La louange plutôt que le fléau

Par Thierry Schelling
Photo : DR

« Ma pénitence, mon Père ? », me demande une fidèle à peine confessée. « Remercier Dieu pour vous avoir permis de comprendre ceci… »
« Mais… c’est nul, comme pénitence, ça fait pas mal du tout ! » Elle part, dépitée. Reviendra-t-elle ?

Je suis un piètre confesseur : proposer la louange de Dieu plutôt que le martinet… Accueillir la caresse de sa main maternelle, de son regard fraternel qui relève toujours, de son espérance en moi en mieux, plutôt que gainer sa courroucée désespérance de ma médiocrité en régulant sa délectation de mes « aïe ! » et de mes « ouille ! »… Pourtant, Dieu n’est scandaleusement qu’AMOUR. Et confesser cela peut être contraignant pour ma vie de chrétien.ne ! Car c’est le contraire d’un Dieu vengeur ou béatement enamouré qui laisserait tout passer… Non : n’être qu’amour inconditionnel demande qu’on s’y habitue dans la durée…

Ma pénitence ? Demeurer témoin d’un Dieu bon, juste et vrai en restant bon, juste et vrai… dans la mesure du faisable… Afin que cet incommensurable Amour transperce, tôt ou tard, la carapace (sécuritaire ?) de nos résistances nourries de culpabilisation pendant des siècles. Quelle bonne nouvelle de Car’aime !

Souffrir pour être sauvé?

Bien des gens pensent que c’est en punition à une faute qu’une maladie leur tombe dessus.

« Il faut souffrir pour être sauvé » : des soignants et des aumôniers rapportent entendre encore régulièrement cette phrase terrible dans la bouche des malades. Comme si plus l’on souffre, plus on serait proche de Dieu. Alors que le Christ est venu précisément pour nous guérir et nous libérer de tous maux. Comment faire la part des choses entre les fausses conceptions doloristes et la juste participation à la Passion du Christ ?

Par François-Xavier Amherdt
Photos : Ciric, Jean-Claude Gadmer, Pxhere, DR

Un texte fondateur

C’est au Mont des Oliviers que le Christ nous livre la clé d’interprétation : « Fléchissant les genoux, Jésus priait en disant : « Père, si tu veux, éloigne de moi cette coupe ! Cependant, que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne qui se fasse ! » Alors lui apparut, venant du ciel, un ange qui le réconfortait. Entré en agonie, il priait de façon plus insistante, et sa sueur devint comme de grosses gouttes de sang qui tombaient à terre. » (Luc 22, 41-44) Le Fils fait tout pour écarter la souffrance loin de lui. Ce n’est pas son vœu. Il ne reste pas seul en ce moment de combat, mais il demeure en lien étroit avec le Seigneur. Finalement, il comprend qu’il ne peut pas faire autrement. Il conserve sa totale confiance envers le Père et s’abandonne à la volonté de ce dernier. Dieu ne laisse pas Jésus seul, mais lui envoie la force d’un soutien pour lui permettre de traverser l’ultime épreuve de la sueur de sang et de la mort. Même sur la croix, le Christ crie : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Marc 15, 34) Et finalement, « il remet entre ses mains son esprit ». (Luc 23, 46)

Des conceptions erronées : la rétribution
« Nous savons faire de belles phrases sur la souffrance. Mais dites aux prêtres de n’en rien dire, nous ignorons ce qu’elle est. » (Cardinal Veuillot, ancien archevêque de Paris, atteint d’un terrible cancer)

Dans un sens, il vaudrait mieux que je me taise. Ce à quoi cet éclairage peut s’avérer utile, c’est à déconstruire certaines fausses conceptions continuant de « polluer » l’esprit de bien des patients.

Nous l’expérimentons régulièrement : les vieux clichés ont la vie dure ! Il faut toute la traversée des Ecritures pour briser la fausse théorie de la rétribution, encore si présente dans le monde juif : Jésus s’oppose vigoureusement au point de vue de ses disciples qui lui demandent, en présence de l’homme aveugle de naissance : « Rabbi, qui a péché, lui ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ? » Le Maître leur réplique : « Ni lui ni ses parents n’ont péché, mais c’est afin que soient manifestées en lui les œuvres de Dieu. » (Jean 9, 2-3)

Dans cette ligne, bien des gens continuent de penser – parce que l’enseignement de l’Eglise l’a longuement inculqué et qu’un certain fatalisme superstitieux l’a véhiculé – que c’est en punition à une faute, visible ou cachée, qu’une tuile, une catastrophe ou une maladie leur tombe dessus : « Qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu pour qu’une chose pareille m’arrive ? » S’y mêlent indistinctement les influences potentielles d’un « karma » défavorable, associées aux errances d’une « vie antérieure », selon la croyance illusoire en la réincarnation, ou d’un destin aveugle inspiré de la « nécessité et de la fatalité des mythologies païennes anciennes » ou de vieux restes de notions d’équilibre cosmique : « Au fond, tout se paie un jour : il n’a que la monnaie de sa pièce, il reçoit la punition des dérèglements qu’il a provoqués par ses manigances. »

Un faux dolorisme
A cela s’est ajoutée une vision du sacrifice de la croix, selon laquelle le Christ aurait dû « satisfaire » à la colère du Père et compenser la faute des humains, depuis le péché des origines, comme si c’est dans les douleurs horribles de son Fils que Dieu aurait trouvé une « substitution » suffisante pour « apaiser son courroux » (voir le cantique de Noël « Minuit chrétien ») ou dans le sang versé par le Christ de quoi réaliser sa vengeance. Ces images parfois abominables et théologiquement contestables ont habité l’imaginaire de la chrétienté pendant des siècles et n’ont hélas pas complètement disparu. Elles ont nourri un faux dolorisme et une recherche de la souffrance, comme si celle-ci permettait de gagner le paradis à coup de douleurs.

Or, tout l’Evangile le dit, c’est par sa foi radicale envers son Père, par son espérance folle en la promesse de Dieu et par amour passionné envers l’homme opprimé que le Christ nous rachète. Ce n’est pas la souffrance en elle-même de Jésus qui sauve, mais c’est son attitude d’homme pleinement croyant, espérant et aimant au cœur de sa souffrance. Ce qui rachète ne peut être que ce qui construit la personne. Ma souffrance ne peut être rédemptrice et contribuer à sauver le monde que si je partage la même attitude que le Christ, dans l’amour et le don de moi, dans la compassion et la solidarité. Je ne puis « offrir mes souffrances » que si cela signifie : donner ma vie malgré le mal, quand bien même elle est défigurée par la douleur. Le plaisir de Dieu, c’est de voir que sa présence manifestée en son Fils par l’action de l’Esprit est capable de permettre à un homme accablé de retrouver le goût de la vie et de s’en remettre entre les mains du Père.

Car le Christ n’a jamais exalté la douleur, il ne cesse au long des quatre Evangiles de soigner les blessures : « Il a pris nos infirmités et s’est chargé de nos maladies. » (Matthieu 8, 17, accomplissant la prophétie du serviteur souffrant d’Isaïe 53, 4) C’est en dépit des souffrances et malgré le mal que nous sommes sauvés, pas en les recherchant. Nous sommes autorisés, voire encouragés, à hurler contre le non-sens du malheur, ainsi que les cris des Psaumes nous y invitent. Il s’agit de passer du pourquoi au pour quoi, du passé des explications à l’avenir d’une possible fécondité : comme le grain de blé ne porte pas de fruit s’il ne tombe en terre et ne meurt (cf. Jean 12, 24) ; comme la femme dans les douleurs de l’enfantement pressent déjà quelque chose de son allégresse future (Jean 16, 21) ; ainsi, dit Paul, « J’estime qu’il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire qui doit être révélée ». (Romains 8, 18) C’est aimer et donner sa vie qu’il faut pour être sauvé, en communion avec la Passion du Christ : « Pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. » (Jean 15, 13) Les souffrances ? Il convient de tout faire pour les écarter et, si elles deviennent inévitables, de continuer à les traverser avec amour.

A lire : 

Témoignage du vénérable François-Xavier Nguyen Van Thuan, évêque vietnamien emprisonné (Sur le chemin de l’espérance, Paris, Éd. du Jubilé, 1991)

Témoignage de Casimir Formaz, chanoine du Grand-Saint-Bernard (A l’école du Christ souffrant, Paris, Cerf, 1975) 

« Je n’ai vraiment plus envie de disserter sur la souffrance. Il n’y a plus qu’à se taire quand le mal est là. Depuis quelque temps déjà, il me tient compagnie : assis, debout, couché, c’est toujours la même chose. La fatigue, la paresse, ne me laissent plus beaucoup de réactions. C’est le moment de me ressaisir et de trouver moyen de joindre cette douleur à la douleur du Christ !

D’écrire cela, ce n’est pas difficile, mais de le vivre, à certains moments, quand la douleur ne laisse aucun répit et qu’on n’a même plus la force et l’idée de regarder un Crucifix ! Tout à l’heure je regardais le Christ en croix, je pensais que sa position était encore plus inconfortable que la mienne, je pensais qu’il n’y a rien de mieux pour nous réduire au silence, à l’adoration. Et je pensais aussi à l’éblouissante lumière qu’a apportée et qu’apporte au monde la Croix du Christ. « Par sa mort, le Christ a vaincu la mort. Alléluia ! »

Pensant à cela, je demande humblement au Christ de m’associer à sa souffrance et de faire ce qu’il a toujours fait, prendre ma souffrance sur lui, me donner force et courage pour la supporter. »

«Je complète en ma chair»

Paul veut dire qu’il est appelé à mener à terme son propre itiné­raire apostolique pour annoncer l’Evangile.

Par François-Xavier Amherdt
Photo: DR

Que voilà une parole difficile et apparemment inacceptable : « Je complète ce qui manque aux tribulations du Christ en ma chair, pour son corps qui est l’Eglise ! » (Colossiens 1, 24) D’une part, Paul n’entend pas suggérer que le Christ n’aurait pas pleinement réalisé ce que selon le dessein du Père il devait accomplir pour le salut du monde. L’apôtre n’insinue pas non plus que Jésus n’aurait pas assez souffert et que sa médiation ne serait pas parfaite, si bien que le disciple devrait porter à leur achèvement les souffrances rédemptrices.

Ce que Paul veut dire, c’est qu’à l’exemple du Fils de Dieu, il est appelé lui-même à mener à terme son propre itinéraire apostolique pour l’annonce de l’Evangile, quitte à devoir, bien malgré lui, passer par les épreuves. De même que Jésus a tout fait pour éloigner de lui la coupe de sa Passion, priant Dieu de l’éloigner de lui et s’abandonnant finalement à la volonté du Père (Matthieu 26, 42), de même Paul désire assumer totalement la charge que le Seigneur lui a confiée : révéler le mystère resté caché depuis des siècles et désormais manifesté pour toute l’humanité (Colossiens 1, 26-27). 

Et donc, pour annoncer le Christ parmi les hommes, l’apôtre des nations se dit prêt à « instruire tout homme en toute sagesse et conduire à la perfection tout être humain dans le Fils ». (Colossiens 1, 27-28) C’est uniquement pour cette cause supérieure à n’importe quelle autre, qu’il se déclare disposé à « se fatiguer et à lutter avec l’énergie du Christ qui agit en lui avec puissance »
(v. 29). Il sait que pour ce faire, il est contraint de passer par des tribulations, et donc de reproduire dans son propre corps ce que Jésus a enduré durant son existence jusqu’au calvaire.

C’est pour l’Evangile et pour l’Eglise que l’apôtre se prépare à un tel combat et qu’il va même jusqu’à y trouver de la joie. C’est la béatitude des persécutés pour le Royaume : rien de « masochiste » dans cette visée, mais au contraire, une participation plénière à l’offrande par amour de Jésus-Christ.

« On est croyant… mais jusqu’à un certain point »

Prononcées en chambre d’hôpital, certaines paroles résonnent intensément en moi. Offerts en deux temps distincts car séparés par un silence, voici les mots d’une personne ne percevant aucune issue favorable face à sa maladie : « Vous savez, on est croyant… mais jusqu’à un certain point. » Une simple parole mais dont le silence intermédiaire s’apparente à un gouffre.

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Une église rafraîchie et lumineuse

En ces temps de chamboulement et d’incertitude, il fallait avoir un peu de courage pour se lancer dans un tel chantier. Force est de constater que « le jeu en valait la chandelle » ! Quelle joie de voir notre église paroissiale toute proprette et accueillante, avec des contrastes de couleurs qui mettent en évidence les lignes pures de l’architecture et qui en font un espace de prière à la fois joyeux et recueilli.

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Qui fleurit l’église d’Ardon ?

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), février 2021

Allons à la rencontre d’Annelise Gaillard, qui s’occupe de la décoration florale de l’église d’Ardon depuis 12 ans avec compétence et dévouement.

PAR AIME RIQUEN | PHOTO : ANNELISE GAILLARD

Bonjour Annelise, pouvez-vous vous présenter à nos lectrices et lecteurs ?

Je suis née à Magnot en 1971 et j’y ai passé mon enfance, ma scolarité et le temps de ma formation. Mariée en 2005 avec Pierre-André Gaillard, nous habitons à Ardon et avons adopté en 2012 un petit Ethiopien appelé Josua.

D’où vient votre attrait pour les fleurs et l’horticulture ?

Comme une graine devenue arbre, mon désir horticole s’est confirmé à l’âge de quatre ans puis n’a cessé de grandir. Alors j’en fait ma profession par un apprentissage de trois ans et un perfectionnement à l’école d’horticulture de Marcelin à Morges.

Puis j’ai travaillé 12 ans dans un Garden-centre à Fully et 9 ans au Castel-Notre-Dame à Martigny (pour amener le jardin aux pensionnaires, par des fleurs, légumes et petits fruits).

Après quelques années de pause pour élever mon fils, j’ai repris une activité partielle dans un centre horticole à Saillon.

Qu’est-ce qui vous a motivée à accepter cette tâche de décoration de l’église ?

En 1994, on m’a demandé de l’aide pour décorer le reposoir de la Fête-Dieu, et d’année en année, les reposoirs se sont succédés. En 2008, le nouveau curé Reynard m’a proposé de décorer l’église.

C’était une évidence… Comme j’avais découvert ma foi dans cette église que je connais depuis mon enfance et désireuse de participer activement à la vie paroissiale, je n’ai pas eu à réfléchir avant de dire oui.

Quels sont les principaux travaux à
effectuer ?

Choisir l’emplacement idéal des plantes par rapport au besoin de lumière naturelle qui est souvent limitée dans les églises.

Arroser, tailler selon les besoins, décorer l’autel pour les messes et les fêtes et garder Notre Dame fleurie.

J’assume seule ces tâches et j’attache beaucoup d’importance à ce qu’elles correspondent au besoin pastoral.

Comment vous procurez–vous les fleurs ?

Je cultive moi-même une partie des fleurs et souvent, j’en cueille directement dans la nature. Mes amies fleuristes me fournissent les fleurs difficiles à trouver, sinon je me sers dans les commerces. Les plantes me sont fournies par mon employeur actuel. L’hiver, j’utilise des plantes fleuries cultivées sous nos latitudes plutôt que celles coupées et importées.

Recevez-vous des remerciements des paroissiens ?

Oui, ces remerciements me touchent beaucoup et stimulent ma créativité. Il m’arrive de recevoir des dons financiers lors de décès, de fêtes particulières. Parfois des bouquets sont déposés anonymement à l’église.

Etes-vous satisfaite d’exercer cette fonction ?

Oui, beaucoup. Avoir entière liberté pour amener un peu de nature dans notre belle église est magnifique. J’apprécie ces moments de calme à l’église alors que dehors tout s’agite.

Avez-vous des souhaits ou des vœux ?

Oui : un grand merci à tous les paroissiens pour la confiance qu’ils me témoignent.

En cette période qui chamboule notre quotidien, les paroles du pape Jean-Paul II résonnent comme une espérance : « N’ayez pas peur ! ». Que Dieu vous bénisse et vous donne les grâces nécessaires pour cheminer avec lui en confiance.

Merci beaucoup Annelise pour votre témoignage et votre magnifique travail accompli avec compétence et dévouement.

 

 

Changement de cap…

Une trajectoire professionnelle a beau être programmée de longue date, il reste que d’étonnants carrefours se présentent parfois au détour d’une rencontre ou d’une expérience. C’est l’occasion d’une remise en cause d’anciennes certitudes. De nouvelles convictions jaillissent ! Cela suffit pour oser prendre une nouvelle direction… C’est ce qui est arrivé à Matthieu
Bender, originaire de Fully. Il raconte…

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Crise covid : vers une ré-initiation ?

Covid, virus, vaccin, masques, quarantaine, maladie, symptômes, hospitalisations, RHT, confinement : il me semble que, au rythme des vagues successives de contamination, le vocabulaire 2020-2021 s’est progressivement réduit à ces quelques mots. Alors que nous en aurions rêvé (différemment), ce temps de crise vient calmer nos rythmes sociaux effrénés mais aussi, corollairement, questionner profondément nos manières de vivre. Serait-ce l’occasion d’une ré-initiation ?

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Tenture de Carême 2021 : un pied brisé pour méditer ?

A peine le regard se pose-t-il sur cette toile qu’il est attiré par le pied brisé. L’artiste, Lilian Moreno Sánchez, a choisi de centrer son triptyque sur la radiographie du pied d’une personne blessée en octobre 2019 dans le cadre de manifestations dénonçant les inégalités sociales au Chili. Ce pied symbolise la vulnérabilité tant de l’être humain que du système dans lequel nous vivons.

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« Un temps pour changer »

Le titre français du dernier ouvrage de notre Pape, paru en décembre dernier, fournit la meilleure définition qui soit pour un Carême ! « Dans la crise décisive que nous traversons, le pape François n’en doute pas un instant : c’est le temps de changer. Né de sa propre expérience du confinement, ce dernier livre du Pape est un vibrant appel à l’action. Alors que le monde traverse une nuit d’épreuves, il s’agit plus que jamais d’y discerner une dynamique de conversion. » (Préface à l’édition française.)

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La nature, une échelle dressée vers le ciel

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Sainte Marguerite Bays (FR), février 2021

Tout le monde connaît les références agraires ou pastorales des paraboles du Christ et chacun reconnaît qu’elles
sont nombreuses. Mais la nature se cantonne-t-elle à un rôle illustratif dans la spiritualité chrétienne, ou occupe-t-elle une place plus importante dans notre montée vers Dieu ? Faisons un bref voyage scripturaire, pour y répondre.

TEXTE ET PHOTOS PAR L’ABBE VINCENT LATHION

Dans le récit de la Genèse tout d’abord, nous voyons Dieu créer toutes choses : le ciel et les étoiles, la terre, les volatiles et les espèces marines, les êtres vivant sur terre et toutes les bêtes sauvages. A chaque nouvelle étape de sa création, Dieu constate que toute son œuvre est bonne et s’en réjouit. Signalons ici un point important : Dieu a voulu la création et l’a voulue bonne. Relevons qu’à l’opposé d’autres textes religieux de l’époque, la Bible exclut tout mélange entre Dieu et sa création. Ainsi, alors que certains peuples environnants adoraient le soleil et les astres, la Genèse les présentent sobrement comme des luminaires et les range résolument du côté des créatures ; il n’est donc pas question de se prosterner devant eux (cf. Jr 8, 2). On pourrait d’ailleurs étendre cette remarque à tous les animaux, puisque d’autres passages interdisent strictement de les adorer (cf. Sg 12, 24 et Sg 13, 10). Ainsi la Bible nous pousse à voir au-delà de la splendeur de la création. La beauté du monde est une marque de la gloire de Dieu et nous renvoie à la bonté du créateur ; en cela, elle nous aide à nous élever jusqu’à lui.

Nous voyons ensuite Dieu confier à l’homme tous les autres vivants dans le récit de la création (Gn 1, 28-29). Le Seigneur l’appelle à « dominer » sur eux, c’est-à-dire à exercer sur eux son autorité pour faire croître leur vie. L’homme est donc responsable devant Dieu des autres créatures et doit s’en occuper avec soin. Citons le livre de la Sagesse qui développe le passage de la Genèse (Sg 9 ,2) :

« Toi qui, par ta Sagesse, as formé l’homme pour dominer sur les créatures que tu as faites, pour régir le monde en sainteté et justice et exercer le jugement en droiture d’âme. »

On pourra aussi se souvenir de Noé qui, à la demande de Dieu, prend un couple de chaque espèce animale pour les préserver du déluge et pour qu’ainsi, aucune ne disparaisse. La domination de l’homme sur la nature n’est donc pas une invitation à abuser de ses ressources, ni à exercer quelques violences que ce soit contre les créatures vivantes, mais elle pose simplement une hiérarchie, un ordre, voulu par Dieu et qui participe à l’harmonie du monde.

Bien plus, la Bible à plusieurs reprises recommande à l’homme d’observer les bêtes pour acquérir la sagesse. Ainsi l’homme paresseux est invité à regarder les fourmis pour apprendre le zèle au travail (Pr 6, 6-8). De même, les damans, les lézards et les sauterelles sont aussi donnés en exemple aux hommes (Pr 30, 24-28). On pourra encore mentionner Job qui encourage ses amis à s’instruire auprès des animaux pour connaître les œuvres de Dieu (Jb 12, 7-10) ou le Christ qui invite ses disciples à s’abandonner à la providence divine comme le font les corbeaux et les lys des champs (Lc 24-27).

La Révélation nous dévoile également que la nature est directement influencée par la bonté ou par la malice des hommes. L’écologie ne saurait donc être détachée de la morale et de l’éthique dans la vision biblique. C’est ainsi que les prophètes Jérémie et Osée déclarent que la mort des animaux en Israël est due à l’inobservance de la Loi (Jr 12, 4 et Os 4, 1-3). Saint Paul lie également le renouvellement de la création au salut des hommes (Rm 8, 19-21) :

« Car la création en attente aspire à la révélation des fils de Dieu : […] avec l’espérance d’être elle aussi libérée de la servitude de la corruption pour entrer dans la liberté de la gloire des enfants de Dieu. »

Enfin, dans plusieurs passages des Ecritures, nous voyons la création entière glorifier Dieu, comme dans le psaume 148 ou dans le cantique des trois jeunes gens du livre de Daniel (Dn 3, 57-90). Dans ces textes, chaque créature rend grâce à Dieu d’une manière qui lui est propre et se joint à la prière de l’homme.

Au terme de ce bref tour d’horizon biblique, il nous est plus aisé de répondre à la question du début : non, la nature ne sert pas uniquement à offrir quelques exemples au chrétien dans sa vie de foi, comme une référence lointaine parmi d’autres. En effet, par sa richesse, elle révèle au croyant différents aspects de la perfection divine ; placée par Dieu sous l’autorité de l’homme, elle possède néanmoins sa propre fin et, tout en participant à sa louange du Seigneur, elle lui ouvre des trésors de sagesse. Enfin, la nature partage la destinée de l’homme dans son retour vers Dieu : elle s’épanouit s’il est proche de son Créateur, elle dépérit s’il s’en éloigne. La nature occupe donc une place très précieuse dans le rapport de l’homme à Dieu : avec son langage, elle nous parle du Seigneur et nous chante sa grandeur.

 

L’homme chassé hors de la nature

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Sainte Marguerite Bays (FR), février 2021

PAR L’ABBE VINCENT LATHION
PHOTO : DR

Parler de nature n’est pas chose facile, car le sens de ce mot est multiple et a sensiblement changé au cours du temps : la nature signifiait d’abord chez les anciens cette force interne que possède chaque être vivant et qui lui permet de se développer selon ce qu’il est. Ainsi, l’arbre a sa nature, le chien a sa nature, mais aussi l’homme. Par extension, on utilisa ce terme pour des êtres inanimés également. Il est alors synonyme de « caractéristique » de la chose ; nous parlons par exemple de la nature de la pierre ou de celle de l’air.

Mais au fil des siècles, un autre sens du mot « nature » s’est progressivement imposé, opposé à celui de culture ou de civilisation. L’adjectif « naturel » est devenu alors le contraire d’artificiel ou de civilisé et a pris un sens proche de celui de brut ou de sauvage (pas touché par l’homme). Le changement peut paraître futile, mais il a pourtant des répercussions sur notre vision de l’homme et de sa place dans la création. Dans cette perspective, l’homme est pour ainsi dire sorti de l’ordre de la nature et dépouillé de la sienne propre. En schématisant peut-être à outrance, nous pourrions dire que l’homme dans notre société, parce qu’il ignore sa nature, se retrouve un peu comme une page blanche sur laquelle il pense être libre d’écrire ce qu’il veut, en faisant fi de son origine, de son but et de ses limites. Si cette approche montre admirablement que l’homme dispose en tout temps de sa liberté, elle le fait de telle manière qu’il devient presque un être déraciné. Bien plus, elle semble interpréter à tort la liberté de l’homme qui ne consiste pas dans la simple possibilité de choisir quelque chose ou son contraire, mais dans la capacité de choisir son bien. En effet, nous en faisons l’expérience, celui qui agit bien – selon sa nature –, devient plus humain et par là plus libre ; au contraire, la personne qui choisit un mal s’asservit toujours à quelque chose (souvent à une passion) et sa liberté s’en trouve amoindrie.

Voilà pourquoi, de même que le mouvement écologique a permis de redécouvrir que l’environnement possédait des règles et qu’en les respectant, la nature en devenait plus vivante et belle, de même il serait bénéfique que l’homme moderne redécouvre qu’être homme, c’est aussi posséder une nature qui a ses propres règles et que, pour développer toutes ses potentialités, il est bon de les suivre. Sans doute alors, l’homme deviendra plus homme et la création entière plus belle.

 

 

Dieu se met au vert

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur Aigle (VD), février 2021

PAR PASCAL LUKADI | PHOTO : FABIENNE THEYTAZ

Par ce temps qui court, nous entendons partout parler de l’environnement, de l’écologie. Dans quelle mesure faire participer Dieu pour nous en sortir ? Le respect de la création doit être une conséquence du respect dû à Dieu.

En effet, il n’est pas malvenu d’inviter le Créateur de tout
ce qui existe à nous en dire un peu plus. Dans sa deuxième encyclique, Laudato si’ (Loué sois-tu), le pape François nous donne des pistes pour nous rappeler que le respect de la Création était dans le plan même de Dieu. Dieu, en bénissant l’Homme, l’invite en même temps au respect de cette création. Voilà pourquoi en ce temps de carême, nous sommes invités à une prise de conscience pour une conversion écologique globale (Jean-Paul II), en évitant en même temps une sorte de consumérisme et un développement irresponsable qui dégradent l’environnement et provoquent le réchauffement climatique. C’est aussi un appel à des relations plus humaines qui nous rendent responsables les uns des autres : comment penser aux autres pendant ce temps de carême qui pointe à l’horizon ? Comment consommer de façon que le faible ne se sente pas exclu et pour une écologie intégrale, vécue avec joie et authenticité ? Nous sommes invités à prendre conscience pour comprendre « jusqu’à quel point sont inséparables la préoccupation pour la nature, la justice envers les pauvres, l’engagement pour la société et la paix intérieure » (Pape François, Laudato si’, no 10).

Aujourd’hui, si nous disons que Dieu se met au vert, c’est qu’Il est préoccupé par les tournures que prennent les choses, ainsi que l’étaient les péchés, les abominations des peuples au temps hébraïque d’autrefois. Cependant, les souffrances de Ses enfants ne le laissaient pas indifférent. Et les sanctions
ne tardaient pas. Nous ne sommes plus là. Aujourd’hui comme au début
de la création, Dieu continue son œuvre de création par l’Homme que tu es, que nous sommes tous : Il nous responsabilise. Il nous faut à tout prix éviter le langage de Caïn qui ne se sentait pas responsable non seulement de la
mort d’Abel son frère, mais aussi de sa vie. « Suis-je le gardien de mon frère ? » (Gn 4, 9) Quelle inconscience ? quel égoïsme ?

Aujourd’hui, nous avons une occasion en or par le Carême qui nous interpelle sur notre manière de nous comporter vis-à-vis de la création, notre consommation des biens de la terre, donc de l’Homme (comment le traitons-nous). J’ai toujours eu la joie d’entendre une maman, un papa dire à l’un de ses enfants envers celui qui se sent blessé : c’est ton frère/ta sœur ! donc une invitation au pardon, au partage, à la responsabilité de l’un envers l’autre. C’est ce qui amène à la cohésion interne, humaine ! Sans cette cohésion, pas d’écologie
ni de développement !

Que ce temps de Carême nous apporte plus de grâces pour vivre notre
responsabilité à l’égard de Dieu, mais aussi à l’égard de l’Homme, facteur de ce développement ! Un développement intégral !

 

 

Les animaux dans la Bible

La fourmi

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Nendaz – Veysonnaz (VS), février 2021

PAR FELICIEN ROUX | PHOTOS : PIXABAY

Dans la Bible, la fourmi a une excellente réputation.

Elle s’y retrouve en deux endroits dans le livre des Proverbes (6, 6 et 30, 25).

Ce petit insecte est le modèle de la prévoyance et de l’activité. Son exemple est souvent repris dans les Fables de Jean de La Fontaine ou bien d’Esope.

L’auteur des Proverbes, au chapitre 6, verset 6, conseille aux paresseux de suivre l’exemple de la fourmi. Ces conseils nous rappellent ceux de la fable bien connue de La cigale et la fourmi.

Notre seconde occurrence du chapitre 30, verset 25, qui fait partie de la Collection VII des Proverbes, est un proverbe numérique, dont le procédé est de faire appel au nombre pour éveiller l’attention du lecteur.

Ainsi, en Proverbes 30, 25, la fourmi fait partie des quatre petits êtres sur terre qui sont sages. Les trois autres animaux considérés comme sages sont les damans 1, les sauterelles 2 et les lézards.

La sagesse chez la fourmi est le soin qu’elle a de préparer durant l’été des provisions pour l’hiver. Pourtant, certains savants trouvent cette observation erronée. Car selon eux, les fourmis sont des insectes qui hibernent et qui n’ont donc pas besoin de réserve pour l’hiver. Cependant, on trouve en Israël deux espèces de fourmis qui font des provisions pour l’hiver…

 

1 Le daman est un petit mammifère qui ressemble à une marmotte.

2 La Nouvelle Bible de Segond,
bible protestante, traduit par
« les criquets ».

 

Bible de Jérusalem

Pr 6, 6-8

6 Va voir la fourmi, paresseux !

Observe ses mœurs et deviens sage :

7 elle qui n’a ni magistrat,

ni surveillant ni chef,

8 durant l’été elle assure sa provende

et amasse au temps de la moisson,
sa nourriture.

 

Pr 30, 24-28

24 Il est quatre êtres minuscules sur la terre.

mais sages entre les sages :

25 les fourmis, peuple chétif,

mais qui, en été, assure sa provende ;

26 les damans, peuple sans vigueur,

mais qui gîtent dans les rochers ;

27 chez les sauterelles, point de roi !

mais elles marchent toutes en bon ordre ;

28 le lézard que l’on capture à la main,

mais qui hante les palais du roi.

 

Traduction officielle liturgique (2013)

Pr 6, 6-8

6 Va vers la fourmi, paresseux !

Regarde-la marcher et deviens sage :

7 elle n’a pas de supérieur,

ni surveillant ni gouverneur,

8 et tout l’été, elle fait ses provisions,

elle amasse, à la moisson, de quoi manger.

 

Pr 30, 25-28

24 Il y en a quatre, tout petits sur la terre,

mais sages entre les sages :

25 les fourmis, race bien faible,

qui font en été leurs provisions ;

26 les damans, race chétive,

qui, dans le rocher, se font un gîte ;

27 point de roi chez les sauterelles,

mais elles avancent toutes en bon ordre ;

28 le lézard, on l’attrape à la main,

mais il est chez lui au palais du roi.

 

Traduction œcuménique de la Bible (2012)

Pr 6, 6-8

6 Va vers la fourmi, paresseux 3 !

Considère sa conduite et deviens sage.

7 Elle n’a pas de surveillant, ni de patron 4.

8 En été elle assure sa provende, pendant
la moisson elle amasse sa nourriture.

 

Pr 30, 25-28

24 Il existe sur terre quatre êtres tout petits
et pourtant sages parmi les sages :

25 les fourmis, peuple sans force, qui, en été, savent assurer leur nourriture.

26 les damans, peuple sans puissance,

qui savent placer leur maison dans le roc ;

27 les sauterelles qui n’ont pas de roi

et qui savent sortir toutes en bande ;

28 le lézard qui peut être attrapé à la main

et qui pourtant est dans le palais des rois !

 

3 En note, nous lisons : « La référence à la fourmi comme modèle de travail et prévoyance est commune à bien des littératures :
en Grèce (chez Esope) et déjà en Canaan. Voir aussi 30, 25 où la fourmi est symbole de sagesse. »

4 En note le traducteur commente : « La libre activité de la fourmi est mise en opposition avec le travail contrôlé de l’homme, véritable assujettissement. Les termes employés sont certainement des termes de métier dont les nôtres ne peuvent prétendre être l’équivalent exact. »

 

 

Dieu Créateur – Homme cocréateur

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), février 2021

PAR CHRISTOPHE ANÇAY

La notion d’écologie intégrale est entrée dans la doctrine de l’Eglise avec l’encyclique Laudato Sì, mais dans les premières pages de la Bible se trouve déjà la mission de l’homme au service de la création.

Dans le premier récit de la création, Dieu confie à l’homme et à la femme la terre par ces mots : « Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. Soyez les maîtres des poissons […] et de tous les animaux. » (Genèse 1, 28) Dans l’histoire, certains ont lu dans ce récit le droit d’user et d’abuser de la création comme d’un objet que Dieu nous aurait donné. Cependant, l’humain, créé le sixième jour à la suite des animaux, est une partie de ce tout qu’est la création.

Le maître veut que son disciple soit le meilleur et le maestro, son œuvre parfaite. Celui qui ne cherche que son pouvoir ou sa renommée n’est qu’un tyran
ou un vaniteux. Prenons l’exemple de Jésus. Nous voyons vite avec lui ce que
veut dire être maître et comment il a exercé sa royauté : le maître est celui qui se met
au service de tous. La mission que Dieu nous confie est donc, je crois, de poursuivre son œuvre créatrice dans le monde qu’il nous confie. A chacun de nous de trouver dans sa situation concrète
en quoi il peut parfaire le monde qui l’entoure et, déjà, ne pas endommager plus la « maison commune » dont nous parle le Pape.

Le Carême est un temps privilégié pour réfléchir à notre façon de vivre, à notre impact sur l’environnement et aux valeurs que nous voulons placer au centre de notre vie. Nos privations sont l’occasion idéale de protéger des ressources en faveur des plus démunis. Soyons créateurs durant ce temps de préparation à la fête de Pâques !

 

 

Via Jacobi: Posieux-Autigny

Le mythique chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle traverse la Suisse romande, de Fribourg à Genève. Au-delà des sentiers battus, la Via Jacobi regorge de curiosités. Chaque mois, L’Essentiel prend son bâton de pèlerin et en réalise un tronçon sous forme d’une balade familiale à faire sur la journée. Aujourd’hui, cap sur Autigny.

Texte et photos par Pascal Ortelli

Départ depuis le parking de l’auberge de la Croix-Blanche à Posieux, 2h15 aller simple, 8, 8 km.

  1. Longez la route principale puis prenez à droite sous l’autoroute en direction d’Ecuvillens. Après avoir dépassé l’église d’une centaine de mètres, prenez sur la gauche en ne manquant pas l’allée des assoiffés.
  2. Le chemin vous conduit jusqu’au bout de la piste de l’aérodrome.
    Continuez en lisière du bois Cornard et rejoignez la route goudronnée perpendiculaire. Traversez la forêt et entamez la descente sur Posat.
  3. Là une pause s’impose pour découvrir la chapelle du bienheureux Apollinaire Morel, un capucin originaire de Posat, mort en martyr sous la Révolution française.
    Plus d’infos sur la chapelle
    Plus d’infos sur le bienheureux Apollinaire Morel
  4. Descendez ensuite le sentier boueux jusqu’au pont sur la Glâne puis remontez en direction d’Autigny. Ne manquez pas d’admirer les vitraux du chœur de l’église Saint-Maurice, réalisés par Alexandre Cingria.
  5. Si vous avez le courage de poursuivre jusqu’au terrain de foot, vous pourrez alors vous prélasser dans la zone alluviale protégée d’Autigny en empruntant le sentier didactique.

Pour le retour, il est difficile de faire une boucle hormis dans le bois Cornard.

Curiosité: l’eau miraculeuse de Posat

Sous la chapelle, se niche une fontaine en forme de coquille Saint-Jacques. Les gens viennent de loin pour son eau qui soigne les yeux. 

Coup de coeur

Un poulet au panier à l’auberge de la Croix d’Or, située à côté de la chapelle de Posat et construite sur les fondations d’un ancien couvent de Prémontrées (chanoinesses de la stricte observance).

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