Le vrac c’est pas sorcier

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteurs de Sierre (VS), mars 2020

Texte et photo par Brigitte Deslarzes

Riz jasmin blanc, sauvage, basmati, carnaroli ou penne, coquillettes, et farines en tout genre… légumineuses colorées, fruits secs et oléagineux se côtoient dans l’épicerie BRÜT de David Stolfo au centre de Sierre. Peu visible et en retrait du trafic, l’enseigne sise au centre «la Terrasse» vaut le détour. Surtout si l’on cherche à limiter les montagnes de déchets générées par de trop encombrants emballages.Désormais habitués à prendre des cabas réutilisables pour aller au supermarché et à l’heure du « trier c’est pas sorcier », on peut s’essayer à franchir une nouvelle étape en amenant ses contenants dans les épiceries où les aliments sont accessibles en vrac. Depuis juin 2018, David  Stolfo propose ce concept au centre de Sierre pour le plus grand bonheur des adeptes du zéro déchet ou de produits qui sortent de l’ordinaire. 

Jouer les curieux pour admirer les savons artisanaux, shampoings solides ou crèmes à l’abricot, au miel et autres parfums qui fleurent bon la nature c’est aussi possible. Une expédition qui permet de découvrir les créations d’artisans de Sierre, comme  « Le Skali de Khatone », ou « l’arbre doré » de Crans-Montana. En flânant dans cet espace, on croise justement la jeune mère de famille descendue du Haut-Plateau apporter sa production de cosmétiques faits maison. L’emballage minimum étant de rigueur, les deux producteurs locaux proposent de simples feuilles de papier, qui, plantées en terre permettent de faire pousser des fleurs. Surprise garantie. 

Concept unique et prometteur
Gestionnaire de commerce de détail dans une grande surface et assistant socio-éducatif, David Stolfo a fait le choix de s’investir pour un concept permettant de consommer de façon plus éthique et éco-responsable. Il a misé sur un commerce de proximité, avec sa propre enseigne : BRÜT qui n’existe qu’à Sierre. Son logo inspiré du tableau périodique des éléments de Mendeleïev accroche le regard comme une invitation à revenir à un mode de vie plus simple, proche de la nature… Plutôt qu’un retour en arrière, une prise de conscience du bon sens qui régnait à l’époque de nos grand-mères mis au goût du jour. 

« Le budget nourriture se rétrécit au profit de mille et un gadgets pour lesquels on est prêt à investir des sommes importantes. La nourriture est selon moi quelque chose de vital et il est primordial d’investir temps et argent pour bien manger », confie David créateur de cette enseigne hors du temps.

Concrètement, il suffit de venir avec ses bocaux, ses contenants en plastique, ses sacs en papier ou en tissu et de les remplir avec les quantités désirées des produits choisis. Tous les contenants peuvent même être achetés sur place. La marche à suivre est inscrite d’une écriture appliquée sur des tableaux noirs, un peu comme dans la vieille école du village.

En librairie – mars 2020

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

Epeautre, fenouil et compagnie…
Marion Flipo

Avec le céleri, les châtaignes, les amandes ou encore la cannelle, ils sont les véritables stars de l’alimentation préconisée par Hildegarde de Bingen. Cette grande mystique du XIIe siècle a en effet développé une extraordinaire connaissance des aliments, au service de l’équilibre et de la santé. A partir de son enseignement, Marion Flipo nous invite à un voyage culinaire grâce à des recettes originales, pleines d’énergie et simples à réaliser, qui réveillent le corps et le cœur.
Faites entrer Hildegarde dans votre cuisine, pour votre plus grand bonheur !

Edition de l’Emmanuel

Acheter pour 27.00 CHFLa vie d’en bas
Gérald Métroz

Gérald Métroz a perdu ses deux jambes à l’âge de deux ans et demi, lors d’un accident de train à la gare de Sembrancher. Après avoir marché durant plus de trente ans avec ses prothèses, il a ensuite parcouru le monde en fauteuil roulant, comme sportif d’élite, journaliste, conférencier, manager de hockeyeurs professionnels, écrivain et chanteur. Aujourd’hui, il prend la plume pour évoquer La vie d’en bas, sa vision d’un monde dont il a dû, à sa manière, apprivoiser les codes et les contours afin de pouvoir survivre et surtout bien vivre. Des lignes passionnantes et émouvantes à mettre entre toutes les mains.

Empiric Vision

Acheter pour 29.00 CHFNos saints anges gardiens
Odile Haumonté

As-tu déjà pensé à ton ange gardien ? Cet ami invisible se tient à tes côtés, fidèlement, à chaque instant de ta vie pour te guider, te protéger, te consoler. Discrets compagnons de route, les anges sont « une vérité de foi », nous dit l’Eglise. Par ce livre illustré avec douceur et humour, à travers des prières et des épisodes de l’intervention des anges dans la vie des saints, tu vas découvrir les anges et avoir envie de les prier.

Pierre Téqui

Acheter pour 19.50 CHFLéa, Hugo et la nutrition
Fabienne Criquy

Léa et Hugo sont camarades de classe. Un jour, ils réalisent que leur surpoids leur cause beaucoup de soucis dans la vie de tous les jours. Ils commencent à souffrir du regard des autres et se sentent différents malgré eux. Petit à petit, ils décident de changer et de corriger enfin leurs mauvaises habitudes alimentaires… Comme Hugo et Léa, tu peux, toi aussi, te prendre en main pour te sentir bien dans tes baskets et retrouver le sourire.

Editions du Signe

Acheter pour 12.50 CHF

Pour commander

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50 ans de mariage… Joie! Joie!

C’est dans la joie que Carmela et Gerardo Ianalfo ont vécu leurs 50 ans de mariage dimanche 22 décembre dans l’église de Gland devant la communauté. Un moment de joie.Par Françoise Merlo
Photo: Brigitte Besset

Joie : c’est ce mot qui caractérise le mieux ces cinquante années d’union conjugale. Il a jailli de la bouche de Carmela et Gerardo Ianalfo en chœur et de leur cœur, j’ose l’écrire. Ils ont choisi de fêter cet anniversaire en commençant par une démarche spirituelle: se retrouver devant le prêtre, au milieu de la communauté, pour revivre la bénédiction de leur alliance.

Dimanche 22 décembre dernier, la communauté de Gland a participé à leur joie et reçu un témoignage de la fidélité de notre Dieu à travers celle de Carmela et Gerardo à leur engagement l’un envers l’autre. L’abbé Jean-Claude Dunand, curé modérateur, les a accueillis devant l’autel pour rendre grâce à Dieu avec eux et lui confier la suite de leur chemin de vie.

Un couple décidé
Gerardo a quitté l’Italie à 20 ans pour échapper à de longues années de service militaire. Il est venu en Suisse avec l’intention d’y rester deux ou trois ans. Il a d’abord travaillé chez Rochat, puis comme jardinier. Il a eu la chance de rencontrer Carmela, venue de Sicile à 14 ans avec ses parents. Le projet de rentrer en Italie s’est alors transformé en désir de fonder une famille en Suisse.

Gerardo se souvient en souriant de cette question de son futur beau-père : « A part ma fille, qu’est-ce que tu veux ? » Manière très joviale d’autoriser les futurs mariés à se courtiser, car à l’époque il fallait l’autorisation des parents !

Fiançailles à l’Ascension, en mai 1969, et mariage avant Noël de la même année. Pas besoin de tergiverser : avec Carmela, les décisions sont rapides et claires. Tous deux gagnent leur vie : ils peuvent envisager le mariage plutôt que de continuer à verser leurs salaires à leurs parents.

Amour et respect
Cinquante ans de vie commune démontrent ce dont Gerardo et Carmela ont toujours eu conscience : un grand amour les unit, un grand respect l’un pour l’autre. Gerardo s’est toujours fié aux choix de Carmela et c’est ensemble qu’ils ont pris leurs décisions. D’ailleurs, aime-t-il à dire, « elle a toutes les qualités : je ne pourrais pas choisir ».

Ils se sont aussi remémoré l’immense bonheur qu’ils ont partagé à la naissance de leur fils Eugenio et, 14 mois plus tard, de leur
fille Maria Pia. Carmela et Gerardo savent profondément que la vie, si elle procure des joies immenses, peut se révéler cruelle: le décès de leur fille Maria Pia à 25 ans est une souffrance qui ne passera pas.

Engagés dans la communauté
Mais la vie continue et le couple trouve courage, force et joie dans le travail bien fait. Tous deux ont donné beaucoup de temps à la communauté de Gland. Lui s’est occupé de l’extérieur de la chapelle et des jardins, Carmela de la conciergerie. Des souvenirs très heureux que les marchés aux puces, les broches, la sangria et le tiramisu, et autant d’engagements qui ont conduit Carmela à entrer dans le Conseil de communauté. Pour tous deux, la communauté de Gland est très importante : ils y ont des amis, et surtout elle les a beaucoup soutenus dans les passages difficiles de leur existence.

Maintenant, pour Carmela et Gerardo, c’est le temps de la retraite, des voyages et des croisières avec leurs amis. Que leur souhaiter de plus si ce n’est qu’ils en profitent pleinement en continuant à cultiver de beaux moments d’amitié et de tendresse ?

Christus Vivit: l’éclairage

Voici la quatrième partie de notre série sur l’exhortation Christus Vivit du pape François suite au synode sur les jeunes, la foi et le discernement vocationnel. Dans ce numéro, nous vous proposons de décrypter le septième chapitre du texte.Par Paul Salles
Photo: FJ

La première intuition que le pape ne cesse de rappeler, c’est que l’Église ne peut pas proposer une pastorale à destination des jeunes. Elle doit initier un chemin de rencontre avec les jeunes, et dans lequel les jeunes sont acteurs, sujets de la mission qui leur est adressée. Ainsi, les meilleurs évangélisateurs des jeunes sont les jeunes eux-mêmes. Nous ne devons pas proposer quelque chose pour eux, mais les accompagner de manière à ce qu’ils puissent développer leur créativité et les autres charismes que Dieu leur donne, dans l’Église. Mais nécessairement, ce sera avec leurs manières de faire qui ne sont pas forcément celles auxquelles nous aurions pensé. 

Les grandes lignes
Le pape François donne deux axes principaux de travail. Tout d’abord la recherche et l’invitation adressée aux jeunes qui n’ont pas encore fait cette expérience de l’amour de Dieu pour eux. Il s’agit d’une première annonce, celle du cœur de la foi qui mène à la rencontre personnelle avec Jésus. Cette annonce peut prendre toutes les formes, dans tous les milieux possibles, mais elle doit revêtir le « langage de la proximité » et la « grammaire de l’amour ». D’autre part, notre action doit viser la croissance et la maturation de la foi pour ceux qui ont déjà fait cette expérience. Le pape met en garde contre une formation qui resterait uniquement au niveau dogmatique ou moral. Il plaide pour un accompagnement qui leur permettrait d’approfondir l’essemble de la foi (le kérygme) et d’enraciner les expériences de la foi et de la vie chrétienne dans des propositions riches de sens et d’amour fraternel (entraide mutuelle, vie en communauté, service des plus pauvres…). Le pape souligne ainsi l’importance de développer des lieux qui soient de véritables foyers, où l’on peut faire l’expérience de la foi comme d’une vie de famille. Il demande même que l’on puisse laisser des locaux à disposition des jeunes pour qu’ils puissent créer cette vie fraternelle et prendre leur place dans la communauté ecclésiale.

Le pape cite ensuite différents domaines à renforcer : la prière et les rencontres favorisant le silence, le service du prochain, la musique, le sport ou la sauvegarde de la création, mais en soulignant que rien ne pourra jamais remplacer les fondamentaux de la vie chrétienne que sont la fréquentation de la Parole de Dieu, de l’eucharistie, du sacrement du pardon, à l’image des saints et à l’école de la longue tradition spirituelle de l’Église.

Accompagner une pastorale populaire et missionnaire
Le pape rappelle de nouveau l’importance de développer une pastorale « populaire », c’est-à-dire de ne pas se laisser enfermer dans un entre-soi qui nous fait perdre le souffle missionnaire. Il est bon de soigner la formation de jeunes leaders, passionnés par l’Évangile. Mais il ne faut pas oublier l’immense majorité des jeunes qui n’attendent (en apparence) rien de l’Église. Ce sont les brebis perdues pour lesquelles le bon pasteur ne craint pas de laisser le troupeau pour partir à leur rencontre. Il nous faut les rejoindre et créer des espaces de rencontre où chacun puisse trouver sa place. Sachons laisser aux jeunes l’initiative de créer de nouvelles formes de mission pour porter l’Évangile de façon nouvelle à leur génération. 

Enfin, le pape se fait l’écho des demandes des jeunes réunis en présynode qui demandent d’authentiques accompagnateurs. Trop souvent, ils se retrouvent seuls par manque de personnes qui puissent véritablement faire un bout de chemin avec eux, qui sachent marcher à leur rythme, être une oreille attentive. Ils décrivent ainsi les qualités de l’accompagnateur idéal : « Qu’il soit un chrétien fidèle et engagé dans l’Église et le monde, qui cherche constamment la sainteté, quelqu’un en qui l’on peut avoir confiance, qui ne juge pas, qui écoute activement les besoins des jeunes et y répond avec bienveillance, quelqu’un qui aime profondément avec conscience, qui reconnaît ses limites et comprend les joies et les peines d’un chemin de vie spirituelle. » (CV 246)

Le Carême sauve la Création

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur de l’Entremont (VS), mars 2020

Texte par Danièle Cretton Faval | Photo: DR

Donc, vive le CARÊME pour mettre le doigt sur le fanatisme de la surconsommation. C’est une question d’actualité vu que depuis l’été écoulé, plus de stock. En effet, nous avons épuisé nos richesses alimentaires et autres nécessités, donc, il va falloir changer nos habitudes, notre Terre Mère est à bout. Il faut avoir la conviction d’une urgence, celle d’agir collectivement pour promouvoir une meilleure gestion des ressources.

Il est temps de laisser nos illusions, et bravo les jeunes qui nous forcent à sortir de notre cocon.

C’est ainsi que le CARÊME arrive au bon moment pour nous faire prendre conscience qu’on peut, si l’on veut, changer notre façon de vivre dans le quotidien. Il nous invite à nous inscrire dans une démarche plus vertueuse de consommation. L’idée est de consommer moins, mais mieux, et différemment, pour vivre mieux. Ce qui veut dire : acheter les légumes frais, de saison et de notre région, en vrac dans notre panier (sans sachet plastique). Ainsi que tous les autres produits alimentaires nécessaires, à préparer soi-même, ce qui favorise une économie tangible.

Eviter la nourriture transformée ou cuisinée par l’industrie, avec tous ses adjuvants empoisonnés et qui sont contraires à notre santé, TROP chère parce que déjà manutentionnée.

Notre planète a un réel besoin d’être entendue dans son cri d’angoisse pour demain. Rien qu’au niveau de l’électricité, j’ai ouï dire que si tout le monde en Suisse fermait les ordinateurs et toutes les lampes inutiles la nuit, cela économiserait une centrale nucléaire. C’est changer presque rien, pour changer presque tout.

C’est comme pour l’entretien de la maison, il suffit du savon noir naturel, d’un peu de bicarbonate et de vinaigre pour tous les nettoyages du sol au plafond et des sanitaires. Et pour la salle de bain : un bon savon de Marseille pour la douche et la toilette et une crème naturelle pour les soins du visage, et le tour est joué. En passant à la poubelle tous les produits chimiques, on ne pollue plus les eaux, ni notre environnement, ni notre air. Sans oublier l’économie qui nous réalisons, énorme!

Durant ce Carême, faisons avec bienveillance un inventaire de tous les produits utilisés dans notre maison soit dans la nourriture, soit  pour les soins de notre peau, soit pour les nettoyages et les lessives. Rien que dans une glace ou  dans un shampoing on compte entre 30 à 40 ingrédients chimiques. Le naturel doit revenir au galop.

Notre bon CARÊME vient à point nommé pour nous faire faire une étude sérieuse sur la possibilité du « moins, pour vivre mieux » et de se conformer au cri de notre pauvre planète qui n’en peut plus de notre surconsommation.  Soyons XXIe siècle. 

Statue de saint Amé (Roger Gaspoz, Notre-Dame du Scex)

Par Amandine Beffa
Photo: Jean-Claude Gadmer

Les mains de saint Amé semblent s’ouvrir à la fois
pour prier Dieu et pour accueillir le poids du monde.

Au début du VIIe siècle, saint Amé, un moine de l’abbaye de Saint-Maurice, reçoit un appel à aller vivre dans la solitude sous le regard de Dieu. Il choisit une anfractuosité de la falaise qui surplombe la bourgade. 

Si plusieurs édifices se succèdent dans le temps, la vocation du lieu est inchangée. La chapelle de Notre-Dame du Scex accueille depuis les chercheurs de Dieu, que ce soit pour quelques minutes ou quelques années.

En 2011, pour célébrer le 1400e anniversaire de l’installation du premier ermite, Roger Gaspoz réalise une statue d’airain à son effigie.

Un aspect apaisant
Les mains de saint Amé, posées sur la Bible, semblent s’ouvrir à la fois pour prier ce Dieu pour lequel il a tout quitté et pour accueillir le poids du monde. D’ailleurs, si vous passez après une averse, vous remarquerez que les mains de la statue accueillent la pluie comme le saint accueille la volonté de Dieu et les prières de ceux qui gravissent les 487 marches qui les guident jusqu’ici.

Roger Gaspoz dit lui-même de saint Amé qu’il est présence : « […] à l’autre, imprégné qu’il est des errances et des espérances de ceux et celles qui viennent se confier à lui. Présence à ce Dieu à qui l’ermite aux mains ouvertes remet tout. Il se fait offrande de cette humanité à Celui qui entend tout, qui accueille tout, au Tout-Puissant en amour. »

L’œuvre du peintre et sculpteur valaisan dégage quelque chose d’apaisant. Son visage calme et ses yeux clos nous invitent à méditer un instant à ses côtés.

Laissons à Roger Gaspoz les derniers mots : « Oui, saint Amé est à la fois solitude, recueillement et présence, canal entre Dieu et les hommes. »

Source : « Notre-Dame du Scex », in Les Echos de Saint-Maurice, n° 23, automne 2011.

Jeux, jeunes et humour – mars 2020

Par Marie-Claude Follonier[thb_image image= »4620″ img_link= »url:/wp-content/uploads/2020/02/Jeu_mars2020. »]

Question de mars

Le papa de Jésus, c’est Joseph ou Dieu ?

De fait, ce sont les deux, mais pas sous le même rapport. Nous croyons que Jésus a été conçu dans le ventre de Marie par l’action de l’Esprit-Saint, ce qui n’empêche pas Joseph d’être son véritable père humain sur le mode de l’adoption. L’important pour l’époque était de reconnaître l’enfant et de lui donner son nom, ce que fit Joseph. De plus, si Jésus était issu d’un mariage « normal », cela ne remettrait pas en cause sa filiation divine pour autant. Car elle est d’un autre ordre que les lois de la biologie. Ainsi Jésus, dans tous les cas, est 100 % Dieu et 100 % homme.

Par Pascal OrtelliDans la vie, il y a plus de joie à donner qu’à recevoir, affirme le curé dans son cours de catéchisme.

– Ah, dit le petit nouveau, ça doit être vrai. Mon père me le dit tout le temps.

– C’est bien mon petit. Et qu’est-ce qu’il fait ton papa dans la vie ?

– Il est boxeur !

Par Calixte Dubosson

Les viandes consacrées aux idoles

Par François-Xavier Amherdt
Photo: DRC’est à la liberté que nous convie saint Paul, ainsi qu’au respect des frères et des sœurs qui ne disposeraient pas de la connaissance nécessaire pour le discernement de problèmes concrets. Dans la communauté de Corinthe, la New York de l’époque, c’était le surplus des viandes offertes en sacrifice aux idoles païennes (« idolothytes ») qui faisait problème. On les vendait au marché, et les chrétiens se demandaient s’ils avaient le droit de les acheter et de les consommer, sans pactiser pour autant avec les faux dieux : un cas de conscience pour les soucieux d’une observance stricte au Dieu unique.

Le caillou qui fait tomber
Pour les « forts », aucun problème. Puisque les idoles « n’existent pas », en réalité, et qu’en Jésus-Christ, les baptisés ont acquis une pleine liberté, il n’y a donc pas de difficulté à manger ces viandes « idolothytes ». Aucune fausse loi extérieure ne doit entraver la liberté intérieure. Pour les « faibles », c’est-à-dire les scrupuleux qui se faisaient du souci et avaient peur de pactiser ainsi avec le péché, il valait au contraire mieux y renoncer, par souci de pureté.

L’apôtre des nations fait triompher le principe pastoral du « scandale des faibles ». Mieux vaut pour les « forts », par charité chrétienne, renoncer à exercer leur liberté souveraine, plutôt que de plonger les « faibles » dans un problème de conscience et provoquer leur chute – c’est le sens en grec du mot skandalon, le caillou qui fait tomber. 

Sobriété évangélique
De même, aujourd’hui, nous pouvons manger ce que nous souhaitons, en vertu de la liberté accordée par le Seigneur. Nous ne sommes soumis à aucun interdit alimentaire. Rien ne nous oblige à devenir végétariens ni véganes. Mais si nous pouvons contribuer à sauvegarder la création et à favoriser le bien-être des peuples et des paysans, contraints à la monoculture ou à l’élevage intensif sous la pression des lois du marché, si nous pouvons nous unir ainsi positivement à ceux qui prônent une sobriété heureuse, très évangélique, achetons moins de viande et consommons équitable. Notre liberté en sortira grandie !

Saint-Ursanne (JU)

Par Pascal Ortelli
Photos: DR
[thb_image lightbox= »true » image= »4653″]Le jubilé du 1400e anniversaire de la mort de saint Ursanne est l’occasion de (re)découvrir le riche patrimoine de cette cité médiévale, perle du Jura. A cet effet, un circuit secret sera inauguré en avril pour « faire parler les pierres »…

Circuit secret : deux heures à pied.

1. Rendez-vous à l’Office du tourisme et téléchargez gratuitement l’application mobile qui vous permettra de découvrir l’histoire de la ville à votre rythme. Une version payante donne accès à plusieurs endroits insolites, mis en scène par des animations son et lumière et de la réalité augmentée.

2. Poursuivez jusqu’à la collégiale après avoir franchi plusieurs postes qui vous font découvrir la vie du saint ermite irlandais. Là, vous verrez son sarcophage.

3. Gravissez ensuite les 180 marches menant à la grotte de l’ermite. Un ours vous y attend ! Laissez-vous surprendre par la symbolique mythique de cet animal, tout en contemplant la ville.

4. Redescendez par le sentier de la Tourelle en passant par la porte Saint-Pierre, l’une des trois portes de la ville toutes encore debout, pour vous rendre à la statue de la sirène. Laissez-vous charmer par sa légende.

5. Regagnez votre point de départ en ne manquant pas de faire une halte sur le pont Saint-Jean pour vous recueillir devant la statue de saint Jean Népomucène, protecteur des ponts.

Plus d’infos sur: https://www.ursanne1400.ch/st-ursanne/Decouvrir-St-Ursanne/Circuit-Secret.html

Saint-Ursanne est la perle du Jura.

«Je suis une œuvre à la Lumière de l’Evangile»

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Unité pastorale de Notre-Dame de Tours (FR), mars 2020

Par Marco Cattaneo | Photo: DR

«La campagne de Carême de cette année 2020 aborde la problématique des semences, source de vie. Les étudiants sont aussi des semences, des semences d’humanité. D’où ce témoignage du Directeur de Saint Justin.J’ai pour mission d’offrir à des hommes et des femmes venant de pays émergeants, un environnement leur permettant d’acquérir une formation afin de faire ultérieurement bénéficier leur pays d’origine des connaissances acquises en Suisse. Grâce à l’aide de ces jeunes retournés chez eux, j’ai développé des aides dans leurs pays, ce qui m’a permis d’aller vers des personnes n’ayant pas forcément accès aux hautes écoles de leurs pays et surtout d’augmenter le nombre d’aides, car le coût est entre cinq et sept fois inférieur au coût d’une aide en Suisse.

J’ai aussi pour mission de promouvoir dans mes foyers de Fribourg, Zurich et Genève, une école de vie, où tolérance, respect et égalité de droit s’exercent dans un esprit démocratique. Ces maisons ne sont pas des ghettos, elles ressemblent à un village, ouvert à tous les peuples, à toutes les religions et à toutes les cultures. Ensemble nous nous efforçons de réaliser à notre niveau un monde plus pacifique et plus juste. Nous cultivons des relations fraternelles durables.

J’entends éveiller la compréhension de l’Eglise universelle comme communauté solidaire de foi. Dans cet esprit, je pense que les personnes en formation devraient être capables d’aider à résoudre les lancinants problèmes de leurs pays d’origines. Je soigne et encourage également le dialogue interculturel et interreligieux afin que les paroles, les gestes et les regards deviennent des pierres angulaires de l’édifice du « Monde en paix ». 

Nous espérons être des partenaires ayant les mêmes droits. Pour nous il n’y a plus, « ni Juifs, ni chrétiens, ni esclaves, ni hommes libres, ni hommes, ni femmes, car vous êtes tous UN dans le Christ Jésus. » (Gal. 3, 28)

Jésus-Christ et sa Bonne nouvelle, telle qu’elle vit dans l’Eglise, sont les bases de mes actions. Avec le Magistère de l’Eglise et en accord avec les principes qui régissent l’engagement universel de toutes les Eglises, je mets l’accent sur le respect de la dignité humaine, la justice sociale et la solidarité, le respect de la Création, la responsabilité et l’espérance. Voilà dans quel esprit j’avance dans cette mission depuis maintenant plus de 90 ans grâce à cette folle vision de mon père fondateur, Mgr François Charrière.

Toutes les personnes associées à mon œuvre doivent pouvoir s’identifier à cette mission et son esprit : ils sont des instruments de gestion du personnel. Toutes les personnes concernées prennent part au processus de planification et de décision selon les responsabilités qu’elles exercent. Cela implique une information adéquate et qu’elles s’efforcent d’aborder honnêtement et ouvertement les différences d’opinions et les conflits. De plus, elles utilisent de façon responsable les ressources disponibles (immeubles, finances, énergie, etc.) sachant qu’elles n’en sont que les gestionnaires. 

Seule, mon œuvre ne peut avancer, elle compte sur la responsabilité de chacun et chacune, selon ses convictions, afin que mon œuvre puisse continuer sa mission d’aide à la formation pour un monde meilleur. Vous, hommes et femmes de ce monde, vous pouvez m’aider par un geste de solidarité et de joie envers ceux qui souhaitent se former mais ne peuvent pas par faute de moyen. MERCI de votre partage.

« Donner de la joie, ici et ailleurs. »

Le fanatisme dans l’assiette

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, décanat Sion (VS), mars 2020

Par le Chanoine Lionel Girard | Photo: Indra Laferte

Le thème du fanatisme dans l’assiette renvoie-t-il au vieil adage mens sana in corpore sano? Pas si sûr…Tout d’abord, parce qu’il établit un parallèle trop rapide entre l’esprit et le corps. Et tous les sondages, statistiques ou analyses de mettre l’accent sur ce que nous avons pu expérimenter nous-mêmes : l’équilibre mental parfait, le poids idéal, bref, cette quête insatiable de l’équilibre ou du bien-être semble plus complexe que la simple résultante d’une hygiène alimentaire basée sur la diététique dont les experts peinent à donner des recettes unanimes. 

Délaissons un instant nos balances, nos calculs de calories, d’IMC ou nos analyses sanguines… oui sortons de ce nombrilisme obsessionnel pour aborder une autre nourriture. Car l’homme ne vit pas seulement de pain mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. (Mt 4, 4)

Ainsi dès les commencements, Dieu a parlé pour créer et protéger sa création. Il nous a invités à nous nourrir des bons fruits qui prolifèrent dans le jardin, à l’exception de ceux de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Ainsi tout au long de la Révélation, le thème des repas se déploie tel un fil rouge ponctuant toute rencontre avec lui, souvent corrélés d’une offrande rituelle. Pensons par exemple aux visiteurs d’Abraham, à Esaü, à Elie face à la veuve de Sarepta… Quant à la nouvelle Alliance, elle s’ouvre sur la naissance du Verbe incarné déposé dans une « mangeoire » à Bethléem, se poursuit avec d’autres repas (Cana, Hérode, Marthe et Marie, multiplication des pains…) qui annoncent une réalité nouvelle : notre véritable nourriture, c’est Jésus lui-même, qui institue l’Eucharistie entouré de ses disciples. Par ce sacrement inséparable de la croix, tous les sacrifices sont récapitulés et dépassés, et cette action de grâces nous laisse entrevoir le festin des noces éternelles où l’amour seul régnera éternellement.

Incompatible donc avec tout fanatisme puisque le don par excellence est au cœur du mystère, l’assiette peut nous conduire à l’amour, si nous décidons de choisir comme régime quotidien, celui qui consiste à fréquenter, méditer, contempler la Parole vivante. Là est notre véritable régime capable de transformer nos cœurs et nos corps en offrandes saintes à sa gloire.

Une Montée vers Pâques pour les jeunes à Orbe

Le groupe de jeunes d’Orbe (GJ Urba) et la pastorale d’animation jeunesse Eglise catholique – Vaud (PASAJ) invitent tous les jeunes du canton à une montée vers Pâques à Orbe. Elle consistera en quatre jours de camp pour (re)découvrir le mystère de Pâques, approfondir sa foi et passer des moments forts entre amis et avec d’autres jeunes!Par Jérémie Favre
Photos: DR

La montée vers Pâques 2019 avait réuni à Morges 120 jeunes de 13 à 26 ans. Cette année, du 9 au 12 avril, c’est le groupe de jeunes d’Orbe (GJ Urba) qui reprend le flambeau.

L’an dernier, les participants ont vécu quatre jours intenses avec beaucoup d’amour et peu de sommeil. Une ambiance unique a régné dès le premier soir. Les jours qui ont suivi ont été rythmés par des activités pour tous les goûts : discussions en groupes, repas conviviaux, veillées de prière, messes, matchs de « bubble foot », témoignages, footing du matin, soirées au bar « chill and relax », louange du samedi jusque tard dans la nuit, etc. Ce mélange d’activités fun et foi a séduit les jeunes, qui ont tous beaucoup apprécié l’expérience. De nombreux partages entre les participants et avec le Christ ont apporté une dimension supplémentaire à ces quelques jours.

Réjouissez-vous, car il y a un « avant » et un « après » cet événement : on y ressent vraiment l’amour de Jésus. Oui, il est mort et ressuscité par amour pour nous !

Un programme intense et varié
A Orbe, à la paroisse catholique, du Jeudi saint 9 avril au dimanche de Pâques 12 avril, les célébrations du Triduum pascal, animées par les jeunes, donneront le rythme de ces quatre jours. Elles seront accompagnées de témoignages, de veillées et de moments de partage. Des activités et des soirées plus décontractées seront aussi au programme avec notamment un bar ouvert tous les soirs. Sans oublier les temps de louange, avec comme point culminant celui du samedi soir !

Le but est de se retrouver entre jeunes chrétiens qui assument leur foi et veulent l’approfondir. A noter qu’une partie des activités sera ouverte au public indépendamment de l’âge.

Des saints pour aujourd’hui
Qu’est-ce que la sainteté ? Comment être saint aujourd’hui avec tous les problèmes du monde ? A quoi Dieu m’appelle-t-il ? Ces quatre jours nous aideront à mieux comprendre ce que la sainteté signifie dans nos vies. Deux groupes réfléchiront au thème « Be the saints of today », « Soyez les saints d’aujourd’hui » : le premier est destiné aux 13-15 ans, le second aux 16-25 ans. Au plaisir de vous retrouver nombreux à Orbe du 9 au 12 avril !

Vous trouverez toutes les informations ainsi que le formulaire d’inscription pour la montée vers Pâques sur www.pasaj.ch/mvp2020. Vous pouvez poser vos questions à Marija à l’adresse électronique suivante: marija.minarski@cath-vd.ch.

Aimer, ça vaut la peine!

Par l’abbé Alexis Morard, curé modérateur
Photo: DR

Le temps du carême – dans notre incons­cient collectif – rime souvent avec amertume. Mais, comme dit un cantique, « mon amertume amère me conduit à la paix » ! (Is 38)

Loin de s’inventer des pénitences pour se donner bonne conscience, le temps du carême est un temps privilégié où l’on se donne du temps, justement, pour mieux aimer. Se donner de la peine pour aimer comme Dieu nous aime : voilà une définition évangélique de ce qu’on appelle communément pénitence. Et si nous suivons le Christ « jusqu’au bout » (Jn 13, 1), il nous donnera rendez-vous à la Croix où l’Amour est crucifié, mais où il aura le dernier mot !

Je nous invite donc à entrer dans ces 40 jours comme en quarantaine, non pas pour nous protéger les uns des autres ou pour nous replier sur nous-même, mais pour apprendre à mieux nous aimer d’un amour de charité, c’est-à-dire de l’Amour même dont Dieu nous aime tant. Car, comme l’a dit le pape François, « si le mal est contagieux, le bien l’est aussi » ! 

Alors, que notre charité se donne de la peine, que notre charité se fasse inventive…

Bon carême, dans la paix du Christ !

Carême 2020: «Ensemble pour une agriculture qui préserve notre avenir»

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur Haut-Lac (FR), mars-avril 2020

Texte par Madlaina Lippuner, Action de Carême | Photo : Action de Carême 

Loin de la cause, proches des effets : la réalité des petit(e)s paysan(ne)s du Sud – dont les moyens de subsistance sont menacés – peut nous sembler très éloignée. Que savons-nous en effet des multinationales des semences, des accords de libre-échange et de leurs conséquences pour l’existence des cultivateurs et cultivatrices, pour la biodiversité et pour notre avenir en Suisse ? Comme le montre la Campagne œcuménique d’Action de Carême, Pain pour le prochain et Être Partenaires, nous sommes cependant beaucoup plus interdépendants qu’il ne semble.En sélectionnant depuis des millénaires des variétés de plantes cultivées, les familles paysannes se portent garantes de la biodiversité et de la sécurité de notre alimentation. Elles les adaptent en effet aux conditions locales et à l’évolution du climat, les échangent, les multiplient et les vendent. Ce sont elles qui produisent 70% des aliments consommés dans le monde. Si l’agriculture paysanne est ainsi un modèle de réussite, pourquoi est-ce que les multinationales imposent de plus en plus leur propre vision ? 

Les grands semenciers et les promoteurs des accords de libre-échange exigent l’adoption d’une législation draconienne relative aux semences et aux obtentions végétales, que de nombreux pays d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie ont fini par mettre en vigueur. Ces lois interdisent aux familles paysannes d’échanger ou de vendre leurs semences et les contraignent à acheter des semences industrielles, pour le plus grand bénéfice des multinationales. Les semences industrielles sont inadaptées aux conditions locales, très gourmandes en engrais et vulnérables aux ravageurs, de sorte que les paysan(ne)s doivent aussi acheter des engrais et des pesticides, tombant ainsi dans le cercle vicieux de l’endettement et de la pauvreté.

Sous le titre « Ensemble pour une agriculture qui préserve notre avenir », la campagne œcuménique 2020 dénonce ces abus et montre que l’espoir n’est pas perdu. Dans de nombreux pays, des mouvements de paysan(ne)s s’opposent au maïs OGM et promeuvent, grâce à l’appui d’Action de Carême, de Pain pour le prochain et de leurs partenaires locaux, des techniques de culture agro­­écologiques.

Pour plus d’informations

www.voir-et-agir.ch/semences,
également : www.voir-et-agir.ch/events
Pour faire un don : CCP 46-7694-0

Jeunesse franciscaine à Romont

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Sainte Marguerite Bays (FR), mars-avril 2020

Par Nathalie Jaccoud | Photo: Vincent Lathion

Après quelques parties de UNO en guise d’échauffement, voici un des refrains qui résonne dans la cure de Romont, chaque fois que le groupe de jeunes franciscains se réunit ! En effet depuis septembre et jusqu’en juin nous cheminons avec le thème « Choisis la vie ». Aidés par la démarche proposée pour toutes les fraternités franciscaines dans la revue « Cahier de spiritualité franciscaine » nous approfondissons ce thème en travaillant en alternance des textes bibliques et des écrits franciscains. 

L’Evangile est au cœur de la spiritualité franciscaine puisque saint François d’Assise en a fait sa règle de vie. C’est pourquoi nous prenons le temps chaque mois de nous mettre à l’écoute d’un texte puis de le mettre en lien avec notre vie. Ce lien vie-foi est essentiel. Ainsi par exemple nous nous sommes mis à l’écoute du deutéronome (30, 15 et ss). Nous avons partagé sur la difficulté de faire des choix dans notre vie quotidienne, surtout lorsque l’enjeu est important : choix d’une formation, d’une future profession… Et nous avons découvert que Dieu veut que nous soyons des vivants, que les choix que nous faisons nous mènent vers plus de vie, et que dans les situations difficiles que nous n’avons pas choisies nous soyons malgré tous des vivants !

La prière à l’oratoire ou au salon vient aussi nourrir notre foi avant que nous nous retrouvions autour de la table pour nourrir nos estomacs. En effet notre rencontre
se termine toujours autour de la table où nous dégustons de délicieux spaghettis, ou d’excellentes pizzas sans oublier de succulents desserts ! Les sous-sols de la cure n’ont plus de secrets et c’est sans hésitation que nous trouvons le chemin de la réserve de Coca !

Si tu as entre 13 et 18 ans, que François d’Assise t’interpelle, que tu souhaites vivre l’Evangile et que tu aimes les spaghettis, rejoins-nous, tu es le/la bienvenu(e) !

Vivre le temps de Carême en jeûnant: une belle expérience

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, paroisse Saint-Laurent Estavayer / Au large (FR), mars 2020 Par Christian Moullet | Photo: Séverine PillonelInterrogez dix personnes qui pratiquent le jeûne, vous entendrez dix raisons différentes: par exemple pour se purifier, pour remettre le corps dans un état de bien-être initial ou pour maigrir. Témoignages.Lors du Carême 2019, j’ai vécu […]
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Jeûner ensemble et promouvoir le droit à l’alimentation

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), mars 2020

Photo: DR

Dans le cadre de la Campagne œcuménique organisée chaque année par Pain pour le prochain et Action de Carême, nous vous présentons quelques témoignages de participant-e-s à l’action « Jeûner ensemble ». Ce jeûne de préparation à Pâques, pratique ancrée dans la tradition chrétienne, se veut aussi signal de solidarité envers celles et ceux qui subissent la faim dans le monde, notamment au Guatemala.

Ouverture à une autre dimension

Par Aimé Riquen

Je pratique le jeûne depuis 10 ans maintenant dans le temps du Carême, mais c’est chaque fois nouveau, c’est comme visiter un nouveau pays, de le découvrir pour la première fois. C’est une sorte de détoxification du corps, on met au repos nos organes internes qui ont aussi besoin de vacances et de repos. 

Le point fort, c’est le 4e ou 5e jour de jeûne, le corps a pris un rythme, on est bien, on flotte, tout est léger, tout est clair, tout est facile, pas d’histoires, pas de problèmes, une sorte d’état de grâce, que du bonheur.

Spirituellement, on est ouvert à une autre dimension, on a une autre sensibilité pour rencontrer les autres, pour se rencontrer, on a plus de temps pour méditer, pour prier.

Daniel, Vétroz

Un nouvel élan

Par Marie-Paule Dénéréaz

Je pratique le jeûne lors du Carême depuis une quinzaine d’années. Mes motivations sont de prendre un temps d’arrêt, d’écouter davantage mon corps et mon esprit et de retrouver ce qui fait sens dans mon existence. Le jeûne favorise le retour à l’essentiel, le retour à soi. Ce temps me permet aussi de faire le point sur ma vie et de lui redonner un nouvel élan.

La semaine de jeûne ne se limite pas à sept jours. Elle est encadrée par un temps de préparation et une période de réalimentation en douceur. Les réunions quotidiennes et les partages en groupe sont un soutien précieux.

Spirituellement, c’est l’occasion d’une rencontre plus intense avec Dieu, avec le silence de mon Etre, comme un temps de désert. Le Carême m’invite à prier pour les plus démunis, particulièrement ceux qui souffrent de la faim.

Elisabeth, Conthey

Un challenge

Par Olivier Thurre

J’ai pratiqué le jeûne pour la première fois il y a quatre ans durant le Carême. La première tentative, je la considérais un peu comme un challenge. Serai-je capable de le faire ou vais-je craquer avant la fin de la période envisagée ? Avec le recul, je conseillerais de bien se préparer, car la privation de nourriture est moins pénible si l’on a bien choisi les boissons qu’on va consommer pendant la période de jeûne.

Chaque jeûne est différent, mais à chaque fois je retiens une meilleure connaissance personnelle et une plus grande maîtrise de soi. Chaque expérience a changé radicalement mon rapport à la nourriture, à la connaissance du sentiment de satiété. En me privant de nourriture, je me sens beaucoup plus en éveil et j’éprouve la satisfaction d’être en permanence dans la joie.

Chacun peut réussir une telle expérience, à condition de la confier au Christ. Dès lors elle prend tout son sens et ne devient plus un sacrifice.

Marlyse, St-Pierre-de-Clages

Réussir à prier en famille

Se rassembler pour une prière familiale, est-ce possible quand on n’a pas pris ce pli avec ses enfants, ou qu’ils rechignent? Voici quelques pistes pour favoriser ces moments bénis.

Par Bénédicte Jollès
Photo: Flickr« Une famille qui prie reste unie », disait Mère Teresa. La prière commune est une grâce que quelques familles entretiennent, elle est l’occasion pour les parents de témoigner de leur foi et pour les plus jeunes d’apprendre à parler au Seigneur. Simple et court, ce temps impliquera les enfants pour les canaliser. Quelques propositions pour vous aider.

1. Avez-vous un coin prière chez vous ? Agrémenté d’une Vierge ou d’un crucifix… Il permet de se mettre ensemble en présence de Dieu, par exemple en allumant une bougie qui rappelle qu’Il est lumière. « Si deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux », dit le Christ dans l’évangile (Mat 18-20). Dommage de ne pas lui demander sa force et sa paix.

2. Lisez la Bible en famille. Chaque jour, vous pouvez accéder avec votre smartphone aux lectures proposées par la liturgie. Repérez à l’avance le texte le plus facile à comprendre.

3. Des proches séjournent à la maison ? Grands-parents, parrain ou marraine ? Profitons-en pour prier ensemble.

4. Le bénédicité est un moment favorable : la famille est rassemblée. Cette prière simple s’adapte à la circonstance du jour : merci pour le passage d’amis, pour un examen obtenu, sans oublier l’intercession pour l’un ou l’autre… 

5. Profitez des visites d’églises ou de sanctuaires. Au détour d’une balade, pourquoi ne pas y déposer une bougie ? Y formuler une prière ? Chacun pourra confier à haute voix une intention, et les petits ne manquent pas d’idées. « Pendant nos marches en montagne, nous récitons le chapelet après le pique-nique, il aide à repartir et permet de prier ensemble », témoigne Laurent, père de famille, heureux d’avoir repris cette tradition familiale à ses parents.
Le livret « Vivre la prière en famille » a été élaboré par les pastorales familiales des cantons de Suisse romande pour vous aider. Il est en vente auprès de celles-ci à Fr. 2.–.

Du réchauffement climatique à la confiance

Loin de mon esprit d’écrire ou d’ouvrir un débat sur le réchauffement de la planète. Incontestablement, la température moyenne de la terre va en augmentant et, suivant les dires de la plupart des physiciens, nous allons au-devant de catastrophes naturelles.Par Dominique Perraudin
Photo: pontifexenimages.com

Voici quelques réactions types : « Certains pays ne font rien ou presque pour lutter, nous allons à une catastrophe écologique. » ; « L’état devrait prendre des mesures drastiques pour enrayer ce phénomène. » ; « Il faut s’attaquer aux grands pollueurs que sont les usines, les hydrocarbures etc. » ou encore « Nous sommes menacés d’extinction. » Que faire de ces paroles…

Je sais que la planète terre n’est pas éternelle. Quant à dire que la fin du monde est proche, je n’irais pas jusque-là. Nous chrétiens, comment devrions-nous nous positionner ? Est-ce que la foi a quelque chose à voir avec cet état de fait ? Devons-nous avoir peur de cet avenir incertain ? Notre confiance en Dieu, Père, Fils et Saint Esprit s’étiole-t-elle ? Nous cherchons des causes et des coupables. Je trouve que chacun à sa manière se protège et que le pessimisme est de rigueur. On peut se dire : le monde va mal. Dieu, la Vierge Marie deviennent de plus en plus absents de nos prières. On peut se demander : comment réagit la Trinité face à l’Occident qui se paganise ? Va-t-elle laisser éclater sa colère ?

La force de la foi
Nous oublions facilement que Dieu nous écoute, nous réconforte, que Jésus n’est pas le Dieu qui rend coup pour coup mais le Dieu qui aime, et qui nous aimera toujours. N’a-t-il pas dit à ses disciples : « Si vous aviez la foi aussi grande qu’une graine de moutarde vous diriez à cette montagne d’aller se jeter dans la mer elle le ferait. » 

Oui, la foi renverse les montagnes ; elle apaise les esprits tourmentés et elle donne la paix. Il est vrai que les petits efforts de chacun sont nécessaires, que les petits ruisseaux font de grandes rivières. Ne déréglons pas cette horloge si bien huilée. Agissons à notre niveau ! Soyons les missionnaires du XXIe siècle ! Ne gaspillons pas nos ressources ! Agissons en chrétiens en marchant avec optimisme en louant Dieu pour cette belle planète qui nous permet de vivre et qui permettra à nos enfants également de vivre ! Voilà ma position.

Pas utopiste
Non, je ne suis pas utopiste. J’essaie d’agir de mon mieux de façon à laisser aux prochaines générations un environnement sain. Des catastrophes naturelles, des cycles de refroidissement et de réchauffement, il y en a eu avant aujourd’hui. Mais il est vrai que maintenant le changement s’accélère. C’est un fait, mais Dieu, lui, sera toujours là. Il n’abandonne personne, nous encourage sans cesse et veut nous rendre heureux. Ces paroles ne sont pas une manière de faire la « politique de l’autruche » mais elles sont un vrai encouragement à l’espérance. Les trois vertus : foi, espérance et amour sont mises à rude épreuve, mais ne sont-elles pas source de vie si l’on essaie de les mettre en pratique dans ce domaine aussi. La pratique n’est pas facile ! Nous sommes très imparfaits, mais il y a une chose qui peux nous rendre heureux et nous donner la paix : c’est de dire chaque matin en se levant : « Jésus, je t’aime. Merci pour la belle nuit. Merci pour la belle journée qui s’annonce. »

En le disant avec conviction, vous verrez, votre visage s’illuminera et la paix s’installera. Et la terre s’en trouvera transformée.

Le fanatisme, maladie du cœur humain

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Sainte Marguerite Bays (FR), mars-avril 2020

Par Vincent Lathion | Photo: Pixabay

Le terme fanatisme est avant tout rattaché au monde religieux (sa racine vient d’ailleurs de « fanum » qui signifie « temple » en latin). Il décrit une attitude de ferveur extrême allant jusqu’à l’aveuglement de la raison : inutile de préciser donc, que sa connotation est normalement négative.

Il faut pourtant, contre une méfiance actuelle envers les religions, se demander si une telle attitude relève proprement du monde de la foi, ou bien s’il s’agit plus généralement d’un risque qu’encourt l’être humain lorsqu’il défend une cause. L’Histoire récente en Occident nous donne quelques éléments de réponse à travers les régimes totalitaires du siècle passé : elle nous fait pencher pour la seconde solution.

Il faut donc croire qu’en l’homme, sommeille toujours la possibilité d’un excès. Ce désir le pousse tantôt à choisir le « trop », tantôt le « trop peu ». Certes, l’énergie et l’ardeur qu’une personne déploie pour une cause juste peut être admirée. Mais la prudence s’impose quand les discours se font idéologiques et lorsque les moyens d’atteindre son objectif s’éloignent de ce que préconise une réflexion paisible. Il y a donc une différence claire entre une belle passion, une ardeur généreuse et un fanatisme obtus et obstiné. Cette distinction est donnée par la raison.

Le fanatisme est sans doute un risque qui guette davantage les personnes qui débutent et la fougue de la jeunesse, mais aucune tranche d’âge ou catégorie de personnes ne peut s’en dire immunisée. Par ailleurs, comme nous l’avons mentionné auparavant, ce danger ne se limite pas au domaine religieux, mais peut toucher d’autres sphères de la vie sociale. 

Alors comment s’en préserver ? Une manière facile d’y remédier réside probablement dans l’écoute attentive des personnes qui nous entourent et dans la sagesse acquise par l’expérience. En effet, les solutions simples demeurent parfois les plus efficaces.

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