Le temps qu’il faut…

La Bible regorge de paroles qui parlent de semences, de récoltes, de semeur, de bon grain. Il en est de même de notre langage courant.Par Valérie Pianta
Photo: DR

Dans la transmission générationnelle, même notre vie est une histoire de semences : quel émerveillement, comme grands-parents, de regarder notre petite-fille et de penser que notre semence de vie traverse le temps, se prolonge, se mélange et s’enrichit et reprend forme à travers celle de nos enfants, ses parents, pour donner naissance à une nouvelle souche de vie, un nouveau rameau porteur de vigueur, de nouveautés, d’inédit !

Tout l’avenir du monde est enfoui au cœur d’un petit être en marche, porteur de ce que nous lui avons donné et sans cesse disponible pour capter toute nouvelle richesse qui contribue à sa croissance, et à un faire un être unique.

Unique mais inscrit dans une histoire !
La parole de Dieu semée dans l’univers a donné naissance à la création. Dieu sème sa parole qui s’enracine dans le cœur des hommes, qui peuvent en récolter les fruits en toute liberté, lorsque pour eux arrive le moment. Des fruits de discernement, de sagesse, de tendresse, de bienveillance, de compassion… des fruits de miséricorde.

Bien souvent, le problème est que nous avons de la peine à nous rappeler la parole de l’Ecclésiaste.  Il y a un temps pour tout, un temps pour planter, un temps pour récolter. Si tout pouvait se passer dans le temps que nous avons décidé, le temps qui nous arrange, pas forcément celui de notre maturité, mais dans notre temps qui est celui de notre empressement à réussir, à posséder, à maîtriser !

Notre temps cadré par nos exigences n’est pas celui de Dieu agissant dans nos cœurs comme la pluie et le soleil qui fécondent la terre. Pour que la Parole devienne semence de vie qui germe, arrêtons-nous pour voir ce qui est bon, très bon ; posons notre regard sur l’homme et la création qui l’entoure, écoutons battre le cœur de la vie.

On ne fait pas pousser les salades en tirant sur les feuilles, n’est-ce pas ?
Prenons donc le temps de cultiver, prendre soin, nourrir chaque semence déposée par Dieu à travers sa parole, ses Sacrements, dans notre vie quotidienne, le temps de nous reposer, pour que tout ce que nous portons comme belles semences puisse se déposer et s’enraciner, afin de fleurir au bon moment. 

Apprenons à faire confiance au temps insaisissable d’un Dieu insaisissable…
« Il y a un moment pour tout, et un temps pour chaque chose sous le ciel… un temps pour planter, et un temps pour arracher. » (Ecclésiaste 3, 1-2)

« On récolte ce qu’on sème… »

 « Il dit encore : Il en est du royaume de Dieu comme quand un homme jette de la semence en terre ; qu’il dorme ou qu’il veille, nuit et jour, la semence germe et croît sans qu’il sache comment. La terre produit d’elle-même, d’abord l’herbe, puis l’épi, puis le grain tout formé dans l’épi. » (Marc 4, 26-29)

Action de Carême – Campagne 2020

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Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, décanat Sion (VS), mars 2020

Texte et photo par Jean-Hugues Seppey et AdC

Ensemble pour une agriculture qui préserve notre avenir

Les semences et les graines constituent la base de presque toute vie ; c’est la raison pour laquelle elles sont au cœur de la Campagne œcuménique 2020. Elles sont à l’origine de nos légumes et du blé pour notre pain. Même le pommier qui donne tant de fruits est issu d’une seule graine. Plus de 70 % de la nourriture produite dans le monde est le fait de petits paysans et paysannes et non de l’agro-industrie. Les familles paysannes nourrissent l’essentiel de la population mondiale, mais pour y parvenir, encore faut-il qu’elles aient accès aux ressources nécessaires, notamment aux semences locales, et qu’elles puissent en garder la maîtrise. L’agriculture paysanne cultivant avec des semences locales est durable et mieux adaptée aux conditions climatiques d’une région donnée. Elle constitue un élément de réponse important face aux défis posés par les changements climatiques. 

C’est de cette idée qu’est tiré le slogan de la Campagne œcuménique 2020 : « Ensemble pour une agriculture qui préserve notre avenir ».

Action de Carême et Pain Pour le Prochain proposent à nouveau de nombreuses initiatives pour que chacun puisse profiter du temps du Carême pour penser à mieux préserver l’avenir commun.

• Le calendrier de Carême
• Les soupes de Carême pour partager et donner
• Le pain du partage (chez certains boulangers)
• Le jeûne
• La Journée des roses du samedi 21 mars (merci pour votre générosité)
L’action « Give a Rose » pour offrir une rose virtuelle tout en soutenant la campagne par les réseaux sociaux (https://voir-et-agir.ch/roses)

Mission Jeunesse-Lumière

Par Paul Salles
Photo: FJ

Du 9 au 22 mars 2020, le canton de Fribourg accueillera une petite équipe de jeunes missionnaires de l’école d’évangélisation Jeunesse-Lumière. 

Il s’agit d’une école d’évangélisation et de prière fondée en France en 1984 par le Père Daniel-Ange. Son intuition : les premiers témoins de Dieu pour les jeunes, ce sont les jeunes eux-mêmes. Chaque année, des jeunes du monde entier, âgés entre 18 et 30 ans, prennent une année sabbatique pour se former à la vie spirituelle et à la mission. Avec Jeunesse-Lumière, ils apportent leur témoignage dans les paroisses ou les écoles. 

Pour être missionnaire, pour partager la joie de croire, nous n’avons pas besoin d’avoir une longue formation, d’avoir suivi une longue préparation. Toutefois, il est aussi bon de pouvoir prendre le temps de se former et d’approfondir notre relation avec ce Dieu qui nous sauve. C’est ce que font ces jeunes, et la pastorale des jeunes du canton les a invités à venir partager leur expérience avec les jeunes fribourgeois. 

Ainsi les jeunes missionnaires passeront dans les classes d’enseignement religieux des CO du Belluard et de Jolimont à Fribourg, ainsi que dans celui de la Veveyse et de la Glâne. Parallèlement à ces interventions, ils rencontreront les confirmands des unités pastorales concernées par ces CO, ils animeront des messes dominicales et des veillées de prière, visiteront différents groupes de jeunes et tiendront des stands de rencontre au marché. 

Inviter des jeunes missionnaires, ce n’est pas leur déléguer notre propre appel au témoignage, c’est se laisser entraîner par des jeunes qui ont fait cette expérience folle qu’il y a plus de joie à donner qu’à recevoir et que c’est en partageant sa foi qu’elle grandit. 
Pour les rencontrer et, avec eux, partager notre foi, voici les principaux moments forts de leur visite : 

Du lundi 9 au vendredi 13 mars : passage dans les classes des CO du Belluard et de Jolimont

Mardi 10 mars : soirée avec les confirmands à Belfaux

Du lundi 16 au mercredi 18 mars : passage dans les classes du CO de la Veveyse et dans les groupes d’aumônerie

Du mercredi 18 au vendredi 20 mars : passage dans les classes du CO de la Glâne

Vendredi 20 mars : rencontre à l’aumônerie du CO de la Glâne, soirée avec les jeunes à Ursy

Samedi 21 mars : participation aux 24h pour le Seigneur à Fribourg

Dimanche 22 mars : messe paroissiale à Chatel-Saint-Denis (10h), rencontre avec les confirmands et messe des jeunes à Fribourg (18h30 – Sainte-Thérèse)

Rencontre avec une catéchumène

Texte et photo par Elisabeth Beaud

Angèle est née le 9 janvier 1984 à Abidjan d’une maman musulmane et d’un papa catholique. Afin de pouvoir se marier, son papa devait se convertir à la religion musulmane, ce qu’il était prêt à faire. Mais le grand-papa maternel s’y est opposé. Pour sa fille, il voulait un homme d’origine musulmane. Le couple s’est donc séparé et Angèle a été élevée par sa tante maternelle jusqu’à l’âge de huit ans. Ensuite, elle a vécu à tour de rôle chez son papa et sa maman. Durant son séjour chez sa tante, de confession évangélique, Angèle a su assez tôt que cette religion n’était pas pour elle et qu’elle préférerait devenir catholique comme son père.

Angèle, expliquez-nous pourquoi, depuis toute jeune, vous souhaitiez être catholique ?
Lorsque j’avais 15 ou 16 ans, les amis que je fréquentais étaient catholiques. Mes amis me parlaient souvent de la Vierge Marie. Un jour, j’ai eu une sorte de songe, un appel qui m’a fait comprendre que Marie voulait que je me convertisse. Quand j’ai fait le songe, une dame catholique du quartier m’a aidée à comprendre le message de la Vierge ; elle m’a raconté la vie de Jésus et m’a fait visiter plusieurs églises.   

Quel a été votre parcours pour demander le baptême ?
J’ai préféré attendre que ma maman soit d’abord décédée avant d’entreprendre les premières démarches. Je ne pouvais pas me convertir dans mon pays d’origine ; je suis arrivée en Suisse à Lausanne en 2018 afin de prendre des cours de français. En effet, je n’ai pas pu suivre toute ma scolarité dans mon pays. Puis je suis venue à Fribourg pour commencer le parcours de préparation au baptême. J’ai voulu venir à Fribourg car c’est une ville qui a encore certaines traditions catholiques. J’ai beaucoup d’amour pour cette ville et je m’y plais. Mon parcours a commencé il y a plus d’une année. 

Quand serez-vous baptisée ?
Le baptême aura lieu avec d’autres adultes lors de la Vigile pascale à l’église Saint-Paul au Schönberg. Je me réjouis beaucoup de vivre ce grand moment que j’attends depuis si longtemps. Je vous invite à venir tous à Saint-Paul pour découvrir des baptêmes d’adultes et vivre un moment unique.

Les catéchistes de l’UP Saint-Joseph s’inspirent de Marguerite Bays

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Unités pastorales du Grand-Fribourg (FR), mars-avril 2020

Texte et photo par Bernard Bovigny

Une trentaine de catéchistes de l’unité pastorale Saint-Joseph se sont réunis samedi 18 janvier à la salle paroissiale de Villars-sur-Glâne pour une matinée de ressourcement et un moment de prière. Toutes et tous ont été à l’écoute de l’abbé Martial Python, auteur de plusieurs ouvrages sur la première sainte fribourgeoise.Le curé-modérateur installé à Romont a abordé le thème « Marguerite Bays, catéchiste ». Le XIXe siècle – celui où a vécu sainte Marguerite (1815-1879) – était une période très tourmentée pour l’Église catholique, a rappelé Martial Python. La Suisse est traversée par des idéaux anticléricaux issus de la Révolution française. 

Un courant de déchristianisation traverse les campagnes fribourgeoises et beaucoup d’enfants d’origine modeste ne fréquentent pas l’école. C’est dans ce contexte que s’est déployée l’activité de Marguerite Bays, membre du Tiers-ordre de Saint-François. Elle est très liée au couvent des Capucins de Romont, où elle prie et rencontre des religieux « très éclairés, même intelligents », comme le Père Apollinaire Deillon, auteur d’une Histoire des paroisses du canton de Fribourg. C’est par de tels liens que Marguerite Bays a eu accès à la Parole de Dieu, ce qui n’était pas courant à l’époque.

Elle vivait aussi la retraite annuelle avec les sœurs de la Fille-Dieu à Romont, où elle recevait une « nourriture spirituelle consistante », où vie et Écritures saintes s’unifient, conformément à la spiritualité franciscaine.

Marquée par la spiritualité de François d’Assise, Marguerite Bays a toujours manifesté une préférence pour les plus fragilisés, à commencer par les enfants illégitimes de sa région, destinés à l’orphelinat en raison de la honte ressentie par leurs parents. Son père lui-même était « illégitime » et son frère a eu un enfant hors mariage, prénommé François. Marguerite s’en est occupée alors qu’on le destinait à l’orphelinat. Elle a également éduqué plusieurs enfants de la famille et des très pauvres de la région. « De ces êtres fragilisés, elle en faisait des êtres droits et emplis de dignité. Elle ne supportait pas que l’on fasse travailler des enfants le dimanche », relève l’abbé Python.

La tendance, à l’époque, surtout dans les familles pauvres, était d’envoyer les enfants dès 7 ans dans des fermes pour travailler. Attendrie, Marguerite les rassemblait pour jouer avec eux, distribuant des victuailles aux affamés et les emmenant à la chapelle de Notre-Dame du Bois.

Les témoignages des contemporains de Marguerite Bays attestent de sa bonté, mais aussi de ses qualités pédagogiques : « Avec elle, les prières n’étaient jamais longues. » En bonne disciple de saint François, elle a introduit les crèches dans les maisons de la région. Sa propre crèche remplissait pratiquement une pièce et reprenait des scènes de l’Évangile et beaucoup d’éléments de la nature environnante. Marguerite racontait la vie de Jésus en la décrivant.

Elle faisait participer activement les enfants en leur demandant de cueillir des fleurs pour orner les oratoires à Marie qu’elle confectionnait avec son frère. Elle redonnait aux enfants leur dignité, les habillant et les nettoyant. « Catéchiste, elle l’était d’abord en demeurant attentive aux pauvretés des enfants, en les écoutant. Une pauvreté qui n’a d’ailleurs pas disparu », relève Martial Python. Récemment un enfant des écoles de Romont s’est évanoui, car il n’avait pas pris de repas depuis deux jours. Le curé de Romont invite ainsi les catéchistes à détecter ces formes de pauvreté dans leurs classes. « Chez Marguerite, il n’y avait pas de rupture entre la vie et la foi. Par son regard chaleureux, elle avait le don de rassurer et d’attirer à elle les défavorisés. Sensible à la justice sociale, elle estimait que les pauvres avaient des droits. »

Thought for food

Par Thierry Schelling
Photo: CiricDe la modération ! Un leitmotiv des papes en matière d’alimentation : « Il est cruel, injuste et paradoxal que, de nos jours, il y ait de la nourriture pour tous et que tout le monde ne puisse pas y accéder ; ou bien qu’il y ait des régions du monde où la nourriture est gaspillée, jetée, consommée en excès, ou bien destinée à d’autres fins qui ne sont pas alimentaires. »2

Scandale
Le paradoxe de l’abondance tue des affamés innocents qui pourraient être nourris, mais meurent par égoïsme, négligence et superficialité d’une minorité de repus – la culture du déchet dénoncée également, et avec force, par le pape François, auteur de la première encyclique sur l’écologie intégrale. C’est un changement d’attitude, répète-t-il, qu’il convient d’instiller dans les mentalités, et qui commence par « éviter l’usage de matière plastique et de papier, réduire la consommation d’eau, trier les déchets, cuisiner seulement ce que l’on pourra raisonnablement manger », entre autres.

Vegan power
En mars 2019, les organisateurs de la « Million Dollar Vegan » mettent au défi le pontife : cesser toute consommation de tout produit issu d’animaux pendant le carême… Le Pape n’a pas répondu. Peut-être s’exerce-t-il déjà à une réduction alimentaire, voire à un choix d’aliments plus frugaux pendant les quarante jours précédant la grande fête de la résurrection du Christ. Dont l’un des (anti-)titres retenus par l’évangéliste Matthieu était… « glouton et ivrogne » (cf. 16, 19) !

« Tout avec mesure »
Le principe aristotélicien, voire paulinien, du « tout avec mesure » est certainement la règle chrétienne quant à la nourriture pour qui peut manger de tout. Sobriété et reconnaissance sont ajoutées par le pape François dans le traitement des biens et donc des aliments. Et si tout autre régime pour des raisons médicales ou de goût, voire de mode, n’enfreint pas le bon sens et la liberté d’autrui, « mangeons, buvons, car demain on est mort », disait Epicure !!!

1 Pensée sur l’alimentation ; contournement d’un idiome anglais, « food for thought » signifiant littéralement « nourriture pour la pensée », en bonne traduction française matière à réflexion…
2 Pape François, Message au directeur de la FAO, 16 octobre 2019.

YouCat, you can…

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteurs de Sierre (VS), mars 2020
Texte et photo par Brigitte Deslarzes

C’est avec beaucoup d’enthousiasme qu’ils viennent une heure par mois à la cure pour suivre le nouveau parcours Pont, basé sur le YouCat, destiné aux enfants. Une quinzaine d’élèves de 6H de tout le secteur se rencontrent à Sierre et à Chippis depuis le mois d’octobre.Le catéchisme des jeunes YouCat a été adapté aux plus jeunes et cela permet au curé Léonard, son vicaire Janvier et à Sœur Cécilia de la communauté des Béatitudes de s’engager à leur transmettre la foi en les guidant à l’aide de ce nouveau parcours. 

Un mardi par mois et un jeudi à Chippis, ils se rencontrent pour approfondir les mystères de la Création, la vie éternelle, faire connaissance avec Jésus, Marie, L’Esprit Saint, connaître les sacrements et les commandements qui sont présentés comme autant  de règles du jeu…

« Le parcours connaît un beau succès » indique Sœur Cécilia en préparant sur la table le crucifix et les bougies pour accueillir les enfants. Evidemment une heure par mois pour parler par exemple de la vie de Jésus, de sa mort et de sa Résurrection, c’est un peu court mais les participants sont très attentifs et apprécient cette heure qui sort de l’ordinaire. Une expérience à renouveler d’année en année.

Le film «Lourdes», dix pèlerinages bouleversants

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteurs Monthey et Haut-Lac (VS), mars 2020 Par François-Xavier Mayoraz | Photo: Mars filmsEn mai 2019, sous la direction des réalisateurs Thierry Demaizière et Alban Teurlai, sortait sur les écrans de cinéma le film bouleversant «Lourdes» sur quelques pèlerins se rendant à ce sanctuaire bien connu.Il a fallu un an de tournage […]
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1970-2020: 50e anniversaire de la construction de l’église Saint-Joseph

C’est une petite église, belle, bâtie non loin d’un carrefour routier international, bien proportionnée, dont la qualité de lumière est remarquable, où l’ambiance intérieure est chaleureuse grâce à une belle proportion entre le bois, le crépi blanc et les vitraux, où la disposition des bancs en demi-cercle autour de l’autel invite à la prière et à la communion.
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Montée vers Pâques pour les jeunes – Fully, Riddes, Ovronnaz, Saxon – Du 9 au 12 avril - EVENEMENT ANNULE

CET EVENEMENT A MALHEUREUSEMENT DU ETRE ANNULE EN RAISON DE LA CRISE DU CORONAVIRUS. MERCI DE VOTRE COMPREHENSION !
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Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), février 2020

Texte par Michaël Luisier | Photo: Florent Charvoz

La croix au Petit Muveran au-dessus d’Ovronnaz.
« Que ta volonté soit Fête » 

Que ta volonté soit faite, fête, faîtes ou un fait ? Quel calvaire cette langue française. Dans tous les cas, moi j’ai une idée toute faite de cette fête. De ce fait, c’est avec grand plaisir que je refais la Montée vers Pâques cette année ! Si tu es un jeune entre la première du cycle et 25 ans, n’hésite pas à nous rejoindre du 9 au 12 avril ! Tu l’as sûrement compris, le thème de cette année sera « Que ta volonté soit Fête ». Cette année encore, un super programme t’attend tout au long de ces quatre jours, avec une équipe d’animateurs toujours aussi motivée !

Tu ne sais pas encore ce que c’est la Montée vers Pâques ?
La MVP ce sont quatre jours que l’on passe tous ensemble, rythmés d’animations, de célébrations, de rires, de jeux et du bal de la résurrection le samedi soir ! La MVP c’est aussi (et surtout) une dizaine d’animateurs pleins d’énergie qui sont là pour te faire vivre une préparation à la Fête de Pâques comme tu n’en as jamais vécue avant ! 

La MVP ce sont également les blagues de Gilles-Arnaud, les bons petits plats cuisinés par Aline et sa maman et de la bonne humeur permanente !

Rejoins-nous vite !
Attrape un flyer de la Montée vers Pâques et inscris-toi au plus vite !

Pour toute information supplémentaire : luisier.michael@gmail.com

La Team MVP

Si vous voulez nous suivre, nous serons :

Jeudi 9 avril à 19h à l’église de Fully
Vendredi 10 avril à 14h à la chapelle d’Ovronnaz
Samedi 11 avril à 21h à Riddes
Dimanche 12 avril à 10h à Saxon

Veux-tu jeûner avec moi?

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), mars 2020

Texte de Jean-Marc Carron | Photo: DR

C’est par cette invitation de mon épouse que le jeûne est entré dans ma vie. 

Une appréhension d’abord, vite dissipée après ma première rencontre avec le groupe des jeûneurs. La première semaine, la suppression graduelle des aliments solides et du café provoquent des sensations désagréables. L’absence de sel m’a beaucoup fait méditer ! N’est-ce pas le Seigneur qui donne du goût à ma vie ? Ce fut l’occasion de me recentrer sur l’état de ma relation à Dieu, dans la prière, le silence et la louange ; quand, de mes vignes, je contemplais les beautés de sa création, je me retrouvais en cœur à cœur avec Lui. Jeûner en couple m’a beaucoup aidé en deuxième semaine, quand on s’alimente seulement de liquide. A deux, le soutien de l’autre qui vit la même expérience nous fortifie. J’ai eu beaucoup de joie également à retrouver quotidiennement mes compagnons de route pour participer à un office, partager nos ressentis et suivre les enseignements de notre curé en partageant une tisane. Puis arrive le jour de gloire où l’on recommence lentement à se nourrir.

Du jeûne, j’en retire de belles rencontres fraternelles et spirituelles. 

Un conseil : Le jeûne ? A consommer sans modération !

Programme du jeûne 2020

La semaine de préparation, dite « de la descente », aura lieu du 28 février au 6 mars.
La semaine du jeûne du 6 mars au 13 mars.
La remontée du 13 au 20 mars.

Lors de la semaine du jeûne une rencontre est proposée tous les jours selon le programme suivant :
• Vendredi 6 mars messe à Fully à 18h15 : chemin de croix suivi de la rencontre
• Samedi 7 mars messe à Fully à 19h suivie de la rencontre à la cure
• Dimanche 8 mars messe à Fully à 10h suivie de la rencontre à la cure
• Lundi 9 mars conférence du carême à Riddes à 20h
• Mardi 10 mars messe à Mazembre à 19h suivie de la rencontre
• Mercredi 11 mars messe à Fully à 9h suivie de la rencontre à la cure
• Jeudi 12 mars messe à Branson à 19h suivie de la rencontre
• Vendredi 13 mars messe à Fully à 18h15 : chemin de croix suivi de la rencontre qui marque la fin du jeûne

Chacun est bienvenu selon ses possibilités.

Pour tous renseignements, vous pouvez appeler l’abbé Robert Zuber au 079 439 45 36.

Novantiqua fête ses quarante ans! – 29 mars – Sion – EVENEMENT ANNULE

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, décanat de Sion (VS), mars 2020

Par Novantiqua| Photos: Claude Dussez

CET EVENEMENT A MALHEUREUSEMENT DU ETRE ANNULE EN RAISON DE LA CRISE DU CORONAVIRUS. MERCI DE VOTRE COMPREHENSION !
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Pour fêter ses quarante ans, le chœur Novantiqua de Sion a choisi – comme concert principal pour marquer cet anniversaire – une œuvre certes emblématique du répertoire pour solistes, chœur et orchestre, la Passion selon saint Matthieu de Bach, mais également unique dans l’histoire même du chœur: le Novantiqua a déjà en effet interprété à plusieurs reprises cette Passion monumentale en des concerts dont certains sont restés gravés dans les mémoires tant par leur qualité d’exécution que par l’émotion qu’ils ont suscitée.

Pour aller encore plus loin cependant, Bernard Héritier, membre fondateur et directeur de Novantiqua depuis 1980, propose en effet une version de cette Passion qu’il qualifie volontiers d’«originelle», en ce sens qu’il souhaite l’interpréter dans les conditions qui ont vu la création de l’œuvre à Leipzig par Jean-Sébastien Bach lui-même.

La Thomaskirche de Leipzig possédait en effet, à l’époque de Bach, deux tribunes placées l’une au fond et l’autre au sommet de la nef. Sur ces deux tribunes, distantes de plus de 20 mètres l’une de l’autre, les deux chœurs et orchestres ainsi que les deux distributions de solistes se répondaient et dialoguaient créant ainsi une véritable stéréophonie.

Pour ce faire, le chœur Novantiqua et l’Ensemble Baroque du Léman seront divisés en deux, de part et d’autre du public et la distribution soliste sera somptueuse puisqu’elle verra chanter, en plus de l’évangéliste, huit solistes vocaux, répartis également de part et d’autre du public.

Cette immense fresque de Jean-Sébastien Bach pourra, ainsi spatialisée, remplir à la fois les oreilles et les cœurs des auditeurs comme Bach l’avait conçu et réalisé à l’époque.

Et le chœur Novantiqua saura également se transcender à cette occasion, dans une œuvre qu’il connaît bien pour l’avoir interprétée jusqu’ici avec une grande justesse d’émotion.[thb_image image= »25652″]

Les madeleines de la paroisse de Renens

 

Texte et photo par Pascal Ortelli
Sensibles à la marginalité et à la précarité, Cyril, Yannick et Daniele ont choisi de vivre un temps en communauté autour d’un projet fédérateur au service de la paroisse Saint-François de Renens. Deux fois par semaine, ils proposent un atelier cuisine ouvert à tous avec, à la clé, la confection de madeleines sans gluten et un repas partagé, quand le nombre de participants le permet.

Une recette personnalisée «à l’italienne»
Farine de riz, huile d’olive, yahourt de brebis et graines de chia, voilà de quoi réaliser de succulentes madeleines. La recette élaborée par Daniele est très appréciée dans la paroisse.

Epaulés par Pascale et Rabah, ils fabriquent aussi une boisson au maté, des gâteaux et des croccentini, des friandises à base d’amandes grillées.

Un produit qui nourrit la convivialité
La finalité du projet ne s’arrête pas là. Il s’agit de recréer du lien, tant autour de la préparation du produit qu’au moment de sa vente sur les marchés, une phase qui n’a pas encore pu être concrétisée. «Il est important pour nous, assure Cyril, de créer un espace chaleureux et ouvert pour tous ainsi que d’aller à la rencontre des citoyens pour montrer qu’il se passe des choses dans la paroisse.»

Aller jusqu’au bout du processus en valorisant le travail effectué et faire de nos communautés des lieux phares jusque dans une activité économique repensée, telle est leur ambition. Aujourd’hui, l’heure est au bilan intermédiaire, précise Rabah: «Pour continuer, il est nécessaire de mieux intégrer les contraintes liées à l’organisation et à l’emploi du temps.» Toutes les bonnes idées sont les bienvenues.

Point de vente

Cure de la paroisse Saint-François de Renens

Se préparer à Pâques

Tiré du supplément genevois du magazine L’Essentiel, «Vie de l’Eglise à Genève», mars 2020

Le billet de Pascal Desthieux, vicaire épiscopal| Photo: DR

CET EVENEMENT A MALHEUREUSEMENT DU ETRE ANNULE EN RAISON DE LA CRISE DU CORONAVIRUS. MERCI DE VOTRE COMPREHENSION !
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Le Carême est un temps béni pour approfondir notre vie spirituelle, notre relation avec le Seigneur. Vos paroisses vous proposent des conférences et des temps forts spirituels. Parmi ces nombreuses propositions, j’aimerais citer les conférences du mercredi à la basilique Notre-Dame, après la messe de 18h30. Le thème choisi est «Se préparer à Pâques avec…». Au fil des mercredis, nous pourrons nous préparer à Pâques en méditant le mystère de la Croix (4 mars), avec sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix, connue aussi sous le nom d’Edith Stein (11 mars), saint Jean-Paul II (18 mars), saint Jean-Marie Vianney, curé d’Ars (1er avril) et saint François-de-Sales, évêque de Genève (8 avril).

Le jour de mes 50 ans (voir ci-dessous), j’aurai le bonheur de parler de saint Jean-
Paul II qui nous invitait «à suivre Jésus dans sa Passion et sa mort, pour entrer avec lui dans la joie de la Résurrection» (Audience du 8 avril 1998).

Se préparer à Pâques, n’est-ce pas aussi se préparer à notre Pâque, c’est-à-dire à passer de la mort à la vie. Je me souviens, avec émotion, du premier « encielement » d’une religieuse de la Fille-Dieu à laquelle j’ai assisté comme curé de Romont. Il y avait une grande paix, une grande sérénité. Sur la feuille de chants, il était simple- ment inscrit en titre: «La Pâque de notre Sœur». Elle rejoignait tout simplement Celui qu’elle avait tant aimé. Se préparer à Pâques, n’est-ce pas aussi se préparer à la vie éternelle?

Bon Carême !
Les 50 ans du vic’ép !

Le mercredi 18 mars, l’abbé Desthieux aura 50 ans; il vous invite à fêter avec lui lors d’une journée portes ouvertes au Vicariat épiscopal (rue des Granges 13) et le soir à la basilique Notre-Dame.

8h15-9h30: prière d’action de grâce à la chapelle, suivie d’un bon petit-déjeuner
11h-12h30: apéritif festif
14h-15h: café gourmand
18h30: messe à la basilique Notre-Dame
19h15: conférence: «Se préparer à Pâques avec saint Jean-Paul II», suivi d’un verre de l’amitié

 

Votre présence sera le plus beau des cadeaux !

Des femmes à tous les échelons

Elle a marché 1200 kilomètres entre Saint-Gall et Rome en 2016 pour demander au Pape une « Eglise avec les femmes ». Rencontre avec Hildegard Aepli, une théologienne engagée pour que les femmes ne se sentent plus « étrangères » dans leur Eglise.

Par Myriam Bettens
Photos: Myriam Bettens, DRLa silhouette de l’abbatiale de Saint-Gall se détache sur le ciel nuageux de cet après-midi hivernal. Le lieu de rendez-vous se trouve à quelques encablures, dans le Klosterhof, situé juste derrière l’édifice religieux. La sonnette retentit, mais la porte reste désespérément close. Un rapide coup de fil pour s’assurer de l’exactitude du rendez-vous et voilà qu’un visage inconnu apparaît à la fenêtre du premier étage. « Hildegard Aepli est en plein entretien, mais son bureau se trouve au deuxième étage. Montez ! », lance la femme dans un français incertain. Il est déjà presque 15h et la théologienne vient d’achever un accompagnement spirituel dans les locaux du Service de la pastorale, spiritualité et formation (Pastoralamt, Spiritualität und Bildung) de l’évêché de Saint-Gall, mais ajoute que régulièrement, vers 13h30, elle conduit des visites guidées de l’abbatiale, « en moyenne, quatre-vingt-cinq par année ».

Hildegard Aepli observe Mgr Büchel donner sa bénédiction à un pèlerin avant le départ pour Rome.

Autorisation expresse de prêcher

Celle qui, tous les matins aux alentours de 8h, emprunte l’escalier sculpté du Klosterhof 6b ne se verrait pas faire autre chose. Elle partage son temps entre l’évêché de Saint-Gall, l’équipe pastorale de l’abbatiale et différents engagements à titre d’indépendante. Son emploi du temps est varié et les rencontres enrichissantes. « J’aime cette Eglise catholique, même si certains s’imaginent que mon féminisme risque d’ébranler l’institution ecclésiale », lance Hildegard Aepli pour justifier son projet de pèlerinage entre Saint-Gall et Rome afin de réclamer une « Eglise avec les femmes » (Kirche mit den Frauen) auprès du Pape. « Il y a huit ans j’étais la seule femme à travailler pour l’évêché ; aujourd’hui, nous sommes cinq », précise l’assistante pastorale. D’ailleurs, elle estime que sa situation au sein du diocèse est privilégiée : « Le soir, vers 18h, je conduis une liturgie à l’abbatiale durant l’Avent. Mon évêque a accordé l’autorisation de prêcher à tous les théologiens laïcs, hommes et femmes, ce qui reste assez unique. » La place des femmes dans l’Eglise diffère grandement d’un diocèse à l’autre. A ce propos, Hildegard Aepli précise que si le diocèse de Saint-Gall fonctionne de cette manière, c’est grâce à « une pratique presque trentenaire d’inclusivité ».

Le rayonnement du pèlerinage

« Décider de l’avenir de l’Eglise en tenant compte de la voix des femmes constitue une différence significative » pour la théologienne. Elle considère aussi que la sensibilité à cette question est plus grande en Suisse alémanique que chez ses voisins romands ou tessinois. « Certainement l’influence italienne et française », ajoute-t-elle sans plus de détails. Aujourd’hui, le projet de pèlerinage initié en 2016 se poursuit au travers d’une plateforme (www.kirche-mit.ch) sur laquelle des personnes de tous horizons peuvent publier des textes sur le thème des femmes et de l’Eglise. Outre ce projet en ligne, le diocèse a institué une journée de pèlerinage (Pilgertag) chaque 2 mai pour continuer à sensibiliser les fidèles à cette question. « Entre cent cinquante et deux cents personnes participent chaque année à la célébration qui se déroule à l’abbatiale », déclare Hildegard Aepli.

L’Amazonie comme signe d’espoir

« Grâce au projet de marche, soutenu par l’évêque, la question des femmes dans l’Eglise n’est plus uniquement une thématique de théologiens, développe-t-elle, les fidèles ont aussi pris conscience qu’il reste encore compliqué pour une femme d’accéder à un poste à responsabilités dans l’Eglise. » Et le synode sur l’Amazonie a ouvert une brèche : « Même si le changement est encore imperceptible, je pense vraiment que maintenant l’ouverture est bien réelle », se réjouit Hildegard Aepli. Elle conclut : « Les pas sont peut-être encore timides, mais ils vont dans la bonne direction. »

Temps forts d’une journée

8h → Hildegard Aepli pousse la porte du Klosterhof 6b (l’évêché)
8h-10h → La théologienne s’occupe des affaires courantes du Service de la pastorale, spiritualité et formation
10h → Une pause permet à tous les collaborateurs de se rencontrer
10h20-12h → Plage horaire dévolue aux accompagnements spirituels
13h30-17h30 → Visites de l’abbatiale ou réunions de travail
18h → Liturgie du soir à l’abbatiale durant le temps de l’Avent

Les ateliers de la Parole, l’audace et la soif…

Vous vous rappelez de la roulotte ? La roulotte de l’Avent à laquelle les enfants ont donné du sens, dimanche après dimanche : la porte de l’accueil, les roues du changement, etc. jusqu’à ce que cette roulotte toute complète soit rapprochée de la crèche, un abri bien plus fragile qu’une étable : une tente, de camping ou de secours, c’est selon…
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La communion dans la différence

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP La Seymaz et UP Champel / Eaux-Vives, Saint-Paul / Saint-Dominique (GE), janvier-février 2020

Par Marc Passera | Photo : DR

Etre disciple du Christ, c’est mettre ses pas dans les siens. Chemin personnel, mais pas solitaire. Tout au long de son histoire, l’Eglise a cultivé en même temps le souci de rassembler et celui de ne pas devenir une masse impersonnelle. Le Corps du Christ est communion dans la différence.

La manière de vivre la foi d’un Africain n’est pas la même que celle d’un Allemand, celle du Latino-américain différente de celle d’un Asiatique. Si les personnes sont différentes les unes des autres, les cultures le sont aussi. La foi ne peut s’exprimer qu’enracinée dans une culture.

Mais quelle est la culture dans laquelle nous voulons être disciples du Christ ici et maintenant ? Difficile à dire. Notre expérience est celle d’un brassage culturel où chacun doit trouver sa place. Les déplacements de population, mais aussi les moyens de communication mondialisés rendent difficile l’affirmation d’une culture au profil défini. C’est pourtant une culture bien réelle que nous sommes en train de construire.

Dans ce processus, les chrétiens ont une place à prendre. Là où les différences pourraient devenir des cassures, ils sont appelés à témoigner de la communion ; là où l’altérité peut désorienter, ils sont appelés à donner du sens. 

Accueillir l’autre dont la culture est différente peut provoquer un certain enthousiasme. Mais quand l’autre est proche, l’exercice est parfois plus difficile. Se côtoyer au quotidien ne va pas de soi. De ce point de vue, la réalité genevoise est particulièrement significative et constitue un véritable défi pour les chrétiens. Nos communautés s’expriment dans des langues différentes, elles proclament leur foi de manières différentes. Le risque du ghetto existe. Celui de l’anonymat culturel aussi…

Le lien entre chrétiens du grand Genève de part et d’autre de la frontière pourrait être un laboratoire intéressant. Finalement assez semblables en même temps que différents, nous connaissons-nous vraiment ? Nous sentons-nous ensemble Corps du Christ et donc sa visibilité et écho de sa Parole dans un contexte qui  ne lui manifeste que peu d’intérêt ? N’y a-t-il pas là un appel auquel il nous faut répondre de manière concrète ? 

Un peu de SEL dans votre vie?

L’expression est goûteuse: «Venir mettre son grain de sel!» mais n’est pas toujours perçue positivement… Pour leur part, les associations SEL, acronyme de Systèmes d’Echanges Locaux, elles, apprécient particulièrement, justement, que chacun puisse venir mettre le sien… En effet, plus nombreux sont les grains de SEL de chacun, plus l’association est florissante. Mais qu’en est-il du SEL martignerain, le «SEL des Dranses»? Rencontre avec une des responsables, Gwendoline Noël-Reguin.Par Gwendoline Noël-Reguin, coresponsable SEL des Dranses
Photo: DR

Un matin, en regardant les messages postés sur le SEL des Dranses, j’ai été interpellée par l’annonce suivante : « Je recherche un panier à couverts pour mon lave-vaisselle de dimensions 13 x 26 cm au maximum. Merci. » Je me prends à sourire… Qui va répondre à une telle annonce ? Le lendemain, quelle n’est pas ma surprise de découvrir que quelqu’un a déjà répondu à l’annonce et a trouvé le panier demandé…

Une autre fois, je poste moi-même le message suivant : « Pour faire du savon, je cherche des tubes de chips. » Le jour même, une « selliste » sonne à ma porte, les bras chargés de plus de 10 tubes. On fait connaissance… Plus tard, la confiance installée, elle accepte de garder l’une de mes filles pendant que je suis occupée au travail.

Un SEL : un réseau d’échange. – Celles et ceux qui en font partie mettent à disposition des autres membres leurs compétences, leurs savoirs, leurs connaissances, leurs biens ou un peu de temps. Actuellement, tout se passe sur le site internet. Soit on présente une demande, soit on offre un objet ou un service… Libre ensuite à un des membres de prendre contact avec la personne qui demande ou qui offre.

Un univers hors marché – Pour les « sellistes », seul le temps est important. C’est ainsi que l’on gagne des perles. C’est l’unité d’échange du SEL des Dranses. Pour une heure de travail, on reçoit ou on donne 20 perles, indépendamment du travail exécuté. Le temps de la femme de ménage a ainsi la même valeur que celui de l’avocate, le temps de l’ingénieur la même valeur que celui de l’étudiant. Pas d’argent dans les transactions : c’est le temps que l’on passe à agir pour l’autre qui compte.

Un réseau ouvert sur l’extérieur. – Hébergé sur la plateforme romande enlien.ch, 22 SEL de Suisse romande sont ainsi reliées les unes aux autres, de la Côte au Val d’Hérens, en passant par Moutier ou Yverdon-les-Bains. Lorsque je publie mon annonce, je peut choisir de rester en terrain local ou au contraire de l’étendre à tout le réseau.

Le principe de base. – Il est simple : nous avons toutes et tous des compétences à offrir, même si elles ne sont pas toujours d’une très grande valeur économique. La force vient du réseau qui permet à chacun de développer des compétences sociales. Ainsi je peux offrir mes compétences en poterie à Paul, qui offrira ses services informatiques à Suzanne, qui elle-même aidera Marc à faire ses vitres, et lui viendra réparer mon vélo. Mais le SEL s’inscrit aussi dans une logique de partage des appareils, des objets ou des savoirs, voire de recyclage quand on donne des biens dont on n’a pas ou plus l’utilité.

L’humain au centre. – Même si le SEL se veut apolitique et areligieux, j’y trouve des résonances avec mon engagement de chrétienne : remettre l’humain au centre en valorisant ce qu’il est, en tissant des liens et en renouvelant la confiance, limiter l’impact écologique de ma vie courante sur la Création de Dieu, vivre et partager plutôt que consommer et thésauriser. C’est certain, avoir mis du SEL dans ma vie lui donne plus de saveur.

Intrigué ? Convaincu ? Tenté ? – Pour accueillir les nouveaux et nourrir les liens entre tous, une réunion a lieu le 18 de chaque mois. → Prenez contact avec nous : seldesdranses@gmail.com
SEL késako ? – Un SEL est une association à but non lucratif, qui met en place un réseau d’échanges, d’amitié et d’entraide dans un quartier, une ville ou une région. De manière souple et conviviale. Le SEL facilite les échanges locaux de services, de compétences et de biens entre ses membres. Elle répertorie les offres et les demandes de chacun et organise des occasions de se rencontrer dans le réseau. Les biens et les services échangés au sein de l’Association SEL du lieu peuvent être comptabilisés de diverses manières, par une monnaie locale, du temps offert ou autres formules.

A l’origine ? – Les SEL sont apparus au Canada dans les années 80. Leurs initiateurs cherchaient une manière de réinsérer dans la vie économique des personnes laissées-pour-compte. Il s’agissait de permettre à tous d’accéder à un certain nombre de services, malgré la pauvreté et le chômage, de revaloriser les compétences de chacun et de renforcer le lien social.

Comment échanger ? – Le site internet https://enlien.ch permet de s’incrire et ensuite de réaliser des échanges au sein de l’association, mais aussi avec d’autres SEL utilisant l’Espace InterSEL. Attention ! Il est impossible de faire des échanges sans devenir membre d’un SEL. Inscription en personne nécessaire directement dans les soirées. Une inscription uniquement en ligne ne sera pas validée. 

Source : sel-suisse.ch

Ecologie: le soin de la «maison commune»

[thb_image image= »4759″]Par Jean-Michel Girard
Photo: DR

J’ai été séduit par la très belle image du pape François pour situer l’ensemble de la réalité où nous habitons et que nous devons gérer : l’image de la « maison commune ». 

Aujourd’hui, en préparant cet édito, je m’aperçois que le mot écologie veut dire science de la maison. A l’origine, l’inventeur du mot écologie a pensé à une science qui étudierait la relation entre les êtres vivants et le lieu où ils habitent ; en quelque sorte, les conditions de vie des vivants. Si nous réfléchissons à notre maison d’habitation, à ce qu’elle représente pour nous, nous n’aurions pas besoin d’une étude scientifique basée sur des millions de statistiques pour trouver une orientation et une motivation juste par rapport à l’environnement.

Quand j’étais enfant, c’était très simple de dessiner une maison : un carré surmonté d’un triangle ; sur un des côtés du triangle, une cheminée fumante et, dans le carré, une porte et trois fenêtres. Depuis, j’ai appris que des gens vivent dans des yourtes, des cases, des igloos, des tentes, des favelas… Il y a une grande diversité, mais aussi des points communs : le « chez-soi ». Si nous sommes bouleversés par la réalité des réfugiés, c’est en particulier parce qu’ils ont perdu leur « chez-soi ». Nous prenons conscience que la terre est le « chez-soi » de tous et de chacun et que nous devons prendre soin ensemble de notre maison commune. 

Parfois, les perspectives de la globalisation, de la mondialisation effraient car on pressent de nombreux dangers. Mais lorsque Jésus parle de la Maison de son Père – où il y a de nombreuses demeures – on perçoit que Dieu, qui est Père, voit comme une joie que ses enfants puissent être unis dans la maison familiale. C’est déjà vrai sur la terre. En contemplant le projet de Dieu, nous pouvons trouver la meilleure motivation pour prendre soin de la maison commune. Saint Augustin disait : « Plus vous aurez pris soin du bien commun de préférence à votre bien propre, plus vous découvrirez vos progrès. » 

Comme un vitrail

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Clins Dieu sur les Contrées (VS), février 2020

Propos recueillis par Claude Parvex | Photo: DR

En écho au bien nommé « Eclairage » commun à tous les bulletins romands de ce mois, il était naturel d’aller à la rencontre de Madame Irma Tapparel dans la cité du Soleil, à Sierre. Femme de diacre, l’épouse de Fernand nous reçoit dans sa demeure. Merci Irma et Fernand de nous partager votre parcours de vie vers la diaconie.Irma et Fernand 
Irma Fardel a grandi à Ayent. Jeune fille, elle est allée travailler à Sierre. C’est là qu’elle a rencontré Fernand qui devint son mari. Passionné de musique, il a voué sa carrière professionnelle au chant et à la direction de chorale et de fanfare. Nombreux sommesnous à l’avoir côtoyé puisqu’il est natif de Montana-Village. Le couple a vécu à Montana-Crans avant de s’installer à Sierre en 1967.

Un Renouveau
Fernand a dû traverser une quête existentielle qui dura une quinzaine d’années. Alors qu’il croyait sortir de dépression en découvrant la philosophie orientale, il l’étudia avec zèle, persuadé que cette voie était la sienne. Durant toutes ces années compliquées, Irma s’est montrée présente, aimante et … priante. En 1983, aidée de Soeur Olga, elle convainc son mari de se rendre à Ars en pèlerinage, puis à suivre les exercices spirituels de saint Ignace et quelques retraites avec la communauté du Lion de Judas, la communauté des Béatitudes actuelle. La conversion a été telle que la bibliothèque entière de livres orientaux fut réduite en cendres et le groupe du Renouveau devint son refuge. Toujours curieux et zélé, Fernand suit la formation aux ministères de l’église (actuellement parcours Théodule) de 1993 à 1996.

La décision de devenir diacre
Simultanément naît la vocation de Fernand : devenir diacre. Peut-être un clin d’oeil du groupe de diaconie « Sierre-Partage » dans lequel il a oeuvré dès sa fondation. Irma, elle, commente : « Je ne lui ai pas dit de ne pas le faire ! – j’étais plutôt contente ! » Plus, encore, elle approuve par une attestation écrite à l’évêché qu’elle se réjouit de devenir épouse de diacre. Elle est toujours fidèle, aimante, … priante aux côtés de son mari. Ainsi, depuis 1995, Irma se rend aux réunions des diacres deux fois l’an, et accompagne Fernand dans ses déplacements. Chaque jour, ils prient l’office des Laudes et les Vêpres et se rendent à la messe. Elle continue les visites à l’hôpital, les groupes de prière du Renouveau et de la fraternité St. François. Irma est également ministre de l’eucharistie.

La prière de discernement
Fernand est le seul diacre en Valais à offrir ses compétences reçues des exercices ignatiens pour rencontrer les personnes ayant recours à l’exorcisme. Il s’agit de discerner leur besoin avant qu’ils ne rencontrent les prêtres habilités.

Quel parcours !
Cette rencontre vécue durant l’Avent avait déjà la saveur de Noël. Irma coule sa vie dans l’amour, l’écoute et la prière. Elle est comme un vitrail qui laisse passer la Grâce à la Lumière d’un Dieu aimant et miséricordieux. On la sent sereine dans la fidélité, dans les beaux comme les moins beaux jours. Femme de diacre en pleine lumière, elle se révèle en toute discrétion. A plus de 80 ans, elle rayonne assurément autant qu’à 20 ans quand elle a séduit Fernand.

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