L’homme et la nourriture: histoire d’un rapport complexe

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Sainte Marguerite Bays (FR), mars-avril 2020

Texte et photo par Vincent Lathion

Un animal pas comme les autres
Si les animaux pouvaient parler, ils ne manqueraient pas de s’exclamer au sujet de l’homme : « En voici un, qui ne fait rien comme les autres ! » En effet, pour la nourriture comme en d’autres domaines de la vie, l’homme est un cas unique dans le règne animal.

Il faut, pour commencer, convenir que l’alimentation occupe une place essentielle dans la vie humaine. Elle est nécessaire. Elle possède de plus une forte dimension sociale : pourrait-on s’imaginer une réunion de famille, une fête de village ou encore une sortie d’entreprise où l’on ne mange ni ne boit ? Ou bien s’acquitter de son devoir d’hospitalité, sans servir quoi que ce soit à son hôte ? Qui dit social, dit aussi réglementé, codifié : les règles de bienséance au cours d’un repas peuvent certes varier d’une culture à l’autre, d’un milieu social à l’autre, mais force est de reconnaître qu’elles existent toujours.

Sans tordre le sens des mots, nous pouvons donc dire que le rapport de l’homme à la nourriture relève de l’art : un art qui commence en cuisine dans la confection des plats, qui touche aussi à la manière de dresser une table et qui se poursuit dans l’art du service et dans celui de manger. Parler d’art signifie en d’autres termes que l’homme se sert de son intelligence dans ces activités.

La nourriture dans le monde religieux
Mais la relation de l’homme à la nourriture n’est pas seulement investie par sa raison, elle l’est encore par son sens religieux. Pensons ici, entre autres, aux prescriptions nombreuses de l’Ancien Testament sur les aliments ou aux interdits qui touchent certaines viandes dans le judaïsme et l’islam. Le christianisme a abrogé une grande partie de ces lois et dans le régime instauré par le Christ, il n’y a plus de nourriture interdite en soi.

Citons ici l’Evangile de Marc (7, 18-19) :
« Alors il [Jésus] leur dit : « Etes-vous donc sans intelligence, vous aussi ? Ne comprenez-vous pas que tout ce qui entre dans l’homme, en venant du dehors, ne peut pas le rendre impur, parce que cela n’entre pas dans son cœur, mais dans son ventre, pour être éliminé ? » C’est ainsi que Jésus déclarait purs tous les aliments. »

Il reste, bien sûr, que le chrétien associe aussi son corps à sa quête de Dieu : il est donc encouragé, à certains moments, à jeûner et à mener une vie d’ascèse. Les périodes par excellence pour de tels exercices sont le Carême et l’Avent. Ces temps liturgiques possèdent en effet une dimension pénitentielle, car ils invitent les croyants à se préparer aux grandes fêtes de l’année en s’éloignant de tout ce qui les détourne de Dieu. 

Le jeûne y aide, puisqu’il permet d’une part de prendre conscience de la faiblesse de son corps – et par là de notre dépendance à Dieu – et d’autre part de réaliser que l’homme ne vit pas seulement de nourriture, mais qu’il aspire à quelque chose de plus grand. Par ailleurs, en canalisant le désir de la nourriture, le jeûne donne à la personne une meilleure maîtrise sur l’ensemble de ses envies, ce qui favorise un certain dépouillement et une attitude de prière.

Relevons cependant que l’ascèse n’est pas propre au christianisme, qu’elle est parfois même davantage pratiquée dans d’autres religions. Il faut néanmoins noter que sa particularité en christianisme tient à la dimension de charité dans laquelle elle s’inscrit. Le but que le disciple du Christ vise à travers l’ascèse n’est pas un exploit physique, pas même une soumission parfaite des sens à sa volonté. Il recherche plutôt un regain de charité, une foi plus grande et une relation plus étroite à la Trinité. Voilà pourquoi le chrétien peut offrir un jeûne pour un autre que lui-même ou pour une intention particulière. Il sait que Dieu écoute les cœurs contrits et que faire pénitence pour quelqu’un est aussi une manière d’imiter le Christ dans son sacrifice pour nous.

Les pratiques alimentaires dans le monde actuel
Enfin, nous sommes parfois surpris par le zèle de nos contemporains à se priver de certains aliments et à choisir des régimes particuliers. Ces démarches sont en revanche rarement entreprises pour des motifs religieux, mais davantage pour des raisons écologiques, quelquefois pour une santé meilleure, ou encore pour le bien-être animal.

Il est pourtant judicieux de se demander si ces causes n’ont pas été réinvesties par un sentiment religieux dans quelques cas. Le risque d’une catastrophe écologique sonne alors un peu comme l’annonce prophétique d’une apocalypse toute proche, tandis que le comportement de certaines personnes dans ce domaine évoque la ferveur des fidèles les plus pieux.

Est-ce à dire que l’homme, même athée ou agnostique, demeure profondément religieux ? La question est ouverte !

Comment vivre le temps de Carême?

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, paroisse Saint-Laurent Estavayer / Au large (FR), mars 2020 Par l’abbé Julien Toulassi, vicaire de la paroisse Saint-Laurent Estavayer | Photo: DRLe temps de Carême est avant tout un temps de grâce pour tout chrétien qui le vit intensément selon les propositions de notre Eglise. Les quarante jours du Carême sont […]

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«Pâqu’et Surprises»: Montée vers Pâques des jeunes

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteurs Monthey et Haut-Lac (VS), mars 2020 Par Céline Sallin, animatrice | Photo: Mauro Cortese, Céline SallinJudas qui trahit Jésus, mauvaise surprise… Pierre qui renie Jésus, mauvaise surprise… Jésus meurt sur la croix, très mauvaise surprise. Puis Marie Madeleine et Marie de Magdala qui reviennent du tombeau, surprise!!!Jeune du Chablais valaisan, […]

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Carême: un temps de conversion

Par Jean-Michel Girard, prévôt du Grand-Saint-Bernard
Photo: pontifexenimages.com

Dans un programme de réflexion sur la manière d’utiliser les ressources de notre monde, je lisais ce titre : « Conversion écologique ». Le terme « conversion » qu’utilisent les chrétiens s’applique tout à fait dans le domaine de notre comportement envers la création : se détourner du mal pour se tourner vers le bien (ou le Bien). 

En fait, il convient à tous les domaines de notre vie. Notre manière d’agir est toujours entachée d’une certaine connivence avec le mal que saint Paul décrit pour lui-même avec cette formule : « Je fais le mal que je ne voudrais pas faire et je ne fais pas le bien que je voudrais faire. Qui me délivrera de ce corps de péché ? » (Rm 7, 19) 

Quand Jésus parle du bon grain et de l’ivraie qui poussent ensemble durant le temps de ce monde, il est bien conscient du mélange qui nous habite. C’est la réalité. Il ne s’agit pas de se décourager ou de se culpabiliser. Jésus dit qu’il faut « accepter » ce mélange, ne pas prétendre à une vie irénique où seul le bien subsiste. 

Il nous donne, cependant, l’orientation : « Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle ». C’est tout un chemin ; c’est le chemin, c’est l’entreprise de la vie. Selon les forces du moment, les inspirations de l’Esprit, les lumières qui nous viennent, changer d’attitude. Que ce soit vis-à-vis de telle ou telle personne, dans des habitudes qui nous nuisent… mais aussi par rapport à l’écologie. Le mélange est partout. Il ne faut pas s’étonner que dans l’usage que nous faisons des biens communs de la création, nous ayons réussi des choses magnifiques au service de l’humanité, mais que s’y soient mêlés tant d’intérêts égoïstes.

La conversion écologique est une belle conversion, parce que la création est belle, parce que le projet de Dieu de nous faire vivre dans une maison commune est beau, parce que la vie des générations futures peut, doit être belle.

La louange pour remplir les églises?

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteurs de Sierre (VS), mars 2020

Texte par Gauthier Tschopp | Photo: Yves Crettaz

Cela fait plus d’une année que le concept des soirées de louange contheysannes est en marche et cela n’est pas près de s’arrêter. Samedi 8 février dernier, c’était la huitième soirée #EgliseContheyCentre où plus de six cents personnes étaient réunies pour louer Dieu aux sons et aux sourires des différents groupes invités.Le principe, tiré de l’Eglise Lyon Centre, est de proposer une soirée chaque deux mois à travers laquelle on peut vivre une belle célébration, des temps conviviaux, un concert de pop-louange et une adoration animée. L’objectif des organisateurs est de remettre au centre le caractère humain de l’église car « l’église, avant d’être un bâtiment, est un réseau de personnes partageant une foi et une amitié profonde avec Dieu ». L’abbé Pierre-Yves Pralong qui organise ces soirées avec plusieurs jeunes, n’a pas oublié de le rappeler durant son homélie.

Pour ce faire, les jeunes ont mis la main à la pâte, avec un chaleureux accueil des paroissiens à l’entrée de la soirée, la pose d’un grand écran pour suivre les chants de la soirée ou encore l’espace apéro à la sortie de la célébration.

Pour cette huitième du nom, les organisateurs ont invité trois groupes pour l’animation de cette soirée. Le chœur Oundikwé pour la messe, le groupe Adoray Brig pour l’adoration ainsi que le groupe français de pop louange Antydot. Ce dernier est un groupe professionnel qui se produit régulièrement dans des paroisses pour annoncer la Bonne Nouvelle sous une autre forme : la musique jeune.

« Le plus beau dans ces soirées est de voir danser une personne âgée avec un jeune sur ces morceaux de Antydot » relève un jeune organisateur. Il a raison : tous ces sourires à la sortie de la soirée furent merveilleux. 

Au-delà des spots, écrans ou groupes musicaux, une telle soirée permet de valoriser les talents de chacun tout en laissant agir l’Esprit Saint. C’est ça l’Eglise de demain : chacun y trouve sa place !

#EgliseContheyCentre, ça te branche ? Rendez-vous le 18 avril prochain pour une nouvelle soirée !

Les interdits alimentaires

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Sacré-Cœur, Ouchy-Lausanne (VD), mars 2020

Par Alice Jossi-Zamora | Photo: DR

Selon le judaïsme, les lois de cacherout ou prescriptions alimentaires, furent dictées par Dieu à Moïse lors de l’Exode. Comprises dans la Torah (Lévitique 11 et Deutéronome 14), ou dans la tradition (Torah orale), leur rédaction ne s’est faite que vers le VIe siècle av. J.-C., à un moment particulier de l’histoire juive : l’exil à Babylone. Ce contexte explique, peut-être, leur diversité.

Ces lois peuvent avoir différentes interprétations :

Premièrement, par nécessité sanitaire : interdiction de manger de la viande de porc ou d’un animal prédateur pouvant transmettre des maladies ; abattage après contrôle de l’état de l’animal ; examen minutieux des végétaux afin qu’ils ne contiennent aucun insecte, ni parasite ; lavage des mains.

Deuxièmement, par nécessité sociale : que ce soit lors de l’arrivée au pays de Canaan, à la fin de l’Exode, ou pendant la période de l’exil à Babylone, les Juifs étant peu nombreux par rapport aux peuples les côtoyant, pour maintenir leur cohésion et empêcher leur dissolution, les Juifs observants ne devaient pas manger avec les Gentils ou les païens. 

Et finalement par spiritualité : on doit rendre louange à Dieu par l’étude de la Torah, par la prière et par l’observation de ses commandements à travers tous les actes de la vie. Dieu en ayant dicté les règles, les repas doivent permettre la sanctification intérieure et être action de grâce pour les biens reçus.

Evidemment, ces règles contraignantes entraînaient l’exclusion de l’état de pureté d’une partie des Juifs eux-mêmes, trop pauvres pour pouvoir les respecter. En effet, comment appliquer le commandement de séparation entre mets carnés et mets lactés lorsqu’on ne possède pas assez d’ustensiles de cuisine ? Comment cachériser une casserole en la trempant dans l’eau bouillante alors que les combustibles coûtent cher ? Toutes ces règles divisaient la société entre observants et ceux qui ne le pouvaient pas, entre purs et impurs, entre Juifs et Gentils. 

C’est tout cela que Jésus a voulu changer n’hésitant pas à partager la table des impurs. A sa suite, ses disciples mangeaient avec des non-juifs ou ne se lavaient pas toujours les mains. Aux pharisiens choqués, Jésus a magistralement répondu :  

« Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l’homme ; mais ce qui sort de sa bouche, voilà ce qui souille l’homme. » (Mat 15, 11)

Pour le monde juif, l’enseignement de Jésus est révolutionnaire car il vise l’universalité et il accueille inconditionnellement tout le monde.

La faim justifie les moyens

Les régimes «sans» ont la cote, mais que l’on veuille éliminer le gluten, les produits laitiers, la viande n’est pas uniquement un effet de mode. Au-delà de la simple restriction alimentaire, ces interdits peuvent aussi résulter d’une réelle nécessité ou de convictions profondes. Analyse de notre assiette.

Par Myriam Bettens
Photos: DRImaginez la Cène, Jésus convie tous ses disciples à un repas qu’il sait être le dernier. La table est dressée, le vin tiré et les mets proposés viennent déjà titiller les papilles des convives. Brusquement, Jean se penche vers le Christ : « En fait, je ne mange pas de viande. » A la suite du « disciple bien-aimé », les autres s’enhardissent et exposent leurs doléances alimentaires. La représentation dépeinte peut prêter à sourire. Pourtant, si Jésus vivait aujourd’hui, elle serait certainement courante. Le renoncement à un aliment, bien connu des fidèles catholiques durant la période précédant Pâques, n’est plus l’apanage du catholicisme. La société séculière a vu émerger nombre de petits carêmes laïques, tels que le Dry January (janvier sans alcool) ou encore le Vegan Month (mois végane en novembre). De fait, que les motivations soient sanitaires, éthiques, environnementales ou même économiques, les régimes alimentaires spécifiques ont grandement gagné en popularité au cours des dernières années.

Séparer le bon grain de l’ivraie

Zoé et sa maman ont dû adapter leurs recettes de cuisine.

« C’était le 17 mai 2017. Un mercredi, je crois », lance Zoé. Alors âgée de 11 ans, le diagnostic tombe, elle est cœliaque. Les maux d’estomac et les ennuis gastriques récurrents de l’adolescente alertent sa maman, Laurence, sur une possible intolérance au gluten. Un test en pharmacie, puis un examen sanguin en cabinet confirment ses soupçons et l’intolérance dont souffre Zoé est sévère. Un véritable tsunami pour sa maman. « C’est une maladie auto-immune avec un impact important au niveau social. On se demandait toujours si on pouvait aller manger dehors ou accepter une invitation », expose-t-elle. La famille a dû aménager petit à petit son quotidien en adaptant les recettes de cuisine ou en s’approvisionnant en desserts sans gluten. « Nous avons trouvé des solutions à tout. Mon plus grand truc c’était les caracs, et maintenant une boulangerie en produit aussi sans gluten », précise Zoé.

Pour une bouchée de pain

Marguerite s’est armée de volonté et de discipline.

Pour Marguerite, ce n’est pas uniquement le gluten qu’il fallait bannir, mais aussi la caséine (protéine de tous les produits laitiers, ndlr). Cette octogénaire souffre depuis quarante ans de polyarthrite rhumatoïde, ce qui la handicape dans certaines de ses tâches quotidiennes, mais « la maladie est sous contrôle depuis deux ans et sans devoir prendre de médicaments », expose-t-elle avec un sourire. Pour arriver à ce résultat, Marguerite a dû s’armer de volonté et de discipline. « Dans les années quatre-vingts, mon médecin m’a proposé de suivre le régime Seignalet pour améliorer les symptômes de ma polyarthrite », affirme-t-elle. Il lui faut donc abandonner la consommation du gluten et de tous les produits laitiers, supposés inflammatoires pour les articulations. Elle suit donc ce régime quelque temps et constate que ses symptômes s’améliorent. La tâche était plus compliquée que pour Zoé, car « il n’existait presque pas de produits sans gluten à l’époque, alors qu’aujourd’hui je trouve même du pain ! » s’enthousiasme l’aînée.

Ne pas manger «de la daube»

Les régimes dits « sans » ne concernent pas strictement ce qui se trouve dans notre assiette, mais peuvent aussi s’apparenter à un mode de vie. En janvier dernier, un tribunal britannique a reconnu au véganisme éthique le droit d’être protégé au même titre que toute religion. Que cela soit pour le bien-être animal ou la réduction de son empreinte carbone, les arguments en faveur d’une alimentation exclusivement végétale ne manquent pas. Dans le cas de Malena Azzam, c’est surtout le sort des animaux qui a été le déclencheur. Végétarienne depuis qu’elle est petite, puis végétalienne pour des raisons de santé, elle a supprimé petit à petit tous les produits d’origine animale, autant dans son alimentation que dans le choix de ses vêtements et de ses cosmétiques. « Je suis tombée sur une vidéo montrant la manière choquante dont la laine pour les vêtements était produite, et depuis j’ai décidé d’être radicale dans mon mode de vie », déclare-t-elle. Aujourd’hui, elle a repris la direction de la crémerie végane cofondée avec son père et son compagnon à Genève. Elle note que la demande pour ce type de produits est en pleine croissance : « Si certaines personnes suivent un effet de mode, peut-être par bonne conscience, une majorité est convaincue par des arguments que nous ne pouvons plus ignorer et qui nous obligent à faire des choix responsables notamment en changeant le contenu de notre assiette. » D’autre part, elle voit aussi une nouvelle population intéressée par l’alimentation végane : celle de parents cherchant une alternative à ce que propose l’industrie agro-alimentaire pour nourrir leurs enfants. 

Malena Azzam a repris la direction de la crémerie végane cofondée avec son père et son compagnon
à Genève.

De la viande ou de l’oseille

Le manque de ressources financières peut aussi pousser à ne plus acheter de viande. « Je ne cuisinais que très peu de viande à mes enfants. Les produits carnés étaient trop chers pour moi », révèle Denise *. Cette sexagénaire indique que personne dans sa famille n’était végétarien à proprement parler, mais que la viande était souvent remplacée par des légumineuses ou d’autres sources de protéines moins coûteuses. Ses enfants, maintenant adultes, mangent de la viande sans pour autant en consommer à tous les repas, une question d’éducation et d’habitude selon elle. Changer d’alimentation et donc de mode de vie n’est pas anodin et entraîne un certain nombre de sacrifices. Heureusement, il existe en Suisse un plat qui met tous les régimes alimentaires au diapason. Qu’elle soit sans pain ou même sans fromage, maintenant qu’elle est aussi produite à base de noix de cajou, la fondue a plus d’un tour dans son caquelon !

* Nom d’emprunt

Un sain(t) rapport à la nourriture

Alessandra Roversi, collaboratrice de Biovision, une fondation en lien avec le développement écologique en Afrique, en Suisse et au niveau global, s’occupe du secteur de la consommation durable. Elle porte un regard perspicace sur notre rapport à la nourriture : « Si l’on prend l’étymologie de religion, religio, « lien moral, inquiétude de conscience », nous devons certainement être plus conscients des impacts de nos choix alimentaires sur nos corps et sur notre environnement et transformer un peu notre approche individuelle et collective. » Elle poursuit : « La nourriture est un champ d’action important dans un monde où on sent que l’on a de moins en moins de prises sur la réalité et sur nos choix. Cela reste un domaine où l’on peut choisir, personnaliser. » Selon ses dires, il nous faut « réapprendre une certaine frugalité et une certaine simplicité dans notre approche de ce que l’on mange, dans le respect de celles et ceux qui produisent, de la terre et voir tout cela de façon plus holistique. »

Un forum réussi

Par Geneviève de Simone-Cornet
Photo: Jean-Claude Gadmer

Camion-citerne ou dé à coudre ? Peu importe, car Dieu regarde le cœur, le désir de bien faire, la bonne volonté et non la performance. L’image est parlante : elle a été donnée par l’abbé Joël Pralong, supérieur du séminaire de Sion à Givisiez (FR), lors du forum sur le bénévolat, qui a rassemblé à la Colombière samedi 1er février une centaine de bénévoles engagés sur notre unité pastorale (voir pages 4-7). Le succès était au rendez-vous : des visages joyeux et des cœurs contents, une ambiance de fête et l’envie de recommencer. Bravo et merci à l’Equipe pastorale et à Fabiola Vollenweider Gavillet, qui ont porté ce projet avec persévérance et donné de leur temps dans la joie et l’enthousiasme.

Ainsi, sur les 400 bénévoles que compte notre unité pastorale, une centaine avait répondu à l’invitation. Et ils ont vécu un temps fort qui restera gravé dans leur mémoire. Ils ont partagé des moments de convivialité, de réflexion, de partage et de célébration dans une ambiance festive. Qu’il est bon parfois de se retrouver ainsi pour constater que l’on n’est pas seul, que beaucoup donnent de leur temps et de leurs compétences pour faire vivre l’Eglise à Nyon et Founex ! Pour se dire qu’être bénévole est un enrichissement humain et spirituel, un don de soi qui apporte beaucoup, un engagement qui crée un réseau de solidarité. Car c’est cela aussi, l’Eglise : un grand nombre de bonnes volontés qui se rejoignent et se complètent pour former un tissu aussi coloré qu’utile.

Chacun a ses compétences à apporter pour le bien de la communauté. Il importe de discerner et de ne pas vouloir tout faire : tous n’ont pas tous les talents – les « bénévoles bouche-trous » s’épuisent vite. Et n’oublions pas de temps en temps, comme en ce 1er février, de reconnaître le travail accompli et de remercier, car la gratitude est le carburant du bénévolat.

C’est au nom de leur baptême que les bénévoles s’engagent : leurs multiples activités mettent en valeur le sacerdoce baptismal et lui donnent tout son sens. En un temps de crise pour l’Eglise, il est heureux que les baptisés aient toujours plus conscience de leur vocation au service de la communauté et prennent la place qui leur revient. Car avant d’être laïcs, religieux, religieuses ou prêtres, nous sommes tous baptisés : le sacerdoce baptismal est la vocation première de tout chrétien, le terreau de tous ses engagements.

Nous sommes tous égaux dans l’Eglise. Engageons-nous, forts de cette conviction, pour bâtir des communautés vivantes et ouvertes.

Le temps qu’il faut…

La Bible regorge de paroles qui parlent de semences, de récoltes, de semeur, de bon grain. Il en est de même de notre langage courant.Par Valérie Pianta
Photo: DR

Dans la transmission générationnelle, même notre vie est une histoire de semences : quel émerveillement, comme grands-parents, de regarder notre petite-fille et de penser que notre semence de vie traverse le temps, se prolonge, se mélange et s’enrichit et reprend forme à travers celle de nos enfants, ses parents, pour donner naissance à une nouvelle souche de vie, un nouveau rameau porteur de vigueur, de nouveautés, d’inédit !

Tout l’avenir du monde est enfoui au cœur d’un petit être en marche, porteur de ce que nous lui avons donné et sans cesse disponible pour capter toute nouvelle richesse qui contribue à sa croissance, et à un faire un être unique.

Unique mais inscrit dans une histoire !
La parole de Dieu semée dans l’univers a donné naissance à la création. Dieu sème sa parole qui s’enracine dans le cœur des hommes, qui peuvent en récolter les fruits en toute liberté, lorsque pour eux arrive le moment. Des fruits de discernement, de sagesse, de tendresse, de bienveillance, de compassion… des fruits de miséricorde.

Bien souvent, le problème est que nous avons de la peine à nous rappeler la parole de l’Ecclésiaste.  Il y a un temps pour tout, un temps pour planter, un temps pour récolter. Si tout pouvait se passer dans le temps que nous avons décidé, le temps qui nous arrange, pas forcément celui de notre maturité, mais dans notre temps qui est celui de notre empressement à réussir, à posséder, à maîtriser !

Notre temps cadré par nos exigences n’est pas celui de Dieu agissant dans nos cœurs comme la pluie et le soleil qui fécondent la terre. Pour que la Parole devienne semence de vie qui germe, arrêtons-nous pour voir ce qui est bon, très bon ; posons notre regard sur l’homme et la création qui l’entoure, écoutons battre le cœur de la vie.

On ne fait pas pousser les salades en tirant sur les feuilles, n’est-ce pas ?
Prenons donc le temps de cultiver, prendre soin, nourrir chaque semence déposée par Dieu à travers sa parole, ses Sacrements, dans notre vie quotidienne, le temps de nous reposer, pour que tout ce que nous portons comme belles semences puisse se déposer et s’enraciner, afin de fleurir au bon moment. 

Apprenons à faire confiance au temps insaisissable d’un Dieu insaisissable…
« Il y a un moment pour tout, et un temps pour chaque chose sous le ciel… un temps pour planter, et un temps pour arracher. » (Ecclésiaste 3, 1-2)

« On récolte ce qu’on sème… »

 « Il dit encore : Il en est du royaume de Dieu comme quand un homme jette de la semence en terre ; qu’il dorme ou qu’il veille, nuit et jour, la semence germe et croît sans qu’il sache comment. La terre produit d’elle-même, d’abord l’herbe, puis l’épi, puis le grain tout formé dans l’épi. » (Marc 4, 26-29)

Action de Carême – Campagne 2020

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Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, décanat Sion (VS), mars 2020

Texte et photo par Jean-Hugues Seppey et AdC

Ensemble pour une agriculture qui préserve notre avenir

Les semences et les graines constituent la base de presque toute vie ; c’est la raison pour laquelle elles sont au cœur de la Campagne œcuménique 2020. Elles sont à l’origine de nos légumes et du blé pour notre pain. Même le pommier qui donne tant de fruits est issu d’une seule graine. Plus de 70 % de la nourriture produite dans le monde est le fait de petits paysans et paysannes et non de l’agro-industrie. Les familles paysannes nourrissent l’essentiel de la population mondiale, mais pour y parvenir, encore faut-il qu’elles aient accès aux ressources nécessaires, notamment aux semences locales, et qu’elles puissent en garder la maîtrise. L’agriculture paysanne cultivant avec des semences locales est durable et mieux adaptée aux conditions climatiques d’une région donnée. Elle constitue un élément de réponse important face aux défis posés par les changements climatiques. 

C’est de cette idée qu’est tiré le slogan de la Campagne œcuménique 2020 : « Ensemble pour une agriculture qui préserve notre avenir ».

Action de Carême et Pain Pour le Prochain proposent à nouveau de nombreuses initiatives pour que chacun puisse profiter du temps du Carême pour penser à mieux préserver l’avenir commun.

• Le calendrier de Carême
• Les soupes de Carême pour partager et donner
• Le pain du partage (chez certains boulangers)
• Le jeûne
• La Journée des roses du samedi 21 mars (merci pour votre générosité)
L’action « Give a Rose » pour offrir une rose virtuelle tout en soutenant la campagne par les réseaux sociaux (https://voir-et-agir.ch/roses)

Mission Jeunesse-Lumière

Par Paul Salles
Photo: FJ

Du 9 au 22 mars 2020, le canton de Fribourg accueillera une petite équipe de jeunes missionnaires de l’école d’évangélisation Jeunesse-Lumière. 

Il s’agit d’une école d’évangélisation et de prière fondée en France en 1984 par le Père Daniel-Ange. Son intuition : les premiers témoins de Dieu pour les jeunes, ce sont les jeunes eux-mêmes. Chaque année, des jeunes du monde entier, âgés entre 18 et 30 ans, prennent une année sabbatique pour se former à la vie spirituelle et à la mission. Avec Jeunesse-Lumière, ils apportent leur témoignage dans les paroisses ou les écoles. 

Pour être missionnaire, pour partager la joie de croire, nous n’avons pas besoin d’avoir une longue formation, d’avoir suivi une longue préparation. Toutefois, il est aussi bon de pouvoir prendre le temps de se former et d’approfondir notre relation avec ce Dieu qui nous sauve. C’est ce que font ces jeunes, et la pastorale des jeunes du canton les a invités à venir partager leur expérience avec les jeunes fribourgeois. 

Ainsi les jeunes missionnaires passeront dans les classes d’enseignement religieux des CO du Belluard et de Jolimont à Fribourg, ainsi que dans celui de la Veveyse et de la Glâne. Parallèlement à ces interventions, ils rencontreront les confirmands des unités pastorales concernées par ces CO, ils animeront des messes dominicales et des veillées de prière, visiteront différents groupes de jeunes et tiendront des stands de rencontre au marché. 

Inviter des jeunes missionnaires, ce n’est pas leur déléguer notre propre appel au témoignage, c’est se laisser entraîner par des jeunes qui ont fait cette expérience folle qu’il y a plus de joie à donner qu’à recevoir et que c’est en partageant sa foi qu’elle grandit. 
Pour les rencontrer et, avec eux, partager notre foi, voici les principaux moments forts de leur visite : 

Du lundi 9 au vendredi 13 mars : passage dans les classes des CO du Belluard et de Jolimont

Mardi 10 mars : soirée avec les confirmands à Belfaux

Du lundi 16 au mercredi 18 mars : passage dans les classes du CO de la Veveyse et dans les groupes d’aumônerie

Du mercredi 18 au vendredi 20 mars : passage dans les classes du CO de la Glâne

Vendredi 20 mars : rencontre à l’aumônerie du CO de la Glâne, soirée avec les jeunes à Ursy

Samedi 21 mars : participation aux 24h pour le Seigneur à Fribourg

Dimanche 22 mars : messe paroissiale à Chatel-Saint-Denis (10h), rencontre avec les confirmands et messe des jeunes à Fribourg (18h30 – Sainte-Thérèse)

Rencontre avec une catéchumène

Texte et photo par Elisabeth Beaud

Angèle est née le 9 janvier 1984 à Abidjan d’une maman musulmane et d’un papa catholique. Afin de pouvoir se marier, son papa devait se convertir à la religion musulmane, ce qu’il était prêt à faire. Mais le grand-papa maternel s’y est opposé. Pour sa fille, il voulait un homme d’origine musulmane. Le couple s’est donc séparé et Angèle a été élevée par sa tante maternelle jusqu’à l’âge de huit ans. Ensuite, elle a vécu à tour de rôle chez son papa et sa maman. Durant son séjour chez sa tante, de confession évangélique, Angèle a su assez tôt que cette religion n’était pas pour elle et qu’elle préférerait devenir catholique comme son père.

Angèle, expliquez-nous pourquoi, depuis toute jeune, vous souhaitiez être catholique ?
Lorsque j’avais 15 ou 16 ans, les amis que je fréquentais étaient catholiques. Mes amis me parlaient souvent de la Vierge Marie. Un jour, j’ai eu une sorte de songe, un appel qui m’a fait comprendre que Marie voulait que je me convertisse. Quand j’ai fait le songe, une dame catholique du quartier m’a aidée à comprendre le message de la Vierge ; elle m’a raconté la vie de Jésus et m’a fait visiter plusieurs églises.   

Quel a été votre parcours pour demander le baptême ?
J’ai préféré attendre que ma maman soit d’abord décédée avant d’entreprendre les premières démarches. Je ne pouvais pas me convertir dans mon pays d’origine ; je suis arrivée en Suisse à Lausanne en 2018 afin de prendre des cours de français. En effet, je n’ai pas pu suivre toute ma scolarité dans mon pays. Puis je suis venue à Fribourg pour commencer le parcours de préparation au baptême. J’ai voulu venir à Fribourg car c’est une ville qui a encore certaines traditions catholiques. J’ai beaucoup d’amour pour cette ville et je m’y plais. Mon parcours a commencé il y a plus d’une année. 

Quand serez-vous baptisée ?
Le baptême aura lieu avec d’autres adultes lors de la Vigile pascale à l’église Saint-Paul au Schönberg. Je me réjouis beaucoup de vivre ce grand moment que j’attends depuis si longtemps. Je vous invite à venir tous à Saint-Paul pour découvrir des baptêmes d’adultes et vivre un moment unique.

Les catéchistes de l’UP Saint-Joseph s’inspirent de Marguerite Bays

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Unités pastorales du Grand-Fribourg (FR), mars-avril 2020

Texte et photo par Bernard Bovigny

Une trentaine de catéchistes de l’unité pastorale Saint-Joseph se sont réunis samedi 18 janvier à la salle paroissiale de Villars-sur-Glâne pour une matinée de ressourcement et un moment de prière. Toutes et tous ont été à l’écoute de l’abbé Martial Python, auteur de plusieurs ouvrages sur la première sainte fribourgeoise.Le curé-modérateur installé à Romont a abordé le thème « Marguerite Bays, catéchiste ». Le XIXe siècle – celui où a vécu sainte Marguerite (1815-1879) – était une période très tourmentée pour l’Église catholique, a rappelé Martial Python. La Suisse est traversée par des idéaux anticléricaux issus de la Révolution française. 

Un courant de déchristianisation traverse les campagnes fribourgeoises et beaucoup d’enfants d’origine modeste ne fréquentent pas l’école. C’est dans ce contexte que s’est déployée l’activité de Marguerite Bays, membre du Tiers-ordre de Saint-François. Elle est très liée au couvent des Capucins de Romont, où elle prie et rencontre des religieux « très éclairés, même intelligents », comme le Père Apollinaire Deillon, auteur d’une Histoire des paroisses du canton de Fribourg. C’est par de tels liens que Marguerite Bays a eu accès à la Parole de Dieu, ce qui n’était pas courant à l’époque.

Elle vivait aussi la retraite annuelle avec les sœurs de la Fille-Dieu à Romont, où elle recevait une « nourriture spirituelle consistante », où vie et Écritures saintes s’unifient, conformément à la spiritualité franciscaine.

Marquée par la spiritualité de François d’Assise, Marguerite Bays a toujours manifesté une préférence pour les plus fragilisés, à commencer par les enfants illégitimes de sa région, destinés à l’orphelinat en raison de la honte ressentie par leurs parents. Son père lui-même était « illégitime » et son frère a eu un enfant hors mariage, prénommé François. Marguerite s’en est occupée alors qu’on le destinait à l’orphelinat. Elle a également éduqué plusieurs enfants de la famille et des très pauvres de la région. « De ces êtres fragilisés, elle en faisait des êtres droits et emplis de dignité. Elle ne supportait pas que l’on fasse travailler des enfants le dimanche », relève l’abbé Python.

La tendance, à l’époque, surtout dans les familles pauvres, était d’envoyer les enfants dès 7 ans dans des fermes pour travailler. Attendrie, Marguerite les rassemblait pour jouer avec eux, distribuant des victuailles aux affamés et les emmenant à la chapelle de Notre-Dame du Bois.

Les témoignages des contemporains de Marguerite Bays attestent de sa bonté, mais aussi de ses qualités pédagogiques : « Avec elle, les prières n’étaient jamais longues. » En bonne disciple de saint François, elle a introduit les crèches dans les maisons de la région. Sa propre crèche remplissait pratiquement une pièce et reprenait des scènes de l’Évangile et beaucoup d’éléments de la nature environnante. Marguerite racontait la vie de Jésus en la décrivant.

Elle faisait participer activement les enfants en leur demandant de cueillir des fleurs pour orner les oratoires à Marie qu’elle confectionnait avec son frère. Elle redonnait aux enfants leur dignité, les habillant et les nettoyant. « Catéchiste, elle l’était d’abord en demeurant attentive aux pauvretés des enfants, en les écoutant. Une pauvreté qui n’a d’ailleurs pas disparu », relève Martial Python. Récemment un enfant des écoles de Romont s’est évanoui, car il n’avait pas pris de repas depuis deux jours. Le curé de Romont invite ainsi les catéchistes à détecter ces formes de pauvreté dans leurs classes. « Chez Marguerite, il n’y avait pas de rupture entre la vie et la foi. Par son regard chaleureux, elle avait le don de rassurer et d’attirer à elle les défavorisés. Sensible à la justice sociale, elle estimait que les pauvres avaient des droits. »

Thought for food

Par Thierry Schelling
Photo: CiricDe la modération ! Un leitmotiv des papes en matière d’alimentation : « Il est cruel, injuste et paradoxal que, de nos jours, il y ait de la nourriture pour tous et que tout le monde ne puisse pas y accéder ; ou bien qu’il y ait des régions du monde où la nourriture est gaspillée, jetée, consommée en excès, ou bien destinée à d’autres fins qui ne sont pas alimentaires. »2

Scandale
Le paradoxe de l’abondance tue des affamés innocents qui pourraient être nourris, mais meurent par égoïsme, négligence et superficialité d’une minorité de repus – la culture du déchet dénoncée également, et avec force, par le pape François, auteur de la première encyclique sur l’écologie intégrale. C’est un changement d’attitude, répète-t-il, qu’il convient d’instiller dans les mentalités, et qui commence par « éviter l’usage de matière plastique et de papier, réduire la consommation d’eau, trier les déchets, cuisiner seulement ce que l’on pourra raisonnablement manger », entre autres.

Vegan power
En mars 2019, les organisateurs de la « Million Dollar Vegan » mettent au défi le pontife : cesser toute consommation de tout produit issu d’animaux pendant le carême… Le Pape n’a pas répondu. Peut-être s’exerce-t-il déjà à une réduction alimentaire, voire à un choix d’aliments plus frugaux pendant les quarante jours précédant la grande fête de la résurrection du Christ. Dont l’un des (anti-)titres retenus par l’évangéliste Matthieu était… « glouton et ivrogne » (cf. 16, 19) !

« Tout avec mesure »
Le principe aristotélicien, voire paulinien, du « tout avec mesure » est certainement la règle chrétienne quant à la nourriture pour qui peut manger de tout. Sobriété et reconnaissance sont ajoutées par le pape François dans le traitement des biens et donc des aliments. Et si tout autre régime pour des raisons médicales ou de goût, voire de mode, n’enfreint pas le bon sens et la liberté d’autrui, « mangeons, buvons, car demain on est mort », disait Epicure !!!

1 Pensée sur l’alimentation ; contournement d’un idiome anglais, « food for thought » signifiant littéralement « nourriture pour la pensée », en bonne traduction française matière à réflexion…
2 Pape François, Message au directeur de la FAO, 16 octobre 2019.

YouCat, you can…

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteurs de Sierre (VS), mars 2020
Texte et photo par Brigitte Deslarzes

C’est avec beaucoup d’enthousiasme qu’ils viennent une heure par mois à la cure pour suivre le nouveau parcours Pont, basé sur le YouCat, destiné aux enfants. Une quinzaine d’élèves de 6H de tout le secteur se rencontrent à Sierre et à Chippis depuis le mois d’octobre.Le catéchisme des jeunes YouCat a été adapté aux plus jeunes et cela permet au curé Léonard, son vicaire Janvier et à Sœur Cécilia de la communauté des Béatitudes de s’engager à leur transmettre la foi en les guidant à l’aide de ce nouveau parcours. 

Un mardi par mois et un jeudi à Chippis, ils se rencontrent pour approfondir les mystères de la Création, la vie éternelle, faire connaissance avec Jésus, Marie, L’Esprit Saint, connaître les sacrements et les commandements qui sont présentés comme autant  de règles du jeu…

« Le parcours connaît un beau succès » indique Sœur Cécilia en préparant sur la table le crucifix et les bougies pour accueillir les enfants. Evidemment une heure par mois pour parler par exemple de la vie de Jésus, de sa mort et de sa Résurrection, c’est un peu court mais les participants sont très attentifs et apprécient cette heure qui sort de l’ordinaire. Une expérience à renouveler d’année en année.

Le film «Lourdes», dix pèlerinages bouleversants

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteurs Monthey et Haut-Lac (VS), mars 2020 Par François-Xavier Mayoraz | Photo: Mars filmsEn mai 2019, sous la direction des réalisateurs Thierry Demaizière et Alban Teurlai, sortait sur les écrans de cinéma le film bouleversant «Lourdes» sur quelques pèlerins se rendant à ce sanctuaire bien connu.Il a fallu un an de tournage […]

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1970-2020: 50e anniversaire de la construction de l’église Saint-Joseph

C’est une petite église, belle, bâtie non loin d’un carrefour routier international, bien proportionnée, dont la qualité de lumière est remarquable, où l’ambiance intérieure est chaleureuse grâce à une belle proportion entre le bois, le crépi blanc et les vitraux, où la disposition des bancs en demi-cercle autour de l’autel invite à la prière et à la communion.

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Montée vers Pâques pour les jeunes – Fully, Riddes, Ovronnaz, Saxon – Du 9 au 12 avril - EVENEMENT ANNULE

CET EVENEMENT A MALHEUREUSEMENT DU ETRE ANNULE EN RAISON DE LA CRISE DU CORONAVIRUS. MERCI DE VOTRE COMPREHENSION !
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Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), février 2020

Texte par Michaël Luisier | Photo: Florent Charvoz

La croix au Petit Muveran au-dessus d’Ovronnaz.

« Que ta volonté soit Fête » 

Que ta volonté soit faite, fête, faîtes ou un fait ? Quel calvaire cette langue française. Dans tous les cas, moi j’ai une idée toute faite de cette fête. De ce fait, c’est avec grand plaisir que je refais la Montée vers Pâques cette année ! Si tu es un jeune entre la première du cycle et 25 ans, n’hésite pas à nous rejoindre du 9 au 12 avril ! Tu l’as sûrement compris, le thème de cette année sera « Que ta volonté soit Fête ». Cette année encore, un super programme t’attend tout au long de ces quatre jours, avec une équipe d’animateurs toujours aussi motivée !

Tu ne sais pas encore ce que c’est la Montée vers Pâques ?
La MVP ce sont quatre jours que l’on passe tous ensemble, rythmés d’animations, de célébrations, de rires, de jeux et du bal de la résurrection le samedi soir ! La MVP c’est aussi (et surtout) une dizaine d’animateurs pleins d’énergie qui sont là pour te faire vivre une préparation à la Fête de Pâques comme tu n’en as jamais vécue avant ! 

La MVP ce sont également les blagues de Gilles-Arnaud, les bons petits plats cuisinés par Aline et sa maman et de la bonne humeur permanente !

Rejoins-nous vite !
Attrape un flyer de la Montée vers Pâques et inscris-toi au plus vite !

Pour toute information supplémentaire : luisier.michael@gmail.com

La Team MVP

Si vous voulez nous suivre, nous serons :

Jeudi 9 avril à 19h à l’église de Fully
Vendredi 10 avril à 14h à la chapelle d’Ovronnaz
Samedi 11 avril à 21h à Riddes
Dimanche 12 avril à 10h à Saxon

Veux-tu jeûner avec moi?

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), mars 2020

Texte de Jean-Marc Carron | Photo: DR

C’est par cette invitation de mon épouse que le jeûne est entré dans ma vie. 

Une appréhension d’abord, vite dissipée après ma première rencontre avec le groupe des jeûneurs. La première semaine, la suppression graduelle des aliments solides et du café provoquent des sensations désagréables. L’absence de sel m’a beaucoup fait méditer ! N’est-ce pas le Seigneur qui donne du goût à ma vie ? Ce fut l’occasion de me recentrer sur l’état de ma relation à Dieu, dans la prière, le silence et la louange ; quand, de mes vignes, je contemplais les beautés de sa création, je me retrouvais en cœur à cœur avec Lui. Jeûner en couple m’a beaucoup aidé en deuxième semaine, quand on s’alimente seulement de liquide. A deux, le soutien de l’autre qui vit la même expérience nous fortifie. J’ai eu beaucoup de joie également à retrouver quotidiennement mes compagnons de route pour participer à un office, partager nos ressentis et suivre les enseignements de notre curé en partageant une tisane. Puis arrive le jour de gloire où l’on recommence lentement à se nourrir.

Du jeûne, j’en retire de belles rencontres fraternelles et spirituelles. 

Un conseil : Le jeûne ? A consommer sans modération !

Programme du jeûne 2020

La semaine de préparation, dite « de la descente », aura lieu du 28 février au 6 mars.
La semaine du jeûne du 6 mars au 13 mars.
La remontée du 13 au 20 mars.

Lors de la semaine du jeûne une rencontre est proposée tous les jours selon le programme suivant :
• Vendredi 6 mars messe à Fully à 18h15 : chemin de croix suivi de la rencontre
• Samedi 7 mars messe à Fully à 19h suivie de la rencontre à la cure
• Dimanche 8 mars messe à Fully à 10h suivie de la rencontre à la cure
• Lundi 9 mars conférence du carême à Riddes à 20h
• Mardi 10 mars messe à Mazembre à 19h suivie de la rencontre
• Mercredi 11 mars messe à Fully à 9h suivie de la rencontre à la cure
• Jeudi 12 mars messe à Branson à 19h suivie de la rencontre
• Vendredi 13 mars messe à Fully à 18h15 : chemin de croix suivi de la rencontre qui marque la fin du jeûne

Chacun est bienvenu selon ses possibilités.

Pour tous renseignements, vous pouvez appeler l’abbé Robert Zuber au 079 439 45 36.

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