En librairie – mai 2019

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

vie_recueVie reçue, vie donnée. L’offrande eucharistique
Conférence des évêques de France

Communier dans la bouche ou dans la main ? Communier sous les deux espèces. La communion aux malades. L’adoration eucharistique. La procession de communion : tels sont les thèmes abordés par le Service national de la pastorale liturgique et sacramentelle de France. Un éclairage intéressant pour mieux comprendre et vivre nos célébrations eucharistiques.

Mame

Acheter pour 32.20 CHFje_vous_salue_marieJe vous salue Marie
Pape François

Le pape François, depuis le début de son pontificat, a bousculé l’Eglise, réformé la curie romaine, entrepris de remettre en avant les grandes valeurs évangéliques : pauvreté, charité, miséricorde. Son souci se porte vers les plus humbles qui souvent ne connaissent comme prière que le « Je vous salue Marie ». En quelque 160 pages, le saint Père médite sur chacune des invocations de l’Ave Maria. Une excellente occasion de nous rapprocher de celle qui habite la prière des chrétiens en ce mois qui lui est consacré.

Bayard

Acheter pour 22.20 CHFsaint_tarcisiusSaint Tarcisius, martyr de l’Eucharistie
Odile Haumonté

Tarcisius est le saint patron des enfants de chœur, mais on ignore souvent dans quel contexte il a fait le sacrifice héroïque de sa vie, en l’an 257, pour que les hosties qui lui avaient été confiées ne tombent pas entre des mains impies. Quelle est donc la grandeur de ce sacrement pour qu’un enfant de onze ans accepte de mourir afin de le sauver ? Une bande dessinée qui nous plonge au cœur de la jeune Eglise romaine du IIIe siècle après Jésus-Christ. Idée de cadeau pour les premières communions et pour tous les enfants de chœur !

Pierre Téqui

Acheter pour 14.30 CHFnotre_egliseNotre Eglise est au bout de la rue
Pierre Vivarès

Pierre Vivarès, prêtre dans le Marais à Paris, témoigne de son quotidien de prêtre des villes. Implantée dans un quartier dit « mondain », visitée par des millions de touristes chaque année, son église est aussi le refuge des laissés-pour-compte de la société. « Je prie au petit matin, je célèbre, je répare les fuites d’eau, je cours après les fonds pour entretenir mon église… Je suis un curé ordinaire dont la source de la joie est d’être là où Dieu m’a mis. » Un livre profondément humain et bienvenu en ces temps où la figure du prêtre est quotidiennement écornée par les scandales sexuels.

Presses de la Renaissance

Acheter pour 30.90 CHF

Pour commander

[thb_image full_width= »true » image= »3693″ img_link= »url:https%3A%2F%2Flibrairie.saint-augustin.ch||target:%20_blank| »]

Les vertus

Par Emmanuel Rey
Photo: DR
De nos jours, dit-on encore de quelqu’un qu’il a une vie vertueuse ? Cela ne s’entend plus guère… Les vertus sont une capacité à faire le bien, et à le faire avec plaisir. Autant dire que, dans notre vie chrétienne, les vertus ne comptent pas pour beurre ! Voici de quoi il retourne :[thb_image image= »4005″ img_link= »url:%2Fwp-content/uploads/2019/04/infographie_2019.05_vertus. »]

Et pourtant, je l’aime…

Par l’abbé Paul Frochaux, doyen
Photo: DR
Oui, je l’aime cette église mal-aimée, même si je comprends les reproches graves qui lui sont adressés. Comme tant d’autres catholiques, les révélations scandaleuses qui se sont succédé m’ont choqué, déçu et rendu triste. Comme beaucoup, je me pose des questions mais jamais au point de quitter l’église, parce qu’elle est mon église. 

J’ai vécu une vie d’enfant puis de jeune paroissien sans histoire. A l’adolescence, j’ai eu la grâce de vivre des camps avec des centaines de jeunes cathos et j’ai aimé la beauté, la jeunesse, la vitalité de l’église. Fort de cet enthousiasme, j’ai osé, souvent bien maladroitement, défendre des positions catholiques presque seul face à une classe ou à des profs. Ces expériences difficiles n’ont fait que renforcer mon attachement ecclésial et je les considère comme décisives dans l’accueil de ma vocation. 

Cet enthousiasme pour l’église catholique n’a pas faibli au cours de ma formation au séminaire. D’autres expériences telles que pèlerinages, JMJ, n’ont que renforcé cet attachement. Mais je crois avoir aussi perçu la beauté de l’église dans l’engagement de paroissiens tout simples visitant les malades, chantant à la chorale, se dévouant dans le cadre de la catéchèse et dans une multitude de groupements, conseils, associations… Oui, là aussi, j’ai vu et aimé la beauté de l’église et je la vois toujours. L’église m’a conduit et continue de me conduire au Christ, et je lui en suis éternellement reconnaissant. 

L’Histoire nous apprend que lors de crises majeures, c’est la sainteté qui a renouvelé et réformé l’église. Nous ne savons pas ce qui sera entrepris d’en haut, mais nous savons que d’en bas nous pouvons faire beaucoup dans le sillage des saintes et des saints qui nous ont précédés. 

Com-munion /  com-pagnon

Par François-Xavier Amherdt
Photo: DR
« La coupe de bénédiction que nous bénissons n’est-elle pas communion au sang du Christ ? Le pain que nous rompons n’est-il pas communion au corps du Christ ? » (1 Corinthiens 10, 16) Devant le problème posé à la communauté des Corinthiens par les viandes sacrifiées aux idoles (les « idolothytes »), Paul les invite à revenir au sens du repas du Seigneur. Rien n’empêche de consommer des morceaux vendus au marché, car les chrétiens sont pleinement libres en Jésus Christ. Mais par délicatesse pastorale et attention fraternelle, il convient de s’en abstenir si cela peut amener à scandaliser les faibles. Surtout, il s’agit de fuir toute forme d’idolâtrie en tant que telle, au nom même de la signification de l’eucharistie.

Manger le même pain et boire à la même coupe, c’est signifier que nous faisons partie du même corps et que nous sommes littéralement des compagnons du Christ (du latin cum-panis, partager le pain, qui donne également le terme plus simple mais équivalent de « co-pains). Communier au pain de vie, c’est donc manifester explicitement notre appartenance au Fils de Dieu et à la famille trinitaire tout entière. Or celui qui s’associerait à la « table des idoles » signifierait qu’il entre en relation avec elles. Il y a donc incompatibilité. « Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur et la coupe des démons ; vous ne pouvez participer à la table du Seigneur et à la table des démons. » (10, 21) Il faut faire un choix !

Un lien profond
Donner et recevoir la communion, c’est ainsi se relier profondément avec le Christ et exprimer notre union les uns aux autres. Cela est très fort, puisque l’étymologie la plus probable de « communion » est celle du latin cum-munus, partager la même tâche, fonction et dignité. « Parce qu’il n’y a qu’un pain, à plusieurs nous ne sommes qu’un corps car tous participons à ce pain unique. » (10, 17) C’est une solidarité fondamentale, « essentielle », que la communion nourrit. Le ministère des auxiliaires de l’eucharistie et la participation à la communion touchent de ce fait le centre de notre foi.

La messe en famille passe le relais…

Texte et photo par Laurence Buchard

Derrière de gauche à droite : Maria Goreti Ferreira Gonçalves, Odete Ferreira Relva, Martine De Amicis. Devant de gauche à droite : Fabienne Pinuela et Christel Kaelin.
Derrière de gauche à droite : Maria Goreti Ferreira Gonçalves, Odete Ferreira Relva, Martine De Amicis.
Devant de gauche à droite : Fabienne Pinuela et Christel Kaelin.

Après 7 ans au service de notre paroisse pour les messes en famille, Fabienne Pinuela et Christel Kaelin passent la main en douceur…

Ces célébrations, tout d’abord préparées en secteur sous la responsabilité de notre curé Bruno Sartoretti, sont peaufinées dans chaque paroisse. Elles sont le résultat d’une belle collaboration et sont très riches en gestes symboliques et en paroles à emporter avec nous après chaque célébration pour vivre au plus proche du message du Christ. Rappelons qu’elles ne sont pas destinées uniquement aux petits mais aux familles et à nous tous.

Grand MERCI à toutes les deux pour votre engagement et votre magnifique travail, à chaque fois un vrai plaisir !

Bienvenue aux nouvelles :

Martine De Amicis avait envie de s’engager pour notre paroisse. Elle n’a pas hésité à saisir l’occasion qui s’est présentée.

Maria Goreti Ferreira Gonçalves, ayant plus de temps, souhaitait en donner comme d’autres l’ont fait avant elle.

Odete Ferreira Relva, pratiquante depuis petite, voulait s’investir pour motiver les gens à plus fréquenter notre église.

Grand MERCI à toutes les trois et beaucoup de plaisir dans cette nouvelle mission.

Communier, toute une démarche!

«Il faudra qu’on régularise cela un jour», avait confié, en 2009 à Nanterre, l’ancien évêque Gérard Daucourt, à la suite de courriers reçus à l’évêché sur… la gestuelle de la communion! «Pincette», «trône», «dans la bouche» ou «sur la langue», on peut communier de diverses façons. Vraiment?

Par Thierry Schelling
Photos : Ciric, Jean-Claude GadmerAu numéro 161 de la présentation du Missel romain de 2002, on lit : « Si la communion est donnée seulement sous l’espèce du pain, le prêtre montre à chacun l’hostie en l’élevant légèrement et dit […] « Le corps du Christ ». Le communiant répond : « Amen » et reçoit le sacrement dans la bouche ou bien, là où cela est autorisé, dans la main, selon son choix. »

Clarté des mots : « selon son choix », dans la bouche ou dans la main. Le reste relève donc de la dévotion personnelle : à genoux, mains jointes, yeux fermés, ou après une génuflexion, ou en s’inclinant avant et après « réception », ou avec un objet pieux dans la paume qui « oblige » à déposer l’hostie dessus… Il y a aussi « la pincette » : on se saisit de l’hostie entre le pouce et l’index pour la porter à sa bouche. Tout est-il possible ?

Clarté des mots : « le communiant reçoit le sacrement dans la bouche… » semble être la norme, alors que l’exception – puisqu’il faut une autorisation de la conférence épiscopale – est de communier dans la main. Si l’Orient orthodoxe (rite byzantin en tous les cas) préfère de loin la communion buccale – étant donné qu’elle se fait toujours sous les deux espèces 1 avec un kochliárion ou cuiller de communion –, le rite romain a permis la communion sous l’une ou l’autre espèce – en règle presque absolue, le pain – pour des raisons pratiques avant tout… Ce qui pourrait être remis en discussion : « J’aime bien la messe de semaine ici car on peut communier au Corps et au Sang du Seigneur par intinction 2 », explique d’une traite Marisa. « Et pourquoi ne le faites-vous pas le dimanche ? » met-elle au défi.

1 On appelle « espèces » le pain et le vin utilisés pour l’eucharistie.
2 Lorsque le communiant trempe le Corps dans le Sang du Christ.

Pas de communion sans matériel adéquat.
Pas de communion sans matériel adéquat.

La pratique

« Ce n’est pas toujours hygiénique ni pratique de devoir ouvrir la bouche et communier de la main du prêtre… qui n’est pas toujours adroit non plus ! » confie une paroissienne. « En temps de grippe, je préfère recevoir le Corps dans le creux de mes mains. » Saint Cyrille d’Alexandrie parlait, dit-on, de former un trône avec ses mains pour y recevoir le Roi… Des sites traditionalistes réfutent cette allégorie en prétendant que son authenticité est douteuse, leur préférent une lecture littérale de certains passages bibliques. C’est dommage de se battre à coup de citations.

Il y a déjà les prêtres qui ne regardent pas les fidèles dans les yeux en leur montrant l’hostie consacrée, mais la distribuent tête-bêche, en marmonnant. Cela n’aide pas à rendre le moment solennel. « C’est vrai qu’à mon âge, me confie un confrère aîné, je dois faire attention à rester audible et correct dans le geste… ce qui n’est pas toujours facile. » Humble sincérité…

Et il y a un lien tellement fort et intime à ce moment-là entre le ou la communiant-e et la Présence réelle 3 que toute remarque devient une agression de la part du clerc sur le laïc (expérience faite !). Sans parler de la possible catégorisation « tradi » ou « moderne » aussi dans la gestuelle.

« Je me suis déplacée d’un rang, raconte Solange, car en suivant cette fidèle, qui fait une génuflexion avant la communion, je risque de m’encoubler sur sa jambe à terre si je la suis de trop près. » Explication d’une gestuelle privée à possible dégât collatéral…

3 Expression traduisant la foi catholique et orthodoxe, selon laquelle dans les espèces consacrées le Seigneur est vraiment présent.

Les vases sacrés purifiés par un diacre.
Les vases sacrés purifiés par un diacre.

Soin et sobriété

Tous les communiants réguliers sont conscients de la solennité du moment : à observer le soin avec lequel beaucoup prennent l’hostie – il y a des mini-gestes et mini-signes que chacun-e opère juste à ce moment-là –, on découvre, en grande majorité, une dévotion, un respect, une dignité que le célébrant serait bien en mal de juger excessifs ou insuffisants ! Tant que la base – recevoir le Corps du Christ dans la bouche ou dans la main puisque c’est autorisé en Suisse – est respectée.

Le soin porté dans la préparation à la première communion est un lieu à la fois de « démystification » et de sobre enseignement d’un… mystère. « Démystification », car les enfants veulent absolument goûter ce pain plat… et sont déçus de son absence de goût – quand cela ne leur rappelle pas le dessous du calisson 4 ! Alors on peut enseigner un tant soit peu le sens de la démarche de communion : « Ce sont les yeux de la foi qui font voir dans cette hostie consacrée la présence de Jésus », comme le souligne la catéchiste. Et cela prend du temps, d’entrer dans ce mystère…

4 Pâtisserie d’Aix-en-Provence posée sur du pain azyme. D’où le choix, comme dans l’UP Renens-Bussigny, de faire goûter l’hostie non consacrée avant, ou de faire faire du pain sans levain ni sel (communauté italienne) lors de la retraite des communiants, pour qu’au moment de la première des communions, grimaces, maladresses et empressement soient évités, et recueillement et simplicité dans le geste et l’attitude favorisés.

Donner la communion

« J’adore donner la communion à la messe, car je m’y prépare toute la journée intérieurement, et me lave les mains avant le début de la messe, rapporte André, de la communauté portugaise de Renens. J’ai l’impression que tout le dimanche où je suis auxiliaire de l’eucharistie, je pense à ce que je vais faire… »

Jadis un peu pour seconder le prêtre, aujourd’hui par vocation, des laïcs des deux sexes se forment à devenir « auxiliaires de l’eucharistie » ou « ministres extraordinaires de l’eucharistie ». Titres un peu ronflants par rapport au vécu des concernés. « J’aime bien auxiliaire car du temps où notre prêtre, malade, devenait plus âgé, il avait vraiment besoin d’une aide concrète pour la communion. » Rachel se réjouit qu’une fois le prêtre changé, elle a eu plaisir à continuer modestement. « Mais pas extraordinaire », non, je ne vois pas le sens ! » 

Le prêtre est le ministre ordinaire, régulier, habituel, de la communion ; le ou la laïc-que engagé-e vient donc en plus, en extra, d’où extraordinaire. Ce qui n’a donc rien à voir avec féérique ou hyper génial ! 

Tout célébrant peut appeler, le cas échéant, un ou une fidèle qu’il connaît pour le seconder au moment de la communion ; d’aucuns s’avancent de fait, aux célébrations de semaine. « Tous ensemble nous prenons soin de communier, dit Xavier, et depuis le Concile Vatican II, je me suis senti responsabilisé par nos curés à contribuer, au nom de mon baptême, à ce que la liturgie soit celle de et pour tout le Peuple de Dieu. »

Des laïcs se forment à devenir auxiliaires d’eucharistie.
Des laïcs se forment à devenir auxiliaires d’eucharistie.

Une session pour les auxiliaires de l’eucharistie

Le Centre romand de pastorale liturgique organise annuellement une session à La Pelouse pour des paroissien-ne-s qui n’ont pas reçu le mandat épiscopal comme auxiliaires de l’eucharistie. A noter que c’est l’évêque qui mandate les concernés, sur inscription du curé de la paroisse ; que tout paroissien habitué est « appelable » ; que le mandat à l’auxiliaire consiste à donner la communion non seulement aux célébrations ordinaires, mais à domicile, en EMS, à l’hôpital. Le SEFA (Service de formation et accompagnement de l’Eglise catholique dans le canton de Vaud) propose, lui, des soirées de « relecture de nos pratiques » ainsi qu’un « approfondissement d’un aspect du mystère de l’eucharistie » (cf.www.cath-vd.ch/formations/servir-en-eglise-benevolat/). Un ministère bénévole, à toujours alimenter…

Le bénévolat, une aide précieuse

La session cantonale de l’Eglise catholique dans le canton de Vaud de l’automne 2017 avait pour thème «Le bénévolat». Il est devenu celui de l’année pastorale 2018-2019 sur notre unité pastorale (UP). Pour le lancer, une conférence donnée par Fabiola Gavillet le 15 novembre 2018.

Par Fabiola Gavillet
Photo: DR
Une conférence sur le bénévolat a été donnée jeudi 15 novembre 2018 devant les membres des Conseils de communauté de l’unité pastorale Nyon-Terre Sainte (UP) suite à la réception des formulaires/questionnaires qui leur avaient été envoyés. L’occasion de s’interroger sur le bénévolat, les  tâches des bénévoles, le bénévolat dans notre UP, nos paroisses et communautés, et sur sa gestion. La soirée a donné lieu à un échange constructif!

1. Qu’est-ce que le bénévolat ?

En Suisse, le bénévolat est institutionnel. Il ne se limite pas à des actions à l’intérieur de nos frontières, mais il rayonne au-delà ne serait-ce qu’à travers l’aide humanitaire ou l’aide au développement. Fondement de notre démocratie, le souci du bien-être de la communauté, fruit du sens de la responsabilité vis-à-vis du prochain inculqué dès le plus jeune âge, fait de notre pays un des terrains les plus propices au bénévolat. Sans lui, nos impôts doubleraient.

Le bénévolat a un fondement chrétien. En Eglise, il est le reflet de la bonté et de l’amour de Dieu : « Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres puisque l’amour vient de Dieu. Celui qui aime est né de Dieu et connaît Dieu. » (Jn 1, 7-8) Ce n’est qu’en aimant et en se donnant aux autres que l’être humain s’épanouit pleinement.

Le bénévolat est tout simplement la loi de base de l’existence, du don de soi désintéressé et gratuit. Cela amène à reconnaître qu’en tant que témoin de la charité divine, le bénévole n’est autre qu’un cadeau !

2. Définir la tâche et discerner le bénévole

Dans l’Eglise comme dans toute autre organisation, les bénévoles se recrutent soit par une recherche émanant de l’institution elle-même soit par un appel personnel intérieur. Dans les deux cas, il y a deux étapes à suivre qui sont primordiales afin que cette expérience soit belle et épanouissante : définir la tâche à accomplir et discerner le bénévole.

A. Définir la tâche à accomplir
Nous savons par expérience que l’obstacle majeur qui se présente dans la recherche de bénévoles est le manque de temps. Une caractéristique du bénévolat en Eglise est qu’il se réalise en grande partie le week-end ou pendant des mois extrêmement lourds comme mai, juin, septembre et décembre. Il est ainsi essentiel de déterminer clairement les exigences de la tâche que le bénévole devra accomplir.

Il est important de garder à l’esprit qu’un bénévole n’est pas là pour remplacer un agent pastoral, un prêtre ou toute autre personne salariée. Il collabore à la mission de ces derniers en équipe.

B. Discerner le bénévole
Discerner ne veut pas dire juger, mais comprendre et découvrir. Il n’incombe pas seulement à la personne de référence de discerner celle qui se propose comme bénévole. Le bénévole doit aussi essayer de comprendre et de définir par une réflexion sa propre motivation, ses besoins, ses attentes, ses dons.

Il ne faut jamais oublier qu’un bénévole fait cadeau non seulement de sa disponibilité, mais aussi de ses compétences, de ses talents et de sa générosité. Et l’on ne doit pas ignorer sa motivation spirituelle: cette démarche permet de promouvoir les valeurs fondamentales inspirées par le Christ et d’approfondir sa propre foi.

Un bon discernement couplé avec une définition claire de la tâche à accomplir permettra au bénévole d’être en adéquation avec l’activité qui lui est confiée.

Cela évitera frustrations, lassitude et difficultés qui peuvent aboutir à des départs provoquant un appauvrissement de la vie pastorale de nos communautés. Ne gaspillons pas une telle source d’amour et de talents !

3. Le bénévolat dans notre UP

Le retour des formulaires a permis d’établir une classification des activités requérant l’intervention de bénévoles. Cette classification permettra aux bénévoles potentiels de mesurer la grande diversité des activités proposées et pour nous, actifs en Eglise, de mieux cerner les besoins.

La classification comprend quatre grands pôles d’activité : dans l’église, autour de l’église, en périphérie de l’église, la catéchèse.

1. Dans l’église
Sacristains, servants de messe, auxiliaires de l’eucharistie, chorale, lecteurs, groupe liturgique, liturgie des enfants, baptêmes, mariages, funérailles, animation des messes ordinaires, animations des messes lors des temps forts, lumignons, crèche de Noël, sapin de Noël, décoration florale, lessive du linge d’autel/eucharistique, quêtes, gestion des aubes.

2. Autour de l’église
Groupes de prière, célébrations œcuméniques, pèlerinages, voyages, sorties des servants de messe, apéritifs, messe UP de Bonmont, l’Evangile à la maison, chapelet des adultes, chapelet des enfants, soupes de carême, séances et réunions pastorales et paroissiales des divers conseils, visite des malades, valise des vocations, collecte des rameaux, événements ponctuels liés à la pastorale (fêtes, conférences,…), groupe missionnaire, adoration, trésoriers, vérificateurs des comptes.

3. En périphérie de l’église
Magazine L’Essentiel, journaux locaux, feuillets, transport des prêtres, kermesse, social, gestion du parking paroissial lors de messes spéciales ou de funérailles, couronnes de l’Avent, vente de roses, repas humanitaires et associatifs, repas pastoraux, travaux et projets de construction et de transformation, cœurs en chocolat,
atelier chocolat, conférences œcuméniques, visites de membres du clergé, marchés, chemins de croix, excursions, balades thématiques, présence en EMS, communication et site web, concerts, vendanges, ateliers biscuits, ateliers floraux, vin chaud, accueil des nouveaux paroissiens, stands aux marchés, Garde suisse pontificale, salles paroissiales, JMJ romandes, Taizé, café contact.

4. La catéchèse
L’ensemble de la catéchèse est considérée comme une seule activité. Pour 600 à 700 enfants, il y a eu pour l’année pastorale 2017-2018 un total de 247 animateurs. Cela peut sembler beaucoup, mais en réalité la plupart des intervenants n’ont participé qu’à une seule rencontre. Les années 5P et 6P (sacrement de la première communion) ne comptent pas de catéchistes attitrés qui suivent un groupe sur toute une année. On a affaire à des parents qui aident les catéchistes de façon ponctuelle. Le manque de catéchistes est récurrent !

4. Le bénévolat dans nos paroisses et communautés

L’analyse du bénévolat dans la pastorale de notre UP a mis en évidence l’écart entre le nombre de bénévole actifs et le nombre de bénévoles nécessaires pour accomplir toutes les tâches.

Cet écart a permis de chiffrer le manque récurrent de bénévoles. Un total de 917 postes est assumé par 481 bénévoles seulement, ce qui introduit la notion de bénévole multitâche assumant à lui seul deux, trois, quatre, voire dix activités. Et cela n’est pas lié au nombre de catholiques ou à la taille de la communauté – les championnes sont les communautés de Gland, Crassier et Begnins. N’oublions pas que le départ d’un bénévole multitâche implique, pour le remplacer, la recherche de plusieurs bénévoles ! Mais cela implique surtout son épuisement.

En général, ce sont les activités dans l’église et autour de l’église qui requièrent le plus grand nombre de bénévoles, et surtout un engagement plus régulier. On y trouve par conséquent un grand nombre de bénévoles multitâches. C’est là que des efforts doivent être faits pour renouveler les troupes et alléger la collaboration de chacun.

La catéchèse et les activités en périphérie concentrent des interventions plus ponctuelles ou limitées à une année pastorale pour la majorité des bénévoles à l’exception d’un petit groupe pilier de référence et organisateur dans lequel on retrouve quelques bénévoles multitâches.

Sur notre UP, la recherche de bénévoles doit tenir compte de deux aspects caractéristiques:

1. Le bassin de population se compose d’une part de gens du lieu, plus à même d’offrir de leur temps, et souvent impliqués également dans un bénévolat culturel, politique et social, et d’autre part d’internationaux. Ces derniers hésitent souvent à offrir leurs services pour des raisons de temps, mais aussi de différences culturelles et linguistiques. N’oublions pas qu’une activité bénévole peut aussi offrir une intégration sociale, une fraternité et un échange de traditions enrichissant.

2. Un œcuménisme vivant. Sont engagés dans nos communautés des couples mixtes dont les conjoints protestants sont bénévoles et vice versa.

5. Gestion du bénévolat

Dans la recherche de bénévoles, le rôle des prêtres, des agents pastoraux et des personne salariées ou bénévoles est primordial. On utilise le terme de « personnes de référence ».

Il faut avant tout rester ouvert et accueillir les idées nouvelles ou farfelues, les suggestions et même les projets de bénévoles qui peuvent amener de nouveaux élans, de nouveaux regards aboutissant à une riche complémentarité.

Il y a deux mots d’ordre dans la gestion du bénévolat : la reconnaissance et l’écoute. Il ne faut jamais oublier de témoigner de la reconnaissance pour les tâches effectuées par un remerciement écrit, un entretien ou un temps fort comme un repas ou une sortie. Il est essentiel d’être à l’écoute du bénévole, de lui permettre de relire son engagement, de lui proposer des perspectives et des formations. La responsabilité en revient aux personnes de référence. Un bénévole heureux attire d’autres bénévoles.

L’équipe pastorale, dans un deuxième volet, proposera à chaque communauté des outils de communication et de recherche de bénévoles ciblés. Ces informations seront préparées par l’Equipe pastorale en collaboration avec les Conseils de communauté et mises à disposition dans chaque communauté.

Avec plus de 400 postes de bénévoles à pourvoir, il devient évident que certaines activités risquent de disparaître. Notre UP comptant 27’000 catholiques, il devrait être possible de renforcer l’aide bénévole de quelques petites mains. L’équipe pastorale reste à disposition pour toute demande.

Les murs de Jéricho

Par Sylvie Humbert
Photo: DR
Jésus vient de traverser la ville de Jéricho. Il en ressort entouré d’une grande foule. Au bord du chemin, l’aveugle Bartimée entend qu’il est là, à quelques pas. Alors il se met à crier, et à crier de plus belle parce qu’on voudrait le faire taire. Il me vient cette image de la foule comme un rempart, comme les murs de Jéricho, et les cris de Bartimée comme les trompettes de l’Ancien Testament. Ces cris vont faire tomber le mur qui sépare Bartimée de Jésus et soudain il y aura une vraie relation entre eux.

En ce temps de très fortes turbulences dans notre Eglise, je me demande de quelles pierres le mur qui nous sépare du Christ est fait. La pierre du dogmatisme, celle du cléricalisme, celle de l’hypocrisie, du mensonge peut-être ? Ce qui me frappe, c’est que ce sont ceux qui nous aiment le plus qui nous font le plus mal. Ce qui m’effraie, c’est que ce sont ceux en qui nous avons confiance qui nous blessent. Ce qui me questionne, c’est qu’en toute bonne foi, à cause de mes croyances, je peux faire du mal à ceux que j’aime.

Que je voie!
Alors je crie comme Bartimée : « Fils de David, aie pitié de moi ! ». Et Jésus m’entend malgré la foule et le brouhaha. Jésus est touché par mon cri. Mon cri a eu raison de la muraille d’interdits, de lois erronées, de convenances, de mensonges et de turpitudes. Il est arrivé aux oreilles de mon Seigneur et il m’a appelée. Et voilà qu’il me demande à moi, une parmi des millions, à toi aussi : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? ». Et comme Bartimée je réponds, nous répondons : « Rabbouni, que je voie ! ».

Que je voie la beauté de ton amour pour moi, la merveille de ton Eglise, que je voie les miracles de la foi et ce malgré les murs dressés par les Pharisiens d’aujourd’hui. « Ils disent et ne font pas, ils lient de pesants fardeaux et les mettent sur les épaules des gens alors qu’eux-mêmes se refusent à les remuer du doigt. » (Mt 23, 4) S’il y a ruine, ce n’est pas de ton Eglise, Seigneur, mais du pharisaïsme !

Rencontre avec Léa et Patrick Arlettaz

Propos recueillis par Pascal Tornay
Photos: Famille ArlettazLa famille Arlettaz vit aux Valettes. J’ai fait la connaissance de Léa et Patrick ainsi que de quelques-uns de leurs enfants au sortir de la messe à Bovernier. La famille Arlettaz est atypique pour plusieurs raisons qui me la rendent par ailleurs fort sympathique ! Ses membres sont pleins d’une joie contagieuse. Léa et Patrick sont fidèles au rendez-vous de la messe – mais il n’en a pas toujours été ainsi. Ils ont adopté deux enfants avec une trisomie alors qu’ils en avaient eu cinq auparavant ! 

Un jour, je me décide à aller à leur rencontre chez eux à l’improviste. Je découvre leur salon rempli de la présence de quelques-uns de leurs enfants et beaux-enfants ! Il s’ensuit un joyeux et dynamique échange dont je partage ici quelques savoureuses bribes…

Il y a dans votre famille, je le sens, une joie et une simplicité contagieuses : d’où cela vient-il ?
Il y a une grande solidarité dans la famille. Il n’y a pas de tabou. S’il y a des problèmes : on met tout sur la table. On dialogue et on trouve les moyens d’avancer. Chez nous, la foi et la prière jouent un très grand rôle. Le pardon aussi : nous aussi, parents, nous pouvons nous tromper. Demander pardon est parfois nécessaire. Alors on ressent une sérénité intérieure, une paix. Cela ne peut venir que du Ciel. Si t’as pas ça pour t’accrocher quand c’est dur, tu plonges ! Ceux qui ne prient pas ne peuvent pas s’en rendre compte… On a toujours vécu dans la simplicité et on s’est souvent contenté de peu de choses. On est souvent parti en camping. Les enfants chantaient à tue-tête dans la voiture. Nous rêvions d’un chalet à nous et nous parcourions les vallées du Valais à la recherche du chalet de nos rêves… Nous avons beaucoup ri ensemble et ça a enrichi nos liens. On a conscience d’être une famille un peu « déjantée » ! 

La vie de famille est pourtant peuplée d’embûches : vous n’avez certainement pas été épargnés… Qu’est-ce qui vous a donné ce ressort ?
Nous avons traversé pas mal d’épreuves depuis 1995 jusqu’à aujourd’hui et notamment la maladie d’un des enfants, le cancer de Patrick, le chômage, le deuil des parents. Tout ça, ç’a été difficile, mais moi je m’interdis d’être pessimiste, explique Léa. Avec Patrick, on ne reste pas à se plaindre. On prend les choses en main. On prie. Moi, j’ai toujours vu ma maman se battre. On ramasse les coups, mais on avance. On n’abandonne jamais et de toute façon avec les enfants, on n’a pas le choix ! 

Difficile de croire que vous, Patrick, ne vouliez rien savoir de la foi et de la messe, alors que vous dites que c’est pour vous un besoin fort aujourd’hui. Que s’est-il passé ?
Au début, j’y allais pour faire plaisir à Léa. Mes parents n’allaient pas à l’église. Ça ne leur disait rien. Ils étaient probablement croyants, au fond, mais aller à la messe, non. Progressivement, en y allant, je dirais que l’Esprit Saint est venu en moi et a renforcé mon action. Sur ce chemin, le décès de mon père a certainement été déterminant. Peut-être a-t-il intercédé pour ma transformation. Aujourd’hui participer à la messe est pour moi un besoin.

Et vous Léa, enfant, vous avez grandi dans la foi ? Comment, avec votre mari, l’avez-vous transmise à vos enfants ? Quels ont été les défis ?
Chez nous, la foi était une chose tout à fait naturelle et la messe hebdomadaire immanquable. Pour ma maman, c’était une bouée de sauvetage. Je ne me suis jamais posé beaucoup de questions, même aujourd’hui. Dans notre famille, les choses se sont faites tout aussi naturellement. Depuis très longtemps, on prie chaque fois ensemble. Durant une dizaine de minutes, on se réunit autour de chants ou de petits refrains, de mercis, d’intentions diverses, de « Je vous salue Marie », d’invocations à saint Michel ou aux anges gardiens. Evidemment, en devenant grands, les enfants ont besoin de discuter leur participation à la messe et cela donne lieu à quelques tensions lorsqu’on les y pousse… On a semé, mais visiblement il a manqué des éléments ! Je trouve que les enfants sont envahis par une multitude de divertissements. L’exemple des parents est très important.

fam-arlettaz-1Adopter des enfants avec un handicap mental n’est pas commun. Pourquoi l’avoir fait ?
Ce n’était ni prévu, ni réfléchi. Nous avions déjà 5 enfants et en adopter d’autres n’avait aucun sens. Pourtant, en 1990, nous sommes allés à Lourdes en pèlerinage. A la grotte, un jour l’appel est venu. J’ai posé la question à Patrick pour savoir si adopter l’intéressait. Il a répondu que non. Je lui repose la question un peu plus tard : il est entré en matière et la discussion est venue. On aurait dit qu’un dialogue avait lieu au-delà de nous ! Cet appel n’a fait que se confirmer par la suite et nous avons répondu oui ! On ne sait ni comment, ni pourquoi : évidemment, le chemin a été difficile, mais cela reste une source de joie encore aujourd’hui. 

Comment la vie spirituelle nourrit-elle votre couple aujourd’hui ? Qu’est-ce que cela change concrètement ?
Cela change tout en réalité. Le fait de prier détend nos relations. Elle les apaise. Sans qu’on s’en aperçoive, la confiance en Dieu s’est insinuée et a été un pilier. Pour nous, c’est ça la vraie bouée ! Aurait-on pu vivre autrement ? On ne le saura jamais non plus.

Pape de communion!

Par Thierry Schelling
Photo: Ciric
A plusieurs reprises, en visite dans les paroisses romaines, le pape François échange avec les communiants 1. Comme à Saint-Joseph all’Aurelio, le 14 décembre 2014. Il leur a alors livré ceci : « Cela fait septante ans que j’ai fait ma première communion, c’était le 8 octobre 1944 ! » Et de raconter que ce fut la sœur Dolores qui lui enseigna le catéchisme, avec la sœur Alicia. « Rappelez-vous toute votre vie du nom de votre catéchiste, ok ? » Papa Bergoglio esquisse la cérémonie d’alors : « Nous étions à jeun – quelle dictature, merci à Pie XII de nous avoir sauvé de cela ! – en entrant à l’église les mains jointes et en chantant « O santo altar custodito… » Et de conclure : « Rappelez-vous toujours cette première fois où Jésus est venu en vous ; se faisant l’un de nous, il devient notre nourriture pour nous donner la force. »

Vocation
Il confiera aussi, aux religieuses du Verbe incarné (une congrégation d’origine argentine), que ce fut quelques mois plus tard, vers juillet de cette même année 1944, que vint dans son cœur le désir de devenir prêtre et missionnaire. 

Son prédécesseur, Benoît XVI raconta à des premiers communiants, dans le cadre de l’année de l’Eucharistie 2005, que pour lui – il fit sa première communion en mars 1936 –, « ce fut le début d’une amitié avec Jésus pour toute la vie ». Et de confier : « J’ai promis à Jésus de vouloir toujours être avec lui, et surtout que Lui soit toujours avec moi. »

Saint Tarcisius
D’ailleurs, c’est Jean-Paul II, dans sa lettre aux enfants (13 décembre 1994), qui rappela qu’il y a un saint enfant, Tarcisius, appelé à juste titre martyr de l’eucharistie « parce qu’il préféra mourir plutôt que d’abandonner Jésus qu’il portait avec lui sous les espèces du pain ». Et la tradition de rapporter que saint Tarcisius aurait dit : « Ma jeunesse sera le meilleur abri pour l’eucharistie. » A méditer en ces temps de premières communions dans maintes paroisses…

1 Préparer la première communion, livre sorti en 2018 : El Papa Francisco y la Primera Comunión.

L’Assemblée générale extraordinaire du 4 avril 2019 a voté en faveur d’un projet immobilier important !

Texte et photo par Pascal VoideLes paroissiens et paroissiennes de la paroisse Chêne-Thônex ont plébiscité ce soir-là le projet de construction soumis, au nom du Conseil de paroisse, par ses président et vice-président, M. Pascal Voide et M. Laurent Pierroz : la réalisation d’une nouvelle cure et des locaux pour les activités pastorales dans le bâtiment Saint-François à rénover, d’un bâtiment mixte – à la place de la cure existante – comprenant une grande salle polyvalente avec une cuisine semi-professionnelle et quatre appartements à caractère social, ainsi qu’un immeuble locatif de 24 logements avec son parking. Le résultat du vote est un OUI avec 121 voix, trois non et trois abstentions. Un apéritif dînatoire festif et chaleureux clôtura la soirée. 

Vous trouverez plus d’informations et de détails dans l’édition de juin de L’Essentiel.

Echos des trois conférences de l’abbé François-Xavier Amherdt

Texte et photo par Véronique DenisIl n’est pas facile de résumer trois conférences de l’abbé François-Xavier Amherdt. En excellent professeur et pédagogue, il a su trouver les mots justes et proposer des images très explicites. Le chrétien reçoit les 7 dons de l’Esprit pour accueillir la grâce du Christ qui se déploie durant les 7 jours de la semaine. 

D commme Dieu le Père, Fils et Esprit pour le dimanche, avec le don de l’affection filiale pour aimer Dieu comme un Père. 

L comme Lunettes pour changer de regard pour le lundi, avec le don de conseil, de discernement pour faire les bons choix.

M comme Miséricorde pour vivre la tendresse au quotidien pour le mardi, avec le don de l’intelligence pour lire à l’intérieur des personnes et des événements.

M comme Maintenir, Maintenant pour vivre la fidélité et traverser les épreuves pour le mercredi, avec le don de force pour durer.

J comme Jésus, pour adorer et vivre le cœur à cœur dans le silence, pour le jeudi avec le don d’adoration et d’émerveillement devant sa tendresse.

V comme Vérité, pour faire la transparence et vivre la réconciliation dans nos vies, pour le vendredi, avec le don de connaissance (naître avec). 

S comme Saint Esprit, pour vivre la sainteté et s’ouvrir à la vie éternelle, avec le don de la sagesse qui donne du goût et de la saveur à la vie.

La deuxième conférence avait pour thème les Béatitudes. « Heureux » est le premier mot du premier discours du premier évangile, celui de Matthieu. C’est aussi le premier mot du premier psaume ! Les Béatitudes ne sont pas des conditions morales (pour être heureux, il faut…) mais des révélations, des déclarations de bonheur pour décrire le portrait de Jésus qui est le pauvre – le doux – celui qui pleure – l’assoiffé de justice – le miséricordieux – le pur, l’artisan de paix – le persécuté… et c’est aussi le portrait de chacun-e de nous. 

La dernière soirée : Conversion : pour une écologie intégrale nous a permis de comprendre l’encyclique du pape François « Laudato Si – Loué sois-tu Seigneur ». Une invitation à renouveler notre regard contemplatif sur la création et pour un respect de la terre qui est confiée à l’homme : « apprendre à toucher la terre avec les mains pour planter, avec les genoux pour prier comme les moines et les moniales ». 

Vous trouverez les textes sur le site du secteur : https://www.deux-rives.ch/

Rencontre avec le groupe BCBG de Martigny

Dimanche 31 mars, dans le cadre de l’Action de Carême, le groupe BCBG a servi aux paroissiens de Martigny-Bourg une soupe préparée par leurs soins à la sortie de la messe de 18h. Je les ai interrogés afin que les lecteurs de L’Essentiel puissent faire plus ample connaissance avec ce sympathique petit groupe. Il est composé de 11 jeunes ayant reçu la confirmation pour la plupart en février 2018.

Propos recueillis par Fabienne Seydoux
Photos: Fabienne Seydoux, 
Gérard PuippebcbgVotre groupe a un nom bien particulier. Comment l’avez-vous trouvé et quelle est sa signification ?
C’est lors d’un week-end au Simplon, qu’avec Simon Roduit, nous avons eu l’idée de ce nom. Il signifie que nous sommes une Bande de Confirmés Bien Gardés par l’Esprit Saint.

Quand est-ce que vous vous rencontrez et que faites-vous ?
Nous nous retrouvons une fois par mois pour différentes activités : des actions de partage, comme la préparation d’un goûter pour les résidents des Tourelles, mais aussi des temps d’approfondissement entre nous, comme un week-end au Simplon que nous avons vécu avec d’autres jeunes du diocèse.

Quels sont vos projets ?
En avril, pour plusieurs d’entre nous, nous participerons à la Montée vers Pâques des jeunes du secteur. En mai, nous aimerions offrir notre témoignage aux confirmands du secteur de Martigny. En juin, si la météo le permet, nous passerons un week-end à l’hospice du Grand-St-Bernard. Nous avons également le projet de nous rendre à Rome. Nous profitons de l’occasion pour faire un clin d’œil à notre curé, afin qu’il accepte de nous accompagner.

Quel message voulez-vous transmettre aux confirmands lorsque vous témoignerez pour eux en mai, vous qui êtes déjà confirmés ?
Nous voulons leur expliquer que la confirmation a été un moment important pour nous. C’est difficile à décrire, mais le fait d’avoir reçu l’Esprit Saint nous a permis d’avoir une plus grande confiance en nous. Nous espérons qu’au travers de notre témoignage nous réussirons à augmenter leur motivation.

S’avancer confiant

Par Pascal Ortelli
Photo: Jean-Claude GadmerDonner et recevoir la communion : il y a là toute une démarche. Mais faut-il vraiment en faire un plat ? La manière dont on s’avance vers l’autel regarde tout un chacun. Oui et non ! N’oublions pas que l’Eucharistie est le sacrement de l’unité de la communauté. L’entier du Peuple de Dieu s’y engage et y participe, selon des modalités diverses. En témoignent le respect et la dévotion avec lesquels la plupart des fidèles s’avancent, conscients de la solennité du moment. 

Il importe d’insister sur la signification de cette démarche, loin de tout individualisme ambiant. La Présentation générale du Missel romain le rappelle : « Les attitudes communes à observer par tous les participants sont un signe de l’unité des membres de la communauté chrétienne rassemblée dans la sainte liturgie. »

Lorsque j’enseignais la religion dans une école catholique, il m’est arrivé, sur demande du prêtre, de donner la communion à mes élèves. Une relation de confiance se nouait alors. Les fruits s’en ressentaient dans la classe en matière de cohésion de groupe, tandis que j’avais l’impression de transmettre une provision bien plus importante que n’importe quel enseignement. Pourtant, les deux sont nécessaires pour assurer l’unité de la communauté. Au risque, sinon, de s’avancer en boitant.

Corinne Girard

Le regard des enfants sur la Parole de Dieu m’émerveille

Propos recueillis par Thérèse Yang
Photo: Thérèse Yang
Lorsque ma deuxième fille préparait sa première communion, on m’a demandé d’être catéchiste. C’est alors que je me suis lancée dans le parcours de première communion, avec Elisabeth Piller. J’ai beaucoup aimé ça. Puis un nouveau programme, Porte-Parole, a été introduit pour les plus grands de 6, 7 et 8H (enfants de 9 à 11 ans), où on fait résonner un texte de l’Ancien Testament avec un texte du Nouveau Testament. J’ai commencé à suivre des cours en Ancien Testament à l’université en tant qu’auditrice libre pour approfondir mes connaissances. Par la suite, au service de catéchèse, on a cherché à adapter le programme à des plus petits de 3 et 4H, puis de 5H (de 6 à 8 ans) et je suis devenue responsable du parcours. 

Cette année, sur l’UP Saint-Joseph, on s’est lancé dans un programme pilote, Cheminer vers la vie eucharistique, avec les enfants qui font leur première communion. Les enfants y participent en famille pour trois temps forts. Lors de la première rencontre, en octobre, on a raconté le texte biblique tiré de saint Luc où Jésus demande à ses disciples : « Pour vous, qui suis-je ? » Puis on a retrouvé les enfants et leurs parents fin novembre pour une rencontre sur l’avent. Le texte choisi, tiré aussi de Luc, était : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Chaque famille a discuté et a préparé une prière ; certains enfants l’ont lue lors de la messe qui a suivi. En janvier, on a invité les parents seuls à venir fabriquer de leurs mains une croix en terre cuite qu’ils offriront à leur enfant : c’est un moyen de transmettre concrètement leur foi. Nous avons retrouvé les familles au début du carême pour le sacrement du pardon. Avec le texte de Luc sur le père et ses deux fils, nous nous sommes demandé comment revenir vers le Père. A la fin de la célébration, les parents ont offert à leur enfant la croix qu’ils avaient fabriquée. Chaque rencontre se termine par un moment convivial. Les enfants apprécient beaucoup ce parcours, et les parents apprécient aussi de rencontrer d’autres parents. Nous invitons les familles à participer au Jeudi saint, puis, après la première communion, à la Fête-Dieu.

Pour moi, être catéchiste équilibre ma vie, et c’est une manière de témoigner de ma foi. J’ai aussi trouvé dans l’équipe des catéchistes de Villars-sur-Glâne – Saint-Pierre, puis de l’UP Saint-Joseph, de la joie, de la solidarité, de l’amitié. Cela me soutient énormément. Dès le début, j’ai pensé que les enfants m’apportent plus que ce que, moi, je leur apporte. Ils se posent beaucoup de questions, ils nous poussent à réfléchir et on cherche ensemble les réponses. Par leurs questions, ils nous éclairent pour voir autrement la Bible. Par exemple, qu’est-ce que le texte du Notre Père réveille dans notre vie ? Chaque année, les enfants trouvent des choses nouvelles. Leur regard sur la Parole de Dieu m’émerveille. Cela me fait avancer, me fait approfondir ma foi. Cela me pousse, moi aussi, à me poser des questions. 

J’aimerais garder cette fraîcheur des enfants, cette volonté de vouloir aller plus loin, cette envie de toujours être en recherche, pour m’approfondir intellectuellement, humainement, pour garder cette flamme qu’est la présence de Jésus en moi.

Biographie

Corinne Girard a grandi à Belfaux.
Elle est mariée et mère de trois filles de 26, 23 et 22 ans. Elle a d’abord été laborantine en chimie. Après son mariage, elle a fait un tour du monde d’une année avec son mari. Puis, après la naissance de leur première fille, elle a travaillé à la maison comme maman de jour. Par la suite elle a fait une 2e formation de comptable et depuis elle travaille avec son mari qui a une entreprise informatique. En même temps, elle est catéchiste dans l’UP Saint-Joseph dans des classes de 3H et 5H. Elle est responsable du parcours de préparation à la première communion dans les paroisses de Saint-Pierre et Villars-sur-Glâne. 

La communion par les ondes

«Le dimanche est le seul jour de la semaine où je mets le réveil. Je me lève, j’enclenche la radio, je prends mon missel, j’allume une bougie et je prie avec la communauté qui célèbre» (une auditrice fidèle).

Par Nicole Andreetta
Photo: B. Litzler/cath.chLes messes radio diffusées ont démarré dès les années 1940. La première liturgie télévisée, initiée par le Père Piccard, s’est déroulée en 1948, le jour de Noël, à Notre-Dame de Paris.

« L’Eglise a toujours été favorable à cette pastorale par les ondes, explique Bernard Litzler du Centre catholique des medias, elle permet de rejoindre des personnes qui n’auraient pas la possibilité de venir à la messe : les prisonniers, les malades, les personnes âgées… Tout l’enjeu consiste à créer une vraie communion d’assemblée entre les auditeurs, les téléspectateurs et les personnes présentes physiquement lors de la célébration. »

Une messe télévisée représente une importante somme de travail. Le contact avec la paroisse est pris neuf mois avant la retransmission. Le samedi précédant la célébration, techniciens, cameramans, célébrants, membres de la chorale… travaillent toute la journée aux derniers ajustements.

Gilbert est un téléspectateur assidu. « Ma femme et moi avions commencé, il y a une quinzaine d’années, à regarder la messe ensemble sur France 2. Le fait de voir cette célébration dans des lieux et des régions très différents représentait un grand intérêt. Actuellement, bien que mon épouse soit décédée, je continue d’être présent devant mon poste le dimanche matin. J’éprouve le besoin de m’évader de la vie actuelle et de ses dérives pour vivre un temps de communion spirituelle au-delà de mes frontières habituelles. C’est un moment bienfaisant et apaisant. Un seul regret : autrefois, la messe était dite à la TV romande tous les deux mois. Pour des raisons budgétaires, hélas, cela a complètement disparu, sauf pour les fêtes importantes. »

En effet, depuis 2017, la télévision romande ne produit qu’une seule messe par an, diffusée toutefois en eurovision. C’est de Bienne qu’a été retransmise, cette année, celle du dimanche de Pâques.

En revanche, il est possible d’écouter, sur Espace 2, l’office dominical chaque semaine à 9h.

«Les martyrs de Tibhirine et l’Algérie»

Mercredi 29 mai 2019

Par Marie-Dominique Minassian
Photo: DRLes moines de Tibhirine ont été connus en 2010 grâce au film Des hommes et des dieux. Ce film a permis de découvrir ce qu’ils vivaient dans ce pays jusqu’à leur enlèvement et leur mort tragique en mai 1996. Ils ont été béatifiés avec douze autres martyrs de l’Eglise d’Algérie le 8 décembre dernier à Oran, une première en terre d’Islam.

Le testament spirituel de Christian de Chergé, constitue à lui seul un texte majeur. Le pape François les cite aussi en exemple : « La sanctification est un cheminement communautaire, à faire deux à deux. […] Souvenons-nous du récent témoignage des moines trappistes de Tibhirine (Algérie), qui se sont préparés ensemble au martyre » (Gaudete et exsultate 141).

Nous nous mettrons donc à l’écoute de leur expérience pour y découvrir des ressources pour nous aujourd’hui.

Conférence proposée par Marie-Dominique Minassian, le mercredi 29 mai 2019, à 20h dans la salle paroissiale au sous-sol de l’église Saint-Paul. Entrée libre, collecte.

Tous les chemins… »

Par Frédéric Monnin

Mardi 19 février 2019, Rome, île Tibérine… La petite troupe de pèlerins de Saint-Paul pénètre dans la basilique Saint-Barthélemy. Cette église, dont la Communauté Sant’Egidio a la charge, est devenue le mémorial des « nouveaux martyrs » à la demande de saint Jean-Paul II en 1999, en vue du Grand Jubilé.

A la visite de ce sanctuaire, on aperçoit une grande icône derrière l’Autel Majeur. Elle représente des martyrs des XXe et XXIe siècles, choisis parmi quelque 12’000 dossiers. Une icône malheureusement loin d’être achevée, on a toutes les raisons de le craindre…

Dans les chapelles latérales, des reliques et objets ayant appartenu aux martyrs dont il est fait mémoire ici. Citons Oscar Romero, Jacques Hamel, Maximilien Kolbe, Jerzy Popiełuszko et, attirant mon regard plus que les autres, une lettre de Christian de Chergé. Il est très difficile d’expliquer par des mots cette « marée montante » d’émotion mêlée de gravité et enrobée de larmes, à la vue de ces reliques ayant appartenu à des témoins que nous avons connus, des gens de notre temps, emportés par des idéologies perverses ou perverties. Que ceux qui prétendent que le Diable n’existe pas viennent ici, et qu’ils voient ! Le martyre des femmes et des hommes honorés en ce lieu vaut toutes les dissertations sur le sujet. Ne dit-Il pas, un certain jeudi soir « Aimez-vous les uns les autres comme JE vous ai aimés » ? cqfd

Wordpress Social Share Plugin powered by Ultimatelysocial
LinkedIn
Share
WhatsApp