Que se passe-t-il le dimanche après la Pentecôte ? L’Eglise fête la Sainte-Trinité. Après avoir reçu le don de l’Esprit Saint, nous sommes à même de mieux saisir l’originalité du cœur de la foi chrétienne : la Révélation d’un Dieu unique en trois personnes. C’est l’occasion de nous rappeler que nous sommes baptisés : « Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. »
par Pascal Ortelli
Humour
Un monsieur se promenait au bord d’un lac quand il remarqua quelque chose d’insolite. Un homme assis dans l’herbe en tenue de pêcheur, mais sans canne à pêche, avec à sa droite une boîte de conserve.
– Que faites-vous mon brave ? – Comme vous le voyez, je suis en train de pêcher. – Comment ça ? – Si vous me donnez 20 francs, je vous explique comment.
Piqué dans sa curiosité, le promeneur sort 20 francs.
– Alors ? – Je m’approche de l’eau avec ma boîte de conserve et le poisson saute dedans. – Et vous en attrapez beaucoup ? – Vous êtes le cinquième aujourd’hui !
La question m’est posée, dans un chuchotement, par ma petite-fille Mia qui le connaît bien. Elle a six ans et elle interroge… Nous sommes au dernier banc de cette église paroissiale bondée, comme tous ceux qui sont là et qui arrivent encore, nous sommes venues avec sa mère pour un dernier A-Dieu à Jean-Pascal…
La Pentecôte est célébrée cinquante jours après Pâques. Elle est importante car elle marque la naissance de l’Eglise chrétienne. Elle commémore la descente du Saint-Esprit sur les apôtres de Jésus-Christ, après son ascension au ciel.
Depuis le début de son pontificat, le Pape n’a eu de cesse d’appeler les jeunes à s’engager et à dire « oui » à l’appel de Dieu. Encore cette année, des milliers d’entre eux vont y répondre en se rendant aux JMJ. Rencontre avec Elisa Freléchoux pour qui ces rencontres ont une saveur particulière.
Par Myriam Bettens Photos : J.-Claude Gadmer, DR
Les Journées mondiales de la Jeunesse (JMJ) ont pour vous une signification spéciale… Oui exactement ! Mes parents s’y sont rencontrés, mais ce n’est bien entendu pas la seule raison qui me pousse à y aller. Pour la petite histoire, ils habitaient dans deux régions différentes, éloignées d’à peu près 400 kilomètres. Pas loin d’où vivait ma mère, se situait une communauté de frères dont l’un d’eux est allé enseigner dans l’école où travaillait mon père. Ils ont organisé ensemble un voyage aux JMJ… Mes parents ont fini par se marier (rires).
Que représentent pour vous ces JMJ ? C’est l’occasion de participer à un voyage avec des jeunes qui partagent la même foi que moi. Ce partage n’est pas toujours évident dans la vie quotidienne. En plus, j’imagine que rencontrer des jeunes du monde entier et participer à un événement de cette ampleur aura un impact certain dans ma vie et restera dans ma mémoire pour longtemps.
Justement, de quelle manière pensez-vous que ces rencontres soutiendront et alimenteront votre foi ? Cela peut vraiment devenir une source de motivation. Le fait de voir autant de personnes s’unir dans la même foi et la même prière peut réellement « réveiller » quelque chose en soi. C’est également très encourageant de voir que d’autres jeunes comme moi ont cette foi-là. Cela permet de la garder, d’en être fière et surtout, de ne pas avoir peur d’en témoigner.
Hors du cadre des JMJ, dans le quotidien, pouvez-vous partager cette foi ? A l’heure actuelle, je suis la coordinatrice des servants de messe de ma paroisse et nous avons eu plusieurs fois l’opportunité de partir avec le groupe de la chorale. Je connais également les jeunes de ma paroisse et ils organisent régulièrement des activités en groupe. Mais clairement, ce n’est pas à l’échelle des JMJ (sourires).
La rencontre de Lisbonne sera la première édition à laquelle vous participerez. Comment vous y préparez-vous ? J’ai vraiment hâte (rires). A vrai dire, je n’ai pas particulièrement envie de « préparer » ces rencontres. Dans le sens où, je ne souhaite pas avoir des attentes précises, ni même me projeter dans quelque chose de particulier. Je préfère juste attendre, avec impatience, et vivre le moment !
C’est l’aventure en quelque sorte ? C’est aussi cela qui est chouette, non ? Rencontrer un grand nombre de personnes que l’on ne connait pas encore, sortir de ses habitudes et se laisser « porter » par le moment.
Le pape François a souvent encouragé les jeunes à s’engager « pour changer le monde ». Vaste responsabilité… Oui, en effet, cela paraît très compliqué à mettre en œuvre. Mais effectivement, lorsqu’on regarde l’Eglise aujourd’hui, où elle en est, je crois qu’il incombe particulièrement aux jeunes d’en renouveler l’image. C’est finalement à nous de donner l’exemple à d’autres, puis aux nouvelles générations. De plus, il est toujours plus facile d’agir lorsqu’on a un modèle qui nous ressemble. Pour prendre un exemple concret, l’histoire de Carlo Acutis a eu beaucoup plus d’influence sur moi que le récit de n’importe quel autre saint.
Et donc, en tant que jeune, comment fait-on pour changer l’image de l’Eglise ? Si j’avais la réponse, le problème n’existerait certainement plus (rires)! La première étape consiste déjà à oser dire que l’on est croyant. Le fait de montrer qu’on est fier de cela permettra de percevoir notre foi comme quelque chose de positif. Ensuite, c’est par des discussions, en traduisant en gestes notre ouverture, en réaffirmant que l’Eglise n’est pas seulement les scandales qui font les gros titres des journaux. C’est un travail de patience et de persévérance.
(Auto) bio express
Je m’appelle Elisa Freléchoux, j’ai 17 ans et suis en dernière année au Lycée cantonal de Porrentruy. Dès la prochaine rentrée universitaire, j’intégrerai la Faculté de droit de Fribourg. En dehors des heures de cours, je fais du patinage artistique et du piano, mais j’aime aussi passer du temps avec mes amis, cuisiner ou encore lire. Je suis également responsable des servants de messe de ma paroisse : la transmission des gestes et significations qui constituent notre foi me permet d’approfondir la mienne.
Un petit message vers 23h… et on démarre au quart de tour pour préparer une animation de messe de confirmation. Tout est réglé à 1h du matin ! On a même pu trouver un sonorisateur !
L’ouverture d’une nouvelle année pastorale se prête bien pour en faire une belle fête en invitant tous les paroissiens à une messe solennelle suivie d’une partie conviviale.
Saint Charles-Borromée, le saint patron de l’église d’Avusy, dans le canton de Genève, est surtout connu comme artisan de la Contre-Réforme catholique. Il fait en effet partie des évêques ayant permis l’application du Concile de Trente. Paul Monnier a toutefois choisi de représenter un autre épisode de la vie de l’archevêque de Milan : l’épidémie de peste qui a touché la ville en 1576.
L’œuvre monumentale, une des premières réalisations de l’artiste avec le Groupe Saint-Luc, couvre une surface de plus de 100 m². Elle est divisée en deux parties. Au second registre, Charles Borromée est conduit au Ciel au terme de sa vie terrestre. Sur les côtés, des anges portent son chapeau de cardinal (à gauche) et une couronne (à droite). Selon certaines interprétations, la couronne est une allégorie de la charité.
Revenons au premier registre. A l’arrière-plan, il est possible de reconnaître la cathédrale de Milan. Devant, est dressé un autel et l’archevêque distribue la Sainte-Communion. Il est entouré d’une foule de personnes en grande souffrance. En effet, si le saint a aidé les autorités civiles à mettre en place des mesures de protection pour éviter que la maladie ne se propage, il s’est aussi engagé pour ne laisser personne dans une détresse spirituelle. Il fait construire des croix à tous les carrefours de la ville. Des autels y sont dressés pour célébrer la messe et pouvoir apporter l’Eucharistie aux habitants alors strictement confinés. Charles Borromée demande aux prêtres de déambuler dans les rues en priant et de confesser ceux qui le désirent par la fenêtre de leur habitation. Dans le respect des gestes barrière – comme nous le dirions aujourd’hui – il rend visite aux malades, convaincu que la santé de l’âme est plus importante que celle du corps.
Le travail de Paul Monnier étant d’une grande qualité, il vaut la peine de s’arrêter sur les détails : les drapés du tissu, les expressions des visages, le mouvement des mains… Ensemble, ils composent l’émotion de cette œuvre qui nous parle, plus largement, de tous ces prêtres qui donnent leur vie au service des plus petits.
Voilà plus de vingt ans qu’il dirige Caritas Valais. Le parcours du natif de Vétroz, né dans un milieu viticole, passe à chaque fois par des étapes inattendues. Allons à sa rencontre.
Rencontrer Rafaëlle Mascaro, c’est faire le plein d’énergie, tant cette femme dynamique rayonne ! Femme de foi et altruiste, elle nous parle de son chemin de vie et de foi atypique avec enthousiasme. Rien ne la prédestinait à s’engager en Eglise.
Des jeunes de divers cantons romands profitent de cet espace de liberté pour évoquer un sujet qui les intéresse. Rencontre avec le Valaisan Benjamin Bender.
Par Benjamin Bender | Photo : Pierre Daendliker
En parlant de minorités, de nombreux représentants de notre Eglise – et le pape François en première ligne – utilisent régulièrement un verbe : accueillir. « Qui suis-je pour juger ? » ajoute ensuite François.
Dans les différents sens que peut prendre le verbe « accueillir », je relève celui qui semble correspondre à la demande de l’Eglise : admettre quelqu’un au sein d’un groupe, d’une famille, d’une assemblée.
Accueil parfois difficile
L’Eglise a un beau passé d’accueil. Elle a été présente pour de nombreuses personnes et l’est encore aujourd’hui. Et pourtant, nous ne saurions nier que pour certaines minorités, l’accueil est encore très difficile. Pourquoi cela ? J’aimerais vous proposer aujourd’hui un élément de réponse parmi d’autres : pour qu’une personne ne soit pas seulement admise dans un groupe, mais qu’elle puisse être pleinement elle-même, qu’elle puisse s’y épanouir et grandir, nous devons célébrer qui elle est. « Célébrer » signifie faire publiquement la louange.
Sommes-nous vraiment capables de célébrer celles et ceux qui sont différents de nous, qui ne pensent pas comme nous, qui n’agissent pas comme nous ? Sommes-nous capables de dire ouvertement que la différence de l’autre est une richesse inestimable ? Cela, sans vouloir l’assimiler à la majorité ?
Lorsque l’on fait partie d’une majorité, il est très dur de comprendre ce que vit l’autre partie de la population.
Faire un pas vers la minorité
C’est souvent l’incompréhension qui règne. Je le dis et je l’assume : c’est tout d’abord à la majorité de faire un pas vers la minorité. C’est à la majorité de s’agenouiller pour laver et embrasser les pieds de la minorité. Il y a une raison très claire à cela : la minorité, par son existence même, doit sans cesse lutter pour sa visibilité et son droit d’exister au sein du groupe. La majorité détient donc le pouvoir de la faire taire en un rien de temps si elle n’y prête pas une attention particulière. Il revient donc à la majorité de s’approcher de la minorité, de l’écouter, de la visibiliser et enfin, de la célébrer.
Ce n’est pas une perte de pouvoir ou de privilège. La minorité restera minoritaire, mais elle aura enfin le droit d’exister en tant que telle.
Aujourd’hui, je vous invite du fond du cœur à faire un pas vers une personne issue d’une minorité, à faire cet effort, pour trouver en l’autre ce qui est bon à célébrer chez elle.
Depuis 2001, à la cabane du Demècre (2’361 m), sur les Hauts de Fully, le mouvement Montagn’art organise des expositions sur le thème Art et Nature. Durant cette saison artistique, l’artiste Philippe Gatti présentera une série d’aquarelles animalières réalisées entre l’automne 2022 et le printemps 2023. L’exposition se déroulera du 1er juillet au 30 septembre 2023.
Par Olivier Taramarcaz, Initiateur de Montagn’Art | Photos: Véronique Gatti – Aquarelles de Philippe Gatti
Le regard de l’aquarelliste – Passionnés de nature, de rencontres, Véronique et Philippe Gatti ont traversé les Alpes à plusieurs reprises, sur des périodes de trois mois de marche. L’artiste pèlerin traduit ce temps du chemin : « Marcher, ce n’est pas seulement faire un pas devant l’autre, c’est aussi et avant tout faire un pas vers l’autre. » L’automne dernier, il a gardienné la cabane du Demècre durant une semaine… hivernale. Là, il a observé la faune, s’est immergé dans le paysage. Il a saisi les grands contrastes des Dents de Morcles, il a surpris l’hermine dans ses aventures quotidiennes. Blotti dans les rochers, il s’est émerveillé devant le vol du gypaète. Il a attendu le passage du tétras-lyre.
L’observateur contemplatif aime le temps de l’attente : « Dans les pentes, couvertes de carlines, cueillir le silence. » Il invite par un questionnement, à expérimenter le repos évoqué dans le Psaume 23 : « Avons-nous déjà pris le chemin de ces prairies verdoyantes et goûté à leur quiétude ? » Lové contre un rocher, se remémorant son pas à pas dans les pas du Bon Berger, il évoque : « Petit, j’étais loin d’imaginer, lors de mon premier pas, tout ce chemin qu’un simple pas de foi allait me faire parcourir. »
La musicalité de la peinture – Les aquarelles de Philippe Gatti reflètent le monde discret de la Création, ses saisons, ses lumières, sa musicalité. Il chuchote alors ces mots : « Je savoure le fruit du temps, que je prends le temps de cueillir. » Son œuvre picturale porte des instants promis, des traces dans la neige, des flocons de lumière. Il guette, scrute, dessine les brindilles, comme autant de détails de la fresque des chaînes montagneuses se dévoilant devant ses yeux écarquillés. La brume matinale s’évapore. Le soleil éclaire le pan de roche où se love l’homme à l’affût du Créateur : « La paix est d’une grande richesse, mais faut-il encore prendre le temps de la rechercher. » Son regard renvoie à notre intériorité, à notre disposition à écouter Celui qui nous parle au travers de tout ce qu’Il a créé, manifestant ainsi sa grandeur.
Tout est sujet d’émerveillement pour qui reçoit l’amour du Père manifesté dans sa Création. Montagn’art propose de découvrir le regard singulier de Philippe Gatti. Ce regard renvoie à notre intériorité, à notre disposition à écouter le chant des choucas, à suivre la touche du pinceau, épousant la fibre du papier, conférant au blanc-de-neige, toutes les nuances des teintes saisonnières.
En marche sur les hauts de Fully – D’accès aisé depuis Fully, via Chiboz, l’Erié, par le chemin panoramique sous le Chavalard, la cabane du Demècre est idéalement placée. Elle offre un point de vue unique sur les Dents du Midi. Elle est aussi l’un des gîtes d’étape du Tour des Muverans, et de la célèbre Via Alpina, traversant toutes les Alpes, de Slovénie jusqu’à Menton. Des chemins issus des quatre points cardinaux arrivent et partent de la cabane. Elle est ainsi un lieu de croisement, de rencontre et d’amitié.
L’exposition d’aquarelles Sur les traces du monde sauvage de Philippe Gatti, est à découvrir durant tout l’été, lors d’une sortie en montagne, avec des amis ou en famille. La cabane est gardiennée en permanence. Il y a donc possibilité de s’y désaltérer, de s’y restaurer, et aussi de dormir sur place, en s’assurant alors de réserver votre nuitée à l’avance.
Infos pratiques
Exposition : Sur les traces du monde sauvage Lieu : cabane du Demècre (2’361 m), hauts de Fully Vernissage : samedi 1er juillet dès 13h en présence de Philippe Gatti Dates : du samedi 1er juillet au samedi 30 septembre 2023 Contact cabane : 027 746 35 37 · www.demecre.ch
Tétras-lyre, aquarelle 40 x 50 cm.
Chamois, aquarelle 40 x 50 cm.
Lièvre variable, aquarelle 30 x 30 cm.
Bouquetins, Dents de Morcles, aquarelle 40 x 50 cm.
La chorale du Pèlerinage de Lourdes sera de passage à Cheyres pour une journée d’action de grâce le dimanche 4 juin. Elle chantera la messe le dimanche matin et donnera un concert le dimanche en fin d’après-midi.
Georges Lemaître réussit à convaincre le Pape de tenir la foi et les sciences sur des plans séparés.
Par Pierre Guillemin | Photo : DR
Qui était l’abbé Georges Lemaître (1894-1966), religieux, prêtre, mathématicien, cosmologue à l’origine de la théorie du Big Bang, c’est-à-dire l’explication scientifique de la création de l’univers, nommé par le pape Jean XXIII, en 1960, prélat domestique ainsi que président de l’Académie pontificale des sciences ? Einstein disait de lui qu’il était « celui qui avait le mieux compris la relativité générale » ! Beaucoup de physiciens, de nos jours, pensent qu’il aurait partagé le prix Nobel de physique avec Arno Penzias et Robert Wilson, s’il avait été vivant en 1978.
En octobre 2018, la communauté astronomique internationale lui a rendu un bel hommage en le reconnaissant de facto comme l’un des pères de la théorie du Big Bang et en recommandant de renommer la célèbre loi de Hubble en loi de Hubble-Lemaître.
Mais le Big Bang, qu’est-ce que c’est ? L’idée développée par l’abbé Georges Lemaître est que si on inverse la trajectoire de toutes les galaxies de l’univers et qu’on regarde où elles étaient dans le passé, on obtient une convergence en un point unique c’est-à-dire, un état initial de l’univers que Georges Lemaître a décrit comme « la théorie de l’atome primitif » et qu’on appelle aujourd’hui le Big Bang.
Cette théorie révolutionne notre perception du monde et de l’univers. Mais si l’on pouvait croire que cette même théorie réfute la création de l’univers par Dieu, Georges Lemaître a aussi été toute sa vie un fidèle serviteur de l’Eglise catholique, à la foi sincère et affichée. Science et religion ont été pour lui deux attitudes intellectuelles qu’il a réussi à faire cohabiter dans un seul homme, dans une seule vie.
Fiat lux
Quand en 1951 Pie XII déclare, dans une tentative de concilier la lettre de la Bible aux avancées de la science, que le Big Bang est le « Fiat lux initial, l’instant où le cosmos est sorti de la main du créateur », George Lemaître n’est pas d’accord et réussit à convaincre le Pape de tenir la foi et les sciences sur des plans séparés : il s’oppose donc à une vision concordiste de la science qui est un système d’exégèse consistant à interpréter les textes sacrés de la religion de façon qu’ils concordent avec les connaissances scientifiques de l’époque. La conséquence et le risque d’une telle attitude concordiste sont de conduire à l’immobilisme scientifique.
Ainsi, le mariage de raison entre science et foi est-il définitif ? Georges Lemaître répond : « Oui, à condition que les chercheurs restent dans leur domaine de compétence. Les scientifiques doivent savoir où se termine la science et où commencent la philosophie et la théologie. »
Cet article m’a tout de suite touchée sans l’avoir d’abord lu, à cause de la photo du regard de Janine. Dans ses yeux, j’ai été plongée dans son monde intérieur tel que je pouvais l’imaginer : un monde aride de désespoir et d’enfermement. En découvrant à la fin de l’article les circonstances de la mort de Janine, un cri de révolte a jailli en moi.
Ils ont commencé à la mi-avril et seront achevés pour la mi-juillet : les importants travaux de rénovation de l’intérieur de l’église de Rueyres-les-Prés sont en cours et avancent normalement. Visite de chantier début mai.
Mosaïque de Mariam Thresia exposée au musée du premier couvent qu’elle a fondé au Kerala.
Lorsqu’on pense à l’Inde, ses bidonvilles et ses nécessiteux, la figure emblématique de Mère Teresa s’impose à nous. Or, peu d’entre nous connaissent l’autre Thérèse – Mariam Thresia Chiramel Mankidiyan – précurseure de l’œuvre de sa consœur en Christ.
Par Myriam Bettens | Photo : Augustus Binu
Très tôt déjà, elle souhaite se consacrer à la vie d’ermite, mais sa famille s’y oppose. C’est finalement à Puthenchira, dans le district du Kerala qu’un demi-siècle avant sa consœur et lauréate du prix Nobel de la paix, que Mariam Thresia Chiramel Mankidiyan (1876-1926) œuvrera auprès des exclus et à l’éducation des filles. Cette dernière étant pour elle l’exemple même de la théologie de la libération en action… sans slogan.
Rompant avec la coutume de ne sortir de la maison qu’accompagnées d’hommes, Thresia et ses trois compagnes sillonnent les routes et visitent les familles dans le besoin. Une révolution pour un monde autant séculier que religieux, dont les critiques acerbes ne manquent pas de pointer ces « femmes qui descendent dans la rue » !
En 1903, Mariam Thresia demande à son évêque la permission de construire une maison de prière, mais le vicaire apostolique de Trichur lui suggère plutôt d’envisager de rejoindre une congrégation déjà existante. Elle ne ressent la vocation pour aucune d’entre elles, trop contemplatives face à son désir de servir. Finalement, en 1913, le vicaire l’autorise à construire une maison de prière et envoie son secrétaire pour la bénir. L’évêque discerne dans la vocation de Mariam Thresia qu’une nouvelle congrégation religieuse au service de la famille est en gestation. Le 14 mai 1914, il l’érige canoniquement et lui donne le nom de Congrégation de la Sainte Famille.
En moins de douze ans et avec une énergie indomptable, Mariam Thresia fait construire trois nouveaux couvents, deux écoles, deux foyers, une maison d’études et un orphelinat. A sa mort, en juin 1926, sa réputation de sainteté se répand rapidement et sa tombe devient un lieu de pèlerinage. Elle est béatifiée le 9 avril 2000 par Jean-Paul II. Son intercession est invoquée par les familles en situation difficile et par les couples sans enfant de l’Eglise catholique romaine, syro-malabare et syro-malankare.
Comme l’épi nouveau donnant ses grains,
Pour le pain qui comblera notre faim,
Comme le cep donnant ses grappes,
Pour le vin de la joie,
Comme l’Amour qui dans le pain de Vie,
Pour fortifier le cœur qui se dépouille de tout
Et se fait tout humble pour reconnaître sa faim de la vraie Nourriture.
L’ancienne croix des missions, sise au cœur du village de Châtillon, avait subi les outrages du temps et menaçait même de s’écrouler. Son remplacement s’imposait.
Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin
Des livres
Conversion d’un athée Cédric Longet
L’arrivée du sacré catholique, suite à une « effusion de l’Esprit Saint » en 2014, entre en conflit ouvert avec toutes les constructions intellectuelles passées de l’auteur, formées par la philosophie et tout spécialement celle de Nietzsche pour qui « Dieu est mort ». Désormais, Dieu le Père existe vraiment, Jésus existe vraiment, la Vierge Marie existe vraiment. Cédric Longet témoigne : « Mon entrée en Jésus est proprement pour moi une authentique révolution copernicienne : je découvre que tout gravite autour du soleil, et que ce soleil est une personne. » Ce livre est le détail de cette conversion.
Après La Nuit de feu, où Eric-Emmanuel Schmitt décrivait son expérience mystique dans le désert du Hoggar, il revient aux sources avec ce récit de voyage en Terre sainte, territoire aux mille empreintes. Bethléem, Nazareth, Césarée, lieux intenses et cosmopolites qu’il saisit sur le vif tout en approfondissant son expérience spirituelle, ses interrogations, réflexions, sensations, étonnements jusqu’à la surprise finale, à Jérusalem, d’une rencontre inouïe avec ce qu’il nomme « L’incompréhensible ».
Dans cet ouvrage, Marguerite Souchon dresse une sorte de biographie spirituelle et intellectuelle de Dostoïevski. Elle reprend les évènements marquants de sa vie et montre comment la foi de l’auteur russe est le fruit d’un long et sinueux cheminement. L’auteur plonge aussi le lecteur dans l’œuvre du romancier russe et y décèle les traces de cette quête spirituelle. Dans ce parcours qui va des œuvres les plus connues, comme Les frères Karamazov, aux plus confidentielles comme Les carnets du sous-sol, le lecteur est conduit dans la découverte d’un esprit amoureux du Christ. Cet ouvrage est une porte d’entrée pour découvrir tant Dostoïevski que son œuvre.
Pour la première fois, une bande dessinée relate les différentes étapes de cette grande enquête à propos du suaire de Turin. Elle révèle 20 énigmes pour l’intelligence qui constituent non pas des preuves, mais autant d’indices qui permettent au lecteur de se faire sa propre idée sur la question. Nous avons la surprise de découvrir les réponses éclairantes apportées par la recherche à d’autres questionnements essentiels où foi et raison sont en dialogue. Ce grand drap de lin n’a pas fini de nous surprendre et cet ouvrage y contribue pleinement.
Comme vous pouvez le constater, L’Essentiel de ce mois-ci rassemble les diverses messes de premières communions solennelles sur nos secteurs de Monthey et du Haut-Lac.
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