Dites-le avec des fleurs

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur de l’Entremont (VS), octobre 2020

Par Michel Abbet | Photo: Françoise Marclay

Elles aimantent le regard immédiatement ! Leur couleur, leur forme, leur diversité, leur complémentarité, le jeu infini de nuances et de composition les rendent fascinantes. Les fleurs ! Il suffit d’évoquer ce nom pour voir les visages s’épanouir, comme si par enchantement, la seule évocation de ce mot permettait à tout un chacun d’accéder au monde du magnifique et de l’harmonie.

Ce n’est donc pas un hasard si elles accompagnent chaque événement majeur de notre vie. Une table de fête révèle tout son faste lorsque des fleurs judicieusement posées apportent une touche d’originalité et de gaieté. Un anniversaire important ? Quoi de mieux qu’un bouquet pour souligner sa solennité ! Des sentiments de reconnaissance ou d’amour ? Les fleurs offertes sont messagères d’émois que les mots auraient grand-peine à exprimer.

C’est encore moins un hasard si nos églises et nos cérémonies religieuses ont besoin de fleurs pour révéler toute leur beauté et leur grandeur. Et si cela peut se faire, c’est grâce au dévouement et aux compétences de personnes généreuses qui offrent à toute la communauté leur temps, leur savoir-faire et leur amour de la beauté.

Après 30 années de service, Françoise Marclay a émis le désir de se retirer. Selon son propre aveu, la décision a été difficile à prendre. Car, si la tâche pouvait paraître ardue, elle s’était incrustée dans sa vie. Pratiquement toute l’année, chaque vendredi, le rendez-vous était noté : se rendre à l’église pour renouveler les arrangements floraux. Et ensuite, pas question d’abandonner là « son travail ». Durant la semaine, il fallait arroser, arranger, accompagner la lente évolution de la composition florale pour que celle-ci garde sa fraîcheur et sa splendeur.

Trente ans à une moyenne de cinquante dimanches par année, auxquels il faut ajouter les fêtes et autres événements, cela fait plus de 1500 bouquets différents. « Rien n’est trop beau pour le Seigneur », dit-elle ! « Apporter une touche de beauté à l’église, ce n’est finalement qu’un juste retour des choses pour célébrer la beauté de la Création. En acquérant de l’expérience, du doigté et de la sensibilité, le désir de personnaliser le bouquet s’impose. En fonction du dimanche, des lectures, des événements festifs ou tristes, on construit son œuvre pour qu’elle soit aussi porteuse de sens. Ce n’est plus un simple travail, cela devient une prière, une communion avec Dieu. »

La communauté d’Orsières remercie chaleureusement Françoise et Agnès Kaczmarek avec qui elle a travaillé en duo ces dix dernières années. Dorénavant, le service de la décoration de l’église est assuré par une quinzaine de personnes qui se sont réparties les différents dimanches et fêtes. Vous aimez les fleurs et voulez vous joindre à elles ? Le conseil de communauté en serait enchanté. Il vous invite à prendre contact avec le secrétariat (adresses au dos de la brochure). Merci pour votre collaboration.

Interview de Jean-Marc Andenmatten

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Notre-Dame de la Brillaz (FR), octobre-novembre 2020

Interview de Jean-Marc Andenmatten par Mathias Theler | Photo: DR

Depuis septembre, Formule Jeunes a envoyé Jean-Marc Andenmatten en mission dans notre UP auprès des jeunes. Aujourd’hui nous nous rendons compte qu’il est important que nous organisions et développions une pastorale jeunesse. Je vous invite à faire connaissance avec Jean-Marc et à découvrir son engagement et ses projets. Il a entre autres créé, avec les jeunes de l’UP Sainte-Trinité, le festival Crossfire de Belfaux.Qui es-tu Jean-Marc ?
J’ai 47 ans, je suis célibataire et je suis né en Corée du Sud, j’ai été adopté par un couple valaisan. Je suis valaisan d’adoption et de cœur. J’ai fait mes études universitaires en philosophie, science des religions et allemand à Lausanne. Après mes études, j’ai travaillé durant 10 ans à Philanthropos, qui se situe à Bourguillon. Je m’occupais des étudiants, pour un accompagnement intellectuel, ainsi que de la bibliothèque. Je faisais d’autres choses. La particularité de l’Institut est que je vivais avec les étudiants. 

En 2012, j’ai travaillé à la fondation du cardinal Charles Journet durant 4 ans. C’est là qu’est né en moi le désir d’écrire une thèse de doctorat sur « La conception de l’art chez Charles Journet » dans une approche interdisciplinaire : historique, philosophique et théologique. J’ai vu, dans les fonds d’archives, l’importance de l’art chez Journet. Je ne pouvais pas taire une telle richesse.

En 2015, j’ai commencé ma première expérience pastorale sur l’UP Sainte-Trinité. Je me suis occupé principalement des jeunes, d’abord à travers le parcours de confirmation puis en développant une pastorale jeunesse.

Aujourd’hui tu es engagé à Formule-Jeunes et c’est elle qui t’envoie dans notre UP. Peux-tu nous présenter ce service pastoral auprès des jeunes ?
L’idée de FJ est de proposer des activités pour les jeunes, pas uniquement dans le milieu des aumôneries aux CO et aux collèges, mais aussi dans les UP, afin de les aider à découvrir Jésus Christ dans leur milieu de vie. Ces jeunes ont entre 13 et 25 ans.

Elle propose pour cela différentes activités : des sorties, des camps, des accompagnements et des événements. Toutes les activités se font en lien avec les agents pastoraux qui travaillent sur le terrain. 

La difficulté pour FJ est de ne pas proposer quelque chose de fixe, une pastorale déjà établie, car tout est à faire. FJ existe car des jeunes veulent s’engager, sinon ce ne serait que des structures vides. FJ est dépendante de la motivation des jeunes, ils sont appelés à s’y investir. Les personnes qui y travaillent accompagnent les jeunes dans leur cheminement de la vie chrétienne. 

Quels sont les projets que tu aimerais réaliser dans notre UP ?
J’aimerais venir dans l’UP en me laissant surprendre par la nouveauté. Je ne veux pas venir avec des projets déjà établis mais découvrir ce qui est déjà en place, partir de choses déjà existantes. Ainsi, pour faire de la pastorale jeunesse, je vais avant tout m’enraciner dans la réalité du terrain. Mon premier enracinement se fera avec les enfants d’école primaire dans le but de mettre en place des groupes d’enfants adorateurs. Pour cela je prendrai contact avec Jaga. Mon deuxième enracinement se fera dans le cadre de la confirmation, avec Serge, afin de partir d’eux pour voir ce qu’il est possible de développer.

Ma première conviction est que les jeunes d’aujourd’hui ont soif de Dieu, il y a véritablement quelque chose à faire, mais surtout il faut le faire avec eux. Ma deuxième conviction, il est important pour moi que les jeunes trouvent leur place dans la communauté paroissiale. Ma troisième conviction, il faut à tout prix sortir des schémas classiques de l’époque, soit amener à tout prix les jeunes à la messe. Nous devons avant tout les intéresser à la vie de l’Eglise car ils en sont loin. Faisons-leur goûter la joie d’être chrétien en allant les rejoindre dans les périphéries. Ainsi naîtra le désir de l’engagement. Ma quatrième conviction, il faut rejoindre les jeunes dans leur sensibilité, dans leurs désirs, leurs doutes et leurs difficultés en étant à leur écoute. 

Dans l’Eglise, les personnes veulent trop souvent proposer aux jeunes diverses activités. Le problème, ils n’en sont pas porteurs et ne vont donc pas s’y investir. Effectivement, aujourd’hui, les jeunes ont de la peine à s’investir dans les projets à long terme s’ils ne sont pas interpellés pour les réaliser. Sur la base de mon expérience, je me suis rendu compte qu’il y a des idées extraordinaires qui peuvent venir des jeunes eux-mêmes. Comme je l’ai déjà dit, mon rôle premier est d’accompagner les jeunes dans leur vie de foi et leurs projets.

Mais une chose est pour moi fondamentale, j’aimerais créer un groupe de jeunes qui prient afin de porter eux-mêmes toute la pastorale jeunesse de l’UP. Ce sont les jeunes qui évangélisent les jeunes. 

Quel message aimerais-tu transmettre aux paroissiens de notre UP ?
Je vous invite à croire en nos jeunes, qui ont, en eux, des ressources insoupçonnées. Il y a de très belles surprises qui peuvent surgir. Pour cela nous devons leur faire confiance. Avec eux, attendez-vous à expérimenter une pastorale qui peut vous dérouter. Mais j’aimerais vous inviter à garder en tête que ce sont bien les jeunes d’aujourd’hui qui vont construire l’avenir de notre UP. Ils y seront porteurs du message chrétien. Je vous invite d’ailleurs à prier pour les jeunes, je vous les confie, car sans cela rien ne pourra se faire.

La Main Tendue

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, décanat Sion (VS), octobre 2020

Photo: la main tendue

L’écoute au service de l’autre
Servir l’autre, c’est avant tout l’écouter, lui prêter une oreille attentive, chercher à le rejoindre ou se laisser rejoindre par lui. C’est faire preuve d’attention, de respect et de bienveillance :
– d’attention, car il est « attendu », comme on attend quelqu’un qui nous rend visite, avec, à la clé, le plaisir de la rencontre ;
– de respect, car l’on cherche à le voir tel qu’il est (en latin respicere signifie voir), et pas tel qu’on aimerait qu’il soit, sans a priori, ni jugement ;
– de bienveillance, chaque personne ayant son histoire, dans un contexte qui lui est propre, tout comme sa part d’ombre et de lumière, et sa part d’humanité, quels que soient ses réussites ou ses échecs, ses joies ou ses soucis.
Se mettre à l’écoute de l’autre, c’est prendre en compte cette richesse et, d’une certaine manière l’honorer. 

L’expérience montre que chaque être a, dans ce domaine, un triple besoin : il a besoin d’un paratonnerre, d’une station de recyclage et d’une caisse de résonance :
– d’un paratonnerre, car dans l’existence, il y a des déceptions, des soucis accumulés, des colères, des énergies dont il faut se défaire, pas évidentes à gérer. Alors, il fait bon s’en ouvrir à quelqu’un qui sait que tout cela ne lui est pas destiné et qui, tel un paratonnerre, laisse passer, conduit ces énergies vers la terre, vers un lieu d’enracinement et de fondement ;
– d’une station de recyclage : l’écoute bienveillante rend un tri possible, voire un recyclage de choses qui nous encombrent, par exemple le subtil tri entre ce qui est émotionnel et ce qui est rationnel, ou encore la reformulation d’une problématique, générant le sentiment d’avoir été compris(e) ;
– d’une caisse de résonance : le grand violoniste Yehudi Menuhin disait que, sans le vide au cœur de son violon, il n’y aurait pas de son de qualité. Ainsi, une oreille attentive permet-elle à celui ou celle qui appelle, symboliquement d’exister, de laisser émerger sa mélodie, même et surtout si elle comporte quelques silences, soupirs ou syncopes…
C’est cela la Main Tendue, un merveilleux outil au service de l’autre, derrière lequel, en filigrane, se profile Celui qui a si bien su se mettre à l’écoute des sans voix, de ceux dont on ne tenait plus compte, ni de leur situation concrète, ni de leur combat quotidien, ni de la symbolique de leur criant silence, Jésus de Nazareth.

Plus que jamais servir l’autre, c’est l’écouter. C’est ce à quoi la Main Tendue, le 143, s’emploie, 24 heures sur 24, avec une sympathique et dévouée équipe de bénévoles, toujours prête à créer un terrain « d’entente »… et ce n’est jamais sans appel ! 

René Nyffeler (un des membres de la commission technique de la MT, chargée de la formation et de la formation continue des répondant(e)s, par ailleurs apolitique et non confessionnelle). La vocation première de la MT est l’écoute dans le respect des convictions de chacune et de chacun.

Jeux, jeunes et humour – octobre 2020

Par Marie-Claude Follonier[thb_image image= »5169″ img_link= »url:/wp-content/uploads/2020/09/BD_oct2020_OK. »]

Question d’enfant

Halloween est-elle une fête chrétienne ?

Depuis le VIIIe siècle au moins, les chrétiens font une veillée de prière le 31 octobre pour se préparer à la fête de la Toussaint et à la Commémoration des fidèles défunts qui sont célébrées les 1er et 2 novembre. En anglais, cette veillée s’appelle « All Hallows’Eve » ce qui a donné Halloween. Cette fête a donc un lien avec le christianisme, tout en s’inspirant de pratiques celtiques plus anciennes autour de la mort et de l’entrée dans la saison sombre (fête de Samain).

Par Pascal Ortelli

Humour

Un prédicateur tenait un sermon vigoureux contre les ravages de l’alcoolisme :
– « Je vous le demande, mes frères, mes sœurs, s’écrie-t-il, que peut-il y avoir de pire que l’alcool ? » 

Alors du fond de l’église, une voix s’élève :
– « La soif ! »

Par Calixte Dubosson

Les services de l’Eglise: en parler ou pas?

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral de Martigny (VS), octobre 2020

Propos recueillis par Françoise Besson | Photos: ldd

L’Eglise, les membres des communautés, les services de diaconie dans les paroisses se préoccupent de multiples manières des personnes isolées, démunies, confrontées à des difficultés de toutes sortes. Ces services sont parfois connus, parfois moins. Faudrait-il en parler davantage ? Dans la presse et les médias, les informations qui concernent l’Eglise sont souvent consternantes, d’où ma question : faudrait-il plus communiquer sur les services de l’Eglise ou plutôt des Eglises, sur leur engagement au quotidien ?Trois personnes, engagées au quotidien dans des ministères différents ont répondu à cette question : Anne-Laure Gausseron, Agnès Thuégaz et Jean-Michel Girard. Quelles peuvent être les raisons de parler ou de ne pas parler des services rendus par l’Eglise ?

L’intention de l’information

Anne-Laure Gausseron, oblate de la congrégation du Saint-Bernard

Pour moi la question est plus large, elle n’est pas vraiment de savoir s’il faut parler ou se taire, mais plutôt de reconnaître le besoin en amont et quelle est notre intention lorsqu’on parle des services rendus par l’Eglise. Est-ce pour informer ? Pour se justifier ? Est-ce pour partager ou pour exister ? Est-ce pour briller ou pour s’autosatisfaire ?

Toute parole d’information a, je crois, besoin d’être réfléchie. Il y a des sujets sensibles. Celui des réfugiés par exemple. Il s’agit de savoir comment les aborder pour qu’ils ne deviennent pas uniquement des sujets polémiques. Nous sommes dans un monde où l’information est parfois diluée dans les réseaux sociaux. Elle est rapide, mondialisée et immédiate. Alors le risque de confusion est grand, c’est une démarche délicate.

Certains journaux offrent des espaces d’informations précis et factuels, d’autres des espaces pour débattre, d’autres encore pour se nourrir de réflexions et d’idées de personnes compétentes dans leur domaine. C’est important de s’informer, de réfléchir et de garder en tant que lecteur certaines questions ouvertes et en suspens. 

Si nous parlons nous-même de ce que nous faisons, c’est-à-dire sans le filtre d’un professionnel journaliste, il nous faut être attentifs, je crois, à ne pas être surplombant ou sans distance avec nous-même, pour ne pas tomber dans le : « Regardez ce qu’on fait ! » Le but serait de partager le plus simplement possible la vie de la communauté, créer de la communion et donner une « bonne nouvelle ».

Une aide qui se professionnalise

Agnès Thuégaz, pasteure de la paroisse Coude du Rhône

Chez les réformés, il y a une longue tradition historique du soin des plus pauvres, de fondation d’hôpitaux et d’écoles, de soutien des plus vulnérables. On appelle encore aujourd’hui les « œuvres » PPP (Pain pour le Prochain) et l’EPER (Entraide protestante) qui ont été fondées et sont financées notamment par nos Eglises et qui portent des projets en faveur des plus démunis et des plus défavorisés. Ces deux ONG qui vont fusionner sont devenues professionnelles et spécialisées. L’argent récolté l’est d’abord grâce aux thématiques et aux projets, plutôt qu’à cause du lien avec l’Eglise qui est de moins en moins évident.

En parallèle on a une solidarité locale, plus ponctuelle et très humaine… Des personnes qui passent dans notre bureau, une famille qu’on rencontre et qui est en difficulté, c’est du travail de fourmi et c’est notre quotidien…

Le risque de la bonne conscience
Les protestants se méfient des œuvres. Le courant réformateur annonçait le salut par la foi seule (sola fide). Donc il y a à la fois une exigence de l’œuvre, comme conséquence de la foi et une réticence à le dire. Je préfère mettre l’accent sur ce que je suis plutôt que sur ce que je fais. Le « risque de la bonne conscience » n’est pas loin, soit le fait de justifier une vie prospère en m’acquittant du devoir d’aider les pauvres. Cette attitude est ambiguë parce que l’on a alors besoin de pauvres à prendre en charge. On est là dans un système qui entretient les inégalités et qui catégorise : l’étranger, le pauvre, le maltraitant… 

Les stéréotypes
Donc si on me dit : « Est-ce que tu aurais envie de communiquer sur les œuvres aux plus vulnérables ? » Je me dis : Qui est l’étranger ? Qui est le pauvre ? Comment visibiliser, communiquer sans tomber dans les clichés, l’écueil des catégories ? Comment ne pas restreindre mon accompagnement à une certaine population ? Nous sommes vraiment marqués par des stéréotypes et l’Eglise devrait avoir un côté subversif pour dénoncer nos constructions mentales, nous aider à déconstruire nos aprioris.

La libération
Le fondement de notre mission est d’être témoin et porteur·euse d’une Bonne Nouvelle, partout, en tout temps. Je ne voudrais pas qu’on visibilise l’Eglise comme prestataire d’un certain service pour une certaine pauvreté, ce qui justement risque de nous mettre dans le piège de la bonne conscience et d’entretenir les clivages. Pour moi, la mission de l’Eglise, c’est de favoriser la libération de tout ce qui empêche la vie de circuler, d’inviter chacun-e à la réconciliation qui permet aux liens d’être recréés. Je souhaiterais que notre présence dans la société soit une invitation à une forme de vigilance, d’écoute de l’autre et de l’Autre pour tisser une communauté où chacun·e ait sa place.

Si je devais dire quelque chose ce serait d’abord de partager ce qui est une force de libération pour moi. Comment communiquer là-dessus ? Comment communiquer sur la Vie avec un grand V ? On ne peut pas l’enfermer, ni la mettre sur un flyer, cela se vit dans la rencontre et se déploie de mille manières… 

De la nécessité de se faire connaître

Jean-Michel Girard, prévôt de la congrégation du Saint-Bernard

Si le but de faire connaître ce que l’on fait, est de se mettre en valeur, c’est tout à fait nul ! Mais par exemple, au début de nouvelles fondations, comme le Point du Jour (pour les femmes victimes de violence), ou Clair de Vie (pour les jeunes en difficulté), il a été nécessaire de se faire connaître, d’informer les services sociaux entre autres, pour pouvoir toucher les personnes concernées par cette aide proposée. 

Visibilité ou lisibilité ?
Parfois le problème n’est pas la visibilité, mais le manque de lisibilité, ce qui n’est pas tout à fait la même chose ! Ce que l’on fait en Eglise peut parfois paraître ambigu. Je pense par exemple au musée que nous avons fait à l’hospice du Grand-Saint-Bernard, nous avons fait de notre mieux pour rendre accessible au public des objets religieux, ce que l’on appelle « le trésor », il y a donc une salle où les gens peuvent les voir. Devant ces vitrines, certains diront : « Eh bien, il y en a des richesses ici ! » Il y a là, une ambiguïté sur l’intention, sur la raison d’exposer ces objets. 

Le témoignage chrétien
Quand j’étais à la paroisse de Martigny, j’étais touché de voir que dans presque tous les groupes et organisations sociales de la ville, comme l’AMIE, il y avait beaucoup de chrétiens engagés. Cela me réconfortait… Ce n’était pas des organisations religieuses en tant que telles mais la présence même de ces chrétiens était une forme de témoignage. 

Dans l’Eglise, il y a eu souvent des personnes mises en valeur, comme par exemple Mère Teresa, figure incontournable à un moment donné. D’une certaine manière, je trouve formidable qu’il y ait des personnes comme elle pour dire qui est le Christ et combien une vie est transformée quand le message du Christ est mis en pratique, c’est un témoignage fantastique ! Mais se mettre toujours derrière le leader pour dire « nous aussi on en fait partie », c’est plus discutable… 

A part ça, je trouve que c’est positif que certaines activités soient connues, comme les rencontres du mercredi (Foyer Abraham) ou les sorties qui sont organisées sur les week-ends ou encore les vacances accompagnées. Il y a un côté réconfortant à savoir ce qui se fait collectivement, c’est encourageant pour tout le monde de pouvoir se dire : « Ensemble, on fait cela, on peut porter certaines préoccupations, seuls ce ne serait pas possible. » Dans ces groupes, il y a beaucoup de bénévoles et c’est un exemple stimulant ! On sait bien que l’exemple a beaucoup plus de valeur que
les injonctions ou les discours. C’est donc nécessaire qu’il y ait une certaine visibilité… 
C’est intéressant de voir que dans l’Evangile il y a deux paroles qui paraissent contradictoires, « vous ferez cela dans le secret, votre père voit dans le secret (Mt 6, 4)… » et l’autre où il est dit « Alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père […] » (Mt 5, 16). Quand on trouve dans l’Evangile un contraste en « noir et blanc », ça nous invite à nuancer… 

La présence du Christ

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, décanat Sion (VS), octobre 2020

Par Line | Photo: Pxhere

Mon prochain… est-ce vraiment toi, Seigneur ?

Le mendiant assis au bord du trottoir…
s’il travaillait il n’en serait pas là !
Oh oui, Seigneur, je lui donne une aumône,
car c’est Toi Jésus qui n’es pas riche.

L’enfant tombe et pleure…
il n’avait qu’à faire attention !
Oh oui, Seigneur, j’aime le consoler et l’embrasser,
car c’est Toi Jésus qui t’es fait mal.

Le vieillard peine à traverser la route…
il n’a qu’à rester chez lui !
Oh oui, Seigneur, je vais l’aider à passer,
car c’est Toi Jésus qui marches avec difficulté.

Le marginal habite à côté…
il pourrait soigner sa personne !
Oh oui, Seigneur, je choisis de lui dire bonjour,
car c’est Toi Jésus qui es mal rasé.

L’amie dont j’ai perdu tout contact…
elle ne me téléphone jamais !
Oh oui, Seigneur, je décide de l’appeler,
car c’est Toi Jésus que j’ai perdu de vue.

Mon prochain… oh oui, c’est vraiment Toi,
Seigneur !

Rendre service

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur de l’Entremont (VS), octobre 2020

Par Michel Abbet | Photo: Pixabay

« Ce qui me frappe en premier lorsque je visite les paroisses, disait notre évêque Mgr Jean-Marie Lovey, ce sont toutes les actions bénévoles qui s’y déroulent. » Il aurait pu ajouter « dans l’ombre », tant ces actions sont discrètes et passent inaperçues pour la plupart, sauf bien sûr pour ceux qui en bénéficient et qui apprécient énormément le service rendu.

La communion arrive jusque dans les chambres des homes. Qui donne de son temps pour apporter l’Eucharistie aux personnes âgées ? Et qui leur offre de précieuses minutes en restant un moment avec elles pour qu’elles se sentent moins seules ?

Le sol de l’église brille, les bancs sont propres. Difficile à remarquer, tant cela paraît normal et logique. Mais combien d’heures ont été nécessaires pour maintenir cette immense surface dans un état impeccable ? 

Les enfants font leur première communion, ou reçoivent le sacrement de la confirmation. Qui s’est dévoué pour assurer la préparation et l’accompagnement ? Qui, année après année, s’est soucié d’offrir à l’enfant une aube si belle qu’elle paraît comme neuve ?

L’on pourrait certainement allonger la liste à l’envi, en étant sûr de ne pas réussir à recenser l’ensemble des activités quotidiennes ou épisodiques, généreusement accomplies au service de la communauté. Ce serait long, fastidieux, et certainement pas très utile.

Mais il est important de prendre conscience de tous ces « cadeaux » que nous recevons sans même y prêter quelquefois attention ! Et d’exprimer un immense sentiment de reconnaissance vis-à-vis de ceux et celles qui, dans un esprit de gratuité, mettent à disposition leur temps et leurs compétences, en leur disant en toute simplicité, mais aussi avec cœur MERCI. 

Oui, merci à toi, le servant de messe, merci à vous les amoureuses des fleurs, merci à vous les responsables de l’organisation du premier pardon. A travers vos trois activités évoquées dans les pages de ce numéro, c’est à l’ensemble des bénévoles que nous voulons rendre hommage ! Sans votre dévouement, nos communautés ne pourraient exister ! 

Les «Magasins du monde» fidèles à leur mission

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, paroisse Saint-Laurent Estavayer / Au large (FR), octobre-novembre 2020 Par Claude Jenny | Photos: Georges Losey, Claude JennyFidèles à leur mission de promouvoir le commerce équitable, les «Magasins du monde» occupent une place à part sur le marché. L’antenne staviacoise est à l’œuvre depuis trente ans et l’officine de la rue […]

This post is only available to members.
S'abonner

Servir l’autre pour servir Dieu

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), octobre 2020

Par l’abbé Pierre-Yves Pralong

Notre Dieu s’est fait chair, Il a habité parmi nous ! Il n’a pas dédaigné notre humanité, bien au contraire, malgré le choix que nous avions fait de Le quitter au début de la création, Il est venu au cœur de notre humanité pour recréer le lien avec Lui, pour nous relever et pour nous donner encore plus l’occasion de Le servir dans nos frères et sœurs.

Dans notre foi tout est lié, l’amour que nous recevons du bon Dieu dans la vie de prière (Parole de Dieu, sacrements, prière personnelle), nous sommes appelés à le transmettre autour de nous dans notre quotidien envers chaque être humain. Ça va même très loin, nous pourrions douter du lien que nous avons avec Dieu si ce lien n’augmentait pas en nous l’amour du prochain. L’un est inévitablement lié à l’autre. Nous sommes appelés à donner notre vie à la suite de Celui qui a donné Sa vie pour nous !

Et ce qui est très beau, c’est qu’en plus, en servant le prochain, c’est en même temps Dieu que nous honorons. Car nous sommes tous ses enfants et nous sommes tous appelés à nous épauler et à nous aider sur le chemin ici-bas. Du coup stoppons, avec la grâce de Dieu, toute critique, tout jugement sur l’autre et commençons, rien que pour aujourd’hui – comme disait la petite Thérèse – à aimer en vérité le prochain. Prions les uns pour les autres, aidons-nous les uns les autres, si nous voulons vraiment servir Dieu en vérité. Maurice Zundel résumera tout cela en disant : « On ne se possède qu’en se donnant, on ne se sauve qu’en consentant à se perdre. L’être est à la mesure du don. » Dieu vous bénisse…

Le lien, la force du bien

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), octobre 2020

Texte et photo par Geneviève Thurre

C’est l’histoire de cette vieille dame qui se désespère de ses maux, de ses proches qui ne viennent pas, des thuyas qui retrouvent leur état sauvage, de cette ampoule qu’il faudrait changer. Oh ! Elle n’est pas indigente, la situation n’est pas alarmante, si elle a besoin, elle peut appeler. Sauf que d’appeler, cela la dérange. Elle n’aime pas. Une voisine lui fait une visite pour lui offrir une salade (en trop) de son jardin et entend le chagrin de l’aînée. Elle commence à lui rendre visite, puis service. Le lien qui se crée est concret, tangible. Il se sent à travers les paroles gentilles, les caresses, les regards affectueux, les impatiences, voire les colères aussi. Cette relation permet aux deux dames de vivre leur humanité. Ce lien est la force du bien. Il crée une chaîne d’amour.

Combien d’hommes et de femmes sont au service de l’Autre ? Il est possible de remplir nos médias uniquement de ces histoires d’humanité qui certes n’attirent pas nos curiosités car « trop simples ». Elles sont cependant les piliers de notre monde, qui a ainsi survécu aux plus grands chaos de notre histoire. Une étincelle d’humanité dans une situation désespérée redonne espoir et entretient la chaîne de l’amour.

Ce texte peut paraître naïf, simpliste : les forces du bien et du mal, opposées, comme dans un mauvais film de science-fiction. Mais notre histoire est-elle plus compliquée que cela ? Ne tient-elle pas entièrement dans les liens qui unissent les hommes entre eux ? Ne devient-elle pas belle quand c’est la solidarité, la charité qui l’animent, ne devient-elle pas noire quand c’est l’égoïsme et la méchanceté qui sévissent ?

Pour tous les hommes et les femmes de bonne volonté, de toutes les religions ou sans religion, servir l’Autre, c’est servir l’amour. Pour nous chrétiens, l’Amour, c’est Dieu.

En librairie – octobre 2020

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

L’Esprit renouvelle tout !
Nathalie Becquart 

Sœur Nathalie Becquart, ancienne directrice du Service national pour l’évangélisation des jeunes et pour les vocations, essaie de répondre dans son ouvrage aux préoccupations des jeunes, pour une Eglise relationnelle et non institutionnelle. Elle donne également des exemples concrets et des conseils pratiques qui traduisent les aspirations des jeunes adultes reprises dans les orientations du pape François dans son exhortation Christus vivit qui s’adresse en priorité aux jeunes.

Ed. Salvator

Acheter pour 27.60 CHFSeul l’amour demeure
Chiara Amirante

En 1994, Chiara Amirante, laïque consacrée, a fondé la communauté italienne « Nouveaux Horizons » qui accueille des jeunes marqués par la drogue et la prostitution. Dans son livre « Seul l’amour demeure », cette Italienne raconte l’incroyable action de Dieu dans sa vie. Jeune étudiante, elle s’engage dans la communauté des Focolari, mais tombe très gravement malade et traverse alors une profonde nuit de la foi. Pourtant, le Seigneur veille et c’est le début d’une immense aventure qui entraîne Chiara dans les bas-fonds de Rome, pour porter le Christ aux drogués, aux prostituées, à ceux qui semblent perdus. Magnifique témoignage de confiance et d’espérance.

Ed. Emmanuel

Acheter pour 27.00 CHFDom Helder Camara, le chemin spirituel d’un prophète
Ivanir Antonio Rampon

L’ouverture du procès en béatification de Dom Helder Camara (1909-1999) donne lieu à une redécouverte de cette personnalité emblématique de l’Eglise catholique du XXe siècle. Né au Brésil dans une famille modeste et cultivée, il devient auxiliaire de Rio puis archevêque de Recife. Il découvre alors le scandale de la pauvreté et de l’injustice. Champion des droits de l’homme partout dans le monde, il demeure une voix écoutée autant que redoutée… Ce livre permet de mieux faire connaissance avec celui qui a dit : « Quand j’aide les pauvres, on m’applaudit. Quand je demande pourquoi ils sont pauvres, on me traite de communiste. »

Ed. Salvator

Acheter pour 32.40 CHFThérèse de Lisieux: aimer c’est tout donner
Coline Dupuy

C’est une très belle bande dessinée qui vient rendre hommage à sainte Thérèse de Lisieux. Elle nous permet de découvrir l’existence de Thérèse Martin, très affectée par la mort précoce de sa très pieuse maman. A 15 ans, elle obtient une dérogation pour entrer au Carmel de Lisieux où elle devient sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus.
Le 30 septembre 1897, elle meurt de tuberculose et laisse à la postérité son « Histoire d’une âme » qui est un chant à la miséricorde divine. Cette bande dessinée catholique enchantera à la fois jeunes et adultes.

Ed. Artège

Acheter pour 22.20 CHF

Pour commander

[thb_image full_width= »true » image= »4371″ img_link= »url:https%3A%2F%2Flibrairie.saint-augustin.ch||target:%20_blank| »]

«Me voici: envoie-moi!»

Sous la devise «Me voici: envoie-moi!», Missio met l’Eglise de Guinée à l’honneur durant le mois d’octobre, à l’occasion de la campagne du Mois de la Mission universelle. Durant plusieurs décennies, l’Eglise de ce pays d’Afrique de l’Ouest a été portée par les laïcs, qui continuent de lui donner leur empreinte aujourd’hui.

This post is only available to members.
S'abonner

Des bénévoles généreusement au service des autres

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, paroisse Saint-Laurent Estavayer / Au large (FR), octobre-novembre 2020 Servir les autres pour servir Dieu est une formule qui peut s’appliquer à tout chrétien – voire à toute personne – engagé professionnellement ou volontairement au service des autres. Il est tout aussi certain que sans bénévoles, l’Eglise et la société en […]

This post is only available to members.
S'abonner

En Tout, aimer et servir

[thb_image image= »32323″]

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Clins Dieu sur les Contrées (VS), octobre 2020

Par Sœur Marie-Thérèse, ursuline, Montana-Village | Photo: DR

« Que tout en nous soit une invitation à nous donner à Jésus-Christ. »

L’amie de ce mois est sainte Ursule, fêtée le 21 octobre. Pour cette occasion, je tiens à parler des Soeurs de Sainte Ursule à Sion et de notre fondatrice Mère Anne de Xaingtonge.

La maison de Sion a été fondée le 2 juin 1885 par le chanoine Blatter, qui a fait appel aux soeurs ursulines de Brigue pour débuter la communauté.

Anne de Xaingtonge est née à Dijon en 1567 et décédée à Dôle en 1621. Femme d’avant-garde et d’audace, Anne se plaisait à dire qu’elle ne voulait « ni mari ni mur ». En 1606, elle a fondé, avec deux compagnes, la Société des Soeurs de Sainte Ursule de la Vierge Bénie, la première congrégation féminine noncloîtrée de l’histoire. Elle a ouvert des écoles publiques de filles où l’éducation était gratuite. Elle fait occuper aux filles la place qu’il leur revient dans l’Eglise et la société. Faire connaître et aimer Jésus-Christ, à la gloire du Père : Anne de Xaingtonge n’a pas eu d’autre désir en se consacrant à Dieu selon la spiritualité de saint Ignace.

Au couvent Sainte Ursule, à Sion, il y a actuellement une vingtaine de soeurs, dont deux jeunes soeurs vietnamiennes. Les Ursulines sont surtout connues comme les soeurs de l’école normale des filles, les soeurs de l’école ménagère dans les villages où elles ont enseigné. D’autres lieux de mission étaient les écoles allemandes de la ville de Sion, l’institut de la Sainte-Famille (orphelinat), la pouponnière et l’école de nurses. En 1953, les premières soeurs sont parties en Guinée, ensuite en Côte d’Ivoire. Actuellement, 35 soeurs oeuvrent dans l’enseignement en différents lieux : des foyers de jeunes filles et différents services pastoraux comme l’animation pastorale et agro-pastorale.

Malgré la diminution du nombre et l’âge avancé des soeurs, nous poursuivons la mission commencée par notre fondatrice. La petite lampe est le symbole des Ursulines.

Au coeur de la vie, c’est le Christ qui nous envoie ; aussi notre communion avec Lui, est la source de notre engagement missionnaire pour Le faire connaître et aimer.

Le service du prochain sert et glorifie aussi le Seigneur

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Sainte-Claire (FR), octobre-novembre 2020

Par l’abbé Dariusz Kapinski | Photo: Chantal Sciboz

Le véritable but de tout service chrétien est de glorifier Dieu. Donnons d’abord la parole à saint Pierre : « Avant tout, ayez entre vous une charité intense, car la charité couvre une multitude de péchés. Pratiquez l’hospitalité les uns envers les autres sans récriminer. Ce que chacun de vous a reçu comme don de la grâce, mettez-le au service des autres, en bons gérants de la grâce de Dieu qui est si diverse : si quelqu’un parle, qu’il le fasse comme pour des paroles de Dieu ; celui qui assure le service, qu’il s’en acquitte comme avec la force procurée par Dieu. Ainsi, en tout, Dieu sera glorifié par Jésus Christ. »
(1 Pierre 4, 8-11)

Saint Pierre donne des pistes qui nous ramènent à l’essentiel : notre conduite face à nos frères et pour le bien de tous, honore le Seigneur lui-même.

Dans l’Evangile, nous trouvons souvent une invitation à servir nos frères. Jésus – le plus grand Serviteur – réalisait de manière parfaite cette mission.

Rappelons-nous la parabole de Jésus (Mt 25, 31-46) où le Roi invite les hommes à recevoir le royaume éternel : « J’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi ! » […] Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. »

C’est dans cet esprit qu’ont vu le jour, au cours des siècles, de nombreuses communautés religieuses (couvents, congrégations…). Nous pouvons toujours apprécier leur service auprès des plus démunis et nous en inspirer pour notre propre engagement.

Que l’exemple et l’enseignement de notre Maître ne soient jamais effacés de nos cœurs. Qu’ils nous poussent à servir nos frères et sœurs avec ferveur. Ainsi le Seigneur sera toujours loué et nous recevrons en héritage son Royaume.

Le coronavirus et le monde de demain

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP La Seymaz et UP Champel / Eaux-Vives, Saint-Paul / Saint-Dominique (GE), octobre 2020

Photo: DR

Benoît Bourgine
Réflexions à chaud

A l’occasion d’une discussion en ligne proposée par la Faculté de théologie de l’Université de Genève et l’Institut romand de systématique et d’éthique, Benoît Bourgine, professeur de théologie à l’Université catholique de Louvain-la-Neuve (B), s’est récemment exprimé sur la crise sanitaire qui secoue actuellement le monde.

« Il y a quelque chose de téméraire à donner son avis sur un événement en cours », a tenu à souligner au préalable Benoît Bourgine. « Nous vivons cette pandémie de manière évolutive. Dans la Bible, c’est toujours avec un temps de retard que l’on comprend ce qui est arrivé. Un temps de décantation est nécessaire et cela est si vrai que les Evangiles prennent un malin plaisir à montrer à quel point les disciples sont toujours en décalage par rapport aux événements, à les présenter dans la position désavantageuse d’individus qui ne savent pas ce qu’ils vivent. Cela signifie qu’on ne peut pas facilement discerner une action de Dieu en ce qui nous arrive.

Il convient encore de tenir compte de toutes les fragilités qui sont apparues plus visiblement, à savoir des failles très importantes en matière de dialogue, de mise en commun de nos intelligences en vue de mesurer les conséquences de ces fragilités mises au jour lors du confinement imposé dans de nombreux pays. On peut s’interroger par exemple sur ces conséquences sur le plan spirituel : pourquoi a-t-on, dans certains pays, la permission d’aller promener son animal domestique alors qu’il n’est pas possible de se rendre dans un lieu de culte ? Et pourquoi reprendre des célébrations en commun est envisagé loin derrière d’autres priorités pour le corps social ? La liberté religieuse est une des libertés fondamentales mais qui n’est pas traitée comme telle dans les décisions politiques récentes prises dans certains pays. Il y a donc des mouvements de solidarité qui nous font du bien, mais il y a des questions importantes qui subsistent quant à la qualité du débat médiatique sur lesquelles il faudrait travailler pour réellement construire du commun.

Il faut admettre également que nous assistons à un affaiblissement, une érosion du religieux. La mort est à la fois peu présente dans la vie courante de beaucoup de gens, mais il y a néanmoins une peur de la mort qui nourrit le déni qui lui-même nourrit la peur. Si l’on compare avec la génération précédente, on peut dire que nous avons vécu en pensant que la société se devait de nous faire vivre en bonne santé jusqu’à
80 ans et plus. Nous n’avons jamais été aussi nombreux sur Terre, nous n’avons jamais vécu aussi longtemps et aussi bien. Mais précisément, l’effacement de la religion doit être relié au fait que nous avons appris à vivre en ignorant la mort et en voyant la vie avec les termes qui nous viennent de la science et peut-être nous ne sommes plus conscients qu’il y a des raisons de donner sa vie. Elle n’est pas la valeur suprême. Ceci a un lourd impact théologique et cela nous distingue comme génération. Weber disait que dans la modernité et avec le progrès infini qui l’accompagne, on ne pouvait partager la satisfaction de l’homme biblique qui est rassasié de jours et qui voit du sens à sa mort parce qu’il voit du sens à sa vie. Nous, nous avons l’impression que nous allons louper l’épisode suivant. Nous n’allons pas participer au progrès, à la prochaine version de l’iPhone par exemple. On ne peut dire, comme l’homme biblique : “Je vais être réuni à mes ancêtres, je vais être heureux après une vie.” Nous avons l’impression que notre vie est simplement coupée par la mort. C’est une question à travailler théologiquement car cela nous caractérise, nous la génération coronavirus. Cette épreuve collective est peut-être une occasion de repenser le lien qui existait entre l’intensité de la vie et le sentiment de la précarité. Penser qu’une vie est infinie a peut-être moins de sel qu’une vie dont on mesure le caractère éphémère. 

Cette crise appelle nombre d’autres réflexions. On a pu déceler une fatigue de la liberté. Les juges administratifs, les juges constitutionnels ont accepté que les exécutifs s’arrogent les pleins pouvoirs. Les parlements ont suivi. Tout cela a mis en évidence des fragilités institutionnelles dans la garantie de nos libertés. Les Eglises pourraient donner l’exemple d’une capacité de débattre, de mettre en œuvre une intelligence collective animée par les laïcs et les femmes en particulier, d’une synodalité qui puisse effectivement consonner avec l’idée de participation à ce qui a trait à l’ethos démocratique.

Enfin, quelque chose s’est exprimé et s’exprime encore dans cette crise. Une créativité réjouissante est apparue, de même qu’un humour, face au tragique de la situation. C’est une conclusion légère, mais qu’il ne faut pas négliger. »

Se mettre au service de l’autre: des exemples dans nos paroisses

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP La Seymaz et UP Champel / Eaux-Vives, Saint-Paul / Saint-Dominique (GE), octobre 2020

«Etre au service» se conjugue de différentes manières. Nous vous proposons un petit tour d’horizon en quelques exemples à deux pas de chez nous.

Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères… et sœurs… (Mt 25, 40)

Par Karin Ducret | Photos: Rosanna Aiello, Isabelle Favre

Epicerie solidaire (Epi-Sol) : grâce à l’initiative d’une jeune retraitée, Mme Aïda Ostermann, une équipe œcuménique bénévole de la paroisse protestante Chêne-Thônex et de la paroisse catholique Saint-Pierre (Thônex) et Saint-François de Sales (Chêne) a créé fin 2013 une association et ouvert une épicerie solidaire dans les locaux du Centre paroissial protestant de Chêne-Bourg/Thônex. Affiliée à l’Association « Partage », et aujourd’hui aussi avec l’aide financière des communes des Trois-Chêne, elle distribue une fois par semaine des denrées alimentaires et produits d’hygiène à une centaine de familles envoyées par l’Hospice général. Par ailleurs, Epi-Sol est aussi un lieu de partage et d’écoute apprécié et recherché : c’est l’occasion pour la quinzaine de bénévoles et quelques fidèles requérants d’asile de partager les soucis des familles en difficultés financières. 

Dans le sillage des repas communautaires d’accueil des réfugiés, organisés chaque mois par les paroisses catholique et protestante des Trois-Chêne, le groupe SORA (Soutien œcuménique aux requérants d’asile) a été constitué le 7 mars 2016 par une équipe protestante et catholique. Son but : informer sur la réalité des réfugiés et proposer des actions concernant l’accueil des requérants d’asile logés à l’époque dans l’abri PC des Trois-Chêne. Un nouveau centre d’accueil pour les requérants d’asile a été ouvert ce printemps dans l’enceinte de Bel Idée – l’occasion de continuer les belles rencontres lors des cours de français – « Coins-café » les mardis et les mercredis de 9h30 à 11h30 au Centre paroissial protestant, (77, rue de Genève) ainsi que  des repas canadiens conviviaux, préparés par les paroissien-ne-s catholiques et protestant-e-s des Trois-Chêne pour les requérants dès 12h à la salle paroissiale de Saint-Paul : les 18 octobre, 17 janvier, 7 mars et 2 mai ; à la salle paroissiale du temple de Chêne-Bougeries les 6 septembre, 6 décembre, 7 février, 4 avril et 6 juin. Ces deux activités sont préparées selon les directives d’hygiène anticovid. Une aide ponctuelle au niveau administratif et social est également offerte aux requérants d’asile. 

Comment rencontrer un-e requérant-e d’asile ? Lors d’un repas communautaire n’hésitez pas à inviter votre voisin, votre voisine de table pour un repas chez vous ou pour une sortie en ville, par exemple une visite de musée, etc. 

Renseignement 022 340 93 56 (de 8h30-11h30), secretarait.chene@protestant.ch  

Le plaisir d’un café partagé après la leçon de français…
Voici des manières de « faire ses gammes » pour rencontrer le Christ dans la générosité, la gratuité et « sans le savoir »…

Les derniers seront-ils vraiment les premiers?

Texte et photos par Pierre Moser

Comme nous avons pu le constater le 16e dimanche ordinaire (Mt 13, 24-30), Dieu est patient. Ce ne sera que lors de la moisson que l’ivraie sera jetée au feu. Nous avons donc le temps pour nous convertir. Mais qu’en est-il de mon partage, de ma charité et du sourire que cela provoque chez autrui ? Vous n’aurez pas le beurre et l’argent du beurre… Et l’Eglise a besoin de vous d’ici là. Sans votre partage, sans votre solidarité, elle n’ira nulle part. Idem pour votre paroisse, et c’est peut-être le bon moment pour vous rappeler les différentes manières de s’engager dans cette paroisse. D’autant plus que l’accumulation de scandales de tous ordres dans notre diocèse nous prive de prêtre. Eh oui, il faut savoir ce que l’on veut : des vocations qui respectent les règles sans nous obliger à fermer les yeux. C’est peut-être ce qui a manqué à nos autorités ces dernières années : les yeux ouverts. Rappelons simplement à ces brebis égarées que si elles étaient exemplaires, les médias n’auraient pas autant de raisons de « bouffer du curé ». Bref, votre paroisse a et va avoir de plus en plus besoin de vous. Et il y en a pour toutes les grâces : musique, conte, organisation, décoration, et j’en passe.

La musique est présente grâce à notre chœur mixte. Il recherche encore et toujours des bonnes volontés pour accompagner la messe en moyenne une fois par mois. Les répétitions ont lieu tous les jeudis. Vous pourrez ainsi mettre votre organe au service de l’assemblée pour lui permettre d’entrer dans l’alliance. Messieurs, vous êtes attendus avec impatience.

Les conteurs-euses se retrouveront plus volontiers dans le groupe des lecteurs. A chaque dimanche ses lectures. Votre témoignage sera donc dans la proclamation, un délicat équilibre entre émotion et le message du Dieu vivant. Vous semez le bon grain, Il s’occupe de la récolte. Pour des raisons pratiques vous serez également appelés à distribuer la communion.

L’organisation, elle, est toujours perfectible. C’est encore plus vrai quand il s’agit de bonnes volontés. Les Actes des Apôtres en rapporte un des premiers soubresauts (Ac 6). La pastorale étant gérée par les apôtres, le service de la communauté fut confié aux sept premiers diacres. Aujourd’hui encore notre paroisse comporte les deux conseils : le Conseil de paroisse qui a repris avec quelques adaptations la diaconie décrite par Luc et le Conseil pastoral de communauté, successeur des apôtres en toute modestie. Ces deux institutions ont été remises au gout du jour par Vatican II.

Choisissez et annoncez-vous au secrétariat de notre paroisse qui vous donnera toutes les informations nécessaires.

La fête paroissiale organisée…
… par nos fidèles bénévoles.

Des racines fulliéraines et des ailes argentines pour la Maison de la Diaconie et de la Solidarité

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), octobre 2020

Texte par Joëlle Carron | Photo: Maison de la diaconie

La Maison de la Diaconie et de la Solidarité fait honneur à ses racines fulliéraines. C’est en effet grâce à l’esprit de Padre Gabriel et au soutien de la Fondation Casa Juan Diego – qui poursuit son œuvre auprès des détenus et des enfants de Santa Fe (Argentine) –, que ce beau lieu d’Eglise naît aujourd’hui en Valais. Au service de l’Evangile et des plus petits, la Maison de la Diaconie (diaconie = service du frère, du pauvre) s’est installée depuis mars au « Verso l’Alto », un restaurant nommé par les jeunes de TasOùlaFoi selon la devise du bienheureux Pier-Giorgio Frassati. Proche des exclus, fort en alpinisme et en amitié, Pier-Giorgio emmenait sa « Compagnie des Types louches » vers les plus hauts sommets et leur donnait le courage de relever la tête. Padre Gabriel, Pier-Giorgio : deux témoins inspirants pour cette Maison portée tant par le Diocèse que par l’Eglise réformée. 

La Maison a une double mission, cantonale et locale. Elle rassemble, permet de porter ensemble l’appui aux migrants, la pastorale des prisons, l’accueil et le soutien des personnes en précarité ou en fragilité psychique. Ressource pour les acteurs de terrain, elle vise à favoriser un esprit diaconal au service des plus pauvres dans l’ensemble du canton. Au Verso l’Alto, elle offre du lundi au vendredi un accueil quotidien des personnes en situation de fragilité ou d’exclusion, par l’association Accueil Hôtel-Dieu. L’accueil est complété par l’accès aux soins de base « Un soin juste », un réseau d’aide juridique solidaire, un conseil social préventif, un chœur mettant la musique au service de l’humain, divers projets et activités. Tout ceci porté par des professionnels amenant bénévolement leurs compétences, sans oublier l’identité de la Maison : un lieu fraternel, de présence gratuite, d’amitié offerte.

« Venez et voyez ! » La Maison est aussi un lieu de sensibilisation et de découverte. Elle permet d’oser la rencontre en venant découvrir, l’espace d’un repas ou de quelques jours, la réalité souvent invisible de la précarité. On peut bien sûr s’engager bénévolement dans l’une ou l’autre des activités (accueil, repas communautaire, ateliers, sorties, vie de prière), l’occasion de grandir à travers la rencontre du Christ souffrant dans la personne du plus pauvre. Ou même, encore mieux, s’engager près de chez soi ! Verso l’Alto / Maison de la Diaconie et de la Solidarité
Rue de Lausanne 69 à Sion
maisondiaconie@gmail.com
027 323 89 15

Mission universelle: détresse des ressources, persistance de la solidarité

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP des Boucles du Rhône (GE), octobre 2020

Par Gabriel Ishaya | Photo: Missio

Depuis la fin du confinement du printemps dernier, les activités ont repris en paroisse. Selon les lieux et les contextes particuliers, le rythme varie. Le fonctionnement est en général différent par rapport à nos anciennes habitudes. Puis, il y a eu les vacances estivales et la rentrée. Tout semble reprendre normalement. Bien sûr, il y a de la vigilance à avoir dans nos organisations. Le respect des mesures sanitaires reste un point d’attention important. Mais la mission de l’Eglise doit se poursuivre également dans ces circonstances particulières et difficiles. Car selon la partie de l’hémisphère où l’on se trouve, l’impact de cette crise majeure n’est pas subi de la même manière.

« Me voici : envoie-moi ! »  C’est le thème que propose Missio pour célébrer le Dimanche de la Mission universelle. Cette solidarité universelle profitera à l’Eglise de Guinée, pays situé en Afrique de l’Ouest. Missionnaire spiritain, je sais que beaucoup de mes aînés confrères missionnaires y ont œuvré. Parmi eux, il y a eu des confrères valaisans dont un est toujours vivant et bientôt centenaire, le Père André Mettant. Lui et ses précurseurs missionnaires se sont consacrés corps et âme à la formation des laïcs et du clergé local. Un des fils, illustre, fruit de cette approche missionnaire, est le cardinal Sarah. De plus, notre diocèse accueille actuellement deux prêtres guinéens du diocèse de Kankan qui sont pleinement en insertion pastorale dans le canton de Genève. Par ailleurs, en décembre dernier, notre vicaire épiscopal accompagné de quelques Genevois volontaires a pu rendre visite à ce jeune diocèse de Kankan. 

En tant que missionnaire spiritain, je suis particulièrement sensible à cet appel de collecte solidaire mondiale en faveur de la Guinée. Cela s’explique par le lien de « filiation missionnaire » qui me lie à ces anciens qui ont annoncé l’Evangile à ce peuple guinéen et ont posé les fondations de cette Eglise.  Chaque Eglise dans l’hémisphère sud est riche de ses solidarités, celles qu’elle arrive à générer localement. Mais leurs ressources sont souvent maigres et très limitées. La collecte du Dimanche de la Mission universelle est un secours, un soutien non négligeable pour ces Eglises locales. Les soutenir, c’est garantir la continuité de l’action pastorale et sociale qui bénéficie aux enfants, jeunes et adultes dans des contextes difficiles.  

Certes les effets économiques induits par la pandémie auront un impact mondial. Ici comme ailleurs, les sollicitations sont accrues mais les ressources ne suivent pas… Toutefois, l’Eglise ne nourrit jamais de pessimisme lorsqu’il s’agit de compter sur nous. Car elle sait toujours que quoi qu’il arrive et nonobstant la situation de détresse, notre élan de solidarité et de générosité se montre souvent plus résilient qu’on ne le croit !

Un auteur, un livre: Michel Maxime Egger, «Se libérer du consumérisme»

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP La Seymaz et UP Champel / Eaux-Vives, Saint-Paul / Saint-Dominique (GE), octobre 2020

Photo: DR

6 octobre, 17h. Jusqu’à la fin de l’année 2020, les rencontres se poursuivent sur Zoom. Pour participer à cette visio-conférence, vous pouvez vous inscrire auprès de Marie Cénec (mcenec@protestant.ch). Si vous faites partie du mailing d’« un auteur un livre », le lien vous sera envoyé automatiquement le jour précédant la rencontre.

Le consumérisme est si omniprésent qu’il est devenu normal, quasi invisible. Aujourd’hui, l’enjeu ne consiste pas uniquement à apporter des correctifs au système, à réguler, réparer et réduire les impacts, mais à effectuer un véritable changement de paradigme. Un choix radical entre l’effondrement et la métamorphose. Pour cela, une transformation doit se produire dans la conscience et le cœur de chacun. A travers l’exploration de trois questions essentielles où se joue notre passion de la consommation, notre obsession de la croissance : qui suis-je ? quel est mon désir ? de quoi ai-je peur ?

Ce sont ces dimensions intérieures – à la fois individuelles et collectives – de la transition écologique et sociale que l’auteur déploie au carrefour de la sociologie, de la psychologie, de l’écopsychologie et des traditions de sagesse.

« Se libérer du consumérisme » (Jouvence, 2020).

Wordpress Social Share Plugin powered by Ultimatelysocial
LinkedIn
Share
WhatsApp