Sortir de nos sacristies et de nos églises, pour montrer et partager ce qui nous habite au travers de gestes et paroles – le rituel – qui peuvent intéresser les curieux, refroidir les puritains, réjouir les « osants », celles et ceux qui osent… « Oser le changement », leitmotiv de notre synode LGF à la suite de celui de l’Eglise romaine. A quoi bon si on ne met rien en pratique !
Sortir de nos routines, même si la religion est aussi constituée de rites répétitifs, de gestes et paroles « copiés-collés » (enfin, plus ou moins…), qui donnent – à sonder le paroissien de base – une sécurité dans une société mouvante, un amarrage dans un milieu liquide comme nos biotopes actuels.
Sortir du déjà-vu et du « on a déjà fait ! », pour vivre le déplacement intérieur, synonyme (parfois) de dérangement. Mais l’Esprit de la Pentecôte n’a-t-pas fait bien plus que déranger Paul, les apôtres et disciples ? Si non, si elles et eux n’étaient pas sortis du Temple, de Jérusalem, du Lévitique, pour rejoindre Antioche, Ephèse, Alexandrie, Athènes et même Rome, Jésus serait vraiment mort en quelque sorte : car la Résurrection a décoincé les bien-religieux et fait sauter les verrous de la tombe !
LE modèle de sortie, c’est bien le Christ : sorti de son bled de naissance, de son village de pêcheurs insignifiants, de son bout de terre minuscule à l’échelle des empires de l’époque, pour friser les frontières géographiques (Césarée de Philippe au nord, la Samarie, la Phénicie…) et humaines (lépreux touchés, femmes et enfants accueillis à bras ouverts, étrangers reconnus croyants…).
Alors oui, osons : une procession en terre genevoise, et alors ? des prédications par des collègues agents pastoraux formés et non ordonnés, et alors ? des jeunes qui donnent la communion, entonnent le Credo, et alors ?
« Montre-moi tes résistances, et je te dirai qui tu es »… en t’invitant à SORTIR dans la confiance : Dieu est partout, le bon sens est en toi et une once d’espièglerie ne font de mal à personne. Octobre, mois de la mission, de la moisson…
Une première à Puplinge : jeudi 19 juin dernier, une procession en bonne et due forme, avec 4 stations, une par évangéliste, 4 chants à la louange de Dieu, encens et 3 prêtres qui se relaient pour porter le Saint Sacrement.
Suite à une remarque de notre Maire, Gilles Marti, qu’en Roumanie, patrie de son épouse, les processions se succèdent au cours de l’année attirant foule, Etienne, notre animateur du Conseil Pastoral, lui a dit : « Chiche si tu m’y autorises, j’en fais une à Puplinge ! » et nous voilà décidé à célébrer la Fête-Dieu, en public et le jeudi, jour de la Solennité au contraire de ce qui se fait à Genève où cette célébration est reportée au dimanche.
Et discrètement, nous ouvrons les portes de notre église en grand, servants en aube blanche, un tenant le reposoir sur lequel sera posé l’ostensoir, l’autre l’encensoir ; nos prêtres en chasuble et une cinquantaine de fidèles, sur le parvis. Et en avant !
L’abbé Karol, dans une courte introduction, explique le geste et comment il va se dérouler, lecture d’un évangile, chant, encensement et nous prenons le chemin pour la deuxième station ; elle, sur le terrain communal. Le servant qui déplace l’échelle qui nous sert de reposoir a rempli son office. Départ pour la troisième station, c’est bien rodé. A partir de ce moment, les enfants qui jouaient à proximité, sous la surveillance des parents, commencent à s’intéresser à l’événement : ils regardent, les yeux émerveillés, ce qui se passe et s’asseyent par terre en silence. Ils ne vont plus nous quitter jusqu’à la fin. Quatrième et dernière station, toujours le même rituel, suivi d’une bénédiction finale et les langues se délient. Qui d’un « C’était formidable, je n’aurais jamais cru que cela soit possible ! » et d’autres surenchérissent.
Les fidèles sont satisfaits, les prêtres sont enchantés, l’organisateur lui se tait, range, mais écoute : s’il n’y a pas de remarque du côté de l’autorité, eh bien, il est prêt à remettre ça le 4 juin 2026, jumelé avec la soirée mariale !
Des moments de recueillement et de prière sont ouverts pour vous permettre de vous ressourcer en toute simplicité sur la pause de midi. Hors vacances scolaires et événements spéciaux (seule la prière de Taizé se poursuit durant l’été), à l’Eglise du Sacré-Cœur, Boulevard Georges-Favon 25bis.
• Lundi Quoi ? : Temps de louange. Chants a cappella et lecture de l’Evangile du jour. Quand ? : 12h15 Contact : Alessandra Macri – alessandra.macri@ecr-ge.ch
• Mardi Quoi ? : Messes en français. Chaque célébration est conduite par un prêtre différent. Quand ? : 12h15 Contact : Mercedes Lopez – mercedes.lopez@ecr-ge.ch
• Mercredi Quoi ? : Prière de Taizé animée par la Pastorale des Jeunes de Genève (PJGE). Quand ? : 12h30 Contact : Miles Fabius – miles.fabius@ecr-ge.ch
• Jeudi Quoi ? : Adoration Silencieuse du Saint-Sacrement. Quand ? : 12h15 à 14h Lieu : Chapelle de l’église du Sacré-Cœur (entrée Bd Georges Favon)
• Vendredi Quoi ? : Prière du milieu du jour accompagnée à la Kora (instrument traditionnel africain). Psaumes chantés selon les mélodies du monastère bénédictin de Keur Moussa et d’autres compositions spirituelles. Quand ? : 12h15 à 13h Contact : Armel Ayegnon – ayearmel@yahoo.fr
Par Edouard Crestin-Billet, président du Conseil de paroisse de Sainte-Thérèse | Photos : DR
Jeudi 1er mai 2025, notre famille est animée par l’effervescence d’un jour très attendu, le départ pour Lourdes. Pour la troisième fois, je vais vivre avec notre fille, Marie, cinq jours privilégiés et de Grâce au pèlerinage de Lourdes, organisé par le Service Hospitalier de l’Ordre de Malte (SHOMS). Lorsque nous partons en vacances, nous sommes habituellement tous les quatre avec Sophie, mon épouse, mère de Marie. Comme notre entourage et surtout Marie peut en témoigner, Sophie est beaucoup plus qu’une mère. Elle est sa référente pour un grand nombre d’activités, qu’elles soient médicales, professionnelles, culturelles ou religieuses. Elle est aussi son proche-aidant. Lourdes est un autre temps, au cours duquel, dans une confiance absolue et une plénitude partagée, nous nous retrouvons fille et père, à la fois pèlerins, malade pour l’un et accompagnant pour l’autre. Cette confiance que Sophie n’accorde que très rarement, ne nous est pas réservée, elle est accordée à l’ensemble de l’encadrement procuré par le SHOMS. Pour comprendre l’importance de cette confiance, il est nécessaire de savoir que Marie exige, en raison de son handicap physique important, des soins particulièrement minutieux. Ne pouvant se déplacer qu’en fauteuil roulant, elle a besoin d’une assistance dédiée pour tous les actes ordinaires de sa vie.
Année du jubilaire, chaque Pèlerin pourra, selon le thème pastoral du Sanctuaire de Lourdes, s’immerger dans l’infinie miséricorde de de Dieu. Pour nous, 2025 est aussi une année particulière. Après avoir été un de ses accompagnants lors de nos deux premiers pèlerinages, Marie se réjouit de pouvoir être prise en charge par Elena, Isabelle, Olympia et Alexandra, dont elle fait connaissance chez elle lors d’une première rencontre préparatoire au cours de laquelle chacune d’entre elles a pu se familiariser aux soins et aux manipulations qu’il fallait pratiquer. Quant à moi j’aurai le privilège de m’occuper d’un autre malade, Claudio, avec trois autres accompagnants, Ralph, François et Federico. Ce changement était une source de joie tout autant pour Marie que pour moi. Alors que pour la majorité d’entre nous, la dépendance vis-à-vis d’autrui représente une contrainte, aux yeux de Marie, il n’en est rien. Sa dépendance se mue dans la confiance à l’autre et s’enrichit du dévouement et de l’affection que chaque accompagnante lui témoigne à travers des actes quotidiens.
Vendredi 2 mai, le jour tant attendu se trouve chamboulé. Marie est atteinte d’une escarre. Son départ semble compromis. Marie pleure, comprenant qu’elle ne pourra pas se rendre à Lourdes. Je me rends seul à l’aéroport et contacte directement un des médecins présents. Il accepte que Marie puisse partir malgré son escarre. 30 minutes plus tard, accompagnée de Sophie, elle nous rejoint avec ses accompagnantes. Ses pleurs se sont transformés en joie (1re photo). Après avoir atterri à l’aéroport de Tarbes, nous nous rendons tous à Saint-Frai, lieu de Résidence des malades. Samedi 3 mai, nous assistons à la messe d’ouverture en la Basilique Saint-Pie X et à la Procession du Saint-Sacrement. Le dimanche 4 mai a lieu, le matin, la messe pontificale internationale. Lors du déjeuner, Marie, très touchée, bénéficie du soutien de la grand-mère d’Eva et de Marie, ses accompagnantes lors du précédent pèlerinage. A 15 heures, nous nous retrouvons sous une pluie battante pour la lecture du Chapelet. Le soir, Véronique, l’infirmière m’annonce avec un large sourire que l’escarre de Maire est en voie de guérison. Lundi 5 mai, nous allons à la Grotte pour assister à une messe trilingue, présidée par Mgr de Raemy. A la suite du dîner, nous participons à la Procession Mariale aux Flambeaux. Mardi 6 mai, le pèlerinage arrive à sa fin. A Cointrin, nous prenons congé de nos malades dans l’espoir de nous retrouver très prochainement. Pour Marie, ce sont les embrassades, les éclats de rire et la joie de se retrouver prochainement, mais aussi le pouvoir d’exprimer à ses accompagnantes son immense reconnaissance pour ces instants de bonheur, de prière et d’affection qu’elle a pu partager.
Le véritable miracle de Lourdes ne serait-il pas l’expression de l’amour du Christ par l’intercession de la Vierge Marie que les pèlerins offrent aux malades ? Pour nous, parents d’un enfant handicapé, participer au pèlerinage de Lourdes, c’est aussi vivre le handicap à la lumière de l’Evangile. Selon la parabole des talents, ce que Marie n’a pas pu recevoir, elle permet à d’autres de le lui donner en quantité plus abondante. Ce bien, le plus important qu’elle a reçu tout au long du pèlerinage, est celui que nous recherchons tous, c’est d’être aimé et d’aimer.
Marie avant le Chapelet.Après le Chapelet.Les accompagnantes de Marie pendant le pèlerinage.
Une journée caniculaire s’annonce, mais ce matin, sous un parasol déjà déployé, la température est encore agréable pour partager un café avec Damien. Je l’écoute me parler de son parcours et de ses réflexions. Finalement, il rédigera lui-même le très beau texte ci-dessous, merci Damien ! En le regardant partir, je me dis joyeusement que la canicule peut aussi se déployer dans les Cœurs…
Texte recueilli par François Riondel Linographie : Raphael Beffa
Le fond de l’église est-il réservé à des publicains ? Ne faudrait-il pas inviter certains pharisiens à venir s’asseoir sur les bancs du fond ? Je pose cette question à ce Dieu de miséricorde qui Lui invite ses brebis égarées à venir à Lui.
Dans une église, ce n’est pas comme dans un palais de Justice. On n’est pas convoqué pour être condamné et recevoir une sentence. Bien entendu, Dieu fera justice, mais pour ici-bas, Dieu nous tend d’abord sa main et vient sonder les cœurs ! Certes, le péché est ce qui nous sépare de Dieu, mais son amour est toujours là pour accueillir sa brebis perdue et la relever. Pourquoi se cacher au fond de l’église dans l’obscurité et douter de sa Parole de réconciliation ?
Si l’on se réfère au dialogue d’Abraham avec Dieu pour Lui demander : « Vas-tu vraiment supprimer le juste avec le coupable de la ville de Sodome ? Non, je ne la détruirai pas même à cause de dix justes ! » Sa miséricorde est donc grandissime !
Choisir le Christ, c’est choisir la vie, la vérité et l’amour. « Demandez, vous obtiendrez ; cherchez, vous trouverez ; frappez, la porte vous sera ouverte » disait Jésus. Tout en ayant conscience de nos fragilités, est-ce que le Christ nous attend vraiment au fond de l’église ? Dans cet esprit de confiance et de foi, ne serait-ce pas au pécheur que nous sommes d’ouvrir notre cœur et de venir en tout humilité et contrition Lui adresser cette même intercession pour le publicain que nous sommes peut-être au fond de l’église ?
Aujourd’hui, c’est la démarche que je poursuis chaque fois que j’entre dans une église. Plus j’avance vers l’avant, plus je sens Sa présence (Oh bien sûr, j’oublie trop souvent qu’Il est à côté de moi !).
Autrefois, après avoir reçu une instruction religieuse étant enfant, puis arrivé à l’âge adulte, je me suis égaré sur des chemins sans issue. Plus de pratique religieuse et le souvenir lointain d’un Dieu « voltairien », éloigné de tout lien avec le monde terrestre ! Plus tard, et tout à fait par hasard, j’assiste à une messe un peu spéciale dans l’église de ma commune. Cet office dominical proposait une « messe partage et eucharistie ». Il s’agissait d’écouter le texte de l’évangile du jour et ensuite, par petits groupes, les paroissiens participaient à une réflexion sur cette Parole. L’échange terminé, les paroissiens se réunissaient autour de l’autel et partageaient l’eucharistie. Cette formule m’a plu et de pharisien que j’étais advenu, je suis devenu peu à peu publicain repenti.
Je crois fermement que c’est LUI, mon Seigneur, qui est venu rechercher cette brebis perdue dans l’obscurité. Et maintenant je n’hésite pas à m’asseoir au premier rang comme un publicain rempli d’amour et de conviction, exaucé, car Dieu efface tout quand on a à cœur de venir à sa rencontre !
Des ténèbres à la lumière : donc, en avant les publicains !
Le pardon de Sodome m’avait jeté patiemment cette Lumière qui s’est répandue peu à peu sur une longue marche enténébrée d’apostasie absconse.
Religieux ou profanes, promenades de santé ou chemins de croix, nous accomplissons tous des pèlerinages sous différentes formes. Partout et tout le temps. Pas de coquillages à ma besace, ni de saints enluminés dans mes pérégrinations.
Liste de courses en main – Bible de toute bonne ménagère – j’avale la route pour me rendre en de plus laïques « stations ». Quoique… certains parlent de ces endroits aussi comme de « temples ». Alors que mes pieds me guident pour répondre à l’appel du frigo, je Lui parle et Il m’écoute. Nous échangeons et Il me fait parcourir un chemin autre que celui des roulettes de mon chariot. Il m’accompagne dans ces pèlerinages du quotidien lorsque je prie « avec mes pieds ».
Saisie par l’Esprit Saint au rayon « confitures »… je mets mes écouteurs. Peut-être qu’ainsi, les badauds penseront que je suis en communication avec quelqu’un d’autre que… Dieu.
La messe de clôture du Jubilé des Jeunes à Tor Vergata a rassemblé plus d’un million de participants.
L’année du Jubilé est sur le point de prendre fin (14 décembre 2025). Beaucoup auront eu la chance de se rendre en pèlerinage à Rome. C’est l’occasion de nous pencher sur les démarches de pèlerinage à travers leur histoire et l’influence qu’elles ont exercée.
Par Amandine Beffa | Photos : unsplash, DR
A l’heure où j’écris ces lignes, des centaines de milliers de jeunes rentrent chez eux après avoir participé au Jubilé des jeunes, à Rome, à l’occasion de l’Année Sainte1. Plus tôt cette année, le traditionnel pèlerinage de la Pentecôte reliant Paris à Chartres a rencontré un tel engouement que les inscriptions ont dû être clôturées en avance et que des mesures ont dû être prises pour gérer l’affluence2. Monseigneur Emmanuel Gobillard, alors recteur de la cathédrale du Puy-en-Velay, notait en 2013 : « Il n’y a jamais eu autant de pèlerins de Saint-Jacques qu’aujourd’hui. »3
Cette recrudescence est confirmée par Isabelle Jonveaux. Elle note « un essor du nombre de pèlerins, mais également une envolée de l’intérêt général pour les pèlerinages »4. Cela concerne le nombre de personnes qui partent, mais aussi une augmentation des livres, témoignages et films sur le sujet.
Pour la sociologue, « le pèlerinage connaît un regain d’attention, car il correspond bien aux nouveaux besoins spirituels, au sens large du terme. Dès lors, il n’est pas nécessairement ancré dans la religion chrétienne. Il s’agit d’un voyage intérieur autant que physique qui attire un public très diversifié, contrairement à d’autres démarches religieuses, et qui répond à plusieurs attentes : quête de spiritualité, de sens et de connexion avec le divin ou avec soi-même. »5
Une expérience universelle
L’historien Dominique Julie va dans le même sens : « On y croise au XXIe siècle des fidèles de toute confession et des athées, voyageant seuls ou en groupe, mû chacun par leurs propres raisons, religieuses, spirituelles ou profanes. »6
Le pèlerinage n’est ni une expérience proprement chrétienne ni une expérience récente. On retrouve des voyages à caractère religieux dans la majorité des religions. Stonehenge était, au Néolithique déjà, un lieu où l’on se rendait pour vivre une expérience spirituelle. Les Grecs se déplaçaient pour consulter la Pythie ou Esculape. Jusqu’à la chute du Temple de Jérusalem, en 70’ 7 : « […] les grandes fêtes religieuses (juives) sont toutes des fêtes de pèlerinages, à l’occasion desquelles on quitte sa ville ou son village pour se rendre au sanctuaire central. »8 Il est ainsi possible de dire que le pèlerinage est une expérience universelle.
Le site de Stonehenge était, au néolithique déjà, un lieu où l’on se rendait pour vivre une expérience spirituelle.
La spécificité catholique
La particularité du pèlerinage catholique est qu’il est libre et volontaire. Partir n’est certes pas toujours un choix. Il y a eu à certaines périodes des pèlerinages pénitentiels imposés par les confesseurs ou les tribunaux. Cependant, il n’y a jamais eu d’obligation générale à tous les fidèles, contrairement à certaines époques du Judaïsme ou à l’Islam.
Les motivations des pèlerins sont toujours très diverses.
Volonté de rupture
S’il y a souvent une volonté de rupture avec le quotidien, les raisons poussant à se mettre en route diffèrent : obtenir une grâce ou une guérison, effectuer une pénitence, vénérer des reliques, réaliser une démarche de conversion ou d’ascèse et même être enterré dans un lieu saint. P. Marval souligne que : « Les motivations des fidèles qui se rendent sur ces lieux ont en tout temps été très diverses. Il a toujours existé une spiritualité de l’errance, liée au thème du chrétien « étranger en ce monde » […] Beaucoup de pèlerins sont mus par le désir de toucher le sacré afin d’avoir part à ses vertus. »9
Les motifs sont parfois moins spirituels : « Un traité d’éducation, L’imagination de la vraie noblesse, rédigé au début du XVe siècle à l’intention des jeunes Bourguignons explique encore qu’il est « bienséant que les jeunes de noble lignage fasse les pèlerinages de Jérusalem ou Saint-Jacques et qu’en même temps, ils guerroient contre les Sarrasins et autres mécréants ». »10
Par procuration
Certaines périodes de l’histoire connaissent des pèlerinages par procuration. Il existe des pèlerinages posthumes. N’ayant pas pu se rendre de son vivant dans un sanctuaire, le défunt lègue à ses proches la somme nécessaire pour qu’ils s’y rendent en son nom afin de lui obtenir une grâce. Il y a aussi les pèlerinages vicaires. Des riches payent un « pèlerin professionnel » pour faire les démarches à leur place. Dans les deux cas, ceux qui partent n’obtiennent rien pour eux-mêmes, si ce n’est un éventuel avantage financier qui poussait sur les routes des personnes des catégories sociales inférieures.
Se mettre en route
Le culte des reliques est un des éléments les plus importants de la pratique religieuse au Moyen Age. Mais il serait faux d’imaginer que tous se mettent en route pour de lointaines destinations comme la Terre Sainte. Pour partir, il faut de l’argent et du temps : « Il s’agit d’une aventure très longue, très coûteuse et très périlleuse, si bien que ceux qui la tentent ne sont en fin de compte qu’une minorité. »11 Le peuple ne peut s’absenter pour de longs mois sans générer de revenus. Il existe cependant de nombreux sanctuaires locaux, comme par exemple Bourguillon, dans le canton de Fribourg.
Bourguillon, dans le canton de Fribourg, est un sanctuaire prisé par les pèlerins.
L’espace manque malheureusement pour continuer à conter la riche et passionnante histoire des pèlerinages. Mais que cela ne vous retienne pas de chausser vos meilleurs souliers, la Suisse regorge de lieux magnifiques : Einsiedeln, l’hospice du Grand-Saint-Bernard, l’église de Siviriez, l’ermitage de Longeborgne, le Ranft… n’attendent que vous.
1 Ils étaient environ un million à Tor Vergata pour la veillée et la messe avec le Pape qui ont eu lieu le 2 et le 3 août 2025. 2 Voir par exemple les articles d’Aleteia sur le sujet : Face à l’afflux de fidèles, le pèlerinage de Chartres se réorganisehttps://fr.aleteia.org/2025/04/28/face-a-lafflux-de-fideles-le-pelerinage-de-chartres-se-reorganise ; Pèlerinage de Chartres : 19’000 inscrits, nouveau record, et le souci d’unitéhttps://fr.aleteia.org/2025/05/15/pelerinage-de-chartres-19-000-inscrits-nouveau-record-daffluence-et-souci-dunite 3 Ferrarini, H. (2013) Compostelle, un chemin réinventé, Slate, 2 septembre 2013. 4 Eglise catholique romaine, Regard no 21, juillet 2024. 5 Idem. 6 Julia, D. (2001). Le pèlerinage aux temps modernes (XVIe-XVIIIe siècle). Dans Audisio, G.(éd.) Religion et exclusion (pp. 183-195). Presses Universitaires de Provence. 7 Tous les juifs qui le pouvaient étaient tenus de se rendre à Jérusalem à l’occasion de Pessah, Chavouot et Soukkot. 8 Grappe, C. Marx, A. (2025) Fêtes et pèlerinages dans la Bible, Genève : Labor et Fides, p. 16. 9 Marval, P. (2007) Pèlerinage. Dans Lacoste, J., Y. (éd) Dictionnaire critique de théologie (pp. 1062-1063) PUF. 10 Péricard-Méa, D. (2004) Brève histoire du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle, Fragile, p. 17. 11 Barral i Altet, X. (1993). Compostelle, le grand chemin, Découvertes Gallimard Religions, p. 24.
En bons juifs fidèles aux prescriptions de la Loi, Marie et Joseph honorent la tradition du pèlerinage à Jérusalem pour la solennité de la Pâque. Ces pèlerinages annuels étaient au nombre de trois, avec celui de la Pentecôte et celui de la fête des Tentes. Lorsqu’il parvient à l’âge de la « maturité religieuse » pour leur peuple, soit douze ans, ils y emmènent Jésus, afin qu’il s’associe à la caravane des parents et connaissances dans cette démarche de vénération du Très-Haut.
Intelligence stupéfiante
La liberté dont le Christ adolescent bénéficie est pour nous désarçonnante. Il échappe à la garde de sa mère et de son père adoptif qui, pendant une journée, le croient noyé dans la foule des pèlerins.
Ce n’est qu’au troisième jour, indication hautement symbolique, qu’ils le retrouvent, plongé dans des discussions avec les représentants de l’Ancienne Alliance. Il fait preuve alors d’une intelligence stupéfiante, nourrie par l’Esprit de son Père, et il surprend profondément tous ceux qui l’entendent.
Cette escapade et ce déplacement dans le Temple anticipent l’exode du Fils de Dieu vers celui qui l’a envoyé et aux affaires duquel il doit d’ores et déjà s’adonner. Il plante une première écharde dans le cœur de Marie qui lui fait des reproches, remplie d’émotion et d’angoisse. Sa mère sera encore là lorsqu’une nouvelle épée sera enfoncée dans son être, au Golgotha. La mort sur la croix ouvre au voyage définitif vers le Seigneur par la Résurrection d’entre les morts.
Vers la patrie divine
C’est ainsi que l’ensemble de nos pèlerinages signifient notre cheminement vers la maison céleste. Notre demeure ici-bas n’est pas définitive. Nous avons une patrie divine vers laquelle nous passons petit à petit (Hébreux 11, 16). Chaque déplacement en un lieu saint, à Rome, à Saint-Jacques-de-Compostelle ou à Lourdes, préfigure notre route vers la Jérusalem d’en-haut, vers les cieux nouveaux et la terre nouvelle (Apocalypse 21-22).
Nous y retrouverons dans l’Esprit la Sainte Famille de Nazareth, les saints dans la communion desquels nous nous avançons, nos défunts et nos compagnons actuels de marche. La Trinité nous ouvrira ses bras de tendresse et nous prendra dans sa circulation d’amour.
• Pèlerinage Marchant dans les pas de François, Léon a continué l’année jubilaire en présidant les diverses messes de jubilés : des Eglises catholiques orientales, des familles, des mouvements d’Eglise, du Saint-Siège, des sportifs… Reprenant tel quel le programme établi par son prédécesseur et le Dicastère pour l’Evangélisation (première section), Papa Prevost invite à devenir témoins de l’espérance, renforçant l’unité entre croyantes et croyants – un thème propre à ce début de pontificat, l’unité.
• Politique En recevant les ambassadeurs africains venus en pèlerinage à Rome, il a expliqué, sans note et en anglais, que pour lui, un pèlerinage est l’occasion de vivre ensemble un chemin commun et de découvrir que « notre foi ne se célèbre pas seulement le dimanche ou en pèlerinage », mais chaque jour – et qu’une démarche jubilaire doit nourrir ce témoignage du quotidien.
• Promesse Dans le cadre – un peu oublié ! – des 1700 ans du Credo des chrétiens, partagé par toutes les Eglises officielles, un voyage à Nicée envisagé encore sous François est en train de se finaliser, pour que Léon, Bartholomée (patriarche de Constantinople) et les instances des Eglises protestantes et orthodoxes orientales se retrouvent pour célébrer la foi chrétienne – confiance en un Dieu qui se fait pèlerin de paix et d’unité dans ce monde dans chaque cheminante et cheminant, à Rome ou ailleurs…
Chaque mois, L’Essentiel propose à un ou une représentant(e) d’un diocèse suisse de s’exprimer sur un sujet de son choix. Mgr Jean-Pierre Voutaz, prévôt du Grand-Saint-Bernard, est l’auteur de cette carte blanche.
Par Mgr Jean-Pierre Voutaz, prévôt du Grand-Saint-Bernard Photos : DR
Il y a une dizaine d’années, à la fin d’une retraite silencieuse, nous nous sommes présentés en spécifiant un engagement. Presque tous les participants ont partagé un bénévolat ecclésial. J’ai signalé faire partie d’une association numismatique, de passionnés de monnaies, étant étonné que peu de personnes parlent d’engagement social ou d’une passion qui fait venir de l’air, de l’équilibre dans sa vie. Une parole de saint Vincent de Lérins, mort vers 450, m’inspire. Il disait que pour lui, chrétien, rien de ce qui concerne l’humanité ne doit lui être étranger (nihil humani a me alienum puto). Cela signifie que dans chaque engagement, chaque passion, nous atteignons quelque chose d’universel, de vrai, qui nous construit, nous réjouit et nous rapproche des autres. Je vous présente la joie que j’ai eue en 2020 d’avoir participé à l’identification précise d’une petite monnaie déposée au col du Grand-Saint-Bernard il y a bien longtemps.
Nous sommes sous l’empereur Anastase qui régnait à Constantinople de 491 à 518. Le tiers de sous en or de 13,3 mm de diamètre lui était attribué parce que son profil et sa légende se voient à l’avers de cette monnaie. L’autre côté de la monnaie, le revers, présente une victoire qui marche à droite et sa légende contient des fautes de latin. Au lieu du traditionnel VICTORIA AUGUSTORUM, signifiant la victoire des augustes, nous lisons VICTORIA ACOSTRUM. Après quelques recherches, il s’avère que cette pièce d’or a été frappée à Lyon, sous Gondebaud, roi des Burgondes, entre 500 et 508. Ce roi est le père de saint Sigismond, fondateur de l’abbaye de Saint-Maurice en 515. Nous sommes à l’époque de l’installation de ces tribus dans nos régions, englobant la Bourgogne, la Savoie et les régions allant de Genève au Bas-Valais. Les Burgondes se mettent au latin et peinent à le prononcer. Pour le mot Augustorum, les augustes, la diphtongue « AU » devient « A », le « G » devient un « C »… Cette petite monnaie nous introduit à l’histoire de nos patois et de notre foi : prodigieux !
Si aujourd’hui l’expression âge canonique désigne effectivement une personne d’un âge assez avancé, cela n’a pas toujours été le cas. A l’origine, l’âge canonique est en effet l’âge requis par le droit canon pour l’exercice de certaines fonctions et en particulier l’âge minimum à partir duquel une femme peut entrer au service d’un ecclésiastique, à savoir quarante ans. Autrefois, l’espérance de vie était moindre. Quarante ans représentaient un âge déjà respectable et l’on estimait qu’une femme de cet âge offrait moins de tentations et pouvait être digne de confiance. Avec le temps, le sens de l’expression a dépassé le cadre religieux et s’est élargi à toute la société, y compris aux hommes.
Par Véronique Benz
Humour
Un homme accompagné d’un enfant entre chez le coiffeur. L’homme se met en premier sur le fauteuil. Quand c’est terminé, il dit au coiffeur : – Pendant que vous coupez les cheveux au petit, j’ai une course à faire. Ensuite je reviens vous payer pour moi et pour lui. – C’est d’accord, à tout à l’heure.
Comme l’homme tarde à revenir, le coiffeur demande à l’enfant : – Eh bien, mon petit, quand est-ce que ton père revient te chercher ?
L’enfant répond alors : – Ce n’est pas mon père, c’est un Monsieur qui s’est adressé à moi dans la rue et il m’a dit : « Viens avec moi petit, on va se faire couper les cheveux gratuitement ! »
Thomas Wallimann-Sasaki dirige l’instiut ethik22 et préside la Commission Justice et Paix de la Conférence des évêques suisses.
Depuis cette année, l’institut d’éthique sociale ethik22 ne touche plus de subventions de l’Eglise. Entre centralisation de la réflexion éthique au sein de commissions ecclésiales et économicité, l’institut zurichois travaille sur un nouveau modèle économique, qui ne trahisse pas ses valeurs. Entretien avec Thomas Wallimann-Sasaki.
Pour le théologien, les gens interprètent trop l’éthique comme une voix moralisatrice.
Par Myriam Bettens | Photos : Jean-Claude Gadmer
Depuis le début de l’année, vous devez vous passer des subventions de l’Eglise. Cela s’apparente-t-il à un désaveu de votre travail ? Oui et non… Il y a toujours eu le souhait de centraliser le travail d’éthique sociale. Mais en Suisse, l’Eglise, c’est comme en politique, il faut composer avec la pluralité. Or, la population, comme les fidèles, sont toujours sur la réserve lorsqu’il s’agit de trop centraliser. De ce point de vue, je reste convaincu qu’il est bon d’avoir des institutions comme Justice et Paix représentant la voix officielle de l’Eglise, mais aussi des organes indépendants comme le mien, qui portent la voix du peuple et jouent un rôle différent des commissions purement ecclésiales.
Est-ce une manière de sous-entendre que le travail de réflexion éthique ne peut pas être mené à bien par des partenaires laïcs ? Pas du tout. Je parlerais plutôt d’une tendance de type New Church Management à la mode, qui prône l’optimisation. Derrière cette idée, il y a la compréhension que la centralisation coûte moins cher et demeure plus efficace. Alors qu’objectivement, les postes d’ethik22 « perdus » n’ont pas été remplacés !
Paradoxalement, les gens d’Eglise n’ont apparemment pas idée de la manière dont la doctrine sociale de l’Eglise peut être efficace… En effet, lorsqu’il s’agit de comprendre la société et le rôle que l’Eglise peut y jouer, nous faisons face à un vrai manque. D’une part, elle ne possède pas les outils pour discuter et analyser les problématiques éthiques et d’autre part, elle se sent pressée de dire quelque chose sans pour autant disposer du langage pour traduire sa pensée. Pourtant, je connais de nombreux prêtres et théologiens formés en éthique, mais leurs compétences ne sont pas exploitées…
A leur décharge, le travail de réflexion éthique, notamment sous l’angle chrétien, est peu perceptible pour le public… Oui, les gens interprètent malheureusement trop souvent l’éthique comme étant une voix moralisante. Toutefois, ils perçoivent aussi ce sentiment qu’ils ont, surtout dans l’estomac, lorsqu’ils sont face à un dilemme éthique. Les entrailles savent « dire » si ce que l’on s’apprête à faire est en phase avec nos valeurs ou pas. L’éthique en soi, n’est que l’outil servant à mettre en forme le processus de pensée que l’on ressent déjà sans pouvoir l’expliquer.
En même temps, le processus de réflexion éthique est de plus en plus sollicité et souhaité par la société civile. Est-il facile de monnayer des « services éthiques » ? L’essence de l’éthique sociale chrétienne est d’être critique et toutes les entreprises n’apprécient pas cela, même de manière constructive (rires).En outre, certaines firmes utilisent l’éthique à des fins marketing et préfèrent économiser sur le « non-nécessaire » dans les temps d’insécurité actuels. Toutefois, s’adjoindre un partenaire pour discuter les défis et décisions délicates qu’impliquent le monde du business et le leadership rend les entreprises plus enracinées dans ses valeurs, car l’éthique offre un réel espace pour repenser les structures sur lesquelles on bâtit.
Dilemmes éthiques sous la loupe
ethik22 est un institut d’éthique sociale créé en 2017 sous l’impulsion du Mouvement suisse des travailleurs catholiques (KAB). Les prestations de l’association s’articulent autour de plusieurs axes : les recommandations lors de votations fédérales, la formation avec des conférences et des ateliers, une émission de radio hebdomadaire et un service de consultations. Ce dernier conseille des entités, en majorité non ecclésiastiques, sur la meilleure manière d’intégrer leurs valeurs dans l’élaboration de chartes éthiques. L’institut a notamment collaboré avec le Tribunal fédéral dans ce sens. Plus d’informations : ethik22.ch
Bio express
Thomas Wallimann-Sasaki est théologien. Il a obtenu son doctorat à Lucerne en 1999. Depuis cette même année, il dirige l’Institut social du KAB, devenu ethik22. Il enseigne aussi l’éthique à la Haute école de Lucerne et à la KV Business School de Zurich. En 2014, il a été élu au Conseil cantonal de Nidwald et président de la Commission Justice et Paix de la Conférence des évêques suisses.
Une fois n’est pas coutume, c’est l’église même que nous considérons comme une œuvre d’art sacré. Bien sûr, comme c’est le cas presque partout au Moyen Age, nous ne savons pas qui étaient le maître d’œuvre et les artisans.
Ce que nous savons, c’est qu’au XIe siècle, Guillaume premier, comte de Gruyère, confie la construction d’un prieuré aux moines de Cluny. L’église est à l’origine consacrée à saint Nicolas de Myre.
Contrairement à d’autres lieux du réseau clunisien, il n’y a jamais eu que deux à quatre moines à Rougemont (à titre de comparaison, l’abbaye de Cluny en a compté jusqu’à 250).
475 ans plus tard, Michel de Gruyère accumule les dettes et provoque la faillite de sa Maison. En 1555, le Pays-d’Enhaut et le Saanenland deviennent bernois et passent à la Réforme.
L’église subit quelques modifications. Le toit est repris pour atteindre une inclination plus profonde, permettant l’évacuation de la neige. La tour carrée qui se trouvait à la croisée du transept est remplacée par un clocher de style oberlandais. Mais l’intérieur garde son atmosphère caractéristique.
A un moment de son histoire, comme beaucoup d’autres églises, l’édifice est badigeonné de blanc. Toutefois, une restauration effectuée entre 1919 et 1926 permet de retrouver le style d’origine. Si vous avez en tête les restaurations datant du XIXe siècle et leurs couleurs criardes (on peut citer par exemple la chapelle des Macchabées dans la cathédrale de Genève), vous ne pouvez que noter l’excellent travail effectué par le peintre Correvon. Loin de moi l’idée de critiquer le passé, je suis fascinée par le travail des pionniers comme Eugène Viollet-le-Duc. Mais le résultat de la restauration de l’église de Rougemont montre à quel point les connaissances et les compétences ont évolué en moins d’un siècle. Le visiteur non averti qui pousse aujourd’hui la porte croit pénétrer dans un pur exemple de l’architecture romane clunisienne. Et tant de siècles après sa construction, elle offre toujours une parenthèse de beauté et de paix.
Sources : Pierre-Yves Favez : « Rougemont (prieuré) », in Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), version du 21.12.2009.
Johann Gregor Mendel est aujourd’hui considéré comme le fondateur de la génétique.
Par Pierre Guillemin Photo : DR
La Science fait partie de l’Eglise. Comprendre l’Univers, la Nature sont des recherches acceptées et voulues par l’Eglise. Johann Gregor Mendel (1822-1884) est un très bon exemple de cette quête de la compréhension de la Nature. C’est un moine austro-hongrois dont les travaux sur l’hérédité ont jeté les bases de la génétique moderne. Né dans une famille modeste en Silésie (aujourd’hui en République tchèque), Mendel entre dans les ordres* et poursuit des études en sciences naturelles à l’Université de Vienne. Passionné par la biologie et les mathématiques, il devient enseignant et consacre son temps libre à des expériences minutieuses sur les plantes.
Entre 1856 et 1863, dans le jardin de son monastère à Brno, Mendel cultive des milliers de plants de pois. Il choisit des caractères facilement observables (couleur, forme, hauteur) et contrôle rigoureusement les croisements. A travers ces expériences, il découvre que les traits héréditaires ne se mélangent pas de façon aléatoire, mais obéissent à des lois précises : les gènes se transmettent selon des ratios prévisibles.
En 1866, il publie ses résultats qui passent inaperçus. Son travail ne sera redécouvert qu’au début du XXe siècle, soit plus de trente ans après sa mort. Les biologistes comme de Vries, Correns, Tschermak, Cuenot reconnaîtront alors leur importance fondamentale pour comprendre l’hérédité.
Il se passionne également pour la météorologie qui sera le domaine qu’il aura le plus longtemps étudié, de 1856 jusqu’à sa mort en 1884, faisant des relevés systématiques à partir des résultats des stations météorologiques de son pays. Il sera d’ailleurs plus connu par ses contemporains pour son apport à cette matière que pour sa contribution à la génétique naissante.
Johann Gregor Mendel est aujourd’hui considéré comme le fondateur de la génétique. Ses expériences simples, mais rigoureuses, ont permis de révéler l’existence des gènes bien avant leur identification physique. Son approche scientifique, mêlant observation, expérimentation et analyse mathématique, a marqué un tournant décisif dans l’histoire des sciences du vivant.
« Je suis heureuse de la fidélité du Seigneur. Il ne promet pas une vie rectiligne et facile, mais que son alliance de paix demeurera toujours. Dans les épreuves, j’ai expérimenté sa présence à mes côtés », souligne Carol Beytrison. Vierge consacrée depuis le 28 juin dernier, elle travaille à 40 % comme coresponsable de l’aumônerie des prisons et à 60 % comme adjointe de la représentante de l’évêque pour la Région diocésaine de Genève.
Par Véronique Benz Photos: DR
« J’ai vécu des choses fortes avec le Seigneur durant mon enfance, explique Carol Beytrison. A l’âge de neuf ans, j’ai fait la promesse à Jésus de l’aimer pour tous ceux qui ne l’aiment pas. » Tout de suite, Carol pense à la vie religieuse. A l’adolescence, elle rencontre un groupe de jeunes issus du renouveau charismatique. A dix-sept ans, elle participe à un forum des jeunes à Paray-le-Monial. « Lors de l’adoration du Saint Sacrement, j’ai compris que l’amour de Dieu était premier. Chacun répond à sa manière à cet amour. Pour moi, il a été suffisamment fort pour que j’aie envie de lui consacrer ma vie. »
A vingt ans, Carol tombe amoureuse. « L’amour humain, c’est quelque chose de magnifique, mais, en fréquentant ce garçon, j’ai réalisé que j’étais en train de perdre quelque chose dans ma relation au Christ. Ayant goûté à un autre amour, il y avait une dimension qui allait me manquer. » Elle entre au Verbe de Vie. « J’y suis restée vingt ans, j’y ai été très heureuse. Les cinq dernières années, comme économe général, j’ai pris conscience des dysfonctionnements de la communauté. » Lorsque la communauté s’arrête, elle pense en rejoindre une autre, mais elle comprend qu’elle doit d’abord se confronter à nouveau à la réalité du monde. Carol revient à Genève auprès de sa famille. « Au Verbe de Vie, j’ai vécu une expérience au côté de jeunes en difficulté qui m’avait interpellée. En présentant mes services à l’Eglise, j’ai demandé s’il y avait un poste auprès des populations marginales, mais l’Eglise cherchait quelqu’un pour la pastorale des prisons. J’ai accepté cet engagement, comme une évidence. »
Une nouvelle forme de vie consacrée
« Le travail dans l’aumônerie de la prison a été un élément déclencheur de ma vocation de vierge consacrée. J’ai gardé mon rythme de prière et j’ai un engagement qui correspond à ce que je portais en moi depuis des années. » Après deux ans de discernement et de formation, Carol vit une nouvelle forme de vie consacrée en étant membre de l’Ordre des vierges consacrées. « Dans cette consécration, je deviens épouse du Christ, c’est une vraie joie. »
A l’aumônerie, Carol est membre d’une équipe œcuménique de cinq personnes. Elle intervient dans toutes les prisons de Genève, mais principalement à celle de Champ-Dollon. « L’essentiel de notre travail consiste en entretiens individuels avec les personnes. Nous animons des célébrations tous les dimanches. Nous proposons aussi des activités comme des soirées bibliques ou des soirées ciné-débat. »
Carol est heureuse de pouvoir offrir aux détenus un espace où ils peuvent être simplement eux-mêmes et acceptés tel qu’ils sont. « Nous rencontrons des êtres humains au parcours de vie très différent, mais il y a des souffrances qui nous relient. »
Un souvenir marquant de votre enfance Mes parents n’ont jamais fait de grand discours sur la charité, mais ils la vivaient en actes. J’avais une amie, qui vivait dans le même immeuble que nous, dont la mère était dépressive. Le père avait quitté le foyer. Ma maman, lorsqu’elle préparait les repas, en faisait toujours un peu plus. Puis elle demandait, à mon frère ou à moi, d’aller le porter chez mon amie.
Votre moment préféré de la journée ou de la semaine J’aime aller à la messe spécialement en semaine. Lorsque je reviens de la prison, j’ai un bout de chemin que je fais à pied au bord d’une rivière. Je prends ce petit sas dans la nature pour me remémorer les rencontres de la journée.
Maximilien Marie Kolbe.
Votre principal trait de caractère Je m’émerveille facilement. Je vois le bon côté des choses.
Un livre qui vous a marqué Maximilien Kolbe – Le saint d’Auschwitz de Patricia Treece.
Une personne qui vous inspire Maximilien Marie Kolbe. J’ai été interpellée par l’histoire de cet homme qui a fait don de sa vie à Auschwitz.
Votre prière préférée ou une citation biblique qui vous anime J’aime la prière de saint Nicolas de Flüe. Ma citation biblique préférée est celle que j’ai choisie comme devise pour mes vœux : « Il faut que lui grandisse et que moi je décroisse. » (Jean 3, 30)
Carol Beytrison
• Elle est née et a grandi à Genève, au sein d’une famille catholique. Elle est originaire du Valais.
• Elle a fait des études de mathématiques et a enseigné quelques années les maths avant de rentrer au Verbe de Vie.
• Elle a longtemps pratiqué le ski. Elle aime beaucoup le football et supporte le FC Sion.
Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin
Des livres
Maman, ne me quitte pas ! Bernadette Lemoine
Un grand nombre de difficultés psychologiques, de troubles du comportement ont pour origine une angoisse de séparation, signe d’une souffrance liée à une séparation mal vécue dans la petite enfance. L’événement, souvent banal, qui a conduit l’enfant à se croire abandonné, est mis en lumière, avec le concours des parents et de leur enfant. Bernadette Lemoine, en mettant des mots sur les maux, désamorce l’angoisse qui empêche l’enfant de vivre heureux. Ce livre s’adresse à tous ceux qui souhaitent donner aux enfants qui leur sont confiés l’inestimable cadeau de la confiance en la vie.
Nous aimerions que nos vies, et plus encore celles de nos enfants, soient paisibles, sereines, dépourvues d’épreuves ou de blessures… Nous constatons que cela reste une chimère. Nos blessures dessinent aussi des paysages intérieurs, et donc extérieurs, bouleversants de beauté. Le projet de cet ouvrage est donc de comprendre ce qu’est une blessure, de la distinguer d’autres formes de moments douloureux, afin de mieux comprendre comment y faire face. De cheminer, en quelque sorte, le long d’un sentier qui fait passer des limites de la vie à un chemin de Vie.
Libéré, délivré… de mon smartphone Tanguy Marie Pouliquen
Vous le sentez vibrer dans votre poche alors que personne ne vous appelle ? Vous êtes à l’affût de notifications en permanence ? Seriez-vous addict, sans le savoir, au smartphone ? Il faut bien se l’avouer : ce faux ami perturbe notre attention, notre concentration, notre bien-être et donc nos relations. Rien n’est perdu ! Il est possible d’entamer la déconnexion pour reprendre le contrôle sur votre portable, et ce, en 10 jours seulement. L’antidote de base : Dieu. A la manière d’un coach, le père Tanguy Marie Pouliquen a bâti un parcours progressif : 15 minutes par jour pour un détachement en douceur. Testée et approuvée, cette désintox intégrale pour vivre une libération numérique et trouver une disponibilité intérieure vous permettra de laisser plus de place à Dieu, mais aussi à ceux qui vous entourent.
Il était une fois une charmante petite marmotte nommée Abigaëlle. Qu’elle était drôle, avec ses poils brun-gris, ses yeux noisette roulant vivement de droite à gauche. Qu’elle était forte, avec ses robustes griffes et sa silhouette trapue ! Mais quand il s’agit de préparer le terrier pour l’hiver, Abigaëlle aimerait bien choisir avant ses frères et sœurs… Un conte charmant et profond pour faire réfléchir les plus jeunes aux valeurs de l’Evangile. Dès quatre ans.
Par Ludivine Perret-Gentil, responsable de la catéchèse, Sainte-Thérèse Photo : DR
En cette période de rentrée scolaire, nos enfants ont retrouvé (avec plus ou moins d’entrain !) les pupitres de l’école, les jeux dans le préau, les enseignants et les copains. Une nouvelle année scolaire a démarré et le rythme plus calme des vacances s’est vite effacé devant le planning bien rempli de chacun, enfant comme adulte. Pour les adultes aussi, c’est également une sorte de rentrée, même si les vacances ont été moins longues ! On retrouve son bureau, les piles d’emails, les chefs et les collègues. Et Dieu dans tout ça ? Saura-t-on lui faire de la place entre nos séances de travail et nos dossiers ?
Tradition récente dans de nombreuses paroisses, la bénédiction des cartables nous amène à placer notre année et notre travail sous le regard de Dieu. En cette année jubilaire, elle nous invite à être des témoins d’espérance. A Sainte-Thérèse, cette bénédiction est l’occasion d’une messe des familles dominicale, animée et chaleureuse, durant laquelle l’abbé Fouet bénit les enfants, leurs familles et les enseignants. Les écoliers viennent avec leur cartable à l’église et participent activement à la célébration ; l’an dernier chacun avait écrit sur un papier ce qu’il pouvait amener à l’école : être gentil, partager son goûter, consoler un copain, aider les autres,… toutes ces actions positives avaient été exposées autour d’un grand cartable devant l’autel. N’est-ce pas justement ce que nous demandons tous : placer notre quotidien auprès de Dieu pour qu’il nous accompagne et nous guide, au travail comme à la maison ? Alors puisse notre cartable être l’écrin d’une foi rayonnante !
En parlant de musique… notre équipe pastorale de La Seymaz (cf. photo) est renforcée non en nombre mais en répondances : en effet, en vue de construire pastoralement une Région Voie Verte, allant de Presinge aux Eaux-Vives, notre évêque nous a nommés, Astrid, Laurent et l’abbé Thierry, comodérateurs.
Oui, une laïque, un laïc et un prêtre sont conjointement modérateurs, dans l’esprit du pape François qui a confié à des laïcs des postes de décision pour l’Eglise universelle.
Etant donné notre excellente entente à nous trois, nous prenons une répondance en priorité et sommes en binôme avec une autre ; ainsi :
– Astrid a comme première répondance la diaconie (service à la société et hors-Eglise), en liens étroits et variés avec la catéchèse régionale et paroissiale ;
– Laurent a comme première répondance la formation continue en plus d’être animateur liturgique et au service de la catéchèse régionale ; il sera désormais le répondant au Conseil pastoral de Chêne-Thônex ;
– l’abbé Thierry a comme première répondance la liturgie, en plus d’être désormais curé de Chêne-Thônex, Puplinge-Presinge et Choulex-Vandœuvres. Il participera au Conseil de paroisse de Chêne-Thônex.
Et nous trois sommes interchangeables dans l’une ou l’autre des répondances : aux diverses activités pastorales ici ou là, vous pourrez voir l’un.e OU l’autre, OU deux, OU les trois ! De même, nous sommes appelés à nourrir du lien fraternel et pastoral avec Saint-Paul et Sainte-Thérèse, au niveau de la catéchèse par exemple.
Mais nous n’avons de sens que parce que nous sommes en équipe qui s’apprécie grandement et fonctionne bien :
– Sabrina continue la coordination de la catéchèse sur l’UP La Seymaz et la répondance à Choulex-Vandœuvres, et nous lui proposons d’être responsable de la convivialité dans nos paroisses ;
– notre abbé Karol va être incardiné dans notre diocèse et continue à être préposé à la vie sacramentelle dans les trois domaines de l’Eglise (liturgie, diaconie, formation continue) ; il participe également au Conseil pastoral de Saint-Joseph où il va célébrer encore plus régulièrement ;
– notre Père Sviatoslav continue son ministère au service de la vie sacramentelle dans les trois domaines de l’Eglise ; il est évidemment le chapelain de la Mission greco-catholique ukrainienne de Genève et demeure répondant de la paroisse de Puplinge-Presinge ;
– Etienne reste le président du Pastoral de Puplinge-Presinge, avec tout ce que cela implique.
De même, nous pouvons compter et remercier notre diacre Denis, et Anne-Marie et Ludivine, coordinatrices de la catéchèse à Saint-Joseph et à Sainte-Thérèse, qui sont partie prenante de l’élargissement et du regroupement des activités catéchétiques de la Région en devenir.
Décédé sur des bateaux inaptes à la navigation, étouffés dans des camions, morts de faim dans le désert… Chaque jour, le contingent de personnes disparues sur les routes de l’exil augmente. Ainsi, on estime à ce jour que 66’519 personnes ont perdu la vie en tentant de rallier l’Europe. L’action Les nommer par leur nom a fait mémoire, fin juin, à Genève, de toutes ces personnes,souvent mortes anonymement et qui ne sont enterrées nulle part.
Texte et photos par Myriam Bettens
L’air est lourd en cette fin de semaine caniculaire. La blancheur de la façade de l’église du Sacré-Cœur réverbère les implacables rayons du soleil. Sur le parvis, le parasol aux couleurs claires n’apporte qu’un faible refuge aux deux courageuses prêtant leurs voix pour commémorer les vies oubliées sur les chemins de l’exil. Tout comme elles, d’autres volontaires se sont relayés durant l’après-midi du samedi 21 juin, à l’occasion de la Journée nationale, mondiale et du dimanche des réfugiés (20-21-22 juin), pour lire les noms de celles et ceux dont le destin a basculé en tentant de rallier l’Europe. Cette initiative de l’Aumônerie Genevoise Oecuménique auprès des Requérants d’Asile et des Réfugiés (AGORA) enjoignait ainsi à faire mémoire des « victimes de la Forteresse Europe », afin que celles-ci « ne disparaissent ni des mémoires, ni des consciences ».
Le poids des vies
Assis sur un banc non loin de l’édifice, un jeune homme lit, indifférent à la funeste litanie qui se déroule à quelques mètres de lui. Les passants qui se pressent dans les rues adjacentes – coupées à la circulation à l’occasion de la Fête de la musique – ne prêtent que peu d’attention aux lectrices égrenant les noms de ces oubliés. Bilel, Zhilan, Rakesh, Ishtiaq et tous ceux dont on ne connaît pas l’identité se perdent dans le flot incessant de la circulation et les cris des spectateurs du skatepark de l’autre côté de la rue. Virginie Hours, aumônière catholique à l’AGORA, ne désespère toutefois pas d’interpeler sur le sort de ces réfugiés. Pour ce faire, une pétition circulait sur le lieu de l’événement. Un appel visant le Conseil fédéral, afin de l’exhorter à tenir ses engagements en regard de la Convention de l’ONU relative aux droits de l’enfant (1997), afin que ceux-ci ne soient plus bafoués sur les chemins d’exil. Un lourd classeur bleu sert de support aux paraphes. A l’intérieur, les listes des noms de ceux qui ont péri. Le poids des vies, « au propre, comme au figuré », souligne-t-elle encore.
La tête ailleurs
« On peut mourir sans que cela n’intéresse personne », s’indigne Nicole Andreetta, aumônière retraitée de l’AGORA, à la vue de toute cette indifférence. Son homologue interprète cet apparent désintérêt par une cause calendaire. « Entre la Fête de la musique et les vacances qui approchent, les gens sont déjà ailleurs. » Virginie Hours glisse encore que, « même si cela fait un peu bande à part, la Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié (JMMR) de l’Eglise catholique, a lieu à la rentrée et les gens me semblent plus réceptifs ». Cette année, du fait du Jubilé des Migrants, la JMMR ne sera pas fêtée le dernier dimanche de septembre comme d’habitude, mais célébrée les 4 et 5 octobre prochains avec comme point d’orgue les « Migrants, missionnaires d’espérance ». Le thème choisi par le pape François veut mettre en lumière ces migrants et réfugiés qui « deviennent des « missionnaires de l’espérance » dans les communautés où ils sont accueillis, contribuant souvent à revitaliser la foi des communautés locales et à promouvoir des dialogues interreligieux fondés sur des valeurs communes. Ils rappellent également à l’Eglise le but ultime du pèlerinage terrestre menant à la future patrie ».
Des affiches étaient placardées pour rappeler que derrière les noms, il y a aussi des vies.
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