Prends mes mains, riches de superflu ; Prends mes mains confiantes dans les tiennes, sources de toute joie. Prends mes yeux, sensibles aux apparences ; Prends mes yeux – la présence de mes frères, sources de toute espérance. Prends mon corps dont je garde souci ; Prends mon corps, tes bontés qui l’habitent, sources de toute louange.
Prends mon cœur que l’orgueil tyrannise ; Prends mon cœur ébloui par tes grâces, sources de toute beauté. Prends ma foi, ses miroirs déformés ; Prends ma foi tournée vers Tes béatitudes, sources de toute paix. Prends mon âme, mon rien qui se veut tout ; Prends mon âme, dans Ton corps et Ton sang, sources de toute adoration.
Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin
Des livres
Le management… selon Jésus Florian Mantione – Hervé Ponsot
Qui a dit que, dans l’Evangile, il n’était question que de religion ? Incroyable mais vrai, c’est également un excellent manuel de management ! Voici le livre qu’il nous fallait pour réconcilier l’attaché-case avec l’encensoir, l’homme d’affaires et le prêtre. Le livre qui nous fait comprendre, à la relecture de la vie de Jésus, son rôle de leader et l’efficacité de son discours et de sa stratégie pour convertir le monde.
Ces idées chrétiennes qui ont bouleversé le monde Jean-François Chemain
La vieille Europe, la chrétienté, est-elle en train de mourir après avoir rempli sa mission d’ensemencer le monde du christianisme ? On peut s’interroger sur la nécessité d’un tel pessimisme. L’Occident se trouve désormais au banc des accusés. A l’extérieur, on conteste son hégémonie, invoquant des griefs présents et passés. A l’intérieur, les uns, surenchérissant sur le monde, exigent qu’il fasse repentance de ce qu’il a été – conquérant, dominateur, homogénéisateur… tandis que d’autres, nostalgiques de la « chrétienté », lui font grief de ce qu’il ne serait plus assez « chrétien ». A l’heure du doute, Jean-François Chemain livre ici une réflexion puissante et originale sur les apports civilisationnels du christianisme et la légitimité de leur devenir.
Madeleine Delbrêl, née dans une famille peu croyante, perd la foi à 15 ans. Elle rencontrera à nouveau le Christ grâce à des amis chrétiens et, à 20 ans, est « éblouie par Dieu », lors d’un passage en l’église Saint-Dominique de Paris. Sa conversion la pousse à s’engager dans le scoutisme puis à travailler comme assistante sociale auprès des plus pauvres, annonçant la Bonne Nouvelle de l’Evangile dans les banlieues rouges de la capitale. Avec des amies, elle fonde une communauté qui s’attache à rencontrer les gens où ils vivent, devenir leur ami, les recevoir chez soi, s’entraider. Une biographie qui se lit comme un roman, pour nourrir l’âme des jeunes et moins jeunes.
Les plus beaux Récits de la Bible Katleen Long Bostrom
Ce n’est pas toujours aisé d’initier les enfants à la Bible. Ce livre est l’outil idéal, car il narre, à l’aide d’une langue simple et de magnifiques images, 17 histoires fameuses tirées de l’Ancien et du Nouveau Testament.
Aujourd’hui, le concept de gouvernance fait débat, aussi au sein de l’Eglise. Récemment de passage à Genève, la théologienne Marie-Laure Durand a proposé quelques pistes pour repenser la gouvernance en Eglise, à la lumière de la Bible, lors d’une conférence organisée par l’Eglise catholique à Genève (ECR).
Texte et photos par Myriam Bettens
Depuis une cinquantaine d’années, la société a évolué d’une masse homogène vers une communauté d’individus. Cette émancipation change radicalement la dynamique du pouvoir et la façon de l’exercer. Elle soulève également de nombreuses questions et pose de nombreux défis à ceux qui étaient communément considérés comme la hiérarchie. A ce propos, Marie-Laure Durand souligne l’importance de la prise en compte des singularités de chaque individu pour « faire communauté ». Elle rappelle encore la « catho-compatibilité » de cette compréhension de l’individuation en revenant à la Bible.
« La singularité est un processus anthropologiquement biblique, car il n’y a de révélation que dans une situation particulière de préoccupations ». Autrement dit, il n’y a de révélation dans la Bible qu’à partir de la singularité. « Lorsque les gens acceptent d’avoir leurs problèmes, leurs questionnements identitaires, alors la révélation peut avoir lieu. C’est parce que Moïse ne sait pas s’il est juif ou égyptien que Dieu se révèle à lui ». L’enseignante à l’Institut catholique de la Méditerranée (Marseille) estime qu’il n’y a aucune raison d’avoir peur de cette singularité, « au contraire il faut s’appuyer dessus. La participation n’est jamais en contradiction avec la synodalité. Ce que l’Eglise a mis en mouvement n’est qu’un retour à la Tradition ». La théologienne a tenté de rassurer son auditoire sur la possibilité, malgré tout délicate, de gouverner des individus. Néanmoins, un changement de paradigme s’impose où la gouvernance ne serait plus un rapport de force entre imposant et subissant, mais l’adhésion entre un proposant et un acceptant. La construction de décisions demandera, certes, plus de temps et de patience, mais ouvrira une porte où l’opposition entre singularité et vivre-ensemble n’aurait plus lieu d’être.
Toutefois, un participant à la conférence s’étonne des propositions de l’oratrice. « Les pistes que vous proposez sont déjà connues depuis le pape Léon XIII dans le Rerum Novarum. Pourquoi sont-elles restées confinées à un cercle très restreint ? ». Celle-ci répond que l’Eglise a fait des choix en préférant insister sur la Doctrine morale aux dépens de la Doctrine sociale, car « ces questions-là doivent être sous-tendues par des mises en œuvre pratiques en termes de gouvernance. Or, ce que l’on vivait dans la pratique risquait de contredire les concepts. » Face à ce constat, la théologienne propose de sortir d’un mode de pensée où transcendantalité rime encore trop souvent avec gouvernance, pour se tourner vers une vraie prise en compte de la communauté dans une manière de gouverner plus horizontale.
Le roi déçu… et déchu
Dans Le roi déçu : l’exercice compliqué de la gouvernance (Cerf, 2021), Marie-Laure Durand relit la parabole matthéenne de l’invitation à la noce (Mt 22, 1-14). Dans cette version, le roi veut fêter le mariage de son fils, or il ne se contente pas de lancer les invitations, mais force des inconnus à participer aux festivités et envoie même ses troupes exécuter les invités récalcitrants. L’auteure propose dans ce petit ouvrage (83 p.) une relecture de cette parabole sur le plan de la gouvernance des organisations et les dégâts causés par un exercice trop vertical du pouvoir. Celui-ci ne laissant aucunement la possibilité de s’exprimer librement et brise, de fait, tous les liens de confiance.
« Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui» (Mt 2, 2), dirent les mages en arrivant chez le roi Hérode le Grand. Or, s’ils ont vu l’étoile c’est parce qu’ils se sont mis en quête active du moindre signe dans le ciel qu’ils avaient l’habitude de scruter.
L’activité financière au sens étroit du terme recouvre les transactions intertemporelles, celles qui font le pont entre aujourd’hui et demain à l’instar d’un crédit, d’un contrat d’assurance ou d’un investissement boursier ou immobilier. Dans chacun de ces cas, la somme payée ou reçue aujourd’hui est connue, alors que la valeur future de l’actif est incertaine. C’est la raison pour laquelle l’activité financière est parfois qualifiée, de manière imagée, de « commerce de promesses ». Ainsi, comme toute promesse, la finance repose sur la confiance. Sans confiance, pas de finance.
L’attitude chrétienne, en finance, exige de toutes les parties, comme préalable à la confiance, une bonne dose de prudence et de circonspection. Le vendeur de services doit faire attention à ne pas promettre plus qu’on ne peut raisonnablement attendre, alors que l’acheteur doit veiller à ne pas céder au chant des sirènes – aussi doux soit-il – et ne pas se dessaisir de son bon sens. Prudence et circonspection impliquent donc l’humilité et la capacité de renoncer à ce qui apparaît comme trop beau pour être vrai. En un mot – du réalisme et de la mesure. Tout un programme.
Le dimanche le plus proche du 13 novembre, Collombey-le-Grand est en fête pour Notre-Dame des Sept Joies. Cette année encore, la chapelle était pleine des chanteurs du chœur mixte et paroissiens qui sont venus pour se réjouir avec la Vierge Marie. La fête s’est poursuivie toute la journée avec une brisolée sous l’abri bienvenu de la tente près du four. Merci au Fournil de rehausser la fête patronale de ce fraternel repas. Rencontre avec son président Marc Hauswirth qui nous raconte.
La finance chrétienne catholique encadre des opérations de nature bancaire et financière par des principes moraux directement issus de l’interprétation des textes religieux chrétiens (Ancien et Nouveau Testament) et de la doctrine de l’Eglise catholique romaine (Doctrine sociale de l’Eglise).
Par Pierre Guillemin | Photos : DR, Flickr, PxHere
Si l’on cherche le fil directeur de la pensée chrétienne appliquée à la finance, ce sera la volonté constante de ne pas blesser autrui par son action financière directe (l’usure par exemple) ou indirecte (environnement, pollution, conditions de travail…).
Le taux d’intérêt
Les taux d’intérêt sont les piliers de la vie économique : ils affectent l’ensemble des agents économiques comme les entreprises, les banques, les administrations et les individus.
Historiquement, le crédit à intérêt est présent dès 3000 ans av. J.-C. : on retrouve trace de telles pratiques dans la civilisation sumérienne. Les taux d’intérêt sont de 33.3 % pour les prêts en grains et 20-25 % pour les prêts en argent-métal. Mais à cette époque, la monnaie n’existe pas encore, on pratique alors l’échange de marchandises, le troc comme base des transactions.
Dès 325 après J.-C., le premier Concile de l’Eglise chrétienne interdit le prêt à intérêt en se référant au texte du Deutéronome 23 : 19-20 : « Tu n’exigeras de ton frère aucun intérêt ni sur l’argent, ni sur les denrées, ni sur aucune chose qui se prête à intérêt. Tu pourras tirer un intérêt de l’étranger, mais tu n’en tireras point de ton frère, afin que l’Eternel, ton Dieu, te bénisse dans tout ce que tu entreprendras au pays dont tu vas prendre possession. » Ce texte pose un problème au point de vue économique en ne rendant pas égaux les acteurs économiques : on crée ainsi une distorsion entre chrétiens et non-chrétiens, juifs et non-juifs très illustrative du comportement des populations du Moyen Age. Les banquiers lombards contournent la règle en instituant des « contrats de change » et des « contrats de société ».
Conscients des déviations de la règle et des blocages qui en résultent, Luther, Calvin et Zwingli légitiment les prêts à intérêt au XVIe siècle donnant un avantage considérable aux pays protestants en favorisant le financement des entreprises et des projets économiques leur permettant ainsi de grandir, de se fortifier et de développer plus vite de nouveaux produits et technologies. Au XVIIIe siècle, les pays catholiques lèveront petit à petit cette réprobation morale sur le sujet, mais la culture de ces pays reste encore de nos jours très marquée par cette notion d’argent « péché ».
Pourtant, les Evangiles abordent cette question de l’emprunt d’une manière claire et sans en nier l’existence, bien au contraire. Par exemple, la parabole des talents souligne l’importance d’employer les ressources de manière productive et responsable.
« Son maître lui répondit : Serviteur méchant et paresseux, tu savais que je moissonne où je n’ai pas semé et que j’amasse où je n’ai pas vanné ; il te fallait donc remettre mon argent aux banquiers, et, à mon retour, j’aurais retiré ce qui est à moi avec un intérêt. » Matthieu 25 : 26-27
D’une préférence à l’autre
Les théories économiques justifient l’existence de l’intérêt. En économie néo-classique, par exemple (fin XIXe et XXe siècles), les agents ont une prédilection pour le présent : ils préfèrent consommer immédiatement plutôt que dans un futur toujours incertain. De ce fait, l’intérêt représente la rémunération pour ne pas consommer immédiatement. En économie keynésienne1, le taux d’intérêt exprime la préférence pour la liquidité : les agents peuvent conserver leur épargne soit sous forme de dépôts monétaires non rémunérés, soit sous forme d’actifs rémunérés. Il faut donc offrir un intérêt positif aux agents qui acceptent de détenir une partie de leur épargne sous une forme moins liquide, notamment en obligations permettant un financement des entreprises.
L’avertissement de saint Paul
Pourtant, la véritable question ne vient pas tant du taux d’intérêt en lui-même, mais de l’exagération qui découle d’une situation jugée avantageuse par les agents économiques aujourd’hui et demain, car elle conduit, du fait d’un excès de confiance, à l’usure et au surendettement et finit par des krachs économiques et financiers (parmi les plus récents : 1929, 1987, 2001-2002, 2008, 2022). D’un point de vue académique, cette exagération a fait l’objet de nombreuses études comportementales et mathématiques : citons les travaux du Professeur Didier Sornette, à l’Ecole Polytechnique Fédérale de Zürich, qui démontre, par la modélisation mathématique, que tout système physique, économique, démographique lié à une notion de croissance, génère des situations extrêmes (exagération) et finit inévitablement par subir des chocs, parfois brutaux, qui font « éclater la bulle ».
Saint Paul nous met en garde contre cette exagération dans sa lettre aux Romains 13 : 7-8 : « Rendez à tous ce qui leur est dû : l’impôt à qui vous devez l’impôt ; le tribut à qui vous devez le tribut ; la crainte à qui vous devez la crainte; l’honneur à qui vous devez l’honneur. Ne devez rien à personne, si ce n’est de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime les autres a accompli la loi. »
Saint Paul met ainsi l’accent sur les responsabilités des chrétiens envers les autres, au sens le plus large du terme, encourageant l’évitement de l’endettement et le respect des engagements financiers. Ce verset souligne l’importance de l’amour envers son prochain, considéré comme une dette constante et éternelle. Il rappelle également la nécessité de remplir ses obligations financières, comme payer les impôts et éviter de s’endetter.
L’éthique chrétienne du financement
La finance et ses acteurs doivent avant tout se préoccuper de l’objet de leurs actions. De nombreuses déclarations, articles et livres sur le sujet ont été publiés ces dernières années et notamment par les Conseils Pontificaux 2.
En 1996, le Conseil Pontifical Cor Unum écrivait : « La destination universelle des biens implique que l’argent, le pouvoir et la réputation soient recherchés comme des moyens pour : a) Construire des moyens de production de biens et de services qui puissent avoir une réelle utilité sociale et promouvoir le bien commun. b) Partager avec les plus défavorisés, qui incarnent aux yeux de tous les hommes de bonne volonté le besoin de bien commun : ils sont en effet les témoins vivants de la carence de ce bien. Mieux encore, pour les chrétiens, ils sont les enfants chéris de Dieu qui, par eux et en eux, vient nous visiter. […]. »
En juin 2013, le Conseil pontifical Justice et Paix publiait une note intitulée Postures chrétiennes face à la finance dans laquelle il écrivait : « La finance n’est plus organisée autour des défis à relever pour faire avancer le bien commun en favorisant des projets réels et socialement bénéfiques, mais repose sur la logique d’un marché d’actifs perçus comme autant de produits à commercialiser, d’un risque qu’il faut réduire à zéro et du plus grand profit individuel sur le court terme. […] Les choix financiers sont-ils au service d’une dynamique globale ou de notre seule promotion, du bien commun ou de notre seul intérêt privé ? »
Ethique et morale
Enfin dans son livre intitulé Finance catholique, Antoine Cuny de la Verryère présente sept principes financiers catholiques (« princificats ») : prohibition du court-termisme, prohibition des investissements non vertueux, obligation de privilégier l’épargne vertueuse, prohibition des profits injustes, obligation de partage des profits, obligation de transparence, obligation d’exemplarité financière. « La finance chrétienne est une finance éthique qui cumule, à la fois, les critères de la finance durable ou « finance ISR » (ISR = Investissement Socialement Responsable) et ceux de la finance solidaire. En outre, elle ajoute d’autres critères éthiques spécifiques à la religion chrétienne. »
Les questions soulevées par la « finance chrétienne » sont complexes mais, dans tous les cas, il s’agit d’abord de répondre à toute forme d’exagération génératrice de crises et d’appauvrissement. Dans cette optique, concluons avec Clives Staples Lewis : « On ne peut pas rendre les hommes bons par la loi et sans hommes bons, on ne peut pas avoir une bonne société. C’est pourquoi nous devons poursuivre en réfléchissant à la seconde chose : la moralité à l’intérieur de l’individu. »
1 D’après John Maynard Keynes (1883-1946), économiste britannique considéré comme le fondateur de la macroéconomie moderne.
2 Les conseils pontificaux sont devenus des dicastères en 2022 avec la nouvelle constitution de la Curie romaine Praedicate Evangelium.
Pendant près de 35 ans, l’abbé Jean-René Fracheboud a prêché des retraites au Foyer de Charité de Bex. Depuis le mois de septembre dernier, il a passé la main. C’est le chanoine
de Saint-Maurice, Guy Luisier, qui lui a succédé en tant que Père du Foyer.
La plupart du temps, quand nous entendons parler de la « parabole des talents », nous pensons spontanément aux qualités dont les uns seraient dotés (les talentueux) plus que les autres. Or, à l’époque, un talent équivalait à une importante somme d’argent que le maître de la parabole remet à ses serviteurs, afin qu’ils en tirent ample profit et la lui rendent avec des bénéfices. En effet, les questions financières sont omniprésentes dans l’Evangile, car c’est souvent le nerf de la guerre : la survie individuelle et la subsistance collective en dépendent.
Si les richesses constituent un danger (cf. Matthieu 19, 23-26), si nous ne pouvons pas servir à la fois Dieu et l’argent (cf. Matthieu 7, 24), et si Jésus nous invite à nous en détacher pour pouvoir le suivre, comme il le demande au jeune homme fortuné (Matthieu 19, 16-22.27-30), l’essentiel est de les faire fructifier dans l’honnêteté pour le bien commun. Peu importe combien de talents nous recevons, ce qui compte, c’est que nous soyons créatifs et pleins d’allant avec ce dont nous disposons. D’ailleurs, les deux premiers serviteurs se voient attribuer la même récompense, alors qu’entre eux, la différence de mise de départ est importante (5 et 2 talents). Cela vaut pour la gestion intelligente, habile et respectueuse des capitaux économiques, politiques et sociétaux, mais aussi pour les biens ecclésiaux. Cela concerne surtout le trésor du Royaume, là où se trouve notre cœur (cf. Matthieu 7, 19-21).
Si nous désirons que le Seigneur nous dise un jour : « Viens, entre dans la joie de ton maître » et nous étreigne pour l’éternité, il convient que nous prenions des risques pour l’annonce de la Bonne Nouvelle. Le seul reproche qui est fait au troisième serviteur, c’est d’avoir méconnu le visage de son patron et d’avoir eu peur en enterrant son petit magot sous terre. Il l’aurait mis en jeu et se serait donné corps et âme à sa tâche, envers Dieu, ses frères et sœurs et lui-même, avec son unique talent, il aurait aussi vu les portes du ciel s’ouvrir à deux battants devant lui. Donnons-nous donc aux autres sans retenue !
Le 14 février à la Saint-Valentin, notre société fête l’amour. C’est l’occasion de répondre à cette invitation et célébrer l’Amour au sein du couple. A leurs noces d’or, les jubilaires sont unanimes : l’Amour conjugal n’est pas du « tout cuit ». Il s’apprend, se construit, s’entretient. Chaque couple trouve sa stratégie, son rythme et ses ressources pour prendre soin et nourrir cette relation privilégiée. Voici quelques propositions – non exhaustives – et témoignages de couples de par chez nous.
En mars 2023, un tremblement de terre a secoué les parois des palais pontificaux du Vatican. Passée inaperçue sauf dans la presse spécialisée, la mesure est de taille et pourtant si… ordinaire : les cardinaux et autres chefs de dicastères de la Curie romaine devront payer un… loyer !
Ainsi en a décidé François, par le Secrétariat à l’Economie de l’organisme curial. Un rescrit du Préfet, l’Espagnol Maximino Caballero, a ordonné la fin de l’utilisation gratuite des biens immobiliers du Saint-Siège (logements) « pour faire face aux engagements croissants que l’accomplissement du service à l’Eglise universelle et aux nécessiteux exige dans un contexte économique comme celui d’aujourd’hui, d’une gravité particulière », précise le décret.
Comme tout le monde
Désormais, prélats et laïcs engagés par la Curie Romaine et qui logent dans les nombreux édifices appartenant au Saint-Siège, devront s’acquitter d’un loyer, comme tout locataire. Cela ne concerne pas les religieuses et religieux qui eux demeurent dans les maisons des Ordres auxquels ils appartiennent.
Solidarité
En 2021, suite au Covid, le Pape avait réduit le salaire des responsables curiaux, car le budget du Saint-Siège avait été grevé par la pandémie. Le Pape décrit cette mesure comme un « sacrifice extraordinaire ». A noter que le Pape, lui, n’a aucun salaire, mais chaque année fait acte de charité lors de la quête dite « du Denier de Saint-Pierre », qui lui permet d’envoyer de l’argent auprès des nécessiteux du monde entier par l’entremise de son (nouveau) Dicastère du Service de la Charité (l’ancienne Aumônerie Apostolique).
Il y a 10 ans, le pape François était mandaté par les Cardinaux qui l’élurent d’assainir les finances du Saint-Siège et de la Cité du Vatican ; cette mesure est un point (presque) final à cette réussite de mandat. Comme quoi, quand on veut, on peut : il n’y a pas de petites économies…
Les cas d’abus sexuels, commis par des membres du clergé, ont fait récemment la « une » de nos journaux, notamment du Nouvelliste, depuis la publication d’une étude de l’université de Zurich, le
12 septembre dernier, étude commandée et financée par l’Eglise catholique suisse. Suite à cette étude, l’émission de la RTS « Mise au point » du 19 novembre a braqué ses projecteurs sur l’abbaye de Saint-Maurice.
Chaque mois, L’Essentiel propose à un ou une représentant(e) d’un diocèse suisse de s’exprimer sur un sujet de son choix. Pierre-Yves Maillard, vicaire général du diocèse de Sion, est l’auteur de cette carte blanche.
Par Pierre-Yves Maillard, vicaire général du diocèse de Sion | Photo : cath.ch
A partir de janvier 2024, le diocèse de Sion introduit une nouvelle identité visuelle : un nouveau logo et une nouvelle charte graphique.
Le logo reprend les éléments de la vision pastorale diocésaine : « Ensemble en chemin pour annoncer l’amour de Dieu… C’est cela la joie de l’Evangile. »
Valère et Tourbillon représentent l’ancrage territorial. La croix invite à lever les yeux. Elle est en mouvement vers l’extérieur et donne un nouvel élan à ce symbole. Le cercle ouvert manifeste l’unité du diocèse et son ouverture aux autres. Il est signe de communion.
Le bleu évoque visuellement la sérénité, la confiance, couleur de l’eau, du ciel et de la Vierge Marie. Le jaune manifeste la joie qu’il y a à connaître le Christ, soleil, vie et lumière.
Le logo est un élément d’identité important pour un diocèse. Il sera progressivement introduit dans les communications, les supports écrits et visuels du diocèse. Le logo est accompagné d’un ensemble de déclinaisons, notamment pour les services diocésains qui sont invités à l’employer progressivement. Il permet ainsi de mieux rendre compte des propositions diocésaines, tout en les rassemblant et en les fédérant. Les paroisses qui n’ont pas de logo pourront également utiliser le logo diocésain. Les organisateurs d’évènements d’Eglise, pèlerinages, conférences ou autres manifestations reconnus par le diocèse sont invités, s’ils le souhaitent, à employer le logo diocésain. Cette utilisation illustrera un lien mutuel entre l’évènement et le diocèse. D’une part, l’évènement pourra se réclamer du soutien moral du diocèse. D’autre part, le diocèse exercera un droit de regard sur l’évènement et son contenu, afin d’en vérifier la cohérence avec les orientations pastorales diocésaines. Toute utilisation de l’identité graphique diocésaine, et en particulier du logo, devra donc au préalable être validée par le Service diocésain de la communication ou l’autorité diocésaine.
Du 4 au 10 décembre, nous avons eu la grande joie d’accueillir notre évêque Jean-Marie Lovey et son vicaire général Pierre-Yves Maillard sur nos paroisses du Haut-Lac !
Pourquoi au début la messe, le prêtre dit : « Le Seigneur soit avec vous » ? * Après le baiser de l’autel, symbole du Christ point de jonction entre Dieu et les hommes, et le signe de croix, le prêtre prononce cette formule au début ainsi qu’à trois reprises au cœur de la célébration. Il s’agit d’une très ancienne bénédiction rappelant que Dieu vient demeurer en nous. La réponse de l’assemblée « Et avec votre Esprit » rappelle en quelque sorte le rôle du prêtre : « Que l’Esprit qui t’a été donné le jour de ton ordination soit avec toi et agisse en toi pour que tu accomplisses bien ton ministère ! »
Par Pascal Ortelli
* Nous vous proposons cette année de décrypter la messe, en lien avec le livre de Pascal Desthieux : Au cœur de la messe. Tout savoir sur la célébration, illustrations Hélène VDB, Editions Saint-Augustin.
Humour
Un touriste arrive à Paris et s’adresse à un passant : – Sprechen Sie deutsch ? – Non, répond le Parisien. – Do you speak English ? – Non, non. – Voce fala portugues ? – Non. – Hablas espagnol ? – Non, non, désolé Monsieur, je ne parle que le français.
Le touriste s’éloigne. Notre Parisien se tourne vers son ami et lui dit : « Tu vois, il sait quatre langues, mais ça ne lui sert à rien ! »
Le 17 novembre dernier, une « Soirée cinéma en famille » a été organisée par le Cocom (Conseil de Communauté) de Vionnaz dans sa salle de paroisse. Le choix du film s’est porté sur « Le monde de Narnia », partie une, dont l’histoire écrite par C.S. Lewis et portée à l’écran en 2005 est riche en symbolique chrétienne.
Le continent sur lequel évolue ce missionnaire hors norme est… numérique. Cofondateur de l’association Lights in the Dark, Jean-Baptiste Maillard veut évangéliser internet. Pour cela, il prend la communication religieuse sur le web à bras de corps. Une conversion…à triple sens.
Par Myriam Bettens Photos : Jean-Claude Gadmer
Qu’est-ce que l’évangélisation du « continent numérique » implique concrètement ? Cela implique d’aller à la rencontre des personnes qui vont sur Internet en mettant en contact des e-missionnaires et les internautes. Ce n’est pas seulement être présent sur le web, mais à l’écoute des aspirations, questions et préoccupations de ceux qui sont loin de l’Eglise, de la foi et même de Dieu. D’ailleurs, les papes ont toujours parlé de l’importance d’utiliser les nouvelles technologies pour annoncer que nous sommes aimés de Dieu.
Elle est également source d’une triple conversion… En effet, il y a les conversions à proprement parler, mais aussi celles des e-missionnaires que nous sommes. Sans un cœur brûlant d’amour pour Dieu, pas d’évangélisation. Impossible de transmettre l’essence de ce que nous n’avons pas nous-mêmes expérimenté. Nous avons mis en place une plateforme pour les personnes dépendantes à la pornographie. Ce n’est pas un sujet dont nous avons spontanément envie de parler. Nous devons donc nous « convertir » à plus de compassion et d’écoute pour ces personnes. L’évangélisation se trouve aussi sur ces terrains-là. Outre cela, il y a aussi une conversion à la culture du numérique à mener. Les mots ont une importance et le « jargon catho » est à oublier !
Pourquoi avoir choisi spécifiquement ce terrain de mission ? J’ai commencé à évangéliser sur Internet avec l’avènement du numérique, en 1994. Je me suis vite rendu compte que les gens étaient intéressés par Dieu. Ils avaient plein de questions. Internet pour atteindre les gens fonctionnait ! Pourtant, j’étais loin d’imaginer qu’un jour, je monterai avec d’autres amis, une mission à part entière pour investir ce continent numérique et envoyer des e-missionnaires.
Aujourd’hui nous avons des « communicants » dans tous les domaines. Savons-nous pour autant mieux communiquer ? Non ! Le meilleur communicant que nous n’ayons jamais eu, c’était le Christ. Tant que nous ne sommes pas à l’école de Jésus, on ne communique pas encore assez bien. Comme on le voit avec la Samaritaine, à qui Il commence par demander à boire, Il est toujours dans la posture de Celui à qui on peut apporter quelque chose et non le contraire. Jésus était à l’écoute des questions et préoccupations des gens. On doit s’en inspirer non pas pour devenir des pros de la communication, mais pour rejoindre l’autre dans ce qu’il est et vit.
On pense souvent que l’évangélisation via le numérique est plutôt l’apanage des évangéliques, à tort ? C’est vrai qu’ils avaient, et ont peut-être encore, une grande longueur d’avance sur nous. Ils ont toujours eu comme principe de garder la rencontre au cœur d’internet et on ne parle pas de rencontre virtuelle. Lorsque j’ai commencé à m’intéresser à l’évangélisation sur Internet, en 2011, je m’étais rendu dans les bureaux de TopChrétien, en région parisienne [un précurseur dans l’évangélisation sur internet, ndlr.]. Ils m’avaient expliqué qu’ils travaillaient avec 400 églises partenaires, cela afin de rediriger les personnes rencontrées virtuellement vers des chrétiens de communautés locales. L’Eglise dit depuis plus de vingt ans que la rencontre doit être au cœur de tout processus d’évangélisation, mais c’est aux chrétiens de mettre cela en œuvre. De ce côté, les évangéliques nous interpellent et cela doit nous encourager à aller de l’avant !
Vous avez le code du Li-Fi ?
Le Li-Fi (ou Light Fidelity) est une technologie de communication sans fil reposant sur l’utilisation de la lumière visible pour coder et transmettre des données.
L’association Lights in the Dark repose sur la lumière de l’Evangile pour décoder et transmettre un message de Vie. Fondée en 2015, elle trouve son nom dans la prophétie d’Isaïe (9, 3) : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière. » Ses e-missionnaires sont une présence qui « écoute, dialogue, encourage » (cf. pape François) à travers un chat mutualisé à des plateformes thématiques. Quant à son cofondateur, Jean-Baptiste Maillard, il est marié, père de trois enfants et également coauteur du livre Evangéliser sur Internet, mode d’emploi (EDB 2019).
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