Vive les camps !

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur de l’Entremont (VS), septembre 2021

Pandémie… rengaine interminable comme un chant à 23 couplets ! Les camps d’été autrefois si prisés ont vu cette année leur fréquentation baisser. La faute à cette incertitude qui fait tellement hésiter… que finalement l’on décide de ne rien décider.

PAR MICHEL ABBET | PHOTOS : CASIMIR GABIOUD

A tous ceux qui ont renoncé, on vous fait un petit cadeau : vous êtes invités à vous mettre dans la peau d’un jeune et à participer par procuration au camp de théâtre organisé par Gabidou et sa tribu…

Les débuts

Dès votre arrivée, vous voilà dépaysés. Vous vous trouvez en effet devant un chalet nommé… Vaticamp ! Rien que d’entendre ce jeu de mots, ça met déjà de bonne humeur !

Tiens, les autres participants arrivent, comment faire connaissance ?

Par un jeu tout simple ! Il faut se mettre en cercle, le premier dit son prénom, le second redit le prénom du premier auquel il ajoute le sien, le troisième doit déjà prononcer les trois prénoms… et ainsi de suite ; on termine par le premier qui croyait se la couler douce et qui doit maintenant nommer tous ses futur(e)s camarades…

Bientôt, les parents s’en vont, il faut aller mettre ses affaires en place… et s’installer dans le dortoir. Premiers contacts… Je peux me mettre là ?… Puis retour au rez-de-chaussée, premiers jeux, premier repas ! Hum délicieux ! Ouah ! Si c’est comme ça toute la semaine ! Et la jeune personne là, on dirait un prêtre. Non, non, pas encore, il est séminariste… C’est frère Alexandre ! Ah bon !

Premiers jours

Lundi et mardi, on apprend à jouer, à se détendre, à improviser, à se déplacer dans la salle polyvalente du village ! Super !

Et le dîner ! Hum que c’est bon ! Ensuite le foot. Tout le monde s’y met. Cool !

Mercredi débutent les choses sérieuses. On est séparé en 3 groupes… Voici la consigne : créer une pièce où cohabitent le temps de Jésus et le nôtre… Voici les thèmes. La pêche miraculeuse, les conseils de Jésus à ses disciples pour voyager « léger » et les moyens de transport actuels, la nourriture à travers la multiplication des pains. Bonne chance !

Préparation du théâtre

Et c’est ainsi que le théâtre a pris forme… Jeudi, vendredi, samedi, entre activités, répétitions, promenade, (on est même allé jusqu’au barrage d’Emosson en prenant le petit train…) le temps a passé plus vite que l’éclair ! Des amitiés naissent, on vit un petit moment de paradis…

Et voici déjà le dimanche ! La messe, il faut libérer les dortoirs, retrouver toutes ses chaussettes, mettre le tout pêle-mêle dans le sac. Et prendre un dernier repas ensemble avec les parents qui sont arrivés et se réjouissent d’assister au spectacle. Ah ! T’oublies pas de me donner ton adresse, et ton numéro de natel ! Quoi ? t’en as pas ? Ben c’est pas grave, moi non plus ! Et puis, de toute façon, on se reverra l’année prochaine. Parce que tu te réinscris ? Evidemment ! Alors moi aussi !

Et toi ? Renseigne-toi sur le site vocations.ch/camps-voc et… inscris-toi, tu ne le regretteras pas !

Du temps pour Dieu… et pour soi

PAR MYRIAM BETTENS

PHOTOS : ABBAYE D’HAUTERIVE

Le coronavirus affecte la santé mentale et psychique des Suisses. Les propositions « bien-être » se déclinent à l’infini et le public est preneur. Certains préfèrent se tourner vers un temps de retraite dans une congrégation religieuse. L’Abbaye de Hauterive propose aux jeunes hommes de 18 à 35 ans de vivre l’expérience monastique durant cinq jours. A défaut de rester cloîtré chez soi…

Une parenthèse

« L’idée n’est pas venue de nous, mais émane de plusieurs jeunes. Ils nous ont dit qu’il était dommage que la communauté reste séparée des fidèles. Finalement, ils nous voyaient de loin sans très bien savoir ce que nous vivions. Ils souhaitaient nous connaître
de l’intérieur », affirme le frère Henri-Marie Couette, responsable du stage. Cette requête a interrogé les frères, ils ont donc réfléchi à la manière de donner vie à cette demande. Depuis presque dix ans maintenant, rares sont les occasions où personne n’a répondu présent à l’offre des cisterciens. Deux ou trois stages sont proposés chaque année, le premier en juillet et le second entre Noël et Nouvel An. Ces deux parenthèses offrent la possibilité d’intégrer toutes les activités de la communauté durant cinq jours. En plus de la prière et des travaux quotidiens avec les moines, ces derniers réservent du temps aux stagiaires pour des entretiens individuels.

Des demandes en augmentation

Le stage de juillet n’a pu avoir lieu en raison de la pandémie. Par contre, l’intention de reprendre dès la fin de l’année demeure, cela « dans la mesure où la situation sanitaire s’améliore suffisamment ». Par contre, le responsable « continue de recevoir des demandes de jeunes », signe que la proposition « fait toujours écho chez eux ». Il note également que la crise actuelle a fait augmenter le nombre de demandes d’accueil à l’hôtellerie de l’Abbaye. « Cette situation interroge les gens et soulève beaucoup de questions fondamentales. Presque instinctivement, ces hôtes devinent que la vie monastique peut offrir des pistes de réponses pour eux. »

Un stagiaire laïc pour nos paroisses

Je vous présente Johan Salgat, le « nouveau stagiaire » de nos paroisses. Il se sent appelé à s’engager comme agent pastoral laïc. Avant de débuter une formation, le diocèse lui de­-
mande d’enraciner son discernement dans un stage pratique d’une année. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il s’en réjouit. Il est enthousiaste, souriant et ouvert à ce que l’avenir lui réserve…

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Enfants : quelles activités de rentrée ?

Chaque rentrée est l’occasion de choix et de discernements pour équilibrer l’emploi du temps des plus jeunes : où les inscrire et pourquoi ? Des activités extrascolaires judicieusement choisies apportent beaucoup. Petite liste des points essentiels.

PAR BÉNÉDICTE DROUIN-JOLLÈS | PHOTO : PXHERE

Joie et détente : l’enfant en a besoin, le rythme scolaire ou familial est parfois trop intense, inutile de commencer trop tôt une activité qui n’est pas désirée par l’enfant, il doit être suffisamment mûr et motivé pour en profiter, sinon le découragement guette.

Ouverture aux autres : d’autant plus nécessaire que la fratrie est réduite.

Concentration et sens de l’effort : acquérir une nouvelle discipline est exigeant. Le soutien parental est indispensable pour faire face à la tentation du zapping qui arrive très vite sous l’influence des modes ou des amitiés. C’est important d’apprendre à aller jusqu’au bout de ce qui a été décidé ensemble. Il s’agit aussi pour les parents de faire preuve de discernement et de se rendre compte, en observant leur enfant au retour d’une activité, si elle lui correspond vraiment.

Confiance en soi : elle vient avec l’acquisition de nouvelles compétences.

Sens du beau et de l’harmonie : en privilégiant les activités artistiques : musique, danse, peinture…

Acquisition de valeurs humaines ou spirituelles : surtout si l’activité se passe dans un cadre chrétien : service de l’autel, scoutisme, mouvement eucharistique des jeunes… Les loisirs peuvent devenir un moyen d’édification personnelle important.

Le budget des activités extra-scolaires n’étant pas extensible, le temps disponible non plus, voilà autant de raisons d’appeler le jeune à une formulation approfondie de ses désirs. En attendant, il nous revient à nous d’oser proposer ce qui semble le plus formateur pour chacun.

« Tout est là, dans le désir… ! »

Week-end de ressourcement

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP La Seymaz et UP Champel / Eaux-Vives, Saint-Paul / Saint-Dominique (GE), septembre 2021

PHOTO : DR

Arcabas est le pseudonyme de Jean-Marie Pirot, un peintre français considéré comme « l’un des maîtres de l’art sacré contemporain » et bien connu pour son œuvre monumentale dans l’église de Saint-Hugues-de-Chartreuse. Passionné de l’humain et s’inspirant des textes bibliques, « Arcabas peint avec la même dignité une poire et deux pommes ou bien Jésus et deux disciples. A ses yeux, rien n’échappe au mystère. Le plus humain est aussi le plus divin ». (José Mittaz)

Animé par le chanoine José Mittaz, ce week-end de ressourcement nous invite à envisager notre vie comme une œuvre d’art en devenir.

A l’école du peintre Arcabas, entre image et Parole, ces deux jours seront rythmés par des apports, des temps de silence, de célébration et de partage.

En présence de la jeune réalisatrice Gaëlle May, nous découvrirons son nouveau documentaire « Arcabas – Rencontre au soir de sa vie ».

Dates: du vendredi 8 (à 18h45) au dimanche 10 (à 15h) octobre 2021.

Où ?: Hôtellerie franciscaine, rue Antoine de Quartéry 1, 1890 Saint- Maurice (Valais).

Prix: hébergement Fr. 220.– (deux jours en pension complète) + libre participation aux frais d’animation.

Nombre de places: maximum 15 personnes.

DÉLAI D’INSCRIPTION : 20 SEPTEMBRE 2021.

Renseignements et inscriptions : spiritualite@cath-ge.ch ou 077 441 17 80 (Federica Cogo).

 

 

Paul, un apôtre contre les femmes ?

Cette question est le titre d’un chapitre d’un livre de Daniel Marguerat consacré à l’apôtre Paul.1 On pourrait se la poser en lisant le texte de la lettre aux Ephésiens, au chapitre 5. L’ordre très clair établit entre les hommes et les femmes, image de la hiérarchie entre le Christ et l’Eglise, a de quoi nous faire un peu grincer des dents… Il faut donc aller voir de plus près et Daniel Marguerat, exégète qui a consacré sa vie à l’étude des Ecritures, nous guidera dans cette réflexion.

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En chemin vers une Eglise synodale

La place des laïcs dans l’Unité pastorale La Seymaz

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP La Seymaz et UP Champel / Eaux-Vives, Saint-Paul / Saint-Dominique (GE), septembre 2021

PAR CATHERINE ULRICH | ILLUSTRATION : DR

1. Nous le savons, les prêtres ont une place importante dans la vie de notre UP, et la situation vécue depuis le début 2021 nous en fait prendre conscience semaine après semaine. Mais si la vie des paroisses a continué avec autant d’enthousiasme malgré nos fragilités, c’est parce que l’Eglise est vivante lorsque les laïcs et les prêtres s’engagent ensemble, en portant la mission selon les charismes propres à chacune et à chacun. Avec l’abbé Joël et des prêtres solidaires, les communautés ont continué à célébrer les sacrements, à visiter les malades, à aider les plus pauvres, à accueillir et écouter, à se rencontrer pour prier, à rassembler les enfants pour la catéchèse et à faire des projets pour l’avenir. Tout cela grâce aux personnes qui ont mis au service de l’Evangile leur temps et leurs compétences. Cette belle vitalité est un signe de la synodalité tant espérée par le pape François. Il y a une place à prendre dans la communauté pour chaque personne qui désire participer à l’annonce de la Bonne Nouvelle.

2. De nombreuses formations peuvent être proposées pour nous aider à assumer des tâches en tant que laïcs, et à collaborer avec les prêtres pour continuer à faire vivre notre Eglise. Des initiations à la liturgie et des spécialisations pour les funérailles ou la présidence des liturgies Parole et Communion sont organisées par le Service de la formation. Des modules sur l’histoire de l’Eglise, l’œcuménisme ou la gestion de conflits peuvent également être proposés. D’autres formations existent pour la catéchèse, les lecteurs, les auxiliaires de l’eucharistie, l’animation des chants ou les compositions florales. Des conférences, des Lectio Divina et tant d’autres occasions de se ressourcer tout en se formant, nous sont offertes par l’ECR !

3. L’Eglise est riche de toutes nos différences, de toutes nos bonnes volontés, de nos faiblesses et de nos forces ! C’est à travers notre vie communautaire et l’amour que nous avons les uns pour les autres qu’elle peut montrer au monde d’aujourd’hui combien la vie avec Dieu est belle !

 

L’Unité pastorale La Seymaz
Constituée de trois paroisses

Mise en route du site internet de l’Unité pastorale La Seymaz: up-laseymaz.ch

L’éloge du « rien »

Le Tokimeku, cela vous dit-il quelque chose ? Pas de doute, vous êtes passé à côté du phénomène Marie Kondo, la papesse du rangement minimaliste. Accrochez-vous, car vous pourriez bien devenir un adepte de cet art à la fin de ce dossier ! Plaisanterie mise à part, la Japonaise à succès n’a rien inventé, car le renoncement à la possession de biens matériels pour se mettre à la suite du Christ existe depuis bien longtemps dans l’Eglise.

PAR MYRIAM BETTENS | PHOTOS : CIRIC, FLICKR, DR

Le bonheur passe par la poubelle

Cette tendance, née au Japon sous l’impulsion de Marie Kondo et son livre emblématique La magie du rangement, a fait des émules bien au-delà des frontières nipponnes. En témoignent les 8 millions d’exemplaires vendus de sa méthode parue en 2011. Son compatriote, Fumio Sasaki, constitue l’étape suivante de cette philosophie. Egalement auteur d’un best-seller, L’essentiel, et rien d’autre, le trentenaire tokyoïte se limite à 200 possessions en tout, en incluant les pots à épices ! Pour la papesse du rangement, le procédé consiste à ranger par catégorie d’objets en les triant en trois piles : à donner, à vendre et à conserver. Ces derniers valent la peine d’être gardés, car ils suscitent un tokimeku, une étincelle de joie, chez leur propriétaire. Les objets dont on se débarrasse, quant à eux, doivent être « remerciés ». Fumio Sasaki se place dans la pratique du Dan-Sha-Ri (refus, élimination, séparation) qui trouve ses racines dans le bouddhisme zen, plus précisément dans le concept wabi, c’est-à-dire la plénitude d’une vie simple et économe. Le danshari est composé de trois règles : le refus d’objets encombrants ou inutiles, la remise en cause de l’attachement matériel et la séparation définitive du désir de consommer de manière compulsive. Il viendrait à bout, selon le minimaliste star, de la perte de contrôle sur sa vie, car les objets ne nous possèdent plus, et permettrait de découvrir qu’opulence n’est pas toujours synonyme de bonheur.

Pas le moindre carton de déménagement à l’horizon. Pourtant, le petit appartement d’Alain* n’est agencé que de manière très spartiate. Le Genevois possède un lit, une table à manger et une chaise pour tout mobilier. Pas non plus de télévision, ni d’ordinateur ou de penderie bien remplie. Ses seuls « luxes » : un téléphone portable pour rester en contact avec sa famille, une machine à café automatique et un calendrier avec les photos de ses petits-enfants. Malgré cela, Alain ne s’imagine pas acheter plus de choses. Pour lui, « tout passe » et l’accumulation d’objets matériels n’est pas bonne en soi. Elle est vide de sens et « complique [même] la vie ». Son petit-fils de 8 ans conçoit la situation différemment, mais pour des raisons beaucoup plus pragmatiques : « Chez papi, on ne peut jamais être assis en même temps et c’est pas très pratique ! » lâche-t-il tout en pianotant sur sa console portable.

Un excès d’allègement

Alain le reconnaît, la configuration n’est peut-être pas la meilleure pour accueillir ses proches. Malgré tout, il préfère utiliser son argent pour leur faire plaisir ou partir en vacances. C’est cela qui le rend véritablement heureux. Or, si le détachement apporte le bonheur, pourquoi est-ce si difficile de sauter le pas ? « La possession offre une sécurité. Pour arriver à se débarrasser du superflu il faut la trouver ailleurs », affirme Michaël Gonin, professeur en éthique à la Haute Ecole de théologie (HET-PRO). Les raisons d’un allègement sont multiples : écologie, solidarité, gain de temps. Voire aussi plus profondes, comme « un refus d’un modèle de société imposé », selon Loïc Laîné, économiste, théologien et auteur de Heureux les sobres, paru en février dernier. Michaël Gonin souligne un autre aspect, celui de la quête de sens : « On peut réduire sa consommation, parce qu’autre chose apporte une raison d’être. » Or, le manque de repères et le besoin fondamental de transcendance poussent l’individu à se tourner vers des méthodes et des modèles clés en main. Le risque étant de tomber dans l’écueil du « consommer juste et du moins pour moins ». En cherchant à se libérer d’une emprise, nous devenons esclaves d’une autre. Le minimalisme est alors coupable de l’excès qu’il refuse.

Une quête de bonheur

La tradition de la grande Eglise n’invite pas à cet excès, au contraire « elle condamne les recherches d’ascétisme allant jusqu’à la mortification que l’on retrouve dans certains courants chrétiens », détaille Loïc Laîné. Le diacre permanent du diocèse de Nantes ajoute que « l’esprit du monachisme ne considère jamais l’ascétisme comme une fin en soi, mais lié à la dimension de charité dans une optique d’écoute de soi, de Dieu et de service aux autres ». La question du rapport aux biens traverse déjà de nombreux courants philosophiques grecs. Toutefois, « cette recherche [de bonheur] est d’abord orientée vers soi », différence fondamentale avec le christianisme. Pour Yvan Mudry, philosophe et théologien, l’expérience de base demeure similaire. Malgré l’étiquette différente, « la réalité du côté libérateur par la pratique d’une certaine sobriété reste bien présente » et si le développement personnel a pris tant de place dans les librairies, c’est aussi parce que « l’Eglise a trop mis de côté l’aspect du bonheur personnel. Alors que celui des autres passe aussi par le nôtre ». Loïc Laîné ajoute néanmoins qu’il existe un paradoxe fondamental dans la Bible concernant les possessions de ce monde. « Une certaine lecture de la tradition biblique associe bénédiction divine à prospérité matérielle. Alors qu’une autre nous invite à un usage plus raisonné des biens de ce monde en mettant en avant l’aspect de consentement aux limites. » Martin Kopp va même plus loin : « Jésus personnifie l’argent et l’institue comme un concurrent de Dieu. Il le représente aussi par des ronces et des épines qui empêchent de progresser. » Le théologien écologique protestant relève cependant que le minimalisme ouvre un champ de réflexion, car « faire décroître certains aspects identifiés de notre mode de vie donne de l’espace à d’autres pour grandir ».

Minimalisme ou sobriété heureuse ?

Les deux pratiques impliquent de se débarrasser du superflu pour se concentrer sur l’essentiel. Elles ont pour objectif principal d’apprendre à se détacher des choses matérielles, du pouvoir qu’elles exercent sur nous pour faire de l’espace dans sa vie et dans sa tête. En quoi la sobriété heureuse prônée par le pape François dans son encyclique Laudato si’ diffère-t-elle du minimalisme ? Ce qui diffère en grande partie concerne l’angle de ces deux propositions d’allègement. La sobriété volontaire ou heureuse a davantage une portée écologique, communautaire avec un pan spirituel important. Le minimalisme porté par la société sécularisée a pour but d’aider l’individu à simplifier son mode de vie en mettant au centre des valeurs qui comptent pour lui.

* Prénom fictif

Une nouvelle aventure

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Unités pastorales du Grand-Fribourg (FR), septembre-octobre 2021

PAR VÉRONIQUE BENZ | PHOTOS : DR, PXHERE

La rentrée pastorale, c’est toujours une nouvelle dynamique et des projets en perspective pour susciter une communauté de foi féconde. Cette année, nos deux unités pastorales, Notre-Dame et Saint-Joseph, vont intensifier leur collaboration et créer davantage de synergies dans le but de concevoir un Pôle pastoral et missionnaire.

Le but de ce pôle est de permettre une présence renouvelée et signifiante de l’Église. Pour le réaliser, des équipes transversales et thématiques vont progressivement être mises en place. Trois d’entre elles vont commencer leur mission dès cet automne : l’équipe curiale, l’équipe diaconie et l’équipe communication. Je vous laisse les découvrir dans ce magazine. Vous y ferez également connaissance des nouvelles personnes engagées au service de l’UP Notre-Dame.

Nos unités pastorales et leurs équipes se lancent dans une audacieuse aventure ! Une aventure à laquelle chaque baptisé, chaque paroissien est invité à participer. Une aventure qui doit permettre à chacun de vivre l’Évangile et de l’annoncer au monde. Nous sommes tous appelés à vivre avec le Christ dans notre quotidien, par notre simple présence priante, par notre engagement, comme Marlise Habegger qui œuvre bénévolement au Manoir à Givisiez ou les conseillers paroissiaux qui offrent leur temps et leurs compétences au service de la foi. Votre magazine fait également partie de l’aventure puisqu’il est l’un des outils de l’équipe communication.

Un alpiniste ne se lance pas dans une ascension sans s’y être préparé ; ainsi, pour mettre en place et faire vivre ce pôle pastoral et missionnaire, il nous est demandé de prendre le temps et les moyens nécessaires. Nous pouvons le faire de façon communautaire à l’exemple des jeunes qui ont participé à la semaine théologique au Simplon, ou de manière individuelle. Une aide pour y parvenir : la nouvelle rubrique : Ma foi sur le web.

Que cette nouvelle année pastorale soit pour chacun une belle aventure avec le Christ, dans nos divers lieux et communautés de vie.

Bonne année pastorale !

Théâtre et foi

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), septembre-octobre 2021

La Compagnie La Marelle revient cet automne à Nyon et Gland avec un texte de l’écrivain franco-belge Eric-Emmanuel Schmitt, « L’Evangile selon Pilate ». Un spectacle de qualité qui aborde la Résurrection sous un jour qui ne nous est pas familier : le point de vue de Pilate.

COMMUNIQUÉ

Garant de l’ordre romain, imperméable à la « folie juive », détestant ce trou perdu de Judée où on l’a envoyé, et par-dessus tout cette capitale du mensonge qu’est Jérusalem, Pilate s’apprête à passer une Pâque plutôt plan-plan, avec quinze arrestations et trois crucifixions à peine. Sauf que, par la faute d’un rabbin contestataire nommé Jésus, dont tout le monde semble s’être entiché, tout part à vau-l’eau.

Pour sortir de ce guêpier, une solution: retrouver le corps du crucifié mort ou vif afin d’étouffer la rumeur qui en fait déjà un ressuscité. Est-ce Hérode qui a fait le coup ? Joseph d’Arimathie est-il complice de l’escamotage ? Que cache l’association contre nature entre Caïphe et le Sanhédrin ? Claudia, la femme de Pilate, est-elle la mystérieuse quatrième femme au pied de la Croix ? Bref, y a-t-il un « mystère Jésus » ? A mesure que Sherlock Pilate avance dans son enquête, le doute s’insinue dans son esprit. Et avec le doute, l’idée de la foi.

Une pièce mise en scène par Jean Chollet. Le public rétribue librement les artistes à la sortie.

Représentations

Dimanche 10 octobre à 17h au temple de Nyon

Dimanche 7 novembre à 17h à la salle communale de Gland

Jeux, jeunes et humour – septembre 2021

Par Marie-Claude Follonier

Question d’enfant

Pourquoi mange-t-on de la tarteaux pruneaux au Jeûne fédéral ?
Le 3e dimanche de septembre, la Suisse est en fête. Catholiques et protestants célèbrent le Jeûne fédéral : toute la population est invitée à remercier Dieu pour les bienfaits accordés à notre pays et à prier pour les défis à relever. Autrefois, comme les gens passaient la plus grande partie de la journée à l’église, ils n’avaient pas le temps de cuisiner un vrai repas et grignotaient une tarte préparée la veille à base de pruneaux, fruits qu’on récolte à cette période.

par Pascal Ortelli

Humour

C’est un gars qui est malade et qui va voir son docteur. Alors qu’il patiente dans la salle d’attente, il voit sortir une religieuse de la salle de consultation. Elle a l’air effondrée et hagarde. Lorsque le docteur le fait rentrer, le gars lui demande :

– Je viens de voir sortir une religieuse de chez vous… Elle avait l’air vraiment mal en point. Je n’ai jamais vu quelqu’un avec une si mauvaise mine ! Le doc lui répond : 

– Ah oui ! Je venais de lui dire qu’elle était enceinte. 

– C’est pas vrai ?

– Non, bien sûr que non, elle n’est pas enceinte, mais ça lui a guéri son hoquet !

par Calixte Dubosson

Via Jacobi: Lausanne – Saint-Prex

Texte et photos par Pascal Ortelli

Le mythique chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle traverse la Suisse romande, de Fribourg à Genève. Au-delà des sentiers battus, la Via Jacobi regorge de curiosités. Chaque mois, L’Essentiel prend son bâton de pèlerin et en réalise un tronçon sous forme d’une balade familiale à faire sur la journée. Aujourd’hui, cap sur Saint-Prex, le long du Léman à la découverte d’églises romanes.

Départ depuis la gare de Lausanne, 4h40 aller simple, 19,5 km

1. Depuis la gare CFF, prenez le métro jusqu’à Ouchy. Longez les quais jusqu’à la Maladière.

2. Traversez le parc archéologique pour rejoindre la plage de Vidy. Ne manquez pas d’observer le panneau indicateur, haut lieu symbolique : vous êtes en effet au point de croisement de la Via Jacobi avec la Via Francigena !

3. Empruntez le petit pont sur la Chamberonne pour rejoindre les quartiers résidentiels de Saint-Sulpice. Ne manquez pas de vous désaltérer au restaurant du Débarcadère juste à côté du temple.

4. La suite du chemin en direction de Préverenges, toujours au fil de l’eau, offre de superbes points de vue, entre réserves pour les oiseaux et espaces pour la baignade. Vous traverserez la Venoge, rivière célébrée par le poète vaudois Jean Villard Gilles.

5. A Morges, Cité de la tulipe, ne manquez pas de vous prélasser dans le parc ombragé avant de continuer vers Saint-Prex par le Sentier de la truite.

6. Après Tolochenaz, remontez le Boiron et prenez à gauche le long des voies pour rejoindre le bourg.

Le retour se fait aisément en train. Attention, de nombreux tronçons le long du lac sont interdits aux vélos.

Curiosité

Le temple de Saint-Sulpice, église romane construite au XIe siècle et flanquée d’un prieuré qui dépendait de l’abbaye d’Aulps en Haute-Savoie et de Molesmes.

Coup de cœur

Le bourg de Saint-Prex et la tour de l’horloge, dominés au-dessus par une autre église romane dans laquelle repose le corps de saint Protais ou Prex (640-699), évêque de Lausanne et constructeur de la cathédrale, qui donna son nom à la localité.

En librairie – septembre 2021

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

Les entretiens de l’Aube
Georges Haldas

« L’aube, pour moi, ce n’est pas simplement le lever du jour… C’est tout ce qui participe du commencement : l’aube, l’enfance, la graine… C’est un mode d’appréhender le monde, de le surprendre dans sa nouveauté, sa fantastique nouveauté à travers la répétition quotidienne. » Magnifiques entretiens avec l’écrivain Georges Haldas, empreints de fraîcheur et de poésie, qui sont l’occasion d’évoquer le travail d’écriture, la mémoire, la foi, le corps, tout ce qui constitue en somme un être humain sensible.

Labor et Fides

Acheter pour 22.00 CHF

Vous avez dit Providence ?
Pierre Aguila

« On voit la providence partout ou nulle part ! » Oui, mais alors comment discerner ce qui vient de Dieu et ce en quoi il n’est pour rien ? Comment distinguer les coïncidences fortuites de ces « clins-Dieu » que nous semblons parfois entrevoir ? Et si Dieu intervient dans notre vie, sommes-nous vraiment libres ? Peut-on coopérer à sa volonté sans être des marionnettes soumises à son bon vouloir ? Enfin, comment percevoir l’action de Dieu dans nos vies lorsque nous sommes dans l’épreuve ? Se pourrait-il qu’il nous ait oubliés ? Comment comprendre son silence ? Toutes ces questions, le Père Pierre Aguila les a prises en compte et il nous donne des critères sûrs pour appréhender la providence de Dieu dans notre vie. 

Artège

Acheter pour 16.60 CHF

Ferme les yeux, ouvre ton cœur
Dominique Pérot-Poussielgue

Voici un merveilleux livre-CD pour faire découvrir aux enfants la méditation chrétienne : celle qui consiste à descendre au fond de son cœur pour y rencontrer Dieu. Douze méditations guidées sont proposées : l’enfant, après s’être plongé dans un moment fort de la vie d’un saint dont l’ambiance est rendue palpable par des bruitages, est invité à intérioriser ce qui l’a marqué puis à prier avec des mots simples. Magnifiquement illustrées et mises en musique, lues par les voix apaisantes de deux comédiens de talent, ces méditations sont un moyen sûr d’initier les enfants à la prière, tout en douceur ! Une contribution bienvenue dans un monde où l’on fait vivre aux enfants des « moments magiques » certainement bénéfiques mais sans cette ouverture à Dieu que permet la prière.

Mame

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Les derniers seront les premiers et vice versa
Adrien Louandre

Adrien Louandre, 25 ans, né dans une famille modeste de militants communistes, raconte son parcours de conversion à l’adolescence, et les années qui ont suivi. Il décrit comment sa foi se construit en conciliant ses engagements pour l’écologie et la justice sociale, le tout sur fond de pardon et de dialogue. Les derniers seront les premiers nous plonge dans ce récit étonnant où s’entremêlent les méditations des grands saints, les réflexions d’économistes et de philosophes.

Première Partie

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Moins pour plus?

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Clins Dieu sur les Contrées (VS), septembre 2021

PAR L’ABBÉ ALEXANDRE BARRAS, CURÉ DE CRANS-MONTANA
ILLUSTRATIONS : KIEFFER

Un matin, j’étais assis au bord de mon lit et je contemplais mon armoire à habits ouverte. Les étagères étaient bien remplies de vêtements. Je pris la décision d’y regarder d’un peu plus près. A ma grande surprise plusieurs éléments ne dataient pas d’aujourd’hui… De plus, la taille de certains éléments ne correspondait plus avec les quelques grammes supplémentaires d’aujourd’hui… Ni une ni deux, armé d’un sac poubelle et d’un sac pour le recyclage me voici paré pour le grand tri. A la fin du labeur, et à mon grand étonnement, je constatais un éclaircissement dans l’armoire. J’avais entassé et gardé tant de choses inutiles ou inutilisables depuis si longtemps. Vint à mon esprit cette réflexion sur la course effrénée à l’achat et au besoin de toujours plus alors que ce grand vide me procurait une joie. D’abord de nettoyer les lieux, mais aussi de faire plaisir en donnant mes habits que je ne mettais plus et qui auront certainement fait des heureux. Aussi parce que se déposséder c’est se libérer d’entraves, qu’elles soient matérielles, humaines ou spirituelles.

Souvent, dans nos vies, nous « entassons » dans nos mémoires des soucis inutiles ou fabriqués, des mauvais souvenirs ressassés voire de vieilles querelles dont on ne sait plus bien qui, quoi, comment mais il ne faut surtout pas les oublier… Le Seigneur nous invite, sans cesse, à nous déposséder de tout ce qui nous empêche de le rencontrer et de rencontrer les autres. En « lâchant » les amarres, nous permettons à Jésus de nous emmener au loin, dans le calme, la paix et la vraie joie. Regardons nos frères et soeurs pauvres, combien ils sont généreux, attentionnés, joyeux. Ils n’ont presque rien mais ils donnent tout. Quel bel exemple de renoncement, certes pas voulu mais vécu avec courage et abnégation.

Rappelons-nous que, lorsque l’heure viendra de partir vers le Père, nous n’emporterons rien de matériel, mais seulement la vérité que nous aurons découverte et l’amour que nous aurons semé, partagé, accueilli.

Alors oui, beaucoup moins pour beaucoup plus !

Des personnes de notre secteur témoignent sur leur vécu durant la période du confinement

Petite escapade à Prabé (sur les hauts de la commune de Savièse) au-dessus d’une mer de brouillard qui plonge le Valais dans l’obscurité.

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), septembre 2021

En lien avec le thème de ce numéro, l’équipe de rédaction a demandé à des personnes de notre secteur de nous partager les points positifs et les enrichissements suscités par le COVID et la situation du confinement.

Riddes 

Propos recueillis par Jean-Christophe Crettenand auprès de Michaël, 39 ans

Force est d’avouer que le COVID ne m’a pas, de manière globale, apporté beaucoup de choses positives ni d’enrichissement. Le seul point positif que je pourrais citer serait le fait que, côté professionnel, on ait mis en place un système de travail par équipe. Ainsi, durant la première vague, je travaillais tous les jours de 6h à 14h ce qui m’a permis de profiter de mes après-midi. La vie associative dans laquelle je trouve énormément de plaisir à m’engager (football, CVAV, …) ayant été mise totalement en berne, j’ai découvert de nouveaux passe-temps tels que la marche ou encore le bricolage.

Distanciation sociale, arrêt des loisirs, méfiance… Je pense que le COVID a brisé beaucoup de choses et beaucoup de gens. Cette pandémie nous montre que l’on n’est jamais totalement à l’abri, tant au niveau social, professionnel, que sanitaire…

Saxon

Par Geneviève Thurre 

Covid plus pour moins 

Qu’est-ce que la période COVID vous a amené de positif ? J’ai posé cette question à plusieurs paroissiens : une jeune, un indépendant engagé en politique, une employée. La réponse est rapide et pour tous, elle dit en substance ceci : du souci, plus d’emm… ! Alors, est-ce qu’au fond, le fait de devoir réduire nos activités nous a fait du bien ? La question choisie par votre magazine paroissial n’est-elle pas naïve, voire hors réalité ? Pour ma part, j’ai été peu impactée par la pandémie. J’ai subi ce que j’appellerai des « tracasseries ». Je suis donc chanceuse. Pourtant, un des seuls points positifs que je retiendrai de cette période, c’est d’avoir trouvé une nouvelle formule pour Noël, qui a fait plaisir à toute la famille. Je pense que le lien social, entretenu à travers ma vie professionnelle et mes activités de loisir, est indispensable à mon bonheur. De même pour ma spiritualité, au demeurant intime, j’ai besoin de la communauté pour la rendre belle, vivante. 

Fully 

Propos recueillis par Alessandra Arlettaz  

Rencontre avec Léonard Dorsaz, quarantenaire marié, père de trois grands enfants, actif dans plusieurs comités

Avant le Covid j’avançais la tête dans le guidon, sans vraiment remettre en question la quantité, le sens et la qualité de mes engagements.

Pendant ce temps de crise sanitaire, la maison est devenue plus qu’un lieu de passage. Cette période m’a permis d’avoir de vrais temps de partage avec mes enfants et leurs amis, de vivifier la vie de famille et de couple, de revenir à l’essentiel. Avec mon épouse, nous avons pu accompagner nos jeunes qui, avec cette pandémie, perdaient leurs repères.

L’engagement musical a lui aussi pris un sens nouveau. Durant le semi-confinement, en famille, nous avons plusieurs fois joué pour nos aînés dans leurs jardins ou dans la cour du home. Aller partager ma passion auprès de personnes qui sont trop souvent délaissées a donné un sens profond à ma passion pour la musique.

Dorénavant, je ne vais pas forcément arrêter mes différentes activités. Cependant, je désire mettre davantage d’énergie et de temps dans celles qui ont du sens, être au service des personnes qui ont besoin, non plus faire des activités juste pour mon plaisir personnel.

Saillon

Propos recueillis par Laurence Buchard 

Rencontre avec Damien 

Quel enrichissement le COVID a-t-il suscité avec le moins d’activité ?

Le COVID a engendré un stop assez brutal de toutes les activités. Pour ma part, la saison de football a été interrompue et la reprise était incertaine. Au début ce fut un peu déconcertant et puis gentiment on s’y habitue. On s’entraîne seul, on passe plus de temps en famille. On s’est retrouvé tout à coup les cinq ensemble à table, ce qui était rare auparavant. Et finalement, on s’est également habitué à cette nouvelle situation et ça n’est pas si mal.

Quel côté positif gardez-vous de cette situation particulière ?

Le positif est qu’on relativise beaucoup plus qu’auparavant. Le fait de voir plus la famille était aussi bien. On a partagé beaucoup de moments ensemble. Je garderai donc avant tout cet aspect-là de cette crise.

Qu’est-ce qui a été changé pour une vie meilleure ?

Je ne vais rien changer de spécial mais j’aurais peut-être pris conscience de l’importance du temps passé en famille et aussi celui passé avec les amis car on n’a pas pu se voir beaucoup durant cette période. Dorénavant, je tâcherai à garder du temps pour eux.

Quelle redécouverte ?

J’ai redécouvert un peu de calme. Avant la crise, j’étais tout le temps à 100%, à faire mille choses par-ci par-là. Avec la crise, je suis resté à la maison et ai pu faire d’autres activités, prendre plus de temps pour moi et ma famille. 

Leytron 

Texte par Véronique Denis 

Ce que je retiens du confinement

Je me revois encore devant mon ordinateur, en train d’écouter la conférence de presse du Conseil fédéral. Le ton grave et solennel des conseillers fédéraux restera longtemps gravé dans ma mémoire. 

Ensuite, après avoir contacté les enfants et les parents de la confirmation qui devaient se rencontrer le lendemain, je me suis dit que j’allais avoir du temps pour moi : marche en plein air, mise en ordre de la maison, du bureau, lecture, détente… 

Je me suis rendu compte que ce temps offert gratuitement était une chance pour faire le point sur ma vie, mes engagements. Au lieu de courir de rendez-vous en rendez-vous, j’avais le temps pour réfléchir, me poser et poser un regard neuf sur les événements qui se déroulaient, en toute tranquillité. 

Les relations sociales en direct ont été coupées. Mais au niveau de l’équipe pastorale, nous avons su réagir : nous sommes devenus des « pros des vidéos-conférences, des messages WhatsApp » avec les enfants et parents de la catéchèse : autant de moyens qui ont permis de rester en contact, au-delà des distances et des interdictions en tout genre. Mais rien ne remplace les rencontres en « présentiel ». 

En conclusion, je dirais que ce temps du COVID m’a fait découvrir l’importance du temps. Mais je dois bien admettre que le rythme de la vie a tendance à s’accélérer. Il m’est difficile de ne pas me laisser entraîner dans le flot des activités qui s’enchaînent au quotidien. Mais le souvenir du COVID me titille toujours et m’invite à me poser et à prendre le temps pour la rencontre toute simple avec ma famille, mes amis… et avec Dieu ! 

La différence, un cadeau

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), septembre-octobre 2021

PAR AUDREY BOUSSAT
PHOTOS : DARREN IRWIN, PIXABAY

Le mois de septembre et la rentrée sont synonymes d’un remue-ménage généralisé dans la société. C’est souvent à cette période de l’année que de nouvelles têtes font irruption dans nos vies. Avec un peu de chance, nous aurons des affinités et des points communs avec ces inconnus qui ne le seront bientôt plus. Avec plus de chance toutefois, nous découvrirons des gens diamétralement opposés à nous, avec lesquels nous n’aurons guère ou pas d’atomes crochus.

Pour moi, côtoyer la différence est un cadeau et une chance de travailler sur soi afin de s’ouvrir encore plus au prochain. Accueillir ceux qui nous ressemblent ou avec qui le contact passe facilement ne relève pas de l’exploit. C’est au contraire dans les dissemblances qu’il est plus difficile d’accepter autrui dans son entièreté. D’accepter de découvrir l’enfant de Dieu qu’il est.

Pour cela, il faut déconstruire nos idées préconçues et avancer vers l’autre avec un regard pur. C’est un face à face entre deux êtres égaux avec des goûts, des opinions, des qualités et des défauts qui leur sont propres.

Vaccinés contre le coronavirus ou pas. Athées ou croyants. Engagés politiquement à droite ou à gauche. Omnivores ou végans. Les raisons de construire des murs, de nous isoler dans des cercles fermés avec des gens qui nous ressemblent sont nombreuses, mais trop souvent absurdes. En cédant à cette tentation, nous passons à côté de personnes magnifiques et du message fondamental d’amour réciproque du Christ. Le Seigneur nous a tous voulus tels que nous sommes sur cette terre. Et Il aime chacun d’un amour infini.

Dès aujourd’hui, nous pouvons célébrer à l’échelle individuelle la diversité de ce monde en cessant, par exemple, de juger ce qui nous est étranger. A la place, montrons-nous curieux et ouverts à ce que nous ne connaissons que trop peu. En nous confrontant à d’autres manières de faire et à de nouveaux points de vue, nous grandissons, nous faisons de belles rencontres et surtout, nous découvrons la richesse et la beauté du monde que Dieu a créé.

Visages de notre UP

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Saint-Protais (FR), septembre 2021

Par Lucienne Broillet-Page
Photos : lbp

1. Présentez-vous en quelques mots…
Maya : Maya Heimoz, étudiante au collège de Gambach en 4e année, option biologie-chimie.

2. Quel est votre engagement sur notre Unité pastorale ?
Maya : Je me suis engagée en tant que lectrice à la messe du dimanche à Rossens, après avoir été servante de messe depuis ma première communion.

3. Qu’est-ce qui vous a motivée à accepter cette tâche dans votre paroisse ?
Maya : Ma famille est bien engagée dans la paroisse, maman est sacristine, pour moi c’était logique de continuer mon service d’une autre façon après les servants de messe. De la même façon, ça permet de faire quelque chose durant la messe, on est plus motivé à y aller. 
On peut ainsi mettre sa pierre à l’édifice.

4. Quel est votre meilleur souvenir dans cette activité ? 
Maya : Quand j’étais toute petite, vers 9-10 ans, j’ai failli me brûler les cheveux à un cierge alors que je servais lors d’un enterrement…

5. Qu’est-ce que cette activité vous apporte ?
Maya : Cette activité me permet d’approfondir et de m’intéresser aux textes du dimanche, ce qui me fait mieux retenir les paroles inspirantes de la Bible lues.
Et aussi de mieux ensuite le faire comprendre. ça me donne
une occasion de transmettre vraiment quelque chose.

6. Pour vous aujourd’hui, l’Eglise devrait être…
Maya : … un lieu de tolérance, sans jugement, où chacun
a sa place. La bienveillance devrait être toujours présente.

1. Présentez-vous en quelques mots…
Lydia : Lydia Jaquier, étudiante au collège Saint Michel en 4e année, option biologie-chimie.

2. Quel est votre engagement sur notre Unité pastorale ?
Lydia : Je me suis engagée en tant que lectrice à la messe du dimanche à Rossens, après avoir été servante de messes depuis ma première communion.

3. Qu’est-ce qui vous a motivée à accepter cette tâche dans votre paroisse ?
Lydia : C’est pour rester active dans ma paroisse, pour changer un peu, je devenais trop grande pour servir la messe.

4. Quel est votre meilleur souvenir dans cette activité ? 
Lydia : L’encens me faisait toujours rire, un peu comme un gaz hilarant. Et il y a beaucoup de réactions lorsque nous le faisons brûler, certains n’aiment pas du tout ça, surtout les enfants, et c’est assez drôle !

5. Qu’est-ce que cette activité vous apporte ?
Lydia : J’adore le théâtre, et j’ai vu que certains lecteurs pouvaient rendre les textes plus vivants, plus intéressants, et j’ai eu envie de faire la même chose. J’aime beaucoup faire passer les émotions et les histoires vécues dans la Parole de Dieu. 

6. Pour vous aujourd’hui, l’Eglise devrait être…
Lydia : … un endroit de rencontre pour toutes les générations, pas seulement pour les personnes âgées. J’aimerais voir plus de jeunes de mon âge !

Le Serv’camp, la belle aventure

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Clins Dieu sur les Contrées (VS), septembre 2021

Organisé la première fois en été 2002 par les prêtres Joseph Voutaz et Etienne Catzéflis, le Serv’Camp représente un encouragement et une reconnaissance aux servants de messe des paroisses du secteur.

PAR PATRICIA BARRAS, CATÉCHISTE-ANIMATRICE DES 19 DERNIERS CAMPS
PHOTOS : DR

Cette belle aventure commence avec 70 jeunes et une dizaine d’animateurs. Durant ces 19 ans, une cinquantaine d’animateurs, jeunes et moins jeunes, se sont succédés au fil des années pour la semaine, et environ 500 jeunes ont profité de ces magnifiques moments de partage et de prières. Accompagnés également, à tour de rôle, par les prêtres Joseph Voutaz, Etienne Catzéflis, Jean-Pascal Genoud et Pablo Pico, nous collaborions aussi avec la communauté de l’hospice.

Chaque camp se déclinait autour d’un thème. Le matin était réservé aux ateliers catéchétiques : des ateliers tournants permettaient aux servants de messe d’approfondir leur foi et leurs connaissances. La messe était célébrée chaque jour, soit à la chapelle de l’hospice, soit en plein air, là où nous nous trouvions. Le répertoire de chants était vaste et, à défaut de chanter toujours juste, nous y mettions tout notre coeur.

Je repense avec émotion aux belles nuits d’adoration, quand les enfants, qui dormaient, étaient réveillés en douceur pour se rendre en silence à la chapelle, en pyjama et avec leur duvet. Le Saint Sacrement les y attendait. Ces moments exceptionnels restent gravés en nous.

Les journées à l’extérieur, dans de ce magnifique site du col, et la traditionnelle sortie du mercredi : une balade en car aux Iles Boromées, à Milan, à Swissminiatur à Melide, à Locarno, à Orta et bien d’autres. Ces balades étaient, bien sûr, ponctuées par le traditionnel moment des « gelati ».

Les animations : jeux de piste, loto, bricolage, soirée film ou contes. Nous avons même eu la chance d’accueillir le clown Gabidou.

Préparation de nos fameux tee-shirts en batik aux différentes couleurs des équipes, que les jeunes avaient beaucoup de plaisir à porter et à ramener à la maison.

Depuis quelques années, les servants de messe sont de plus en plus rares. Nous avons alors décidé d’accueillir au camp tous les jeunes du secteur et d’ailleurs. Malheureusement, le Covid et notre temps toujours plus chargé ont été plus forts que l’enthousiasme. Le camp de cette année, qui devait être le vingtième, n’a pas eu lieu par manque d’inscriptions.

Un 20ème camp en l’an 2022 ?
La question est posée et la réponse plane encore dans l’air. Dans cette attente, je tiens à remercier toutes les personnes qui se sont engagées auprès des jeunes durant ces années pour que ces merveilleux moments passés ensemble puissent rejaillir dans nos vies, notre entourage et notre secteur et que chacun garde en son coeur cette aventure comme un cadeau.

Ordinations à Saillon

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteurs Monthey et Haut-Lac (VS), septembre 2021

La foule était nombreuse à Saillon dimanche 27 juin dernier pour les ordinations de Valentin et Simon Roduit, ainsi que de Christian Thurre. La joie aussi était au rendez-vous : la joie d’accompagner ces trois hommes au cours de cette étape dans l’Eglise, au service du Peuple de Dieu ; mais aussi, en ces temps particuliers de pandémie, la joie toute simple de se rassembler et de se retrouver. Valentin nous est particulièrement proche par son année de stage pastoral vécue dans les paroisses de Collombey et de Muraz. Toute notre prière l’accompagne ainsi que notre reconnaissance pour son engagement comme prêtre pour le service de l’Eglise. Merci Valentin et bonne suite à toi !

PAR LES PÈRES DIDIER BERTHOD ET VALENTIN RODUIT | PHOTOS : COLLECTIF ORDINATIONS 2021

« Suis-moi » (Jn 21, 19). Ces deux mots résument ma vocation, et la raison pour laquelle j’ai été ordonné prêtre. Un appel du Seigneur à le connaître et l’aimer, pour le transmettre. Un appel qui passe par une mise en route permanente. L’ordination est un tournant entre le chemin qui m’a amené jusque-là, avec tous ceux qui m’y ont accompagné, et le chemin qui commence, avec ceux qui me seront confiés. Je m’en réjouis, ce sont de nouvelles aventures avec le Bon Dieu qui commencent ! » (Père Valentin Roduit)

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