«Souffrir pour être sauvé?»

Entretien avec l’iman Warith Deen Mohammed avant son discours à 3000 personnes dans la mosquée de Harlem (New-York) en 1997.

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Clins Dieu sur les Contrées (VS), mars 2021

Par l’abbé Etienne Catzeflis
Photo: DR

Puisse cette page participer un peu au délicat éclairage de l’abbé Amherdt dans l’Essentiel de ce mois sur le sujet de la souffrance. Il me plaît de redonner simplement diverses considérations de Chiara Lubich 1 (CL) sur la « face cachée » de la spiritualité de l’unité, prônée par le Mouvement des Focolari.

Car c’est habituellement un « château extérieur » plutôt souriant, jovial, plein d’optimisme (certains y voient même de la naïveté), que nous observons chez les membres et dans les réalisations de cette OEuvre, connue pour son dialogue à 360 degrés avec les hommes et femmes, quelles que soient leurs religions ou leurs convictions spirituelles.

Dans une série de conseils pratiques CL précise : « On ne peut pas aimer la souffrance pour elle-même, parce qu’elle est un nonêtre (…). Par contre, c’est Jésus crucifié et abandonné que nous pouvons aimer. Il est présent en toute souffrance et en toute personne qui souffre. »

« Jésus crucifié et abandonné » est l’image qu’elle garde constamment présente à son esprit et à son coeur. Le Maître est tendu vers son « heure », celle de sa Passion (Mc 14,35), qui est celle de sa glorification (Jn 17,1) ; pour Le suivre, Il nous invite à renoncer chacun à soi-même et prendre sa propre croix, Il rappelle (non sans s’émouvoir) la nécessité que le grain de blé jeté en terre meure pour porter du fruit en abondance (Jn 12,24).

Il s’agit donc de comprendre que sa croix et sa mort à Lui sont la réalité du plus grand amour. Nous nous sommes dit : « C’est dans l’abandon que Jésus a le plus souffert. Suivons-le donc là. A l’époque, ce n’était que des mots, ensuite c’est devenu la réalité. »

Pratiquement, « comment donc nous comporter lorsque la douleur se présente ? Nous pouvons nous recueillir et dire :’ Jésus, je veux Te suivre, même sur la croix, même abandonné. Or voilà que j’en ai l’occasion. Je T’offre cette souffrance, je suis heureux d’avoir cette souffrance à T’offrir. ’ Ensuite nous nous mettons à aimer le frère, ou bien nous continuons à faire la volonté de Dieu, quelle qu’elle soit. »

Convaincue par l’expérience, elle affirme : « De fait, si on se jette à accueillir, à ‘ embrasser ’ la croix, on ne trouve pas la souffrance, mais bien plutôt l’amour : on trouve Dieu, donc la joie. (…) Essayez de vivre ainsi, vous serez surpris ! » Et elle appuie : « Aimer Jésus abandonné en essayant de le faire (…) toujours, tout de suite, avec joie. Le matin je me consacre donc à nouveau à Jésus abandonné. Je veux, si possible, L’aimer encore plus fréquemment, le faire encore plus vite et ‘ avec joie ’ ».

Il n’est pas étonnant que de telles paroles, reposant sur la Parole de Dieu et sur la constance de la pratique, aient un fort retentissement sur diverses autres spiritualités, notamment asiatiques, qui s’interrogent sur cette dimension universelle de la souffrance.

1 Fondatrice de l’Oeuvre de Marie, nom sous lequel le Mouvement a été approuvé par l’Eglise catholique. Les citations viennent toutes du petit opuscule: Chiara Lubich, La Souffrance, Nouvelle Cité, 1998, pages 9, 63, 19, 30, 34).

Le temps du courage

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), mars-avril 2021

PAR GENEVIÈVE DE SIMONE-CORNET
PHOTO : JEAN-CLAUDE GADMER

« Bon courage ! » Combien de fois, sortant de la messe, n’ai-je pas entendu cette exhortation à ne pas baisser les bras alors que la Covid-19 ne nous lâche pas, prolongeant les restrictions ? C’est que s’installe une fatigue psychologique qui rabote les bonnes volontés les plus enthousiastes.

Et voilà que nous chrétiens sommes entrés dans le temps du Carême… mais à quoi renoncer encore alors que la pandémie nous prive de relations sociales et de culture ? De quoi nous passer alors que nous peinons à retrouver la communauté, essentielle à notre vie chrétienne ? Où puiser courage pour repartir ?

Et si ce temps si étrange était propice au changement ? Le pape François en est si convaincu qu’il nous a offert, l’an dernier, ses propres réflexions sur la Covid-19 nées de conversations avec le journaliste britannique Austen Ivereigh sous le titre « Un temps pour changer. Viens, parlons, osons rêver… » (Flammarion). Un livre tonique qui invite au déplacement.

Au fil des chapitres qui le composent – un temps pour voir, un temps pour choisir, un temps pour agir –, François invite à « laisser un espace à la nouveauté » : « Soyez les créateurs de votre avenir ». Pour cela « il nous fait voir clair, bien choisir et agir correctement ». Commencer par regarder la réalité qui nous entoure, nous laisser toucher par elle et nous interroger : « Que pouvons-nous faire ? Comment puis-je aider ? » pour bâtir une culture du service et de la rencontre. Puis discerner « les chemins du bien qui mènent à l’avenir » en nous appuyant sur la dignité de la personne, les Béatitudes et la doctrine sociale de l’Eglise. Enfin, poser des gestes concrets : « Pour agir, tu dois te concentrer sur les petites actions concrètes et positives que tu peux entreprendre, en semant l’espoir ou en travaillant pour la justice ».

Beau programme ! A condition de nous ouvrir à l’action de l’Esprit pour « explorer des endroits que nous n’avions jamais remarqués auparavant ». Pour mettre en chantier des nouveautés qui « débordent de nos schémas et de nos catégories mentales ». « Laisse-toi entraîner, secouer, défier », lance le pape, décentre-toi, « ouvre des portes et des fenêtres ».

Un programme pour ici et maintenant, et pour chacun de nous. En paroisse, au travail, à la maison. Retroussons nos manches, il y a encore tant à inventer dans le tissu du quotidien ! Tant de couleurs neuves à trouver ensemble pour faire de ce temps le terreau d’une société de fraternité et de solidarité.

 

Vivre en témoin du Christ aujourd’hui, un défi ?

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Troinex, Veyrier-Vessy et Compesières (GE), mars 2021

PAR ISABELLE HIRT
PHOTO : DR

L’humanité tout entière vient de vivre, et vit encore pour un temps, une épreuve. L’isolement, la solitude, la peur, la souffrance, l’appauvrissement, la précarité, la mort, l’acceptation d’une situation qui nous échappe.

Dans cette même période, nos communautés de Veyrier-Troinex -Compesières connaissent une mutation majeure. Notre Unité pastorale Salève se trouve unie à l’Unité pastorale Carouge-Acacias. Une évolution conséquente à laquelle nous adhérons avec plus ou moins d’enthousiasme et beaucoup d’appréhension, mais qui, néanmoins, requiert une participation active de notre
part.

Enfin, dans quelques semaines, les chrétiens du monde entier commémoreront Pâques, la Passion et la Résurrection de notre Sauveur, Jésus-Christ.

Ces trois événements nous rappellent qu’ici-bas, tout a une fin, que la vie est une succession de pertes et de ruptures, et que notre chemin sur cette terre est semé de peurs, de renoncement et de souffrances. Or, le message au cœur de notre foi, la mort et la Résurrection du Christ, ainsi que sa vie et sa Parole, nous révèle que notre Père Créateur n’est pas à la source du mal, de la souffrance ou de l’angoisse et que ces états de vie ne lui font aucun plaisir, mais au contraire l’attristent.

Quand on appréhende le mal de l’extérieur, trois possibilités s’offrent à nous spontanément : la première consiste à se résigner, la deuxième à se révolter et la troisième à désespérer. Ce sont en réalité des impasses. En bref, soit notre résignation justifie le mal pour vivre, soit on rejette la vie pour le rejeter, soit on désespère pour ne pas le justifier ni rejeter la vie ! !

Les réponses apportées longtemps par l’Eglise ne sont pas satisfaisantes non plus. On ne paie pas pour le mal provoqué par les générations antérieures, ni pour le mal que nous avons pu faire et encore moins pour gagner une vie meilleure. Jamais le message de l’Evangile n’a été tel.

La réponse à la souffrance ne se trouve pas hors de nous, mais en nous. Il n’y a pas de solution, nous sommes la solution. Le mot « martyr » vient du grec et signifie « témoin », il n’implique aucun masochisme ! Alors ouvrons-nous à cette minuscule part de l’Amour infini de Dieu qui est en chacun d’entre nous, laissons-la rayonner et aspirons uniquement à sa croissance. C’est ainsi et seulement ainsi que nous nous ouvrirons à Son véritable dessein, celui de faire de nous des êtres vivants, ses enfants dignes d’entrer dans sa Gloire. Job, Jésus-Christ et des témoins de tous les temps nous ont montré et nous montrent encore le chemin.

Un chemin vers la liberté

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Clins Dieu sur les Contrées (VS), mars 2021

Qui peut imaginer le chemin de souffrance et les traumatismes que vivent les migrants ? Chacun d’eux vit une histoire unique et peu d’entre eux osent s’exprimer sur ce qu’ils ont dû vivre pour échapper à l’horreur de leur quotidien. Efrem livre avec émotion son récit poignant.

Par Efrem Ghirmay
Photos: DR, Unicef

Le chemin de souffrance pour être sauvé, ici, dans ce témoignage est un chemin pour la liberté…

Voici l’histoire d’Efrem, jeune érythréen, qui a dû déserter son armée car accusé d’avoir critiqué son gouvernement. Pour lui, alors, plus d’autres choix que de s’enfuir…

« Je suis né en 1996 à Asmara, capitale de l’Erythrée. J’ai eu la chance d’aller à l’école. Comme tous les jeunes de mon pays, j’ai dû aller à l’armée en continuant les études car le gouvernement l’exige.

Un soir, j’étais avec des amis et nous discutions. Soudain un responsable vint vers nous et nous accusa de comploter contre l’armée. Nous nous sommes défendus mais il n’a rien voulu en savoir et nous avons été battus. J’étais très en colère de voir que notre parole n’avait pas d’importance. Après quelques jours, un chef nous a dit qu’on allait nous interroger. J’ai eu très peur, je savais qu’on allait nous mettre en prison. Ma situation était désespérée : une seule chose : s’enfuir…

Nous étions 5 jeunes à partir de nuit de Sawa vers le Soudan. Les soldats, qui ont remarqué notre fuite, ont commencé à tirer vers nous et des balles tombaient dans le sable devant moi. J’avais très peur et j’ai couru…

On a marché pendant 5 jours par grande chaleur tout en se cachant dans les forêts et les rochers avec pour toute nourriture quelques dattes. On avait très soif. Heureusement, nous avons trouvé un endroit humide où des dromadaires avaient dû boire. Nous avons creusé et trouvé de l’eau très épaisse car mélangée avec du sable… Nous nous sommes presque battus pour boire ce liquide blanchâtre qui nous a sauvé la vie… La sensation de soif est une souffrance terrible.

Arrivés enfin à Kassala au Soudan, on s’est fait rattraper par les policiers qui nous ont demandé de réciter les prières des musulmans mais comme je suis chrétien, j’ai été vendu à la mafia du pays.

J’ai passé plusieurs jours en prison attaché avec un autre chrétien. Les gardiens de cette prison nous battaient. Plus tard, j’ai pu rejoindre Kartoum, capitale du Soudan. J’y ai vécu quelque temps mais jamais en sécurité. Avec d’autres réfugiés, j’ai trouvé des passeurs qui nous ont emmenés en voiture jusqu’en Lybie. Ils nous ont bandé les yeux pour que l’on ne connaisse ni le chemin ni les passeurs…Le voyage a duré 5 jours très difficiles, peu de nourriture et d’eau.

Nous sommes enfin arrivés en Lybie et là, les passeurs nous ont mis directement dans une prison pour qu’on leur paie le voyage. Ils téléphonaient à nos parents en nous battant et leur faisaient peur… Je suis resté plusieurs semaines dans cette prison dans des conditions difficiles.

Enfin, j’ai pu partir dans un camion qui, pour tromper la police, transportait des cailloux. Nous étions cachés sous une séparation de fer, accroupis les uns contre les autres, avalant énormément de poussière et cela durant des heures…Ce terrible voyage a duré 6 jours.

Durant ce trajet, des gens armés nous ont arrêtés et nous ont demandé notre religion et notre pays. J’avais très peur et je croyais que c’était mon dernier jour car on égorgeait beaucoup de chrétiens en Lybie.

Arrivés à Tripoli au bord de la mer Méditerranée, ils nous ont mis à nouveau dans une prison pour payer le passage de Libye jusqu’en Italie. Dans cette terrible prison, il y avait des gens qui souffraient beaucoup, qui étaient malades et même qui mouraient…

J’avais très peur et j’avais tout le temps faim, j’avais la peau qui me grattait, je me suis dit plusieurs fois « pourquoi suis-je venu jusqu’ici… » Après plusieurs mois, mes parents ont payé le voyage… Enfin ! Un soir, ils nous ont pris et nous ont mis dans un bateau. Nous étions plus de 300, très serrés, adultes, jeunes et enfants.

Les passeurs ont expliqué à un passager comment conduire le bateau et ils nous ont envoyés vers l’inconnu.

Une maman m’a donné un de ses petits enfants sur mes genoux. Nous avons voyagé toute la nuit sans lumière, nous n’avions ni nourriture ni eau, il faisait froid et j’ai pensé « C’est peut-être ma dernière nuit ».

Le lendemain, un grand bateau est venu nous sauver juste à temps…Il y avait de l’eau qui rentrait dans la coque du bateau. Ils nous ont embarqués jusqu’en Sicile… et quelques jours plus tard, je suis arrivé à Rome puis en train jusqu’à Milan. Ensuite je suis arrivé en Suisse où j’ai vécu dans plusieurs foyers pour réfugiés pendant 2 ans. Depuis mars 2017, j’habite dans une famille d’accueil où j’ai appris le français et je fais un apprentissage d’assistant en soins… je fais même partie d’une fanfare où j’ai trouvé des amis… »

Prier avec saint Joseph

Joseph, frère des réfugiés
L’Ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi, prends l’Enfant et sa mère et fuis en Egypte, car Hérode va rechercher l’Enfant pour le faire périr » (Mt 2,13)

Joseph, tu pars vers l’inconnu pour sauver le fils de Marie. Saint Joseph, apprends-nous ce que veut dire être réfugié, persécuté, exilé. Donne-nous d’être proches de ceux qui ont dû tout quitter : familles, amis, situation, pays… Ouvre notre coeur à l’accueil de ceux qui souffrent dans leur âme et dans leur corps, de la misère ou de la famine, de la torture et de toute violence.

Joseph, frère des réfugiés, apprends-nous à accueillir la volonté de Dieu.

Nyon, une paroisse multiculturelle

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), mars-avril 2021

Le samedi soir et le dimanche matin, l’église de la Colombière accueille, pour des messes, les communautés espagnole, portugaise et italienne de la région.
Et le dimanche après-midi, deux fois par mois, la communauté coréenne. Espagnols et Portugais prennent la plume, dans ce numéro, pour se présenter.

PAR ELVIRA RÖLLI-PEREZ, COPRÉSIDENTE | PHOTO : NÉLIDA RUIZ

La communauté espagnole de Nyon

La communauté espagnole de Nyon appartient à la Mission catholique de langue espagnole du canton de Vaud, composée des communautés de Lausanne-Renens-Morges, Vevey-Montreux-Aigle, Yverdon et Nyon. Sa finalité est d’accueillir, d’accompagner et de servir les personnes de langue espagnole résidant dans le canton de Vaud. On y trouve
trois catégories de membres : des Espagnols, des Latino-Américains et des personnes de diverses nationalités ayant vécu dans un pays hispanophone ou / et
ayant un lien familial avec un tel pays et, de ce fait, se sentant attachées à la communauté.

Ouvriers en quête de travail

Les premiers émigrants espagnols arrivent à Genève en 1957. A partir de cette date, et de manière progressive, entrent en Suisse des milliers d’ouvriers, hommes et femmes, de toutes les régions d’Espagne. Certains ont un contrat de travail fixe, d’autres en cherchent un. La majorité possède le fameux et triste permis temporaire de saisonnier. Tous arrivent en train à Genève et une fois sur le quai, ils subissent un lourd examen médical.

Le 1er août 1960 est créée l’Association de la Mission catholique de langue espagnole de Genève : la mission acquiert une personnalité juridique aux yeux de l’Etat de Genève. Les premiers prêtres à travailler au sein de cette mission sont des religieux de l’ordre des Servites de Marie. C’est ainsi que naît, cette année-là, la première mission catholique espagnole. En 1958, on trouvait déjà une présence pastorale pour les émigrants espagnols de Lausanne.

Nombreux changements

La Mission de Nyon est fondée en 1975 sous l’impulsion de l’abbé José Maria Catalán, originaire de Navarre. Il guidera la communauté espagnole de Nyon jusqu’en 2011, créant l’association des familles de langue espagnole, organisant avec elle les fêtes de fin d’année et des cours de flamenco. Puis, jusqu’à aujourd’hui, plusieurs prêtres se succèdent, apportant de nouvelles dynamiques.

Nous gardons un magnifique souvenir du Père Willinton López Vega, arrivé chez nous en 2014. Il a insufflé un bel élan de renouveau en mettant en place une catéchèse et une liturgie accessibles aux enfants avec de belles messes des familles. C’est grâce à lui que nous avons découvert Rafael Zamora, animateur de la chorale, merveilleux chanteur et guitariste.

Aujourd’hui, notre communauté traverse une période difficile, car beaucoup de personnes très engagées dans l’animation sont reparties chez elles (Amérique du Sud, Espagne). Il y a aussi eu beaucoup de changements au niveau des prêtres, ce qui ne facilite pas la continuité.

Une fois que la situation sanitaire si exceptionnelle et bouleversante que nous traversons sera passée, nous espérons pouvoir mettre à nouveau en place la catéchèse et les fêtes qui réunissaient nos fidèles: fête de Noël, kermesse et autres réunions conviviales. Nous y arriverons tous ensemble.

 

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Campagne de Carême : la justice climatique

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Sainte-Claire (FR), mars-avril 2021

PAR RAÏSSA LARROSA (VOIR-ET-AGIR.CH/INFO-CAMPAGNE)
PHOTO : FLICKR.COM

Affiche Carême 2021

La Campagne œcuménique 2021, qui se déroule du 17 février au 4 avril, braque les projecteurs sur la justice climatique […]. Les populations des pays du Sud souffrent déjà cruellement des conséquences des changements climatiques. Pain pour le prochain, Action de Carême et Etre Partenaires exigent que les pays responsables de la majeure partie des émissions de gaz à effet de serre assument leurs responsabilités […]. Nous revendiquons que la justice climatique soit rendue sans attendre ! Pour préserver la Création, il est nécessaire que nous adoptions un mode de vie plus sobre. Nous devons limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5° C. Pour que la justice climatique soit rendue, il est devenu indispensable que nous aspirions à consommer « moins » de ressources et que nous fassions preuve de « plus » de solidarité envers les populations qui subissent les conséquences des changements climatiques. Si, en tant qu’individus, nous sommes capables d’agir dans ce sens, les secteurs de l’économie et de la politique, ainsi que les Eglises sont, eux aussi, appelés à faire de même. […]

Le thème de notre campagne […] nous permet de révéler la face cachée de nos comportements et d’attirer l’attention sur les conséquences qu’ils entraînent dans d’autres régions du monde. Par exemple, une consommation excessive de viande nécessite une production importante de fourrage et de grandes superficies de pâturages. Cela exige entre autres de brûler la forêt tropicale pour la défricher. L’absence de forêt tropicale provoque à son tour des changements climatiques importants.

La Campagne œcuménique vous invite à plusieurs reprises à participer à la rédaction d’un scénario. C’est le cas par exemple dans le calendrier de carême (p. 15), dans les modules pédagogiques (à partir de la p. 6) ou à l’adresse justiceclimatique.ch, où vous pouvez visionner votre film personnalisé sur le thème du climat (p. 13). N’attendez plus et participez à la rédaction de ce scénario pour construire un avenir meilleur […].

 

Temps de carême, temps d’intériorité

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), mars-avril 2021

Le carême nous invite au renoncement. Mais renoncer à quoi alors que la pandémie nous prive déjà de bien des choses ? Peut-être pouvons-nous revenir à notre cœur et faire nôtre une parole de la Bible qui donnera sa couleur à ce temps particulier.

PAR SYLVIE HUMBERT | PHOTO : DR

Pour ce temps de carême, à quoi pourrions-nous renoncer ? N’avons-nous pas déjà, en raison de la pandémie, fait le deuil de beaucoup de choses superflues ? N’avons-nous pas renoncé à la fête ? Aux retrouvailles entre amis ? Aux achats, au lèche-vitrine, au petit café au bistrot, aux vacances lointaines ? Mais avons-nous renoncé à nous plaindre ? Pas sûr…

Ce temps ne serait-il pas propice pour faire le compte de toutes nos chances, de toutes nos joies ? Pour reconnaître que nous étions les plus libres de la planète et que finalement nous sommes encore assez libres aujourd’hui en comparaison de ce qui se passe dans d’autres pays. Pour reconnaître que notre démocratie est lente mais efficace. Pour rendre grâce pour tout ce que nous avons et que nous pouvons partager.

Une jungle de conseils

Il est frappant de constater que les enseignes de la grande distribution se mêlent de nous proposer des sortes de carêmes : le Veganuary ou le Dry January pour nous inciter à vivre un mois sans produits animaux ou sans alcool. L’Eglise proposait le carême : quarante jours sans viande sauf les dimanches et des jours maigres, les vendredis et mercredis.

A une époque pas si lointaine, l’Eglise
prenait soin de nos corps et de nos âmes : les gens y trouvaient une écoute, notamment au confessionnal, des règles d’hygiène de vie, un rythme, un sens à la vie et bien d’autres choses. Aujourd’hui on se paie un coach de vie, on est manipulé par la publicité, on se débrouille comme on peut dans une jungle de conseils dispensés par les grandes enseignes. Les magasins sont même le seul endroit ouvert où rencontrer du monde, entre les rayons, masqué et à distance. Une belle voix nous dit de ne pas trop nous approcher les uns des autres, de nous laver les mains : « Voyez comme nous prenons soin de vous ! ». Les grandes surfaces auraient-elles l’intention de remplacer
l’Eglise ?

Une parole pour aujourd’hui

Cela ne veut pas dire que c’était mieux avant. Cela veut sûrement signifier que nous devons réinventer notre société, notre manière de consommer, notre manière de faire le lien entre notre vie et notre foi : quelle parole de la Bible me parle aujourd’hui dans mon quotidien ? Comment cette parole peut-elle m’accompagner au fil des heures, au fil des jours, et donner sa couleur à ma vie ?

Peut-être pouvons-nous méditer ces mots de l’évangile de Matthieu (4, 4) qui figurent dans le passage des tentations de Jésus au désert, que nous avons entendu le premier dimanche de carême : « Ce n’est pas de pain seul que vivra l’homme, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ».

 

La louange plutôt que le fléau

Par Thierry Schelling
Photo : DR

« Ma pénitence, mon Père ? », me demande une fidèle à peine confessée. « Remercier Dieu pour vous avoir permis de comprendre ceci… »
« Mais… c’est nul, comme pénitence, ça fait pas mal du tout ! » Elle part, dépitée. Reviendra-t-elle ?

Je suis un piètre confesseur : proposer la louange de Dieu plutôt que le martinet… Accueillir la caresse de sa main maternelle, de son regard fraternel qui relève toujours, de son espérance en moi en mieux, plutôt que gainer sa courroucée désespérance de ma médiocrité en régulant sa délectation de mes « aïe ! » et de mes « ouille ! »… Pourtant, Dieu n’est scandaleusement qu’AMOUR. Et confesser cela peut être contraignant pour ma vie de chrétien.ne ! Car c’est le contraire d’un Dieu vengeur ou béatement enamouré qui laisserait tout passer… Non : n’être qu’amour inconditionnel demande qu’on s’y habitue dans la durée…

Ma pénitence ? Demeurer témoin d’un Dieu bon, juste et vrai en restant bon, juste et vrai… dans la mesure du faisable… Afin que cet incommensurable Amour transperce, tôt ou tard, la carapace (sécuritaire ?) de nos résistances nourries de culpabilisation pendant des siècles. Quelle bonne nouvelle de Car’aime !

Souffrir pour être sauvé?

Bien des gens pensent que c’est en punition à une faute qu’une maladie leur tombe dessus.

« Il faut souffrir pour être sauvé » : des soignants et des aumôniers rapportent entendre encore régulièrement cette phrase terrible dans la bouche des malades. Comme si plus l’on souffre, plus on serait proche de Dieu. Alors que le Christ est venu précisément pour nous guérir et nous libérer de tous maux. Comment faire la part des choses entre les fausses conceptions doloristes et la juste participation à la Passion du Christ ?

Par François-Xavier Amherdt
Photos : Ciric, Jean-Claude Gadmer, Pxhere, DR

Un texte fondateur

C’est au Mont des Oliviers que le Christ nous livre la clé d’interprétation : « Fléchissant les genoux, Jésus priait en disant : « Père, si tu veux, éloigne de moi cette coupe ! Cependant, que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne qui se fasse ! » Alors lui apparut, venant du ciel, un ange qui le réconfortait. Entré en agonie, il priait de façon plus insistante, et sa sueur devint comme de grosses gouttes de sang qui tombaient à terre. » (Luc 22, 41-44) Le Fils fait tout pour écarter la souffrance loin de lui. Ce n’est pas son vœu. Il ne reste pas seul en ce moment de combat, mais il demeure en lien étroit avec le Seigneur. Finalement, il comprend qu’il ne peut pas faire autrement. Il conserve sa totale confiance envers le Père et s’abandonne à la volonté de ce dernier. Dieu ne laisse pas Jésus seul, mais lui envoie la force d’un soutien pour lui permettre de traverser l’ultime épreuve de la sueur de sang et de la mort. Même sur la croix, le Christ crie : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Marc 15, 34) Et finalement, « il remet entre ses mains son esprit ». (Luc 23, 46)

Des conceptions erronées : la rétribution
« Nous savons faire de belles phrases sur la souffrance. Mais dites aux prêtres de n’en rien dire, nous ignorons ce qu’elle est. » (Cardinal Veuillot, ancien archevêque de Paris, atteint d’un terrible cancer)

Dans un sens, il vaudrait mieux que je me taise. Ce à quoi cet éclairage peut s’avérer utile, c’est à déconstruire certaines fausses conceptions continuant de « polluer » l’esprit de bien des patients.

Nous l’expérimentons régulièrement : les vieux clichés ont la vie dure ! Il faut toute la traversée des Ecritures pour briser la fausse théorie de la rétribution, encore si présente dans le monde juif : Jésus s’oppose vigoureusement au point de vue de ses disciples qui lui demandent, en présence de l’homme aveugle de naissance : « Rabbi, qui a péché, lui ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ? » Le Maître leur réplique : « Ni lui ni ses parents n’ont péché, mais c’est afin que soient manifestées en lui les œuvres de Dieu. » (Jean 9, 2-3)

Dans cette ligne, bien des gens continuent de penser – parce que l’enseignement de l’Eglise l’a longuement inculqué et qu’un certain fatalisme superstitieux l’a véhiculé – que c’est en punition à une faute, visible ou cachée, qu’une tuile, une catastrophe ou une maladie leur tombe dessus : « Qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu pour qu’une chose pareille m’arrive ? » S’y mêlent indistinctement les influences potentielles d’un « karma » défavorable, associées aux errances d’une « vie antérieure », selon la croyance illusoire en la réincarnation, ou d’un destin aveugle inspiré de la « nécessité et de la fatalité des mythologies païennes anciennes » ou de vieux restes de notions d’équilibre cosmique : « Au fond, tout se paie un jour : il n’a que la monnaie de sa pièce, il reçoit la punition des dérèglements qu’il a provoqués par ses manigances. »

Un faux dolorisme
A cela s’est ajoutée une vision du sacrifice de la croix, selon laquelle le Christ aurait dû « satisfaire » à la colère du Père et compenser la faute des humains, depuis le péché des origines, comme si c’est dans les douleurs horribles de son Fils que Dieu aurait trouvé une « substitution » suffisante pour « apaiser son courroux » (voir le cantique de Noël « Minuit chrétien ») ou dans le sang versé par le Christ de quoi réaliser sa vengeance. Ces images parfois abominables et théologiquement contestables ont habité l’imaginaire de la chrétienté pendant des siècles et n’ont hélas pas complètement disparu. Elles ont nourri un faux dolorisme et une recherche de la souffrance, comme si celle-ci permettait de gagner le paradis à coup de douleurs.

Or, tout l’Evangile le dit, c’est par sa foi radicale envers son Père, par son espérance folle en la promesse de Dieu et par amour passionné envers l’homme opprimé que le Christ nous rachète. Ce n’est pas la souffrance en elle-même de Jésus qui sauve, mais c’est son attitude d’homme pleinement croyant, espérant et aimant au cœur de sa souffrance. Ce qui rachète ne peut être que ce qui construit la personne. Ma souffrance ne peut être rédemptrice et contribuer à sauver le monde que si je partage la même attitude que le Christ, dans l’amour et le don de moi, dans la compassion et la solidarité. Je ne puis « offrir mes souffrances » que si cela signifie : donner ma vie malgré le mal, quand bien même elle est défigurée par la douleur. Le plaisir de Dieu, c’est de voir que sa présence manifestée en son Fils par l’action de l’Esprit est capable de permettre à un homme accablé de retrouver le goût de la vie et de s’en remettre entre les mains du Père.

Car le Christ n’a jamais exalté la douleur, il ne cesse au long des quatre Evangiles de soigner les blessures : « Il a pris nos infirmités et s’est chargé de nos maladies. » (Matthieu 8, 17, accomplissant la prophétie du serviteur souffrant d’Isaïe 53, 4) C’est en dépit des souffrances et malgré le mal que nous sommes sauvés, pas en les recherchant. Nous sommes autorisés, voire encouragés, à hurler contre le non-sens du malheur, ainsi que les cris des Psaumes nous y invitent. Il s’agit de passer du pourquoi au pour quoi, du passé des explications à l’avenir d’une possible fécondité : comme le grain de blé ne porte pas de fruit s’il ne tombe en terre et ne meurt (cf. Jean 12, 24) ; comme la femme dans les douleurs de l’enfantement pressent déjà quelque chose de son allégresse future (Jean 16, 21) ; ainsi, dit Paul, « J’estime qu’il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire qui doit être révélée ». (Romains 8, 18) C’est aimer et donner sa vie qu’il faut pour être sauvé, en communion avec la Passion du Christ : « Pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. » (Jean 15, 13) Les souffrances ? Il convient de tout faire pour les écarter et, si elles deviennent inévitables, de continuer à les traverser avec amour.

A lire : 

Témoignage du vénérable François-Xavier Nguyen Van Thuan, évêque vietnamien emprisonné (Sur le chemin de l’espérance, Paris, Éd. du Jubilé, 1991)

Témoignage de Casimir Formaz, chanoine du Grand-Saint-Bernard (A l’école du Christ souffrant, Paris, Cerf, 1975) 

« Je n’ai vraiment plus envie de disserter sur la souffrance. Il n’y a plus qu’à se taire quand le mal est là. Depuis quelque temps déjà, il me tient compagnie : assis, debout, couché, c’est toujours la même chose. La fatigue, la paresse, ne me laissent plus beaucoup de réactions. C’est le moment de me ressaisir et de trouver moyen de joindre cette douleur à la douleur du Christ !

D’écrire cela, ce n’est pas difficile, mais de le vivre, à certains moments, quand la douleur ne laisse aucun répit et qu’on n’a même plus la force et l’idée de regarder un Crucifix ! Tout à l’heure je regardais le Christ en croix, je pensais que sa position était encore plus inconfortable que la mienne, je pensais qu’il n’y a rien de mieux pour nous réduire au silence, à l’adoration. Et je pensais aussi à l’éblouissante lumière qu’a apportée et qu’apporte au monde la Croix du Christ. « Par sa mort, le Christ a vaincu la mort. Alléluia ! »

Pensant à cela, je demande humblement au Christ de m’associer à sa souffrance et de faire ce qu’il a toujours fait, prendre ma souffrance sur lui, me donner force et courage pour la supporter. »

«Je complète en ma chair»

Paul veut dire qu’il est appelé à mener à terme son propre itiné­raire apostolique pour annoncer l’Evangile.

Par François-Xavier Amherdt
Photo: DR

Que voilà une parole difficile et apparemment inacceptable : « Je complète ce qui manque aux tribulations du Christ en ma chair, pour son corps qui est l’Eglise ! » (Colossiens 1, 24) D’une part, Paul n’entend pas suggérer que le Christ n’aurait pas pleinement réalisé ce que selon le dessein du Père il devait accomplir pour le salut du monde. L’apôtre n’insinue pas non plus que Jésus n’aurait pas assez souffert et que sa médiation ne serait pas parfaite, si bien que le disciple devrait porter à leur achèvement les souffrances rédemptrices.

Ce que Paul veut dire, c’est qu’à l’exemple du Fils de Dieu, il est appelé lui-même à mener à terme son propre itinéraire apostolique pour l’annonce de l’Evangile, quitte à devoir, bien malgré lui, passer par les épreuves. De même que Jésus a tout fait pour éloigner de lui la coupe de sa Passion, priant Dieu de l’éloigner de lui et s’abandonnant finalement à la volonté du Père (Matthieu 26, 42), de même Paul désire assumer totalement la charge que le Seigneur lui a confiée : révéler le mystère resté caché depuis des siècles et désormais manifesté pour toute l’humanité (Colossiens 1, 26-27). 

Et donc, pour annoncer le Christ parmi les hommes, l’apôtre des nations se dit prêt à « instruire tout homme en toute sagesse et conduire à la perfection tout être humain dans le Fils ». (Colossiens 1, 27-28) C’est uniquement pour cette cause supérieure à n’importe quelle autre, qu’il se déclare disposé à « se fatiguer et à lutter avec l’énergie du Christ qui agit en lui avec puissance »
(v. 29). Il sait que pour ce faire, il est contraint de passer par des tribulations, et donc de reproduire dans son propre corps ce que Jésus a enduré durant son existence jusqu’au calvaire.

C’est pour l’Evangile et pour l’Eglise que l’apôtre se prépare à un tel combat et qu’il va même jusqu’à y trouver de la joie. C’est la béatitude des persécutés pour le Royaume : rien de « masochiste » dans cette visée, mais au contraire, une participation plénière à l’offrande par amour de Jésus-Christ.

Empathie

La statue inaugurée par François en 2019 représente 140 migrants.

Par Thierry Schelling | Photo : dr

« Ignorer la souffrance des hommes, c’est ignorer Dieu ! » Le suc de l’Evangile (parabole du Bon Samaritain…) en raccourci, selon le pape François. Le disciple de Jésus est intéressé, interpellé, touché par la souffrance humaine sous toutes ses formes (maladie d’un enfant, drame des migrants en Méditerranée…) ; il déclarait même à Bogotá en 2017 : « Laissez la souffrance de votre frère vous gifler et vous faire bouger ! » ; et il tente d’y répondre : en actes, mais aussi par la prière et la présence dans tous les foyers de la souffrance humaine (hôpitaux, EMS, prisons, etc.). Bergoglio a commencé son pontificat par une visite à Lampedusa…

Sympathie
« La manière dont nous affrontons la souffrance […] est un critère de notre liberté de donner sens aux expériences de la vie, même lorsqu’elles nous semblent absurdes et imméritées », déclare-t-il lors du Jubilé des malades et handicapés (2016). Là réside le « secret » du disciple de Jésus : donner sens à ce qui fait mal. Le Crucifié est l’emblème chrétien par excellence, non pas par dolorisme, mais par son message : « Regardons le crucifix et lisons l’Evangile », suggérait-il lors du Carême 2020 en plein confinement. Revenir à la base, dans le fond…

Accueil
En 2019, il inaugure, sur la Piazza San Pietro, une imposante statue représentant 140 migrants, paradigme de la cruelle injustice des temps dits modernes. L’hospitalité, mot clé : accueillir l’étranger, le malade, « Sœur la mort » dans l’esprit de saint François, patronyme de ce pape jésuite pour qui « tout est moyen vers une fin », y compris la souffrance… dans la mesure où on l’accueille… 

Question de foi online

Par Chantal Salamin | Photo: DR

Lancé en 2018 par le service Eglise en dialogue et le magazine des paroisses de Berne, la version alémanique Glaubenssache-online.ch a réussi à toucher les cœurs et les intelligences. Comme le témoigne ce qu’en disent ses lecteurs : « Je donnerais volontiers ce texte à ma mère ou à mon grand-père. Peut-être retrouveraient-ils la foi, ou l’idée qu’ils se font de l’Eglise évoluerait-elle. » A leur demande, ces textes ont été traduits en français sur Question-de-foi.ch et en italien sur Questioni-di-fede.ch

Une autre image de la foi
C’est en effet « une autre image de la foi, une fenêtre ouverte sur une approche de la foi en phase avec l’évolution sociale » que veulent présenter ses créateurs, comme nous le dit André Flury, théologien, chef du service Eglise en dialogue (Berne) et responsable du site.

Aux questions clés de la foi, réparties en quatre grands thèmes : Dieu, Jésus, l’être humain et la création, les auteurs donnent des réponses en se basant sur les résultats les plus récents de la recherche théologique.

Ils « s’interrogent sur la signification des découvertes scientifiques pour la foi, respectent les autres religions, s’engagent en faveur de la sauvegarde de la création, de la dignité humaine, d’une réflexion et de comportements éthiquement responsables dans tous les domaines de la vie ».

Pour un dialogue interculturel
Les thèmes clés de la foi sont abordés dans un langage accessible par tous. Toute foi ou spiritualité étant enracinée dans une culture, ils sont abordés de manière à susciter des échanges entre toutes les personnes désireuses d’échanger, quelles que soient leurs origines culturelles.

Vous souhaitez entrer dans ce dialogue ? Laissez un commentaire au fond des articles ou sur Facebook (@question-de-foi.ch / @kirche-im-dialog / @questioni-di-fede.ch).

Sur le thème du mois
En lien avec le thème délicat et si important de ce mois, vous trouverez notamment des réponses aux questions suivantes : « La souffrance, une déchirure dans la création », « Entrer dans la dynamique divine de guérison », « De la mort à la vie – La foi en la résurrection dans le Nouveau Testament. »

Jeux, jeunes et humour – mars 2021

Par Marie-Claude Follonier

Question d’enfant

Pourquoi représente-t-on saint Joseph avec une fleur de lys ?
En raison de sa blancheur, les chrétiens ont très tôt fait du lys un symbole de pureté et de confiance en Dieu. Joseph est celui qui, sans tout comprendre à la conception de Jésus par l’Esprit saint en Marie, respecte l’action de Dieu. En ce sens, il est le gardien des mystères de la foi et de l’Eglise. Les six pétales du lys représentent les trois personnes de la Trinité (Père, Fils et Esprit) ainsi que la Sainte Famille (Jésus, Marie, Joseph). Une unique fleur pour symboliser la filiation divine et humaine de Jésus.

Par Pascal Ortelli

Humour

Au cours d’une promenade en montagne, un citadin se perd dans un brouillard épais. Complètement perdu, il aperçoit une cabane et frappe à la porte :
– Y a quelqu’un ?
– Oui, c’est pourquoi ?
– Pourriez-vous m’indiquer le chemin de la vallée ?
– Aucune idée, je suis un petit garçon et je n’y connais rien.
– Alors, demande à ton père.
– Je ne peux pas, il est sorti quand maman est rentrée.
– Alors à ton grand-père !
– C’est pas possible, il est sorti quand mon frère est rentré.
– Eh bien, demande à ton frère !
– Pas possible, il est sorti quand je suis rentré.
– Mais bon sang, vous n’êtes jamais en famille chez vous ?
– Ben… si, à la maison. Mais ici, c’est les toilettes ! 

Par Calixte Dubosson

Prière et aventure

Aurélie Desmet et Pauline Desmet

Le point commun entre Pékin Express et la prière : deux sœurs lilloises finalistes de la dernière saison du jeu té­lévisé emblématique. Aurélie et Pauline Desmet seront les invitées de la prochaine édition de l’OpenSky Festival à Fully. Petit avant-goût.

Par Myriam Bettens
Photos: DR

Pékin Express, quels souvenirs en gardez-vous ?
Aurélie Desmet : Nous gardons surtout en tête les rencontres que nous avons faites lors de l’aventure.
Pauline Desmet : Oui, et les paysages. Ce qu’on retient aussi, c’est tout ce qu’on apprend sur soi et son binôme. On pourrait t’en parler des heures, mais Aurélie doit rentrer chez elle avant le couvre-feu (rires). (Un couvre-feu est instauré à 18h dans plusieurs départements français pour lutter contre la propagation du coronavirus, ndlr.)
Aurélie Desmet : J’avais encore oublié cette histoire !

Revenir dans la vie civile après une telle aventure, cela se passe comment ?
PD : Ce n’est psychologiquement vraiment pas évident. C’est tellement beau ce que tu vis là-bas que le retour à la vie réelle est un peu compliqué. C’est un peu comme vivre une vie parallèle pendant un temps.
AD : On rencontre des gens qui n’ont rien et qui te donnent tout. Au retour, tu réalises combien tu es privilégié ici. En plus, lorsque tu es maman et chef d’entreprise, tu mets un peu ta vie personnelle entre parenthèses. A Pékin Express, tu peux être vraiment toi. Tu ne peux d’ailleurs compter que sur toi-même…
PD : Non, tu comptes aussi sur l’autre ! (Rires)
AD : Oui, bien sûr ! Mais tu te recentres vraiment sur toi-même en fait.

Votre foi se vit-elle à l’image de l’émission télévisée : comme un voyage ?
AD et PD : (en chœur) Ben oui, c’est carrément ça !
PD : Effectivement, l’aventure de Pékin Express représente totalement notre foi, parce qu’il y a toutes les valeurs qu’on a apprises comme l’amour, le partage, l’entraide. Et c’est possible de vivre toutes ces choses positives aussi chez nous avec nos amis et notre famille.

Avez-vous souvent eu recours à la prière lors du jeu ?
AD : Je pense qu’on est les seules candidates à prier autant sur l’aventure. Prier nous donne encore plus de force et d’espoir. Je pense que dans la foi il y a aussi l’espoir et la prière est une manière d’extérioriser tous les sentiments qui se trouvent en nous.

Quelle place occupe-t-elle au quotidien ?
AD : On l’utilise de la même manière. Il n’y a pas de vraie différence entre l’aventure et notre quotidien à ce niveau. La foi fait partie intégrante de notre vie. Elle nous fait avancer.

Comment avez-vous « atterri » à l’OpenSky Festival ?
AD : Cela fait partie des rencontres que l’on peut faire grâce à Pékin Express.
PD : On a la chance d’être accompagnées avant, pendant et après l’aventure et c’est aussi comme ça qu’on a été contactées pour devenir les égéries de ce festival.
AD : Certains vont vous dire que la foi est un truc de « vieux » et ce festival prouve tout le contraire ! Nous n’avons d’ailleurs pas beaucoup réfléchi avant d’accepter. Quand on nous a expliqué le concept, nous nous y sommes totalement identifiées.

Biographie plus express que le tournage de Pékin

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Aurélie Desmet : Je te laisse commencer. T’entendre me donne de l’inspiration.
Pauline Desmet (rires) : Nous sommes des sœurs jumelles…avec 5 ans d’écart ! Je suis la cadette, Pauline, commerciale dans notre entreprise familiale. J’ai deux enfants, Batiste 14 ans et David 12 ans. J’ai participé à deux Pékin Express avec ma sœur en 2008 et 2020. On a perdu en finale, mais peut-être que la 3e participation pour moi sera la bonne !
AD : Et je suis donc l’aînée, Aurélie. J’ai participé trois fois à Pékin Express et suis arrivée deux fois en finale avec ma sœur Pauline. Je suis maman de Rachel 10 ans et Gabriel 8 ans. Je suis aussi dirigeante de l’entreprise de menuiserie familiale avec mon frère et ma sœur. Elle se trouve à Orchies, tout près de Lille.

Pour ceux qui n’ont pas la télé…

Pékin Express est une émission de téléréalité française. Des équipes s’affrontent lors d’une course. Avec pour seul budget un euro par jour et par personne, le binôme doit faire de l’auto-stop et trouver gîte et couvert chez l’habitant pour rallier le point d’arrivée. Les étapes sont longues et donc découpées en plusieurs jours de tournage. Le but étant pour chaque équipe d’arriver en pole position à l’issue de chaque étape et ainsi amasser des amulettes pour espérer gagner une certaine somme d’argent en finale. Les derniers risquent l’élimination.

Aurélie et Pauline doivent être les grandes invitées et marraines de la 4e édition d’Opensky, prévue le 30 mars à Fully. A l’heure de mettre sous presse et vu l’incertitude liée à la pandémie, les organisateurs réfléchissent à la forme qu’ils donneront à la manifestation. Des détails sur : www.opensky-fully.ch/

Les vitraux de Cingria, chapelle Saint-Jean-Baptiste, Perly (GE)

Le vitrail fait référence à un miracle survenu en 1494.

Par Amandine Beffa | Photo : Jean-Claude Gadmer

Très critiqués à leur création, les vitraux d’Alexandre Cingria ont dû leur entrée dans la chapelle de Perly à une intervention de l’évêque de l’époque, Mgr Besson. Il est vrai qu’à première vue, leur style peut surprendre. Mais sont-ils réellement contraires à la foi et aux mœurs comme le soutenaient leurs détracteurs ou simplement une traduction moderne de la tradition ?

Le vitrail de la Vierge est appelé Notre-Dame de Ré. Il fait référence à un miracle survenu en 1494 dans un village italien situé à quelques kilomètres de la frontière suisse. La façade de l’église du village comportait une fresque de la Vierge Marie allaitante. Un jour, mécontent d’avoir perdu au jeu de palets, un garçon en lance un contre le mur de l’église, atteignant la Vierge Marie au front. Peu de temps après, les villageois constatent que la Vierge saigne. Cingria rappelle cet événement par la petite goutte de sang figurée sur le front de Marie.

Tradition ancienne
Représenter la Vierge Marie allaitant peut nous surprendre aujourd’hui, mais il s’agit d’une tradition très ancienne. On en trouve les premières traces dans les catacombes de Rome. L’apogée se situe entre les XIIIe et XVe siècles, amenant de grands peintres comme Raphaël ou Van Eyck à en proposer des versions. Peut-être sommes-nous dérangés par un accès à une grande intimité. Nous savons que la Vierge Marie est mère et que le Christ est fils, l’art nous permet peut-être de prendre conscience de ce que cela signifie réellement.

Rayonnant et saignant
Le thème du second vitrail est le Sacré-Cœur. Le Christ présente son cœur à la fois rayonnant et saignant. Traditionnellement, le cœur ne se résume pas au symbole de l’amour. Il représente le tout de la personnalité. Le Christ offrant son cœur offre en réalité tout son Etre.

Les deux vitraux de Cingria présentent ce Dieu qui nous rejoint dans l’intime de notre humanité pour nous donner la vie. Une vie qui certes n’échappe pas à la souffrance, les vitraux ne la dissimulent pas, mais qui rayonne de quelque chose en plus.

Via Jacobi: Autigny-Romont

Les vitraux de la Fille-Dieu

Texte et photos par Pascal Ortelli

Le mythique chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle traverse la Suisse romande, de Fribourg à Genève. Au-delà des sentiers battus, la Via Jacobi regorge de curiosités. Chaque mois, L’Essentiel prend son bâton de pèlerin et en réalise un tronçon sous forme d’une balade familiale à faire sur la journée. Aujourd’hui, cap sur Romont pour une étape tout en goudron.

Départ depuis le parking à côté de l’église d’Autigny, 3h05 aller simple, 12,4 km

1. Prenez à droite jusqu’à la zone alluviale où la Neirigue se déverse dans la Glâne. Longez cette dernière puis bifurquez à gauche. 

2. A Chavannes-sous-Orsonnens, la chapelle Saint-Jean-Baptiste vaut le détour. Sur l’autel latéral gauche, un tableau représente saint Jacques botté et saint Christophe, invoqués pour traverser les rivières. Sur la fresque à droite, l’inscription « Jacobus minor » est fautive : il s’agit bien d’une représentation de Jacques le Majeur avec la coquille et le bâton de pèlerin.

3. Quittez ensuite un instant la Via Jacobi pour monter à Orsonnens afin d’y découvrir le monastère Notre-Dame de Fatima. Vous le contournerez par la droite avant de descendre sur la route principale, à longer sur une centaine de mètres. Après avoir traversé la Neirigue, prenez à gauche pour rejoindre le tracé officiel qui surplombe la rivière jusqu’au croisement de la route de Massonens.

4. Là, cap à droite pour rejoindre l’abbaye cistercienne de la Fille-Dieu, l’une des plus anciennes à être encore habitée depuis sa fondation en 1268.

5. Poursuivez jusqu’à la gare de Romont, d’où, pour le retour, il est facile de prendre le train jusqu’à Cottens.

6. De là, prenez le petit chemin sous l’église et attaquez la montée avant de descendre en lisière du bois de Pertet pour rejoindre Autigny, en 50 minutes. 

Curiosité

Les vitraux de la Fille-Dieu
Un ensemble remarquable pour ses jeux de lumière, créé en 1996 par l’artiste britannique Brian Clarke. 

Coup de cœur

Le tofu des moines cisterciens d’Orsonnens.

Misez sur les anges gardiens

L’ange gardien, vu par Pietro da Cortona.

La Bible nous parle régulièrement du monde invisible qui nous accompagne. Redonnons leur place aux anges chargés de nous protéger.

Par Bénédicte Drouin-Jollès 
Photo: DR

Entre les chrétiens qui doutent de leur existence et ceux qui les oublient, les anges sont souvent négligés, particulièrement les anges gardiens. Combien de fois vous faites-vous du souci pour vos enfants ou petits-enfants ? Et combien de fois vous tournez-vous vers leurs anges gardiens ? Si pour cette dernière question votre score est proche de zéro, changez ! Vous avez gros à gagner ! 

Dans notre schéma mental, nous avons du mal à intégrer l’existence du monde invisible ; et pourtant invisible ne veut pas dire irréel. C’est le livre de l’Exode dans la Bible qui nous révèle l’existence des anges gardiens. « Voici que je vais envoyer devant toi un ange pour te garder en chemin et te faire parvenir au lieu que je t’ai préparé. Respecte sa présence, écoute sa voix. » (Exode 23, 20-21) La mission de cette créature céleste est claire : nous protéger sur terre et nous conduire sur le chemin de la vie éternelle. Elle est à la fois un ami, un guide et un conseiller… et ce d’autant plus que nous nous mettons à son écoute, que nous essayons de discerner.

Les saints les mentionnent régulièrement. Catherine Labouré, dans son couvent de la rue du Bac, fut guidée par son ange gardien au pied de la Vierge qui lui confia la médaille miraculeuse, Padre Pio appelait le sien « le petit compagnon de son enfance ». Quant à sainte Françoise romaine, mystique italienne du XVe siècle, elle éprouvait pour lui une grande affection. 

Nous avons tout intérêt à prier le nôtre et celui de nos proches, en particulier quand ils traversent des difficultés. Et quand les relations se tendent avec l’un ou l’autre, pourquoi ne pas demander à notre ange gardien de faciliter les relations ? 

Une belle habitude consiste à confier les tout-petits avant leur naissance à leur ange gardien dans la prière familiale. L’invocation « nos saints anges gardiens, veillez sur nous » peut la conclure judicieusement. Le petit enfant au cœur plus simple que l’adulte accueille facilement les réalités célestes, il a une affinité quasi naturelle avec son ange gardien ; celui-ci deviendra vite son compagnon et protecteur, d’autant plus que nous lui rendons sa place.

L’icône «participative» des Sœurs de Schoenstatt

Accueillir une icône quelques jours chez soi.

Par Myriam Bettens
Photo : Jean-Claude Gadmer

L’icône participative, vous con­naissez ? Non, il n’est pas question d’acquérir une image sacrée en financement commun, mais plutôt d’en accueillir une chez soi quelques jours par mois gratuitement. En Suisse, sous l’impulsion des Sœurs de Schoenstatt, 700 images partent en pèlerinage dans vos maisons. Découverte.

Un cercle de prière
Chaque mois durant trois ou quatre jours, des personnes reçoivent Jésus et Marie à travers un « sanctuaire itinérant ». Les visites régulières de l’icône de la « Mère pèlerine » permettent un partage avec Dieu, fortifient la vie religieuse et prodiguent soutien mutuel. Les familles participantes forment un cercle que le « sanctuaire pèlerin » parcourt. La première famille l’apporte à la suivante et ainsi de suite. Le mois suivant il revient durant les mêmes jours. Cette visite mensuelle invite à une rencontre avec Dieu et les autres. Un petit livret d’accompagnement donne des inspirations pour quelques instants de silence et de prière.

Un rayonnement international
Le mouvement de Schoenstatt est né de la volonté de fonder une « alliance d’amour avec Marie ». Créé en 1914 par le Père Joseph Kentenich, il réunit religieux et laïcs. Le petit noyau de fidèles constitué en Allemagne essaime ensuite dans le monde entier. En Suisse romande, les sœurs de Marie de Schoenstatt sont moins connues. Aujourd’hui, seul le Valais accueille cette communauté dédiée à Marie, à laquelle les religieuses vouent une véritable dévotion. Son rayonnement repose en grande partie sur le projet de « sanctuaire itinérant de la Mère pèlerine », dont l’une des 200 chapelles se trouve à Brigue.

La Mère Trois fois Admirable
L’initiative de la Mère pèlerine remonte à João Luiz Pozzobon (1904-1985). Ce père de famille et diacre vivait au Brésil. En 1950, il reçoit une image itinérante de « la Mère Trois fois Admirable de Schoenstatt » afin de visiter avec elle des familles durant deux mois. Il observe les nombreuses grâces que ces visites de la Sainte Vierge répandent dans les lieux où il se rend. Cette constatation assoit sa décision de développer les visites à plus grande échelle.

En librairie – mars 2021

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

Tout savoir sur saint Joseph
Dominique Le Tourneau

L’homme silencieux, le père discret des Evangiles, l’humble travailleur de Nazareth est sans doute le saint le plus prié après la mère de Jésus. Que sait-on de lui pour autant ? Vous trouverez ici son histoire racontée à partir des Evangiles et des écrits non officiels souvent repris par les Pères de l’Eglise. Maître de vie intérieure, proche de tout travailleur et gardien des familles, Joseph accompagne chacun à sa façon. Vous découvrirez son culte à travers le monde, comment le prier et une multitude d’anecdotes étonnantes… Un ouvrage pour tous, du débutant à l’érudit, qui met au grand jour la vie cachée et la splendeur du père de Jésus.

Editions Artège

Acheter pour 25.20 CHF

Joseph – L’éloquence d’un taciturne
Philippe Lefebvre

Dominicain et bibliste de renom, Philippe Lefebvre qui vient d’être nommé par le pape François membre de la Commission biblique pontificale, nous propose un voyage dans les Ecritures pour découvrir la figure de Joseph. L’Ancien Testament jette ainsi une lumière inédite sur Joseph, tandis que l’étude approfondie des textes du Nouveau Testament nous révèle la profondeur de ce personnage. Un ouvrage de choix et de qualité, fouillé, passionnant, qui nous offre de découvrir, Bible en main, ce Joseph tant cité par l’Eglise et si silencieux en apparence.

Editions Salvator

Acheter pour 32.40 CHF

Vivre du Christ avec saint Joseph
Frère Noël-Marie Rath

Vivre du Christ est une manière de voir le monde. Un art de vivre. Une invitation à pratiquer la Bonne Nouvelle à l’instar de saint Joseph, époux de Marie, père nourricier de Jésus, gardien de sa famille dans les jours heureux et dans les épreuves. Si l’Evangile est peu disert sur ce monument de silence, l’auteur en fait cependant une relecture qui démontre la sainteté exemplaire du charpentier de Nazareth : ainsi sa docilité à l’Esprit Saint et son humilité, source de bonté. Patron de l’Eglise universelle mais aussi des travailleurs, saint Joseph est un veilleur, un gardien qui aide à vivre du Christ comme lui-même l’a vécu : en témoin et en acteur de la grâce agissante de Dieu parmi les hommes.

Editions Salvator

Acheter pour 27.60 CHF

Le Veilleur – Une vie de saint Joseph
Christophe Hadevis et Rodéric Valambois

Cette bande dessinée, aussi belle que spirituelle, nous raconte d’abord la vie de saint Joseph, en restant au plus près des Evangiles et de la réalité historique. Elle nous invite ensuite dans une famille d’aujourd’hui qui, dans ses joies et ses épreuves, se confie à Joseph. Vie, dévotion, fioretti nous dévoilent le visage de celui qui prend soin de nous comme il a pris soin de la Sainte Famille, en épousant le projet de Dieu.

Editions Emmanuel

Acheter pour 22.50 CHF

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