Jeux, jeunes et humour – septembre 2023

Par Marie-Claude Follonier

Question jeune

Qu’est-ce que le temps pour la Création ?
L’Eglise a pour habitude de dédier chaque mois à des intentions particulières de prière. Dimitrios, le patriarche de Constantinople, avait proposé en 1989 le 1er septembre comme journée internationale de prière pour la création. L’Eglise a suivi en élargissant ce temps jusqu’au 4 octobre, fête de saint François d’Assise, patron des écologistes.

par Pascal Ortelli

Humour

J’ai visité un hôpital psychiatrique et j’ai demandé au directeur :
– Comment faites-vous pour savoir qu’une personne a besoin d’être internée ?
– C’est simple, on remplit une baignoire d’eau, on leur donne une petite cuillère, une tasse ou un seau et on leur demande de vider la baignoire.
– Ha je vois, donc une personne normale choisirait le seau parce que c’est plus rapide, c’est ça ?
– Non, elle retirerait le bouchon. Vous voulez une chambre avec ou sans fenêtre ?

par Calixte Dubosson

Chemins de communion à Charrat

La communion commence sur le chemin. Un chemin, une aventure. La communion n’est pas seulement eucharistique, elle commence par la rencontre… Ensuite il faut la laisser advenir comme il faut laisser le pain lever. Auparavant, il faut avoir mis en présence les ingrédients et les avoir traités correctement. C’est le défi de la catéchèse.

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Portrait du docteur Jean-Blaise Tudisco

Médecin et chrétien. C’est tout trouvé ! C’est avec joie que je fais le portrait de notre cher docteur Jean-Blaise, qui a ouvert son cabinet de médecin généraliste à Sierre en 2015.

Texte et photos par Marie-Françoise Salamin

Un peu d’histoire

Jean-Blaise Tudisco est né à Sierre en 1981, à la Clinique Sainte-Claire. A l’époque où il était étudiant, je l’ai connu à la cure Sainte-Catherine car il était là tous les samedis matin, avec les « Déjeune qui prie » (ou Des Jeunes qui prient). C’est un groupe de jeunes qui se réunissent d’abord à l’église pour prier (chez nous c’était à Notre-Dame-des-Marais), puis viennent déjeuner à la cure. Une sacrée équipe d’ailleurs, ouverte et généreuse, composée essentiellement d’étudiants doctorants et de jeunes porteurs d’un handicap mental. Ensemble ils baignaient la cure d’une joyeuse ambiance ! 

Jean-Blaise a commencé ses études comme futur dentiste, puis il a bifurqué vers la médecine. Il devient médecin en 2008 et médecin FMH en 2013. Il a choisi la médecine générale, à l’exemple du docteur Jean-Paul Frochaux, pour le contact avec les patients, la proximité, le suivi, la vision globale. 

Un médecin croyant 

Le fait d’être chrétien donne sens à son choix de la médecine générale. « C’est un métier très social, tourné vers les autres, où les valeurs chrétiennes peuvent être appliquées tous les jours. Je m’occupe des aspects physiques, psychologiques et sociaux. Car souvent, je fais aussi des démarches administratives pour aider mes patients, ou des médiations dans des conflits de famille ou de voisinage, ou des conseils pour orienter les enfants de mes patients vers des spécialistes. C’est un des beaux côtés de mon métier. »

Un jour, une religieuse a remarqué qu’il n’avait pas de crucifix dans son bureau. Elle lui en a donc proposé un. Il lui a répondu : « Si c’est vous qui me l’amenez, je lui trouverai une place. » Ce qui fut fait.

Les priorités

Les temps ont changé. De nos jours, les médecins ne travaillent plus 24 h sur 24, 7 jours sur 7. Mais le docteur Jean-Blaise Tudisco a des semaines d’au moins 50 heures. Ce qui lui permet de consacrer du temps à sa famille : son épouse, Maryline, qui travaille au secrétariat un jour par semaine, leurs deux filles Anaïs et Amélia, dont les dessins et les portraits ornent son bureau. Une vie équilibrée pour le plus grand bien de chacun.

De Anaïs Tudisco : le bureau du docteur Tudisco, mon papa.

Entre deux mondes

Jean-Pierre Voutaz est également l’auteur de plusieurs publications sur l’histoire de l’Eglise et celle du Grand-Saint-Bernard.

Lieu de passage privilégié entre l’Italie et l’Europe, l’Hospice du Grand-Saint-Bernard, avec sa vocation d’accueil millénaire, vient d’ouvrir une année jubilaire pour fêter le centenaire de son saint patron, protecteur des alpinistes et des habitants de la montagne. Interview alpestre avec le nouveau prévôt, Jean-Pierre Voutaz.

Par Myriam Bettens | Photos : Jean-Claude Gadmer

Votre nomination en tant que nouveau prévôt coïncide avec le jubilé de la proclamation de saint Bernard. Que nous réservez-vous en termes de festivités ?
Jean-Pierre Voutaz – Le jubilé concerne à la fois le 900e anniversaire de la canonisation de saint Bernard et le centenaire de sa proclamation en tant que protecteur des habitants et voyageurs des Alpes. Chose assez exceptionnelle pour l’époque, il est le premier saint patron d’une activité touristique. Les festivités seront en rapport avec les gens qui passent sur le col : botanistes, guides, etc. Nous prévoyons aussi des conférences d’histoire ou encore des spectacles. Quelque chose de totalement déjanté qui ne correspond pas à l’idée que l’on se fait d’une communauté religieuse. (rires)

Bientôt millénaire, comment l’hospice a-t-il dû se réinventer au fil de l’histoire ?
JPV – Déjà sa fondation est une refondation. La première communauté assiste ceux qui transitent par les Alpes depuis Bourg-Saint-Pierre. Puis tout le monde est liquidé au Xe siècle…Au XIe siècle, avec l’expansion du commerce, il faut trouver comment aider les gens à ne pas mourir en montagne. L’idée est de fonder une maison au sommet de l’endroit le plus dangereux du monde à l’époque et d’y habiter. La communauté a pour devise : « Ici Christ est adoré et nourri » et celle-ci a constamment été réadaptée au cours de l’histoire afin de poursuivre la mission première de rencontre et de dialogue avec les gens qui passent.

La situation géopolitique de l’hospice était également essentielle et très disputée au cours des siècles…
JPV – L’hospice se trouve dans une zone tampon entre la papauté et l’empire et il y a eu quantité de tensions au cours des siècles. Un point de frontière entre l’Eglise, le monde et les différentes mentalités. Malgré les changements dans la politique et la religion, il y a toujours eu un dialogue actif avec le monde et ses intérêts. Je pense que c’est parce que nous sommes, d’une part, de droit pontifical [ndlr. dépendance directe du Pape] et, d’autre part, le danger que représente la montagne offre une liberté de dialogue qui rend les convictions « secondaires ».

Entre le col du Grand-Saint-Bernard et celui de Latza au Tibet, sur lequel la congrégation possédait aussi un hospice, peut-on vous considérer comme un ordre attaché à la montagne ?
JPV – Oui, il y a vraiment un attachement à la montagne et dans cette difficulté à transiter, mais aussi à ce lieu où l’on perd la carapace, les apparences. On se met à transpirer, à sentir des pieds et quelle que soit la classe sociale, on arrive tous dans le même état de fatigue. (rires)

De quelle manière le saint-bernard (le chien) a-t-il contribué à la création du mythe ?
JPV – Les chiens du Saint-Bernard sont à l’hospice depuis la fin du 17e et commencent à être connus durant la Révolution française. Quand vous êtes poursuivis par des corps d’armée qui veulent votre peau pour toutes sortes de raisons, mais que vous êtes accueillis dans une maison ou non seulement vous êtes chez vous du point de vue des humains et même des animaux, il y a une expérience existentielle tellement forte qu’elle s’est propagée dans le monde entier. Nous sommes sur cette frontière entre l’Eglise et le monde depuis bientôt mille ans… Un lieu où la dignité humaine est une expérience et non pas de la théorie.

A livre ouvert

Jean-Pierre Voutaz est né le 4 avril 1973 à Sembrancher, il a obtenu une maturité scientifique au collège de Saint-Maurice avant d’intégrer la congrégation des Chanoines réguliers du Grand-Saint-Bernard. Il poursuit sa formation en théologie à l’Université de Fribourg, puis auprès des Archives apostoliques du Vatican. Depuis 2015, il est responsable de la formation religieuse pour la congrégation. Il est également l’auteur de plusieurs publications sur l’histoire de l’Eglise et celle du Grand-Saint-Bernard.

L’Hospice avait pour but premier d’aider les gens à ne pas mourir en montagne.

Cheminer avec Maurice Zundel

Par Jacqueline Allet et Colette Sierro Chavaz | Photos : DR

« Mystique d’origine suisse. Maurice Zundel (1897-1975) fut un prêtre atypique. Souvent incompris et mis à l’écart par sa hiérarchie, il nous invite, à travers son œuvre, au dépouillement de nous-mêmes afin de nous rendre transparents à la lumière divine intérieure. » mauricezundel.com

A partir de certains textes de Maurice Zundel, nous vous proposons d’entrer dans cette spiritualité qui bouleverse les images que nous avons pu avoir de Dieu. Ces textes nous invitent à changer notre regard en libérant un espace de désappropriation pour tenter d’accueillir Celui qui est plus intime à nous-mêmes que nous-mêmes.

Le Père Luc Ruedin, jésuite, nous introduira à la pensée de Zundel lors de notre première rencontre qui aura lieu mercredi 27 septembre à 19h30 à la Maison de la Visitation (salle Saint-Bernard) à la Rue de l’Hôtel-de-Ville 3 à Martigny.

Par la suite, nous vous proposons de nous retrouver environ toutes les 6 semaines à Martigny pour un groupe de paroles ouvert à toutes et tous autour de la pensée et de la spiritualité de Maurice Zundel. Les dates et horaires seront fixés en fonction des disponibilités des personnes intéressées.

Intéressé ? 

Contactez les responsables :
alletjacqueline@gmail.com ou cosie@netplus.ch

Une rentrée Essentiel(le) !

Par Denis Fornerone 
Photo : Astrid belperroud

Même si tous ne sont pas partis en vacances et que septembre a déjà sonné le tocsin de la rentrée, la période estivale nous berce encore de son tempo lent et chargé du parfum des journées qui s’étirent au soleil. 

Temps propice à la jouissance du moment présent où le superflu de la vie perd de sa superbe au profit de l’essentiel. Cet essentiel, souvent étonnamment simple, nous invite à nous recentrer sur les choses qui font vraiment sens.

Ainsi, tels les subtils parfums de la terre qui remontent après un orage d’été, laissons insidieusement remonter en nous questions et réflexions sur le bien-fondé de nos choix de vie, de notre manière d’être, des directions prises ou que nous envisageons de prendre.   

Pourquoi ne pas nous laisser inspirer par les valeurs redécouvertes pendant cette période estivale ? 

Le temps passé avec nos familles, nos amis, n’a-t-il pas réchauffé nos cœurs ? Alors, pourquoi ne pas continuer à leur accorder de l’importance et cultiver ces relations tout au long de l’année ?   

Ce paroissien, cette paroissienne avec qui l’on a enfin échangé, ne serait-ce pas une invitation à aller à la rencontre d’autres personnes qui forment notre communauté paroissiale ?   

Et si nous nous laissions toucher par un appel à donner gratuitement de notre temps dans une activité qui apportera un bien à notre prochain !  

Se recentrer, revenir à l’essentiel, c’est aussi et surtout se recentrer sur le divin pour en faire notre essentiel. 

Si nous cherchons dans la Parole de Dieu un guide qui puisse nous inspirer dans nos choix, je vous propose de suivre saint Paul quand il nous dit : « Quoi que vous puissiez dire ou faire, que ce soit toujours au nom du Seigneur Jésus. » (Col 3 ; 17) Cette parole s’applique à nos choix, mais également à la manière dont nous faisons les choses. 

Ainsi, sans nécessairement ajouter de nouvelle tâche à notre liste, pourquoi ne pas déjà simplement essayer d’être vraiment présent à celles que nous accomplissons déjà, mais avec une conscience renouvelée de la présence du Christ avec nous, en nous ?

Jésus marche sur l’eau, vitrail de Jaeger, église Saint-Pierre, La Chaux-de-Fonds

Le Seigneur dégage une grande stabilité.

Par Amandine Beffa | Photo:Jean-Claude Gadmer

Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous, mais moi, j’ai toujours imaginé que Pierre marchait sur une mer calme, lisse comme une patinoire. L’histoire que nous raconte ce vitrail est bien différente. Le travail du verre met en évidence des flots sombres et agités. Et en effet, lorsqu’on lit l’épisode rapporté dans l’Evangile selon saint Matthieu (14, 22-33), on remarque que la barque est battue par les vagues, que le vent est contraire et qu’il fait nuit. 

En arrière-plan du vitrail, les disciples semblent lutter pour maintenir leur embarcation. Le personnage en bleu clair tient fermement les cordages. Pierre a de l’eau jusqu’à la taille, la situation semble tragique. Pourtant, son visage est étonnamment calme. En s’attardant sur la poignée de main par laquelle Jésus le retient, on observe qu’elle est solide. Le Seigneur dégage une grande stabilité.

L’inscription au bas de l’œuvre rappelle la demande de Jésus à Pierre : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » (Matthieu 14, 31)

Se pose alors une question : à quel moment Pierre a-t-il douté ? Est-ce le moment où il a pris peur en marchant sur l’eau ? Peut-être… et en même temps, sa première réaction est de crier vers Jésus pour être sauvé. Le visage du disciple sur le vitrail exprime cette sérénité de celui qui sait que le Seigneur est à ses côtés dans les épreuves.

Peut-être est-ce le doute initial : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. » (Mt 14, 27-28)

Le grec nous donne un élément de réponse. Le mot que nous traduisons généralement par « douter » signifie littéralement « se tenir entre deux ». Il exprime quelque chose de l’hésitation.

Et si le problème n’était ni de demander des preuves, ni d’avoir peur face à l’adversité, mais de ne pas aller au bout de l’élan. Et si ce que Jésus demande a Pierre était : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu renoncé ? »

Patrimoine et richesse collective

Des jeunes de divers cantons romands profitent de cet espace de liberté pour évoquer un sujet qui les intéresse. Rencontre avec la Valaisanne Laetitia Vergère. 

Par Laetitia Vergère
Photo: DR

Le patrimoine, dans sa diversité, est une source de richesse collective et d’héritage. Il constitue un facteur de rapprochement, de tolérance, de liberté et de respect. Sa destruction représenterait une menace, c’est pourquoi il est primordial de le protéger et de le garder précieusement afin d’éviter qu’il disparaisse de la conscience générale. 

Ainsi, restaurer une église ou un autre bâtiment religieux est nécessaire sur plusieurs points. Tout d’abord, cela permet de garder les fondamentaux : les murs, les vitraux, l’autel, etc. Aussi, il incite à garder une certaine cohérence architecturale et permet aux fidèles et aux visiteurs de reconnaître aisément de quelle confession fait partie l’édifice. Et finalement, la restauration peut permettre de donner « un coup de neuf », en remettant le bâtiment au goût du jour, adapté à l’époque de restauration.

Mais la restauration est-elle uniquement physique, se rapportant à l’édifice, ou bien pourrait-on aller plus loin ? L’église (la bâtisse) et l’Eglise (la communauté) n’ont-elles pas les mêmes besoins ? 

Le mot Eglise – du grec ekklêsia, qui signifie « assemblée » et provient du verbe ekkaleô (« je convoque ») – désigne à la fois la communauté religieuse fondée par Jésus-Christ, le christianisme et l’institution religieuse qui a été mise en place autour de cette foi commune. Comme nous le rappelle l’Evangile selon saint Matthieu (Mt 9, 13) Jésus « n’est pas venu appeler des justes, mais des pécheurs ». Peut-être qu’une restauration de la pensée et du jugement serait nécessaire, en grattant les dorures et les parures de l’Eglise actuelle, afin de retrouver ceux que Jésus est venu appeler : tout le monde, quel qu’il soit, afin que chacun se sente accueilli et accepté, dans l’Amour du Christ et de la Communauté ? 

Les servants de messe en sortie à Lausanne

Le lundi de Pentecôte (le 29 mai), nous sommes allés à la
cathédrale de Lausanne avec les servants de messe de Monthey et Choëx. Cet édifice religieux qui était d’abord rattaché à l’évêché fut voué au culte protestant dès 1536. Cette sortie était organisée par « Les Anciennes » pour remercier le groupe des servants qui ont fidèlement servi aux messes durant cette année. Par chance, le soleil nous a accompagnés tout au long de notre journée, lui donnant des airs de vacances.

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Des couleurs et des sens

Par Pierre Guillemin | Photo : Pixabay

Les couleurs suscitent en nous des émotions. D’un point de vue statistique, le bleu, par exemple, est aimé par 57 % des hommes, mais seulement par 35 % des femmes. 23 % des femmes aiment le violet mais 0 % des hommes. 

Dans l’Antiquité, la couleur bleue était le symbole du deuil, du malheur et du désarroi, mais ces croyances se sont inversées après l’an mille. Chez les Romains, cette couleur était associée aux barbares : avoir les yeux bleus était dévalorisant et personne ne portait de vêtements de ce coloris avant le IIIe siècle. Les XIIe et XIIIe siècles marquent une « révolution du bleu » du fait de la théologie. Dieu est un dieu de lumière et celle-ci se manifeste de deux façons : la lumière divine (lux) et la lumière terrestre (lumen). Pour les différencier, il fallait trouver une technique dans les images : le ciel au sens de la couche atmosphérique devient bleu, alors que l’or est utilisé pour représenter la lumière divine et le Ciel au sens du paradis céleste. Le bleu est devenu le symbole de la pureté, de la spiritualité en désignant des valeurs positives comme la force, le sacré, l’inaccessible (le Ciel).

A Rome, le rouge est associé au pouvoir. C’est la couleur des généraux, des patriciens et plus tard des empereurs. Son usage est d’ailleurs réglementé et interdit à ceux qui ne font pas partie de ces catégories. Le Code Justinien (VIe siècle ap. J.-C.) condamne à mort ceux qui achetaient ou vendaient le tissu de couleur Porpora à mauvais escient.

Dans la culture chrétienne, la royauté spirituelle de la Vierge revêt des insignes de la royauté temporelle, dont le rouge. Ceci indique, aussi bien pour la Vierge que pour le Christ, leur nature humaine, alors que pour tous deux, le bleu est indice de divinité. Lorsque l’habit de Marie est une robe rouge, recouverte d’un manteau bleu, le rouge signifie son lien avec le monde terrestre tandis que le bleu (plus ou moins foncé) est la couleur spirituelle, par analogie avec le Ciel, mais aussi parce que le bleu est la couleur la plus coûteuse pour les artistes du Moyen-Age, car elle provient du lapis-lazuli broyé.

Synesthésie

Mais les couleurs peuvent aussi être associées aux sons, aux goûts. C’est ce qu’on appelle la synesthésie. Environ 4 à 6 % de la population avec une proportion significative de « créatifs » possède cette capacité d’association entre les couleurs et les émotions. Pensons à Arthur Rimbaud et son poème « voyelles » (1871), Van Gogh (La nuit étoilée, 1889), Charles Blanc-Gatti (Suite bergamasque de Debussy, 1930), Kandinsky (composition VIII, 1923). 

Et nous, ne sommes-nous pas émus devant la beauté des couleurs d’un vitrail d’une église ou d’une cathédrale ? Nos prières n’en sont-elles pas plus éclairées ?

Du cœur à la partition

Bien connu sur le coteau de Choëx où il a grandi, Guillaume Délèze anime régulièrement des messes à l’orgue ou au piano. Parmi ses projets musicaux variés, ce musicien « touche-à-tout » a récemment composé deux ordinaires pour la messe. Guillaume nous partage son expérience et sa passion pour la musique.

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Pour le meilleur et pour le pire

Peter To Rot.

Beaucoup ont parié qu’il deviendrait prêtre. Au lieu de cela, Peter To Rot a non seulement fondé une famille, mais aussi engagé sa propre vie pour défendre le mariage. Méconnu en Europe, il est vénéré par les catholiques d’Océanie.

Par Myriam Bettens | Photo: DR

C’est en 1912, que la ville de Rakunai, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, a vu naître celui que beaucoup considéraient comme un leader né. A 21 ans à peine, Peter To Rot était déjà un catéchiste accompli et servait de bras droit au prêtre missionnaire de la paroisse locale. Ce dernier, croyant déceler en son collaborateur les germes d’une vocation sacerdotale, envisage de l’envoyer en Europe pour qu’il y fasse des études. Peter s’est donc préparé à ce ministère, confirmant tout ce que le missionnaire avait vu en lui : une étonnante capacité à enseigner, une connaissance approfondie de la Bible, une facilité à entrer en relation avec tout le monde et une forte influence sur les autres, en particulier sur les jeunes. Contre toute attente, le jeune homme se marie en 1936, mais poursuit néanmoins sa vocation de catéchiste laïc.

En 1942, les forces impériales japonaises envahissent toute la région et s’attaquent à ce qu’ils estiment être la « religion apportée par les Occidentaux ». Les missionnaires européens sont capturés et internés dans des camps de concentration et les lieux de culte détruits. Peter poursuit malgré tout sa tâche et prend en charge la communauté privée de curé. Il baptise, visite les malades, assiste aux mariages : son statut de laïc autochtone lui offre alors une relative sécurité. Or, les Japonais le surveillent de près, bien conscients qu’il constitue le seul point de référence pour les catholiques de la région. Mais les choses tournent court pour Peter lorsqu’il prend clairement position contre la décision des autorités japonaises d’introduire la polygamie dans son pays. A Noël 1944, les autorités japonaises l’arrêtent et l’emprisonnent dans un camp de concentration. Ils veulent rapidement se débarrasser de lui et la nuit du 7 juillet 1945, trois fonctionnaires assassinent en secret Peter To Rot par injection létale. Il est béatifié par le pape Jean-Paul II le 17 janvier 1995 lors de sa visite en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

La chapelle du Closillon: dernière messe paroissiale

Une page d’histoire se tourne plus précipitamment qu’envisagé. La dernière messe paroissiale a été célébrée le samedi 17 juin à la chapelle du Closillon. Et pour cause, la vétusté du bâtiment exige une mise en conformité de tout le système électrique. Explication avec
Bernard Premand, président du Conseil de Gestion.

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En librairie – juillet-août 2023

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

La sainte au rocher
Philippe le Guillou

Dans cette nouvelle pérégrination religieuse et littéraire, Philippe Le Guillou revisite les lieux qui ont marqué la vie de Bernadette Soubirous : le « cachot » de Lourdes, où elle vécut avec sa famille ; le petit village de Bartrès, où elle gardait les moutons ; la Grotte de Massabielle, où « la belle Dame » lui est apparue ; sans oublier le couvent Saint Gildard de Nevers, où elle servit, avec humilité, les pauvres et les malades.

Ce texte, sensible et poétique, fait revivre Bernadette. Il retrace sa vie et dit surtout sa foi profonde, les épreuves qu’elle a traversées et le caractère exceptionnel de sa destinée.

Editions Salvator

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En arrivant au Paradis
Richard de Seze

Une religieuse de la Drôme et un intellectuel parisien agnostique meurent. L’une arrive au Paradis, l’autre au Purgatoire. Devant eux, se dévoile la grande bureaucratie céleste : la réception des prières et leur traitement, la fabrique des saints et le repos des anges gardiens, les archives des fautes à réparer. Richard de Seze fait naître ici un merveilleux chrétien empreint d’humour et proche de nous sans jamais faire abstraction des vraies questions. Un conte plein de tendresse qui rend l’au-delà familier.

Editions du Cerf

Acheter pour 22.40 CHF

Moi, Jean de la Croix
David Clair

Jean de la Croix est un immense poète, un réformateur de l’Ordre du Carmel et un mystique, promoteur d’une vision exigeante, mais tendre de l’être humain. C’est par le biais de la fiction que David Clair nous fait entrer avec subtilité et sensibilité dans la psychologie de cet être fascinant.  S’affranchissant des cadres habituels, ce livre introduit le lecteur à une compréhension profonde d’un homme hors du commun, dont le message invite à se recentrer sur l’essentiel, à suivre son cœur et à renouer avec la subjectivité et la sensibilité. Un roman passionnant. 

Editions du Cerf

Acheter pour 27.00 CHF

Foucauld – Une tentation dans le désert
Jamar Dufaux

Charles de Foucauld fut, tour à tour, un riche héritier noceur, un officier débonnaire, un explorateur audacieux, un converti radical, un ermite au désert, un traducteur émérite, puis, l’ami des juifs et des musulmans, le frère universel. Cette BD se polarise sur les derniers jours de ce saint canonisé en 2022. Comme s’il pressentait sa fin proche, Charles tente de transmettre sa raison de vivre aussi bien à ses amis qu’à ses ennemis, en témoignant de l’amour de Dieu et de cette mystérieuse fraternité qui le lie à tous les hommes.

Editions Dargaud

Acheter pour 23.80 CHF

Pour commander

Que devient la Maison Cana?

L’on se souvient que la Maison Cana, près de Muraz, a accueilli tout d’abord une communauté de sœurs sous la direction du Père Bernard Müller et d’Anne-Marie. Puis elle a hébergé des ex-sœurs de la Communauté Saint-Jean. Aujourd’hui la maison Cana connaît de profonds changements, sous la coordination de Joëlle Carron, laïque consacrée, mandatée par notre évêque dans le domaine de la Diaconie et de la Solidarité et secondée dans sa tâche par le Conseil de Fondation de la Maison Cana.

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