L’envers du décor

Par Geneviève de Simone-Cornet
Photo: Jean-Claude GadmerVous le savez sans doute, l’abbé Giraud Pindi, notre curé modérateur, nous quitte pour regagner son diocèse, Matadi, en République démocratique du Congo. Il est nommé vicaire général par son évêque, Mgr Daniel Nlandu. Vous trouverez des extraits de son message d’au revoir en page 3 de ce numéro. Presque aussi grand que la Suisse mais moins peuplé (3,5 millions d’habitants), le diocèse de Matadi compte 45 paroisses et 85% de catholiques. Surtout, l’abbé Pindi devra parcourir des milliers de kilomètres pour visiter des paroisses rurales sur des routes exigeantes. Sans compter l’instabilité politique du pays. Il lui faudra une bonne dose de courage et une belle confiance en Dieu pour venir à bout des obstacles. Nos prières l’accompagnent dans ce ministère.

Et nous ? Nous poursuivons l’aventure. En attendant d’accueillir un nouveau curé modérateur. Mais pas question de nous croiser les bras. Chacun peut apporter ses talents pour construire la communauté : les occasions de s’engager sont multiples, des apéritifs à L’Essentiel en passant par la catéchèse, la liturgie, l’adoration, la prière de Taizé, la kermesse et la brocante.

Nous n’osons pas ? Ecoutons le pape François dans son exhortation apostolique Gaudete et exsultate (« Soyez dans la joie et l’allégresse ») « sur l’appel à la sainteté dans le monde actuel » : « Nous sommes fragiles mais porteurs d’un trésor qui nous grandit et qui peut rendre meilleurs et plus heureux ceux qui le reçoivent. L’audace et le courage apostoliques sont des caractéristiques de la mission ». Forts de cet encouragement, allons-y : faisons un pas, les autres suivront. Et la communauté s’enrichira de nos différences. En ce temps du carême, alors que nos pas et nos regards sont tournés vers Pâques, sommet de l’année liturgique, saisissons toutes les occasions de nous mettre au service de nos frères et sœurs.

La Résurrection, c’est dans l’infime des jours qu’elle se prépare, c’est dans le rien de nos heures qu’elle se dit. Elle est l’envers du décor, la vie qui sourd continûment là où on ne l’attend pas : « Et c’est dans l’humble gloire/Des moments creux, dans l’anodin/Des jours sans grâce/Que les pépites d’or se cachent », nous dit le moine poète Gilles Baudry (« Sous l’aile du jour », Rougerie, 2016). La Résurrection, elle commence ici et maintenant. Dans nos petits gestes porteurs de vie.

Joyeuses Pâques à vous, à vos familles, dans la lumière du Ressuscité !

La pauvreté en Suisse

Par Marc PasseraOn le sait, la Suisse est un pays riche et démocratique ! Mais à y regarder de plus près, c’est moins simple. Nous ne pouvons passer à côté de certaines formes de pauvreté qui nous rejoignent parfois comme une agression. Et nous savons que certains de nos concitoyens ont de la peine à joindre les deux bouts et ont besoin d’aide. Nous devinons aussi que notre culture de la discrétion pousse beaucoup de pauvres à ne pas en faire état. Parce qu’à la pauvreté peut s’ajouter la honte et la dévalorisation de soi : comment peut-on être pauvre dans un pays riche et démocratique ?

Mais Jésus n’a-t-il pas dit : « Heureux vous les pauvres ? » (Lc 6, 20) Oui ! Mais où se situe ce bonheur ? Ce n’est pas parce qu’on est pauvre qu’on est heureux ! Mais « car le Royaume de Dieu est à vous ». Jésus ne souhaite à personne d’être pauvre, mais il affirme que la pauvreté n’est pas un obstacle à vivre la réalité du Royaume. S’agirait-il alors d’une invitation à supporter la pauvreté en sachant que l’on sera riche au ciel ? Ce serait ne pas comprendre de quel Royaume parle Jésus et ne pas l’entendre quand il dit : « Le Royaume de Dieu est au milieu de vous. » (Lc 17, 21) Le Royaume est là parce que le Christ est au milieu de nous, la béatitude peut être vécue jusque dans la pauvreté, parce que le Christ est là !

Oui, mais aujourd’hui… Le Christ n’est-t-il pas au milieu de nous ? Et comment manifeste-t-il sa présence ? « Vous êtes le corps du Christ et, chacun pour votre part, vous êtes membres de ce corps. » (I Cor 12, 27) C’est par son corps qu’il se manifeste et qu’il agit aujourd’hui. Et ce corps, c’est nous ! C’est lui le bon samaritain de la parabole (Lc 10, 30-35), mais il nous appelle à agir aujourd’hui « par lui, avec lui et en lui ».

Etre attentif à la pauvreté et être solidaire est signe d’humanité, mais c’est aussi une attitude spirituelle. Au fond, devant Dieu ne sommes-nous pas tous pauvres ? Mais le Christ, « lui qui est riche, il s’est fait pauvre à cause de vous, pour que vous deveniez riches par sa pauvreté » (2 Cor 8, 9).

Facile de parler de la pauvreté et de la solidarité, mais ce ne sont que des mots tant que l’on n’y découvre pas un appel.
Y répondre, c’est vivre la réalité du Royaume et être heureux !

La Fondation du pape François

Texte par l’abbé Henri Roduit
Photo: DR
Suite à l’appel du Pape lors de l’année de la miséricorde, est née en lien avec notre évêque, l’abbé de Saint-Maurice et le synode protestant, la Fondation valaisanne du pape François (FVPF). 

Même si la Suisse est un pays riche, un jeune sur dix est pauvre. Il y a 1800 enfants pauvres en Valais. Selon des études récentes, 800’000 personnes sont concernées par l’illettrisme dans notre pays. La détresse existentielle, la précarité de nombreux réfugiés et migrants, ou encore la vulnérabilité de beaucoup de personnes seules ou isolées, sont des situations bien réelles. 

Le Conseil de la Fondation a choisi de ne pas concurrencer les organisations civiles sociales, les associations d’entraide, les paroisses mais au contraire de demander que les demandes individuelles de soutien passent par elles. Ainsi même s’il soutient spécialement des gens pauvres qui vivent des situations spécialement fragilisantes (problèmes dentaires, accidents…), il exige que la demande passe par une association ou une paroisse.  

La FVPF est partie sur l’idée que Fr. 100.– reçus seront Fr. 100.– redistribués. Elle a donc cherché des amis qui financent les frais de fonctionnement. En 2018 près de Fr. 7000.– ont été récoltés pour le graphisme, la publicité, les frais de bureau et administratifs de la Fondation.

En 2018 la FVPF a reçu 100 demandes et répondu positivement, pour tout ou en partie de la demande, pour la somme d’environ Fr. 61’000.–. Nous avons puisé quelques milliers de francs dans les réserves faites grâce aux dons de l’an dernier. 

A côté de la liturgie et de la catéchèse, la diaconie fait partie intégrante des missions fondamentales de l’Eglise. Depuis 2 ans, le diocèse s’est doté d’un « service diocésain de la diaconie ». Evidemment que la FVPF travaille en lien avec lui. 

Merci d’avance pour votre soutien aux plus pauvres :
IBAN CH44 8057 2000 0006 8390 4

Pour tout renseignement supplémentaire : www.fondationpapefrancois.org

Des jardins de partage

Par Nicolas Maury
Photo: DR

Née de la rencontre de deux Genevoises – la pasteure Anne-Christine Menu et la responsable de la pastorale des milieux ouverts de l’Eglise catholique Inès Calstas – l’idée d’un potager urbain à Montbrillant s’inspire directement de « Demain ». « Ce film a confirmé des intuitions profondes chez les gens et leur a montré que s’engager, c’est possible », raconte Anne-Christine Menu. 

Sorti de terre en 2017, ce jardin de vie avait planté ses racines un an plus tôt. « Les personnes qui vivent l’exclusion et la misère au quotidien ont beaucoup à donner à la société », note Inès Calstas. « Nous avions participé à la création de potagers urbains au parc des Franchises à Pâques 2016, avec des voisins, des personnes de l’Hospice et de différentes associations. Un grand gaillard, Moussa, est venu vers moi à la fin et m’a dit : «  Hier j’avais plein de problèmes. Aujourd’hui, je sens que je peux les surmonter. Il faut mettre ces jardins partout à Genève !  » »

Beauté de la Création
Le rêve s’est concrétisé à Montbrillant. « Le but est aussi de créer une présence hors les murs pour rencontrer les passants dans leurs préoccupations, témoigner de la beauté de la Création et de la nécessité de la préserver », commente Anne-Christine Menu.

Après un travail préparatoire fourni, un cerisier est planté, accompagné de framboisiers et de potagers en carré. Les bacs commencent à se remplir et les légumes et tomates sortent de terre. Le terrain est propice à l’initiative qui voit collaborer les membres de la paroisse protestante, des sourds et des malentendants, des handicapés et des personnes en situation d’exclusion.

Développement durable
Si ces potagers se multiplient en Romandie, ils sont rarement liés à un contexte ecclésial. Ainsi, Fribourg propose de « Semer dans les jardins de demain » et les « Plantages lausannois » essaiment dans la capitale vaudoise. A Sion, une initiative un peu similaire a vu le jour pour l’action de Carême 2017, sous le titre « Cultiver la vie ».  L’animateur pastoral hors-les-murs Emmanuel Theler, qui en a été la cheville ouvrière, souligne : « Les potagers urbains sont liés à un sentiment éthique plus
que religieux, qui a trait avant tout au développement durable et
au partage. »

Fête patronale: tous à la Combe le 19 mars!

Le Conseil de communauté de la Combe vous invite tous cordialement à participer à la prochaine fête patronale en l’honneur de saint Joseph qui aura lieu mardi 19 mars 2019: un éclat lumineux en plein Carême.

Propos recueillis par Françoise Michellod
Photos: Daniel Tornay, DRstjoseph2La fête commencera par une présentation théâtrale préparée par les enfants en chemin vers le pardon, la communion et la confirmation et mise en scène par Maryline Rouiller à 9h à la salle St-Joseph. La journée se poursuivra dans l’action de grâce avec l’Eucharistie à 10h animée par le chœur St-Joseph. L’apéritif sera offert sur le parvis et le traditionnel repas aura lieu à la salle de l’Eau Vive. 

Méditation
Jésus-Enfant met sa petite main dans celle de Joseph, c’est-à-dire toute sa confiance – un tableau magnifique placé sur l’autel de droite de l’église paroissiale décrit cette scène. C’est cette confiance qui sauve. Nombre d’attentes exaucées par saint Joseph ont contribué à lui accorder bien des attributs, ceci à travers tous les pays au fil de 2’000 ans de christianisme :

Saint Joseph, patron…
… de l’Eglise… des époux et des artisans… des causes difficiles et des pères… charpentiers et des pères adoptifs… et de la bonne mort.

C’est le pape Pie XII qui a établi une nouvelle fête de saint Joseph, travailleur, célébrée le 1er mai. 

Dans la Bible, on découvre un Joseph qui est Acceptation, Humanité et Accueil, qui est Silence et Travail, qui est encore Humilité et Obéissance, souvent rassuré par les anges.

Pour conclure ce mot d’accueil à saint Joseph, posons-nous une question : comment aujourd’hui Joseph cherche-t-il à nous aider ? Il nous faut peut-être observer le jeune couple Marie et Joseph. Ces amoureux devaient avoir plein de projets pour leur avenir ! Ayant mis Dieu en premier dans leur vie, ils se sont trouvés surpris, devant les projets de Dieu… Essayons, nous aussi, de vivre les choix de Dieu pour nos vies, avec pour bâton de pèlerin le soutien de Joseph.

Théâtre « La vie de Joseph »
Spectacle joué à Martigny-Croix par les enfants qui désirent un sacrement.

C’est donc la présentation de la vie de Joseph. Une histoire à travers laquelle il s’agit de laisser l’Evangile et la vie de Joseph spécialement, pénétrer les acteurs tout entier. Les rôles ont été distribués : Jésus, Joseph, Marie, les anges, chaque personnage est le symbole d’une qualité évangélique, même l’âne compagnon fidèle dans la vie de Jésus. Chaque acteur devient ou tente de devenir son personnage.

« Si habituellement dans un théâtre les artistes déclament leur rôle, ici le but premier, explique Maryline Rouiller la responsable, est d’évangéliser les enfants… Ce n’est pas primordial de se montrer grand acteur, ce qui compte pour ces enfants, c’est de vivre l’histoire de Jésus ; c’est d’intérioriser, dans l’interprétation, une attitude de prière, poursuit-elle. « En ce 19 mars, jour de la présentation du spectacle, même si les enfants apprécieront la présence de leurs parents et d’autres spectateurs, ce sera d’abord pour Jésus, pour Marie, pour Joseph, pour les anges qu’ils vont jouer. Ceux-ci seront leur premier public. L’Evangile est présent ! »

Ce théâtre est le fruit de l’entraide : deux mamans chanteuses, un jeune homme bricoleur, d’habiles couturières et un papa à la régie. 

Qu’aimerais-tu encore faire passer comme message Maryline ?
« J’aimerais remercier les parents de la part de leurs enfants de les avoir inscrits à un sacrement. C’est une grâce pour eux ! » 

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Silence… on prie

Par Pierre Moser
Photo: Bruno Rotival
gan001430_31a_maCe mois de mars 2019, Champel se fera l’écho des ordres contemplatifs et de leur culture du silence. Les œuvres photographiques de Bruno Rotival et Karine Sicard Bouvatier vous seront présentées, durant tout le mois de mars ; deux expositions exceptionnelles de ferveur, de piété et de recueillement. A cheval sur deux événements de l’année liturgique, la semaine de prière pour l’unité des chrétiens ainsi que la journée mondiale de prière, nos deux paroisses, catholique et protestante, vous présenteront l’œuvre susmentionnée en deux thèmes différents : « le choix du silence » en l’église de Sainte-Thérèse et les « Diaconesses de Reuilly, livre ouvert » dans le cadre du temple de Champel.

Les expositions
A Sainte-Thérèse vous pourrez admirer l’exposition « le choix du silence ». Le fruit de 40 années passées à côtoyer nombre d’ordres contemplatifs. Des images qui nous font pénétrer au plus profond de l’âme de ces résidents de la prière, de leur lieu de culte à leur cellule. Bruno Rotival, l’artiste, a réussi à gagner la confiance, à entrer dans ces lieux normalement interdits aux non-religieux comme la Grande Chartreuse. Le choix du silence est d’ailleurs également le titre d’un livre qui vous propose également ces œuvres.

Le temple de Champel, lui, accueille l’exposition concernant les « Diaconesses de Reuilly, livre ouvert ». Ces œuvres nous révèlent un phénomène assez peu connu : une forme de renoncement à laquelle les Eglises réformées ne nous avaient pas habitués. Et pourtant, « ce qui nous manque, à nous protestants, à notre pauvre Eglise, c’est, après la foi qui contient toute chose, l’esprit de renoncement sans lequel il ne peut y avoir discipline, accord, activité d’ensemble, œuvres persévérantes et générales… »1. Une démarche originale de la photographe Karine Sicard Bouvatier à travers le silence dans la vie spirituelle de la communauté.

Les artistes
L’itinéraire de Bruno Rotival le conduit depuis 1976 à courir les monastères à la recherche de cette étincelle de spiritualité insaisissable. Sans ostentation ni affichage religieux, Bruno Rotival témoigne avec une grâce et une sensibilité immense de la vie quotidienne des hommes et des femmes qui font vivre les monastères. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages illustrant son travail et a déjà réalisé de nombreuses expositions à travers le monde.

Karine Sicard Bouvatier, photographe et enseignante en histoire de la photographie de mode, résident à Paris. Après une longue expérience en communication en France et à l’international, elle a choisi la photographie, grande passion pour donner à voir, dire, transmettre des messages et des émotions. En un mot la relation à autrui.

1 Pasteur Marcel Manoël, président de la fondation des Diaconesses de Reuilly depuis 2010.

Les jeunes dominicains aux soupes de carême

Par Frère Jacques-Benoît Rauscher op, maître des étudiants
Photo: © Bernard Hallet pour les dominicains de Suisse, 
tous droits réservés, 2018Le couvent Saint-Hyacinthe, sur le territoire de la paroisse du Christ-Roi, a la particularité d’accueillir une communauté à la fois jeune et issue des cinq continents. Sur les 21 frères qui y résident, 7 sont dans la période dite de « profession simple », c’est-à-dire qu’ils se préparent à prononcer leur engagement « jusqu’à la mort » dans l’Ordre dominicain. Très mobilisés par les exigences des études de théologie à l’université ou dans des apostolats sectoriels, tous les frères n’ont pas un contact régulier avec la communauté paroissiale en dehors des grandes célébrations.

Depuis quelques années, la communauté des frères dominicains participe avec les fidèles du Christ-Roi à la vigile pascale. C’est un beau moment qui permet de replonger communautairement dans la foi de notre baptême. C’est un moment important qui permet, spécialement aux jeunes frères dominicains, de se sentir accueillis dans la vie d’une paroisse suisse à un moment central de l’année liturgique. Il nous a semblé que ce temps serait vécu avec d’autant plus d’intensité s’il pouvait être précédé par d’autres moments partagés avec les paroissiens, tout spécialement pendant le carême. Une telle demande a reçu immédiatement un accueil favorable de notre curé, ce qui nous a poussés à mener plus avant la réflexion.

Nous sommes donc heureux d’annoncer que des frères étudiants dominicains proposeront à l’occasion des soupes de carême, chaque vendredi, un temps de méditation et de prière de cinq minutes environ. Ce temps n’empêchera pas les paroissiens venus manger la soupe entre deux rendez-vous professionnels de s’y rendre. Mais il a pour but d’aider chacun à vivre ce temps privilégié qu’est le carême en se mettant à l’écoute de la Parole ou en prêchant cette Parole. Une belle manière de se rassasier de ce que l’autre peut nous apporter… un point sur lequel nous ne sommes pas invités à jeûner pendant le carême, bien au contraire ! A bientôt donc : nous commençons le 8 mars prochain !

En librairie – mars 2019

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

les-meilleurs-citationsLes meilleures citations du monde

David Nolent et Sabrina Mary

« Nourris ta foi et tes doutes mourront de faim », c’est l’une des 100 citations de ce recueil qui fait parler les plus grands hommes et femmes de l’histoire qui ont changé le monde. A déguster sans modération en espérant que ces petites merveilles auront une influence positive sur votre vie.

Quality Dots

Acheter pour 22.40 CHFcomment-reussir-ta-vieComment réussir ta vie

Jeanne Larghero

S’il n’existe pas de plan tout tracé pour réussir sa vie, une boussole est néanmoins nécessaire. Ce livre présente l’équipement indispensable pour avancer vers le bonheur. Dans un langage parfaitement adapté aux jeunes, l’auteure offre de nombreux exemples qui illustrent son propos. Son expérience pédagogique, mise au service d’une profonde réflexion sur les repères d’une vie réussie, donne au texte un ton sympathique, bourré d’anecdotes et d’humour.

Artège

Acheter pour 25.40 CHFla-pensee-sociale-du-pape-francoisLa pensée sociale du pape François

Bertrand Hériard Dubreuil

Ce fascicule met en lumière l’option préférentielle pour les pauvres si chère à notre Saint Père. Elle ne doit pas rester un principe éthique qui caresse notre intellect mais se traduire par des démarches concrètes. Le pape François montre souvent l’exemple par des actions pour les pauvres qui défrayent la chronique. Il nous invite ainsi à reconnaître que les pauvres ont beaucoup à nous enseigner et qu’ils sont une source d’inspiration, notamment pour la foi.

Lessius

Acheter pour 14.30 CHFkerannaKeranna, l’histoire de Sainte Anne d’Auray

René le Honzec

Cette bande dessinée raconte l’histoire de la sainte patronne de la Bretagne et du lieu où elle s’est manifestée à un laboureur, Yvon Nicolazic, et lui a dit en breton : « Je suis la mère de Marie ». Sainte-Anne-d’Auray est devenu un lieu de pèlerinage très fréquenté et saint Jean-Paul II s’y est arrêté en 1996. Ouvrage à conseiller à nos amis de Collonges en Valais ou de Montenol dans le Jura qui la célèbrent comme leur patronne.

Ar Gedour

Acheter pour 23.90 CHF

Infos

Ouvrages disponibles notamment dans les librairies Saint-Augustin de Saint-Maurice (avenue de la Gare, tél. +41 24 486 05 50, librairievs@staugustin.ch) ou de Fribourg (rue de Lausanne 88, +41 26 322 36 82, librairiefr@staugustin.ch) aussi disponible sur librairie.saint-augustin.ch

Une demande du Notre Père

Le Christ a résisté à la tentation, comme le représente ici Duccio.
Le Christ a résisté à la tentation, comme le représente ici Duccio.

Par François-Xavier Amherdt
Photo: DR
Placée désormais après la version nouvelle de l’intercession « Ne nous laisse pas entrer en tentation », la demande finale du Notre Père trouve une couleur « inédite ». C’est grâce à la miséricorde divine que nous pouvons résister aux tentations. Le Seigneur ne veut pas nous faire tomber, mais il permet que nous soyons « mis à l’épreuve », de manière à ce que notre foi croisse, notre espérance s’affermisse et notre amour se fasse plus généreux. Et pour que nous le réalisions, il nous comble de sa fidèle assistance et de sa tendresse.

La grâce de l’Esprit nous confère la force d’entrer dans le combat spirituel qui marque l’ensemble de nos existences. Entre désolations et consolations, l’Esprit de discernement nous permet de choisir la voie sur laquelle nous évitons de tomber, nous pouvons nous relever si nous chutons et nous parvenons à réaliser la volonté de Dieu sur nous. La spiritualité jésuite de saint Ignace est donc pétrie des formules finales de la grande prière chrétienne.

L’Esprit nous garde du Diviseur
Le Notre Père se termine ainsi par une « prière de délivrance » contre toute forme de fascination du Mauvais et de piège du mal.
Le terme grec poneros, qui clôt l’oraison baptismale et dominicale, peut se comprendre autant au masculin qu’au neutre. C’est donc du Malin que nous supplions Dieu de nous libérer, tant nous savons son action redoutable dans notre monde déchiré et dans le champ de bataille qu’est notre cœur. Quand nous nous sentons habités par le Tentateur ou que nous rencontrons une personne se disant possédée par le Diabolos, commençons toujours par prier avec elle les mots que Jésus nous a laissés afin que nous soyons préservés des influences néfastes. 

Tentation et mal : soyons réalistes, ne repoussons pas ces concepts comme s’ils étaient dépassés. Et joignons notre vigilance à l’œuvre de Dieu : la vie est rude, elle est une lutte, mais l’Esprit nous garde du Diviseur et assure notre unité intérieure.

Une heure avec Marie Tran

Je veux mettre Jésus-Christ au centre de ma vie

Propos recueillis par Thérèse Yang
Photo: DRJe m’appelle Marie Tran. J’ai reçu la consécration en 2015 par Mgr Morerod. Dans le diocèse LGF, nous sommes un groupe de femmes consacrées et nous nous rencontrons régulièrement. Notre aumônier est l’abbé Martial Python, curé de l’unité pastorale Bienheureuse Marguerite Bays. Chaque consacrée qui vit seule doit gérer elle-même le temps qu’elle réserve à la vie spirituelle. 

Je me réveille chaque jour vers 6h. Ensuite, je dis la prière du matin. Pendant la journée, je prie également en travaillant. Je vais quotidiennement à la messe. Je termine la journée en priant l’office du soir. La prière est ainsi ma nourriture spirituelle de tous les jours. Je rends service à la paroisse du Christ-Roi en donnant parfois la communion lors de la messe dominicale et aux personnes âgées en allant à leur domicile. 

Quant à mes loisirs, je lis beaucoup, en particulier des écrits du pape François. Pour moi, c’est une autre forme de nourriture spirituelle. J’aime marcher. Je fais de nombreux pèlerinages. Je suis allée un peu partout : en Italie, à Rome, Assise, Cascia et Padoue ; au Portugal, à Fatima ; en France, à Notre Dame de la Salette et à Lourdes ;  en Espagne, à Saint-Jacques-de-Compostelle ; en Suisse au sanctuaire de Einsiedeln et en Terre Sainte dernièrement. Une fois, j’ai même eu la grâce de faire un pèlerinage en croisière sur les pas de Saint Paul. 

Au début de mon activité professionnelle, je ne me préoccupais que du travail ; je ne pensais qu’à gagner de l’argent. Or, ce n’est pas seulement l’action qui compte. Il est nécessaire de prendre du temps pour soi-même. Il ne faut pas toujours courir. Se reposer, c’est aussi une forme de prière. Entre travail professionnel et vie spirituelle – cela ne fait qu’un – c’est à moi de gérer mon emploi du temps. Quand je lis et j’écoute la Parole de Dieu, je m’efforce de la mettre en pratique. Dans la vie quotidienne, j’essaie d’être charitable avec les autres, d’aider les gens. Mon travail consiste à être en contact avec des personnes. C’est un enrichissement quotidien. En vivant dans le monde, j’ai fait de nombreuses expériences et j’apprends beaucoup sur les relations humaines. 

Dans la vie, j’essaie de prendre le bon côté des choses. Je suis confiante et souriante, je rends des services fraternels. Ainsi, la vie est plus légère, je ressens la paix et l’amour. C’est vraiment le bonheur. Ma vie trouve son sens dans l’Amour de Dieu et dans la foi en Jésus Christ. Dieu est comme une mère qui me donne tout avant que je le Lui demande. Et c’est au moment où je me sens le plus seule que Dieu me parle. C’est pourquoi, pour moi, prier est important. « Quand je prie, Dieu respire en moi », a dit le pape François. Je veux mettre Jésus-Christ au centre de ma vie. Au quotidien, je peux rencontrer des difficultés, je peux être malade ou avoir des misères : ce ne sont que des détails. Jésus Christ est au cœur de ma vie. Voilà l’essentiel.

Biographie

Marie Tran est née au Vietnam. A l’âgede 14 ans, elle a quitté son pays avec ses parents et ses 3 frères pour venir en Suisse, à Fribourg. En 1989, son petit frère est décédé à l’âge de 18 ans. En 1992, elle a reçu la nationalité suisse.
Elle a fait le cycle d’orientation et a suivi l’école paramédicale à Fribourg.
Ensuite, elle a suivi une formation de pédicure-podologue à Genève.
Après son diplôme, à l’âge de 25 ans, elle a commencé à travailler dans sa spécialité en tant qu’indépendante. Elle vit seule et travaille chez elle. Femme consacrée, elle partage son temps entre vie spirituelle et activité professionnelle.

Il suffit d’aimer

Texte par l’abbé Bruno Sartoretti
Photo: Janick Pellaud

Abbé Bruno Sartoretti
Abbé Bruno Sartoretti

Au commencement, il y avait l’humain et Dieu ; puis la différence, l’homme et la femme ; ensuite la division, le serpent.

Ce qui est étonnant dans cette formulation, c’est de voir que quand ils sont deux, ils ne font qu’un, et quand il est seul, il divise. C’est le propre du Mal, du Malin, du… diviseur ! S’il a l’aspect du serpent, c’est parce que sa langue est bifide, c’est-à-dire qu’elle est en deux parties, qu’elle est divisée. On y voit symboliquement un double langage, comme si chaque partie de langue est indépendante de l’autre. Ainsi, une partie peut dire oui et l’autre non, ou peut-être pas ! Enfin, on reste sur sa faim, parce qu’on n’a pas le mot de la fin. Ça nous trouble, nous irrite, nous divise. C’est ainsi que le Mal s’est mis en place. 

Tout cela ne reste qu’apparence, parce qu’au fond, ce qui est mal, c’est le manque d’amour ! L’humain et Dieu sont en accord, par amour ; l’homme et la femme sont un même corps, par amour. Remarquez qu’il faut, au moins, être deux pour aimer. Dans l’amour, il y a le dialogue, le partage, l’échange, le face à face, le vis-à-vis,… Ensemble, nous sommes obligés de revoir nos pensées, nos modes de faire. Nous devons nous adapter, l’un à l’autre, l’autre à l’un. Et ainsi avec tous les humains, avec soi et avec Dieu. Aimer, c’est une succession de concessions pour voir ensemble dans la même direction ! La direction que Dieu nous propose, c’est le Royaume. 

Comment passer du Mal au Bien ? Il suffit d’aimer en actes et en paroles !

Eclairage II: «D’où il viendra juger les vivants et les morts»

Cette donnée du Credo, tellement pétrie de fausses images de Dieu, est souvent mal appréhendée. A la suite du chanoine Jean-Pascal Genoud le mois dernier, notre nouveau prêtre, Joseph Yang, nous propose un autre éclairage sur cet article du Credo.

Par Joseph Yang, vicaire
Photo: a53.idata.over-blog.com
Il reviendra. – Nous le savons tous, il y a trois sortes de venues du Christ. Il est déjà venu dans une mangeoire, c’est sa première venue, il y a deux mille ans. Il est venu non pas dans la gloire, mais dans la condition d’homme, tout fragile, vulnérable. Il était Dieu mais il est devenu l’un de nous, un Dieu tout proche, un Dieu qui veut vivre avec nous pour nous sauver. Mais il reviendra au dernier jour dans sa gloire, c’est sa deuxième venue. Là, nous ne savons ni le jour ni l’heure, c’est mieux de préparer tous les temps, veiller et d’être prêt pour l’accueillir. Sa troisième venue, nous n’y pensons pas habituellement. C’est qu’il vient en tout temps, tous les jours dans notre vie : dans la prière, dans le service des autres, dans le partage, dans la joie. 

Il jugera les vivants et les morts. – Nous n’aimons pas tellement ce thème du jugement. Il y a 50 ans, on nous enseignait un Dieu sévère, un Dieu qui nous surveille, un Dieu qui nous punit. Cet enseignement nous a fait beaucoup de mal moralement et spirituellement. Tandis que, aujourd’hui, on parle plus volontiers d’un Dieu bon, d’amour et de miséricorde et on laisse de côté le Dieu de justice. 

Je crois que nous comprenons mal. Nous allons dans les deux extrêmes : autrefois, nous avons reçu un Dieu trop sévère, trop loin de nous. Maintenant, nous réduisons Dieu à un Dieu bon seulement. Mais Dieu n’a pas changé : il est à la fois bon, amour et justice. Bien sûr, il viendra nous juger comme le mentionne le Credo que nous proclamons chaque dimanche. Cette image du juge qui viendra n’a pas pour objectif de nous effrayer, bien au contraire ! C’est une annonce d’espoir et de libération pour ceux qui souffrent d’injustice : justice doit leur être rendue. 

Mais il nous jugera sur un seul critère, celui de l’amour. Quand Jésus nous parle du jugement dernier (in Mt 25, 31-46), il dit : « Tout ce que vous avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » (v. 40) Nous apprécions cette parole, mais nous n’aimons pas du tout la même parole de Jésus avec la négation : « Tout ce que vous n’avez pas fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait. » (v. 45) Mais c’est Dieu le juge ! Quand on verra Dieu face à face, peut-être nous posera-t-il cette simple question : « As-tu aimé ? As-tu aimé tes frères quand ils étaient dans le besoin ?… Quand ils étaient malades ?…quand ils avaient besoin d’être écouté ? As-tu aimé tes frères quand… »

Posons-nous cette question dès maintenant : « Ai-je aimé ? » Répondons à cette question du Dieu d’amour et de justice dans notre vie quotidienne dès aujourd’hui, dès maintenant !

Des laïcs tout-terrain?

Par Jean-François Bobillier
Photo: pontifexenimages.orgLe Dimanche des laïcs (3 février 2019) est l’occasion de s’émerveiller et de se questionner sur le travail souvent discret de ces femmes et de ces hommes engagés ci et là, porteurs du Christ – parfois sans parole – dans les si divers « terrains » de Suisse romande.

Laïc tout-terrain ! Quel titre étonnant m’a été proposé pour cet Edito ! Cette appellation induit l’idée d’une polyvalence somme toute positive. Cependant, après réflexion, je ne la trouve pas très en phase avec le terrain précisément. L’exigence du « tout » m’opprime et m’interroge quant à la justesse de cette expression. J’ai beau essayer de m’y reconnaître, je n’y parviens pas.

Mon chemin de foi n’est que chemin de vie. Dans ô combien de circonstances, le terrain de l’existence m’a paru instable, m’a fait trébucher, m’a semblé terre inconnue ou m’a plongé dans un certain mal-être. Non, les laïcs ne peuvent pas être à l’aise en tout terrain, avoir la parole ajustée en toute rencontre ou devenir des spécialistes en tout. 

Et d’ailleurs, n’est-ce pas là la magnifique occasion d’une prise de conscience de nos limites ? J’y perçois également une sublime invitation à tourner notre regard vers le véritable « Tout-Terrain » (ou « Tout-Puissant », c’est selon…), pour oser une prière : 

« Seigneur, ôte de moi toute prétention d’être un laïc tout-terrain. Emmène-moi sur des terres où mon savoir-faire et mon savoir-être peuvent mieux Te servir. Nourris et renforce jour après jour mes racines du Ciel et fais de moi un laïc « tout-terrien ». » Vivant.

Pontifex en images

Par Vincent Lafargue
Photo: DRSur www.pontifexenimages.com on trouve, comme son nom l’indique, des images liées au Pape (pontifex, en latin). Photos de François comme tant de médias en font ? Vous n’y êtes pas du tout. Ce site met en images les petites phrases fortes de notre Pape. « Aiguisez vos yeux pour voir les signes de Dieu dans la réalité », le tout écrit derrière une grosse paire de lunettes, ou encore « Dieu fait pousser ses fleurs les plus belles au milieu des terres les plus arides », illustré d’une jolie fleur au milieu d’un sol craquelé, ou également « Portons la flamme de l’amour du Christ » écrit par-dessus un joli feu dont les flammes forment un cœur, voilà le style d’images que vous trouverez sur le site « Pontifex en images ». 

Puissance supplémentaire
Les paroles du pape François sont fortes en elles-mêmes. Mais mises ainsi en images, elles acquièrent manifestement une puissance supplémentaire. Le message passe mieux auprès d’autres catégories de récepteurs, notamment les jeunes.

Les messages sont classés par année, mais aussi par thème. On peut ainsi les retrouver facilement.

A l’origine de cette initiative ? Olivier, un père de famille de cinq enfants, catholique engagé en France. Sa proposition est déjà reprise en langue allemande (pontifexinbildern.com) et s’élargit à d’autres produits que l’on trouve sur son site : livre, livre pour enfants, t-shirts, calendriers perpétuels, cartes postales…

Vers une exposition ?
Olivier a également illustré l’encyclique « Laudato si’ », réalisé un abécédaire et posté quelques messages en vidéo.

Le prochain projet du concepteur de « Pontifex en images » est une exposition qui pourrait tourner dans les paroisses.

En attendant, allez vite surfer sur « Pontifex en images », vous n’allez pas en croire vos yeux !
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Le site: pontifexenimages.com

Mais «Délivre-nous du mal»

Auteur: Mgr Albert-Marie de Monléon
Tiré de http://users.skynet.be/prier/textes/PR0120.HTM
Photo : Véronique DenisDélivre-nous de tout mal Seigneur.
Le mal dont Jésus parle dans le Notre Père est le mal au sens fort,
destructeur de l’humanité et personnalisé dans le démon.

Et donne la paix à notre temps.
Que l’enchaînement de la violence soit rompu
pour une vraie paix dont le monde a tant besoin.

Par la miséricorde, libère-nous du péché.
Le nôtre et celui dont les hommes sont auteurs et victimes.

Rassure-nous devant les épreuves.
Donne-nous force, courage et lucidité devant le mal qui, parfois, se déchaîne.

En cette vie où nous espérons le bonheur et l’avènement de Jésus-Christ notre Sauveur.
Ce sont les paroles de saint Paul à Tite (2, 13) : « Attendant le bonheur espéré à la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et sauveur Jésus Christ. »

Tel est le cœur de l’espérance chrétienne : l’attente de la venue du Christ à la fin des temps pour « juger les vivants et les morts » et dont l’apparition dans la gloire sera le bonheur éternel des justes et de ceux qui auront agi pour le bien.

Sans cette espérance, notre vie risque de n’être que cendres.

Diable versus Pape!

Par Thierry Schelling
Photo: DRLe pape François a décidé d’inviter les fidèles du monde entier à prier le Rosaire chaque jour pendant le mois d’octobre afin de protéger l’Eglise contre le diable, indique un communiqué du Saint-Siège le 29 septembre 2018. 

Prier contre le diable
D’aucuns se sont réjouis car la piété populaire a été en quelque sorte redorée… alors que d’autres, plus sceptiques, se sont posé la question : la tourmente des affaires de pédophilie, les attaques ouvertes de prélats contre ce pontife, la lenteur des réformes souhaitées – « Cinq ans déjà, et quelles nouveautés nouvelles au sein du gouvernement de l’Eglise ? », se lamentait un chanoine fribourgeois récemment… – ne sont-elles pas des raisons (ou prétextes ?) pour utiliser une bonne vieille recette de grand-mère, une prière composée par Léon XIII à la suite d’une extase et qui était récitée à la fin de chaque messe jusqu’au Concile Vatican II…

Ange et démon
La prière, composée en un beau latin – Papa Pecci était un fin latiniste – dit : « Saint Michel Archange, défends-nous dans le combat, sois notre secours contre la Malice et les embûches du démon. Nous le demandons en suppliant : que Dieu lui impose son pouvoir ; et toi, Prince de la milice céleste, par la Puissance divine, repousse en enfer Satan et les autres esprits mauvais qui rôdent dans le monde pour la perte des âmes. »

Combat spirituel
La seule arme que le croyant possède face « aux turbulences de ces temps » est « la prière sous la protection de Marie ». C’est donc la foi en Dieu nourrie par la prière : celle, spontanée, du cœur, personnelle, et celle, plus formelle car communautaire, qui permet tant pour soi qu’en Eglise de devenir encore plus conscients de ses manquements, erreurs, péchés, conclut le communiqué cité ci-dessus. La récente correction du Notre Père, que Dieu « ne nous laisse pas entrer en tentation », mais peut nous en délivrer, est le cadre sans faille de toutes dévotion, pratique et prière contre le mal, le diable, les démons… L’imagerie populaire et médiévale, voire militaire (cf. le texte de la prière précitée), peut parler à d’aucuns, et en gêner d’autres. L’important, dit le Pape, c’est d’être unis dans l’effort en pensées, paroles et actes contre le mal et pour le bien. « Je voyais Satan tomber du ciel comme l’éclair » (Lc 10, 18), dira Jésus… Parfois, le mal, c’est aussi le bien que je ne fais pas…

Rétrospective

Saint-Nicolas des aînés en la cathédrale

Photos: Emmanuel Rey

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Messe des familles de Noël en l’église Saint-Paul

Photos: Elisabeth Beaud

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Messe de minuit à Saint-Michel avec l’aumônerie des collèges

Photos: Reto Dörig

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Retour sur le mois de décembre-janvier de l’UP Saint-Joseph

Par Fanny Sulmony
Photos: DR

A l’heure où je vous écris ces lignes, notre crèche est encore sous le sapin décoré, les rois sont arrivés jusqu’à l’enfant Jésus et ils sont tous, autour de lui, célébrant sa présence parmi les hommes… Il va falloir se résoudre à l’emballer soigneusement, à la ranger dans sa boîte et à la descendre à la cave avec les autres décorations qui ont orné notre maison pendant tout le temps de l’Avent. Mais avant cela, je m’arrête encore un peu devant cette crèche que j’aime tant, méditant sur l’année écoulée et sur les fêtes de Noël tant attendues et si vite passées. Et vous ? Avez-vous célébré Noël dans les différentes paroisses qui forment notre unité pastorale ? En famille lors d’une des crèches vivantes, priant autour des enfants qui rejouent la scène de la Nativité, comme chaque année costumés pour incarner leurs rôles ? Ou à la messe de minuit ? Cette année encore, l’unité pastorale proposait un repas de Noël ensemble le soir du 24 décembre, une rencontre en toute simplicité appréciée de tous… Bref, un dernier regard à ces photos avant de ranger la crèche et d’avancer dans cette nouvelle année avec confiance !

Crèche vivante à l’église Saint-Pierre.
Crèche vivante à l’église Saint-Pierre.

Repas de Noël ensemble à la paroisse Sainte-Thérèse après la messe des familles.
Repas de Noël ensemble à la paroisse Sainte-Thérèse après la messe des familles.

Repas de Noël ensemble à la paroisse Sainte-Thérèse après la messe des familles.
Repas de Noël ensemble à la paroisse Sainte-Thérèse après la messe des familles.

Crèche vivante à l’église Sainte-Thérèse.
Crèche vivante à l’église Sainte-Thérèse.

Messe de minuit à l’église Saint-Pierre.
Messe de minuit à l’église Saint-Pierre.

Chuuut! Secret défense

«Chuuut! Tais-toi donc! Arrête de poser des questions! Tu ne vois pas que tu déranges? Ça ne se fait pas de fouiller le passé… Ça ne se fait pas! Que veux-tu savoir? Cela ne te regarde pas! On ne te demande pas de comprendre, on te demande d’accepter…» Qui n’a pas au moins une fois entendu l’une de ces remarques sonner comme un glas dans ses sensibles oreilles?

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Le mal du désespoir

Par le chanoine Calixte Dubosson
Photo: pxhere.comLa dépression, ce mal du siècle, que j’ai vécue, est une addition de petits détails douloureux, au premier regard insignifiants, mais qui mis ensemble provoquent une explosion dévastatrice. La personne malade se retrouve perdue, incapable de réagir. Commence alors un temps long et indéfini vers un horizon qui pour certains est inatteignable et ils mettent fin à leurs jours. 

D’autres, de médicaments en médecins, parcourent un itinéraire cruel où une éclaircie retourne vite dans le brouillard. Pour le croyant que je suis, il faut supporter le regard inquisiteur de gens malveillants qui pensent que si on a la foi, il n’est pas possible de tomber dans ce trou. Dieu devient tout à coup muet parce que la dépression empêche de voir qu’il est plus actif que jamais à travers des personnes qui soignent, accueillent, prient, compatissent. 

Pourtant, heureusement, beaucoup s’en sortent, presque miraculeusement, après de longs mois d’errance. C’est une sorte de résurrection mais non fulgurante. Comme un accidenté qui retrouve peu à peu l’usage de ses jambes, le malade en voie de guérison doit apprendre à reconquérir toutes ses facultés. Et cela prend du temps. Celui ou celle qui a plongé dans les ténèbres sait le prix de la lumière. C’est peut-être le seul mérite de ce mal sournois et imprévisible.

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