Le Carême, un « catéchuménat-pour-tous »

Lors d’une rencontre de préparation au baptême adulte, l’un des catéchumènes qui recevra les sacrements d’initiation à Pâques cette année me pose une question qui m’interpelle : « Pourquoi est-ce que les baptêmes des adultes ont lieu à Pâques et pas à Noël ? »
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Le sens du Carême

Le Carême est une période de « jeûne » et d’approfondissement de sa foi, durant laquelle il est commun de s’abstenir de boire de l’alcool ou de manger de la viande ou du chocolat, de jeûner pour certains et de pratiquer l’abstinence les jours de pénitence, soit le vendredi, jour traditionnellement associé à la mort de Jésus-Christ.
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Archéologie biblique et catéchèse

Pour l’équipe pastorale : texte et photo par Isabelle Poncet

La Bible nous fascine, nous interroge et nous fait nous interroger sur l’existence de Dieu. Comme on aimerait avoir des preuves sur la véracité de certains faits et de certains récits ! Si l’existence de Jésus est attestée en tant que personnage historique, seule la foi nous fait reconnaître en Lui le Fils de Dieu.

En tant qu’adultes, nous sommes toujours en train de découvrir les richesses des textes bibliques, de les réinterpréter, de se les approprier. Ce qui ne se fait pas sans comprendre le contexte de l’époque. 

De nos jours, les enfants n’acceptent plus de prendre pour acquis ce qu’on leur dit. Ils se questionnent, ils réfutent et c’est difficile pour eux de croire. 

Certains propos de la Bible leur paraissent invraisemblables et c’est là que l’archéologie biblique peut nous aider, notamment en ancrant Jésus dans l’histoire comme personnage ayant réellement existé. 

Dans un des livrets proposés dans le programme de catéchèse (« Et qui donc est Dieu » – chez Bayard), les enfants tentent de comprendre « Pourquoi Jésus s’est-il laissé tuer sur la Croix ? » Une carte de Jérusalem à l’époque et un film leur permettent de visualiser le parcours du Christ lors de sa Passion, à travers des vestiges archéologiques. Voir qu’en creusant, les archéologues ont retracé le parcours à travers la ville de l’époque leur permet de prendre conscience que Jésus a bien existé et que ce que nous leur racontons n’est pas que des histoires que l’on ne peut pas visualiser. Déjà que Dieu, on ne Le voit pas… ! 

Néanmoins, si les vestiges peuvent nous aider à croire, la foi, elle, ne peut venir que de la rencontre personnelle avec le Christ. En tant que parents et catéchistes, nous semons, mais Dieu seul récolte !

De quel monde voulons-nous être responsables?

La Campagne œcuménique 2023 menée par Action de Carême, l’EPER et Etre partenaires met en avant la contribution de l’agroécologie à la lutte contre les changements climatiques et ses conséquences.

Par l’équipe de campagne Action de Carême

Actuellement, la crise climatique représente le principal défi à la survie de l’humanité. Les événements climatiques extrêmes tels que les sécheresses ou les inondations sont cause de faim et de pauvreté. Or, nos habitudes alimentaires – de la production à la consommation – jouent un rôle clé en la matière, notamment en ce qui concerne notre empreinte écologique et la sécurité alimentaire des pays du Sud. La façon dont nous traitons la Terre reflète la considération que nous portons à nos semblables. Selon la pensée de Gottfried Wilhelm Leibniz *, « La justice n’est autre chose que la charité du sage ». Agissons donc avec sagesse, faisons preuve d’humanité et comportons-nous de manière juste envers notre planète et ses habitant·es afin que chacun·e puisse vivre dans la dignité ! 

La justice climatique est une nécessité – C’est pourquoi elle se trouve au cœur de la Campagne œcuménique pour la troisième année consécutive. Durant ce Carême 2023, l’EPER, Action de Carême et Etre Partenaires mettront en avant la contribution de l’agroécologie à la lutte contre la crise climatique et ses conséquences. Cette forme d’agriculture à petite échelle, adaptée aux conditions locales, préserve la biodiversité, encourage une alimentation saine et ouvre de nouvelles perspectives. Ses méthodes sont bénéfiques tant pour les êtres humains que pour l’environnement. Elles favorisent la participation politique, les systèmes alimentaires de proximité ainsi que la transition vers des modèles économiques qui privilégient la solidarité et le respect des ressources naturelles.

De quel monde voulons-nous être responsables ? – Tout au long de notre campagne, nous aborderons cette question sous divers aspects : connaissances scientifiques, situation actuelle, perspectives politiques, principes théologiques ou encore engagement individuel. Nous verrons qu’il est possible de façonner le monde de demain, celui que nous laisserons aux générations futures. Un monde dont nous assumerons la responsabilité avec fierté. Ensemble, agissons pour qu’un monde juste pour toutes et tous soit une réalité !

* G. W. Leibniz (1646–1716) est un philosophe, mathématicien, juriste, historien et conseiller politique allemand du début de la Renaissance. Il est considéré comme le « génie universel » de son époque.

Agis pour faire la différence : justice climatique, maintenant !

Photo : Bob Timonera

Vous nourrissez-vous de manière équitable ? Que se cache-t-il derrière les aliments de votre frigo ? Comment la nourriture de votre assiette a-t-elle été cultivée et à quel point les fruits et les légumes que vous consommez ont-ils voyagé ? Le parcours des aliments du champ jusqu’à notre assiette est plus complexe qu’il n’y paraît…

… Notre mode de production alimentaire actuel est responsable de plus d’un tiers des émissions nocives de gaz à effet de serre. Consommer des produits locaux, saisonniers et équitables aide à améliorer le bilan de gaz à effet de serre de l’alimentation et de la production alimentaire. La production et les habitudes alimentaires sont en lien étroit avec la famine dans le monde et la situation climatique actuelle. Les personnes qui contribuent le moins au réchauffement climatique en sont les principales victimes.

Soutenir la campagne ?

Tous moyens de paiement –> https://voir-et-agir.ch/don-general/
ou par virement bancaire : IBAN CH31 0900 0000 1001 5955 7
en faveur d’Action de Carême, Avenue du Grammont 7, 1007 Lausanne.

Action « Journée des roses équitables »

Faites bon accueil aux roses vendues lors des messes du secteur les samedi 18 et dimanche 19 mars 2023

Philippe Marchello: organiste de la paroisse depuis 30 ans!

Son métier : plâtrier-peintre, patron de sa petite entreprise. Sa passion : l’orgue. Qu’il pratique depuis son adolescence. Combien de fois est-il monté à la tribune de la collégiale d’Estavayer pour jouer de son instrument : des milliers de fois… Car cela fait 30 ans qu’il en est l’organiste titulaire. Trente ans ! Deux milliers de messes et fêtes religieuses et six cents enterrements plus tard, il affiche le même enthousiasme. Un musicien heureux de se mettre au service de la liturgie et de l’art sacré. Rencontre pleine de notes joyeuses !
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Succession aux Conseils de gestion et de communauté

Nos deux Conseils paroissiaux changent de présidence comme par jeu de domino : en succédant à Gilbert Mudry au Conseil de gestion, Bernard Premand laisse vacante sa place de président au CoCom, que Sandrine Mayoraz reprend. Tous deux se présentent pour relever quelques défis qui s’ouvrent à eux.
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Repas de solidarité: 19 mars 2023

Ce dimanche 19 mars, le Repas de solidarité est organisé à la Maison des jeunes à Monthey, après la grand-messe de 10h30. Ce repas, organisé conjointement avec la paroisse protestante, est ouvert à tous. C’est l’occasion de faire des rencontres autant imprévues qu’enrichissantes. Et les bénéfices de ce repas seront reversés en faveur de l’Action de Carême.
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«Je découvre un monde nouveau»

Sœur Colette Razafindramaro est malgache. Elle est membre de la Congrégation des Sœurs de Saint-Maurice. Je la rencontre alors qu’elle est en repos à La Pelouse sur Bex. Elle est arrivée dans nos contrées le 10 juillet 2022, à l’orée de son cinquantième anniversaire, et a œuvré un temps au Castel Notre-Dame à Martigny en lien avec l’aumônerie. En Suisse dans le cadre d’un échange avec ses consœurs, elle découvre un nouvel univers culturel et pastoral complètement différent pour son premier voyage hors de son île natale.

Propos recueillis par Pascal Tornay | Photos : DR

Sœur Colette en balade aux alentours du couvent de La Pelouse.

Comment trouvez-vous notre pays ? 
C’est tellement différent de chez moi. Le premier mois a été difficile car tout est nouveau pour moi au niveau culturel, mais surtout au niveau des relations avec les gens. En fait, je ne parle pas encore suffisamment bien le français pour bien comprendre, c’est pour cela. Mais on me dit que je m’adapte vite. Heureusement, car je fais de mon mieux !

En fait, je ne voulais pas venir. Je ne voulais pas partir si loin. C’est la sœur supérieure à Madagascar qui m’a demandé de venir en Suisse pour un séjour de 2 ans. En réfléchissant, j’ai fini par me dire qu’on aurait peut-être besoin de moi là-bas et que ça pouvait être la volonté de Dieu… Si ça ne tenait qu’à moi, sûrement que je serais restée…

Et vous avez travaillé à Martigny ?
Oui, j’ai intégré l’aumônerie du Castel Notre-Dame quelques mois. J’ai aussi fréquenté le Café Clair de Vie et le Foyer d’Abraham où j’ai fait de belles rencontres ! Nous avons eu récemment la visite de votre évêque. En février prochain (L’entretien avec Sœur Colette a eu lieu à mi-janvier, ndlr.), je rejoindrai la petite communauté de Vétroz où je retrouverai deux consoeurs. On me donnera peut-être un travail de sacristine. On verra bien… 

Ce sont vos parents qui vous ont fait connaître le Christ ?
Depuis l’âge de 6 mois, j’ai été élevée par mes grands-parents. Ce sont eux qui m’ont fait connaître le Christ et m’ont initiée à la vie chrétienne. Grand-Papa était catéchiste et il allait de communauté en communauté pour enseigner le catéchisme. Il avait notamment des contacts avec des religieuses. J’ai donc connu très tôt les sœurs de Saint-Maurice puisque j’ai fréquenté durant trois ans l’école de la mission où elles travaillaient. Puis dès l’âge de 12 ans jusqu’à la fin du collège, j’ai étudié à l’école publique de la ville de Marovoay.

Que vouliez-vous faire dans la vie ?
Devenir sœur religieuse, évidemment. Je n’ai jamais eu une autre idée d’aussi loin que je m’en rappelle. Etant petite, je tombais souvent. Une femme qui faisait des massages me soignait. Un jour elle m’a demandé ce que je souhaitais faire quand je serai grande. J’ai répondu « Sœur » ! L’ayant retrouvée quelques années après, elle s’est franchement étonnée que je le sois devenue… Vers 15-16 ans, l’appel s’est précisé et vers 20 ans ma décision était prise. Le problème : je détestais la couleur beige de l’habit que j’allais devoir porter en permanence… (rires) Etonnamment, je me souviens avoir répondu à un professeur de sciences qui m’appelait prophétiquement ma sœur, que je ne voudrai pas être religieuse. J’ai pourtant parcouru toutes les étapes exigées de la formation initiale pour la vie religieuse, d’aspirante à novice (1996-2002) et du juniorat aux vœux perpétuels (2002-2011). Quand j’ai présenté mon désir de devenir religieuse des sœurs de Saint-Maurice, Sœur Marie-Edith, responsable de la Région Madagascar à l’époque, m’avait affirmé qu’il fallait que je me forme avant d’entrer au couvent. C’est là que j’ai entrepris un apprentissage à l’école ménagère des religieuses de Don Bosco afin de pouvoir intégrer la communauté. J’aime la vie simple des sœurs qui échappe aux modes et aux mondanités.

Quels projets avez-vous ?
Aucun. Vous savez, au noviciat, j’ai été malade au point de me demander si j’allais survivre. C’est à la lecture des écrits de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus à cette époque que j’ai compris à quel point c’est dans les petites choses que je serai attendue par Dieu. Moi, je suis petite et discrète. Je n’ai pas la force de faire de grandes choses. Venir en Suisse est pour moi déjà un projet bien ambitieux ! 

Votre journal paroissial arrive sur vos supports numériques!

Par Chantal Salamin | Photos : Bernadette Lauper, Chantal Salamin

Huit fois par an, vous recevez dans votre boîte aux lettres votre journal paroissial L’Essentiel – Au large… mais, dès à présent, vous pourrez aussi le consulter sur votre mobile, votre tablette ou votre ordinateur. Une consultation numérique offre plusieurs avantages, le plus important étant de donner une plus grande visibilité à votre journal, le rendant plus attrayant avec la possibilité de s’abonner à un tarif moins élevé pour la seule version numérique ou de préférer cette dernière pour une question écologique.

Passer au numérique, des avantages…

Pour les abonnés :

1. Trouver  toutes les informations de votre journal sur votre site paroissial : pour s’abonner, contacter la rédaction, s’abonner à la newsletter ou encore lire les derniers articles parus ;

2. Consulter votre journal L’Essentiel – Au Large, dernière parution et anciens numéros, comme vos autres quotidiens dans une version web ou sur une liseuse dans une mise en page identique à la version imprimée avec zoom ;

3. Faire découvrir L’Essentiel – Au Large à votre famille et vos amis au gré des rencontres en leur faisant lire un article ou en présentant le journal sur votre mobile ou tablette;

4. Offrir un abonnement cadeau à vos proches, des amis, des petits-enfants, un neveu, une nièce, un.e filleul.e… ;

5. Renouveler votre abonnement en payant par carte de crédit ou par twint et éventuellement de faire un don de soutien ;

6. Visualiser et modifier vos données (adresse, abonnements) ;

7. Réagir sur des articles de votre journal paroissial ou des articles publics d’autres journaux L’Essentiel par des commentaires qui s’afficheront une fois approuvés;

8. Partager des articles avec votre entourage.

Pour la paroisse :

1. Ajouter du contenu qui n’aurait pas trouvé de place dans le journal papier ;

2. Proposer des abonnements promotionnels pour faire découvrir le journal paroissial aux familles avec de nouveaux baptisés, aux parents accompagnants des enfants aux sacrements, aux nouveaux arrivants, etc.

Ce printemps sera également mis en place une newsletter paroissiale (à ne pas confondre avec la newsletter du journal L’Essentiel – Au Large).

Comment faire ?

Si vous ne faites rien, vous continuerez à recevoir L’Essentiel – Au Large chez vous comme jusqu’à présent. Pour pouvoir le lire sur votre smartphone, c’est simple, procédez comme suit : 

1. Allez sur le site de la paroisse sur la page du Journal L’Essentiel dans le menu Informations ou directement à l’adresse aularge.lessentiel-mag.ch

2. Cliquez sur le lien S’enregistrer ou allez directement sur presse.saint-augustin.ch/senregistrer pour créer un compte avec votre e-mail et un mot de passe.

3. Rattachez votre abonnement papier à votre compte grâce à votre numéro d’abonné (commençant par 422… présent sur l’étiquette d’envoi de votre magazine papier) depuis votre page Mon compte / Mes abonnements.

4. Consultez vos mails, vous y trouverez une invitation à souscrire à un abonnement contenant l’accès au numérique.

5. Inscrivez-vous à la newsletter pour être informé de la mise en ligne d’un nouveau numéro.

Combien ça coûte ?

Pour 2023 avec l’arrivée d’une version numérique, les tarifs ont été adaptés comme suit :
Journal papier et numérique Fr. 47.–
Journal papier seulement Fr. 40.–
Journal numérique seulement Fr. 35.–

La solution ayant été développée par Saint-Augustin, elle va pouvoir évoluer en fonction des besoins et des désirs des paroisses et des lecteurs de tous les journaux L’Essentiel de Suisse romande ainsi que des évolutions technologiques.

Convaincus ? Donnons ensemble aux jeunes et familles le désir de lire vos contenus !

Chantal Salamin : webmaster de Saint-Augustin, heureuse d’œuvrer pour votre journal L’Essentiel – Au Large !

Dimanche 12 février 2023 à Vouvry: célébration de la confirmation

« Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir chrétien ? Qui est Dieu pour vous ? Qui est Jésus pour vous ? Qui est l’Esprit Saint pour vous ? Comment réagissez-vous si l’on insulte votre religion ? Pourquoi n’y a-t-il pas de solution pour faire la paix ? Avez-vous des moments de doute ? Avez-vous déjà ressenti la présence de Dieu ? Est-ce que le fait d’être croyant vous apporte quelque chose ? Est-il facile pour vous de demander le sacrement du pardon ? »
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Archéologie agaunoise

Par le chanoine Olivier Roduit | Photos : cath.ch / Raphaël Zbinden, DR

Le chanoine et archiviste Pierre Bourban (1854-1920) avait lu maints textes anciens qui racontaient les origines du monastère agaunois. Ces documents évoquaient des constructions inconnues dont les fondations devaient bien subsister. En 1896, aidé par des étudiants, il commença à creuser dans ce qui était encore la cour de récréation du Collège. Le site du Martolet révéla peu à peu ses trésors archéologiques. Les fondations des anciennes basiliques apparurent, permettant la compréhension des vieux écrits. Bourban eut la surprise de découvrir, réutilisées dans les constructions, des stèles portant des inscriptions latines. Leur étude révéla la présence d’une vie religieuse à l’époque celtique, bien avant Jésus-Christ. On trouve à Agaune des traces du culte de la tribu des Nantuates qui furent colonisés par les Romains et leurs divinités Jupiter, Mercure et autres Nymphes. Celles-ci disparurent avec la christianisation et la construction des quelque dix basiliques qui se succédèrent dès le IVe siècle.

Aujourd’hui, grâce au progrès des sciences archéologiques, historiques, linguistiques et muséographiques, visiteurs et pèlerins peuvent lire et comprendre plus de 2’000 ans d’histoire religieuse vécus sur le site de Saint-Maurice d’Agaune.

Jean-Marie Lovey en visite à Martigny

Lorsque nous préparions la visite pastorale de l’évêque à Martigny, le mot d’ordre était de présenter à notre évêque Mgr Jean-Marie Lovey et à son vicaire général Pierre-Yves Maillard, le quotidien de la vie de notre paroisse en toute simplicité et vérité. Après une semaine bien intense vécue juste avant Noël, nous pouvons nous réjouir de la vie de l’Eglise qui est à Martigny sous ses trois aspects principaux que sont la catéchèse, la diaconie et la liturgie.

Jean-Marie, berger parmi son troupeau.

Par Simon Roduit | Photos : Gérard Puippe, Simon Roduit, Marion Perraudin

La joie d’avant Noël – Même si la vie de notre paroisse est marquée depuis quelque temps par la maladie de notre curé Jean-Pascal, le quotidien d’une vie de paroisse les semaines qui précèdent Noël est plutôt chaleureux : les messes rorate au petit matin, dans l’ambiance toute recueillie de la lumière des bougies, les vins chauds conviviaux à la sortie des messes, ou encore les soirées du pardon pour se préparer à la fête de la Nativité de Jésus. L’évêque a ainsi pu confesser abondamment, accompagner les enfants des fenêtres catéchétiques et partager en toute simplicité avec les enfants et les mamans du foyer Abraham, beau lieu de la diaconie de notre paroisse.

« Tout à tous » – « Je me suis fait tout à tous » dit saint Paul, l’apôtre de la première évangélisation. C’est ce que notre évêque a réalisé ici à Martigny durant cette visite, passant d’une soupe de la pastorale de rue à une assemblée d’adorateurs, d’une rencontre d’un groupe de jeunes à une messe en petit comité dans un home. Dans toutes ces situations diverses, il a su avoir une parole pour chacun et chacune. 

La rencontre avec les autorités politiques de notre secteur nous a permis de réfléchir ensemble sur les défis de notre société actuelle, dans une attitude de collaboration et de service pour la population. 

Par son oreille attentive envers tous, l’évêque nous a montré un visage du Christ qui accueille et accompagne chaque personne sur son chemin de vie. Nous avons ainsi été encouragés dans nos réflexions pour nous faire proches de tous, annoncer l’Evangile et en vivre concrètement.

Une visite encourageante – Le nombre de mains serrées et de discussions partagées ont permis à notre évêque de sentir « l’odeur du troupeau », de se représenter les joies et les peines de la vie de nos communautés, puis de donner une parole qui a été ressentie comme un véritable encouragement. La rencontre de différents Conseils de communauté du Secteur fut un moment très beau : pouvoir exprimer librement les joies et les difficultés a suscité un partage d’idées fécond entre les différentes communautés. La grâce de la visite de l’évêque consiste spécialement dans cet élan suscité par le rassemblement autour d’un même pasteur. Lorsque nous sommes réunis, la vie circule mieux, le corps du Christ se construit plus harmonieusement.

Merci à notre évêque, Mgr Jean-Marie Lovey, pour cette semaine qui a permis à notre paroisse d’être réaffermie dans sa mission d’évangélisation.

Rencontre avec le groupe de jeunes.

Le nouveau Conseil de paroisse élu tacitement

Paroissiens et paroissiennes n’auront pas besoin de se rendre aux urnes. Il n’y aura pas de scrutin pour désigner les neuf membres qui siégeront au Conseil de paroisse ces cinq prochaines années. Une seule liste – celle émanant dudit conseil – ayant été déposée dans le délai imparti au 30 janvier dernier, le futur conseil de 9 membres – six anciens et 3 nouveaux – est élu tacitement.
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La solitude des prêtres

PAR JUDITH BALET HECKENMEYER
PHOTOS: JUDITH BALET HECKENMEYER, FRANK JULLIARD

Lorsque ce terme est évoqué, de suite vient à l’esprit le sujet du célibat des prêtres. Mais vivre avec quelqu’un au quotidien est-il gage de ne pas ressentir de la solitude? Même au milieu d’une foule, il est possible de ressentir une solitude extrême.

Mais la solitude peut aussi être une bénédiction, car elle permet de mieux se relier au fond de son être. Jésus n’est-il pas parti pour 40 jours dans le désert avant sa grande épreuve ?

Certains religieux vivent en communauté, mais bien souvent les prêtres vivent seuls.

Ils ne manquent certainement pas d’occasions de réunions, de conseils de tous ordres, de rencontres privées avec leurs paroissiens, mais la fonction qu’ils occupent mettrait-elle une barrière à de solides relations amicales, ou à oser demander de l’aide ?

Lorsque des difficultés surviennent dans la vie d’un prêtre, vers qui peut-il se tourner pour partager ? Comment se fait-il accompagner lorsque de grandes remises en questions le taraudent ? Car il ne doit pas toujours être facile d’accueillir les souffrances des autres, de porter leurs malheurs, de les accompagner dans la peine, les deuils, les maladies, leur propre solitude. Comme pour tous les frères humains, les prêtres ne sont pas à l’abri des dépressions, des dérapages (dont l’opinion publique avide de scandales se délecte tant actuellement), des suicides. Bref, des maux qui touchent au fond tous les êtres humains. Et lorsqu’il y a maladie, dans la fin de vie, la solitude leur est-elle plus grande encore ?

Ce n’est que lorsque la solitude est pesante, qu’il est nécessaire de la rompre. Pour aider, il faut une demande. Pour répondre, il faut une question.

Il est donc de la responsabilité de chacun, prêtre ou non, de chercher de l’aide, des soutiens lorsque la solitude devient difficile à vivre ! De même que lorsqu’elle est nécessaire, bienvenue ou appréciée, de la savourer avec délectation.

De la solitude à l’épanouissement

PAR ROMAINE CARRUPT
PHOTO: PHOTO VAL, ST-PIERRE-DE-CLAGES

Le sentiment de solitude ne doit pas fermer le cœur mais l’ouvrir. Le Seigneur appelle à la vie consacrée celui qui garde son cœur ouvert. « »Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. » Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.» (Mt 4, 19-20). C’est dans le discernement et en expérimentant des instants de silence dans la solitude de la prière que l’appel prend sens.

Un cœur détaché de soi-même, débarrassé de tout attachement, peut apporter le sens de la solitude, l’ouvrir au désir d’en vivre régulièrement. Un cœur vide se remplit de Dieu et le rend disponible pour aimer comme Jésus nous le demande.

L’amour divin conjugué à l’amour humain est la rencontre au centre de nous-mêmes. Le mystère de la solitude permet d’atteindre la liberté du cœur, il s’ouvre à Dieu et aux hommes.

Le pape François invite les prêtres qui vivent des périodes de ténèbres à ne pas se replier sur eux-mêmes. Il les invite à sortir d’eux-mêmes, à rayonner la joie, à aller vers le monde et apporter la lumière de Dieu qui est en eux pour rejaillir sur le peuple.

Dans le monde actuel du tout, tout de suite, poser des temps de cœur à cœur avec le Seigneur offre une respiration dans la solitude pour libérer le cœur et l’ouvrir à l’abandon, au lâcher-prise, et permettre à Dieu d’œuvrer en nous.

Vivre le célibat dans l’amour du Seigneur ne ferme pas l’accès aux véritables amitiés. C’est l’ouverture à la découverte de pouvoir aimer quelqu’un pour ce qu’il est, comme le Christ l’a aimé, et ainsi s’épanouir au-delà de l’érotique et du charnel.

Le besoin de relations humaines est légitime, Dieu est Dieu, il peut sembler parfois éloigné. Le confrère, le collègue, une personne avec laquelle nous sommes liés par une amitié profonde, avec laquelle nous partageons une véritable amitié spirituelle dans un dialogue chaste et constructif peut combler ce besoin.

Le prêtre. Qui est-il ?

PAR DANIÈLE CRETTON-FAVAL | PHOTO: ALPHONSE DARBELLAY

En ce temps-là, comme Jésus marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon appelé Pierre, et son frère André occupés à pêcher. Il leur dit: «Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. Aussitôt laissant leurs filets, ils le suivirent, et il les envoya pour que se répande la Bonne Nouvelle jusqu’aux extrémités de la terre.»

Comme eux, le prêtre s’est senti appelé, un jour, et il a répondu « oui ». Il a fait don de sa vie, qui englobe son avenir, ses facultés, ses joies, ses souffrances, ses rêves de foyer, enfin, l’offrande totale de son soi. Le prêtre accepte cet « Allez » de Jésus avec les scénarios et les défis toujours inconnus de cette vocation au service de Dieu et des autres.

Le prêtre vit aujourd’hui dans une société où les inquiétudes sont nombreuses, avec ce sentiment de ne plus être entendu, lorsqu’il parle d’évangélisation. On pourrait affirmer avec Isaïe : « Qui a cru, Seigneur, en nous entendant parler de toi. » Hélas, souvent, la Bonne Nouvelle se dilue dans les forces incontrôlables dues à la fuite en avant de la mondialisation, de l’économie, des technosciences, des médias, des réseaux sociaux, de la perte de notre culture judéo-chrétienne, qui fut à l’origine de notre démocratie, et résultat : ce tout amalgamé vient nous embrumer le cœur et l’esprit.

Le prêtre, en plus de semer le riche trésor de la Parole avec foi, pour faire croître le Royaume de Dieu ici-bas, doit encore trop souvent avoir des facultés entrepreneuriales pour que la paroisse fonctionne bien dans ses besoins et services matériels qui sont nombreux en ce temps de complexités tout azimut.

Le prêtre, comme le dit notre pape François, est celui qui doit veiller jalousement à ne pas se laisser voler l’enthousiasme missionnaire, la joie de l’Evangile et l’espérance ! Il est chargé de nous arracher au pessimisme ambiant, et nous aider à reprendre conscience des trésors et des ressources contenus et offerts lors de la célébration de l’Eucharistie, par les sacrements et dans les Evangiles. Semer, ressemer sans fin la Parole par l’écrit, par la voix, par la patience, tel est le charisme du prêtre. Servir et encore et toujours servir dans la fidélité à la Parole donnée le jour de l’ordination, dans un combat personnel que la vie impose.

Le prêtre, il est vrai, reçoit la grâce et la miséricorde du Père pour être son disciple, et que Sa Grâce est toute-puissante, mais, j’ose penser quand même que « prêtre » est un sacré job !

Pour conclure : revisitons la prière que sainte Faustine a reçue de Notre Seigneur : « Aujourd’hui, amène-Moi les âmes sacerdotales et religieuses ; immerge-les dans mon Insondable Miséricorde. Elles m’ont donné la force d’endurer ma douloureuse Passion ; c’est par elles, comme par des canaux, que ma Miséricorde et mon Amour se déversent sur l’humanité souffrante. »

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