Baptisés et envoyés

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur Aigle (VS), octobre-novembre 2019

Par l’abbé Pascal Lukadi Muakajika, curé de Leysin-les Ormonts-Roche  |  Photo: Daniel Lehnerr

Longtemps, la mission a souvent été comprise comme une charge revenant aux consacrés (prêtres et religieux) appelés à aller plus loin – loin de leurs pays d’origine pour évangéliser les autres d’ailleurs. Cette assertion est encore répandue aujourd’hui, quand on voit les prêtres et religieux venant d’ail- leurs vers nos pays déjà chrétiens. «Autrefois, c’était nous qui allions vers chez vous pour évangéliser ; aujourd’hui, c’est vous qui venez chez nous », entend-on dire parfois. Donc, une sorte de retour de l’ascenseur ! C’est méconnaître ce qu’est la mission! D’abord, la mission est la marque de l’Eglise que nous servons : une, sainte, catholique, apostolique (Symbole de Nicée). C’est d’abord l’a aire de tout membre constitutif de la communauté chrétienne dans son ensemble. La vocation même de l’Eglise, c’est d’annoncer la Bonne Nouvelle apportée par le Christ.

Ensuite, Dieu appelle toujours pour envoyer. Nous le voyons: le Christ, dans la ligne de la 1re Alliance (avec l’appel des prophètes et leur envoi: Moïse, Jonas, Isaïe, Jérémie…) recrute ses disciples et les envoie, avec l’urgence de la venue du Règne de Dieu et ses exigences. Et plus tard, saint Paul en fait une nécessité: «Frères, si j’annonce l’Evangile, je n’ai pas à en tirer orgueil, c’est une nécessité qui s’impose à moi; malheur à moi si je n’annonçais pas l’Evangile ! Certes, si je le faisais de moi-même, je recevrais une récompense du Seigneur. Mais je ne le fais pas de moi-même, je m’acquitte de la charge que Dieu m’a confiée.» Parfois Paul n’est pas écouté; mais d’autres fois, son annonce de la Bonne Nouvelle pénètre le cœur de ceux qu’il rencontre.

Aujourd’hui, par ce mois spécial missionnaire, le pape François nous rappelle que nous avons été baptisés pour être envoyés. Mais vers qui? D’abord vers nous-mêmes: l’Evangile doit d’abord toucher et transformer le cœur de celui qui l’annonce. C’est un message joyeux et bon pour notre vie ! C’est un message qui peut transformer notre existence!

Ensuite vers ceux que nous rencontrons, non seulement au sein de nos églises, de nos communautés chrétiennes, mais aussi dans nos quartiers, sur nos lieux de travail, même auprès de ceux qui ont de l’aversion pour les a aires de Dieu et de l’Eglise. Bref, les périphéries comme le Pape le dit dans la «Joie de l’Evangile».

Pour cela, la timidité et la froideur, la honte et la gêne ne nous aideront pas à annoncer ce beau et joyeux message. Nous sommes toutes et tous le fruit de l’annonce de cette Bonne Nouvelle par les autres. N’interrompons pas la chaîne! Revêtons-nous du courage missionnaire et partons, sortons et allons vers les autres, apportons-leur cette Bonne Nouvelle de paix, de joie et de bonté – signes manifestes de la tendresse du Père. Belle Mission à toutes et tous!

Centre missionnaire de Bramois

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, décanat Sion (VS), octobre 2019

Par Charly Monnet  |  Photo: Estelle Millius

Le centre missionnaire de Bramois a vu le jour le 8 mai 1973 sous l’impulsion du curé André Boitzy et de quelques paroissiens. La séance constitutive relève que l’association a pour but: «D’éveiller les membres de la communauté à l’esprit missionnaire, de susciter et d’encourager des vocations, d’aider financièrement les missionnaires de la paroisse.» Le comité décide de mettre sur pied un loto et d’organiser une fête patronale afin de récolter l’argent nécessaire à la mise en œuvre de ce projet.
La première fête eut lieu le 9 septembre 1973, elle a généré un bénéfice considérable pour l’époque soit 2390 francs. Cette somme fut répartie entre le ministère de Sœur Marie Joséphine Fournier en Nouvelle-Guinée et celui du Père Gérard Mayor au Sénégal.

Au fil des ans le centre a soutenu de nombreux missionnaires au Brésil, Pérou, Cameroun, Gabon, Congo. Les dons ont permis notamment de fournir de l’eau aux habitants, d’entretenir des églises, de bâtir des écoles, d’acheter des véhicules pour les déplacements des missionnaires ou plus original, d’acheter un âne pour le transport de matériel.

Près d’un demi-siècle plus tard, force est de constater que le centre est toujours mû par un comité motivé et enthousiaste. Son actuelle présidente, Cathy Huber, nous éclaire sur la situation actuelle du centre missionnaire.

«Encore aujourd’hui, nous organisons, le deuxième dimanche de septembre, la fête missionnaire, patronale et villageoise à Bramois. Cette année, les bénéficiaires seront Sœur Michèle Panchard à Brazzaville au Congo, et Jean Issa Sarr au Sénégal. Depuis une vingtaine d’années, nous aidons diverses associations locales comme l’Accueil Aurore, l’Hôtel Dieu et Cérébral Valais, en mettant sur pied, le samedi du premier week-end de l’Avent, un petit Marché de Noël. Nous soutenons aussi régulièrement une association en particulier, Chez Paou, la Croix Rouge Sion, Le Copain, la Maisonnée… Il nous arrive également d’aider des personnes en détresse proches de chez nous.
Nous distribuons chaque année quelque 25’000 francs.
Le comité est constitué de 10 personnes motivées. Les paroissiens répondent présents pour donner un coup de main lors des différentes manifestations.
Je profite de la parution de cet article pour lancer un appel: nous avons toujours besoin d’aide pour l’organisation de la fête patronale, missionnaire et villageoise. Cette manifestation occupe le comité durant plusieurs mois, nous cherchons des bénévoles pour la mise en place, le démontage et pour les différents stands (cuisine, raclette, pâtisserie, cantine, tom- bola, caisse, café, jeux…).
Je tiens à remercier tous les bénévoles et plus particulièrement les scouts du village sans qui une telle fête ne pourrait être organisée.»

La mission: intérieure?

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur d’Entremont (VS), octobre 2019

Par Michel Abbet  |  Photos: Annelyse Bérard, DR

Sûrement vous est-il arrivé d’assister à une messe dans une des paroisses valaisannes et de faire ce constat: de plus en plus de célébrants sont originaires de l’étranger, voire même d’un autre continent. Notre secteur, s’il a la chance de pouvoir bénéficier des services d’un curé encore jeune, a dû lui aussi avoir recours aux services d’un prêtre africain qui séjournera chez nous durant cinq ans.
Le «missionnaire» évoque pour les personnes aux cheveux blancs le religieux de chez nous envoyé à l’étranger dans le but d’évangéliser et de développer dans sa nouvelle «patrie» des infrastructures éducatives et structurelles, tout en érigeant églises, écoles ou centres de soins. Cela appartient désormais au passé, car, en l’espace d’une génération à peine, la situation s’est carrément inversée. Aujourd’hui, nous n’avons plus assez de prêtres pour continuer à desservir nos paroisses et nous sommes forcés de faire appel à des forces extérieures. Le missionnaire d’aujourd’hui est polonais ou africain et il arrive chez nous pour partager notre quotidien et continuer à faire vivre l’Espérance dans nos régions.

Dans nos paroisses, il a pour nom Gil- das Tchibozo, nous vient du Bénin, et sa venue est un «cadeau» du Père Théophile Akoha, que les gens de Champex connaissent bien. Le numéro de ce mois étant consacré au thème de la Mission, il nous a paru intéressant d’échanger quelques mots avec lui.Monsieur l’abbé, vous sentez-vous missionnaire ?
Oui, mais surtout par ma fonction de prêtre. Tout prêtre est missionnaire, du fait qu’il est disciple et envoyé du Christ. Dans ce sens, oui, je me sens vraiment missionnaire.

C’est une vocation ?
Dans la formation reçue dans mon dio-èse, je pouvais choisir entre deux voies possible: celle de prêtre diocésain ou celle orientée vers les missions extérieures. J’avais personnellement choisi la formation de prêtre diocésain, tourné vers la mission intérieure.

Et alors ?
Mon histoire avec Jésus m’a toujours sidéré. En fait, je n’avais jamais envisagé de quitter mon pays. Mais quand mon évêque m’a demandé si je voulais venir en Suisse, j’ai dit oui, comme cela, sans réfléchir et sans hésiter! Je me suis simplement dit que c’était la volonté de Dieu et que je répondais à son appel.

Quel est votre ressenti après une année passée dans nos paroisses?
Je suis très content de ma première année, cela se passe très bien mais je ne m’attribue aucune f leur. Dieu est à l’œuvre, et si c’est à travers moi, cela me comble de joie.

S’habituer, apprendre d’autres façons de vivre: un sérieux défi?
Il n’y a pas eu de choc, comme je m’étais imaginé avant de venir ici. Plutôt une continuité. Pour ma part, je m’abandonne à Dieu, j’ai pleine confiance en Lui, cela me procure une grande paix.

Comment vivez-vous le travail en Eglise?
On peut se sentir tout petit et peut-être pas assez compétent pour effectuer ce travail. L’Eglise d’aujourd’hui, à la suite du pape François, doit se recentrer sur le message originel du Christ et l’annoncer pour le bien des hommes. Je mets volontiers mes forces au service de cette tâche, même si je pense quelquefois que je n’ai pas toutes les potentialités pour le faire. Mais je ne suis pas seul. Et, je le redis en toute simplicité, j’ai totale confiance en mon Dieu.

Appelés, baptisés, envoyés

Disciples du Christ, missionnaire…

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Notre-Dame de la Brillaz (FR), octobre-novembre 2019

Par Eric Marchand, curé modérateur  |  Photo: missio

Au cours du bilan de fin d’année, l’équipe pastorale faisait le constat que si nous avons la joie de pouvoir nous appuyer sur de nombreux acteurs engagés dans la pastorale avec beaucoup de générosité, il nous faut être néanmoins attentifs à encourager l’engagement de chacun d’entre nous à développer la vie de foi de nos communau-tés. Avec l’équipe pastorale, chaque année, nous proposons de vivre notre foi en lien avec un thème bien précis. Toutefois, cette nouvelle année pastorale entamée ne sera pas consacrée à un nouveau thème qu’il nous faudrait honorer. Nous restons «En route avec le Christ» mais en vous proposant de véri er si nous vivons en vérité notre condition de « disciple‐missionnaire » énoncée par le pape François dans la Joie de l’Evangile.

En ce mois d’octobre 2019, le pape François a décrété un mois missionnaire extraordinaire «a fin de susciter une plus grande prise de conscience de la missio ad gentes et de reprendre avec un nouvel élan la transformation missionnaire de la vie et de la pastorale ». C’est l’occasion pour chacun de nous de prendre pleinement conscience de son propre mandat missionnaire. Cha cun a une mission : pour son entourage et pour le monde entier.

Si nous reprenons l’expression, il est intéressant de noter le trait d’union entre le mot disciple et le mot missionnaire. On pourrait se contenter en e et d’une version confortable du christianisme en croyant lir : disciple ou missionnaire, disciple/ missionnaire; le tout serait alors de rayer la mention inutile nous laissant face à deux versions de la vie chrétienne: la version confortable de celui qui se contente résolument d’être disciple, tournant le dos à l’évangélisation et au service du prochain, la paroisse étant réduite à un prestataire de services. Ou bien le modèle missionnaire où la condition première de disciple risque d’être oubliée. Mais qu’annoncera‐t‐il s’il ne prend plus le temps d’être disciple, de nourrir sa foi? Nous risquons fort de ressembler à une vague ONG, selon l’avertissement du pape François…

Il nous dit dans Evangelii Gaudium (La joie de l’Evangile): «Tout chrétien est missionnaire dans la mesure où il a rencontré l’amour de Dieu en Jésus Christ; nous ne disons plus que nous sommes « disciples » et « missionnaires », mais toujours que nous sommes « disciples‐missionnaires »» (n° 120). Autrement dit la condition même du disciple est d’être missionnaire. La dimension missionnaire ne s’ajoute pas, elle est inséparable de la rencontre du Christ vécue par le disciple. Le pape François précis: «La nouvelle évangélisation doit impliquer que chaque baptisé soit protagoniste d’une façon nouvelle. Cette conviction se transforme en un appel adressé à chaque chrétien, pour que personne ne renonce à son engagement pour l’évangélisation, car s’il a vraiment fait l’ex-érience de l’amour de Dieu qui le sauve, il n’a pas besoin de beaucoup de temps de préparation pour aller l’annoncer, il ne peut pas attendre d’avoir reçu beaucoup de leçons ou de longues instructions».

Nous vous proposons donc que cette année soit un temps favorable pour lire notre vie paroissiale en nous demandant si nous sommes, non pas des disciples ou des missionnaires, ni des «disciples et missionnaires», mais des «disciples-missionnaires». Le trait d’union reliant ces deux termes révèle l’intensité de notre rencontre avec le Seigneur.

Plusieurs axes peuvent facilement être mis en place par chacune de nos communautés tels que les moyens que nous pourrions proposer dans nos paroisses pour nous ressourcer spirituellement ; comment notre Eglise est‐elle une Eglise en sortie, comme le Christ va rejoindre les périphéries, là où vivent les hommes et les femmes de notre temps, en particulier les pauvres, les précaires, tous ceux et celles qui sont en sou rance; comment favorisons-nous la dimension fraternelle de nos communautés. La liste n’est pas exhaustive mais elle nous interpelle sur la question du climat de notre vie ecclésiale et de la participation effective à des petites communautés fraternelles de foi.

Alors en avant, disciples‐missionnaires !

Donner sens, remplir sa mission et devenir libre

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, unité pastorale Sainte-Claire (FR), octobre-novembre 2019

Par Jérémie Bielmann, 24 ans | Photo: Rita Moreira

Dans ma période adolescente, une amie m’avoue un jour qu’elle croit en l’astrologie. En bon scientiste de quatorze ans, je me questionne : comment peut-elle croire sérieusement que les étoiles ont une influence sur notre vie ? Par leur lumière ? Leurs ondes gravitationnelles ? Je suis perturbé. Et puis deux neurones se connectent, une ampoule s’allume. Je renverse le paradigme : si l’on croit au pur hasard, l’astrologie ne fait aucun sens. Mais si l’on croit que l’univers a un sens, nous pouvons très bien avoir une relation avec le ciel. J’envisage le sens. Au fur et à mesure de ma quête de vérité, j’arrive à la conclusion que l’amour est plus grand qu’une hormone, que l’homme a une profondeur infinie, à l’image de Celui qui l’a créé et qui lui a donné un sens, qui l’aime.

Je laisse derrière moi mon nihilisme d’adolescent et mes dénis confortables. J’analyse mes capacités et me demande quel rôle voudrait bien me donner le Grand Patron. Comédien, me semble-t-il. Alors je ferme les yeux, je fais confiance aveugle en mon Créateur, et je me jette du plongeoir. Résultat ? Je me prends un énorme plat. A vingt ans je n’ai toujours pas compris la vie. Mais je ne perds pas l’espérance. Je repars, je me bats, pendant quatre ans. Et puis un jour, dans la petite classe préparatoire du conservatoire, j’interromps le cours pour lire, tout tremblant, le mail qui m’annonce que je suis reçu dans une école de théâtre.

L’expression, la parole, que je crois être ma vocation, me permet chaque jour de participer à la cohérence de l’existence, à l’amour de Dieu. Par le théâtre, nous pouvons transmettre le savoir, questionner, sublimer les sentiments par le rire et les larmes. Lorsque nous ressentons la grâce, nous nous ouvrons. Une bonne pièce est une pièce qui nous change. Je crois que notre mission se manifeste souvent ainsi : lorsque nous répondons à notre vocation, nous témoignons de notre trésor personnel et nous devenons source d’inspiration et de libération pour les autres.

Plus j’accepte qui je suis, plus je suis le chemin qui a été tracé pour moi, plus je me sens libre. Je vous invite, vous qui me lisez, à toujours agir comme s’il y avait un sens à l’existence même lorsque vous n’en voyez pas. Ne disparaissez pas, agissez, rayonnez, changez, bouleversez-vous. Je suis persuadé qu’un jour, vous vous sentirez à votre place.A consulter aussi le site de www.formulejeunes.ch

MISSION – VISION

– Quelle est TA mission? Quelle est NOTRE mission commune ?

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur d’Aigle (VS), octobre-novembre 2019

Par Florence Cherubini  |  Photo: Monika Acosta

Etre une mission
«La mission au cœur du peuple n’est ni une partie de ma vie ni un ornement que je peux quitter, ni un appendice, ni un moment de l’existence. Elle est quelque chose que je ne peux pas arracher de mon être, si je ne veux pas me détruire. Je suis une mission sur cette terre, et c’est pour cela que je suis dans ce monde. » (Evangelii Gaudium, 273)
Chacun de nous EST une mission, nous dit notre Pape ! Cette mission fait partie de notre identité de baptisés. Et même, plus largement, d’êtres humains, puisqu’elle est en lien avec le besoin de «l’accomplissement de soi» que chacun porte en lui! Chacun de nous a donc une tâche à accomplir, une mission propre que nous sommes tous appelés à réaliser à notre manière et selon nos capacités et nos charismes.

Avoir une mission
«Je dois reconnaître que je suis comme marqué au feu par cette mission afin d’éclairer, de bénir, de vivifier, de soulager, de guérir, de libérer. Là apparaît l’infirmière dans l’âme, le professeur dans l’âme, le politique dans l’âme, ceux qui ont décidé, au fond, d’être avec les autres et pour les autres.» (Evangelii Gaudium, 273)
Nous tous, baptisés du secteur, si nous suivons la logique du pape François, avoir une mission – s’engager – ne revêt plus la signification d’une option, d’un choix ou alors d’une charge lourde et ennuyeuse à accomplir. La mission, notre propre mis- sion devient partage et communication de la joie de l’Evangile. A ce moment, nous devenons pleinement membres du Corps du Christ.
Pour partager cette joie et définir comment notre secteur pourra être au mieux une Eglise vivante qui répond aux besoins actuels et aux défis de notre société, nous sommes tous invités à élaborer ensemble les grandes directions d’une vision pastorale commune à notre secteur.
«Redynamisons nos paroisses» sera le leitmotiv de la journée de réflexion qui est proposée à tout le secteur. Celle-ci aura lieu à Bex, dans les locaux de la paroisse, le samedi 16 novembre de 13h30 à 17h30. Cette journée se terminera, pour ceux qui le désirent, par une messe concélébrée par tous nos prêtres du secteur, à 18h au temple de Bex.[thb_image alignment= »center » image= »16380″]

Message d’Haïti

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur Vallée d’Illiez (VS), octobre 2019

Par Stéphane Berthoud  | Photos: DR

En ce mois d’octobre, mois des missions, je vous écris ce petit mot pour vous dire que je suis bien arrivée en Haïti. Pour la plupart, vous savez que je vais être ici pour environ 11 mois. C’est mon neuvième voyage, donc je suis en terrain connu, mais chaque année a son lot d’aventures, de surprises, de découvertes.

Je suis arrivée le 21 août à la capitale, Port-au-Prince, Myriam était là pour m’accueillir. Nous sommes contentes de nous revoir et c’est beau de pouvoir partager avec sa «frangine» la vie missionnaire qui nous habite.

Une occasion d’être ensemble, de partager, d’aider et de créer des souvenirs.
Quand on arrive sur l’île, on est vite mis dans l’ambiance et le contraste est flagrant. La chaleur est intense, les odeurs parfois prenantes, le bruit est constant jour et nuit, que ce soit les coqs, la musique, le tam-tam…

Le premier souper s’est déroulé à la lumière des lampes de poche car il n’y avait pas d’électricité. Les moustiques ont repéré la nouvelle venue (vive l’anti Brumm) et j’ai sauvé Myriam d’une grosse araignée dans sa chambre !!! Mais le plus marquant dans tout cela, c’est l’accueil des gens, leur sourire et cette joie partagée de se retrouver.

J’ai voyagé vers le nord de l’île avec Myriam à Port-de-Paix. Pour le moment c’est tranquille dans le pays, il n’y a pas de manifestations. On s’est mis tout de suite au travail (peinture, nettoyage, couper du verre pour les fenêtres…) car la maison de la Famille Myriam a dû être réparée à la suite du tremblement de terre d’octobre dernier. Pour septembre, nous partons pour le sud à Jérémie, c’est là que j’ai plus mes habitudes, mes amis et la possibilité d’aller aider auprès des malades chez les Missionnaires de la Charité (sœurs de Mère Teresa). Je devrais y rester jusqu’à Noël, ensuite il se peut bien que je revienne dans le nord avec Myriam.

Aider, se donner, partager… c’est pourquoi je suis partie en mission et je voulais pro ter de ce message pour vous remercier pour votre générosité lors des quêtes pour Haïti en juin, car à votre tour vous aidez, vous donnez, vous partagez ! MERCI !

Rencontre internationale du MIMADE

« Les enfants portent la vie dans leurs mains »

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur Val d’Hérens (VS), octobre 2019

Par Pascale Delaloye  |  Photos: Pascale Delaloye

C’est lors de sa réunion annuelle d’avril 2018 que le Bureau international du MIDADE (Mouvement international d’apostolat des enfants) a observé que les enfants et les ados se sentent concernés par l’avenir de leur planète et que ces derniers ont le souci de vouloir participer à tout ce qui représente pour eux un enjeu pour le genre humain: la vie familiale, l’accès de tous à l’éducation, la vie démocratique et l’accès à tous leurs droits.
Cette envie des enfants et des ados d’être acteurs de leur vie a guidé le choix du BI pour le thème de la Rencontre internationale qui s’est déroulée du 29 avril au 6 mai 2019 à Frascati (20 km de Rome).

Durant cette rencontre avec les délégués des autres pays dans lesquels est représenté le mouvement, nous avons travaillé ensemble les thématiques suivantes:

– L’Education des enfants à la liberté
– La Convention des Droits de l’Enfant – L’accompagnement spirituel
– La participation des enfants
– La pédagogie du MIDADE

A partir de tous ces échanges, un plan d’action pour la période 2019 à 2023 a été adopté par tous les pays participants.

De ces échanges est également ressorti que les équipes d’enfants ou d’ados sont très motivées à échanger avec d’autres équipes dans le monde a n de découvrir les réalités qui se vivent ailleurs.

Si vous êtes intéressés à réaliser un échange, prenez contact avec le bureau romand du MADEP-ACE, ch. De la Sitterie 2, 1950 Sion, e-mail: madep-ace@madep-ace.ch

Mois missionnaire?Moi missionnaire!

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur de l’Entremont (VS), octobre 2019

Par Joseph Voutaz

Chers lecteurs,

Le pape François a décidé de promulguer ce mois d’octobre Mois missionnaire extraordinaire. Nous sommes donc appelés à vivre l’expérience de la mission.

Qu’est-ce que cela signifie avant tout ? Cela veut dire prendre conscience de l’amour inouï que Dieu nous porte: il nous aime passionnément, et il veut le faire savoir!

Nous devons tous être tenaillés par cette question: mon voisin ou mon ami a-t-il déjà pu faire l’EXPÉRIENCE de l’amour de Dieu dans sa vie?

Aujourd’hui, nous ne pouvons plus nous contenter de dire que nous vivons dans un pays de culture chrétienne. Nous ne pouvons pas déléguer l’annonce de la Bonne Nouvelle aux «professionnels», prêtres ou catéchistes. Nous avons tous notre pierre significative à apporter à l’édifice de la mission.

Comment être missionnaires à notre niveau, simplement? Nous pouvons évangéliser résolument par:

– La bonté: être bienveillant ne signifie pas être d’accord avec tout, ni peindre la vie en rose, mais simplement aimer inconditionnellement la personne en face de moi pour qu’elle se sache aimée de Dieu.

– L’espérance: face à une société où on se grise de loisirs tout en annonçant les pires catastrophes, il faut que les chrétiens, nous soyons des monuments d’espérance. Si nous réalisons l’urgence de déposer le monde dans la main de Dieu, alors nous échapperons à tout danger.

– La confiance: beaucoup n’arrivent plus à faire confiance ni à Dieu ni aux hommes parce qu’ils ont essuyé des trahisons ou des déceptions. Nous devons être des modèles de confiance en Jésus, mais aussi en l’Homme qui cherche toujours avec nostalgie le cœur de Dieu.

Arrêtons enfin notre péché de catégoriser les gens! Même celui qui semble le plus éloigné de l’Eglise ou le plus réfractaire à l’idée de Dieu attend, sans le savoir, la liberté de l’Evangile.

Bon moi(s) missionnaire !

Pensées du pape François

Tout chrétien est missionnaire dans la mesure où il témoigne de l’amour de Dieu. Soyez missionnaires de la tendresse de Dieu!

Etre chrétien ne se réduit pas à suivre des commandements, mais c’est laisser le Christ prendre possession de notre vie et la transformer.

Répondre à sa vocation,
c’est chercher sans cesse à être en accord avec le projet de Dieu sur soi.
Il en résulte une paix et une joie profondes. Une très belle aventure,
et qui vaut la peine d’être vécue à fond!

Toi aussi, tu as besoin de percevoir la totalité de ta vie comme une mission.

L’expérience de M. André Renevey

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Saint-Barnabé (VD), octobre-novembre 2019

Par Roger Mburente  |  Photos: Roger Mburente, Anayaou, Séranime

Alors que nous vivons le mois de la mission, nous faisons connaissance de l’œuvre de M. André Renevey au Togo.

André, le charpentier de Fétigny, est tombé dans la marmite «togolaise» depuis 1987. Mais, c’est le ls qui a été le maître du père. En e et, quand Hotelplan a proposé le Togo comme destination touristique, le ls d’André est parti à Lomé, tout seul, en vacances ! Il s’est intéressé aux Togolais et à leur vie. Il a rencontré un enseignant qui voulait avoir un correspondant en Suisse. Tout naturellement, il lui a donné l’adresse de son papa André.

M. Late, l’enseignant, écrira à André pour décrire son travail et lui présenter sa famille. Emu par la lettre et son contenu, André décide d’aller avec son fils, un an plus tard, à la rencontre de cet enseignant, mais dans un cadre plutôt touristique puisqu’il séjournait au Tropicana à Lomé ! Il y retournera seul l’année suivante, à l’hôtel. La troisième année, il reste seulement une semaine à l’hôtel et passe le reste du temps à visiter le pays et à faire connaissance avec les gens. Il est allé à la rencontre d’un peuple et de ses réalités.[thb_image image= »16326″]Et la solidarité s’organise à Fétigny et, plus largement, dans la Broye, pour soutenir les projets qu’André entreprenait au Togo. A Lully par exemple, à une fête du fromage, il fut décidé de majorer le prix de chaque fondue et de chaque raclette d’un franc, en faveur des initiatives d’André.

En parcourant le Togo, André fait connaissance d’Edith Oberson, de Siviriez, membre du foyer de charité « Mère du Rédempteur» d’Aledjo, dans le diocèse de Sokodé. Edith a vécu dans ce foyer pendant 49 ans, jusqu’à sa mort. André partagera les dons avec ce foyer qui, en plus de l’organisation des retraites spirituelles, gère un hôpital pour personnes démunies (accueil de 250 personnes par jour) et dirige une école de formation pour soignantes.

Jusqu’en 2018, André résidait dans la ville de Kara, à 420 km au nord de Lomé, durant les deux mois qu’il passait au Togo chaque année, pendant l’hiver suisse.

Dans cette région, André s’est investi dans les domaines de la santé et de la formation: il a permis à plusieurs personnes de se faire soigner de la cataracte; il a tout fait pour que les personnes avec un handicap qui lui étaient présentées aient des chaises roulantes et des prothèses. Il s’est occupé de brûlés et des gens atteints de lèpre.

Il a rendu visite aux personnes âgées. Il a payé des frais de scolarité pour les enfants orphelins ou dont les mamans sont seules.

La mission

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Notre-Dame Saint-Barnabé  (VD), octobre-novembre 2019

Par Roger Mburente  |  Photo: Edward Forsey

Le mois d’octobre 2019 a été décrété par le pape François «Mois missionnaire extraordinaire». Ce mois est une occasion de fédérer nos forces pour la mission, en Suisse et ailleurs, dira Mgr Jean-Marie Lovey. Au nom du groupe de travail de ce mois extraordinaire, il souhaite de tout cœur que chaque baptisé puisse se sentir envoyé en mission et encouragé à vivre pleinement son baptême!

Face aux foules sans berger (Mt 9, 35-38), Jésus est saisi de compassion. Il est démuni devant cette détresse. C’est un drame quand il n’y a pas de berger pour mener vers l’herbe fraîche!

Jésus invite alors ses disciples à prier le maître de la moisson d’y envoyer des ouvriers. Il n’y en aura jamais assez. Il n’y a pas de quotas.

Jésus appelle les Douze à Lui (Mt 10, 1-4). Avant de «faire», il faut d’abord «être disciple». Le baptême est essentiel. «Etre disciple», c’est apprendre de Jésus. Jésus a besoin de disciples confidents car c’est la Bonne Nouvelle qui fait vivre.Il les envoie deux par deux (Mt 10, 5-14). Il s’agit d’annoncer la Bonne Nouvelle et cela ne se fait pas si on est seul. On témoigne de ce que l’on vit ensemble. Jésus a le souci de la mission universelle. Le rêve de Jésus est que tous les peuples soient rassemblés autour de sa Bonne Nouvelle.
Quelles recommandations Jésus donne-t-il aux disciples?

  • «Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement.» Le
    royaume de Dieu est gratuit.
  • «Ne vous procurez ni or, ni argent…», c’est-à-dire «débarrassez-vous de l’accessoire.»

Ces conditions sont difficiles à remplir, car nous choisissons rarement d’être dans la vulnérabilité.
Qui a l’ouverture pour accueillir les disciples? Dans leur mission, les disciples ont d’abord le devoir de discernement. Le porte-à- porte n’est pas évangélique. C’est le vivre ensemble, la transmission de la paix et le partage qui sont évangéliques. L’Eglise, c’est la maison; elle est d’abord domestique.
Nous voici donc envoyés en mission dans notre quotidien!

Mois missionnaire extraordinaire

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur de l’Entremont (VS), octobre 2019

Par Casimir Gabioud  |  Photos: DR

Le pape François a décrété en cette année 2019 un Mois missionnaire extraordinaire qui se déroulera tout le mois d’octobre. Il souhaite par cette initiative relancer la réflexion et l’engagement pour la mission. Sous le thème «Baptisés et envoyés», les paroisses, les communautés et les mouvements sont invités à se mobiliser pour suivre l’appel de Jésus: «Allez dans le monde entier et proclamez l’Evangile à toute la création.» (Mc 16, 15)

Par missionnaire, le pape François nous encourage non seulement à continuer d’aller annoncer l’Evangile à travers le monde entier, mais également et surtout à être chacun de nous missionnaire du Christ dans notre région, notre village, notre quartier, notre famille.

«Etre chrétien n’est pas appartenir à un club ou défendre une tradition, mais c’est avant tout un envoi», a d’emblée souligné Martin Brunner-Artho, directeur de Missio. «Cette mission, nous l’avons reçue par notre baptême. Elle commence chez moi, mais ne nit pas chez moi.» Le logo et le slogan «Baptisés et envoyés» illustrent cette réalité. Le logo représente une sphère cerclée de deux bandeaux aux couleurs des cinq continents. On peut aussi y voir le vert de l’espérance, le blanc de la foi et le rouge de la charité.

Dans notre secteur nous allons marquer ce mois par quatre temps forts. Chaque mercredi d’octobre nous aurons l’occasion d’entendre un orateur sur cette thématique. Le dimanche 20 octobre restera comme chaque année l’occasion de célébration spécialement la mission au cours de nos liturgies. Du chocolat sera vendu pour soutenir des projets concernant Missio-enfance.[thb_image image= »16359″ img_link= »url:%2Fwp-content/uploads/2019/10/Le_Mois_missionnaire.pdf »]

30 ans de Prier témoigner – Du 16 au 17 novembre – Fribourg

Festival Prier Témoigner

La prochaine édition de Prier Témoigner aura lieu du samedi 16 au dimanche 17 novembre 2019 à l’aula de l’Université de Fribourg. Le thème du festival annonce la couleur : “30 ans : on sème toujours”. 30 ans de témoignages, de concerts et de célébrations à Fribourg pour annoncer et vivre la joie de l’Évangile. Pour connaître les intervenants et le programme, rendez-vous sur le site priertemoigner.ch.

 

 

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30 ans de Prier temoigner

«Je suis mission»

Par Jean Scarcella, Abbé de Saint-Maurice d’Agaune
Logo: MissioDans quel contexte lire ce mot aujour­d’hui ? Il y a tant de formes de missions… 

Et si on parlait de l’Eglise ? Certes, il y a sa mission spécifique, mais aussi ses missions, c’est-à-dire son souci de l’universalité des peuples. La mission particulière de l’Eglise et son action s’articulent bien autour des quatre points cardinaux de la planète : évangélisation, témoignage, prière et service.

Chaque baptisé est envoyé en mission par Dieu lui-même ; rempli de la vie même de Dieu et animé de l’Esprit du Seigneur, il est un « missionné », un envoyé aux quatre coins du monde. Ainsi, chacun sera alors « missionnaire », et tel coin du monde pourra être pour lui son être même… ou son lieu de vie… ou son voisinage… ou sa paroisse… ou sa famille, parce que l’Eglise se trouve précisément en mode d’universalité, qui ne se définit pas comme distance, mais plutôt comme recherche d’unité, en commençant autour de chaque humain. Alors l’Eglise sera présente dans le monde et la mission touchera son cœur.

Voilà pourquoi le pape François lance ce Mois missionnaire extraordinaire en octobre.

L’expression du titre est chère au pape François

«Allez, disciples-missionnaires!»

Par François-Xavier Amherdt
Photo: DR
Certes, ce sont les apôtres que, dans la finale de Matthieu, Jésus charge de partager à toutes les nations ce qu’il leur a transmis. Lui, l’Emmanuel annoncé par le prophète Isaïe (7, 14), engendré dans le sein de Marie par l’Esprit Saint, selon la parole de l’Ange en songe à Joseph (Matthieu 1, 20-23), leur promet de rester avec eux pour toujours, jusqu’à la fin des temps (Matthieu 28, 20b).

Présence indéfectible
Mais à travers les Onze, c’est toute l’Eglise que le Christ assure de sa présence indéfectible. Et c’est l’ensemble des baptisés qu’il envoie proclamer ses merveilles jusqu’au bout du monde : « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit. » (Matthieu 28, 19-20a) Si le pape François nous appelle tous « disciples-missionnaires » (avec trait d’union), s’il fait de chacun de nous « un sujet actif de l’évangélisation, quel que soit notre degré de formation ou de responsabilité dans l’Eglise » (Evangelii gaudium, n. 120, qui cite du reste Matthieu 28, 19), c’est précisément parce que, par notre baptême, nous sommes marqués du nom des trois Personnes trinitaires et que donc nous avons à faire connaître leur existence et leur action à toute la terre. La Bonne Nouvelle ne reste « nouvelle » que si de nouveaux témoins s’en font porteurs et de nouvelles personnes y adhèrent. Dieu crée et sauve en se diffusant lui-même. Il a besoin de nous pour se répandre à toutes les générations, nous qui avons le bonheur d’avoir rencontré l’amour de Jésus-Christ. C’est d’ailleurs la seule école qui soit nécessaire pour devenir son porte-parole, expérimenter sa tendresse, à l’exemple des premiers disciples, de la Samaritaine ou de Paul qui, immédiatement après avoir croisé le regard du Maître, se sont mis à proclamer : « Nous avons trouvé le Messie ! » (Jean 1, 41 ; cf. Jean 4, 39 ; Actes 9, 20)

Mission ordinaire
Si un « Mois missionnaire extra­ordinaire » a été décrété, c’est pour nous rappeler que c’est à tous notre « mission ordinaire ». Et qu’il y a urgence à l’assumer.

Le Pape en co-mission!

Par Thierry Schelling
Photo: Missio
En conclusion du synode pour et avec les jeunes d’octobre 2018, le pape François a esquissé la silhouette de ce qu’il entend par mission, et résumé les attitudes du missionnaire moderne. Aux antipodes de ce que pourraient (encore ?) évoquer les mots « mission » et « missionnaire » : on est sorti d’un rapport Nord-Sud, ou païens-convertis, ou « vieille chrétienté » et « jeunes Eglises ».

Attitudes
Les attitudes missionnaires selon lui sont : se faire proche d’autrui avec bienveillance ; témoigner de l’amour de Dieu pour soi. Pas de prosélytisme, de moralisme, ni même de velléité de conversion… Mais une approche de tu-à-toi. Pour commencer.

Personnes
Et quid des missionnaires d’aujourd’hui ? Rien à voir avec celles et ceux d’antan : pour le Pape, il s’agit de savoir écouter ; se laisser déranger voire bousculer par l’autre ; comprendre l’attente profonde de chacun-e, et finalement de témoigner de l’essentiel : l’amour de Dieu visible et explicité dans la vie, la mort et la résurrection de Jésus-Christ.

Ah, on est loin de perspectives mathématiques – « combien de catéchumènes dans ton diocèse ? » –, de méthodes à but lucratif – re-remplir les églises qui se vident… – ou de recettes passéistes – le savoir-faire d’antan !

Non, la mission aujourd’hui est à portée de tout-e baptisé-e : le thème du Mois missionnaire extraordinaire, « Baptisés et envoyés », au premier regard, sem­ble… bateau, tellement vaste qu’il ne « chatouille » guère. Et pourtant, il dit cela : chaque baptisé-e a reçu, et il peut donner maintenant…

«Le missionnaire d’aujourd’hui ? 
Il s’agit de savoir se laisser bousculer par l’autre.»

En paroisse: s’allier pour le climat

Par Pascal Ortelli
Photo: DR
Les paroisses francophones de Berne se mettent au vert. Marie-Josèphe Glardon, l’une des toutes premières femmes pasteures en Suisse romande et militante écologique, n’y est pas pour rien. Son dernier livre Oser croire à un avenir. Plaidoyer pour une spiritualité mondialisée (Editions Saint-Augustin, 2019) a servi d’élément déclencheur, tant du côté réformé que catholique. L’auteure promeut une alliance renouvelée pour la vie où toutes les spiritualités s’engagent en faveur de la transition écologique.

Un nouveau chemin
« Nous débutons un nouveau processus », confie l’abbé Dominique Jeannerat. « Marie-Josèphe Glardon a la capacité de nous inviter à agir ensemble », renchérit le pasteur Olivier Schopfer. Plus de 80 personnes se sont retrouvées – toutes générations confondues – le 12 juin dernier à Berne pour le vernissage de son livre. Les participants étaient invités à découvrir tant les actions des Aînés pour le climat que celles de la jeunesse qui manifeste et milite pour l’initiative des glaciers. Chacun a pu déposer sur un post-it ses souhaits et idées pour la suite. Des rendez-vous sont proposés pour construire ensemble une nouvelle dynamique qui reste à inventer.

Le levain de la foi…
Les paroisses francophones de Berne sont convaincues que les Eglises ont un message original à apporter, en insistant sur la dimension spirituelle du tournant écologique. « La foi peut être une aide et un levier, assure le pasteur Olivier, pour autant qu’on sorte d’une lecture piétiste des Ecritures où l’on resterait passif face à l’action de Dieu. »

Y aurait-il là un créneau à explorer pour la nouvelle évangélisation ? « Les gens préoccupés par les enjeux climatiques n’attendent pas forcément que les Eglises viennent les chercher », précise l’abbé Dominique. Le fait de mener des actions plutôt que des réflexions parle davantage.

… pour passer à l’action
En ce sens, ces paroisses étudient la possibilité de lancer des Conversations carbone. En outre, de nouvelles formes de catéchèses intergénérationnelles sous forme d’ateliers ciblés qui intègrent la dimension écologique pourraient offrir une voie médiane intéressante. Cela sans oublier l’importance de la prière : une célébration œcuménique pour le climat a eu lieu lors du Jeûne fédéral, alors que cela s’était perdu depuis un bout de temps. 

En librairie – octobre 2019

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

Ouvrir quels yeux ?  Routes et déroutes de la mission
Guy Luisier – Paul Fiorellino

Bien des choses se sont compliquées dans le monde. Finie l’époque où, dans le sillage de quelque campagne civilisatrice, on allait au bout de la terre fonder des paroisses chrétiennes, les doter d’écoles et de dispensaires pour répondre à la demande de Jésus d’évangéliser le monde entier. Partir dans un ailleurs lointain annoncer la bonne nouvelle n’a plus rien d’évident aujourd’hui. Ce livre veut explorer quelques routes et déroutes de la mission chrétienne actuelle. Les auteurs n’ont pas la prétention d’être de grands ophtalmologues. Ils veulent simplement ouvrir plus grands leurs propres yeux et inviter d’autres à le faire aussi.

Saint-Augustin

Acheter pour 25.00 CHFIls reconnaîtront en vous mes disciples
Jean-Marc Bot

« On ne naît pas chrétien, on le devient. » Cette affirmation de Tertullien, à la fin du IIe siècle, retentit de nos jours avec une actualité nouvelle puisque nous sommes passés d’un catholicisme d’héritage à un catholicisme de conversion. Qu’est-ce qu’être catholique aujourd’hui ? Comment la foi modifie-t-elle en profondeur la vie du chrétien ? Quel engagement dans la société implique-t-elle ? Ce livre offre des réponses concrètes, de la messe dominicale au service de la justice, en passant par la fidélité au successeur de Pierre. En repartant de l’essentiel, et sans gommer les différences de sensibilités, il esquisse le visage fraternel de l’Eglise à l’orée du troisième millénaire.

Artège

Acheter pour 23.90 CHFLa vie mystique de Marguerite Bays
Martial Python

La bienheureuse Marguerite Bays est une grande mystique : sa vie est marquée par une union totale à Dieu. Sa foi n’est pas faite de discours sur Dieu, elle est expérience humaine, vécue avec une humilité et un amour sans mesure face à la maladie et à l’épreuve. Tout est dépourvu d’apparence. Une vie toute simple en qui chacun peut se retrouver. Ces lignes du Père Python sont les bienvenues en ce mois où le pape François canonisera la couturière de Siviriez, le dimanche 13 octobre. Une belle occasion de faire plus ample connaissance avec la stigmatisée suisse.

Parole et Silence

Acheter pour 26.40 CHFLes grands témoins en BD (Tome 3)
Sophie Bordet-Petillon

Cette bande dessinée nous fait découvrir 14 personnalités qui ont marqué le XXe et le XXIe siècle par leur dévouement au service de leurs contemporains : de Christian de Chergé à Hildegarde de Bingen, elles se sont toutes engagées pour la dignité de la personne humaine dans toutes ses dimensions, notamment dans 4 domaines : le combat pour la dignité, pour le dialogue, pour l’instruction et pour la sauvegarde de la création. La diversité des témoins et des auteurs donne une belle palette de récits pour les enfants entre 8 et 12 ans qui aiment les histoires de « héros », de personnages qui les font rêver et qui peuvent les aider à orienter leur vie.

Bayard Jeunesse

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