Lourdes autrement

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Clins Dieu sur les Contrées (VS), septembre 2021

Du 19 au 23 juillet 2021, une vingtaine de jeunes se sont retrouvés à Saint-Maurice pour vivre le pèlerinage de « Lourdes autrement ».

PAR JUSTINE BAGNOUD ET AUDE MUDRY
PHOTOS : JUSTINE BAGNOUD ET AUDE MUDRY

Les « Jeunes de Lourdes » ont débuté cette semaine par un temps d’accueil puis ont animé la messe d’ouverture qui était retrans-mise en direct sur internet. Le lendemain, nous avons écouté les témoignages de membres du groupe afin de partager des mo-ments de vie. Après un bon repas, nous sommes allés à l’institut « La Castalie » pour célébrer la messe. Nous avons pu également chanter avec les résidents et, dans un second temps, nous avons partagé les délicieux gâteaux préparés par leurs soins. La journée du mardi s’est terminée par une veillée de prière.

Mercredi nous nous sommes rendus, avec le groupe des ados, à Fribourg pour vivre notre journée avec une communauté de « L’Arche ». Durant l’après-midi, tout le groupe, rejoint par quelques pèlerins, a célébré la messe à Notre-Dame des Marches. Ensuite, les scouts d’Europe nous ont accueillis, ados, jeunes et résidents, et nous ont fait découvrir leur quotidien. Cette belle journée s’est clôturée par une procession aux flambeaux jusqu’à la grotte à Grandvillard, réplique de celle de Lourdes.

Cet article est écrit alors que nous avons déjà vécu des rencontres enrichissantes et des moments émouvants, et pourtant nous ne sommes qu’à la moitié de notre semaine.

Nous remercions les instituts et les scouts d’Europe pour leur ac-cueil chaleureux, l’internat de Saint-Maurice pour avoir été notre foyer, la commune de Lens pour nous avoir fourni des masques, et tous les autres qui permettent qu’une telle semaine prenne vie.

Nous espérons nous retrouver l’année prochaine, du 18 au 23 juillet 2022, pour vivre le pèlerinage à Lourdes.

Ma foi sur le web

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Unités pastorales du Grand-Fribourg (FR), septembre-octobre 2021

Nous vous proposons une nouvelle rubrique intitulée « Ma foi sur le web ». Sans prétention à l’exhaustivité, nous vous suggérons de découvrir différentes offres existant dans le monde digital pour nourrir sa foi, l’approfondir, mais aussi la partager, se mettre en communion avec d’autres personnes, ou même de vivre un pèlerinage virtuel dans votre sanctuaire préféré.
Depuis la généralisation de l’accès à internet, puis l’avènement des réseaux sociaux au tournant des années 2000, l’ évangile s’est naturellement propagé sur ce que Benoît XVI appelait un « nouveau continent à évangéliser ». Ainsi de très nombreuses offres cohabitent et permettent cette présence des chrétiens dans le monde numérique.

PAR PAUL SALLES
PHOTOS : MEDIA TECH, PATRICK NOLLET

Pour commencer cette rubrique en douceur, nous vous proposons de découvrir la version numérique des biens connus outils qui nous aident à nourrir notre prière quotidienne.

Vous connaissez sûrement les petits livrets que l’on reçoit chaque mois et qui contiennent les textes bibliques de la messe du jour, ainsi que des petites méditations ou prières quotidiennes ou la présentation du saint du jour (Magnificat, Prions en Église, Parole et Prière, …). Toutes ces revues mensuelles disposent de leur version numérique, soit en ligne, soit avec l’application sur votre smartphone. Outre des tarifs d’abonnement moins élevés que pour la version papier, l’avantage de ces versions numériques est surtout pratique : vous avez en tout temps votre revue sous la main, ou plutôt dans votre téléphone.

Dans la même idée, d’autres applications ont été créées et n’existent qu’en ligne. Par exemple « youPray » (application lauréate en 2018 du prix Oremus lors de la soirée Pitch My Church, destinée à promouvoir l’innovation dans l’église) vous propose des neuvaines thématiques, des chapelets à l’école d’un saint, ou encore de créer vos playlists de chants pour nourrir votre prière.

Sans doute connaissez-vous aussi la prière de la liturgie des heures (laudes, vêpres, complies, …), celle que tous les religieux, consacrés, prêtres et diacres ont
choisie d’embrasser pour rythmer leurs journées. Le bon vieux bréviaire est maintenant disponible en ligne, et en application, par exemple l’App « Liturgie », « AELF », ou « iBreviary ».

Il va sans dire que cette présentation n’est qu’un petit échantillon de ce qui existe en langue française, tant les offres sont multiples… tant notre prière quotidienne est le ciment de notre vie chrétienne.

La grâce des changements !

Je me souviens de mon arrivée en paroisse l’été 2015 : l’énergie des débuts, la stimulation de la nouveauté. Spontanément l’envie de s’adapter, de changer tout ce qui peut l’être, de trouver les collaborations utiles ou nécessaires. Et puis, avec le temps, cette énergie s’épuise. Il y a bien des choses à améliorer – il y en a toujours assez !

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Le Vestiaire paroissial de Martigny : pour toi et pour moi !

Le Vestiaire paroissial est une affaire de famille ! Marie-Noëlle Farquet(-Duay), 57 ans, en est la responsable depuis 15 ans. Alors que je me rends sur les lieux un bel après-midi pour la rencontrer, j’entre et croise toute une cohorte de personnes farfouillant dans les rayons à la chasse à la bonne affaire… Après la fermeture, c’est autour d’un café que se poursuit la rencontre avec Marie-Noëlle et « ses assistantes »…

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Les servants de messe du canton en rallye dans les rues du vieux Fribourg

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Saint-Protais (FR), septembre 2021

Quelque 300 servant-e-s de messe, venus de tout le canton, ont convergé le 12 juin 2021, vers Fribourg pour une grande journée de rallye dans les églises et les rues de la Basse-Ville. L’ambiance était au beau fixe pour cette journée estivale, achevée par la célébration de la messe dans les jardins de la commanderie de Saint-Jean.

PAR CATH.CH/MP | PHOTO : CHRISTINE ANDREY

« D’habitude on ne se rencontre pas au-delà de la paroisse, note Adélaïde, de Belfaux. Là j’ai pu rencontrer plein de copains ». Pour Fabiana c’était une journée cool : « On a beaucoup marché, on s’est amusé.
On a appris plein de trucs et on était avec Jésus. »

La malle au trésor

Arrivés à la Commanderie de Saint-Jean, après leur périple dans les églises et autour des fontaines de la cité médiévale, les enfants découvrent une malle. Une fois libéré de ses cadenas et de ses chaînes, le coffre au
trésor, dont il a fallu ramener la clef, livre son contenu. Il est plein de petites boîtes en carton en forme de cœur. Une pour chacun.

Dieu a-t-il besoin de nous?

« Dieu a-t-il besoin de nous ? » interroge Mgr Morerod, lors de la messe de ce rassemblement. Oui, pour parler de lui ! Jésus aime tout le monde, mais les gens ne le savent pas toujours. Osons le leur dire. Si un camarade te demande ce que tu as fait dimanche, tu peux lui répondre j’ai servi la messe, c’était super. »

Beau succès pour une première

Gérard Dévaud, responsable de la journée, se félicite de ce succès pour une première. A refaire ? Sans doute mais plutôt tous les deux ou trois ans.

Echos de la fête des ordinations

Etre la sœur de Simon et Valentin

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), septembre 2021

PHOTOS : LAURENCE BUCHARD ET GÉRARD RAYMOND
PAR NADINE BENDER

Si les émotions des ordinations elles-mêmes sont indescriptibles, belles et fortes, plus intenses furent pour moi les premières messes du lendemain : est-ce vraiment mon petit frère Valentin à la place du curé de ma paroisse de Saillon que je voyais tous les dimanches de mon enfance ? Est-ce bien mon petit frère Simon qui prêche à l’hospice du Grand-Saint-Bernard ?

Quelques souvenirs me reviennent alors.

Lorsque Valentin nous annonce son choix de devenir prêtre, mû par des réflexions intérieures et silencieuses, la surprise est au rendez-vous. Mais c’est pour moi une évidence. Puis Simon nous fait part de son appel à entrer au Grand-Saint-Bernard, plus attendu depuis son cheminement à la garde suisse, mais tout autant évident pour moi.

Des inquiétudes de grande sœur ont évidemment suivi : le choix de l’un ne va-t-il pas éclipser celui de l’autre, très similaire, alors que leurs vocations sont différentes ? Nous avons presque le même âge : n’est-ce pas trop jeune pour un tel choix ? Tant de questions assez vite balayées par une grande confiance en Celui qui les appelait et grâce à leur grande joie.

De petits frères, ils étaient déjà devenus mes amis à l’adolescence. Avec leur Oui, ils sont devenus mes « grands frères » dans la foi. Merci, simplement.

PAR ÈVE-MARIE FAHRNI

Si vous me demandez comment j’ai vécu les ordinations de mes deux « petits » frères Simon et Valentin, je dirais que ce dimanche-là a été une des journées les plus exceptionnelles de ma vie.

Mes deux frères sont devenus prêtres. VRAIMENT ! Même s’ils se préparaient depuis de longues années à le devenir, c’est pendant la messe d’ordination, à ce moment unique et précis que cela s’est réalisé, VRAIMENT ! Les paroles de mon fils de 5 ans, après que Simon et Valentin ont revêtu la chasuble, le montrent : « Maintenant c’est vraiment des prêtres, ça se voit ! »

Les mots me manquent pour exprimer les émotions ressenties pendant la célébration, mais aussi toute la journée, la veille et le lendemain. Les deux moments forts ont été pour moi le chant d’invocation à l’Esprit Saint et la litanie des Saints. J’ai senti très fort la puissance et la présence de Dieu. Je n’ai pu retenir les larmes qui se sont mises à couler sur mes joues… Et ce n’étaient ni les premières, ni les dernières de la journée ! La chorale et les musiciens nous ont offert des chants d’une qualité incroyable et ont ainsi porté nos prières durant toute la célébration. MERCI à eux !

MERCI mon Dieu pour les grandes grâces dont tu nous as comblés ce jour-là (météo idéale, règles sanitaires allégées, etc.).

MERCI aux organisateurs (Marc-André en particulier).

MERCI Simon, MERCI Valentin !

Question de liberté…

Depuis quelques mois, il est souvent question de liberté et de droits : droit de disposer de sa liberté de choix (vaccination, port du masque, par exemple), de sa santé, de son corps, de s’exprimer… En ce moment, les débats vont bon train. En tout cas, ce ne sont pas le droit et la liberté de s’exprimer sur n’importe quel ton qui font défaut… Qu’en penser ?

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Quel(s) moins pour plus de plus ?

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP La Seymaz et UP Champel / Eaux-Vives, Saint-Paul / Saint-Dominique (GE), septembre 2021

PAR THIERRY SCHELLING | PHOTO : DR

(R)entrée… un mot doux aux oreilles des besogneux que nous pouvons être, plus âcre pour les élèves récalcitrants (ma première nièce passe au… Cycle d’orientation !), mais incertain pour beaucoup dans le contexte pandémique…

Non, les choses ne reviendront pas exactement comme avant… pourquoi continuer à espérer ? Vaine tentative car si le monde tourne souvent en rond, la chrétienne / le chrétien que nous sommes ne peuvent aller que de l’avant ! Ce n’est pas un optimisme béat de curé déconnecté 1 qui l’affirme, c’est ma foi en un Dieu présent et actif ici et maintenant !

C’est ma foi en un Christ mort puis ressuscité, en une Eglise au rite tridentin puis romain (merci au pape François pour l’ajustement de cet été 2), en une certaine façon de pratiquer sa foi puis en une autre (faut-il rappeler les modif’ liturgiques depuis plus d’une année ? Qui eût cru que la messe était aussi… réarrangeable ?) qui va s’affiner encore…

Pourtant… mon feeling, c’est que d’aucun.es trépignent d’impatience de reprogrammer les activités pastorales, paroissiales, ecclésiales sur des tabelles peaufinées (on en a eu le temps !) et exhibées comme avant… Pourquoi donc ? Pour quoi ?

Ok, on les a faits, ces JO 2020 en 2021, tout comme les Paralympiques (tristement, on n’en entend pas parler… ç’eût été un tonifiant exemple de moins pour plus pourtant… comme quoi…). Mais sans spectateurs, fallait oser !

Oui, moins pour plus. En Eglise, aussi. Moins de tout ce que nous avions et faisions avant – réunions, comités, sorties, activités polychromiques, publications… – pour plus : plus de présenceS, plus de véritéS, plus de silenceS, plus de soi, plus de Dieu : « Ce n’est pas d’en savoir (d’en faire, d’en vouloir…) beaucoup qui rassasie et satisfait l’âme, mais de sentir et de goûter les choses intérieurement », enseigne saint Ignace qui, il y a 500 ans, blessé au siège de Pampelune et puis alité pendant des mois, se voit réduit dans toutes ses ambitions : esthétique, militaire, sociale, économique, spirituelle…

Moins pour plus… que choisissons-nous du coup pour basculer nous aussi dans notre et puis, sereinement ? Les adeptes de la relecture ignatienne savent que relire son passé, c’est pour mieux s’ancrer dans le présent et se rendre disponible pour demain… Alors, quel(s) moins pour plus de plus ?

 

1 Une critique que l’on m’a récemment adressée… et que je partage bien volontiers tellement elle m’a fait rire !

2 Cf. le motu proprio Traditionis custodes
de juillet dernier sur vatican.va !

 

Un pas vers le désencombrement

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteurs de Sierre (VS), septembre 2021

PAR STÉPHANIE WALPEN

PHOTO : RAPHAEL DELALOYE

L’art du désencombrement, la méthode Marie Kondo, le minimalisme, la thérapie par le vide… Tant de mots pour définir des méthodes psychologiques très à la mode dans notre monde occidental consumériste et avide de possessions en tout genre.

On pourrait penser que la recherche de « l’allègement » est récente.

Et pourtant ! Depuis tant de siècles, sages de toutes religions et spiritualités, moniales et moines, ont fait ce choix radical de se détacher et de s’appauvrir pour offrir une place à l’Essentiel.

Jésus ne ménage pas l’homme sage, respectueux des commandements, qui lui demande ce qu’il doit faire pour avoir la vie éternelle en héritage. Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. » (Marc 10, 21)

Par ces paroles, Jésus lui a offert une méthode toute simple de mieux-être, de bonheur. Il lui a donné la clé d’un vrai chemin de Vie.

Mais qu’il est dur ce chemin pour cet homme de l’Evangile et pour nous tous, femmes et hommes de tous temps ! Si notre conscience ou notre foi nous invitent à faire ce choix, si notre cœur goûte déjà aux bienfaits d’une telle décision, notre éducation, nos peurs, les conseils de nos proches, notre besoin d’être rassurés nous emprisonnent et nous empêchent de nous lancer en toute confiance sur ce Chemin de Vie.

Nos attaches sont si nombreuses : argent, biens matériels, certitudes, orgueil, agendas trop remplis, sollicitations infinies, réseaux sociaux chronophages…

Il ne s’agit pas de nous débarrasser du jour au lendemain de tout ce qui nous encombre. La tâche serait trop ardue. Et si vous me ressemblez, après deux jours, les bonnes résolutions se seraient déjà envolées. Mais je vois en ce début d’année pastorale et scolaire, l’occasion de faire un choix, un petit pas vers ce désencombrement bienfaisant que Dieu ne manquera pas de combler de ses bénédictions.

Belle année pastorale désencombrée et lumineuse à tous !

Un groupe missionnaire actif

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), juillet-août 2021

En ces temps troublés, il est plus que jamais important que le groupe missionnaire mène à bien ses projets. Du Liban au Congo en passant par Haïti, nous vous invitons au voyage et à la découverte.

PAR MARTINE DEBLUË | PHOTO : DR

En 2020, nous n’avons pas pu organiser nos habituelles manifestations pour renflouer nos caisses et en faire profiter nos protégés. Mais nous avons pu compter sur de généreux donateurs qui ont versé 18’900 francs sur notre compte.

Les rares événements organisés nous ont permis de récolter de beaux montants. La vente de couronnes de l’Avent, animée par Elisabeth Hauser, a rapporté 3000 francs. La vente de biscuits de Noël confectionnés par les enfants de la catéchèse et organisée par Jill Monney a rapporté 1330 francs. Le solde du compte du groupe de jeunes de la paroisse que Walter Hauser nous a remis s’élève à 682 francs.

Des enfants dans le besoin

En Haïti, les Sœurs de la charité de Saint-Vincent-de-Paul sont présentes dans les petits villages de montagne pour distribuer du lait en poudre aux enfants et des médicaments. L’an dernier, Victoria et Lucien Ferrari les ont rencontrées et leur ont apporté
6000 francs. Nous espérons qu’ils pourront retourner en Haïti cette année pour leur remettre la même somme. Les sœurs sont aussi soutenues par les entrepreneurs solidaires, association représentée dans notre paroisse par Pierre Boppe.

Au Liban, nous aidons l’orphelinat des Sœurs de Notre-Dame du Bon service à Jabboulé. Proche de la Syrie, il accueille de plus en plus d’enfants orphelins à cause de la guerre. Par l’intermédiaire d’un ami d’André Moser, nous avons pu faire parvenir
3000 francs aux religieuses.

Une école en Ouganda

A Kyotera, en Ouganda, nous avons construit une école secondaire catholique et des dortoirs. L’école de la divine miséricorde, aujourd’hui reconnue, permet aux enfants de poursuivre leurs études partout dans le monde. Chaque année il faut construire de nouveaux bâtiments, améliorer les structures et les réparer. Nous avons financé des barrières de sécurité autour de l’école, l’installation de moustiquaires, les réparations du toit, la construction de douches et un réfectoire.

En 2020, nous avons versé 16’462 francs et dernièrement 2600 francs pour un dallage. Françoise Belmont, amie de la famille qui a donné le terrain, est en contact avec la directrice, Béatrice Bulwa ; Jill Monney reçoit régulièrement des nouvelles d’un professeur, Charles. Il reste à réaliser le dallage extérieur pour éviter les infiltrations d’eau et d’autres finitions pour assurer la sécurité et l’hygiène des élèves. Ceux-ci ont toujours besoin de soutien pour leurs frais de scolarité.

Former des apprentis

Au Congo, nous soutenons l’association Kimpangi, basée à Fribourg et créée par les abbés Giraud Pindi et Jean-Claude Dunand. L’abbé Pindi est retourné dans son pays comme vicaire général du diocèse de Matadi ; il est maintenant administrateur diocésain et remplace l’évêque, qui a donné sa démission pour raison de santé.

Nous avons soutenu une menuiserie qui doit permettre aux habitants de confectionner leurs meubles et de former des apprentis. Nous avons offert des machines à coudre et 500 francs au départ de l’abbé Pindi pour la création d’un atelier de couture. Dernièrement, nous avons versé à l’association 2000 francs pour une Jeep qui doit servir au transport des matériaux. L’association nous a chaleureusement remerciés pour ce geste de solidarité.

De nouveaux projets

Aujourd’hui, grâce à nos ventes et à plusieurs dons, nous avons récolté 16’718 francs. Nous avons de nouveaux projets pour soutenir des enfants en Côte d’Ivoire. Des membres de la famille de Monika Gardet qui vivent à Abidjan nous ont mis en contact avec les Sœurs missionnaires de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus. Installées en Côte d’Ivoire depuis 1994, elles y ont construit un centre de santé, une maternité, une école et une cantine scolaire. Elles nous ont fait part de leurs difficultés à nourrir les 120 enfants dont elles prennent soin et à prendre en charge leur scolarité.

Le Père spiritain Lucien Favre, missionnaire au Congo-Brazzaville, nous a adressé une demande par l’intermédiaire de Françoise Belmont pour des parrainages d’étudiants ne pouvant plus payer leur formation : 120 francs par élève. Merci à chacun pour son précieux soutien.

Livres

Yéniches les derniers nomades d’Europe

Christian Bader

Venus des pays de langue germanique, où leur présence est attestée depuis plusieurs siècles, les Yéniches ou « Tsiganes blonds » constituent aujourd’hui, en France, le groupe le plus nombreux au sein de la communauté des Gens du voyage. Pour autant, ils restent très peu connus du grand public, qui ignore parfois jusqu’à leur existence. Ils s’efforcent aujourd’hui d’en savoir davantage sur leurs origines mystérieuses et sur leur histoire, s’interrogent sur une spécificité qui les distinguerait autant des sédentaires que des Tsiganes, et cherchent à rassembler les vestiges de leur langue secrète, depuis longtemps vouée à l’oubli.

Ce livre est dédié au peuple yéniche, dont les questions trouveront ici, non pas tant des réponses définitives, mais des éléments susceptibles de conforter la démarche identitaire dont beaucoup de ses représentants, qui se disent volontiers intégrés mais non assimilés, se réclament aujourd’hui avec fierté. Il contient également le premier recueil, en français, de plusieurs centaines de mots yéniches encore employés de nos jours par les derniers Yéniches d’Allemagne, d’Autriche et de Suisse alémanique.

Contes nomades; sur les chemins des peuples nomades du monde entier

Mongols, Tsiganes, Touaregs ou Sioux, à cheval, en traîneau ou en
roulotte…
Voici 18 contes des peuples nomades, un jour ici, l’autre ailleurs,
glanés sur les chemins du monde entier.

6-9 ans
Catherine Gendrin

Un déplacement intérieur

PAR MGR JEAN-MARIE LOVEY, ÉVÊQUE DE SION

PHOTOS : VÉRONIQUE BADER ET CATH.CH

Les gens du voyage, comme on peut continuer aimablement de les appeler sont donc des itinérants. D’étape en étape ils établissent leur camp, à la merci de notre accueil. Mais leur vie est comme un mouvement perpétuel.

Chaque année, le pèlerinage est attendu comme une expérience spirituelle forte. Et, paradoxe, tandis que le terme pèlerinage renvoie à la notion de déplacement, de pérégrination, eux les itinérants s’arrêtent, une semaine durant à l’ombre de l’abbaye d’Einsiedeln. Le pèlerinage perdrait-il son sens en se figeant ainsi sur la prairie ? Certainement pas. C’est à un autre niveau que ça bouge. L’expérience habituelle de leurs déplacements leur a appris à organiser d’autres déplacements, tout intérieurs. Quand une démarche se substitue à la marche, on est en plein registre de pèlerinage. C’est la Parole de Dieu qui les met ainsi en route. Faudrait-il nous en étonner ? Comme nous ils sont enfants d’Abraham, l’itinérant ; fils d’un Dieu qui s’est fait voyageur à la merci de notre accueil.

Alors, quand ils frappent à la porte des municipalités, des cantons, pour une place de stationnement, savons-nous leur reconnaître le droit d’être accueillis ?

La liturgie pour les enfants rassemble

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), juillet-août 2021

PAR BRIGITTE BESSET | PHOTOS : CHANTAL ZAPHIROPOULOS

Lors de leur dernière séance, les membres du Conseil de communauté ne pouvaient que constater le petit nombre de paroissiens aux messes dominicales. Où étaient les familles et les habitués du dimanche matin ? Cela faisait des mois, voire une année, que nous ne voyions presque plus d’enfants.

Le carême arrivant, nous avons décidé d’organiser à nouveau une liturgie spéciale pour les enfants chaque dimanche de ce temps liturgique. Les conditions sanitaires étaient respectées puisque les enfants restaient dans les salles et ne montaient pas rejoindre l’assemblée comme à l’accoutumée.

Quelle ne fut pas notre surprise de réunir chaque dimanche matin un large groupe d’enfants et de parents pour une découverte de l’Evangile ! Toujours plus nombreux et heureux de se retrouver au sein de l’Eglise pour vivre ces temps de partage. « Il y avait longtemps. Cela fait du bien ! », ont-ils relevé.

A la fin du carême, pour le dimanche des Rameaux, la messe était diffusée dans les salles pour les enfants et leurs parents. Au moment de l’homélie, la retransmission s’est arrêtée pour un temps spécial pour les familles. Elle a repris au moment de la consécration. L’abbé Zbiniew Wiszowaty est allé rejoindre parents et enfants au moment de la communion. Merci pour cette belle initiative !

 

Icône pèlerine

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, décanat Sion (VS), juillet-août 2021

Les personnes recevant l’icône itinérante de la mère pèlerine à Uvrier et à Saint-Léonard se sont rencontrées pour un moment de prière au mois de mai en présence de sœur Marie-Angeline de la communauté de Schönstatt.
Marie-Renée Clivaz, responsable d’un des groupes, nous en parle.

PROPOS RECUEILLIS PAR L'ABBÉ DAVID RODUIT | PHOTO : MARIE-RENÉE CLIVAZ

Dans la démarche que vous vivez chaque mois, pourquoi parle-t-on de mère pèlerine ou de sanctuaire itinérant ?

Oui, c’est un sanctuaire itinérant, car l’icône de Marie va de famille en famille trois jours par mois.

Avec Marie, on apporte Jésus pour le faire connaître et aimer, pour prier et abandonner entre leurs mains nos joies et nos peines. Marie nous met en contact avec la prochaine famille qui reçoit l’icône et nous invite ainsi à la rencontre, à l’écoute et au partage.

Comment s’est passée votre rencontre de la mi-mai ?

Le Covid nous ayant freinés dans nos visites, nous nous sommes réunis le mercredi 19 mai avec tous les groupes de Saint-Léonard et d’Uvrier pour y vivre l’eucharistie et un temps de méditation avec sœur Marie-Angeline. A la veille de la Pentecôte, elle nous a introduits au moment de prière qui suivait la messe par des questions :

– Quel est mon désir personnel pour cette Pentecôte ?

– L’Esprit Saint est déjà à l’œuvre dans nos vies. Comment puis-je le remarquer ?

Ensuite, nous avons médité avec elle les mystères glorieux.

Voici sa réflexion pour le 5e mystère glorieux, celui du couronnement de la Vierge :

« Toi, l’humble servante de Nazareth qui t’en es allée à la fontaine chercher l’eau comme toutes les autres filles de ton temps, tu es maintenant élevée ! »

A partir du beau chant « Une porte ouverte sur le Ciel » que sœur Marie-Angeline a découvert ce jour-là, elle nous a conduits à une réflexion missionnaire :

– ouvrir les yeux pour voir où Dieu m’ouvre une porte et la franchir

– ouvrir la porte du cœur pour laisser entrer Dieu et le laisser agir en nous

– ouvrir la porte de la maison pour aller vers les personnes et vers le monde

Ce fut une soirée très riche en grâces ! Alléluia, merci Marie !

Lire aussi la page 12.

 

On a toujours le choix

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), juillet-août 2021

PAR STÉPHANIE HOULE
PHOTO : DR

On a toujours le choix,
c’est une évidence.
On na pas tous les choix
mais on a toujours le choix.
Devant toute épreuve,
on a l’option d’en mourir
ou d’y survivre et devant l’échec,
le choix de s’aimer ou de se détruire.
Devant les imprévus, on possède la liberté
de rire ou de pleurer et dans l’adversité,
le choix de pardonner ou de culpabiliser.
Au milieu de la confusion, on a toujours
la faculté de voir et de croire,
l’alternative de se fermer et d’oublier.
Au cœur de la détresse,
on détient un éventail de paroles
et de silences,
le loisir de parler ou de se taire.
Devant une décision,
on a le pouvoir d’agir
ou de rester immobile,
et par-dessus tout,
le choix de rester ou de partir.

Voilà ce que je voulais partager avec vous pour cet été. Nous avons dû repousser notre assemblée générale parce que le nouveau caissier n’était pas encore entré en fonction. Nous avons dû renoncer au repas du printemps à cause de la pandémie. Nous avons vraiment le sentiment que nous n’avons plus le choix, et pourtant c’est de nous que dépend le choix de rire ou de pleurer !

De tout cœur je souhaite que la rentrée ait lieu sous de meilleurs auspices et que je pourrai vous parler de ce que le Conseil de communauté organise, par exemple !

En attendant, je vous souhaite un bel été !

 

Sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur Haut-Lac (FR), juillet-août 2021

La présidente de paroisse de Cressier nous raconte en exclusivité ses magnifiques parcours pédestres…

TEXTE PAR ASTRID MULLER | PHOTO : DR

Avec mon amie Prisca, co-autrice de ce texte, nous avions déjà l’envie de parcourir ce chemin vers Saint-Jacques depuis de nombreuses années. Les raisons
ont été multiples tout en sachant que la principale était de dire humblement MERCI.

Nos vies professionnelles et familiales nous proposaient un voyage par étapes.

Parées de notre Credencial encore vierge et d’un sac à dos d’environ 9 kg, le 27 juin 2005, notre tout premier jour débute par une prière à la Cathédrale Saint-Pierre à Genève, le cœur en fête, la tête libre et heureuses de ce partage futur. Notre chemin peut commencer…

Les premiers kilomètres sous un soleil de plomb et un sac de plus en plus lourd ne nous découragent pas, même si le balisage des coquilles Saint-Jacques n’est pas au top. Entre les montées et les descentes, nos muscles n’ont pas le temps de se relâcher. Une moyenne journalière de 20 km encourage notre dos à supporter le poids du sac qui, parfois plus léger, semble être porté par saint Jacques lui-même ! Une allergie sournoise contractée par mon amie nous oblige à écourter notre séjour. On s’arrête à regret à Seyssel !

2e étape du 5 au 9 juin 2006 (Culoz – Grand-Lemps) : le sac s’est allégé de
2 kg et les parcours journaliers restent aux environs de 20 km. Dans mon journal j’écris « on s’améliore au niveau du paquetage mais géographiquement ce n’est pas encore ça (!) 4 km de détour… la rumeur sur les femmes est confirmée ! ». Le vent souffle mais le soleil est avec nous. La nature est magnifique, le chant des oiseaux nous accompagne… Les journées s’alternent entre soleil de plomb et pluie battante… parfois en fin de journée notre sac à dos semble avoir ramassé autant de kilos que nos jambes de kilomètres… !

Notre rythme de marche nous permet de jouir de ces moments uniques de recueillement et de vide pour écouter le silence et notre cœur… accompagnées par une ribambelle de papillons silencieux !

3e étape du 25 au 29 juin 2007 (vu nos papotages dans le train on oublie de sortir à Grenoble !) (La Côte-Saint-André – Saint-Julien) : dès le 2e jour, des douleurs foudroyantes de la jambe droite m’obligent à consulter un médecin qui diagnostique une sciatique. Complètement épuisées, nous cherchons un endroit pour se restaurer dans ce village, vide de ses habitants et ses restaurants tous fermés, de Saint-Julien-Molin-Mollette. Notre bonne étoile nous guide vers la porte d’un restaurant, normalement fermé, où le patron-cuisinier a eu pitié de nous et nous a offert le couvert. Notre mésaventure l’a ému et il nous propose de passer la nuit chez des amis de Saint-Jacques. Merci à Jacques et Odile.

4e étape du 24 juillet au 3 août 2008 (Le Puy-en-Velay – Conques) : 9 jours et 210 km. Conques ville moyenâgeuse, juste magnifique avec son Abbaye ; la citadelle est splendide avec ses ruelles en pavés. Les rencontres avec d’autres pèlerins venus des 4 coins de l’Europe sont toujours intéressantes et enrichissantes avec des bouts de chemin parcourus ensemble. Chaque département traversé est autant un plaisir pour les yeux que pour nos papilles !

Notre 5e étape du 28 septembre au
5 octobre 2009 (Figeac – Moissac) et notre 6e étape du 5 au 11 octobre 2010 (Lecoultre – Saint-Jean-Pied-de-Port) : les villages sont autant de baume au cœur que les fleurs aux fenêtres qui les embellissent. Notre sac à dos a été remplacé par une valise qui se laisse emporter de gîte en gîte. Les chemins de forêt, les montées et les descentes sont ainsi plus agréables avec juste un « petit » sac à dos pour la journée !

« Aimer, ce n’est pas faire de belles choses ni rendre service. Aimer c’est révéler la beauté, révéler à l’autre qu’il est précieux, qu’il a une valeur et qu’il a un sens à sa vie. Aimer quelqu’un c’est lui dire : je me réjouis de ta présence. »

Prochain départ prévu le 6 septembre 2021…

 

Jubilé des couples

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), juillet-août 2021

En la fête de la Trinité, dimanche 30 mai, la communauté de la Colombière fêtait six couples jubilaires. L’occasion de célébrer la fidélité mutuelle et sa source, l’amour de Dieu, qui n’a cessé de la nourrir au long des ans à travers joies et peines.

PAR GENEVIÈVE DE SIMONE-CORNET | PHOTOS : PHILIPPE ESSEIVA

« Nous célébrons aujourd’hui l’amour ! Un amour tout particulier. Nous accueillons six couples qui fêtent cette année un anniversaire spécial dans leur parcours d’amour », a dit en guise d’accueil Magda Pedace, de l’équipe de préparation au mariage de la paroisse. En ce jour, la communauté honorait « un amour tout particulier, celui entre un homme et une femme qui se sont choisis et qui se choisissent chaque jour et qui se donnent l’un à l’autre chaque jour d’une façon exclusive. C’est possible ! C’est fou ! C’est vrai ! ». Et rendait grâce à Dieu « pour le cadeau que leur amour représente pour nous tous ! ». Les couples présents fêtaient 1, 20, 25, 35, 55 et 60 ans de mariage.

Porte ouverte à Dieu

Dans son homélie, l’abbé Jean-Claude Dunand, curé modérateur, l’a rappelé aux jubilaires : « Dieu est présent dans vos parcours de vie, dans tous nos parcours de vie, présent avec son amour, avec sa lumière, avec sa force, aux jours clairs comme aux jours gris et même aux jours noirs ». « Le jour de votre mariage, vous avez ouvert la porte à Dieu, et vous avez continué à le faire tout au long de votre vie de couple, et avec vos familles, a-t-il relevé avec admiration. Vous avez ouvert la porte à Dieu, et il s’est engagé avec vous. Et aujourd’hui, votre cœur est plein de gratitude envers lui parce que, quelque part, vous reconnaissez qu’il n’a cessé de vous accompagner, de vous éclairer, de vous soutenir tout au long de ces années. »

« Quand on a saisi que Dieu est amour, qu’il y a en lui un partage incessant d’amour entre le Père, le Fils et l’Esprit, et que l’être humain est à son image, on comprend que la vocation humaine est d’aimer et non de dominer, a-t-il poursuivi. Ainsi, la famille est déjà une première image de Dieu. Dans un monde où dominent les revendications et la soif de libertés individuelles, nous oublions trop souvent l’importance et les bienfaits de l’amour familial. Une société juste et équitable est aussi à l’image de Dieu et c’est pourquoi la Bible insiste tant sur l’idée d’un univers où règnent le droit, la justice et le pardon. »

Ainsi, la vraie vie réside dans le don. Mais attention, « il ne s’agit pas de créer un cercle fermé sur lui-même où quelques-uns partagent entre eux en excluant les autres. Créons autour de nous des cercles ouverts pour que l’amour que nous partageons déborde sur les autres ! ».

Roses, prière et apéritif

L’assemblée a prié pour les jubilaires : « Que le Seigneur les garde tous les jours de leur vie dans le bonheur de l’amour mutuel, qu’il les soutienne dans l’adversité ou les épreuves, qu’ils sortent renforcés des temps de crise et qu’il répande en abondance ses bénédictions sur leur maison ». Sans oublier les familles en difficulté : « Père saint, Dieu fidèle, soutiens les familles dispersées, éprouvées, en difficulté à cause du chômage, des violences, des déplacements de populations qui mettent les foyers à l’épreuve ».

Après la communion, les maris jubilaires ont reçu une rose rouge qu’ils ont offerte à leurs épouses. Et chaque couple une prière d’action de grâce. A l’issue de la messe, les couples ont partagé un apéritif dans la cour de l’église.

La piété itinérante

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur Aigle (VD), juillet-août 2021

PAR PATRICK MULAMBA | PHOTO : F. THEYTAZ

Oser croire en Dieu comme valeur essentielle de nos vies n’est pas un acte banal. Il suppose un enracinement dans un contexte de valeurs qui sous-tendent toute notre existence. L’on ne peut sauter cette étape ni en faire l’économie, sans compromettre la qualité de la relation que le « Tout Autre » vient établir avec l’homme dans la diversité de contextes et les itinéraires historiques de ce dernier.

Acte risqué, le fait de croire suppose un bouleversement de toutes nos échelles de valeurs et nos références vitales. Il en faut de l’audace pour dépasser la tentation du narcissisme culturel, et parfois cette tendance naturelle à vivre en autarcie, en prenant soin de garder un terrain conquis où le poids de l’habitude et le confort du statu quo nous empêchent de nous aventurer en terre inconnue, fermant la porte de nos vies à toute nouveauté et au mouvement. Le migrant, l’itinérant spirituel et le nomade sont souvent suspectés et perçus comme une menace, un danger pour la survie d’une foi qui ne s’interroge plus sur ce qui la fonde et la motive. Le risque à prendre est d’autant plus grand qu’il s’agit de nous laisser interpeller par des voix venues d’ailleurs, et pas toujours en phase avec nos canons d’interprétation du rapport intime au Transcendant, ni la façon de l’entretenir. Ce mouvement d’ouverture aux autres devrait s’inscrire dans une vraie dynamique d’échange qui est à l’origine de tout acte de « croire » authentique. Car la foi, de par son essence même, naît et s’épanouit à partir de l’écoute des « autres » comme témoins privilégiés et situés du donné révélé, une « Fides ex auditu ».

Il s’agit là, pour nos Eglises, d’un risque majeur qui devient un défi important pour notre foi et sa cohérence. Il faut absolument relever ce défi dans un monde devenu un « village global » où les discours du « tout sécuritaire », les intégrismes de tout bord, et les vents des nationalismes véhiculés par les extrémismes galopants, imprègnent et inondent la vie de nos sociétés.

Je crois que la vitalité et le dynamisme révolutionnaire de notre foi en Jésus résident dans ce mouvement d’échanges incessants de nos expériences de vie, dans le respect et l’acceptation de nos différences. Nos expressions diverses de la même foi feront de nous des « pèlerins » audacieux, humbles et lucides, en route pour la « montagne de Dieu ».

 

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