Novantiqua fête ses quarante ans! – 29 mars – Sion – EVENEMENT ANNULE

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, décanat de Sion (VS), mars 2020

Par Novantiqua| Photos: Claude Dussez

CET EVENEMENT A MALHEUREUSEMENT DU ETRE ANNULE EN RAISON DE LA CRISE DU CORONAVIRUS. MERCI DE VOTRE COMPREHENSION !
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Pour fêter ses quarante ans, le chœur Novantiqua de Sion a choisi – comme concert principal pour marquer cet anniversaire – une œuvre certes emblématique du répertoire pour solistes, chœur et orchestre, la Passion selon saint Matthieu de Bach, mais également unique dans l’histoire même du chœur: le Novantiqua a déjà en effet interprété à plusieurs reprises cette Passion monumentale en des concerts dont certains sont restés gravés dans les mémoires tant par leur qualité d’exécution que par l’émotion qu’ils ont suscitée.

Pour aller encore plus loin cependant, Bernard Héritier, membre fondateur et directeur de Novantiqua depuis 1980, propose en effet une version de cette Passion qu’il qualifie volontiers d’«originelle», en ce sens qu’il souhaite l’interpréter dans les conditions qui ont vu la création de l’œuvre à Leipzig par Jean-Sébastien Bach lui-même.

La Thomaskirche de Leipzig possédait en effet, à l’époque de Bach, deux tribunes placées l’une au fond et l’autre au sommet de la nef. Sur ces deux tribunes, distantes de plus de 20 mètres l’une de l’autre, les deux chœurs et orchestres ainsi que les deux distributions de solistes se répondaient et dialoguaient créant ainsi une véritable stéréophonie.

Pour ce faire, le chœur Novantiqua et l’Ensemble Baroque du Léman seront divisés en deux, de part et d’autre du public et la distribution soliste sera somptueuse puisqu’elle verra chanter, en plus de l’évangéliste, huit solistes vocaux, répartis également de part et d’autre du public.

Cette immense fresque de Jean-Sébastien Bach pourra, ainsi spatialisée, remplir à la fois les oreilles et les cœurs des auditeurs comme Bach l’avait conçu et réalisé à l’époque.

Et le chœur Novantiqua saura également se transcender à cette occasion, dans une œuvre qu’il connaît bien pour l’avoir interprétée jusqu’ici avec une grande justesse d’émotion.[thb_image image= »25652″]

Les madeleines de la paroisse de Renens

 

Texte et photo par Pascal Ortelli
Sensibles à la marginalité et à la précarité, Cyril, Yannick et Daniele ont choisi de vivre un temps en communauté autour d’un projet fédérateur au service de la paroisse Saint-François de Renens. Deux fois par semaine, ils proposent un atelier cuisine ouvert à tous avec, à la clé, la confection de madeleines sans gluten et un repas partagé, quand le nombre de participants le permet.

Une recette personnalisée «à l’italienne»
Farine de riz, huile d’olive, yahourt de brebis et graines de chia, voilà de quoi réaliser de succulentes madeleines. La recette élaborée par Daniele est très appréciée dans la paroisse.

Epaulés par Pascale et Rabah, ils fabriquent aussi une boisson au maté, des gâteaux et des croccentini, des friandises à base d’amandes grillées.

Un produit qui nourrit la convivialité
La finalité du projet ne s’arrête pas là. Il s’agit de recréer du lien, tant autour de la préparation du produit qu’au moment de sa vente sur les marchés, une phase qui n’a pas encore pu être concrétisée. «Il est important pour nous, assure Cyril, de créer un espace chaleureux et ouvert pour tous ainsi que d’aller à la rencontre des citoyens pour montrer qu’il se passe des choses dans la paroisse.»

Aller jusqu’au bout du processus en valorisant le travail effectué et faire de nos communautés des lieux phares jusque dans une activité économique repensée, telle est leur ambition. Aujourd’hui, l’heure est au bilan intermédiaire, précise Rabah: «Pour continuer, il est nécessaire de mieux intégrer les contraintes liées à l’organisation et à l’emploi du temps.» Toutes les bonnes idées sont les bienvenues.

Point de vente

Cure de la paroisse Saint-François de Renens

Se préparer à Pâques

Tiré du supplément genevois du magazine L’Essentiel, «Vie de l’Eglise à Genève», mars 2020

Le billet de Pascal Desthieux, vicaire épiscopal| Photo: DR

CET EVENEMENT A MALHEUREUSEMENT DU ETRE ANNULE EN RAISON DE LA CRISE DU CORONAVIRUS. MERCI DE VOTRE COMPREHENSION !
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Le Carême est un temps béni pour approfondir notre vie spirituelle, notre relation avec le Seigneur. Vos paroisses vous proposent des conférences et des temps forts spirituels. Parmi ces nombreuses propositions, j’aimerais citer les conférences du mercredi à la basilique Notre-Dame, après la messe de 18h30. Le thème choisi est «Se préparer à Pâques avec…». Au fil des mercredis, nous pourrons nous préparer à Pâques en méditant le mystère de la Croix (4 mars), avec sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix, connue aussi sous le nom d’Edith Stein (11 mars), saint Jean-Paul II (18 mars), saint Jean-Marie Vianney, curé d’Ars (1er avril) et saint François-de-Sales, évêque de Genève (8 avril).

Le jour de mes 50 ans (voir ci-dessous), j’aurai le bonheur de parler de saint Jean-
Paul II qui nous invitait «à suivre Jésus dans sa Passion et sa mort, pour entrer avec lui dans la joie de la Résurrection» (Audience du 8 avril 1998).

Se préparer à Pâques, n’est-ce pas aussi se préparer à notre Pâque, c’est-à-dire à passer de la mort à la vie. Je me souviens, avec émotion, du premier « encielement » d’une religieuse de la Fille-Dieu à laquelle j’ai assisté comme curé de Romont. Il y avait une grande paix, une grande sérénité. Sur la feuille de chants, il était simple- ment inscrit en titre: «La Pâque de notre Sœur». Elle rejoignait tout simplement Celui qu’elle avait tant aimé. Se préparer à Pâques, n’est-ce pas aussi se préparer à la vie éternelle?

Bon Carême !
Les 50 ans du vic’ép !

Le mercredi 18 mars, l’abbé Desthieux aura 50 ans; il vous invite à fêter avec lui lors d’une journée portes ouvertes au Vicariat épiscopal (rue des Granges 13) et le soir à la basilique Notre-Dame.

8h15-9h30: prière d’action de grâce à la chapelle, suivie d’un bon petit-déjeuner
11h-12h30: apéritif festif
14h-15h: café gourmand
18h30: messe à la basilique Notre-Dame
19h15: conférence: «Se préparer à Pâques avec saint Jean-Paul II», suivi d’un verre de l’amitié

 

Votre présence sera le plus beau des cadeaux !

Des femmes à tous les échelons

Elle a marché 1200 kilomètres entre Saint-Gall et Rome en 2016 pour demander au Pape une « Eglise avec les femmes ». Rencontre avec Hildegard Aepli, une théologienne engagée pour que les femmes ne se sentent plus « étrangères » dans leur Eglise.

Par Myriam Bettens
Photos: Myriam Bettens, DRLa silhouette de l’abbatiale de Saint-Gall se détache sur le ciel nuageux de cet après-midi hivernal. Le lieu de rendez-vous se trouve à quelques encablures, dans le Klosterhof, situé juste derrière l’édifice religieux. La sonnette retentit, mais la porte reste désespérément close. Un rapide coup de fil pour s’assurer de l’exactitude du rendez-vous et voilà qu’un visage inconnu apparaît à la fenêtre du premier étage. « Hildegard Aepli est en plein entretien, mais son bureau se trouve au deuxième étage. Montez ! », lance la femme dans un français incertain. Il est déjà presque 15h et la théologienne vient d’achever un accompagnement spirituel dans les locaux du Service de la pastorale, spiritualité et formation (Pastoralamt, Spiritualität und Bildung) de l’évêché de Saint-Gall, mais ajoute que régulièrement, vers 13h30, elle conduit des visites guidées de l’abbatiale, « en moyenne, quatre-vingt-cinq par année ».

Hildegard Aepli observe Mgr Büchel donner sa bénédiction à un pèlerin avant le départ pour Rome.

Autorisation expresse de prêcher

Celle qui, tous les matins aux alentours de 8h, emprunte l’escalier sculpté du Klosterhof 6b ne se verrait pas faire autre chose. Elle partage son temps entre l’évêché de Saint-Gall, l’équipe pastorale de l’abbatiale et différents engagements à titre d’indépendante. Son emploi du temps est varié et les rencontres enrichissantes. « J’aime cette Eglise catholique, même si certains s’imaginent que mon féminisme risque d’ébranler l’institution ecclésiale », lance Hildegard Aepli pour justifier son projet de pèlerinage entre Saint-Gall et Rome afin de réclamer une « Eglise avec les femmes » (Kirche mit den Frauen) auprès du Pape. « Il y a huit ans j’étais la seule femme à travailler pour l’évêché ; aujourd’hui, nous sommes cinq », précise l’assistante pastorale. D’ailleurs, elle estime que sa situation au sein du diocèse est privilégiée : « Le soir, vers 18h, je conduis une liturgie à l’abbatiale durant l’Avent. Mon évêque a accordé l’autorisation de prêcher à tous les théologiens laïcs, hommes et femmes, ce qui reste assez unique. » La place des femmes dans l’Eglise diffère grandement d’un diocèse à l’autre. A ce propos, Hildegard Aepli précise que si le diocèse de Saint-Gall fonctionne de cette manière, c’est grâce à « une pratique presque trentenaire d’inclusivité ».

Le rayonnement du pèlerinage

« Décider de l’avenir de l’Eglise en tenant compte de la voix des femmes constitue une différence significative » pour la théologienne. Elle considère aussi que la sensibilité à cette question est plus grande en Suisse alémanique que chez ses voisins romands ou tessinois. « Certainement l’influence italienne et française », ajoute-t-elle sans plus de détails. Aujourd’hui, le projet de pèlerinage initié en 2016 se poursuit au travers d’une plateforme (www.kirche-mit.ch) sur laquelle des personnes de tous horizons peuvent publier des textes sur le thème des femmes et de l’Eglise. Outre ce projet en ligne, le diocèse a institué une journée de pèlerinage (Pilgertag) chaque 2 mai pour continuer à sensibiliser les fidèles à cette question. « Entre cent cinquante et deux cents personnes participent chaque année à la célébration qui se déroule à l’abbatiale », déclare Hildegard Aepli.

L’Amazonie comme signe d’espoir

« Grâce au projet de marche, soutenu par l’évêque, la question des femmes dans l’Eglise n’est plus uniquement une thématique de théologiens, développe-t-elle, les fidèles ont aussi pris conscience qu’il reste encore compliqué pour une femme d’accéder à un poste à responsabilités dans l’Eglise. » Et le synode sur l’Amazonie a ouvert une brèche : « Même si le changement est encore imperceptible, je pense vraiment que maintenant l’ouverture est bien réelle », se réjouit Hildegard Aepli. Elle conclut : « Les pas sont peut-être encore timides, mais ils vont dans la bonne direction. »

Temps forts d’une journée

8h → Hildegard Aepli pousse la porte du Klosterhof 6b (l’évêché)
8h-10h → La théologienne s’occupe des affaires courantes du Service de la pastorale, spiritualité et formation
10h → Une pause permet à tous les collaborateurs de se rencontrer
10h20-12h → Plage horaire dévolue aux accompagnements spirituels
13h30-17h30 → Visites de l’abbatiale ou réunions de travail
18h → Liturgie du soir à l’abbatiale durant le temps de l’Avent

Les ateliers de la Parole, l’audace et la soif…

Vous vous rappelez de la roulotte ? La roulotte de l’Avent à laquelle les enfants ont donné du sens, dimanche après dimanche : la porte de l’accueil, les roues du changement, etc. jusqu’à ce que cette roulotte toute complète soit rapprochée de la crèche, un abri bien plus fragile qu’une étable : une tente, de camping ou de secours, c’est selon…

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La communion dans la différence

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP La Seymaz et UP Champel / Eaux-Vives, Saint-Paul / Saint-Dominique (GE), janvier-février 2020

Par Marc Passera | Photo : DR

Etre disciple du Christ, c’est mettre ses pas dans les siens. Chemin personnel, mais pas solitaire. Tout au long de son histoire, l’Eglise a cultivé en même temps le souci de rassembler et celui de ne pas devenir une masse impersonnelle. Le Corps du Christ est communion dans la différence.

La manière de vivre la foi d’un Africain n’est pas la même que celle d’un Allemand, celle du Latino-américain différente de celle d’un Asiatique. Si les personnes sont différentes les unes des autres, les cultures le sont aussi. La foi ne peut s’exprimer qu’enracinée dans une culture.

Mais quelle est la culture dans laquelle nous voulons être disciples du Christ ici et maintenant ? Difficile à dire. Notre expérience est celle d’un brassage culturel où chacun doit trouver sa place. Les déplacements de population, mais aussi les moyens de communication mondialisés rendent difficile l’affirmation d’une culture au profil défini. C’est pourtant une culture bien réelle que nous sommes en train de construire.

Dans ce processus, les chrétiens ont une place à prendre. Là où les différences pourraient devenir des cassures, ils sont appelés à témoigner de la communion ; là où l’altérité peut désorienter, ils sont appelés à donner du sens. 

Accueillir l’autre dont la culture est différente peut provoquer un certain enthousiasme. Mais quand l’autre est proche, l’exercice est parfois plus difficile. Se côtoyer au quotidien ne va pas de soi. De ce point de vue, la réalité genevoise est particulièrement significative et constitue un véritable défi pour les chrétiens. Nos communautés s’expriment dans des langues différentes, elles proclament leur foi de manières différentes. Le risque du ghetto existe. Celui de l’anonymat culturel aussi…

Le lien entre chrétiens du grand Genève de part et d’autre de la frontière pourrait être un laboratoire intéressant. Finalement assez semblables en même temps que différents, nous connaissons-nous vraiment ? Nous sentons-nous ensemble Corps du Christ et donc sa visibilité et écho de sa Parole dans un contexte qui  ne lui manifeste que peu d’intérêt ? N’y a-t-il pas là un appel auquel il nous faut répondre de manière concrète ? 

Un peu de SEL dans votre vie?

L’expression est goûteuse: «Venir mettre son grain de sel!» mais n’est pas toujours perçue positivement… Pour leur part, les associations SEL, acronyme de Systèmes d’Echanges Locaux, elles, apprécient particulièrement, justement, que chacun puisse venir mettre le sien… En effet, plus nombreux sont les grains de SEL de chacun, plus l’association est florissante. Mais qu’en est-il du SEL martignerain, le «SEL des Dranses»? Rencontre avec une des responsables, Gwendoline Noël-Reguin.Par Gwendoline Noël-Reguin, coresponsable SEL des Dranses
Photo: DR

Un matin, en regardant les messages postés sur le SEL des Dranses, j’ai été interpellée par l’annonce suivante : « Je recherche un panier à couverts pour mon lave-vaisselle de dimensions 13 x 26 cm au maximum. Merci. » Je me prends à sourire… Qui va répondre à une telle annonce ? Le lendemain, quelle n’est pas ma surprise de découvrir que quelqu’un a déjà répondu à l’annonce et a trouvé le panier demandé…

Une autre fois, je poste moi-même le message suivant : « Pour faire du savon, je cherche des tubes de chips. » Le jour même, une « selliste » sonne à ma porte, les bras chargés de plus de 10 tubes. On fait connaissance… Plus tard, la confiance installée, elle accepte de garder l’une de mes filles pendant que je suis occupée au travail.

Un SEL : un réseau d’échange. – Celles et ceux qui en font partie mettent à disposition des autres membres leurs compétences, leurs savoirs, leurs connaissances, leurs biens ou un peu de temps. Actuellement, tout se passe sur le site internet. Soit on présente une demande, soit on offre un objet ou un service… Libre ensuite à un des membres de prendre contact avec la personne qui demande ou qui offre.

Un univers hors marché – Pour les « sellistes », seul le temps est important. C’est ainsi que l’on gagne des perles. C’est l’unité d’échange du SEL des Dranses. Pour une heure de travail, on reçoit ou on donne 20 perles, indépendamment du travail exécuté. Le temps de la femme de ménage a ainsi la même valeur que celui de l’avocate, le temps de l’ingénieur la même valeur que celui de l’étudiant. Pas d’argent dans les transactions : c’est le temps que l’on passe à agir pour l’autre qui compte.

Un réseau ouvert sur l’extérieur. – Hébergé sur la plateforme romande enlien.ch, 22 SEL de Suisse romande sont ainsi reliées les unes aux autres, de la Côte au Val d’Hérens, en passant par Moutier ou Yverdon-les-Bains. Lorsque je publie mon annonce, je peut choisir de rester en terrain local ou au contraire de l’étendre à tout le réseau.

Le principe de base. – Il est simple : nous avons toutes et tous des compétences à offrir, même si elles ne sont pas toujours d’une très grande valeur économique. La force vient du réseau qui permet à chacun de développer des compétences sociales. Ainsi je peux offrir mes compétences en poterie à Paul, qui offrira ses services informatiques à Suzanne, qui elle-même aidera Marc à faire ses vitres, et lui viendra réparer mon vélo. Mais le SEL s’inscrit aussi dans une logique de partage des appareils, des objets ou des savoirs, voire de recyclage quand on donne des biens dont on n’a pas ou plus l’utilité.

L’humain au centre. – Même si le SEL se veut apolitique et areligieux, j’y trouve des résonances avec mon engagement de chrétienne : remettre l’humain au centre en valorisant ce qu’il est, en tissant des liens et en renouvelant la confiance, limiter l’impact écologique de ma vie courante sur la Création de Dieu, vivre et partager plutôt que consommer et thésauriser. C’est certain, avoir mis du SEL dans ma vie lui donne plus de saveur.

Intrigué ? Convaincu ? Tenté ? – Pour accueillir les nouveaux et nourrir les liens entre tous, une réunion a lieu le 18 de chaque mois. → Prenez contact avec nous : seldesdranses@gmail.com
SEL késako ? – Un SEL est une association à but non lucratif, qui met en place un réseau d’échanges, d’amitié et d’entraide dans un quartier, une ville ou une région. De manière souple et conviviale. Le SEL facilite les échanges locaux de services, de compétences et de biens entre ses membres. Elle répertorie les offres et les demandes de chacun et organise des occasions de se rencontrer dans le réseau. Les biens et les services échangés au sein de l’Association SEL du lieu peuvent être comptabilisés de diverses manières, par une monnaie locale, du temps offert ou autres formules.

A l’origine ? – Les SEL sont apparus au Canada dans les années 80. Leurs initiateurs cherchaient une manière de réinsérer dans la vie économique des personnes laissées-pour-compte. Il s’agissait de permettre à tous d’accéder à un certain nombre de services, malgré la pauvreté et le chômage, de revaloriser les compétences de chacun et de renforcer le lien social.

Comment échanger ? – Le site internet https://enlien.ch permet de s’incrire et ensuite de réaliser des échanges au sein de l’association, mais aussi avec d’autres SEL utilisant l’Espace InterSEL. Attention ! Il est impossible de faire des échanges sans devenir membre d’un SEL. Inscription en personne nécessaire directement dans les soirées. Une inscription uniquement en ligne ne sera pas validée. 

Source : sel-suisse.ch

Ecologie: le soin de la «maison commune»

[thb_image image= »4759″]Par Jean-Michel Girard
Photo: DR

J’ai été séduit par la très belle image du pape François pour situer l’ensemble de la réalité où nous habitons et que nous devons gérer : l’image de la « maison commune ». 

Aujourd’hui, en préparant cet édito, je m’aperçois que le mot écologie veut dire science de la maison. A l’origine, l’inventeur du mot écologie a pensé à une science qui étudierait la relation entre les êtres vivants et le lieu où ils habitent ; en quelque sorte, les conditions de vie des vivants. Si nous réfléchissons à notre maison d’habitation, à ce qu’elle représente pour nous, nous n’aurions pas besoin d’une étude scientifique basée sur des millions de statistiques pour trouver une orientation et une motivation juste par rapport à l’environnement.

Quand j’étais enfant, c’était très simple de dessiner une maison : un carré surmonté d’un triangle ; sur un des côtés du triangle, une cheminée fumante et, dans le carré, une porte et trois fenêtres. Depuis, j’ai appris que des gens vivent dans des yourtes, des cases, des igloos, des tentes, des favelas… Il y a une grande diversité, mais aussi des points communs : le « chez-soi ». Si nous sommes bouleversés par la réalité des réfugiés, c’est en particulier parce qu’ils ont perdu leur « chez-soi ». Nous prenons conscience que la terre est le « chez-soi » de tous et de chacun et que nous devons prendre soin ensemble de notre maison commune. 

Parfois, les perspectives de la globalisation, de la mondialisation effraient car on pressent de nombreux dangers. Mais lorsque Jésus parle de la Maison de son Père – où il y a de nombreuses demeures – on perçoit que Dieu, qui est Père, voit comme une joie que ses enfants puissent être unis dans la maison familiale. C’est déjà vrai sur la terre. En contemplant le projet de Dieu, nous pouvons trouver la meilleure motivation pour prendre soin de la maison commune. Saint Augustin disait : « Plus vous aurez pris soin du bien commun de préférence à votre bien propre, plus vous découvrirez vos progrès. » 

Chapelle Notre-Dame de Lorette, Fribourg

Par Amandine Beffa
Photos : Jean-Claude Gadmer
La montée de Notre-Dame de Lorette est connue comme le passage obligé de toute arrivée du Tour de Romandie à Fribourg. Il faut dire que sa pente pavée garantit le spectacle. La chapelle qui lui donne son nom mérite toutefois d’être, elle aussi, connue.

Tout d’abord par son histoire remarquable : les autorités de la ville de Fribourg ont décidé de la faire construire pour tenter de ramener la paix dans le contexte tendu que connaissait la Suisse au tournant des XVIe et XVIIe siècles. 

Appels à la paix
Si les églises dédiées à Notre Dame de Lorette sont nombreuses à travers le monde, elles sont souvent édifiées pendant une période de conflits. Il semble qu’aujourd’hui encore, elles peuvent rayonner comme des appels à la paix.

Ensuite, parce que c’est un des joyaux de l’art baroque du pays. Les statues extérieures, bien que plus hautes qu’un homme, dégagent une très grande douceur. Les façades récemment restaurées permettent désormais de découvrir de délicats détails sculptés au niveau des frises. 

Son architecture s’inspire de la Santa Casa de Loreto, en Italie, sanctuaire connu pour abriter la maison dans laquelle la Vierge Marie a reçu la visite de l’Ange Gabriel 1. Cette filiation nous invite à méditer le mystère de l’Incarnation.

Finalement, l’esplanade autour de la chapelle réserve aux courageux visiteurs qui y montent un des plus beaux panoramas sur la ville de Fribourg.

1 Selon la tradition, la maison fut déplacée par les anges de Nazareth vers l’Italie pendant la nuit du 9 au 10 décembre 1294.

Les statues extérieures, bien que plus hautes qu’un homme, dégagent une très grande douceur.

La fratrie pour apprendre à aimer

L’affection entre frères et sœurs, menacée par les rivalités, n’est pas spontanée. Il revient aux parents d’entretenir un climat dans lequel elle pourra grandir.

Par Bénédicte Jollès
Photo: pxhere
« Tu vas repartir à l’hôpital avec le bébé, explique Cédric, trois ans, à sa mère, en écrasant sa petite sœur avec un coussin, il n’a plus besoin d’être là. »

« Jean, tu nous pourris la vie, t’es  nul », lâche Cathy en claquant la porte de la chambre de son frère. Leur mère se désole, un soir sur deux, de l’impatience de cette grande sœur exigeante qui explose face à la lenteur de son cadet.

Pas simple de faire de la place à un autre, de renoncer, de partager… Et pourtant, ces exercices essentiels posent les bases d’une vie affective réussie. Avec eux, l’enfant apprend à respecter l’autre et à faire plaisir. 

Dana Castro, psychothérapeute et auteure de « Frères et sœurs, les aider à s’épanouir », le souligne : « Les conflits entre frères et sœurs proviennent souvent d’un sentiment d’injustice. » Olivier, père de trois adolescents rapprochés, confie la clé de leur complicité : « Repérer quand ils sont petits les talents de chacun et les mettre en avant. » Au diable les préférences pour tel ou tel et les comparaisons toxiques. La maladresse ajoute de l’huile sur le feu. Au contraire, la capacité à entendre une jalousie et à la désamorcer calme le jeu. 

Vigilance et délicatesse
A ceux qui désespèrent, il faut redire qu’aucune fratrie n’est immédiatement affectueuse ; elle apprend à l’être petit à petit en se nourrissant d’une autorité juste, d’un amour inconditionnel régulièrement reçu et surtout de l’exemple du pardon. Il nous revient de travailler avec vigilance et délicatesse le terreau dans lequel l’harmonie familiale peut germer, sans en faire un absolu. Dana Castro précise qu’« il faut se méfier de l’harmonie parfaite. Elle peut conduire un des enfants à se sacrifier pour maintenir l’équilibre souhaité par les parents ! » 

« Pour les anniversaires en famille, maman nous laissait organiser un repas surprise avec ma sœur. Voilà comment j’ai appris à rêver avec elle, à négocier et à faire plaisir », se souvient Lucile quarante ans après.

Comme un vitrail

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Clins Dieu sur les Contrées (VS), février 2020

Propos recueillis par Claude Parvex | Photo: DR

En écho au bien nommé « Eclairage » commun à tous les bulletins romands de ce mois, il était naturel d’aller à la rencontre de Madame Irma Tapparel dans la cité du Soleil, à Sierre. Femme de diacre, l’épouse de Fernand nous reçoit dans sa demeure. Merci Irma et Fernand de nous partager votre parcours de vie vers la diaconie.Irma et Fernand 
Irma Fardel a grandi à Ayent. Jeune fille, elle est allée travailler à Sierre. C’est là qu’elle a rencontré Fernand qui devint son mari. Passionné de musique, il a voué sa carrière professionnelle au chant et à la direction de chorale et de fanfare. Nombreux sommesnous à l’avoir côtoyé puisqu’il est natif de Montana-Village. Le couple a vécu à Montana-Crans avant de s’installer à Sierre en 1967.

Un Renouveau
Fernand a dû traverser une quête existentielle qui dura une quinzaine d’années. Alors qu’il croyait sortir de dépression en découvrant la philosophie orientale, il l’étudia avec zèle, persuadé que cette voie était la sienne. Durant toutes ces années compliquées, Irma s’est montrée présente, aimante et … priante. En 1983, aidée de Soeur Olga, elle convainc son mari de se rendre à Ars en pèlerinage, puis à suivre les exercices spirituels de saint Ignace et quelques retraites avec la communauté du Lion de Judas, la communauté des Béatitudes actuelle. La conversion a été telle que la bibliothèque entière de livres orientaux fut réduite en cendres et le groupe du Renouveau devint son refuge. Toujours curieux et zélé, Fernand suit la formation aux ministères de l’église (actuellement parcours Théodule) de 1993 à 1996.

La décision de devenir diacre
Simultanément naît la vocation de Fernand : devenir diacre. Peut-être un clin d’oeil du groupe de diaconie « Sierre-Partage » dans lequel il a oeuvré dès sa fondation. Irma, elle, commente : « Je ne lui ai pas dit de ne pas le faire ! – j’étais plutôt contente ! » Plus, encore, elle approuve par une attestation écrite à l’évêché qu’elle se réjouit de devenir épouse de diacre. Elle est toujours fidèle, aimante, … priante aux côtés de son mari. Ainsi, depuis 1995, Irma se rend aux réunions des diacres deux fois l’an, et accompagne Fernand dans ses déplacements. Chaque jour, ils prient l’office des Laudes et les Vêpres et se rendent à la messe. Elle continue les visites à l’hôpital, les groupes de prière du Renouveau et de la fraternité St. François. Irma est également ministre de l’eucharistie.

La prière de discernement
Fernand est le seul diacre en Valais à offrir ses compétences reçues des exercices ignatiens pour rencontrer les personnes ayant recours à l’exorcisme. Il s’agit de discerner leur besoin avant qu’ils ne rencontrent les prêtres habilités.

Quel parcours !
Cette rencontre vécue durant l’Avent avait déjà la saveur de Noël. Irma coule sa vie dans l’amour, l’écoute et la prière. Elle est comme un vitrail qui laisse passer la Grâce à la Lumière d’un Dieu aimant et miséricordieux. On la sent sereine dans la fidélité, dans les beaux comme les moins beaux jours. Femme de diacre en pleine lumière, elle se révèle en toute discrétion. A plus de 80 ans, elle rayonne assurément autant qu’à 20 ans quand elle a séduit Fernand.

En librairie – février 2020

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

Saint François d’Assise, diacre
Didier Rance

Saint François d’Assise, « l’homme dont les diacres doivent s’inspirer » selon le pape François. Ce livre original répond à cette invitation du Saint-Père. La première partie se lit comme une énigme policière : « A la recherche du diaconat souvent méconnu de François d’Assise ». Elle met en valeur cette dimension insolite du plus populaire des saints. La seconde, partant du développement du diaconat permanent depuis Vatican II, dévoile une convergence remarquable entre ce qu’a vécu en son temps François d’Assise et ce que l’Église demande aux diacres d’aujourd’hui.

Artège

Acheter pour 18.30 CHFApprivoiser son corps
Joël Pralong

Longtemps, le corps a été craint, suspecté et refoulé. Le dualisme grec favorisait davantage l’exaltation de l’esprit. Aujourd’hui, le corps éclipse l’âme. Erigé comme une idole, il est tantôt exalté, tantôt méprisé, souvent mis au centre, au détriment de l’intériorité et de la personne. Or la vision biblique de l’homme est tout autre : la personne est une union d’amour entre le corps et l’esprit. Avec précision et clarté, cet ouvrage redonne au corps sa juste place dans toutes les questions éthiques contemporaines et offre un regard chrétien sur le corps et la sexualité au service de la pastorale de l’Eglise.

Editions des Béatitudes

Acheter pour 22.80 CHFLes gardiens du pape
Delalande – Bertorello – Bidot

La Garde suisse pontificale est la plus petite armée du monde. Elle a été créée le 22 janvier 1506 sur l’ordre du pape Jules II. Les 110 militaires qui la composent sont une force militaire chargée de veiller à la sécurité du pape et du Vatican. Cette bande dessinée met en scène un jeune Suisse ayant choisi de rejoindre les rangs de la plus petite armée du monde. Le lecteur suit ainsi les pas de Marc, entraîné à la fois dans les méandres de l’histoire de la Garde suisse et dans les recoins du Vatican. Cet ouvrage suscitera l’intérêt des jeunes et, pourquoi pas, fera naître en eux le désir de s’y engager.

Artège

Acheter pour 23.90 CHFAux sources de l’amitié de Dieu
Urban Federer

Voici un ouvrage étonnant, unique en son genre. Il réussit l’exploit de s’adresser à tout un chacun, chrétien ou non, croyant ou pas, et de proposer en même temps un parcours des saisons et des fêtes de la liturgie catholique. L’auteur, qui n’est autre que l’abbé d’Ein-siedeln, utilise délibérément un langage que tout le monde comprend. Aucune technicité, pas d’expressions savantes ou abstraites. Les exemples concrets abondent, tous tirés de la vie. Les chapitres sont courts et ne nécessitent pas une lecture suivie. On peut ouvrir le livre quand on veut, où on veut, selon ses besoins et ses attentes, en fonction de la situation du moment où l’on se trouve. Un livre à mettre entre toutes les mains.

Editions Saint-Augustin

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Perles de la Grâce

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur Aigle (VD), février 2020

Par Florence Cherubini, assistante pastorale | Photo: Fabienne Theytaz

La place des femmes dans l’Eglise est un sujet d’actualité ! Nombreuses sont les voix de théologiennes qui débattent de ce sujet, à l’heure où la question de la reconnaissance et de l’égalité de la femme dans la société sécularisée voit une évolution incontestable.

Dans l’Eglise, au-delà des débats et polémiques au sujet de l’ordination des femmes, de leur promotion à des postes significatifs dans la hiérarchie, de la légitimité de leur parole, et de bien d’autres sujets, la question de la place des femmes dans l’Eglise est l’occasion de mettre en lumière le point central de l’identité chrétienne, à savoir le sacrement du baptême. Car ce sacrement donne à chaque baptisé et baptisée la grâce d’appartenir au Christ et appelle chacun et chacune à rendre présent et visible le Royaume de Dieu.

Dans cette perspective, et sous l’impulsion de l’Esprit Saint, l’Eglise devient alors une communauté vivante pourvue de dons multiples et diversifiés.

Cette communauté vivante est la réalité qu’a la chance de vivre notre secteur grâce à l’engagement fidèle de ses nombreux paroissiens et paroissiennes.

Mais puisque le sujet de ce numéro de « L’Essentiel » est consacré aux femmes, il convient plus particulièrement de faire mention de toutes les femmes motivées qui, dans nos paroisses du secteur, donnent de leur temps en s’engageant en fonction de leur charisme et de leur force pour être des signes de la présence dans le monde de Jésus ressuscité.

La liste de leurs prénoms est longue et il est impossible de les énumérer toutes sans risquer d’en oublier une ! Mais chacune d’entre elles iradie un éclat de la grâce de la Vie par sa manière propre de la servir. Que chacune soit remerciée pour son dévouement inlassable et encouragée à poursuivre sa mission au service du Seigneur !

L’Atelier œcuménique de théologie (AOT)

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP La Seymaz et UP Champel / Eaux-Vives, Saint-Paul / Saint-Dominique (GE), janvier-février 2020

Par Karin Ducret | Photo: Catherine Morin Perregaux

Un chemin vers l’unité ?

Le thème choisi pour la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens 2020 s’intitule « Ils nous témoignèrent une humanité peu ordinaire » et repose sur le naufrage de l’apôtre Paul et ses compagnons à Malte (Actes 27, 18 – 28, 10). Les naufragés ont été accueillis avec hospitalité par la population locale. Ce texte a incité le groupe de préparation à mettre en lumière des thèmes comme l’hospitalité, la réconciliation, le discernement,  la conversion, la générosité…

Ces « vertus œcuméniques » – l’Atelier œcuménique de théologie (AOT) les vit depuis 46 ans dans une expérience pionnière – ont déjà touché quelque 2000 personnes à Genève. L’aventure a débuté en 1973 – durant plus d’un an des théologiens du Centre protestant d’études et des jésuites ont planché sur une formation œcuménique d’un genre nouveau.

La publication de « Nos convictions sur l’AOT » * en 1983, écrite par des enseignant-e-s de  l’AOT,  nous éclairent sur ce projet théologique, qui n’a pas changé depuis : « Il est possible, du sein même des différences, de se poser ensemble la question de Dieu dans l’actualité des défis de ce monde. Un tel travail théologique manifeste la nécessité et l’urgence, le bien-fondé et le bienfait d’espaces œcuméniques qui, n’étant pas sous la responsabilité directe des Eglises et n’en formant pas une, peuvent jouer un rôle «  inter-ecclésial  ». Dans de tels lieux il devient possible de se laisser interpeller à la fois par la Parole de Révélation et par nos présences au monde […] La recherche commune est possible parce que […] la Bible est notre référence fondamentale. Pour la lire, nous utilisons tous les instruments de travail fournis par l’exégèse scientifique. […] Nous voulons que l’exégèse rigoureuse nous guide vers une interprétation actuelle des textes bibliques. Des différences de compréhension et d’interprétation apparaissent parfois ; elles proviennent de nos enracinements confessionnels et de nos références philosophiques différentes mais nous estimons que ces approches sont complémentaires. Nous nous efforçons constamment de vérifier nos interprétations à la lettre du texte. […] Ce «  petit bout de chemin fait ensemble  » (comme le disait Jean XXIII) ne permet plus de dire ou de laisser croire que la quête commune de la vérité du Christ provoque une perte d’identité. Ce qui change, lorsque nos racines se plantent en profondeur, c’est la vision de l’autre. Ne cherchant pas à faire disparaître nos différences nous n’en mesurons que plus gravement le drame de quatre siècles de rupture »

Alors ? L’Atelier œcuménique de théologie (AOT), un chemin vers l’unité ? 

* Ce texte, rédigé par les enseignants et enseignantes de l’Atelier œcuménique de théologie à Genève, fut envisagé pour une adresse directe au pape Jean-Paul II lors de sa visite à Genève. Il ne s’agissait, dans le cadre d’une rencontre, que d’attester d’une réalité vécue dans un lieu particulier. Les circonstances ayant empêché ce voyage, l’AOT a décidé de rendre public ce document.

Marie-Madeleine Cantin, épouse de diacre

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, paroisse Saint-Laurent Estavayer / Au large (FR), février 2020 Par Claude Jenny | Photo: LDDLe dossier central de ce journal est consacré aux femmes de diacres. Dans notre paroisse, nous n’avons aucun diacre. Nous sommes donc allés dans l’UP voisine, à Russy, à la rencontre de Marie-Madeleine Cantin, épouse de Jean-Pierre, […]

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Entre autres qualités

Par François-Xavier Amherdt
Photo: pxhereBien sûr, le contexte de l’époque des premières communautés chrétiennes auxquelles Paul s’adresse était tout autre : l’apôtre des nations évoque même, dans la 1ère épître à Timothée, la possibilité que les épiscopes (équivalant grosso modo aux évêques actuels) soient eux aussi mariés : « Aussi faut-il que l’épiscope soit irréprochable, mari d’une seule femme, qu’il soit sobre, pondéré, courtois, hospitalier, apte à l’enseignement, ni buveur ni batailleur, mais bienveillant, ennemi des chicanes, détaché de l’argent… » (3, 2-3) 

Vivre en harmonie
Reste que l’unique mariage, et donc la fidélité à sa femme, sont présentés comme des qualités indispensables également pour l’exercice du ministère de diacre, dans la liste qui suit : « Les diacres doivent être mari d’une seule femme, savoir bien gouverner leurs enfants et leurs maisons. Ceux qui remplissent bien leurs fonctions s’acquièrent un rang honorable et une ferme assurance en la foi au Christ Jésus. » (3, 12-13)

Ces listes classiques de dispositions requises pour ceux et celles qui exercent une charge dans l’Eglise comportent donc, à côté de la vertu de dignité humaine, la loyauté, la sobriété, l’honnêteté, l’art de bien gérer les situations, la dimension de témoignage personnel, conjugal et familial. Si les diacres sont au service de la « maison Eglise », il est indispensable qu’ils puissent vivre en harmonie dans leur propre couple et leur famille. 

Fidélité spirituelle
Cette condition vaut toujours, puisque le sacrement de l’ordre reçu par les diacres permanents s’exerce en premier lieu, de l’intérieur, dans l’attention et la délicatesse de l’ordinand vis-à-vis de son épouse et à travers l’adhésion de la femme au projet de son mari. J’y pensais le dimanche 8 décembre à Villars-sur-Glâne, en voyant présente aux côtés de son conjoint Robert Nzobihindemyi,  Anne-Marie, l’épouse de celui-ci, elle aussi Burundaise, tandis qu’il recevait l’ordination en même temps que trois autres diacres futurs prêtres. Et cette dynamique matrimoniale s’enracine dans la fidélité spirituelle, dans l’amour et la charité : « Que les diacres gardent le mystère de la foi dans une conscience pure. » (3, 9)

Ordination diaconale de Pablo Pico: «Je crois à la vie éternelle»

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Clins Dieu sur les Contrées (VS), février 2020

Par Pablo Pico | Photo: DR

Nous le confessons chaque dimanche dans le « Credo ». Le douzième et dernier article du symbole des apôtres parle de la vie après la mort. Le Catéchisme de l’Eglise Catholique (CEC) y consacre plus de 30 articles (n° 1020 à 1050), divisés en six points :

1. Le jugement particulier (CEC n° 1021-1022)
« Chaque homme reçoit dans son âme immortelle sa rétribution éternelle dès sa mort en un jugement particulier qui réfère sa vie au Christ, soit à travers une purification, soit pour entrer immédiatement dans la béatitude du ciel, soit pour se damner immédiatement pour toujours ». Saint Jean de la Croix résume ainsi le Jugement particulier que chacun reçoit au moment de mourir: « Au soir de notre vie, nous serons jugés sur l’amour ».

2. Le ciel (CEC n° 1023-1029)
La vocation et l’aspiration la plus profonde des créatures raisonnables (anges et hommes) est de vivre en communion avec Dieu Trinité et avec tous les saints dans un bonheur éternel. La béatitude consiste en la jouissance parfaite de la vision de Dieu face à face. Cette gloire nous vient des mérites de la passion et de la résurrection du Christ. Toute personne qui accueille le sauveur dans sa vie et qui n’a plus besoin de purification pour ses péchés après sa mort jouit d’un bonheur parfait dès sa rencontre avec le Christ glorieux.

3. Le Purgatoire (CEC n° 1030-1032)
La Parole de Dieu demande de prier pour les défunts (2 Maccabés 12, 46), et l’Eglise offre le sacrifice eucharistique à leur intention, « afin que, purifiés, ils puissent parvenir à la vision béatifique de Dieu ». En plus de la prière, l’Eglise encourage à faire des aumônes et des oeuvres de pénitences en faveur des défunts qui sont morts dans l’amitié de Dieu (en état de grâce), mais qui ont encore besoin d’une purification afin d’entrer dans la joie du ciel. Les âmes du purgatoire ont déjà la certitude de leur salut, mais elles souffrent de ne pas pouvoir être pleinement unies à Dieu en raison des fautes qui n’auraient pas été expiées de leur vivant.

4. L’enfer (CEC n° 1033-1037)
« Dieu ne prédestine personne à aller en enfer » ; il faut pour cela une aversion volontaire de Dieu (un péché mortel), et y persister jusqu’à la fin ».
« Mourir en péché mortel sans s’en être repenti et sans accueillir l’amour miséricordieux de Dieu, signifie demeurer séparé de Lui pour toujours par notre propre choix libre. Et c’est cet état d’autoexclusion définitive de la communion avec Dieu et avec les bienheureux qu’on désigne par le mot  » enfer  » ».

5. Le Jugement dernier (CEC n° 1038-1041)
A la fin des temps (Parousie), « le jugement dernier interviendra lors du retour glorieux du Christ ». Le Père seul en connaît l’heure et le jour. «La résurrection de tous les morts précédera le Jugement dernier. Ce sera  » l’heure où ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, ceux qui auront fait le mal pour la damnation  » (Jn 5, 28-29) ».

6. L’espérance des cieux nouveaux et de la terre nouvelle (CEC n° 1042-1050)
« A la fin des temps, le Royaume de Dieu arrivera à sa plénitude. Après le jugement universel, les justes régneront pour toujours avec le Christ, glorifiés en corps et en âme, et l’univers lui-même sera renouvelé ».
« La vision béatifique, dans laquelle Dieu s’ouvrira de façon inépuisable aux élus, sera la source intarissable de bonheur, de paix et de communion mutuelle ».

Ordination diaconale de Pablo Pico

Moment fort pour toute la communauté paroissiale ce 8 décembre 2019 à Lens: Pablo Pico séminariste en stage dans le secteur pastoral auprès du curé Etienne, est ordonné diacre. Une assemblée émue a vécu la célébration présidée par l’évêque de Sion Monseigneur Jean-Marie Lovey.

Photo: Chab Lathion

Confirmands en chemin!

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, unité pastorale de Renens-Bussigny (VD), février 2020

Texte par Luca Allaria, Astrid Belperroud, Maria Padilla | Photo : divers

Nos trois responsables racontent…

On arrive à Assens avec une heure d’avance pour bien préparer l’accueil des jeunes qui se préparent à la confirmation ; mais, avec grande stupeur, il y a déjà un des adolescents qui nous attend ! A moitié endormi, il nous dit bonjour et on entre dans la maison. 

Le temps de préparer quelques chaises et des tables, et les 25 adolescents nous rejoignent peu à peu : certains sont contents, d’autres perplexes, d’autres dubitatifs… quelle beauté ! La vie est vraiment comme ça : chaque évènement est vécu différemment, car notre esprit n’est pas toujours le même et nos cœurs sont attirés par des milliers de pensées, désirs et espoirs.

La journée se déroule, intense : on commence par un signe de croix. Tout ce qu’on va faire, c’est… prier en fin de compte !

On parle de nous, de la catéchèse, de la messe, et on explore des questions profondes : la foi, l’espérance, le suicide, le harcèlement… tout en découvrant le livre Youcat.

Il y a des moments de jeux, mais aussi d’incompréhensions, de partages : dans le cours d’une journée, toutes les expériences d’une vie se présentent et interrogent nos jeunes – et nous aussi.  

C’est ça la catéchèse : du grec « katechein » qui signifie « faire résonner à l’intérieur ». On fait résonner ensemble toute notre vie et la Parole de Dieu. Et l’écho, c’est Dieu qui nous rencontre et nous guide.

On termine la journée à l’église d’Assens où on redécouvre un lieu familial et en même temps étranger, car pas forcement compris à 100%.

Avant de sortir, on termine avec un geste antique mais très significatif : l’eau bénite, qui est passée des fonts baptismaux à chacune et chacun, par le geste d’Astrid. La foi, la Présence qui nous sauve, est un don que nous recevons par les autres, par le Corps du Christ !

La vie est chemin… vive le chemin !

Quand les enfants apprennent à confectionner une bougie…

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, paroisse Saint-Laurent Estavayer / Au large (FR), février 2020 Par Marianne Berset | Photo: André BiseC’est l’atelier que Mme Martine Hayoz et son mari Gilbert, accompagnés de quelques catéchistes, ont proposé aux enfants de la paroisse afin qu’ils puissent se préparer à accueillir Celui qui est La Lumière.Le 7 décembre dernier, à […]

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Epouse d’un diacre

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur de Saint-Maurice (VS), février 2020

Texte et photo par Véronique Défago

Etre l’épouse d’un diacre ne change rien et change tout. Stéphane est très actif dans notre vallée, et je suis souvent partie prenante de ses engagements, soit directement comme dans la préparation aux sacrements, soit indirectement lorsqu’il prépare par exemple une homélie et qu’il me demande mon avis. 

Avant d’être l’épouse d’un diacre, j’étais l’épouse d’un laïc engagé dans l’organisation des pèlerinages, aumônier en EMS, catéchiste, et dans la plupart de ses tâches, nous avons toujours travaillé ensemble car c’est indispensable d’être tous les deux « Eglise » afin d’œuvrer dans la même direction. Avant l’ordination, je m’interrogeais beaucoup, surtout sur le fait de voir mon mari à l’autel, cela me paraissait être une démarche insurmontable. 

Heureusement, durant la formation qui est aussi ouverte aux épouses, on rencontre d’autres épouses de diacres et futurs diacres et petit à petit, on arrive à accepter tout ce que le diaconat changera dans notre vie de couple. Aujourd’hui je peux dire avec joie et sérénité que mon OUI que j’ai offert à mon mari est un oui reçu de Dieu, afin qu’à travers notre couple et le diaconat, on puisse répondre à cet appel d’être au service des pauvres et de son prochain avec tout l’amour que Dieu nous donne au quotidien.

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