Jeux, jeunes et humour – octobre 2023

Par Marie-Claude Follonier

Question jeune

Quel est le « boulot » des anges gardiens ?
L’essentiel de leur vocation consiste à contempler Dieu et chanter sa louange, non sans lien avec la mission de l’Eglise. Dans la Bible, ils ont le rôle d’envoyés. Chacun a, à ses côtés, un ange comme protecteur et pasteur pour le conduire à Dieu. Ne l’oublions pas lorsqu’on les fête le 2 octobre.

par Pascal Ortelli

Humour

Une patrouille de police est intriguée par une voiture qui zigzague dangereusement. Parvenu à la hauteur du véhicule, le gendarme fait signe au conducteur de se rabattre sur le côté.
– Bonjour Monsieur, est-ce que vous auriez abusé de la dive bouteille ?
– Deux ou trois verres, mais pas grand-chose. 
– Je me vois obligé de vous demander de souffler dans le ballon.
Le conducteur s’exécute, mais commence par enlever ses lunettes.
– Je ne vous ai pas demandé d’ôter vos lunettes, Monsieur, mais de souffler dans l’alcootest.
– Vous savez, Monsieur l’agent, deux verres en moins, ça compte !

par Calixte Dubosson

Une formation, une aventure…

De g. à dr., Ariane Bender (MS), Charlenne Giroud, Marie Michellod, Angela Bellicoso-Luyet, Mélanie Darbellay, Viviane Gay-des-Combes, Marie-Claire Gay-des-Combes (MS), Maryline Rouiller (MS), Michèle Godfraind et Simon Roduit, curé mandant.

Par Pascal Tornay | Photo : DR

Une formation est toujours un défi, c’est aussi une chance et pas seulement pour les personnes en question. En effet, quelle formidable aubaine pour notre Secteur pastoral de Martigny d’avoir une si belle volée de personnes en formation ! Un beau signe pour l’avenir de notre paroisse et de nos communautés ! 

Six femmes ont donc accepté d’entreprendre la Formation Théodule qui se tiendra sur trois ans et qui leur ouvrira la possibilité, sur mandat de l’évêque, de travailler dans un des divers domaines de la pastorale paroissiale.

Il s’agit de Charlenne Giroud, Marie Michellod, Angela Bellicoso-Luyet, Mélanie Darbellay, Viviane Gay-des-Combes et Michèle Godfraind. Chacune est accompagnée par une maîtresse de stage (MS) qui l’appuyera au niveau des aspects pratiques de la formation. 

L’équipe pastorale leur souhaite une belle traversée avec au cœur la joie des découvertes, l’ouverture à la nouveauté et le courage à toute épreuve !

Reflets de la fête paroissiale de la rentrée à Cheyres

Une seule messe a été célébrée dimanche 17 septembre pour toute la paroisse Saint-Laurent Estavayer et ce n’était pas dans une église, mais dans le cadre inhabituel de la grande salle communale de Cheyres. Motif : l’équipe pastorale y conviait toutes les communautés paroissiales à une fête de la rentrée. Messe, mais aussi agape et partie conviviale étaient au programme. La fréquentation fut à la hauteur de l’attente puisque ce sont environ 400 personnes qui sont venues se recueillir dans cette « cathédrale d’un moment ».
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Cui-cui!

Chaque mois, François enregistre une vidéo imageant la Prière du Pape.

Par Thierry Schelling | Photo : flickr

C’était le 12 décembre 2012 : Benoît XVI se plie à la mode du tweet et envoie le premier ! Depuis, son successeur l’utilise abondamment pour des prières et pensées jaculatoires, accompagnant la vie du monde et de l’Eglise.

Il n’empêche, pour un Pape qui dit n’avoir ni radio ni TV, user des smartphones et autre technique de communication ultramoderne, est une autre façon d’évangéliser, en en rappelant les limites !

Coin-coin !

En avril 2023, à Budapest, François exhorte les jeunes à ne « pas se contenter d’un téléphone portable et de quelques amis » (« c’est un peu débile ! » dit-il carrément !) ; il répète que « la vie est réelle, pas virtuelle. Elle ne se passe pas sur un écran, la vie se passe dans le monde ! » Le face à face de la vraie rencontre entre quatre yeux est indispensable pour construire sa propre vie… 

Coucou !

Chaque mois, François enregistre en espagnol une vidéo imageant la Prière du Pape. Il a d’ailleurs recours à ces messages audio plutôt qu’écrits pour lancer un Buongiorno ! à mille et un groupements humains et/ou d’Eglise, pour leur dire deux-trois mots. Sans compter les nombreuses interviews à toutes sortes de journaux de langues diverses…

Evidemment, le Saint-Siège a entériné l’usage des nouveaux moyens de communication dans sa promotion de la catéchèse, comme le souligne le dernier Directoire de la Catéchèse (2020), livre d’orientations générales de la catéchèse catholique qui en est à sa troisième édition (après 1971 et 1997). Il y est rappelé que le but de la catéchèse est la mise en relation, en communion, avec Jésus-Christ… Et tous les moyens sont bons !

Un irrépressible appel

Anne-Isabelle Lacassagne est venue à Genève pour l’avant-première du film Magnificat.

Le film Magnificat, sorti récemment en salle, interroge avec respect et délicatesse sur la place des femmes dans l’Eglise d’aujourd’hui. Entretien avec Anne-Isabelle Lacassagne, auteure du livre qui a inspiré le long-métrage.

Par Myriam Bettens
Photos : Silvana Bassetti, Myriam Bettens

Quelle est, selon vous, la place des femmes dans l’Eglise d’aujourd’hui ?
La place des femmes est essentielle. Sans elles, il n’y aurait pas grand-chose dans l’Eglise, car elles accomplissent la majeure partie du travail de base. Autant dans la transmission de la foi, que l’entretien des paroisses, ou encore la pastorale de la santé. Tout le fonctionnement quotidien de l’Eglise est effectué par des femmes. Par contre, au niveau des postes de direction, c’est le désert ! Pourtant, beaucoup d’entre elles sont formées et capables d’assumer ce type de postes. A cause de la distinction fondamentale de statut qui existe entre les prêtres et les femmes, et que l’on perpétue, ces dernières s’autocensurent.

Pourquoi les femmes en Eglise s’autocensurent-elles ?
Il y a l’idée, encore très ancrée, qu’elles ne vont pas faire le poids. Elles ne s’autorisent donc pas à dire ou faire les choses et n’osent pas non plus contredire la parole du prêtre. Tout mon combat concerne le fait d’avoir un vrai langage de vérité avec eux, mais toujours empreint de bienveillance et d’amour. Ils sont reconnaissants lorsqu’on leur parle vraiment, car eux-mêmes sont coincés dans un rôle qui les rend extrêmement solitaires.

Vous déplorez également que la voix d’une femme a toujours moins de poids que celle d’un prêtre…
Oui, c’est malheureusement encore vrai. Simplement parce que l’on considère que le sacrement a plus de valeur. Cela va même plus loin que ça. Beaucoup de femmes considèrent encore les prêtres au-dessus, avec pour corollaire l’idée qu’il est impossible de s’exprimer sur un pied d’égalité. Une femme peut faire toutes les études de théologie qu’elle veut, on ne l’écoute pas. Et ce mode de fonctionnement est malheureusement ancré très profondément.

Malgré ces obstacles, les femmes demeurent indispensables à la bonne marche de l’Eglise. Si elles se mettaient en grève, l’Eglise s’en relèverait-elle ?
L’Eglise serait à genoux ! Cela fait des années que je leur chuchote de se mettre en grève… Cela leur permettrait de prendre enfin conscience de tout ce qu’elles accomplissent. L’Eglise ne peut fonctionner sans les femmes. Malheureusement, aujourd’hui, elles accomplissent la plupart des tâches, mais sans en avoir la reconnaissance.

Vous esquissez un tableau peu enviable de la place des femmes en Eglise. L’est-elle plus en Suisse ?
Il y a une différence énorme entre la Suisse et la France. Du fait de la présence des Eglises protestantes, il y a plus de latitude pour dire les choses ainsi que des points de comparaison. L’image des femmes pasteurs, partageant leurs points de vue avec liberté, utilisant pleinement leurs compétences et qui sont appréciées à leur juste valeur fait une grande différence. Il y a vraiment une question d’image revalorisante, sans laquelle on ne s’autorise pas à penser que les choses puissent être différentes.

Qu’espérez-vous avec la sortie du film Magnificat ?
Que les gens puissent se dire, en regardant une femme, qu’elle est tout aussi capable que ses homologues masculins et surtout de lui donner les possibilités de le faire. Raconter une histoire permet d’utiliser l’imaginaire. Cela parle aux sentiments et ouvre bien souvent des portes qui jusqu’alors semblaient verrouillées. 

Des femmes en noir

« J’ai commencé à écrire ce livre au moment de l’élection du pape François. On vérifie toujours que le futur Pape soit bien un homme. Cela m’a fait rire. En même temps, au-delà de la vocation, je me suis questionnée sur la vocation féminine et sa place au sein de l’Eglise et, de manière plus vaste, ce que cela signifie de croire », détaille Anne-Isabelle Lacassagne concernant son livre, Des femmes en noir, publié en 2016 aux Editions du Rouergue, qui a inspiré le film. Elle écrit depuis longtemps des livres pour enfants publiés chez Bayard et après avoir travaillé dans un évêché, au service de la catéchèse, elle se tourne vers des textes religieux.

Le film Magnificat a été projeté en avant-première à Genève, en juin dernier, dans le cadre du festival « Il est une foi » de l’Eglise catholique à Genève (ECR).

Eglise de Rueyres-les-Prés: une rénovation exemplaire

Si elle n’attire pas le regard de l’extérieur, l’église de Rueyres-les-Prés mérite à coup sûr que l’on franchisse sa porte d’entrée, car la rénovation complète qui a été effectuée ces derniers mois est jugée comme étant exemplaire. Et c’est vrai que désormais, cette église, à l’intérieur, est d’une beauté rare qui mérite une visite !
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Mosaïque de saint Martin, Marguerite Naville, église Saint-Martin, Lutry

Le vêtement appartenait à l’armée, mais l’officier pouvait ajouter une doublure. C’est cette partie que Martin donne.

Par Amandine Beffa | Photo: Jean-Claude Gadmer

L’église est une des grandes créations du groupe Saint-Luc. Elle a été pensée comme une « œuvre d’art total ». 

Dans le chœur se trouve une mosaïque de Marguerite Naville. A l’instar de la grande majorité des œuvres d’art qui lui sont dédiées, saint Martin est représenté partageant son manteau. C’est en effet l’épisode que nous retenons généralement de sa vie. Il a pourtant évangélisé une partie de la Gaule et fait partie des pères du monachisme occidental. Il est aussi réputé pour avoir réalisé de nombreux miracles, ramenant même à la vie un frère décédé.

Son père est tribun militaire (officier supérieur). Le prénom Martin signifie « voué à Mars », (le dieu romain de la guerre). Pourtant, sa vie amène l’Orient à l’appeler saint Martin le Miséricordieux. 

Enfant, Martin fréquente des chrétiens de son âge et il se convertit à leurs côtés. Il ne choisit pas son métier, il semble que les fils d’officiers n’avaient pas d’autre choix que de suivre les traces de leur père. Il s’engage contre son gré à l’âge de 15 ans. 

Un soir d’hiver, alors que Martin n’a que 18 ans, il rencontre un homme nu dans les rues d’Amiens. Ayant déjà partagé tout ce qu’il pouvait, il tranche la doublure de son manteau. Le vêtement appartenait à l’armée, mais l’officier pouvait, s’il le souhaitait, ajouter une doublure plus chaude à ses frais. C’est cette partie que Martin donne. Il donne ainsi ce qu’il a payé lui-même, ce qu’il a ajouté, tout ce qui vient de lui. C’est aussi une façon pour lui d’utiliser toute la liberté que ses obligations militaires lui offrent. Exercer par obéissance un métier contraire à sa foi ne l’empêche pas de vivre selon ses valeurs.

Martin est perçu comme saint aux yeux de ses contemporains. On dit que le manteau, appelé capella en latin (chapelle) a été conservé comme relique. Il était gardé dans un bâtiment construit à cet effet. Des hommes appelés chapelains étaient chargés de veiller dessus. C’est l’origine des mots que nous utilisons aujourd’hui.

Connectés? ça c’est fait!

Par le frère Pierre de Marolles op
Photo : DR

J’ai vécu la crise du Covid-19 alors que j’étais encore vicaire de la Mission catholique de langue française de Zurich. Comme partout ailleurs pendant quelques mois, tous rassemblements paroissiaux étaient interdits y compris les messes dominicales. Je me rappelle être allé voir mon curé en lui disant : « On fait quoi ? On ne peut quand même pas ne rien faire ! » Une solution s’est aussitôt imposée : internet. Proposer des vidéos sur Youtube, faire des réunions virtuelles sur Zoom, inviter à suivre une formation en ligne… 

Le plus fascinant pour moi fut de voir à quel point nous étions en fait déjà prêts pour cela ! En 2019-2020 Internet était déjà un incontournable de nos vies paroissiales comme de nos vies tout court. J’avais moi-même déjà une chaîne Youtube. Il a suffi de l’utiliser pour poster chaque dimanche une homélie sous la forme d’une courte vidéo, diffusé sur la mailinglist de la paroisse elle aussi déjà fonctionnelle depuis plusieurs années. D’ailleurs il n’était pas nécessaire de filmer plus qu’une simple prédication car de nombreuses messes en direct étaient déjà accessibles sur le net. 

Je me souviens avoir fait un message résumant les « ressources pour vivre sa foi en ligne » et avoir découvert à cette occasion combien de choses existaient déjà : les sites des dominicains (Retraite dans la ville, Théodom, Théobulle), le MOOC (Massive Online Open Cours) du collège des Bernadins pour les catéchistes, les cours de cath.ch, les podcast du Padreblog, etc. 

D’ailleurs même une fois libéré de la pandémie et ayant déménagé en Belgique puis à Genève, pas mal de préparation au mariage ou au baptême et même d’accompagnement spirituel ont dû se poursuivre « en visio ». Pourtant j’y ai mis une limite : je ne commence jamais un accompagnement de cette manière, il faut se voir « en vrai » au moins pour une première rencontre. Ce n’est sans doute là que le début d’une réflexion critique que nous aurons tous à mener dans les années qui viennent sur cette « solution miracle » pour continuer d’évangéliser aux jours du tout numérique.

Vérène Marmy: presque 50 ans au service de la paroisse

L’engagement de Vérène Marmy au service de la paroisse commença en 1974 en participant au Conseil de paroisse de Bussy. Ensuite, elle a tenu plusieurs fonctions : conseillère, secrétaire et boursière, concierge de l’église, fleuriste, etc. Depuis 2007, elle fonctionne comme sacristine à Bussy.
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Où sont les jeunes dans l’Eglise?

Des jeunes de divers cantons romands profitent de cet espace de liberté pour évoquer un sujet qui les intéresse. Rencontre avec la Jurassienne Elisa Freléchoux. 

Par Elisa Freléchoux
Photo : DR

Où sont les jeunes dans l’Eglise ?

C’est une question que l’on entend souvent et qu’on s’est peut-être même posée nous-mêmes. 

Eh bien, cet été, les jeunes étaient à Lisbonne pour vivre les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ), qui sont un des plus grands rassemblements de jeunes au monde. C’était l’occasion, pendant une semaine, de découvrir une ville, de faire des rencontres et de vivre des moments spirituels inoubliables. Mais concrètement, qu’a-t-on fait aux JMJ ? Tout d’abord, les journées étaient composées de deux moments principaux, le rise up le matin et aller à Lisbonne l’après-midi (eh oui, car on ne loge pas tous dans la ville !). 

Le rise up était un moment de catéchèse durant lequel on abordait des thèmes chers au pape François comme l’écologie intégrale ou l’amitié sociale. Après ces moments d’échange et de réflexion venait la messe. Durant l’après-midi, nous profitions du beau temps pour nous balader dans la ville, aller à la cité de la joie, mais surtout aller assister à des rassemblements dans le parc Edouardo VII comme la messe d’ouverture ou le Chemin de croix. C’était l’occasion de nous mêler à la foule, de rencontrer des jeunes de tous les continents et de vivre des moments riches en émotions. 

Alors qu’est-ce que ça apporte de vivre tout ça ? Déjà, ça permet de voir que les jeunes sont encore très présents au sein de l’Eglise, de sentir qu’on fait partie d’une immense communauté et surtout, d’en être fiers ! De plus, cela vient enrichir la foi à travers les expériences, les rencontres et les discussions vécues. 

Au bout du compte, surtout lors de la veillée finale, participer aux JMJ, c’est l’occasion de quitter son petit confort personnel pour passer un moment hors du temps, d’être témoin de la gentillesse et de la bienveillance des gens, même lorsqu’on ne les connaît pas et de participer à de nombreuses célébrations en présence du Pape et de 1,5 million d’autres jeunes. 

Alors finalement, pour reprendre les thèmes de ces JMJ, levons-nous et n’ayons pas peur !

Université de la solidarité et de la diaconie 2023

Par Nicolas Blanc, Centre Catholique Romand de Formations en Église et Pascal Tornay, Service diocésain de Diaconie

Chères amies, Chers amis,

C’est dans des groupes de partage réunissant notamment des personnes vivant dans la précarité que le thème de la prochaine Université de la solidarité et de la diaconie a été forgé. Cela nous tenait à cœur de partir de la réflexion des plus pauvres d’entre nous pour envisager une thématique qui puisse transformer nos regards et nos actions.

Après avoir dû reporter la tenue de cet évènement, nous sommes aujourd’hui à pied d’œuvre. Nous vous convions à y participer et espérons de tout cœur vous y rencontrer pour vivre un temps de fraternité et de convivialité. Cette 2e édition aura lieu dans les locaux de la Haute Ecole de travail social (HETSL) et dans ceux de la paroisse Saint-Etienne, samedi 18 et dimanche 19 novembre 2023 à Lausanne.

L’Université de la solidarité et de la diaconie est un événement qui rassemblera des personnes venues de toute la Suisse romande. Nous souhaitons nous réunir à l’écoute de la Parole de Dieu et de ce qu’elle suscite au cœur de chacune et de chacun. Les personnes en situation de précarité, les agents pastoraux, les séminaristes et les agents pastoraux laïcs en formation, les paroissiens et les bénévoles sont ainsi invités à entrer en dialogue, à écouter les témoignages des uns et des autres et à ouvrir ensemble les pistes d’une communion au-delà des maux et des mots.

Nous vous invitons à noter dès maintenant ce week-end dans vos agendas pastoraux.

Un papillon avec des informations détaillées ainsi qu’un site internet sont à votre disposition (https://unisolidarite.org). Nous vous remercions d’ores et déjà pour l’attention que vous porterez à cet évènement. 

Avec nos meilleures salutations.

Intelligence artificielle

Le robot BlessU-2 de l’Eglise protestante allemande est capable de donner quatre types de bénédiction.

Par Pierre Guillemin | Photo : DR

L’intelligence artificielle suscite de nombreux débats et interrogations, qui  illustrent la crainte naturelle que la machine dépasse l’homme. Les capacités de traitement des données par la machine sont bien supérieures à celles d’un humain, ce qui permet la mise en œuvre de véhicules sans conducteur, de systèmes d’analyse de données médicales qui, par exemple, repèrent les cancers mieux que les médecins, de robots qui aident les humains dans leurs tâches physiquement « pénibles ». 

Cette intelligence artificielle (IA) a engendré des robots capables de donner des bénédictions. Le robot BlessU-2 de l’Eglise protestante allemande est capable de parler sept langues en alternant voix de femme et voix d’homme et de donner quatre types de bénédiction : traditionnelle, amicale, d’encouragement et de renouveau. La machine serait-elle une solution à la diminution du nombre de prêtres et de pasteurs ? Nous ne le pensons pas : l’exemple BlessU-2 est techniquement intéressant, mais nous questionne sur la dimension spirituelle et éthique de la machine qui est un formidable outil pour démultiplier notre force physique, intellectuelle et spirituelle, mais pas un remplacement de l’Amour de Dieu.

C’est pourquoi l’Eglise n’est pas absente de ces débats et interrogations, loin de là : en février 2020 et sur l’impulsion du pape François, plusieurs institutions publiques et entreprises (IBM, Microsoft, la FAO, le gouvernement italien entre autres) ont signé l’Appel de Rome pour une IA éthique. Depuis avril 2021, le Vatican est doté de la Fondation RenAIssance, une ONG dont la mission est d’encourager à une réflexion éthique de l’IA. Le prêtre et moine franciscain Paolo Benanti, docteur en théologie morale et conseiller du Pape en matière de haute technologie et en particulier d’intelligence artificielle, a pris la direction scientifique de cette ONG.

Paolo Benanti nous invite à la réflexion, car si les technologies évoluent, il n’y a donc pas de solution définitive, mais comme il le déclare : « Poser sur ces technologies un regard éthique est un devoir ! » Mais l’éthique de l’IA n’est pas une question nouvelle : l’écrivain de science-fiction Isaac Asimov l’avait déjà théorisée en introduisant les trois lois de la robotique que l’on peut étendre à tout système « intelligent » :

Première Loi : « Un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger. » ;

Deuxième Loi : « Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres sont en contradiction avec la Première Loi. » ;

Troisième Loi : « Un robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n’entre pas en contradiction avec la Première ou la Deuxième Loi. »

Paolo Benanti nous interpelle : « Nous venons après la génération de ceux qui face au carbone, n’ont pas pensé durabilité. Voulons-nous être la génération qui n’aura pas même interrogé sérieusement la technologie ? »

Le Google des saints

Les saints patrons des églises, monastères et chapelles de Brême.

Le lexique œcuménique des saints (Ökumenische Heiligenlexikon) fête son 25e anniversaire. Depuis le début de sa présence sur Internet, en septembre 1998, ce « moteur de recherche des saints » est devenu un incontournable en la matière.

Par Myriam Bettens 
Photos : Katholischer Gemeindeverband in Bremen

Presque aussi vieux que Google, le Dictionnaire œcuménique des saints (Ökumenische Heiligenlexikon) a été lancé seulement dix jours après le moteur de recherche de la Silicon Valley, à l’initiative du pasteur protestant Joachim Schäfer de Stuttgart. Les publications sur les saints se recopiant souvent les unes les autres, les informations erronées les concernant continuent donc de se propager. Le pasteur a entrepris des voyages sur les traces des saints jusqu’au Cap Nord, en Turquie ou encore en Afrique du Nord pour confirmer – ou infirmer – les informations connues à ce jour sur les saints. Rien qu’en Italie, Schäfer a visité plus de 3300 sites pour en vérifier la véracité. 

Le pasteur, encore aujourd’hui actif pour enrichir les connaissances sur les saints, est aidé par ses lecteurs en apportant des corrections, des conseils, voire même de nouvelles contributions. Le Dictionnaire œcuménique des saints est une initiative privée, indépendante de toute Eglise et de ses enseignements ou dogmes. Il vise à promouvoir le dialogue interreligieux et à favoriser la compréhension des différentes traditions et permet ainsi aux croyants des différentes églises d’en savoir plus sur la vie et la vénération des saints, y compris dans d’autres églises.

Ce lexique œcuménique offre des informations complètes sur les saints, les bienheureux et les vénérés des différentes confessions chrétiennes, aussi bien de l’Eglise catholiques et orthodoxes que ceux des Eglises d’Orient – arménienne, copte, éthiopienne orthodoxe et assyrienne – sans oublier les personnalités vénérées dans les églises protestantes et anglicanes. De cette manière, il propose un aperçu de la tradition chrétienne dans son entier. Il est à noter que ce lexique ne se cantonne pas aux saints d’une période particulière, mais à tous ceux de l’histoire de l’Eglise, aux personnes de l’Ancien Testament, ainsi qu’aux personnalités contemporaines vénérées comme saints ou bienheureux. Des informations biographiques détaillées sur les saints, leur vie, leurs actions, leur importance pour la tradition respective sont complétées par des informations sur les rituels, les coutumes et les célébrations liés à leur vénération.

Aujourd’hui, ce Dictionnaire œcuménique comprend plus de 10’000 entrées biographiques de saints, de bienheureux et de vénérés de toutes les confessions chrétiennes et plus de 17’000 photos. A cela s’ajoutent des articles expliquant les termes importants de la théologie et de l’Eglise dans le glossaire et un autre est dédié à la compréhension des différents ordres religieux. Outre cela, le site internet propose un outil unique en son genre : des listes de lieux et des cartes géographiques permettant de trouver des saints en fonction d’un lieu précis dans le monde. Les lecteurs peuvent ainsi savoir quel saint a vécu ou exercé son ministère sur leur lieu d’origine, voire même de villégiature ! 

Pour les plus curieux, il est également possible de consulter des répertoires dédiés : consacré aux maladies et expériences de la vie, de manière à trouver quel saint invoquer dans différentes situations du quotidien ; un inventaire des attributs se rattachant à tel ou tel saint et permettant de les identifier plus facilement ; les saints patrons des différentes professions, groupes de personnes, animaux et même des choses. Dans ce dernier lexique, vous apprendrez, par exemple, que sainte Corona est la patronne de la loterie, on l’invoque pour avoir de la chance au jeu. Par ailleurs, celle-ci aurait aussi un rôle protecteur en cas d’épidémie… Par contre, cette sainte ne vous donnera pas le don de parler plusieurs langues et encore moins celle de Gœthe. Le Google des saints n’étant, à l’heure actuelle, qu’en allemand, il ne vous reste plus qu’à trouver un bon traducteur en lançant une recherche sur son concurrent laïc. 

A consulter sur : heiligenlexikon.de

La Bible au quotidien: la Toussaint

La période de la Toussaint est associée à la commémoration des défunts. Bien que cette fête puisse évoquer des souvenirs douloureux, elle peut jouer un rôle important dans le processus de deuil en nous rappelant l’importance de la vie et donner un sens à la perte. En nous offrant un moment de recueillement et de réflexion, elle nous donne l’occasion de rendre hommage à nos disparus en visitant leur sépulture ou en allumant une bougie à leur mémoire.
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La première place pour Marguerite

Par Françoise Besson | Photo : pexels

« Chez nous, il n’y en avait que pour mon frère ! » J’avais fini par bien la connaître cette phrase qui revenait souvent quand nous abordions le thème des souvenirs d’enfance. « Chez nous, il n’y en avait que pour mon frère ! » Il y avait dans cette phrase une forme d’âcreté bien particulière, une âcreté de pamplemousse, presque désagréable, mais fraîche et qui faisait plisser les yeux de Marguerite quand elle la disait, comme lorsqu’on mord un fruit trop acide. 

Cette phrase lui donnait un véritable « coup de jeunesse » en lui faisant remonter au visage une maussaderie d’adolescente. Les mois ont passé, les années peut-être, et Marguerite a de moins en moins fréquenté les discussions de groupe… 

Un jour, dans l’intimité de sa chambre, la jeunesse revient au centre de la discussion. Marguerite se souvient du souhait de ses parents qu’elle aille en Suisse alémanique pour apprendre la langue. Elle raconte le départ de Lancy, l’arrivée à Bâle, la grande maison des hôtes, leur pingrerie, leur froideur hautaine, la dignité blessée de cette toute jeune fille, et l’ennui… l’ennui qui s’installe, qui serre la gorge, coupe l’appétit et empêche de dormir. 

En rentrant du cours d’allemand, un jour, Marguerite n’y tient plus… elle se rend chez la logeuse d’une camarade genevoise plus chanceuse qu’elle et téléphone au bureau de l’entreprise paternelle. La commission sera faite au patron quand il reviendra de livraison. Voilà, c’est dit… Je suis tellement malheureuse ici ! 

Au matin du jour suivant, Marguerite est réveillée par un drôle de bruit, des cailloux, des petits cailloux qui résonnent aux volets de bois… Elle ouvre la fenêtre et voit son père, là dans la cour, souriant et fatigué… Il s’est mis en route dès qu’il a appris les nouvelles de sa fille… Il n’a pas fermé l’œil dans le train entre Genève et Bâle…

Le silence s’installe entre nous, plein, nostalgique et curieusement mêlé de contentement : dans le geste chevaleresque de son père brille une tendresse brute, non taillée, infiniment précieuse… Et toutes ces années plus tard, Marguerite se rend compte que ce matin-là, « il n’y en avait que pour elle… ».

Rencontre avec Romaine Pouget

Soigner, guérir et prendre soin des frères et sœurs en humanité.

Propos recueillis par Alessandra Arlettaz | Photos : Romaine Pouget

Le thème est « Médecin et Chrétien », me dit-on, en me demandant d’écrire cet article. En ce qui me concerne, ce serait plutôt « Chrétienne et Médecin », puisque c’est une chrétienne, intérieurement déjà consacrée au Seigneur, qui a débuté avec enthousiasme des études de médecine à l’âge de 19 ans. A cette période, je me savais déjà en « état de vie consacrée », bien que ne voyant pas encore sous quel type d’engagement cela allait « s’officialiser ». 

Le Seigneur ne m’a fait découvrir l’existence de l’Ordre des Vierges consacrées que 11 ans plus tard, alors que déjà médecin depuis 5 ans, il me tardait vraiment de pouvoir Lui dire « OUI » officiellement. Dans le même temps, je savais tout à fait clairement que j’étais faite pour être médecin. Je dirai donc que je suis une enfant de Dieu qu’Il a appelée à une double vocation, celle de consacrée et celle de médecin, ceci se mariant très bien à la vocation de vierge consacrée.

A partir du moment où une rencontre personnelle et profonde avec Dieu a lieu, toute la perception de la vie est fortement imprégnée de cette dimension. Les études, et l’activité professionnelle, ont un sens différent et peuvent être vécues comme une mission donnée par le Seigneur pour vivre, selon Son Cœur, notre « stage d’Amour » sur la terre. De fait, si le but perçu de la vie sur la terre est d’apprendre à aimer, notre façon de percevoir nos journées, les interactions avec nos frères et sœurs en humanité (y compris professionnelles) en a nécessairement la « couleur et l’odeur », en dépit de nos limites personnelles et des épreuves qui agitent la surface. La vie consacrée qui nous fait « élan d’amour » en réponse à un « Elan d’Amour » touche ainsi naturellement toutes les dimensions de notre vie, activité professionnelle comprise.

Soigner, guérir, quelle mission magnifique et hautement privilégiée !

Personnellement, il m’est donné d’aimer « prendre soin ». Plus j’avance, plus j’aime d’ailleurs « prendre soin » de mes frères et sœurs en humanité, plutôt que simplement « soigner ». En effet, au-delà de la passionnante dimension scientifique, il y a toujours la rencontre d’une personne tout à fait inédite dans sa dimension corporelle, psychique et spirituelle. Et je pense que le Seigneur (si on le veut bien) essaye toujours d’ouvrir notre intelligence sur chacune de ces dimensions, pour que le soulagement apporté soit le plus large possible et s’opère dans le plus grand respect possible de la personne unique et sacrée qui nous est confiée. Ainsi, quand on ne peut pas guérir, on peut toujours être un « baume sur les blessures de nos frères », une présence de Vie auprès de ceux qui sont « en fin de cette vie », …

Je conclurai par une immense action de grâce envers Celui qui nous a aimés le premier et qui nous accompagne avec tant de patience et de délicatesse dans les missions qu’Il nous a confiées pour notre plein épanouissement, pour la joie de tous et pour que notre vie soit une vivante louange à la gloire de Son Nom.

(Cf. Wikipédia et Catéchisme de l’Eglise catholique)

Dans l’Eglise catholique, une vierge consacrée est une femme qui, par amour de Dieu, s’est engagée à vivre dans le célibat et la chasteté, et a été consacrée au nom du Seigneur par l’évêque de son diocèse de domicile.

L’Ordre des Vierges consacrées remonte aux temps apostoliques. « Dès les temps apostoliques, des vierges chrétiennes, appelées par le Seigneur à s’attacher à Lui sans partage dans une plus grande liberté de cœur, de corps et d’esprit, ont pris la décision, approuvée par l’Eglise, de vivre dans l’état de la virginité «  à cause du Royaume des cieux  » » 

(Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 922)

«Sauvons des vies avec un sourire!»

Ludmila, l’enseignant Aristide et Valentine.

C’est la devise de l’association Africa Smile. De retour du Togo où elles ont travaillé comme enseignantes bénévoles, deux Octoduriennes, Ludmila Becerra et Valentine Rey, nous livrent leur témoignage.

Par Anne-Laure Martinetti | Photos : DR

Ludmila Becerra, présentez-nous Africa Smile.
LB : Fondée en 2014 à Lomé, les objectifs de l’association sont la lutte contre la pauvreté et l’aide au développement rural. Active dans l’éducation, la culture, le sport, la santé, l’environnement, elle a fusionné en 2019 avec l’Association de Volontariat International Djidudu autour du projet O-Vie (Orphelins Vie). Africa Smile apporte son soutien toutes confessions confondues. Latévi Lawson et Reine Dayalor en sont les piliers.

Vous êtes enseignante. Quelles sont les différences principales entre l’école ici et au Togo ?
LB : Nous avons travaillé avec des élèves de CE1 (7-8 ans) sur un projet d’expression et de lecture. Il y a de grandes disparités : peu de matériel, un enseignant pour 120 élèves et donc des cours uniquement en frontal. Le cours est donné puis recopié et l’oral a une moindre place.

A quoi ressemble la journée type d’une stagiaire ?
VR : L’été, l’horaire est plus léger avec des cours de 8 à 12h, mais l’école reste ouverte sauf pour deux semaines. On débute en chansons avec des enfants très motivés puis il y a une pause repas de 30 minutes durant laquelle nous leur donnons des poches d’eau. Régulièrement, le repas est payé et préparé par les stagiaires aidés de Zobré. C’est un moment festif avec du riz et des pâtes en sauces, des haricots et le traditionnel foufou. Après le repas, Aristide, notre enseignant, sort le tam-tam et place à la danse ! Le retour se fait ensuite à pied pour tous.

Quels autres projets concrets avez-vous réalisés ?
VR : Nous avions lancé une cagnotte avant le départ. Sur place, nous avons remarqué le manque d’eau : les enfants reçoivent des poches d’eau de 5 dl pour deux. A l’aide de la cagnotte d’un troisième stagiaire et la réactivation des réseaux, le total a pu financer la construction d’un forage à la petite école. C’était le besoin primaire le plus urgent. A peine la somme reçue, les ouvriers sont venus creuser un puits de 39 m. Avec le surplus, deux salles de classe supplémentaires ont pu être construites.

Quels sont vos plus beaux souvenirs ? 
LB / VR : Les danses, les chants comme « Kékéli » (trad. lumière), les sourires, les causeries avec les responsables et les stagiaires, les moments passés avec Hola, le chauffeur, à la découverte des paysages luxuriants de Kpalimé et dans la ferme de la maman de Latévi Lawson qui s’occupe de cinq orphelins, les balades au marché entourées de chèvres et de taxis-motos à la recherche de pagnes, les séances de tressage, dire « bonsoir ! » à midi, se faire souhaiter la « bonne arrivée ! », être surnommées « les tatas »… L’Afrique quoi ! Le premier jour du forage a aussi été un moment émouvant avec cette satisfaction d’apporter un bien aussi précieux que l’eau. 

Qu’est-ce qui vous a marquées dans le mode de vie au Togo ? 
LB / VR : La perception différente du temps, des déplacements, la cordialité, la cohabitation des religions (christianisme, animisme, islam) avec l’appel à la prière puis les cloches des églises, les plats traditionnels vendus dans la rue… Outre le positif, il y a malheureusement trop de déchets plastiques et des routes de sable difficilement praticables.

Que répondez-vous au reproche souvent formulé aux jeunes bénévoles occidentaux : « Il y a assez à faire ici, pourquoi aller à l’autre bout du monde ? »
LB : L’un n’empêche pas l’autre mais quand des besoins élémentaires manquent, nous réalisons notre chance et puis, la rencontre avec une autre culture est un plus. Soyons reconnaissants et, quand nous partageons, peu importe où.
VR : Le niveau de pauvreté n’est pas comparable et le filet social quasi inexistant. Il faut aussi savoir sortir de sa zone de confort pour adopter d’autres perspectives et perdre nos habitudes chronophages.

Continuez-vous à soutenir l’association ?
LB : Nous aidons à distance la petite école et l’orphelinat en proposant des idées et en trouvant un financement. Sinon, via les réseaux, on peut participer à des cagnottes, parrainer un enfant (25 € par mois pour nourrir sa famille), acheter des chouchous, des tote bags de l’association, devenir bénévoles ou stagiaires, en parler. De mon côté, par le biais de ma petite entreprise (fabrication de chouchous avec des tissus neufs et recyclés), j’aide chaque mois l’association : mes créations avec des tissus du marché de Lomé sont vendues à Fr. 4.– et j’assure le suivi aux abonnés. 

Enfin de l’eau !
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