans pactiser pour autant avec les faux dieux : un cas de conscience pour les soucieux d’une observance stricte au Dieu unique.

Le caillou qui fait tomber
Pour les « forts », aucun problème. Puisque les idoles « n’existent pas », en réalité, et qu’en Jésus-Christ, les baptisés ont acquis une pleine liberté, il n’y a donc pas de difficulté à manger ces viandes « idolothytes ». Aucune fausse loi extérieure ne doit entraver la liberté intérieure. Pour les « faibles », c’est-à-dire les scrupuleux qui se faisaient du souci et avaient peur de pactiser ainsi avec le péché, il valait au contraire mieux y renoncer, par souci de pureté.

L’apôtre des nations fait triompher le principe pastoral du « scandale des faibles ». Mieux vaut pour les « forts », par charité chrétienne, renoncer à exercer leur liberté souveraine, plutôt que de plonger les « faibles » dans un problème de conscience et provoquer leur chute – c’est le sens en grec du mot skandalon, le caillou qui fait tomber. 

Sobriété évangélique
De même, aujourd’hui, nous pouvons manger ce que nous souhaitons, en vertu de la liberté accordée par le Seigneur. Nous ne sommes soumis à aucun interdit alimentaire. Rien ne nous oblige à devenir végétariens ni véganes. Mais si nous pouvons contribuer à sauvegarder la création et à favoriser le bien-être des peuples et des paysans, contraints à la monoculture ou à l’élevage intensif sous la pression des lois du marché, si nous pouvons nous unir ainsi positivement à ceux qui prônent une sobriété heureuse, très évangélique, achetons moins de viande et consommons équitable. Notre liberté en sortira grandie !

Le fanatisme dans l’assiette

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, décanat Sion (VS), mars 2020

Par le Chanoine Lionel Girard | Photo: Indra Laferte

Le thème du fanatisme dans l’assiette renvoie-t-il au vieil adage mens sana in corpore sano? Pas si sûr…Tout d’abord, parce qu’il établit un parallèle trop rapide entre l’esprit et le corps. Et tous les sondages, statistiques ou analyses de mettre l’accent sur ce que nous avons pu expérimenter nous-mêmes : l’équilibre mental parfait, le poids idéal, bref, cette quête insatiable de l’équilibre ou du bien-être semble plus complexe que la simple résultante d’une hygiène alimentaire basée sur la diététique dont les experts peinent à donner des recettes unanimes. 

Délaissons un instant nos balances, nos calculs de calories, d’IMC ou nos analyses sanguines… oui sortons de ce nombrilisme obsessionnel pour aborder une autre nourriture. Car l’homme ne vit pas seulement de pain mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. (Mt 4, 4)

Ainsi dès les commencements, Dieu a parlé pour créer et protéger sa création. Il nous a invités à nous nourrir des bons fruits qui prolifèrent dans le jardin, à l’exception de ceux de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Ainsi tout au long de la Révélation, le thème des repas se déploie tel un fil rouge ponctuant toute rencontre avec lui, souvent corrélés d’une offrande rituelle. Pensons par exemple aux visiteurs d’Abraham, à Esaü, à Elie face à la veuve de Sarepta… Quant à la nouvelle Alliance, elle s’ouvre sur la naissance du Verbe incarné déposé dans une « mangeoire » à Bethléem, se poursuit avec d’autres repas (Cana, Hérode, Marthe et Marie, multiplication des pains…) qui annoncent une réalité nouvelle : notre véritable nourriture, c’est Jésus lui-même, qui institue l’Eucharistie entouré de ses disciples. Par ce sacrement inséparable de la croix, tous les sacrifices sont récapitulés et dépassés, et cette action de grâces nous laisse entrevoir le festin des noces éternelles où l’amour seul régnera éternellement.

Incompatible donc avec tout fanatisme puisque le don par excellence est au cœur du mystère, l’assiette peut nous conduire à l’amour, si nous décidons de choisir comme régime quotidien, celui qui consiste à fréquenter, méditer, contempler la Parole vivante. Là est notre véritable régime capable de transformer nos cœurs et nos corps en offrandes saintes à sa gloire.

«Je suis une œuvre à la Lumière de l’Evangile»

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Unité pastorale de Notre-Dame de Tours (FR), mars 2020

Par Marco Cattaneo | Photo: DR

«La campagne de Carême de cette année 2020 aborde la problématique des semences, source de vie. Les étudiants sont aussi des semences, des semences d’humanité. D’où ce témoignage du Directeur de Saint Justin.J’ai pour mission d’offrir à des hommes et des femmes venant de pays émergeants, un environnement leur permettant d’acquérir une formation afin de faire ultérieurement bénéficier leur pays d’origine des connaissances acquises en Suisse. Grâce à l’aide de ces jeunes retournés chez eux, j’ai développé des aides dans leurs pays, ce qui m’a permis d’aller vers des personnes n’ayant pas forcément accès aux hautes écoles de leurs pays et surtout d’augmenter le nombre d’aides, car le coût est entre cinq et sept fois inférieur au coût d’une aide en Suisse.

J’ai aussi pour mission de promouvoir dans mes foyers de Fribourg, Zurich et Genève, une école de vie, où tolérance, respect et égalité de droit s’exercent dans un esprit démocratique. Ces maisons ne sont pas des ghettos, elles ressemblent à un village, ouvert à tous les peuples, à toutes les religions et à toutes les cultures. Ensemble nous nous efforçons de réaliser à notre niveau un monde plus pacifique et plus juste. Nous cultivons des relations fraternelles durables.

J’entends éveiller la compréhension de l’Eglise universelle comme communauté solidaire de foi. Dans cet esprit, je pense que les personnes en formation devraient être capables d’aider à résoudre les lancinants problèmes de leurs pays d’origines. Je soigne et encourage également le dialogue interculturel et interreligieux afin que les paroles, les gestes et les regards deviennent des pierres angulaires de l’édifice du « Monde en paix ». 

Nous espérons être des partenaires ayant les mêmes droits. Pour nous il n’y a plus, « ni Juifs, ni chrétiens, ni esclaves, ni hommes libres, ni hommes, ni femmes, car vous êtes tous UN dans le Christ Jésus. » (Gal. 3, 28)

Jésus-Christ et sa Bonne nouvelle, telle qu’elle vit dans l’Eglise, sont les bases de mes actions. Avec le Magistère de l’Eglise et en accord avec les principes qui régissent l’engagement universel de toutes les Eglises, je mets l’accent sur le respect de la dignité humaine, la justice sociale et la solidarité, le respect de la Création, la responsabilité et l’espérance. Voilà dans quel esprit j’avance dans cette mission depuis maintenant plus de 90 ans grâce à cette folle vision de mon père fondateur, Mgr François Charrière.

Toutes les personnes associées à mon œuvre doivent pouvoir s’identifier à cette mission et son esprit : ils sont des instruments de gestion du personnel. Toutes les personnes concernées prennent part au processus de planification et de décision selon les responsabilités qu’elles exercent. Cela implique une information adéquate et qu’elles s’efforcent d’aborder honnêtement et ouvertement les différences d’opinions et les conflits. De plus, elles utilisent de façon responsable les ressources disponibles (immeubles, finances, énergie, etc.) sachant qu’elles n’en sont que les gestionnaires. 

Seule, mon œuvre ne peut avancer, elle compte sur la responsabilité de chacun et chacune, selon ses convictions, afin que mon œuvre puisse continuer sa mission d’aide à la formation pour un monde meilleur. Vous, hommes et femmes de ce monde, vous pouvez m’aider par un geste de solidarité et de joie envers ceux qui souhaitent se former mais ne peuvent pas par faute de moyen. MERCI de votre partage.

« Donner de la joie, ici et ailleurs. »

Saint-Ursanne (JU)

Par Pascal Ortelli
Photos: DR
[thb_image lightbox= »true » image= »4653″]Le jubilé du 1400e anniversaire de la mort de saint Ursanne est l’occasion de (re)découvrir le riche patrimoine de cette cité médiévale, perle du Jura. A cet effet, un circuit secret sera inauguré en avril pour « faire parler les pierres »…

Circuit secret : deux heures à pied.

1. Rendez-vous à l’Office du tourisme et téléchargez gratuitement l’application mobile qui vous permettra de découvrir l’histoire de la ville à votre rythme. Une version payante donne accès à plusieurs endroits insolites, mis en scène par des animations son et lumière et de la réalité augmentée.

2. Poursuivez jusqu’à la collégiale après avoir franchi plusieurs postes qui vous font découvrir la vie du saint ermite irlandais. Là, vous verrez son sarcophage.

3. Gravissez ensuite les 180 marches menant à la grotte de l’ermite. Un ours vous y attend ! Laissez-vous surprendre par la symbolique mythique de cet animal, tout en contemplant la ville.

4. Redescendez par le sentier de la Tourelle en passant par la porte Saint-Pierre, l’une des trois portes de la ville toutes encore debout, pour vous rendre à la statue de la sirène. Laissez-vous charmer par sa légende.

5. Regagnez votre point de départ en ne manquant pas de faire une halte sur le pont Saint-Jean pour vous recueillir devant la statue de saint Jean Népomucène, protecteur des ponts.

Plus d’infos sur: https://www.ursanne1400.ch/st-ursanne/Decouvrir-St-Ursanne/Circuit-Secret.html

Saint-Ursanne est la perle du Jura.

Carême 2020: «Ensemble pour une agriculture qui préserve notre avenir»

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur Haut-Lac (FR), mars-avril 2020

Texte par Madlaina Lippuner, Action de Carême | Photo : Action de Carême 

Loin de la cause, proches des effets : la réalité des petit(e)s paysan(ne)s du Sud – dont les moyens de subsistance sont menacés – peut nous sembler très éloignée. Que savons-nous en effet des multinationales des semences, des accords de libre-échange et de leurs conséquences pour l’existence des cultivateurs et cultivatrices, pour la biodiversité et pour notre avenir en Suisse ? Comme le montre la Campagne œcuménique d’Action de Carême, Pain pour le prochain et Être Partenaires, nous sommes cependant beaucoup plus interdépendants qu’il ne semble.En sélectionnant depuis des millénaires des variétés de plantes cultivées, les familles paysannes se portent garantes de la biodiversité et de la sécurité de notre alimentation. Elles les adaptent en effet aux conditions locales et à l’évolution du climat, les échangent, les multiplient et les vendent. Ce sont elles qui produisent 70% des aliments consommés dans le monde. Si l’agriculture paysanne est ainsi un modèle de réussite, pourquoi est-ce que les multinationales imposent de plus en plus leur propre vision ? 

Les grands semenciers et les promoteurs des accords de libre-échange exigent l’adoption d’une législation draconienne relative aux semences et aux obtentions végétales, que de nombreux pays d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie ont fini par mettre en vigueur. Ces lois interdisent aux familles paysannes d’échanger ou de vendre leurs semences et les contraignent à acheter des semences industrielles, pour le plus grand bénéfice des multinationales. Les semences industrielles sont inadaptées aux conditions locales, très gourmandes en engrais et vulnérables aux ravageurs, de sorte que les paysan(ne)s doivent aussi acheter des engrais et des pesticides, tombant ainsi dans le cercle vicieux de l’endettement et de la pauvreté.

Sous le titre « Ensemble pour une agriculture qui préserve notre avenir », la campagne œcuménique 2020 dénonce ces abus et montre que l’espoir n’est pas perdu. Dans de nombreux pays, des mouvements de paysan(ne)s s’opposent au maïs OGM et promeuvent, grâce à l’appui d’Action de Carême, de Pain pour le prochain et de leurs partenaires locaux, des techniques de culture agro­­écologiques.

Pour plus d’informations

www.voir-et-agir.ch/semences,
également : www.voir-et-agir.ch/events
Pour faire un don : CCP 46-7694-0

Jeunesse franciscaine à Romont

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Sainte Marguerite Bays (FR), mars-avril 2020

Par Nathalie Jaccoud | Photo: Vincent Lathion

Après quelques parties de UNO en guise d’échauffement, voici un des refrains qui résonne dans la cure de Romont, chaque fois que le groupe de jeunes franciscains se réunit ! En effet depuis septembre et jusqu’en juin nous cheminons avec le thème « Choisis la vie ». Aidés par la démarche proposée pour toutes les fraternités franciscaines dans la revue « Cahier de spiritualité franciscaine » nous approfondissons ce thème en travaillant en alternance des textes bibliques et des écrits franciscains. 

L’Evangile est au cœur de la spiritualité franciscaine puisque saint François d’Assise en a fait sa règle de vie. C’est pourquoi nous prenons le temps chaque mois de nous mettre à l’écoute d’un texte puis de le mettre en lien avec notre vie. Ce lien vie-foi est essentiel. Ainsi par exemple nous nous sommes mis à l’écoute du deutéronome (30, 15 et ss). Nous avons partagé sur la difficulté de faire des choix dans notre vie quotidienne, surtout lorsque l’enjeu est important : choix d’une formation, d’une future profession… Et nous avons découvert que Dieu veut que nous soyons des vivants, que les choix que nous faisons nous mènent vers plus de vie, et que dans les situations difficiles que nous n’avons pas choisies nous soyons malgré tous des vivants !

La prière à l’oratoire ou au salon vient aussi nourrir notre foi avant que nous nous retrouvions autour de la table pour nourrir nos estomacs. En effet notre rencontre
se termine toujours autour de la table où nous dégustons de délicieux spaghettis, ou d’excellentes pizzas sans oublier de succulents desserts ! Les sous-sols de la cure n’ont plus de secrets et c’est sans hésitation que nous trouvons le chemin de la réserve de Coca !

Si tu as entre 13 et 18 ans, que François d’Assise t’interpelle, que tu souhaites vivre l’Evangile et que tu aimes les spaghettis, rejoins-nous, tu es le/la bienvenu(e) !

Réussir à prier en famille

Se rassembler pour une prière familiale, est-ce possible quand on n’a pas pris ce pli avec ses enfants, ou qu’ils rechignent? Voici quelques pistes pour favoriser ces moments bénis.

Par Bénédicte Jollès
Photo: Flickr« Une famille qui prie reste unie », disait Mère Teresa. La prière commune est une grâce que quelques familles entretiennent, elle est l’occasion pour les parents de témoigner de leur foi et pour les plus jeunes d’apprendre à parler au Seigneur. Simple et court, ce temps impliquera les enfants pour les canaliser. Quelques propositions pour vous aider.

1. Avez-vous un coin prière chez vous ? Agrémenté d’une Vierge ou d’un crucifix… Il permet de se mettre ensemble en présence de Dieu, par exemple en allumant une bougie qui rappelle qu’Il est lumière. « Si deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux », dit le Christ dans l’évangile (Mat 18-20). Dommage de ne pas lui demander sa force et sa paix.

2. Lisez la Bible en famille. Chaque jour, vous pouvez accéder avec votre smartphone aux lectures proposées par la liturgie. Repérez à l’avance le texte le plus facile à comprendre.

3. Des proches séjournent à la maison ? Grands-parents, parrain ou marraine ? Profitons-en pour prier ensemble.

4. Le bénédicité est un moment favorable : la famille est rassemblée. Cette prière simple s’adapte à la circonstance du jour : merci pour le passage d’amis, pour un examen obtenu, sans oublier l’intercession pour l’un ou l’autre… 

5. Profitez des visites d’églises ou de sanctuaires. Au détour d’une balade, pourquoi ne pas y déposer une bougie ? Y formuler une prière ? Chacun pourra confier à haute voix une intention, et les petits ne manquent pas d’idées. « Pendant nos marches en montagne, nous récitons le chapelet après le pique-nique, il aide à repartir et permet de prier ensemble », témoigne Laurent, père de famille, heureux d’avoir repris cette tradition familiale à ses parents.
Le livret « Vivre la prière en famille » a été élaboré par les pastorales familiales des cantons de Suisse romande pour vous aider. Il est en vente auprès de celles-ci à Fr. 2.–.

Le fanatisme, maladie du cœur humain

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Sainte Marguerite Bays (FR), mars-avril 2020

Par Vincent Lathion | Photo: Pixabay

Le terme fanatisme est avant tout rattaché au monde religieux (sa racine vient d’ailleurs de « fanum » qui signifie « temple » en latin). Il décrit une attitude de ferveur extrême allant jusqu’à l’aveuglement de la raison : inutile de préciser donc, que sa connotation est normalement négative.

Il faut pourtant, contre une méfiance actuelle envers les religions, se demander si une telle attitude relève proprement du monde de la foi, ou bien s’il s’agit plus généralement d’un risque qu’encourt l’être humain lorsqu’il défend une cause. L’Histoire récente en Occident nous donne quelques éléments de réponse à travers les régimes totalitaires du siècle passé : elle nous fait pencher pour la seconde solution.

Il faut donc croire qu’en l’homme, sommeille toujours la possibilité d’un excès. Ce désir le pousse tantôt à choisir le « trop », tantôt le « trop peu ». Certes, l’énergie et l’ardeur qu’une personne déploie pour une cause juste peut être admirée. Mais la prudence s’impose quand les discours se font idéologiques et lorsque les moyens d’atteindre son objectif s’éloignent de ce que préconise une réflexion paisible. Il y a donc une différence claire entre une belle passion, une ardeur généreuse et un fanatisme obtus et obstiné. Cette distinction est donnée par la raison.

Le fanatisme est sans doute un risque qui guette davantage les personnes qui débutent et la fougue de la jeunesse, mais aucune tranche d’âge ou catégorie de personnes ne peut s’en dire immunisée. Par ailleurs, comme nous l’avons mentionné auparavant, ce danger ne se limite pas au domaine religieux, mais peut toucher d’autres sphères de la vie sociale. 

Alors comment s’en préserver ? Une manière facile d’y remédier réside probablement dans l’écoute attentive des personnes qui nous entourent et dans la sagesse acquise par l’expérience. En effet, les solutions simples demeurent parfois les plus efficaces.

Retrouvailles ados de Lourdes

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Saint-Protais (FR), mars 2020

Texte et photo par Philippe Valax, responsable des Ados de Lourdes

Le dimanche 8 décembre 2019, 22 ados (15 Valaisans et 7 Fribourgeois) ayant vécu le pèlerinage d’été de la Suisse romande 2019 se sont rencontrés à Rossens pour une journée retrouvailles. En début de matinée, nous avons commencé par un temps de réflexion orientée sur différents signes à Lourdes : le rocher, l’eau, la lumière, la foule. Super ambiance et partage ! Après un bon morceau de pizza, nous avons visionné un extrait du film : « Lourdes » de Thierry Demaizière et Alban Teurlai. Film plein d’émotion et d’humanité, à voir absolument !

Grâce à un riche échange, nous nous sommes préparés pour la messe de l’Immaculée Conception. Durant la messe, quelques ados ont témoigné sur les différents signes de Lourdes en lien avec leur expérience vécue à Lourdes. La soirée s’est terminée par un magnifique moment de convivialité, 60 personnes à la salle Saint-Rémy avec une excellente raclette. Merci à tous pour cette amitié partagée autour de Marie notre Mère.

Pèlerinage d’été à Lourdes 2020

Du samedi 11 au samedi 18 juillet

Pour les Ados: départ vendredi 10 juillet +- 22h 

Retour en Suisse samedi 18 juillet +-9h (voyage de nuit) 

Les Ados de notre UP (12-15 ans) qui le souhaitent peuvent prendre part à ce magnifique événement. Pour les encourager, ils sont soutenus financièrement pour la moitié du coût de la semaine ! Profitez de vivre ces moments de grâce dont on garde toujours un souvenir profond et vivace. 

Renseignements et inscriptions sur le site : http://www.pele-ete-lourdes.ch/

Responsable des Ados de Lourdes au niveau Romand et responsable dans notre unité pastorale :
Philippe Valax
Av. des Invuardes 12
1530 Payerne,
philippe_valax@bluewin.ch
079 733 07 83

Soirée d’informations : mardi 28 avril 2020 de 19h15-20h15 salle de paroisse Rossens.

Jeûner?

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur Aigle (VD), mars-avril 2020

Par Vincent Lafargue | Photo: DR

Le jeûne est un pilier de notre foi chrétienne, tout comme pour les Juifs et les Musulmans, ainsi que pour la plupart des grandes religions du monde. Il est recommandé notamment comme une action déterminante au temps du Carême. Mais est-il toujours bien compris ?

Le chocolat ? Mauvaise pioche !
J’entends souvent, au moment du Carême, des gens se priver du petit carré de chocolat quotidien « parce que c’est bon ». Se priver de ce qui est bon n’a rien à voir avec un jeûne. Cela vient de la mauvaise compréhension du péché capital lié à la nourriture et qu’on a catastrophiquement traduit en français par « gourmandise », alors que dans toutes les autres langues, il s’agit de la « gloutonnerie ». Ce qui est mal, c’est d’abuser, à l’excès, de ce qui est bon. Et non pas d’aimer ce qui est bon ! Sinon, comme Dieu est bon, cela reviendrait à dire qu’il ne faut pas aimer Dieu !

Si vous vous privez de chocolat parce c’est bon, vous n’avez – pardonnez-moi – strictement rien compris à la démarche du jeûne.

Un moins pour un plus
Jeûner, c’est d’abord se priver de quelque chose qui nous éloigne de Dieu. Et s’en priver pour se rapprocher davantage de Dieu à travers une action qui remplace cette privation. Un moins pour un plus, en quelque sorte.

Si tel ou tel repas nous éloigne de Dieu parce qu’il est pour nous l’occasion d’excès de table, il est bon de jeûner parfois d’un repas. Mais faisons quelque chose de ce temps ou de l’argent que nous aurions mis dans ce repas. C’est le sens de nos pochettes de Carême qui recueillent l’argent que nous aurions mis dans autre chose. Si nous jeûnons toute une semaine pour l’exploit ou pour maigrir, nous risquons bien de passer à côté de la démarche spirituelle (et de reprendre aussi vite les kilos perdus, d’ailleurs).

Rappelons que le droit canon précise que seuls sont tenus au jeûne alimentaire les personnes majeures et seulement jusqu’à soixante ans (canon 1252). Le Catéchisme de l’Eglise Catholique précise, lui, au numéro 2043, que ce commandement de l’Eglise qu’est le jeûne « nous prépare aux fêtes liturgiques et nous dispose à acquérir la maîtrise sur nos instincts et la liberté du cœur ». Mais le jeûne ne concerne pas forcément la nourriture !

Jeûner d’autre chose que de nourriture
Un célèbre poème propose, si nous voulons jeûner, de commencer par jeûner de paroles blessantes, de critiques, de mécontentements divers, de ressentiment contre notre prochain, de rancune, d’égoïsme, de pessimisme, de préoccupations et d’inquiétudes inutiles, d’occupations superficielles, de paroles futiles ou calomnieuses, et même de jugements dans notre cœur.

Ce jeûne-là vous fera passer un sain Carême et sera profitable aux autres. Bien plus que de vous priver de ce petit carré de chocolat qui fait toute la saveur d’une journée.

Entre ciel et terre

La dépression, le burnout, la solitude et le suicide sont des problématiques bien réelles dans le monde agricole, bien que souvent sous-estimées. Car c’est un monde où l’on a appris à travailler sans se plaindre. Maria Vonnez, aumônière et paysanne diplômée, vient apporter une écoute et un soutien à ces passionnés de la terre en détresse.

Par Myriam Bettens
Photos: Thierry Porchet, DRUne première sonnerie retentit, une seconde, puis une troisième. Le répondeur s’enclenche, personne au bout du fil. Deux tentatives infructueuses plus tard, c’est la voix chaleureuse de Maria Vonnez qui m’accueille, mais elle ne semble pas situer la raison de mon appel. A la mention de l’article en cours, la mémoire lui revient : « Je vous avais complètement oubliée, s’excuse-t-elle. Je suis à l’école d’agriculture de Granges-Verney durant deux jours pour accompagner les futurs agriculteurs. » Habituellement vers 14h, cette assistante pastorale pour le monde agricole est déjà au volant de sa voiture. Elle sillonne les routes du canton de Vaud à la rencontre des passionnés de la terre en quête d’une oreille attentive.

Accepter de se faire du bien

Passionnés par leur métier, les exploitants agricoles font trop souvent primer le travail au détriment de leur bien-être.

Suite à une vague de suicides dans le canton de Vaud en 2015, le projet « Sentinelle Vaud – Promotion de la Vie » est né afin de mettre en place un dispositif pour accompagner et soutenir les exploitants en difficulté. « Généralement, une personne a vu que quelqu’un n’allait pas bien et nous contacte », indique-t-elle. Ces « sentinelles » peuvent être des conseillers agricoles, des épouses, des grand-mères ou même le vétérinaire. Pascale Cornuz, pour l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud, et Maria Vonnez, pour l’Eglise catholique, prennent ensuite le relais. « Aujourd’hui les agriculteurs sont beaucoup plus seuls qu’avant. Parfois ils ne voient personne de la journée, alors ils ruminent leurs idées noires », développe l’aumônière. Passionnés par leur métier, les exploitants agricoles font trop souvent primer le travail au détriment de leur bien-être : « Ils ne se permettent pas de se faire du bien », affirme-t-elle. Le burnout, la dépression et les idées suicidaires existent toujours, mais sont devenus moins tabous grâce à l’écoute attentive de Maria Vonnez et de sa collègue. « La preuve, ils nous acceptent et se confient », lance-t-elle encore.

En route vers l’autre

Chaque matin elle téléphone donc à ces agriculteurs en détresse. « Ce matin à 8h15, j’ai appelé un agriculteur qui n’allait pas bien. Il a déjà tenté de mettre fin à ses jours », raconte-t-elle pudiquement. « Ils apprécient que je prenne de leurs nouvelles. Partager avec une autre oreille leur fait du bien », ajoute la paysanne diplômée. Ensuite vers 9h, elle s’installe au volant de sa voiture pour rendre visite aux exploitants avec lesquels elle a fixé un entretien. Ce temps de trajet est aussi pour Maria Vonnez l’occasion de confier au Christ les situations difficiles de ces agriculteurs. Souvent l’entretien se prolonge jusqu’en fin de matinée. Aux alentours de 11h30, l’aumônière regagne son domicile pour se restaurer et reprend ensuite le chemin d’une seconde visite. Puis, lorsque l’agriculteur a terminé le gros de son travail à 17h, l’aumônière reprend du service par téléphone.

Entouré du vivant

Ces tranches de vie ne ressemblent peut-être pas à L’amour est dans le pré, mais recèlent aussi leur part de joie. « Beaucoup me disent par exemple combien leurs épouses sont fantastiques », note-t-elle. Puis elle conclut par quelques mots tirés du film Au nom de la terre : « Les paroles du réalisateur du film, Edouard Bergeon, disant que l’agriculteur est entouré du vivant, m’ont beaucoup touchée. Je trace un parallèle avec notre ministère qui consiste à rencontrer le vivant (en parlant de l’humain, ndlr) afin de l’aider à retrouver le chemin de ce qui le fait vivre. »

Temps forts d’une journée

8h –> Premier entretien téléphonique de la journée

9h-11h30 –> L’assistante pastorale prend la route pour se rendre sur les lieux de ses visites, soit chez des agriculteurs/trices soit à l’école d’agriculture

11h30 –> Retour à la maison pour manger avant de reprendre la route

14h –> Après-midi dévolue à d’autres rencontres avec les agriculteurs ou des entretiens téléphoniques

17h –> Coups de fil à des agriculteurs rencontrés en entretien afin de prendre de leurs nouvelles

La 3G!

Par Thierry Schelling
Photo: DRLa 3G dans notre assiette.

G comme glouton ! L’une des insultes contre Jésus par le parti des « bien-mangeant » (cf. Mt 11, 19). En opposition à l’ascèse du prophète qui jeûne et s’abstient. Mais Jésus déclare la manducation et toute nourriture comme bonnes (cf. Mc 7, 19), faisant éclater les règles alimentaires de sa propre société théocratique. Dieu, pain eucharistique, se consomme.

G comme grignotage. Insupportable au ciné quand les doigts raclent le paquet de pop-corn juste sous ton oreille ; ou que le Napolitain te crie : « Viens ! » alors que tu sirotes ton espresso de 10h. Quel prix au plaisir du palais ? Dieu, plus pacotille que produit naturel, se consume.

G comme gaspillage. Honteux sur les chariots lors d’une session diocésaine où l’esprit de Laudato si’ passe à la poubelle ! Regarde ton compost à domicile : ne tries-tu pas encore tes déchets ? Dieu, consonne et voyelles, solide et liquide, se déguste avec modération.

Du souffle dans l’assiette

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteurs de Sierre (VS), mars 2020

Texte par Catherine Amos | Photo: LDD

Ce mois réunit en Suisse romande de nombreux groupes de jeûneurs. Rencontre avec Catherine Poscio qui animera un de ces groupes, au monastère de Géronde.

Catherine Poscio animera la semaine de jeûne à Géronde du 4 au 11 mars prochain.

Elle soutient, encourage les jeûneurs, mais aussi… leur partage un texte essentiel pour elle, qui permet à chacun-e de cheminer intérieurement. Même si l’Action de Carême et Pain Pour le Prochain chapeautent ces semaines particulières, chaque organisateur est libre de choisir le thème qui va accompagner ces jours de « pause ». Pour Catherine, « nous sommes tous en chemin, nous sommes animés et même perfusés en continu par la Présence d’Amour ». 

Le sentiment du manque dans le jeûne amène à ressentir d’autres manques : de reconnaissance, d’être compris, de temps… Le jeûne nous incite à ralentir : une pause corporelle et psychique durant laquelle chacun-e peut ressentir les émotions agréables ou désagréables qui parcourent son corps. Durant les retrouvailles du soir, elle invite les jeûneurs à laisser passer le Souffle en eux. Ce Souffle divin, qui à travers le souffle physique (la respiration), permet de défaire les nœuds, les résistances intérieures… pour devenir plus léger et plus perméable à cette Présence qui nous transforme et nous offre la paix. 

Etre attentif à nos inquiétudes, nos amertumes, nos colères, nos tristesses, nos attentes… les déposer à la lumière du Christ pour les pacifier… nous amènent à penser et agir différemment.    

Apprendre à se mettre sur « pause » pour changer intérieurement, puisqu’on ne peut changer les circonstances extérieures. Comme le disait déjà le Christ « ce ne sont pas les coupes et les ustensiles qu’il faut purifier, mais l’intérieur de l’homme ».

Pour animer ces rencontres, elle a choisi certaines années des textes d’Anselm Grün, d’Eckhart Tolle ou les Accords Toltèques. Elle propose à ceux qui seraient intéressés de lire le livre qui lui sert de fil rouge. 

Cette année le thème qu’elle a choisi est « notre (bien) être est contagieux », avec l’idée de lâcher les obligations à courir après le bien-être ! Pour cela elle s’appuie sur le livre « Conversations avec Dieu » de Neale Donald Walsch.

En ce temps de « Car-Aime », invitation à chacun-e à suivre le Christ pour plus de Lumière dans nos vies !

Vivre une semaine de jeûne ?
Hélas le groupe de Sierre est complet pour ce Carême.
Plus d’infos auprès de Catherine Poscio, 027 455 69 18
Appel à celles et ceux qui seraient intéressés à suivre une formation pour animer une semaine de jeûne, des cours sont mis sur pied avec les objectifs suivants :
• Volet Santé : Connaissance approfondie sur la physiologie du jeûne, person–nes à risque, comment encadrer au niveau de la santé les participants-es.
• Volet Solidarité : Intégration de la semaine de jeûne à la campagne œcuménique.
• Volet Spiritualité : Eléments de conduite spirituelle pour une semaine de jeûne.
• Volet Administratif : Que doit-on faire avant, pendant et après une semaine de jeûne.

Pour tout renseignement : Katrin Fabbri (079 332 38 09)

L’hostie comme seule nourriture

Marthe Robin, c’est la Présence totale de Dieu aux côtés de toute l’Humanité dans une chambre d’un petit bled de France, Châteauneuf-de-Galaure. Plus de trente ans après sa mort, son rayonnement est international.

Par Chantal Salamin
Photo: DR

Marthe ne pouvait avaler que l’hostie.

A 16 ans, Marthe, petite fille généreuse et joyeuse, tombe dans un coma de quatre jours qui la laisse paralysée des jambes. Sa maladie, l’encéphalite léthargique, se manifeste par crises et va paralyser ses voies digestives à 28 ans, l’empêchant de manger et boire, seule l’hostie peut être avalée. Le Christ devient sa seule nourriture, et c’est en Lui qu’elle puise sa force. Elle fait l’expérience dans sa chair et dans son âme d’une union toujours plus grande avec Dieu.

Douleur et empathie
Marthe transforme sa douleur en empathie pour les autres qui mène nombre d’entre eux à une authentique expérience de conversion. Plus de 100’000 personnes l’ont visitée : camionneurs, compositeurs, agriculteurs, journalistes, théologiens et philosophes et ont témoigné :

Louisette : « Lorsque ça ne va pas, je pense au rire, à la joie de Marthe et ça me redonne du courage. » 

Jean Vanier : « Marthe faisait tomber tout préjugé qu’on pouvait avoir de quelqu’un de très mystique. Le plus important n’est pas tellement ce qu’elle disait… c’est ce qu’elle était en elle-même : une présence de Dieu, une présence de Jésus. »

« Ranimer dans le monde l’amour qui s’éteint »
« Je voudrais être partout à la fois pour dire et redire au monde combien le Bon Dieu est bon, combien il aime les hommes, et se montre pour tous tendre et compatissant », disait Marthe Robin.

A 31 ans, elle reçoit du Christ la demande de créer « les Foyers de Charité, des foyers de lumière, de charité et d’amour ». Fondés avec le Père Georges Finet, ces foyers de vie rassemblant célibataires, couples et prêtres sont « comme un refuge des grandes détresses humaines », « des pécheurs, des sceptiques viendront y puiser la consolation et l’espérance, donc c’est fait pour que des gens se récupèrent, fassent une forme de cure d’âme pour retrouver la santé, retrouver la vie et finalement le salut », comme nous le dit le père Jean-François Hue, prêtre au foyer de La Flatière. Aujourd’hui, 76 Foyers de Charité sont répandus dans 40 pays.

Le site: martherobin.co

L’homme et la nourriture: histoire d’un rapport complexe

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Sainte Marguerite Bays (FR), mars-avril 2020

Texte et photo par Vincent Lathion

Un animal pas comme les autres
Si les animaux pouvaient parler, ils ne manqueraient pas de s’exclamer au sujet de l’homme : « En voici un, qui ne fait rien comme les autres ! » En effet, pour la nourriture comme en d’autres domaines de la vie, l’homme est un cas unique dans le règne animal.

Il faut, pour commencer, convenir que l’alimentation occupe une place essentielle dans la vie humaine. Elle est nécessaire. Elle possède de plus une forte dimension sociale : pourrait-on s’imaginer une réunion de famille, une fête de village ou encore une sortie d’entreprise où l’on ne mange ni ne boit ? Ou bien s’acquitter de son devoir d’hospitalité, sans servir quoi que ce soit à son hôte ? Qui dit social, dit aussi réglementé, codifié : les règles de bienséance au cours d’un repas peuvent certes varier d’une culture à l’autre, d’un milieu social à l’autre, mais force est de reconnaître qu’elles existent toujours.

Sans tordre le sens des mots, nous pouvons donc dire que le rapport de l’homme à la nourriture relève de l’art : un art qui commence en cuisine dans la confection des plats, qui touche aussi à la manière de dresser une table et qui se poursuit dans l’art du service et dans celui de manger. Parler d’art signifie en d’autres termes que l’homme se sert de son intelligence dans ces activités.

La nourriture dans le monde religieux
Mais la relation de l’homme à la nourriture n’est pas seulement investie par sa raison, elle l’est encore par son sens religieux. Pensons ici, entre autres, aux prescriptions nombreuses de l’Ancien Testament sur les aliments ou aux interdits qui touchent certaines viandes dans le judaïsme et l’islam. Le christianisme a abrogé une grande partie de ces lois et dans le régime instauré par le Christ, il n’y a plus de nourriture interdite en soi.

Citons ici l’Evangile de Marc (7, 18-19) :
« Alors il [Jésus] leur dit : « Etes-vous donc sans intelligence, vous aussi ? Ne comprenez-vous pas que tout ce qui entre dans l’homme, en venant du dehors, ne peut pas le rendre impur, parce que cela n’entre pas dans son cœur, mais dans son ventre, pour être éliminé ? » C’est ainsi que Jésus déclarait purs tous les aliments. »

Il reste, bien sûr, que le chrétien associe aussi son corps à sa quête de Dieu : il est donc encouragé, à certains moments, à jeûner et à mener une vie d’ascèse. Les périodes par excellence pour de tels exercices sont le Carême et l’Avent. Ces temps liturgiques possèdent en effet une dimension pénitentielle, car ils invitent les croyants à se préparer aux grandes fêtes de l’année en s’éloignant de tout ce qui les détourne de Dieu. 

Le jeûne y aide, puisqu’il permet d’une part de prendre conscience de la faiblesse de son corps – et par là de notre dépendance à Dieu – et d’autre part de réaliser que l’homme ne vit pas seulement de nourriture, mais qu’il aspire à quelque chose de plus grand. Par ailleurs, en canalisant le désir de la nourriture, le jeûne donne à la personne une meilleure maîtrise sur l’ensemble de ses envies, ce qui favorise un certain dépouillement et une attitude de prière.

Relevons cependant que l’ascèse n’est pas propre au christianisme, qu’elle est parfois même davantage pratiquée dans d’autres religions. Il faut néanmoins noter que sa particularité en christianisme tient à la dimension de charité dans laquelle elle s’inscrit. Le but que le disciple du Christ vise à travers l’ascèse n’est pas un exploit physique, pas même une soumission parfaite des sens à sa volonté. Il recherche plutôt un regain de charité, une foi plus grande et une relation plus étroite à la Trinité. Voilà pourquoi le chrétien peut offrir un jeûne pour un autre que lui-même ou pour une intention particulière. Il sait que Dieu écoute les cœurs contrits et que faire pénitence pour quelqu’un est aussi une manière d’imiter le Christ dans son sacrifice pour nous.

Les pratiques alimentaires dans le monde actuel
Enfin, nous sommes parfois surpris par le zèle de nos contemporains à se priver de certains aliments et à choisir des régimes particuliers. Ces démarches sont en revanche rarement entreprises pour des motifs religieux, mais davantage pour des raisons écologiques, quelquefois pour une santé meilleure, ou encore pour le bien-être animal.

Il est pourtant judicieux de se demander si ces causes n’ont pas été réinvesties par un sentiment religieux dans quelques cas. Le risque d’une catastrophe écologique sonne alors un peu comme l’annonce prophétique d’une apocalypse toute proche, tandis que le comportement de certaines personnes dans ce domaine évoque la ferveur des fidèles les plus pieux.

Est-ce à dire que l’homme, même athée ou agnostique, demeure profondément religieux ? La question est ouverte !

La louange pour remplir les églises?

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteurs de Sierre (VS), mars 2020

Texte par Gauthier Tschopp | Photo: Yves Crettaz

Cela fait plus d’une année que le concept des soirées de louange contheysannes est en marche et cela n’est pas près de s’arrêter. Samedi 8 février dernier, c’était la huitième soirée #EgliseContheyCentre où plus de six cents personnes étaient réunies pour louer Dieu aux sons et aux sourires des différents groupes invités.Le principe, tiré de l’Eglise Lyon Centre, est de proposer une soirée chaque deux mois à travers laquelle on peut vivre une belle célébration, des temps conviviaux, un concert de pop-louange et une adoration animée. L’objectif des organisateurs est de remettre au centre le caractère humain de l’église car « l’église, avant d’être un bâtiment, est un réseau de personnes partageant une foi et une amitié profonde avec Dieu ». L’abbé Pierre-Yves Pralong qui organise ces soirées avec plusieurs jeunes, n’a pas oublié de le rappeler durant son homélie.

Pour ce faire, les jeunes ont mis la main à la pâte, avec un chaleureux accueil des paroissiens à l’entrée de la soirée, la pose d’un grand écran pour suivre les chants de la soirée ou encore l’espace apéro à la sortie de la célébration.

Pour cette huitième du nom, les organisateurs ont invité trois groupes pour l’animation de cette soirée. Le chœur Oundikwé pour la messe, le groupe Adoray Brig pour l’adoration ainsi que le groupe français de pop louange Antydot. Ce dernier est un groupe professionnel qui se produit régulièrement dans des paroisses pour annoncer la Bonne Nouvelle sous une autre forme : la musique jeune.

« Le plus beau dans ces soirées est de voir danser une personne âgée avec un jeune sur ces morceaux de Antydot » relève un jeune organisateur. Il a raison : tous ces sourires à la sortie de la soirée furent merveilleux. 

Au-delà des spots, écrans ou groupes musicaux, une telle soirée permet de valoriser les talents de chacun tout en laissant agir l’Esprit Saint. C’est ça l’Eglise de demain : chacun y trouve sa place !

#EgliseContheyCentre, ça te branche ? Rendez-vous le 18 avril prochain pour une nouvelle soirée !

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