Jeux, jeunes et humour – octobre 2022

Par Marie-Claude Follonier

Question jeune

Pourquoi prier Marie en octobre ?
En 1883, le pape Léon XIII décrète que le mois d’octobre serait celui de « la Sainte Reine du Rosaire », en mémoire de Notre-Dame du Rosaire, fêtée le 7 octobre. Les dominicains organisent un pèlerinage à Lourdes où l’on prie le rosaire, c’est-à-dire 150 « Je vous salue Marie » répartis en 15×10 mystères qui reprennent les grandes étapes de la vie du Christ : mystères joyeux (Annonciation, Visitation, Nativité, Présentation de Jésus au temple et recouvrement) priés le lundi et le samedi ; douloureux (agonie de Jésus, flagellation, couronnement d’épines, portement de la croix, crucifixion et mort) priés le mardi et le vendredi et les mystères glorieux (Résurrection, Ascension, Pentecôte, Assomption et couronnement de Marie). A cela s’ajoutent les mystères lumineux instaurés par Jean-Paul II (Baptême de Jésus, noces de Cana, prédication, Transfiguration, Eucharistie).

par Pascal Ortelli

Humour

M. le Curé avait pris en charge un enfant qui connaissait des difficultés au niveau de l’orthographe. Il lui proposait  des dictées et ainsi le petit faisait de réels progrès à la grande satisfaction des parents. Un jour, l’enfant lui apporta un billet de la part de ses parents qui disait qu’en récompense, ils lui offriraient un coq à Noël. Noël passa et rien ne vint. Le curé interrogea le petit pour savoir ce qu’il en était du cadeau promis. Celui-ci répondit : « Ah oui, M. le Curé. Mon papa m’a dit de vous dire que le coq va mieux ! »

par Calixte Dubosson

Vous avez dit Synode ?

PAR L'ABBÉ CHARLES AKA

Une nouvelle année pastorale s’offre à nous au moment où l’Eglise entière est engagée sur le chemin du synode sur la synodalité. Elle sera occasion de rencontre, d’écoute, de discernement, de célébration. Nous faire vivre dans l’intimité de la communion d’amour trinitaire est l’objectif ultime. Ainsi nos communautés deviendront des écoles de communion, où l’on expérimente la foi, l’espérance et la charité. Faire éclore ce don de la communion est la mission de tout baptisé. Comment y parvenir ?

Comme le rappelle le livre de la sagesse, seul l’Esprit Saint envoyé d’en haut peut nous faire découvrir la volonté de Dieu et ce qui lui plaît (Sg 9, 13-18). C’est ce même Esprit qui scrute les profondeurs de Dieu qui fait naître et croître en tout homme la pensée du Christ (1 Co 2, 16). Ainsi,
se mettre à l’écoute de l’Esprit Saint dans la prière et la contemplation du Christ avant toute démarche pastorale et toutes autres activités d’évangélisation est primordial. Car si l’idéal du sage c’est une oreille qui écoute, c’est en écoutant l’Esprit Saint qui est à l’œuvre dans l’Eglise et dans le cœur de tout homme qu’il est possible de se mettre au service du Christ, de son Eglise et de communier aux joies et tristesses, aux espoirs et angoisses de nos frères et sœurs.

Dans cette mission, celui qui compte sur ses capacités personnelles, fait de Dieu son assistant, cède progressivement au pessimisme et aux considérations désabusées inspirées par la sagesse humaine. Au contraire, celui qui prend conscience que la vie est communion, relation et qu’il ne se suffit pas, cultive deux attitudes fondamentales pour discerner et accueillir la volonté divine sans nier la vérité du réel. La première consiste à épouser la mentalité du Christ. Une mentalité marquée par l’Esprit Saint qui inspire les actions et un langage de communion (ph 2, 1). L’humilité est la seconde attitude. Car ce ne sont pas nos insuffisances mais nos suffisances qui sont le plus grand obstacle à l’action de l’Esprit, et à la communion.

Puissions-nous dans la dynamique du synode sur la synodalité avoir une oreille qui écoute, des yeux pour contempler le Christ, un cœur ouvert à l’espérance pour tous et à la catholicité dans la communion.

En librairie – octobre 2022

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

Petit manuel de synodalité
Dominique Barnérias – Luc Forestier – Isabelle Morel

Selon le pape François, « le chemin de la synodalité est celui que Dieu attend de l’Eglise au troisième millénaire ». Du synode des évêques aux assemblées paroissiales, des synodes diocésains aux chapitres des congrégations religieuses, les processus mis en place pour favoriser l’écoute mutuelle, le dialogue délibératif, l’acceptation d’une décision commune, conduisent à transformer les personnes en faisant mûrir leur réflexion et leur jugement. Ce Petit manuel de synodalité entend faire le point sur ce qui existe et se développe actuellement afin de contribuer à l’apprentissage communautaire que supposent toutes ces pratiques synodales.

Editions Salvator

Acheter pour 24.40 CHF

Il n’y a que les fous pour être sages
Raphaël Buyse

« Pour être vrai et pour que tu mènes bien ta vie, dit Dieu, il faut que tu saches que je n’aime pas trop les gens sages. Ceux qui obéissent à ce qu’ils croient être mes ordres, sans jamais se poser de questions ; ceux qui croient tout ce qu’on leur dit sans chercher à comprendre. » Raphaël Buyse nous laisse entrapercevoir la largeur, la hauteur et la profondeur de ce que la Tradition appelle le « don de sagesse ». Premier des dons du Saint-Esprit, il n’a rien à voir avec le pâle conformisme dont on entoure parfois la foi chrétienne. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la sagesse de Dieu, comme l’explique l’auteur, est audacieuse, créative et même un peu « folle ». Elle nous entraîne dans l’aventure passionnante de l’Evangile, celle qui consiste non pas à clamer des certitudes et à réciter des leçons de catéchisme apprises par cœur, mais à prendre le risque d’aimer, de croire et d’espérer.

Editions Salvator

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EZ 37 – Guide pour rebooster nos paroisses
Jean-Hubert Thieffry – Bérénice GerbeauxVincent de Crouy-Chanel

S’inspirant du chapitre 37 du livre d’Ezéchiel où l’Esprit redonne vie aux ossements desséchés, ce guide nous entraîne dans les pas des premiers disciples et propose une démarche dynamique pour incarner les « cinq essentiels de la vie chrétienne » – la prière, la fraternité, la formation, le service et la mission – à tous les niveaux de la paroisse. Ils appellent non seulement à revitaliser ce qui existe déjà, mais aussi à faire de la paroisse un espace ouvert et en croissance. Pour cela, ils fournissent des outils concrets à adapter selon chaque réalité. 

Editions Salvator

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Thomas et Paquita – Ensemble vers le ciel
Rafael Villalta – Jean Juvanovic

Après avoir dû attendre plusieurs années, en particulier en raison de la guerre civile espagnole, Thomas et Paquita Alvira se marient en 1939. Ensemble, ils formeront une famille nombreuse et rayonneront par leur foi et leur générosité envers les autres. Leur existence nous apprend que l’on peut chercher et aimer Dieu dans la vie ordinaire en offrant à Dieu nos tâches quotidiennes les plus simples. Cette BD nous fait découvrir leur vie passionnante et passionnée. Leur cause de canonisation a été ouverte en 2009.

Editions Le Laurier

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Pour commander

Mission Sud-Nord avec Hermel Tonato

Ils sont appelés prêtres fidei donum (don de la foi). Mais qu’est-ce qui peut bien se cacher derrière cette appellation ? L’abbé Hermel Tonato, bien connu à Martigny, originaire du Bénin, est actif comme tel. Il s’agit de prêtres (ou de laïcs) qui, tout en restant attachés à leur diocèse d’origine, sont envoyés par leur évêque pour assumer une tâche pastorale pour un temps dans un autre diocèse. C’est une manière pour les Eglises de porter ensemble le souci de la mission en s’entraidant.

PROPOS RECUEILLIS PAR PASCALTORNAY
PHOTOS : DR

L’abbé Tonato a été nommé prêtre fidei donum dans le secteur Noble et Louable Contrées avec résidence à Lens.

Qui êtes-vous donc Hermel Tonato ?

Je suis né en 1965 à Cotonou. Après mes études, j’ai été ordonné prêtre en 1990. Après deux séjours en paroisse comme vicaire, j’ai été nommé curé fondateur d’une nouvelle paroisse jusqu’en 2000, l’année où j’ai été envoyé à Rome pour une spécialisation en théologie morale. Cinq ans après, je suis retourné au Bénin comme curé et directeur d’un complexe scolaire de plus de 1000 élèves. Après 15 ans à la tête de ce complexe, mon évêque a voulu que je prenne un repos sabbatique. C’est la raison de ma présence en Suisse.

Comment avez-vous « atterri » à Martigny ?

A l’été 2001, j’ai commencé le ministère d’été à Lens, un Secteur desservi à l’époque par la Congrégation du GSB. Le chanoine Jean-Pascal Genoud était alors curé dans ce Secteur. Depuis lors, chaque année, 7 ans durant, le curé Jean-Pascal et ses successeurs ont reconduit mon ministère estival jusqu’à leur départ de Lens. C’est ainsi que j’ai connu la région. C’est donc tout naturellement qu’en 2021, je suis revenu à Martigny pour prendre mon repos sabbatique. Ces derniers mois, je suis intervenu dans le secteur voisin des Deux-Rives tout en rendant de petits services dans le Secteur de Martigny

Les Européens ont envoyé des missionnaires dans les pays du Sud des siècles durant. Comment voyez-vous la mission des prêtres du Sud dans les pays du Nord ?

Je dirais que la mission est au centre et au cœur de la vie de l’Eglise, occasion de catéchèse, d’annonce évangélique dans le prolongement à toutes les latitudes de l’Evangile, étendus aux sphères planétaires aujourd’hui à l’instar du témoignage des Actes des Apôtres. L’Eglise répond à sa vocation missionnaire dans sa dimension universelle dans un esprit de partage et de solidarité missionnaire comme les premières communautés. Hier, les missionnaires partaient pour les pays de mission en Afrique et ailleurs, aujourd’hui les pays de mission viennent dans un esprit de solidarité soutenir ceux qui leur ont apporté la Bonne Nouvelle dans la poursuite et l’intensification de l’élan missionnaire. Cette coopération missionnaire nécessaire à la vie de l’Eglise révèle la nature profonde de l’Eglise et sa catholicité, c’est-à-dire son universalité.

Vous plaisez-vous en Suisse ? Qu’est-ce qui vous frappe le plus ?

J’aime retrouver ici à Martigny des frères et sœurs partageant une même foi, une même espérance. Dans l’Eglise, personne ne devrait se sentir étranger ! Ce qui me touche le plus, c’est ce sens d’accueil, cette attention à celui qui vient de loin, accueilli, reçu et intégré sans aucune distinction. Je trouve que vos communautés sont très vivaces, dynamiques, ouvertes et sensibles. C’est un atout majeur pour le rayonnement de la mission.

Qu’est-ce qui vous plaît dans votre ministère dans nos contrées ?

C’est la joie de servir le Seigneur en toute quiétude et sans aucun préjugé. La joie de servir l’Eglise en étant au service des gens, en étant utile et instrument de Dieu, dispensateur des trésors de l’Eglise que sont les sacrements. La joie de travailler dans la « Vigne du Seigneur », partager cette mission avec d’autres… Tous embarqués dans la même aventure passionnante de l’Evangile de la joie.

Quelles perspectives pastorales s’offriront à vous lors de votre retour au Bénin ?

Je m’en remets à la grâce de Dieu et à sa providence qui, au moment opportun, m’orienteront pour une nouvelle mission adaptée aux besoins et urgences de ce moment-là. On ne se donne pas sa mission, on la reçoit par l’intermédiaire de l’évêque ou du supérieur hiérarchique…

Enfin, je voudrais exprimer ma gratitude à Mgr Jean-Marie Lovey, au Prévôt Jean-Michel Girard qui m’ont fait confiance dès les premières heures ; au curé Jean-Pascal Genoud, à tous les membres de la Maison Saint-Bernard et à son personnel, aux agents pastoraux laïcs, aux sacristains et à tous les fidèles de la paroisse de Martigny, à l’abbé Robert Zuber et à tous les agents pastoraux du secteur des Deux-Rives. MERCI à tous pour les bons moments de joie et les belles célébrations vécues ensemble.

Vous avez dit «Synode sur la synodalité» ???

PAR L’ ABBÉ DANIEL REYNARD
PHOTO : RAPHAËL DELALOYE

Le titre déjà peut déjà faire peur et on a envie de ne pas aller plus loin, c’est vrai que cela paraît déjà «du chinois».

Mais non n’ayez pas peur, essayons de comprendre ce que cela veut dire…

Le synode signifie marcher ensemble, aller de l’avant pour que les choses bougent et pour cela nous avons besoin de vous. Chacun a quelque chose à dire, chacun a quelque chose à apporter, chaque voix compte, chacun est à l’écoute de l’autre.

Le but de ce synode n’est pas de produire un document de plus, mais de faire germer des rêves, des espérances, de guérir de blessures anciennes, de tisser des liens, d’apprendre des uns et des autres et de se redonner des forces pour continuer d’avancer.

Si un synode sur la synodalité peut déjà paraître indigeste dans l’énoncé, ne vous inquiétez pas, il ne s’agit pas d’un tour de passe-passe compliqué mais plutôt d’une invitation à ce que l’ensemble de l’Eglise fasse entendre sa voix, vous et moi.

Nous ne pouvons avancer que si nous travaillons ensemble.

« Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin » dit le proverbe africain.

Aucun chrétien ne doit être seul, avec ce Synode l’Eglise dit: La voix de TOUS compte parce que Dieu peut parler à travers N’IMPORTE QUI.

Si le mot synodalité paraît compliqué c’est sa mise en pratique qui l’est encore plus : comment là où je vis je peux faire Eglise, comment impliquer des personnes à faire Eglise, je crois que cela commence par l’attention portée à ceux qui sont souvent oubliés, exclus ou pas écoutés.

Qu’est-ce que Dieu a à nous dire à travers ceux que nous avons tendance à oublier ?

Ce chemin d’écoute commence par chacun d’entre nous.

Je suis le chemin avec vous

PAR FRANÇOIS-XAVIER AMHERDT | PHOTO : PIXABAY

Parmi les définitions de son être et de sa mission en « Je suis », selon l’évangile de Jean, celle où Jésus se présente comme « Je suis le chemin, la vérité et la vie » est particulièrement évocatrice et englobante. A côté des formulations absolues, telle « Avant qu’Abraham existât, je suis » (Jean 8, 58), les expressions avec un qualificatif « Je suis le pain de vie » (Jean 6, 35) ; « la lumière du monde » (8, 12) ; « le bon pasteur » (10, 7-16) ; « la résurrection » (11, 25) : et « la vigne véritable » (15, 1) se réfèrent toutes au nom de Dieu manifesté à Moïse lors de l’épisode du buisson ardent (Exode 3, 14) : « Je suis qui je suis », et je montrerai au fil de l’histoire qui je serai en demeurant fidèle à mon Alliance avec Israël.

Quand il se révèle comme le chemin (odos), le Christ indique clairement qu’il restera aux côtés de son peuple nouveau. Dans le terme « sun-odos », le « Je suis-avec » précède la voie. Ce qui signifie bien que si le Fils de l’homme est la route vers le Père, il la parcourt toujours avec l’humanité. Nous sommes précédés par un « nous », celui des trois personnes de la Trinité dans leur circulation d’amour, qui nous ont faits à leur image et ressemblance, et celui de la communauté ecclésiale et humaine, sans laquelle nous perdons le Nord.

Or, selon la parole qu’il laisse en testament à ses apôtres après leur avoir lavé les pieds (Jean 13), en réponse à la question de Thomas, « Nous ne savons pas où tu vas » (Jean 14, 5), le Fils de Dieu se dit « chemin » en tant que « vérité » communiquée et « vie » transmise. Les trois termes avancent de concert. S’il ménage la voie du Royaume, c’est parce que le Père le lui en a révélé les mystères, qu’ainsi il nous rend libres grâce à la Vérité qu’il nous manifeste (Jean 18, 32) et vers la plénitude de laquelle l’Esprit Saint nous conduit (Jean 16, 13). De plus, cette route mène à la Vie éternelle en plénitude, auprès du Père que Jésus dévoile totalement : « Qui m’a vu a vu le Père » (14, 9), affirme-t-il à Philippe juste après notre verset.

Ainsi donc, l’itinéraire à la suite du Christ est « syn-odal », véridique et vital par nature. Ce qui implique des conversions spirituelles et structurelles en Eglise et une adhésion dans la foi, l’espérance et l’amour à la Trinité Sainte.

L’eau et le feu

Dans cette rubrique, L’Essentiel propose aux Evêques des diocèses de Sion et de Lausanne-Genève-Fribourg, à l’Abbé territorial de Saint-Maurice et à leurs représentants de s’exprimer sur le sujet de leur choix. Ce mois, c’est Romuald Babey qui prend la plume.

PAR ROMUALD BABEY, REPRÉSENTANT DE L’ÉVÊQUE À NEUCHÂTEL
PHOTOS : CATH.CH, JEAN-CLAUDE GADMER

En écoutant la prédication d’un prêtre en ministère de remplacement dans ma paroisse cet été, j’ai continué sa réflexion sur la temporalité. En effet, ma paroisse fête les cinquante ans de son église cette année. « C’est une « bébé église » par rapport aux deux mille ans de christianisme ! », s’est exclamé l’abbé, tout en faisant la différence entre l’Eglise communauté et l’église bâtiment.

Si nous nous référons à l’échelle humaine, cinquante ans, c’est plus que la moitié de la vie, même si l’espérance de vie a augmenté ces dernières décennies, dans certaines régions du monde. Cinquante ans, ce sont des noces d’or ! Cela marque une certaine stabilité !

Pour nous souvenir du passé et mieux le comprendre, quoi de mieux que d’avoir une mémoire vivante ! Des témoins qui nous racontent… Et ensuite, laisser des traces pour que les générations futures puissent se souvenir.

J’ai continué à cogiter, l’été s’y prêtant bien. Ce sont cette fois les vitraux du chœur de notre église qui m’ont inspiré. L’artiste fribourgeois Yoki, dont nous célébrons cette année les cent ans de la naissance, a choisi, pour ses deux grandes verrières, les thèmes de l’eau et du feu : « symboles des forces de la vie, éléments de purification et symboles de vie spirituelle que l’on retrouve constamment dans la liturgie », écrit-il.

L’eau et le feu sont également au cœur de l’actualité de cette période estivale. En effet, la canicule a provoqué une pénurie d’eau et a préparé le terrain aux feux de forêt. Ces deux éléments essentiels se complètent, s’opposent, s’attirent, s’annulent. La nature est déboussolée par l’activité humaine.

L’homme, dans la création, créature de Dieu, fait à son image, peut voir dans ce qui se passe la fin du monde ou la fin d’un monde. S’il se laisse envahir par le feu de l’Esprit de la Pentecôte, il sera le temple vivant voulu par Dieu. Et l’eau, baptismale cette fois, le purifie et fait de lui un homme nouveau.

Un parcours de foi

Catherine est moitié belge, moitié haut-valaisanne. En 1992, nous étions toutes les deux aides-soignantes au home de la Providence à Montagnier. Trente ans ont passé, trente ans d’amitié… Quand je l’ai rencontrée, Catherine était non-croyante, à ce moment-là nous étions bien loin d’imaginer le chemin de foi qui l’attendait.

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La communauté des Béatitudes

De nombreuses communautés sont présentes en Suisse romande, comme autant de témoins de la vitalité et de la diversité de l’Eglise. Ce mois-ci, cap sur la communauté des Béatitudes présente à Venthône, au-dessus de Sierre.

PAR PASCAL ORTELLI | PHOTO : DR

Dates clés

1973 Fondation par Gérard Croissant et son épouse Jo ainsi que par un autre couple, marqués par une expérience saisissante de l’effusion du Saint-Esprit et de l’intimité avec Dieu.

1981 Essor de la communauté à Cordes où le cardinal Robert Coffy, archevêque d’Alby, la reconnait comme « pieuse union ».

2002 Le Conseil pontifical pour les laïcs la reconnait comme « association privée internationale de fidèles ».

2020 La communauté des Béatitudes est érigée en « famille ecclésiale de vie consacrée de droit diocésain » par la Congrégation romaine des instituts de vie consacrée.

Organisation : la communauté compte 760 membres dont 97 prêtres et 8 diacres sur 177 frères, 271 sœurs, 312 laïcs dont 11 diacres permanents et 51 « célibataires pour le Royaume » ainsi que 33 stagiaires en vue d’un engagement. 51 fondations sont présentes sur tous les continents et réparties en 27 pays.

Mission : « Contemplation, communion, compassion et mission » qui se déploient au travers d’un charisme marqué par la vie dans l’Esprit, la communion des états de vie et le rayonnement apostolique.

Présence en Suisse romande : foyer Saint-Joseph à Venthône en Valais où la communauté anime en particulier des retraites de jeunes qui se préparent aux sacrements.

Depuis 2017, une mission permanente a vu le jour à Lausanne à la paroisse Sainte-Thérèse.

Une particularité : la louange et une expérience forte du souffle de Pentecôte.

Pour aller plus loin : beatitudes.org

« S’engager au sein de la communauté des Béatitudes, c’est… »

Par frère Benoît Vary

« Pour moi, faire partie de la Communauté des Béatitudes c’est rendre le Christ présent dans tout ce que je vis et permettre à d’autres de le rencontrer. C’est vivre la vie dans l’Esprit Saint grâce notamment à l’eucharistie quotidienne dont les bienfaits se déploient dans l’oraison. Cette vie d’union à Dieu vient nourrir toute mon activité quotidienne (services, missions…) et me donne la joie de redire « oui » chaque jour, à l’école de la Vierge Marie. »

Un projet soutenu par Missio : « A la rescousse des mamans thaï avec Sœur Chalaad »

PAR MISSIO
PHOTOS : MISSIO AUSTRALIE

Parce que Churai était enceinte, son partenaire l’a mise à la porte. Elle craignait désormais le pire pour son enfant à naître et pour elle-même. Sa vie jusque-là avait été marquée par des abus et par l’échec d’un premier mariage arrangé. Churai ne voyait plus comment s’en sortir. Par chance, une proche lui a donné l’adresse de Sœur Chalaad, qui dirige à Bangkok une maison d’accueil pour jeunes mères et un jardin d’enfants. Churai y a trouvé refuge. Son histoire ressemble à celles de nombreuses jeunes femmes qui ont grandi dans la pauvreté en Thaïlande. C’est ce que souhaitent changer les Sœurs du Bon Pasteur.

« Nous avons beaucoup de jeunes mamans chez nous qui, avant même l’accouchement, affirmaient qu’elles n’allaient pas pouvoir s’occuper de l’enfant, parce qu’elles n’avaient personne pour les aider », explique Sœur Chalaad. Mais après la naissance, la plupart d’entre elles souhaitent prendre la responsabilité de veiller sur leur enfant. Elles reprennent courage, se sentent prêtes et veulent l’annoncer à leur famille : « Je compte me battre quoi qu’il arrive. »

J’ai rencontré personnellement, sur plusieurs continents, des religieuses qui – comme Sœur Chalaad – s’investissent totalement dans leurs projets. Je pense par exemple à Sœur Joyce au Malawi ou à Sœur Angeline aux Philippines. Des prêtres et des religieux comme le père Guaranaj en Inde, l’abbé Stephen au Kenya et bien d’autres encore font également des choses admirables pour rendre le monde meilleur. Le pape François les appelle les « missionnaires d’espérance ». Ces missionnaires d’espérance ont toutefois besoin d’alliés qui les soutiennent dans leurs efforts. Avec votre aide, les personnes comme Churai peuvent trouver des refuges dans lesquels elles reçoivent l’aide et l’attention dont elles ont besoin. Elles y acquièrent aussi les compétences qui leur font défaut pour prendre en main leur propre vie.

«Grâce à vous, l’Eglise reste une source d’espérance !»

Sœur Chalaad en mission auprès de mamans en situation de précarité à Bangkok.

Soutenir les projets de Missio :

Le principe est simple : chaque paroisse donne selon ses moyens, puis le fonds de solidarité est réparti selon les besoins dans des diocèses qui ne sont pas encore financièrement autonomes. L’idée d’échange est au centre également de ce dimanche. Chacun donne, prie et échange partout dans le monde.

Missio, Rte de la Vignettaz 48, 1700 Fribourg
IBAN CH61 0900 0000 1700 1220 9
ou scannez le QR code ci-contre pour faire un don en ligne –>

La voix des jeunes

A tour de rôle, des jeunes de divers cantons romands profitent de cet espace de liberté pour évoquer un sujet qui les intéresse. Au tour d’Emile Abou Chaar de Neuchâtel de prendre la plume.*

* AVEC LA COLLABORATION DE BENJAMIN BENDER | PHOTO : DR

Je m’appelle Emile Abou Chaar et suis un jeune Libanais de 28 ans, aujourd’hui accompagnant spirituel au Centre Neuchâtelois de Psychiatrie et responsable de la pastorale de la santé et de la pastorale des jeunes pour le canton de Neuchâtel. Je suis aussi membre du nouveau Conseil des jeunes au Vatican pour le Moyen-Orient.

En 2019, après mes études de pharmacien, je suis venu en Suisse dans le cadre d’un échange avec l’Université Saint Joseph de Beyrouth pour suivre un CAS en accompagnement spirituel en milieu de la santé. En raison du Covid, j’ai dû reporter mon stage prévu en septembre 2020. Après une année passée au Liban, me voici de retour.

Représentant des jeunes maronites

Entre 2016 et 2019, j’étais responsable de la pastorale des jeunes du diocèse d’Antelias, au Liban. Il m’a été proposé de représenter tous les jeunes maronites du monde lors du Synode sur la foi, les jeunes et le discernement vocationnel. Lors de la réunion pré-synodale, j’ai rencontré 350 jeunes du monde réunis pour parler des jeunes avec des jeunes, tisser des liens avec la curie romaine, avec les cardinaux et les évêques puis rencontré le pape François. Une grande grâce.

Le synode, et après ?

Après un synode, la réunion post-synodale a permis de voir comment la démarche synodale s’est implantée dans les milieux de pastorales des jeunes du monde. Une expérience magnifique. J’ai coordonné une équipe francophone. On a parlé d’innovation dans la pastorale des jeunes et de Christus vivit (l’exhortation apostolique du pape François, fruit du synode). J’ai vu une différence et une amélioration globale depuis le synode. On est très enthousiaste à l’idée de faire participer les jeunes à la vie de l’Eglise. Il y a une plus grande écoute et une plus grande implication des jeunes. Il est capital de les inclure dans toutes les pastorales, pas que dans celle des jeunes.

Un bureau des jeunes au Vatican

Une première action concrète du synode, proposée par Mgr Alain de Raemy, évêque des jeunes en Suisse, a été la création de l’Organisme international consultatif des jeunes qui veut intégrer leurs voix dans les décisions du Vatican. C’est un groupe de vingt personnes choisies et nommées dans le monde entier en tant que consultants, afin d’améliorer la façon d’être et de faire de la pastorale des jeunes de l’Eglise universelle. C’est une première dans l’histoire de l’Eglise et j’ai ainsi été nommé pour représenter une voix du Moyen-Orient, depuis novembre 2019.

Un message pour les jeunes

Osez vivre la vie pleinement, sans peur, dans l’instant présent, dans votre réalité. A chaque jour suffit sa peine, mais en même temps la vie est très belle malgré tous les défis. Je viens d’un milieu où il y a beaucoup de défis. Chez nous, au Liban, il n’y a plus d’électricité, de médicaments, de travail. Profitez de ce que vous avez, car si une journée n’est pas vécue pleinement, c’est une journée de perdue.

« Une prière par jour, un sou par semaine » (Pauline Jaricot, la femme derrière Missio)

C’est à Lyon qu’une jeune fille de 19 ans, Pauline Jaricot, décide d’organiser un fonds de solidarité pour les missions auquel chacun peut contribuer. Sa devise : « Une prière par jour, un sou par semaine. » L’œuvre qu’elle crée en 1822, appelée Missio aujourd’hui en Suisse, prend vite une dimension mondiale.

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Révolutionnaire !

PAR THIERRY SCHELLING | PHOTO : DR

Passée quasi inaperçue par le grand public, la dernière constitution régulant le fond et la forme de la Curie romaine, intitulée Praedicate Evangelium, a secoué le monde interne du Saint-Siège.

Pas seulement parce que la nomenclature a changé. Pas seulement parce que les tout premiers dicastères (terme remplaçant l’ancien terme de « Congrégation ») créés par François dès 2016, ont montré qu’il fallait du temps pour apprendre à travailler ensemble lorsqu’on a été relégué dans des conseils et des comités contigus et sans synergie. Mais parce qu’un curseur a été déplacé : désormais, ce n’est pas l’ordination de clercs qui légitime qu’ils soient seuls à gouverner, mais le baptême de tout.e un.e chacun.e qui, « missionné » par un évêque, peut légitimement gouverner dans l’Eglise…

Chefs et cheffes !

Si l’on prend notre diocèse de Lausanne-Genève-Fribourg, depuis septembre 2022, les cantons sont représentés par trois laïques, un laïc et un diacre : Mesdames Ruffieux, Pohl-Henzen et Gigon et Messieurs Racloz et Babey, font partie du Conseil de nominations de l’évêque et le représentent sur le terrain cantonal de manière légitime et canonique ! Mais c’est vrai que depuis des décennies, des chanceliers diocésains ont été chancelières, des théologiens théologiennes, des assistantes pastorales responsables de communautés UP ou paroisse. On va donc de l’avant : le baptême envoie en mission et pas juste par bénévolat (on pense au millier de catéchistes !) aussi pour décider dans l’Eglise.

Et au Saint-Siège ?

Le responsable du Dicastère de la communication est un laïc ; la directrice des musées du Vatican est une femme, la secrétaire de l’Etat du Vatican est une religieuse… Qui dit que pour finir, cela n’avance pas un peu quand même ?

« Vous serez mes témoins ! »

Telle est la devise retenue par Missio (œuvres pontificales missionnaires) comme fil rouge du mois de la Mission universelle 2022. Ces paroles de Jésus résonnent encore aujourd’hui ! En effet, nous sommes appelés et envoyés, chacun à notre manière, pour annoncer la Bonne Nouvelle jusqu’aux « extrémités de la terre » – et souvent c’est en bas de chez soi ! – pour faire connaître l’amour de Dieu par la parole et par l’action.

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Une heure avec Fabien et Virginie Udriot

Au service de l’Église

Fabien et Virginie Udriot sont mariés et parents de trois enfants, une fille et deux garçons. Fabien sera ordonné diacre permanent le 10 septembre prochain, à 17h à l’église Saint-Paul au Schönberg. Le couple partage avec nous son parcours de vie et de foi.

PROPOS RECUEILLIS PAR VÉRONIQUE BENZ
PHOTO : DR

Fabien et Virginie se sont connus très jeunes, à l’âge de 15 ans, lors d’une montée vers Pâques (temps de retraite du Jeudi saint au dimanche de Pâques) à la Villa Vandel à Châtel-Saint-Denis. Ils se sont mariés en 2001 au Bouveret. Fabien est informaticien indépendant et Virginie enseignante à l’école primaire. Leur parcours de vie est fait de voyages et de rencontres. Quelques années après leur mariage, ils partent en Angleterre avec ATD Quart Monde pour un projet de deux ans. Puis ils vivront un an au Cambodge et un an en Afrique. Entre les différents séjours à l’étranger, la famille s’agrandit. Au Burkina Faso, Fabien lance une petite entreprise avec laquelle il continue de travailler à distance.

La foi a toujours fait partie de la vie de Fabien et de Virginie. L’appel à servir l’Église était au cœur de Fabien depuis longtemps. « Ma vocation a germé gentiment. J’ai parlé à Bertrand Georges de mon désir de me mettre au service de l’Église, mais j’étais alors trop jeune ». En effet, explique Fabien, pour être diacre permanent il faut avoir atteint l’âge canonique de 35 ans. Le temps passe et Fabien laisse ce désir s’enfouir dans son cœur. Cependant, quelques années plus tard, au détour d’une rencontre, Bertrand Georges le relance sur sa vocation au diaconat permanent. En 2018, il commence un parcours de quatre ans, un an de discernement suivi de trois ans de formation.

« C’est un cheminement dans la foi dans notre vie de couple et de famille. Fondamentalement, nous nous sommes mis en route à cinq. C’est le prolongement d’un itinéraire que nous avons débuté depuis longtemps. Nous avons toujours eu des engagements religieux plus ou moins importants selon nos voyages. »

L’ordination diaconale marque l’aboutissement d’une formation, mais c’est avant tout la continuité de quelque chose d’intérieur. C’est surtout une nouvelle aventure de foi pour le couple et la famille Udriot.

Après son ordination, Fabien restera actif dans sa branche professionnelle, il n’aura pas d’engagement professionnel en Église. Cependant, dans sa paroisse, il prendra une place particulière lors des célébrations. « Ma présence à l’autel sera différente durant la liturgie. J’aurai également un rôle d’accueil et de proximité. Le diacre est celui qui se met au service, souligne Fabien, ce service prend plusieurs formes : c’est d’abord le service de la Parole, mais c’est aussi celui de la prière, notamment la liturgie des heures et de la charité. » Le diaconat permanent est différent pour chaque personne. Chaque diacre, après avoir reçu ce sacrement, est invité à développer ses charismes et à les faire fleurir. Souhaitons à Fabien et Virginie Udriot et leurs enfants de pouvoir porter de belles fleurs au cœur de notre Église.

Marcher au rythme de la création

PAR MARIE-NOËLLE THEYTAZ, ANGELINE AMOUYE, RENÉ-PARFAIT MESSENG ET BRIGITTE BESSET
PHOTOS : JOSÉPHINE BILARDO ET BRIGITTE BESSET, JOAO CARDOSO ET DR

Voici un retour en témoignages et en images sur la matinée « Au cœur de la création » du dimanche 26 juin. Elle avait pour thème : « La création, une nature offerte pour chacun, offerte pour tous, sans distinction, une gratuité, un cadeau dont tout le monde peut profiter qui est source d’épanouissement et de réconfort ». Trois temps ont rythmé cette matinée en plein air : une marche méditative, une messe célébrée par l’abbé Zbiniew Wiszowaty et un repas partagé.

Toutes générations confondues

J’ai eu beaucoup de plaisir à partager ce moment communautaire dans la nature tout près de chez moi avec des personnes de tous âges. C’est une richesse de pouvoir vivre de tels moments avec le mélange des générations ainsi que la messe en pleine nature.

Et quel plaisir de terminer cette matinée en partageant un repas tous ensemble! Un moment tout aussi important pour mieux faire connaissance en toute simplicité et convivialité.

Une belle journée qui m’a fait beaucoup de bien.

Marie-Noëlle Theytaz

Un Dieu qui fait merveille

Marcher au cœur de la création: une petite chose… Mais je me suis sentie choyée tout au long de cette marche méditative. Me voilà au cœur du sujet.

Je prête souvent peu attention au cadre de vie extraordinaire dans lequel nous vivons : là, j’étais dans une forêt, près de petits cours d’eau, de clairières, appréciant le calme de la nature et le chant des oiseaux. Les textes bibliques qui ponctuaient notre marche étaient tellement en accord avec le paysage qui s’offrait à nous que je les ai accueillis avec la certitude que Dieu existe, que son message est vrai, concret. Et que ce que Dieu nous offre est en lien avec la Bible. Je me suis sentie comme une petite chose qui fait partie d’une création merveilleuse.

J’ai vécu ce moment comme une confirmation de ce que Dieu ne cesse de me dire : « Ne doute pas : je suis là partout et en toute chose et je ne t’abandonnerais jamais. Je suis à l’origine de merveilles et tu es une de ces merveilles ». Je suis chanceuse d’être une petite chose bien choyée par Dieu. Chanceuse d’avoir pu vivre cette matinée méditative.

Un grand merci aux organisateurs de cette marche et de cette messe en plein air. La joie, la bonne humeur, la rencontre, l’émerveillement… et l’occasion de vivre notre foi ensemble et autrement. Tout simplement merci !

Angeline Amouye

Une messe unique

Dans mon pays natal, le Cameroun, j’ai assisté à des messes en plein air ou sous des tentes dans la campagne parce que l’église n’était pas encore construite ou qu’elle était trop petite pour accueillir tous les fidèles.

Je dois avouer que je résistais à l’idée de participer à cette messe en plein air dans la forêt de Coinsins, sachant que notre belle église de Gland avait été inaugurée quatre mois plus tôt et que la météo du jour présageait une matinée pluvieuse. Pendant que je me préparais à assister à la messe par curiosité, le Seigneur m’a inspiré, me rappelant que j’avais gardé un petit piano sur lequel j’avais appris à jouer et que je pouvais m’en servir pour la messe, car il n’avait pas besoin d’électricité. D’un seul coup, la voix qui résistait a cessé de se faire entendre à l’intérieur de moi, et j’ai eu la grâce de vivre une messe extraordinaire qui a débuté par une marche méditative sur le thème de la création. Cette marche guidée et jalonnée de moments de musique et de lecture de la Parole de Dieu a été la plus belle manière de préparer une messe que j’aie jamais vécue.

Il faut reconnaître que dans sa bonté et son immense grandeur, Dieu nous a offert un climat agréable, sans pluie ni trop de soleil, pour profiter pleinement de ce moment de prière et de méditation dans la nature, au cœur des merveilles de sa création. A la fin, j’étais tellement ému et rempli de joie et de paix que je n’ai pas hésité à demander au prêtre s’il était possible d’organiser plus souvent des messes comme celle-ci.

René-Parfait Messeng

Eglise ensemble

PAR FABIENNE GIGON, REPRÉSENTANTE DE L’ÉVÊQUE À GENÈVE | PHOTO : CATH.CH

Chère Lectrice, cher Lecteur,
C’est un honneur et une joie de m’adresser à vous en tant que représentante de l’évêque pour la Région diocésaine de Genève. Ainsi, nous démarrons un bout d’aventure de l’Eglise ensemble. Alors n’hésitez pas à prendre contact !

Permettez-moi d’évoquer un joli événement auquel j’ai été conviée le 24 juin dernier dans l’anticipation de ma prise de fonction.
La communauté de l’Arche a coupé les rubans de ses nouveaux locaux de La Corolle, à Versoix. Des bâtiments lumineux et chaleureux, pour offrir un espace de vie, de travail (avec des ateliers de créations en tout genre, vendues sur place) et de loisirs à des personnes à besoins spécifiques.
C’est une communauté au sens large qui s’est réjouie avec les nouveaux occupants : familles, amis, éducateurs et animateurs, direction, institutions sœurs et faîtières, ainsi que des élus. J’ai apprécié les discours : « nous mettons nos talents en commun », « nos différences nous unissent ».
J’y ai appris que tous les 4 ans, l’Arche – environ 150 communautés à travers 38 pays –, se rassemble pour se donner « un mandat » : prendre les grandes décisions pour l’ensemble de la communauté.
Cela n’est pas sans rappeler la démarche synodale que notre Eglise a initiée. Le fruit premier, au-delà des décisions à venir, est la rencontre, le dialogue, la confrontation des idées pour avancer d’un pas de plus, avec humilité et confiance que le Seigneur agit à travers nous. Selon la formule de mon collègue fribourgeois (merci Claudien !), un synode, c’est « se conforter dans la foi et la charité ».
Revenons à La Corolle, « un lieu pour tous, un lieu pour chacun », mettant en avant les relations qui nous grandissent et valorisant la diversité, « signe d’une humanité plus approfondie ». La foule a été invitée à se lancer parmi des pelotes de laines de couleurs : le réseau ainsi tissé illustrait bien que nous sommes interreliés !

Cette visite me permet de témoigner de la richesse et de la qualité des lieux que nous accompagnons, dans ce cas via la Communauté œcuménique des personnes handicapées et de leurs familles (COPH), présents lors de cet événement. Des lieux qui témoignent de l’étonnante fécondité de l’accueil de nos diversités, de la rencontre et du dialogue.
Déjà, je suis heureuse de découvrir davantage le professionnalisme des collègues, prêtres et laïcs, l’implication des bénévoles et la beauté de leur engagement ! Merci, car nous sommes Eglise ensemble.
Je vous souhaite une belle « rentrée pastorale », une nouvelle année en compagnie du Seigneur. Que son souffle nous habite !

Pastorale jeunesse : une nouvelle recrue

Après une année de discernement en tant que responsable de la pastorale jeunesse de l’Unité pastorale Nyon-Terre Sainte, Charlotte Obez a laissé sa place à Thomas de la Barre. Ancien membre du groupe de jeunes, ce scout théologien et musicien se réjouit d’entrer en fonction en septembre.

PROPOS RECUEILLIS PAR AUDREY BOUSSAT
PHOTO : ARMELLE MARTINEZ

Thomas, comment vous décririez-vous en quelques mots ?

Thomas de la Barre : Créatif, entreprenant et passionné. Comme musicien, mais aussi comme scout, j’ai découvert combien j’aime bâtir des projets motivants et ambitieux qui touchent les gens.

Quel est votre parcours ?

Après ma maturité au gymnase de Nyon, je suis parti pour neuf mois à Altötting, en Allemagne, dans une école de mission tenue par la communauté de l’Emmanuel. Cette année d’apostolat vécue avec quatorze autres jeunes de dix-huit à trente ans se fonde sur une vie de communauté forte, des temps de formation, des projets missionnaires très variés et la prière quotidienne. Je suis ensuite rentré en Suisse pour commencer des études de théologie, ayant compris que le Seigneur m’appelait à travailler pour l’Eglise comme laïc. J’ai aussi eu l’occasion de travailler au sein du service de communication du Conseil œcuménique des Eglises à Genève.

Comment vivez-vous votre foi ?

J’aime vivre d’une foi joyeuse, ancrée dans la louange devant les merveilles que le Seigneur réalise chaque jour dans mon existence. Ce n’est pas une vision du monde naïve ou ingénue, mais bien un chemin exigeant que de choisir la joie véritable ! Le scoutisme m’a appris que les choses qui méritent d’être vécues ne sont pas toujours faciles. Et à avancer avec le sourire.

Pourquoi avez-vous décidé de vous engager en tant que responsable de la pastorale jeunesse ?

J’ai toujours voulu exercer un métier qui soit intimement lié à ma foi. C’est pour moi une grande chance de pouvoir travailler au quotidien à annoncer l’Evangile et partager le message de l’Eglise avec les jeunes.

Avez-vous déjà des idées de projets que vous aimeriez mettre en place dans le cadre de vos fonctions ?

J’ai toujours beaucoup d’idées de projets ! J’aimerais en particulier vivre les jours de Pâques dans un lieu fort avec le groupe de jeunes. Et, bien sûr, il y aura les Journées mondiales de la jeunesse à Lisbonne l’été prochain !

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