Jeunesse franciscaine à Romont

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Sainte Marguerite Bays (FR), mars-avril 2020

Par Nathalie Jaccoud | Photo: Vincent Lathion

Après quelques parties de UNO en guise d’échauffement, voici un des refrains qui résonne dans la cure de Romont, chaque fois que le groupe de jeunes franciscains se réunit ! En effet depuis septembre et jusqu’en juin nous cheminons avec le thème « Choisis la vie ». Aidés par la démarche proposée pour toutes les fraternités franciscaines dans la revue « Cahier de spiritualité franciscaine » nous approfondissons ce thème en travaillant en alternance des textes bibliques et des écrits franciscains. 

L’Evangile est au cœur de la spiritualité franciscaine puisque saint François d’Assise en a fait sa règle de vie. C’est pourquoi nous prenons le temps chaque mois de nous mettre à l’écoute d’un texte puis de le mettre en lien avec notre vie. Ce lien vie-foi est essentiel. Ainsi par exemple nous nous sommes mis à l’écoute du deutéronome (30, 15 et ss). Nous avons partagé sur la difficulté de faire des choix dans notre vie quotidienne, surtout lorsque l’enjeu est important : choix d’une formation, d’une future profession… Et nous avons découvert que Dieu veut que nous soyons des vivants, que les choix que nous faisons nous mènent vers plus de vie, et que dans les situations difficiles que nous n’avons pas choisies nous soyons malgré tous des vivants !

La prière à l’oratoire ou au salon vient aussi nourrir notre foi avant que nous nous retrouvions autour de la table pour nourrir nos estomacs. En effet notre rencontre
se termine toujours autour de la table où nous dégustons de délicieux spaghettis, ou d’excellentes pizzas sans oublier de succulents desserts ! Les sous-sols de la cure n’ont plus de secrets et c’est sans hésitation que nous trouvons le chemin de la réserve de Coca !

Si tu as entre 13 et 18 ans, que François d’Assise t’interpelle, que tu souhaites vivre l’Evangile et que tu aimes les spaghettis, rejoins-nous, tu es le/la bienvenu(e) !

Réussir à prier en famille

Se rassembler pour une prière familiale, est-ce possible quand on n’a pas pris ce pli avec ses enfants, ou qu’ils rechignent? Voici quelques pistes pour favoriser ces moments bénis.

Par Bénédicte Jollès
Photo: Flickr« Une famille qui prie reste unie », disait Mère Teresa. La prière commune est une grâce que quelques familles entretiennent, elle est l’occasion pour les parents de témoigner de leur foi et pour les plus jeunes d’apprendre à parler au Seigneur. Simple et court, ce temps impliquera les enfants pour les canaliser. Quelques propositions pour vous aider.

1. Avez-vous un coin prière chez vous ? Agrémenté d’une Vierge ou d’un crucifix… Il permet de se mettre ensemble en présence de Dieu, par exemple en allumant une bougie qui rappelle qu’Il est lumière. « Si deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux », dit le Christ dans l’évangile (Mat 18-20). Dommage de ne pas lui demander sa force et sa paix.

2. Lisez la Bible en famille. Chaque jour, vous pouvez accéder avec votre smartphone aux lectures proposées par la liturgie. Repérez à l’avance le texte le plus facile à comprendre.

3. Des proches séjournent à la maison ? Grands-parents, parrain ou marraine ? Profitons-en pour prier ensemble.

4. Le bénédicité est un moment favorable : la famille est rassemblée. Cette prière simple s’adapte à la circonstance du jour : merci pour le passage d’amis, pour un examen obtenu, sans oublier l’intercession pour l’un ou l’autre… 

5. Profitez des visites d’églises ou de sanctuaires. Au détour d’une balade, pourquoi ne pas y déposer une bougie ? Y formuler une prière ? Chacun pourra confier à haute voix une intention, et les petits ne manquent pas d’idées. « Pendant nos marches en montagne, nous récitons le chapelet après le pique-nique, il aide à repartir et permet de prier ensemble », témoigne Laurent, père de famille, heureux d’avoir repris cette tradition familiale à ses parents.
Le livret « Vivre la prière en famille » a été élaboré par les pastorales familiales des cantons de Suisse romande pour vous aider. Il est en vente auprès de celles-ci à Fr. 2.–.

Le fanatisme, maladie du cœur humain

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Sainte Marguerite Bays (FR), mars-avril 2020

Par Vincent Lathion | Photo: Pixabay

Le terme fanatisme est avant tout rattaché au monde religieux (sa racine vient d’ailleurs de « fanum » qui signifie « temple » en latin). Il décrit une attitude de ferveur extrême allant jusqu’à l’aveuglement de la raison : inutile de préciser donc, que sa connotation est normalement négative.

Il faut pourtant, contre une méfiance actuelle envers les religions, se demander si une telle attitude relève proprement du monde de la foi, ou bien s’il s’agit plus généralement d’un risque qu’encourt l’être humain lorsqu’il défend une cause. L’Histoire récente en Occident nous donne quelques éléments de réponse à travers les régimes totalitaires du siècle passé : elle nous fait pencher pour la seconde solution.

Il faut donc croire qu’en l’homme, sommeille toujours la possibilité d’un excès. Ce désir le pousse tantôt à choisir le « trop », tantôt le « trop peu ». Certes, l’énergie et l’ardeur qu’une personne déploie pour une cause juste peut être admirée. Mais la prudence s’impose quand les discours se font idéologiques et lorsque les moyens d’atteindre son objectif s’éloignent de ce que préconise une réflexion paisible. Il y a donc une différence claire entre une belle passion, une ardeur généreuse et un fanatisme obtus et obstiné. Cette distinction est donnée par la raison.

Le fanatisme est sans doute un risque qui guette davantage les personnes qui débutent et la fougue de la jeunesse, mais aucune tranche d’âge ou catégorie de personnes ne peut s’en dire immunisée. Par ailleurs, comme nous l’avons mentionné auparavant, ce danger ne se limite pas au domaine religieux, mais peut toucher d’autres sphères de la vie sociale. 

Alors comment s’en préserver ? Une manière facile d’y remédier réside probablement dans l’écoute attentive des personnes qui nous entourent et dans la sagesse acquise par l’expérience. En effet, les solutions simples demeurent parfois les plus efficaces.

Jeûner?

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur Aigle (VD), mars-avril 2020

Par Vincent Lafargue | Photo: DR

Le jeûne est un pilier de notre foi chrétienne, tout comme pour les Juifs et les Musulmans, ainsi que pour la plupart des grandes religions du monde. Il est recommandé notamment comme une action déterminante au temps du Carême. Mais est-il toujours bien compris ?

Le chocolat ? Mauvaise pioche !
J’entends souvent, au moment du Carême, des gens se priver du petit carré de chocolat quotidien « parce que c’est bon ». Se priver de ce qui est bon n’a rien à voir avec un jeûne. Cela vient de la mauvaise compréhension du péché capital lié à la nourriture et qu’on a catastrophiquement traduit en français par « gourmandise », alors que dans toutes les autres langues, il s’agit de la « gloutonnerie ». Ce qui est mal, c’est d’abuser, à l’excès, de ce qui est bon. Et non pas d’aimer ce qui est bon ! Sinon, comme Dieu est bon, cela reviendrait à dire qu’il ne faut pas aimer Dieu !

Si vous vous privez de chocolat parce c’est bon, vous n’avez – pardonnez-moi – strictement rien compris à la démarche du jeûne.

Un moins pour un plus
Jeûner, c’est d’abord se priver de quelque chose qui nous éloigne de Dieu. Et s’en priver pour se rapprocher davantage de Dieu à travers une action qui remplace cette privation. Un moins pour un plus, en quelque sorte.

Si tel ou tel repas nous éloigne de Dieu parce qu’il est pour nous l’occasion d’excès de table, il est bon de jeûner parfois d’un repas. Mais faisons quelque chose de ce temps ou de l’argent que nous aurions mis dans ce repas. C’est le sens de nos pochettes de Carême qui recueillent l’argent que nous aurions mis dans autre chose. Si nous jeûnons toute une semaine pour l’exploit ou pour maigrir, nous risquons bien de passer à côté de la démarche spirituelle (et de reprendre aussi vite les kilos perdus, d’ailleurs).

Rappelons que le droit canon précise que seuls sont tenus au jeûne alimentaire les personnes majeures et seulement jusqu’à soixante ans (canon 1252). Le Catéchisme de l’Eglise Catholique précise, lui, au numéro 2043, que ce commandement de l’Eglise qu’est le jeûne « nous prépare aux fêtes liturgiques et nous dispose à acquérir la maîtrise sur nos instincts et la liberté du cœur ». Mais le jeûne ne concerne pas forcément la nourriture !

Jeûner d’autre chose que de nourriture
Un célèbre poème propose, si nous voulons jeûner, de commencer par jeûner de paroles blessantes, de critiques, de mécontentements divers, de ressentiment contre notre prochain, de rancune, d’égoïsme, de pessimisme, de préoccupations et d’inquiétudes inutiles, d’occupations superficielles, de paroles futiles ou calomnieuses, et même de jugements dans notre cœur.

Ce jeûne-là vous fera passer un sain Carême et sera profitable aux autres. Bien plus que de vous priver de ce petit carré de chocolat qui fait toute la saveur d’une journée.

Retrouvailles ados de Lourdes

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Saint-Protais (FR), mars 2020

Texte et photo par Philippe Valax, responsable des Ados de Lourdes

Le dimanche 8 décembre 2019, 22 ados (15 Valaisans et 7 Fribourgeois) ayant vécu le pèlerinage d’été de la Suisse romande 2019 se sont rencontrés à Rossens pour une journée retrouvailles. En début de matinée, nous avons commencé par un temps de réflexion orientée sur différents signes à Lourdes : le rocher, l’eau, la lumière, la foule. Super ambiance et partage ! Après un bon morceau de pizza, nous avons visionné un extrait du film : « Lourdes » de Thierry Demaizière et Alban Teurlai. Film plein d’émotion et d’humanité, à voir absolument !

Grâce à un riche échange, nous nous sommes préparés pour la messe de l’Immaculée Conception. Durant la messe, quelques ados ont témoigné sur les différents signes de Lourdes en lien avec leur expérience vécue à Lourdes. La soirée s’est terminée par un magnifique moment de convivialité, 60 personnes à la salle Saint-Rémy avec une excellente raclette. Merci à tous pour cette amitié partagée autour de Marie notre Mère.

Pèlerinage d’été à Lourdes 2020

Du samedi 11 au samedi 18 juillet

Pour les Ados: départ vendredi 10 juillet +- 22h 

Retour en Suisse samedi 18 juillet +-9h (voyage de nuit) 

Les Ados de notre UP (12-15 ans) qui le souhaitent peuvent prendre part à ce magnifique événement. Pour les encourager, ils sont soutenus financièrement pour la moitié du coût de la semaine ! Profitez de vivre ces moments de grâce dont on garde toujours un souvenir profond et vivace. 

Renseignements et inscriptions sur le site : http://www.pele-ete-lourdes.ch/

Responsable des Ados de Lourdes au niveau Romand et responsable dans notre unité pastorale :
Philippe Valax
Av. des Invuardes 12
1530 Payerne,
philippe_valax@bluewin.ch
079 733 07 83

Soirée d’informations : mardi 28 avril 2020 de 19h15-20h15 salle de paroisse Rossens.

Entre ciel et terre

La dépression, le burnout, la solitude et le suicide sont des problématiques bien réelles dans le monde agricole, bien que souvent sous-estimées. Car c’est un monde où l’on a appris à travailler sans se plaindre. Maria Vonnez, aumônière et paysanne diplômée, vient apporter une écoute et un soutien à ces passionnés de la terre en détresse.

Par Myriam Bettens
Photos: Thierry Porchet, DRUne première sonnerie retentit, une seconde, puis une troisième. Le répondeur s’enclenche, personne au bout du fil. Deux tentatives infructueuses plus tard, c’est la voix chaleureuse de Maria Vonnez qui m’accueille, mais elle ne semble pas situer la raison de mon appel. A la mention de l’article en cours, la mémoire lui revient : « Je vous avais complètement oubliée, s’excuse-t-elle. Je suis à l’école d’agriculture de Granges-Verney durant deux jours pour accompagner les futurs agriculteurs. » Habituellement vers 14h, cette assistante pastorale pour le monde agricole est déjà au volant de sa voiture. Elle sillonne les routes du canton de Vaud à la rencontre des passionnés de la terre en quête d’une oreille attentive.

Accepter de se faire du bien

Passionnés par leur métier, les exploitants agricoles font trop souvent primer le travail au détriment de leur bien-être.

Suite à une vague de suicides dans le canton de Vaud en 2015, le projet « Sentinelle Vaud – Promotion de la Vie » est né afin de mettre en place un dispositif pour accompagner et soutenir les exploitants en difficulté. « Généralement, une personne a vu que quelqu’un n’allait pas bien et nous contacte », indique-t-elle. Ces « sentinelles » peuvent être des conseillers agricoles, des épouses, des grand-mères ou même le vétérinaire. Pascale Cornuz, pour l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud, et Maria Vonnez, pour l’Eglise catholique, prennent ensuite le relais. « Aujourd’hui les agriculteurs sont beaucoup plus seuls qu’avant. Parfois ils ne voient personne de la journée, alors ils ruminent leurs idées noires », développe l’aumônière. Passionnés par leur métier, les exploitants agricoles font trop souvent primer le travail au détriment de leur bien-être : « Ils ne se permettent pas de se faire du bien », affirme-t-elle. Le burnout, la dépression et les idées suicidaires existent toujours, mais sont devenus moins tabous grâce à l’écoute attentive de Maria Vonnez et de sa collègue. « La preuve, ils nous acceptent et se confient », lance-t-elle encore.

En route vers l’autre

Chaque matin elle téléphone donc à ces agriculteurs en détresse. « Ce matin à 8h15, j’ai appelé un agriculteur qui n’allait pas bien. Il a déjà tenté de mettre fin à ses jours », raconte-t-elle pudiquement. « Ils apprécient que je prenne de leurs nouvelles. Partager avec une autre oreille leur fait du bien », ajoute la paysanne diplômée. Ensuite vers 9h, elle s’installe au volant de sa voiture pour rendre visite aux exploitants avec lesquels elle a fixé un entretien. Ce temps de trajet est aussi pour Maria Vonnez l’occasion de confier au Christ les situations difficiles de ces agriculteurs. Souvent l’entretien se prolonge jusqu’en fin de matinée. Aux alentours de 11h30, l’aumônière regagne son domicile pour se restaurer et reprend ensuite le chemin d’une seconde visite. Puis, lorsque l’agriculteur a terminé le gros de son travail à 17h, l’aumônière reprend du service par téléphone.

Entouré du vivant

Ces tranches de vie ne ressemblent peut-être pas à L’amour est dans le pré, mais recèlent aussi leur part de joie. « Beaucoup me disent par exemple combien leurs épouses sont fantastiques », note-t-elle. Puis elle conclut par quelques mots tirés du film Au nom de la terre : « Les paroles du réalisateur du film, Edouard Bergeon, disant que l’agriculteur est entouré du vivant, m’ont beaucoup touchée. Je trace un parallèle avec notre ministère qui consiste à rencontrer le vivant (en parlant de l’humain, ndlr) afin de l’aider à retrouver le chemin de ce qui le fait vivre. »

Temps forts d’une journée

8h –> Premier entretien téléphonique de la journée

9h-11h30 –> L’assistante pastorale prend la route pour se rendre sur les lieux de ses visites, soit chez des agriculteurs/trices soit à l’école d’agriculture

11h30 –> Retour à la maison pour manger avant de reprendre la route

14h –> Après-midi dévolue à d’autres rencontres avec les agriculteurs ou des entretiens téléphoniques

17h –> Coups de fil à des agriculteurs rencontrés en entretien afin de prendre de leurs nouvelles

Du souffle dans l’assiette

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteurs de Sierre (VS), mars 2020

Texte par Catherine Amos | Photo: LDD

Ce mois réunit en Suisse romande de nombreux groupes de jeûneurs. Rencontre avec Catherine Poscio qui animera un de ces groupes, au monastère de Géronde.

Catherine Poscio animera la semaine de jeûne à Géronde du 4 au 11 mars prochain.

Elle soutient, encourage les jeûneurs, mais aussi… leur partage un texte essentiel pour elle, qui permet à chacun-e de cheminer intérieurement. Même si l’Action de Carême et Pain Pour le Prochain chapeautent ces semaines particulières, chaque organisateur est libre de choisir le thème qui va accompagner ces jours de « pause ». Pour Catherine, « nous sommes tous en chemin, nous sommes animés et même perfusés en continu par la Présence d’Amour ». 

Le sentiment du manque dans le jeûne amène à ressentir d’autres manques : de reconnaissance, d’être compris, de temps… Le jeûne nous incite à ralentir : une pause corporelle et psychique durant laquelle chacun-e peut ressentir les émotions agréables ou désagréables qui parcourent son corps. Durant les retrouvailles du soir, elle invite les jeûneurs à laisser passer le Souffle en eux. Ce Souffle divin, qui à travers le souffle physique (la respiration), permet de défaire les nœuds, les résistances intérieures… pour devenir plus léger et plus perméable à cette Présence qui nous transforme et nous offre la paix. 

Etre attentif à nos inquiétudes, nos amertumes, nos colères, nos tristesses, nos attentes… les déposer à la lumière du Christ pour les pacifier… nous amènent à penser et agir différemment.    

Apprendre à se mettre sur « pause » pour changer intérieurement, puisqu’on ne peut changer les circonstances extérieures. Comme le disait déjà le Christ « ce ne sont pas les coupes et les ustensiles qu’il faut purifier, mais l’intérieur de l’homme ».

Pour animer ces rencontres, elle a choisi certaines années des textes d’Anselm Grün, d’Eckhart Tolle ou les Accords Toltèques. Elle propose à ceux qui seraient intéressés de lire le livre qui lui sert de fil rouge. 

Cette année le thème qu’elle a choisi est « notre (bien) être est contagieux », avec l’idée de lâcher les obligations à courir après le bien-être ! Pour cela elle s’appuie sur le livre « Conversations avec Dieu » de Neale Donald Walsch.

En ce temps de « Car-Aime », invitation à chacun-e à suivre le Christ pour plus de Lumière dans nos vies !

Vivre une semaine de jeûne ?
Hélas le groupe de Sierre est complet pour ce Carême.
Plus d’infos auprès de Catherine Poscio, 027 455 69 18
Appel à celles et ceux qui seraient intéressés à suivre une formation pour animer une semaine de jeûne, des cours sont mis sur pied avec les objectifs suivants :
• Volet Santé : Connaissance approfondie sur la physiologie du jeûne, person–nes à risque, comment encadrer au niveau de la santé les participants-es.
• Volet Solidarité : Intégration de la semaine de jeûne à la campagne œcuménique.
• Volet Spiritualité : Eléments de conduite spirituelle pour une semaine de jeûne.
• Volet Administratif : Que doit-on faire avant, pendant et après une semaine de jeûne.

Pour tout renseignement : Katrin Fabbri (079 332 38 09)

La 3G!

Par Thierry Schelling
Photo: DRLa 3G dans notre assiette.

G comme glouton ! L’une des insultes contre Jésus par le parti des « bien-mangeant » (cf. Mt 11, 19). En opposition à l’ascèse du prophète qui jeûne et s’abstient. Mais Jésus déclare la manducation et toute nourriture comme bonnes (cf. Mc 7, 19), faisant éclater les règles alimentaires de sa propre société théocratique. Dieu, pain eucharistique, se consomme.

G comme grignotage. Insupportable au ciné quand les doigts raclent le paquet de pop-corn juste sous ton oreille ; ou que le Napolitain te crie : « Viens ! » alors que tu sirotes ton espresso de 10h. Quel prix au plaisir du palais ? Dieu, plus pacotille que produit naturel, se consume.

G comme gaspillage. Honteux sur les chariots lors d’une session diocésaine où l’esprit de Laudato si’ passe à la poubelle ! Regarde ton compost à domicile : ne tries-tu pas encore tes déchets ? Dieu, consonne et voyelles, solide et liquide, se déguste avec modération.

L’hostie comme seule nourriture

Marthe Robin, c’est la Présence totale de Dieu aux côtés de toute l’Humanité dans une chambre d’un petit bled de France, Châteauneuf-de-Galaure. Plus de trente ans après sa mort, son rayonnement est international.

Par Chantal Salamin
Photo: DR

Marthe ne pouvait avaler que l’hostie.

A 16 ans, Marthe, petite fille généreuse et joyeuse, tombe dans un coma de quatre jours qui la laisse paralysée des jambes. Sa maladie, l’encéphalite léthargique, se manifeste par crises et va paralyser ses voies digestives à 28 ans, l’empêchant de manger et boire, seule l’hostie peut être avalée. Le Christ devient sa seule nourriture, et c’est en Lui qu’elle puise sa force. Elle fait l’expérience dans sa chair et dans son âme d’une union toujours plus grande avec Dieu.

Douleur et empathie
Marthe transforme sa douleur en empathie pour les autres qui mène nombre d’entre eux à une authentique expérience de conversion. Plus de 100’000 personnes l’ont visitée : camionneurs, compositeurs, agriculteurs, journalistes, théologiens et philosophes et ont témoigné :

Louisette : « Lorsque ça ne va pas, je pense au rire, à la joie de Marthe et ça me redonne du courage. » 

Jean Vanier : « Marthe faisait tomber tout préjugé qu’on pouvait avoir de quelqu’un de très mystique. Le plus important n’est pas tellement ce qu’elle disait… c’est ce qu’elle était en elle-même : une présence de Dieu, une présence de Jésus. »

« Ranimer dans le monde l’amour qui s’éteint »
« Je voudrais être partout à la fois pour dire et redire au monde combien le Bon Dieu est bon, combien il aime les hommes, et se montre pour tous tendre et compatissant », disait Marthe Robin.

A 31 ans, elle reçoit du Christ la demande de créer « les Foyers de Charité, des foyers de lumière, de charité et d’amour ». Fondés avec le Père Georges Finet, ces foyers de vie rassemblant célibataires, couples et prêtres sont « comme un refuge des grandes détresses humaines », « des pécheurs, des sceptiques viendront y puiser la consolation et l’espérance, donc c’est fait pour que des gens se récupèrent, fassent une forme de cure d’âme pour retrouver la santé, retrouver la vie et finalement le salut », comme nous le dit le père Jean-François Hue, prêtre au foyer de La Flatière. Aujourd’hui, 76 Foyers de Charité sont répandus dans 40 pays.

Le site: martherobin.co

L’homme et la nourriture: histoire d’un rapport complexe

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Sainte Marguerite Bays (FR), mars-avril 2020

Texte et photo par Vincent Lathion

Un animal pas comme les autres
Si les animaux pouvaient parler, ils ne manqueraient pas de s’exclamer au sujet de l’homme : « En voici un, qui ne fait rien comme les autres ! » En effet, pour la nourriture comme en d’autres domaines de la vie, l’homme est un cas unique dans le règne animal.

Il faut, pour commencer, convenir que l’alimentation occupe une place essentielle dans la vie humaine. Elle est nécessaire. Elle possède de plus une forte dimension sociale : pourrait-on s’imaginer une réunion de famille, une fête de village ou encore une sortie d’entreprise où l’on ne mange ni ne boit ? Ou bien s’acquitter de son devoir d’hospitalité, sans servir quoi que ce soit à son hôte ? Qui dit social, dit aussi réglementé, codifié : les règles de bienséance au cours d’un repas peuvent certes varier d’une culture à l’autre, d’un milieu social à l’autre, mais force est de reconnaître qu’elles existent toujours.

Sans tordre le sens des mots, nous pouvons donc dire que le rapport de l’homme à la nourriture relève de l’art : un art qui commence en cuisine dans la confection des plats, qui touche aussi à la manière de dresser une table et qui se poursuit dans l’art du service et dans celui de manger. Parler d’art signifie en d’autres termes que l’homme se sert de son intelligence dans ces activités.

La nourriture dans le monde religieux
Mais la relation de l’homme à la nourriture n’est pas seulement investie par sa raison, elle l’est encore par son sens religieux. Pensons ici, entre autres, aux prescriptions nombreuses de l’Ancien Testament sur les aliments ou aux interdits qui touchent certaines viandes dans le judaïsme et l’islam. Le christianisme a abrogé une grande partie de ces lois et dans le régime instauré par le Christ, il n’y a plus de nourriture interdite en soi.

Citons ici l’Evangile de Marc (7, 18-19) :
« Alors il [Jésus] leur dit : « Etes-vous donc sans intelligence, vous aussi ? Ne comprenez-vous pas que tout ce qui entre dans l’homme, en venant du dehors, ne peut pas le rendre impur, parce que cela n’entre pas dans son cœur, mais dans son ventre, pour être éliminé ? » C’est ainsi que Jésus déclarait purs tous les aliments. »

Il reste, bien sûr, que le chrétien associe aussi son corps à sa quête de Dieu : il est donc encouragé, à certains moments, à jeûner et à mener une vie d’ascèse. Les périodes par excellence pour de tels exercices sont le Carême et l’Avent. Ces temps liturgiques possèdent en effet une dimension pénitentielle, car ils invitent les croyants à se préparer aux grandes fêtes de l’année en s’éloignant de tout ce qui les détourne de Dieu. 

Le jeûne y aide, puisqu’il permet d’une part de prendre conscience de la faiblesse de son corps – et par là de notre dépendance à Dieu – et d’autre part de réaliser que l’homme ne vit pas seulement de nourriture, mais qu’il aspire à quelque chose de plus grand. Par ailleurs, en canalisant le désir de la nourriture, le jeûne donne à la personne une meilleure maîtrise sur l’ensemble de ses envies, ce qui favorise un certain dépouillement et une attitude de prière.

Relevons cependant que l’ascèse n’est pas propre au christianisme, qu’elle est parfois même davantage pratiquée dans d’autres religions. Il faut néanmoins noter que sa particularité en christianisme tient à la dimension de charité dans laquelle elle s’inscrit. Le but que le disciple du Christ vise à travers l’ascèse n’est pas un exploit physique, pas même une soumission parfaite des sens à sa volonté. Il recherche plutôt un regain de charité, une foi plus grande et une relation plus étroite à la Trinité. Voilà pourquoi le chrétien peut offrir un jeûne pour un autre que lui-même ou pour une intention particulière. Il sait que Dieu écoute les cœurs contrits et que faire pénitence pour quelqu’un est aussi une manière d’imiter le Christ dans son sacrifice pour nous.

Les pratiques alimentaires dans le monde actuel
Enfin, nous sommes parfois surpris par le zèle de nos contemporains à se priver de certains aliments et à choisir des régimes particuliers. Ces démarches sont en revanche rarement entreprises pour des motifs religieux, mais davantage pour des raisons écologiques, quelquefois pour une santé meilleure, ou encore pour le bien-être animal.

Il est pourtant judicieux de se demander si ces causes n’ont pas été réinvesties par un sentiment religieux dans quelques cas. Le risque d’une catastrophe écologique sonne alors un peu comme l’annonce prophétique d’une apocalypse toute proche, tandis que le comportement de certaines personnes dans ce domaine évoque la ferveur des fidèles les plus pieux.

Est-ce à dire que l’homme, même athée ou agnostique, demeure profondément religieux ? La question est ouverte !

La louange pour remplir les églises?

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteurs de Sierre (VS), mars 2020

Texte par Gauthier Tschopp | Photo: Yves Crettaz

Cela fait plus d’une année que le concept des soirées de louange contheysannes est en marche et cela n’est pas près de s’arrêter. Samedi 8 février dernier, c’était la huitième soirée #EgliseContheyCentre où plus de six cents personnes étaient réunies pour louer Dieu aux sons et aux sourires des différents groupes invités.Le principe, tiré de l’Eglise Lyon Centre, est de proposer une soirée chaque deux mois à travers laquelle on peut vivre une belle célébration, des temps conviviaux, un concert de pop-louange et une adoration animée. L’objectif des organisateurs est de remettre au centre le caractère humain de l’église car « l’église, avant d’être un bâtiment, est un réseau de personnes partageant une foi et une amitié profonde avec Dieu ». L’abbé Pierre-Yves Pralong qui organise ces soirées avec plusieurs jeunes, n’a pas oublié de le rappeler durant son homélie.

Pour ce faire, les jeunes ont mis la main à la pâte, avec un chaleureux accueil des paroissiens à l’entrée de la soirée, la pose d’un grand écran pour suivre les chants de la soirée ou encore l’espace apéro à la sortie de la célébration.

Pour cette huitième du nom, les organisateurs ont invité trois groupes pour l’animation de cette soirée. Le chœur Oundikwé pour la messe, le groupe Adoray Brig pour l’adoration ainsi que le groupe français de pop louange Antydot. Ce dernier est un groupe professionnel qui se produit régulièrement dans des paroisses pour annoncer la Bonne Nouvelle sous une autre forme : la musique jeune.

« Le plus beau dans ces soirées est de voir danser une personne âgée avec un jeune sur ces morceaux de Antydot » relève un jeune organisateur. Il a raison : tous ces sourires à la sortie de la soirée furent merveilleux. 

Au-delà des spots, écrans ou groupes musicaux, une telle soirée permet de valoriser les talents de chacun tout en laissant agir l’Esprit Saint. C’est ça l’Eglise de demain : chacun y trouve sa place !

#EgliseContheyCentre, ça te branche ? Rendez-vous le 18 avril prochain pour une nouvelle soirée !

Les interdits alimentaires

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Sacré-Cœur, Ouchy-Lausanne (VD), mars 2020

Par Alice Jossi-Zamora | Photo: DR

Selon le judaïsme, les lois de cacherout ou prescriptions alimentaires, furent dictées par Dieu à Moïse lors de l’Exode. Comprises dans la Torah (Lévitique 11 et Deutéronome 14), ou dans la tradition (Torah orale), leur rédaction ne s’est faite que vers le VIe siècle av. J.-C., à un moment particulier de l’histoire juive : l’exil à Babylone. Ce contexte explique, peut-être, leur diversité.

Ces lois peuvent avoir différentes interprétations :

Premièrement, par nécessité sanitaire : interdiction de manger de la viande de porc ou d’un animal prédateur pouvant transmettre des maladies ; abattage après contrôle de l’état de l’animal ; examen minutieux des végétaux afin qu’ils ne contiennent aucun insecte, ni parasite ; lavage des mains.

Deuxièmement, par nécessité sociale : que ce soit lors de l’arrivée au pays de Canaan, à la fin de l’Exode, ou pendant la période de l’exil à Babylone, les Juifs étant peu nombreux par rapport aux peuples les côtoyant, pour maintenir leur cohésion et empêcher leur dissolution, les Juifs observants ne devaient pas manger avec les Gentils ou les païens. 

Et finalement par spiritualité : on doit rendre louange à Dieu par l’étude de la Torah, par la prière et par l’observation de ses commandements à travers tous les actes de la vie. Dieu en ayant dicté les règles, les repas doivent permettre la sanctification intérieure et être action de grâce pour les biens reçus.

Evidemment, ces règles contraignantes entraînaient l’exclusion de l’état de pureté d’une partie des Juifs eux-mêmes, trop pauvres pour pouvoir les respecter. En effet, comment appliquer le commandement de séparation entre mets carnés et mets lactés lorsqu’on ne possède pas assez d’ustensiles de cuisine ? Comment cachériser une casserole en la trempant dans l’eau bouillante alors que les combustibles coûtent cher ? Toutes ces règles divisaient la société entre observants et ceux qui ne le pouvaient pas, entre purs et impurs, entre Juifs et Gentils. 

C’est tout cela que Jésus a voulu changer n’hésitant pas à partager la table des impurs. A sa suite, ses disciples mangeaient avec des non-juifs ou ne se lavaient pas toujours les mains. Aux pharisiens choqués, Jésus a magistralement répondu :  

« Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l’homme ; mais ce qui sort de sa bouche, voilà ce qui souille l’homme. » (Mat 15, 11)

Pour le monde juif, l’enseignement de Jésus est révolutionnaire car il vise l’universalité et il accueille inconditionnellement tout le monde.

La faim justifie les moyens

Les régimes «sans» ont la cote, mais que l’on veuille éliminer le gluten, les produits laitiers, la viande n’est pas uniquement un effet de mode. Au-delà de la simple restriction alimentaire, ces interdits peuvent aussi résulter d’une réelle nécessité ou de convictions profondes. Analyse de notre assiette.

Par Myriam Bettens
Photos: DRImaginez la Cène, Jésus convie tous ses disciples à un repas qu’il sait être le dernier. La table est dressée, le vin tiré et les mets proposés viennent déjà titiller les papilles des convives. Brusquement, Jean se penche vers le Christ : « En fait, je ne mange pas de viande. » A la suite du « disciple bien-aimé », les autres s’enhardissent et exposent leurs doléances alimentaires. La représentation dépeinte peut prêter à sourire. Pourtant, si Jésus vivait aujourd’hui, elle serait certainement courante. Le renoncement à un aliment, bien connu des fidèles catholiques durant la période précédant Pâques, n’est plus l’apanage du catholicisme. La société séculière a vu émerger nombre de petits carêmes laïques, tels que le Dry January (janvier sans alcool) ou encore le Vegan Month (mois végane en novembre). De fait, que les motivations soient sanitaires, éthiques, environnementales ou même économiques, les régimes alimentaires spécifiques ont grandement gagné en popularité au cours des dernières années.

Séparer le bon grain de l’ivraie

Zoé et sa maman ont dû adapter leurs recettes de cuisine.

« C’était le 17 mai 2017. Un mercredi, je crois », lance Zoé. Alors âgée de 11 ans, le diagnostic tombe, elle est cœliaque. Les maux d’estomac et les ennuis gastriques récurrents de l’adolescente alertent sa maman, Laurence, sur une possible intolérance au gluten. Un test en pharmacie, puis un examen sanguin en cabinet confirment ses soupçons et l’intolérance dont souffre Zoé est sévère. Un véritable tsunami pour sa maman. « C’est une maladie auto-immune avec un impact important au niveau social. On se demandait toujours si on pouvait aller manger dehors ou accepter une invitation », expose-t-elle. La famille a dû aménager petit à petit son quotidien en adaptant les recettes de cuisine ou en s’approvisionnant en desserts sans gluten. « Nous avons trouvé des solutions à tout. Mon plus grand truc c’était les caracs, et maintenant une boulangerie en produit aussi sans gluten », précise Zoé.

Pour une bouchée de pain

Marguerite s’est armée de volonté et de discipline.

Pour Marguerite, ce n’est pas uniquement le gluten qu’il fallait bannir, mais aussi la caséine (protéine de tous les produits laitiers, ndlr). Cette octogénaire souffre depuis quarante ans de polyarthrite rhumatoïde, ce qui la handicape dans certaines de ses tâches quotidiennes, mais « la maladie est sous contrôle depuis deux ans et sans devoir prendre de médicaments », expose-t-elle avec un sourire. Pour arriver à ce résultat, Marguerite a dû s’armer de volonté et de discipline. « Dans les années quatre-vingts, mon médecin m’a proposé de suivre le régime Seignalet pour améliorer les symptômes de ma polyarthrite », affirme-t-elle. Il lui faut donc abandonner la consommation du gluten et de tous les produits laitiers, supposés inflammatoires pour les articulations. Elle suit donc ce régime quelque temps et constate que ses symptômes s’améliorent. La tâche était plus compliquée que pour Zoé, car « il n’existait presque pas de produits sans gluten à l’époque, alors qu’aujourd’hui je trouve même du pain ! » s’enthousiasme l’aînée.

Ne pas manger «de la daube»

Les régimes dits « sans » ne concernent pas strictement ce qui se trouve dans notre assiette, mais peuvent aussi s’apparenter à un mode de vie. En janvier dernier, un tribunal britannique a reconnu au véganisme éthique le droit d’être protégé au même titre que toute religion. Que cela soit pour le bien-être animal ou la réduction de son empreinte carbone, les arguments en faveur d’une alimentation exclusivement végétale ne manquent pas. Dans le cas de Malena Azzam, c’est surtout le sort des animaux qui a été le déclencheur. Végétarienne depuis qu’elle est petite, puis végétalienne pour des raisons de santé, elle a supprimé petit à petit tous les produits d’origine animale, autant dans son alimentation que dans le choix de ses vêtements et de ses cosmétiques. « Je suis tombée sur une vidéo montrant la manière choquante dont la laine pour les vêtements était produite, et depuis j’ai décidé d’être radicale dans mon mode de vie », déclare-t-elle. Aujourd’hui, elle a repris la direction de la crémerie végane cofondée avec son père et son compagnon à Genève. Elle note que la demande pour ce type de produits est en pleine croissance : « Si certaines personnes suivent un effet de mode, peut-être par bonne conscience, une majorité est convaincue par des arguments que nous ne pouvons plus ignorer et qui nous obligent à faire des choix responsables notamment en changeant le contenu de notre assiette. » D’autre part, elle voit aussi une nouvelle population intéressée par l’alimentation végane : celle de parents cherchant une alternative à ce que propose l’industrie agro-alimentaire pour nourrir leurs enfants. 

Malena Azzam a repris la direction de la crémerie végane cofondée avec son père et son compagnon
à Genève.

De la viande ou de l’oseille

Le manque de ressources financières peut aussi pousser à ne plus acheter de viande. « Je ne cuisinais que très peu de viande à mes enfants. Les produits carnés étaient trop chers pour moi », révèle Denise *. Cette sexagénaire indique que personne dans sa famille n’était végétarien à proprement parler, mais que la viande était souvent remplacée par des légumineuses ou d’autres sources de protéines moins coûteuses. Ses enfants, maintenant adultes, mangent de la viande sans pour autant en consommer à tous les repas, une question d’éducation et d’habitude selon elle. Changer d’alimentation et donc de mode de vie n’est pas anodin et entraîne un certain nombre de sacrifices. Heureusement, il existe en Suisse un plat qui met tous les régimes alimentaires au diapason. Qu’elle soit sans pain ou même sans fromage, maintenant qu’elle est aussi produite à base de noix de cajou, la fondue a plus d’un tour dans son caquelon !

* Nom d’emprunt

Un sain(t) rapport à la nourriture

Alessandra Roversi, collaboratrice de Biovision, une fondation en lien avec le développement écologique en Afrique, en Suisse et au niveau global, s’occupe du secteur de la consommation durable. Elle porte un regard perspicace sur notre rapport à la nourriture : « Si l’on prend l’étymologie de religion, religio, « lien moral, inquiétude de conscience », nous devons certainement être plus conscients des impacts de nos choix alimentaires sur nos corps et sur notre environnement et transformer un peu notre approche individuelle et collective. » Elle poursuit : « La nourriture est un champ d’action important dans un monde où on sent que l’on a de moins en moins de prises sur la réalité et sur nos choix. Cela reste un domaine où l’on peut choisir, personnaliser. » Selon ses dires, il nous faut « réapprendre une certaine frugalité et une certaine simplicité dans notre approche de ce que l’on mange, dans le respect de celles et ceux qui produisent, de la terre et voir tout cela de façon plus holistique. »

Action de Carême – Campagne 2020

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Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, décanat Sion (VS), mars 2020

Texte et photo par Jean-Hugues Seppey et AdC

Ensemble pour une agriculture qui préserve notre avenir

Les semences et les graines constituent la base de presque toute vie ; c’est la raison pour laquelle elles sont au cœur de la Campagne œcuménique 2020. Elles sont à l’origine de nos légumes et du blé pour notre pain. Même le pommier qui donne tant de fruits est issu d’une seule graine. Plus de 70 % de la nourriture produite dans le monde est le fait de petits paysans et paysannes et non de l’agro-industrie. Les familles paysannes nourrissent l’essentiel de la population mondiale, mais pour y parvenir, encore faut-il qu’elles aient accès aux ressources nécessaires, notamment aux semences locales, et qu’elles puissent en garder la maîtrise. L’agriculture paysanne cultivant avec des semences locales est durable et mieux adaptée aux conditions climatiques d’une région donnée. Elle constitue un élément de réponse important face aux défis posés par les changements climatiques. 

C’est de cette idée qu’est tiré le slogan de la Campagne œcuménique 2020 : « Ensemble pour une agriculture qui préserve notre avenir ».

Action de Carême et Pain Pour le Prochain proposent à nouveau de nombreuses initiatives pour que chacun puisse profiter du temps du Carême pour penser à mieux préserver l’avenir commun.

• Le calendrier de Carême
• Les soupes de Carême pour partager et donner
• Le pain du partage (chez certains boulangers)
• Le jeûne
• La Journée des roses du samedi 21 mars (merci pour votre générosité)
L’action « Give a Rose » pour offrir une rose virtuelle tout en soutenant la campagne par les réseaux sociaux (https://voir-et-agir.ch/roses)

Thought for food

Par Thierry Schelling
Photo: CiricDe la modération ! Un leitmotiv des papes en matière d’alimentation : « Il est cruel, injuste et paradoxal que, de nos jours, il y ait de la nourriture pour tous et que tout le monde ne puisse pas y accéder ; ou bien qu’il y ait des régions du monde où la nourriture est gaspillée, jetée, consommée en excès, ou bien destinée à d’autres fins qui ne sont pas alimentaires. »2

Scandale
Le paradoxe de l’abondance tue des affamés innocents qui pourraient être nourris, mais meurent par égoïsme, négligence et superficialité d’une minorité de repus – la culture du déchet dénoncée également, et avec force, par le pape François, auteur de la première encyclique sur l’écologie intégrale. C’est un changement d’attitude, répète-t-il, qu’il convient d’instiller dans les mentalités, et qui commence par « éviter l’usage de matière plastique et de papier, réduire la consommation d’eau, trier les déchets, cuisiner seulement ce que l’on pourra raisonnablement manger », entre autres.

Vegan power
En mars 2019, les organisateurs de la « Million Dollar Vegan » mettent au défi le pontife : cesser toute consommation de tout produit issu d’animaux pendant le carême… Le Pape n’a pas répondu. Peut-être s’exerce-t-il déjà à une réduction alimentaire, voire à un choix d’aliments plus frugaux pendant les quarante jours précédant la grande fête de la résurrection du Christ. Dont l’un des (anti-)titres retenus par l’évangéliste Matthieu était… « glouton et ivrogne » (cf. 16, 19) !

« Tout avec mesure »
Le principe aristotélicien, voire paulinien, du « tout avec mesure » est certainement la règle chrétienne quant à la nourriture pour qui peut manger de tout. Sobriété et reconnaissance sont ajoutées par le pape François dans le traitement des biens et donc des aliments. Et si tout autre régime pour des raisons médicales ou de goût, voire de mode, n’enfreint pas le bon sens et la liberté d’autrui, « mangeons, buvons, car demain on est mort », disait Epicure !!!

1 Pensée sur l’alimentation ; contournement d’un idiome anglais, « food for thought » signifiant littéralement « nourriture pour la pensée », en bonne traduction française matière à réflexion…
2 Pape François, Message au directeur de la FAO, 16 octobre 2019.

YouCat, you can…

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteurs de Sierre (VS), mars 2020
Texte et photo par Brigitte Deslarzes

C’est avec beaucoup d’enthousiasme qu’ils viennent une heure par mois à la cure pour suivre le nouveau parcours Pont, basé sur le YouCat, destiné aux enfants. Une quinzaine d’élèves de 6H de tout le secteur se rencontrent à Sierre et à Chippis depuis le mois d’octobre.Le catéchisme des jeunes YouCat a été adapté aux plus jeunes et cela permet au curé Léonard, son vicaire Janvier et à Sœur Cécilia de la communauté des Béatitudes de s’engager à leur transmettre la foi en les guidant à l’aide de ce nouveau parcours. 

Un mardi par mois et un jeudi à Chippis, ils se rencontrent pour approfondir les mystères de la Création, la vie éternelle, faire connaissance avec Jésus, Marie, L’Esprit Saint, connaître les sacrements et les commandements qui sont présentés comme autant  de règles du jeu…

« Le parcours connaît un beau succès » indique Sœur Cécilia en préparant sur la table le crucifix et les bougies pour accueillir les enfants. Evidemment une heure par mois pour parler par exemple de la vie de Jésus, de sa mort et de sa Résurrection, c’est un peu court mais les participants sont très attentifs et apprécient cette heure qui sort de l’ordinaire. Une expérience à renouveler d’année en année.

Montée vers Pâques pour les jeunes – Fully, Riddes, Ovronnaz, Saxon – Du 9 au 12 avril - EVENEMENT ANNULE

CET EVENEMENT A MALHEUREUSEMENT DU ETRE ANNULE EN RAISON DE LA CRISE DU CORONAVIRUS. MERCI DE VOTRE COMPREHENSION !
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Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), février 2020

Texte par Michaël Luisier | Photo: Florent Charvoz

La croix au Petit Muveran au-dessus d’Ovronnaz.
« Que ta volonté soit Fête » 

Que ta volonté soit faite, fête, faîtes ou un fait ? Quel calvaire cette langue française. Dans tous les cas, moi j’ai une idée toute faite de cette fête. De ce fait, c’est avec grand plaisir que je refais la Montée vers Pâques cette année ! Si tu es un jeune entre la première du cycle et 25 ans, n’hésite pas à nous rejoindre du 9 au 12 avril ! Tu l’as sûrement compris, le thème de cette année sera « Que ta volonté soit Fête ». Cette année encore, un super programme t’attend tout au long de ces quatre jours, avec une équipe d’animateurs toujours aussi motivée !

Tu ne sais pas encore ce que c’est la Montée vers Pâques ?
La MVP ce sont quatre jours que l’on passe tous ensemble, rythmés d’animations, de célébrations, de rires, de jeux et du bal de la résurrection le samedi soir ! La MVP c’est aussi (et surtout) une dizaine d’animateurs pleins d’énergie qui sont là pour te faire vivre une préparation à la Fête de Pâques comme tu n’en as jamais vécue avant ! 

La MVP ce sont également les blagues de Gilles-Arnaud, les bons petits plats cuisinés par Aline et sa maman et de la bonne humeur permanente !

Rejoins-nous vite !
Attrape un flyer de la Montée vers Pâques et inscris-toi au plus vite !

Pour toute information supplémentaire : luisier.michael@gmail.com

La Team MVP

Si vous voulez nous suivre, nous serons :

Jeudi 9 avril à 19h à l’église de Fully
Vendredi 10 avril à 14h à la chapelle d’Ovronnaz
Samedi 11 avril à 21h à Riddes
Dimanche 12 avril à 10h à Saxon

Novantiqua fête ses quarante ans! – 29 mars – Sion – EVENEMENT ANNULE

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, décanat de Sion (VS), mars 2020

Par Novantiqua| Photos: Claude Dussez

CET EVENEMENT A MALHEUREUSEMENT DU ETRE ANNULE EN RAISON DE LA CRISE DU CORONAVIRUS. MERCI DE VOTRE COMPREHENSION !
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Pour fêter ses quarante ans, le chœur Novantiqua de Sion a choisi – comme concert principal pour marquer cet anniversaire – une œuvre certes emblématique du répertoire pour solistes, chœur et orchestre, la Passion selon saint Matthieu de Bach, mais également unique dans l’histoire même du chœur: le Novantiqua a déjà en effet interprété à plusieurs reprises cette Passion monumentale en des concerts dont certains sont restés gravés dans les mémoires tant par leur qualité d’exécution que par l’émotion qu’ils ont suscitée.

Pour aller encore plus loin cependant, Bernard Héritier, membre fondateur et directeur de Novantiqua depuis 1980, propose en effet une version de cette Passion qu’il qualifie volontiers d’«originelle», en ce sens qu’il souhaite l’interpréter dans les conditions qui ont vu la création de l’œuvre à Leipzig par Jean-Sébastien Bach lui-même.

La Thomaskirche de Leipzig possédait en effet, à l’époque de Bach, deux tribunes placées l’une au fond et l’autre au sommet de la nef. Sur ces deux tribunes, distantes de plus de 20 mètres l’une de l’autre, les deux chœurs et orchestres ainsi que les deux distributions de solistes se répondaient et dialoguaient créant ainsi une véritable stéréophonie.

Pour ce faire, le chœur Novantiqua et l’Ensemble Baroque du Léman seront divisés en deux, de part et d’autre du public et la distribution soliste sera somptueuse puisqu’elle verra chanter, en plus de l’évangéliste, huit solistes vocaux, répartis également de part et d’autre du public.

Cette immense fresque de Jean-Sébastien Bach pourra, ainsi spatialisée, remplir à la fois les oreilles et les cœurs des auditeurs comme Bach l’avait conçu et réalisé à l’époque.

Et le chœur Novantiqua saura également se transcender à cette occasion, dans une œuvre qu’il connaît bien pour l’avoir interprétée jusqu’ici avec une grande justesse d’émotion.[thb_image image= »25652″]

Les madeleines de la paroisse de Renens

 

Texte et photo par Pascal Ortelli
Sensibles à la marginalité et à la précarité, Cyril, Yannick et Daniele ont choisi de vivre un temps en communauté autour d’un projet fédérateur au service de la paroisse Saint-François de Renens. Deux fois par semaine, ils proposent un atelier cuisine ouvert à tous avec, à la clé, la confection de madeleines sans gluten et un repas partagé, quand le nombre de participants le permet.

Une recette personnalisée «à l’italienne»
Farine de riz, huile d’olive, yahourt de brebis et graines de chia, voilà de quoi réaliser de succulentes madeleines. La recette élaborée par Daniele est très appréciée dans la paroisse.

Epaulés par Pascale et Rabah, ils fabriquent aussi une boisson au maté, des gâteaux et des croccentini, des friandises à base d’amandes grillées.

Un produit qui nourrit la convivialité
La finalité du projet ne s’arrête pas là. Il s’agit de recréer du lien, tant autour de la préparation du produit qu’au moment de sa vente sur les marchés, une phase qui n’a pas encore pu être concrétisée. «Il est important pour nous, assure Cyril, de créer un espace chaleureux et ouvert pour tous ainsi que d’aller à la rencontre des citoyens pour montrer qu’il se passe des choses dans la paroisse.»

Aller jusqu’au bout du processus en valorisant le travail effectué et faire de nos communautés des lieux phares jusque dans une activité économique repensée, telle est leur ambition. Aujourd’hui, l’heure est au bilan intermédiaire, précise Rabah: «Pour continuer, il est nécessaire de mieux intégrer les contraintes liées à l’organisation et à l’emploi du temps.» Toutes les bonnes idées sont les bienvenues.

Point de vente

Cure de la paroisse Saint-François de Renens

Des femmes à tous les échelons

Elle a marché 1200 kilomètres entre Saint-Gall et Rome en 2016 pour demander au Pape une « Eglise avec les femmes ». Rencontre avec Hildegard Aepli, une théologienne engagée pour que les femmes ne se sentent plus « étrangères » dans leur Eglise.

Par Myriam Bettens
Photos: Myriam Bettens, DRLa silhouette de l’abbatiale de Saint-Gall se détache sur le ciel nuageux de cet après-midi hivernal. Le lieu de rendez-vous se trouve à quelques encablures, dans le Klosterhof, situé juste derrière l’édifice religieux. La sonnette retentit, mais la porte reste désespérément close. Un rapide coup de fil pour s’assurer de l’exactitude du rendez-vous et voilà qu’un visage inconnu apparaît à la fenêtre du premier étage. « Hildegard Aepli est en plein entretien, mais son bureau se trouve au deuxième étage. Montez ! », lance la femme dans un français incertain. Il est déjà presque 15h et la théologienne vient d’achever un accompagnement spirituel dans les locaux du Service de la pastorale, spiritualité et formation (Pastoralamt, Spiritualität und Bildung) de l’évêché de Saint-Gall, mais ajoute que régulièrement, vers 13h30, elle conduit des visites guidées de l’abbatiale, « en moyenne, quatre-vingt-cinq par année ».

Hildegard Aepli observe Mgr Büchel donner sa bénédiction à un pèlerin avant le départ pour Rome.

Autorisation expresse de prêcher

Celle qui, tous les matins aux alentours de 8h, emprunte l’escalier sculpté du Klosterhof 6b ne se verrait pas faire autre chose. Elle partage son temps entre l’évêché de Saint-Gall, l’équipe pastorale de l’abbatiale et différents engagements à titre d’indépendante. Son emploi du temps est varié et les rencontres enrichissantes. « J’aime cette Eglise catholique, même si certains s’imaginent que mon féminisme risque d’ébranler l’institution ecclésiale », lance Hildegard Aepli pour justifier son projet de pèlerinage entre Saint-Gall et Rome afin de réclamer une « Eglise avec les femmes » (Kirche mit den Frauen) auprès du Pape. « Il y a huit ans j’étais la seule femme à travailler pour l’évêché ; aujourd’hui, nous sommes cinq », précise l’assistante pastorale. D’ailleurs, elle estime que sa situation au sein du diocèse est privilégiée : « Le soir, vers 18h, je conduis une liturgie à l’abbatiale durant l’Avent. Mon évêque a accordé l’autorisation de prêcher à tous les théologiens laïcs, hommes et femmes, ce qui reste assez unique. » La place des femmes dans l’Eglise diffère grandement d’un diocèse à l’autre. A ce propos, Hildegard Aepli précise que si le diocèse de Saint-Gall fonctionne de cette manière, c’est grâce à « une pratique presque trentenaire d’inclusivité ».

Le rayonnement du pèlerinage

« Décider de l’avenir de l’Eglise en tenant compte de la voix des femmes constitue une différence significative » pour la théologienne. Elle considère aussi que la sensibilité à cette question est plus grande en Suisse alémanique que chez ses voisins romands ou tessinois. « Certainement l’influence italienne et française », ajoute-t-elle sans plus de détails. Aujourd’hui, le projet de pèlerinage initié en 2016 se poursuit au travers d’une plateforme (www.kirche-mit.ch) sur laquelle des personnes de tous horizons peuvent publier des textes sur le thème des femmes et de l’Eglise. Outre ce projet en ligne, le diocèse a institué une journée de pèlerinage (Pilgertag) chaque 2 mai pour continuer à sensibiliser les fidèles à cette question. « Entre cent cinquante et deux cents personnes participent chaque année à la célébration qui se déroule à l’abbatiale », déclare Hildegard Aepli.

L’Amazonie comme signe d’espoir

« Grâce au projet de marche, soutenu par l’évêque, la question des femmes dans l’Eglise n’est plus uniquement une thématique de théologiens, développe-t-elle, les fidèles ont aussi pris conscience qu’il reste encore compliqué pour une femme d’accéder à un poste à responsabilités dans l’Eglise. » Et le synode sur l’Amazonie a ouvert une brèche : « Même si le changement est encore imperceptible, je pense vraiment que maintenant l’ouverture est bien réelle », se réjouit Hildegard Aepli. Elle conclut : « Les pas sont peut-être encore timides, mais ils vont dans la bonne direction. »

Temps forts d’une journée

8h → Hildegard Aepli pousse la porte du Klosterhof 6b (l’évêché)
8h-10h → La théologienne s’occupe des affaires courantes du Service de la pastorale, spiritualité et formation
10h → Une pause permet à tous les collaborateurs de se rencontrer
10h20-12h → Plage horaire dévolue aux accompagnements spirituels
13h30-17h30 → Visites de l’abbatiale ou réunions de travail
18h → Liturgie du soir à l’abbatiale durant le temps de l’Avent

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