Nous allons fêter Noël!

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Sainte-Claire (FR), décembre 2020 – janvier-février 2021

Par le Chanoine Jean-Jacques Martin | Photo: Lucette Sahli

Mais alors, mes amis, qu’est-ce que Noël ? Sur quoi repose notre joie ? Que peut-on espérer ? J’ai tapé « Noël » sur Google et j’ai trouvé comment visiter l’atelier du Père Noël, rencontrer des petits lutins. J’ai vu les marchés de Noël, les boules colorées, les guirlandes et les sapins. J’ai vu les recettes de cuisine, les idées de cadeaux… vraiment tout, sauf… ce que nous dit l’Evangile ! Alors je nous pose la question : qu’est-ce que Noël ? Sur quoi repose notre joie ? Que peut-on espérer ?

Je regarde la crèche et devant ce spectacle silencieux, je m’interroge. Cela n’est pas du tout ce que l’on attendait. Mais c’est tellement humain, tellement simple et naturel, que c’en est renversant, divin, surnaturel. Les pauvres, les blessés, les exclus, les pécheurs, les damnés, les noyés, les ratés de la terre, dans leur douleur, peuvent comprendre les premiers. Noël, c’est d’abord pour eux. 

S’il y a un Dieu, un maître de l’impossible, c’est chez eux qu’il va se manifester.

Pas de Père Noël mais un enfant Emmanuel. C’est dans l’ouverture même de tout notre être que Dieu vient nous rejoindre, au cœur, au creux de l’humanité. Il est le sourcier de toutes les énergies enfouies, pour nous guérir, pour nous sauver, pour nous ressusciter.

L’heure est à la fête et à la joie, à la famille et à l’amour, aux bras grands ouverts pour la prière et l’amitié.

Belle et sainte fête de Noël à vous toutes et tous !

Prier en direct avec les sœurs de Grandchamp

Par Pascal Ortelli
A Areuse (NE), la communauté monastique de Grand- champ rassemble des sœurs de différentes confessions chrétiennes. Sa vocation œcuménique au service de la réconciliation l’amène à proposer depuis de nombreuses années des temps de prières œcuméniques. En raison de la pandémie, on peut les suivre en direct.

Une bonne surprise
Depuis plusieurs années déjà, on peut suivre en direct via un canal audio (www.grandchamp.org) les quatre temps de prière qui jalonnent leur journée tout comme les eucharisties du jeudi soir et du dimanche matin. La possibilité de prier à distance avec la communauté de Grandchamp a été proposée bien avant la pandémie. «Et ce d’abord pour que nos sœurs vivant en EMS puissent rester en communion avec nous, confie sœur Pascale. Nous n’avions pas prévu que cela intéresserait d’autres personnes et ce fut une bonne surprise !»

Cette année pour la première fois, les sœurs ont également retransmis les retraites de Pâques et de Pentecôte. «Le fait d’être suivies en direct par des internautes nous poussent à être davantage à l’écoute et concentrées sur notre prière personnelle et communautaire», ajoute sœur Pascale.

Modelées par la Vie
Vie de prière et vie fraternelle, voilà les deux composantes qui permettent aux sœurs de déployer leur mission d’accueil. L’hospitalité et les retraites spirituelles sont en effet à l’origine de leur communauté.

Dans les années 1930, «les Dames de Morges», des femmes issues de l’Eglise réformée, proposent, sous l’égide de Geneviève Micheli (veuve et mère de trois enfants), une fois par an, des retraites spirituelles à Grandchamp. Très vite se fait sentir l’appel à y assurer une présence permanente et à puiser aux sources de la tradition monastique, peu présente dans le protestantisme. «Nous sommes entrées dans l’œcuménisme par les circonstances de la vie», relève sœur Pascale. Une première cha- pelle est inaugurée en 1936, tan- dis que les premières sœurs font profession en 1952.

Aujourd’hui, les sœurs accueillent à Grandchamp jusqu’à une trentaine de personnes pour un séjour de silence et de solitude, un temps de bénévolat ou une retraite proposée par la communauté. Le Conseil œcuménique des Eglises leur a confié la mission de préparer le carnet de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens en 2021 autour du thème: «Demeurez dans mon amour et vous porterez du fruit en abondance.»

Point de vente »

Plus d’infos:  grandchamp.org

Restaurant Le Seize

Depuis septembre 2016, le restaurant Le Seize, situé à la Rue des Etangs 16 à Martigny, est un atelier à part entière au sein de l’Association Régionale Professionnelle pour l’Insertion (ARPI). L’ARPI est née de l’union de deux institutions de la ville de Martigny, le SEMO (fondé en 1995) et Trempl’Interim (fondé en 1998).
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Etonnante parenté

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), novembre-décembre 2020

Par Geneviève de Simone-Cornet | Photo: Jean-Claude Gadmer

La vie paroissiale a repris après des mois au ralenti. Le fameux virus, invisible à l’œil nu mais dont les ravages sur les organismes et la société sont conséquents ! Tous n’ont pas retrouvé le chemin de l’église, et nos communautés ont en partie un autre visage. Les messes sont à nouveau célébrées, avec des consignes strictes que font respecter des bénévoles dont vous avez pu découvrir le précieux engagement dans L’Essentiel de septembre. Des réunions se tiennent – il faut bien organiser la pastorale et la catéchèse. Mais tout peut toujours être remis en question par la COVID-19.

Vous ne trouverez pas les horaires des célébrations de Noël et du Nouvel An à la fin de ce magazine, par exemple. Ce n’est pas un oubli. Mais impossible de fixer les choses à l’avance : le virus est trop capricieux !

L’incertitude que nous expérimentons depuis des mois nous rappelle combien nous sommes vulnérables et combien notre société est fragile. Rien ne va plus de soi : il nous faut sans cesse nous interroger sur ce que nous faisons pour ne pas nous mettre en danger et mettre les autres en danger. L’incertitude est la grande leçon d’une pandémie dont nous ne sommes pas encore sortis.

Et nous voilà invités à tourner nos regards vers Noël, ne sachant pas comment nous allons célébrer cette grande fête. Noël ? C’est Dieu dans un enfant: petit, vulnérable, incertain. Noël ? C’est Dieu qui vient revêtir notre chair : c’est risqué. Noël ? C’est Dieu qui se laisse faire, tout petit entre nos mains, fragile et sans défense. Noël, c’est Dieu qui s’en remet à nous.

Un Dieu précaire vient habiter nos vies bousculées, se nicher au cœur de nos incertitudes en cette année particulière. Lui aussi, exposé, il expérimente la fragilité. A l’unisson de nos questions et de nos déroutes, de nos pas mal assurés, de nos gestes hésitants. Etonnante parenté que dessine la COVID-19 entre l’enfant de la crèche et nous qui ne savons pas trop qu’entreprendre en cette période spéciale. Et si, comme lui, nous nous laissions guider par les événements ? Si, comme lui, nous y lisions les signes d’une Présence aimante ?

Face à la mort

Comment à partir de la foi comprendre l’incompréhensible mystère de la mort? Comment entrer en dialogue avec nos défunts? Pourquoi ce passage de la vie terrestre à la vie éternelle nous fait-il si peur? Avec le surgissement de la mort, tant de questions sans vraies réponses se pressent. La mort fait souvent peur. On en a parfois même fait un tabou. On la préfère aux oubliettes… et pourtant elle nous côtoie chaque jour.
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La Toussaint et la fête des morts

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), novembre 2020

Par Véronique Denis | Photo: Edition Saint-Augustin

Petit livre à lire facilement, par petites doses comme des méditations quotidiennes. A commander aux Editions Saint-Augustin à Saint-Maurice.

L’Eglise propose deux fêtes le 1er et le 2 novembre. Pour des raisons de commodités et permettre à un plus grand nombre de personnes d’y participer, nous groupons généralement la fête de la Toussaint avec celle de la commémoraison des fidèles défunts prévue normalement le lendemain. A l’issue de la messe de la Toussaint, nous nous rendons au cimetière pour faire mémoire de nos proches défunts. 

Mais au fait, c’est quoi la Toussaint ?
Contrairement aux grandes fêtes liturgiques (Noël – Pâques – Pentecôte…) la Toussaint n’a pas une origine biblique. Elle a été célébrée pour la première fois dès le IVe siècle, au temps des persécutions : les chrétiens souhaitaient fêter les martyrs qui avaient donné leur vie dans le sang, puis avec le temps, cette célébration s’est étendue à tous les saints et a été fixée au 1er novembre. 

Qu’est-ce qu’un saint ?
Le pape François dans son exhortation apostolique « l’appel à la sainteté dans le monde actuel » apporte un éclairage intéressant sur la sainteté. Les saints que nous fêtons le 1er novembre sont déjà parvenus en la présence de Dieu : « Ils nous encouragent et nous accompagnent, car ils gardent avec nous des liens d’amour et de communion. » 1 Ayons à cœur de prier et d’invoquer les saints : ils nous guident dans notre marche vers le Royaume. 

Mais n’oublions pas « les saints de la porte d’à côté », « car l’Esprit Saint répand la sainteté partout, dans le saint peuple fidèle de Dieu… » 2 Soyons donc attentifs à tous ceux et celles que nous côtoyons au quotidien : humblement, en vérité, ils rendent actuelle la présence du Christ, car l’Evangile est au cœur de leur existence. 

En conclusion, le pape François nous invite à vivre les Béatitudes, cet évangile proclamé le jour de la Toussaint : « Le mot heureux ou bienheureux devient synonyme de « saint », parce qu’il exprime le fait que la personne qui est fidèle à Dieu et qui vit sa Parole, atteint dans le don de soi, le vrai bonheur. » 3 

Le 2 novembre, une journée de souvenir et d’intercession pour les morts
C’est une manière pour nous de nous rappeler de tous ceux qui nous précèdent sur le chemin du Royaume et que nous n’oublions pas. Les tombes de nos cimetières sont embellies et sont le signe de notre communion avec tous ceux qui nous sont chers. 

C’est aussi l’occasion de prier pour les morts. Cette prière d’intercession relie en quelque sorte le ciel et la terre dans la communion des saints : nous prions avec et pour les morts. Il y a, dans le Christ, une solidarité qui nous unit par-delà la mort, pour la vie éternelle. 

1 Cf. pape François, Gaudete et exsultate, nos 3-4.
2 Cf. pape François, Gaudete et exsultate, no 6.
3 Cf. pape François, Gaudete et exsultate, no 64.

Les veillées funéraires

La mort concerne chacune et chacun. Pour accompagner les personnes endeuillées, l’Eglise propose plusieurs étapes, notamment la célébration des funérailles chrétiennes avec les rites accomplis (l’eau, en souvenir du baptême ; la croix, signe de l’amour infini de Jésus ; l’encens, signe de respect du corps et de la prière qui monte vers Dieu). 

D’autres étapes peuvent rythmer le chemin du deuil, notamment la visite à la crypte qui permet à la communauté d’honorer, en signe de respect, la vie du défunt. Certaines paroisses proposent, durant la visite à la crypte, des veillées funéraires.  

C’est l’occasion, en méditant la Parole de Dieu, de rendre grâce pour la vie du défunt. Veiller et prier auprès du défunt est une manière pour ceux qui restent de se soutenir les uns les autres et de manifester la foi en la vie éternelle. 

Quelques personnes de l’équipe pastorale du secteur, formées pour animer ce type de veillée auprès des défunts, sont disponibles. Au moment du contact avec le prêtre célébrant les funérailles, celui-ci fera cette proposition de veillées funéraires. La famille pourra y donner suite, si elle le souhaite. 

Ces propositions sont des invitations pour accompagner les familles dans la souffrance et redire avec humilité que la mort n’est pas une disparition ou une rupture, mais un passage vers la Vie éternelle. Ces veillées funéraires mettent en évidence tous les liens tissés durant la vie et qui continuent au-delà de la mort. 

Fraternité

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Unités pastorales du Grand-Fribourg (FR), novembre-décembre 2020

Par l’abbé Alexis Morard, doyen | Photo: DR

En cette période pandémique, le besoin de fraternité se fait sentir de manière particulière. C’est précisément la thématique de la dernière lettre encyclique du pape François dont nous découvrons quelques intuitions majeures dans ce numéro, à travers le regard de Mgr Alain de Raemy, évêque auxiliaire.

Avec le chanoine Philippe Blanc, c’est un vrai frère et un vrai pasteur que nous avons accueilli le dimanche 25 octobre dernier à la cathédrale. Les paroisses, bénévoles et agents pastoraux de l’unité pastorale Notre-Dame et tout le décanat de Fribourg se réjouissent de collaborer avec lui dans l’annonce de l’Évangile. 

Belle fraternité que celle de ces enfants qui, au début de l’automne, ont reçu pour la première fois l’Eucharistie. Un retour en images des célébrations de premières communions dans notre décanat. Merci à leurs parents, parrains et marraines et aux catéchistes qui les ont accompagnés sur ce chemin.

En ce mois de novembre, l’Église nous invite à lever les yeux vers la Cité où sont inscrits les noms de tous nos frères et sœurs défunts. Puissions-nous
garder au cœur d’inscrire les nôtres dans celui de notre prochain, à la manière dont nous y invite le pape François dans la finale de « Fratelli tutti » :

« Notre Dieu, Trinité d’amour,
par la force communautaire de ton intimité divine
fais couler en nous le fleuve de l’amour fraternel.
Donne-nous cet amour qui se reflétait dans les gestes de Jésus
dans sa famille de Nazareth et dans la première communauté chrétienne.
Accorde aux chrétiens que nous sommes de vivre l’Évangile
et de pouvoir découvrir le Christ en tout être humain,
pour le voir crucifié
dans les angoisses des abandonnés et des oubliés de ce monde
et ressuscité en tout frère qui se relève.

Viens, Esprit saint, montre-nous ta beauté
reflétée en tous les peuples de la terre,
pour découvrir qu’ils sont tous importants, que tous sont nécessaires,
qu’ils sont des visages différents de la même humanité que tu aimes. Amen ! »

Bien cordialement.

André Moser nouveau président

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), novembre-décembre 2020

Texte et photo par Françoise de Courten

Françoise Belmont, présidente très appréciée du Conseil de communauté de Saint-Robert pendant presque cinq ans, a donné sa démission. Son successeur a été choisi en la personne d’André Moser (portrait ci-contre).

André, tu es né à Aarau, en Argovie, en 1956. Quelles circonstances t’ont amené dans notre région ?
– J’ai vécu à Aarau. Ma scolarité s’est déroulée en allemand, mais je suis bilingue. Ma mère était originaire de la partie francophone du canton de Fribourg, mon père de Soleure. J’ai toujours baigné dans ces deux cultures.

Après un apprentissage dans le secteur bancaire, j’ai été engagé en 1975 à l’UBS à Genève. J’ai ensuite travaillé pour Lombard Odier and Co, la banque Hottinguer et la banque Heritage.

Je me suis marié à Saint-Robert en 1985. Ma femme, notre fils et moi-même avons habité à Etoy, puis Commugny ; nous sommes à Coppet depuis 1995. Ma femme a été catéchiste à Saint-Robert durant neuf ans.

Pourquoi te mettre au service de la paroisse de Founex ?
– J’ai beaucoup reçu dans ma vie aux plans privé et professionnel. Ayant pris ma retraite il y a peu, je désire offrir à mon tour quelque chose.

Pour participer à la vie de l’Eglise, il faut un ressort de plus, la foi. D’où vient ta foi ?
– Ma famille est très croyante. Petit, j’accompagnais toujours ma mère à la messe. J’ai aussi servi la messe pendant de nombreuses années. 

L’enfance détermine souvent nos choix. Quels sont tes souvenirs d’enfance les plus marquants ?
– Ma grand-mère tenait un petit commerce à Misery, dans le canton de Fribourg ; enfant, j’y passais mes vacances. Même si les temps étaient difficiles, le partage faisait partie de notre quotidien. Il était normal et naturel de venir en aide aux personnes plus pauvres que nous.

A l’époque, à la campagne, il n’y avait pas de trafic. Nous étions toujours à l’extérieur, dans la nature avec les animaux ou occupés à construire des cabanes dans la forêt. Ce que je retiens de mon enfance, c’est un climat de paix, de gentillesse et de générosité.

D’une rive à l’autre

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), novembre 2020

D’après une interview de Marie-France Rebord par Jean-Christophe Crettenand | Photo: Véronique Denis

Comment se sont déroulées les activités du groupe d’accompagnement depuis mars de cette année ?
Le groupe est resté en « veille » depuis cette période en raison de la situation sanitaire. Une grande partie de nos accompagnements ayant lieu dans les homes, comme l’accès à ces derniers a été restreint, voire totalement fermé, nous ne pouvions plus nous y rendre. D’autre part, notre groupe n’a pas non plus été sollicité pour des visites à domicile.

Depuis juin, nos activités n’ont pas vraiment repris… Deux demandes nous sont parvenues, mais à chaque fois la personne à accompagner s’en était déjà allée au cours de la journée où l’appel avait été lancé. 

En pensant aux foyers et hôpitaux, nous allons « relancer » les personnes en place, le vide de ces derniers mois et le fait que le personnel change ont pour conséquence que le réflexe de faire appel à nos services doit être ravivé.

Comment vous organisez-vous au sein du groupe ?
Lorsqu’une demande nous parvient, nous sollicitons les membres du groupe afin de savoir qui pourrait être disponible de telle heure à telle heure aux dates sollicitées. Libre à chaque membre d’y répondre ou de ne pas donner suite en fonction de leurs disponibilités, mais également de leur état du moment.

Nous nous rencontrons plusieurs fois durant l’année afin de partager nos expériences. Nous partageons nos lectures et abordons différents thèmes en rapport avec l’accompagnement (Exit, la vie en EMS, la douleur, la souffrance…). Ces rencontres nous permettent de nous adapter au mieux aux besoins des familles et aussi de renforcer le groupe en partageant les éléments positifs de nos expériences et en permettant de décharger les poids qui auraient pu s’accumuler.

Aurais-tu une demande particulière à adresser à nos lecteurs ?
Par son action, notre groupe se met au service de l’autre comme il nous est demandé dans la Bible. Si vous aussi vous ressentez le besoin de vous mettre en route et de vous tourner vers l’autre, venez nous rejoindre. Vous avez des doutes, des questions, 079 373 02 84, je réponds avec plaisir. 

L’encadré joint à la présente interview permettra à tout un chacun de se rendre compte des services proposés ainsi que de prendre connaissance des moyens de contacts avec notre groupe.

Accompagner la vie jusqu’à la mort

Le groupe d’accompagnement de la vie jusqu’à la mort du Secteur des Deux Rives est actif sur les paroisses et les villages d’Isérables, Riddes, Saxon, Fully, Saillon et Leytron. 

Il a vu le jour en 2012, avec l’appui du CMS (Centre Médico-Social) de Saxon. Il offre ses services à domicile, dans les foyers pour personnes âgées (EMS) et à l’hôpital. 

Il compte une dizaine de bénévoles expérimentés et formés à l’accompagnement des personnes en fin de vie qui se mettent au service des personnes malades et de leurs proches, dans le respect du secret de fonction pour :
→ Accompagner la personne malade dans son ultime parcours par une écoute attentive et bienveillante.
→ Offrir une présence sereine et réconfortante en respectant les attentes de la personne malade et de son entourage.
→ Soulager les proches en prenant le relais au chevet de la personne malade, de jour et de nuit.
→ Collaborer sans se substituer à eux. 

Les familles, les foyers pour personnes âgées (EMS) ou les hôpitaux font appel à Mme Marie-France Rebord, mfrebord@hotmail.com, 079 373 02 84.

Mme Rebord planifie et organise la présence des bénévoles selon les nécessités et les demandes. 

Cet apport peut favoriser le maintien à domicile avec le concours indispensable du médecin traitant et des infirmières des soins à domicile. 

Tous unis pour la reprise

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Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), novembre-décembre 2020

Par Olivier Minniti | Photo: Sandrine et Olivier Minniti

Dix ans que la reprise de l’année pastorale était marquée par une messe rassemblant toutes les communautés de l’Unité pastorale Nyon-Terre Sainte (UP) à l’abbaye de Bonmont. Cette année, la COVID-19 ayant fermé l’abbaye, une messe d’envoi en pastorale a été célébrée à la Colombière en lien avec les communautés.Tous unis, même à distance : c’était le mot d’ordre de la messe du dimanche 6 septembre, qui marquait le lancement de l’année pastorale 2020-2021. Elle était célébrée par le curé modérateur, l’abbé Jean-Claude Dunand, à l’église de la Colombière à Nyon en présence d’un représentant de chaque communauté, conseil et groupement de l’Unité pastorale (UP). Et retransmise dans chaque lieu de culte de l’UP, où s’étaient réunis les fidèles des communautés respectives autour d’un prêtre ou du diacre, Eric Monneron. Quant aux communautés linguistiques, espagnole, portugaise et italienne, elles étaient représentées à la Colombière.

Avec elles, les communautés de Nyon, Gland, Crassier, Begnins, Saint-Cergue et Coppet forment l’UP Nyon-Terre Sainte. En ouverture de la célébration, le ton était donné par les délégués des communautés: ils ont représenté les liens qui nous unissent en reliant les photos des six lieux de culte de l’UP au moyen de rubans rouges. Une diversité qui fait la richesse de l’UP, a souligné le curé.

Faire équipe
Il a rappelé que là où se trouve la communauté se trouve le Christ. Ce n’est qu’à partir de là que tout s’éclaire dans notre façon de faire équipe tous ensemble. Nous sommes invités à cultiver des relations vraies et fraternelles en ouvrant notre cœur à la Parole du Seigneur, une Parole vivante et actuelle. Celle-ci s’inscrivait magnifiquement dans nos existences et dans notre vie paroissiale à travers les textes du jour: le dernier verset de l’évangile a en effet résonné d’un écho particulier en ce jour de fête : « En effet, quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux » (Mt 18, 20).

Devenir gardien de son frère : voici ce qu’ont illustré Alessandra Cibrario et René Parfait Messeng en recevant le mandat de ministres extraordinaires de la communion afin d’être des liens avec nos frères et sœurs fragilisés.

Esther Bürki a été confirmée en tant que membre de l’Equipe pastorale. Un grand merci à elle pour avoir coordonné l’organisation de cette célébration ainsi qu’aux célébrants et aux nombreux bénévoles qui ont œuvré pour la beauté et la réussite de cette fête. Rendons grâce à Dieu pour cette nouvelle année pastorale qui nous invite à goûter, par tous nos sens, la saveur du Ressuscité qui vit et agit en nos vies. Construisons ensemble notre communauté !

Un modèle malgré elle

Professeure de droit, férue de course à pied, Astrid Epiney est la première rectrice dans l’histoire de l’Université de Fribourg. Une petite révolution dans cette institution plus que centenaire. Rencontre avec une femme aux multiples talents.

Par Myriam Bettens
Photos : UnicomTout est calme dans le bâtiment principal de l’Université de Fribourg. Seules les mesures de distanciation sociale et le marquage au sol rappellent l’agitation de ces derniers mois. A l’étage supérieur, Astrid Epiney, veille sur l’antre du savoir, désert en ce début de soirée. Première professeure de droit à l’Université de Fribourg et également première rectrice dans l’histoire de cette même institution, la Valaisanne d’adoption n’en tire pourtant pas de mérites personnels. « Cette position est probablement due à des circonstances favorables », note-t-elle. En d’autres termes, elle se trouvait « là au bon moment ». Par ailleurs, la rectrice souligne qu’il est très important que des femmes ayant accédé à des postes à responsabilités servent de modèles à d’autres jeunes femmes. Plus encline à rire d’elle-même que des autres, la professeure de droit ajoute avec humour : « Je ne me décrirais pas moi-même comme un modèle. »

Affiches sexistes et propos blessants

Malgré sa modestie, le Conseil d’Etat fribourgeois l’a remerciée « d’avoir accepté de mettre ses compétences au profit de (l’) Alma Mater (ndlr, l’Université) » et a salué « l’élection d’une femme à cette haute fonction […] ». La rectrice relève tout de même que le ratio hommes/femmes dans l’engagement de nouveaux professeurs n’est « pas si mal », cela place l’Université dans le rang des bons élèves en termes d’égalité de genre. La responsabilité de l’institution est donc de favoriser l’égalité à tous les échelons par des recommandations d’engagements et des mesures de prévention. Néanmoins, « les structures et mécanismes induisant des biais de genre restent très présents et personne n’est immunisé contre cela », affirme Astrid Epiney. Elle illustre notamment son propos par un exemple issu de son expérience personnelle. En novembre 2017, elle se retrouve sous le feu des critiques suite à la décision d’augmenter la taxe universitaire. « Au final du ressort du Conseil d’Etat », précise-t-elle. Mais « si un homme avait occupé mon poste, je ne pense pas qu’on aurait retrouvé des affiches sexistes dans les toilettes ou que certains des adjectifs utilisés à mon encontre auraient été employés », assure-t-elle encore.

Des cours et des courses

La fronde contre Astrid Epiney n’a toutefois pas été généralisée puisqu’elle a été réélue en 2018 pour un second mandat. En tant que rectrice, elle assume en grande majorité les tâches administratives liées à sa position. Cela tout en conservant une charge d’enseignement en droit, à raison d’un cours au semestre d’hiver et un séminaire pour celui de printemps. Lors de ses rares soirées de libres, elle consacre souvent ce temps à la rédaction d’articles de droit pour diverses revues scientifiques. Lorsqu’on la questionne sur son emploi du temps, elle lance d’un air taquin : « Je n’arrive jamais avant midi ! » Toute plaisanterie mise à part, c’est au sport qu’elle s’adonne sur le temps de midi, afin de s’aérer l’esprit et de se maintenir en forme « à (son) âge avancé ». Ni Morat-Fribourg, ni marathon de New York, mais plutôt quelques courses de montagne auxquelles elle participe volontiers en situation normale (ndlr, en référence au coronavirus). Autre talent caché de cette native de Mayence : l’orgue. Elle joue de cet instrument depuis plus de trente ans. « Le projet pour la retraite serait de reprendre les grandes fugues de Bach », révèle-t-elle. En attendant, sa paroisse profite de ses talents de musicienne. Mais gageons que c’est à l’Université qu’elle continuera à mettre les différentes voix au diapason.

La rectrice lors du Dies academicus de 2016.

Un emploi du temps réglé comme un métronome

→ 8h Arrivée au rectorat. Echanges avec le personnel du secrétariat sur les dossiers en cours

→ 8h15 Réunion avec le secrétaire général

→ 8h45 Entretien avec la directrice académique 

→ 9h15 Appel téléphonique à son homologue bâlois concernant un projet de collaboration scientifique  

→ 9h30-12h Rédaction de courriels et affaires courantes

→ 12h-13h Course à pied

→ 13h-13h30 Repas pris sur le pouce

→ 13h30-14h30 Rédaction d’articles et communiqués pour le rectorat

→ 14h30 Rencontre avec un doyen pour discuter des dossiers en cours

→ 16h Réunion avec tout le rectorat ou rédaction d’articles de droit pour des revues scientifiques

→ 20h La rectrice regagne son domicile

Cartes du souvenir

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), novembre 2020

Texte et photo par Judith Balet Heckenmeyer

Depuis 2016 Marie-Madeleine Bruchez et la paroisse m’ont confié la tâche d’écrire aux familles pour commémorer le premier anniversaire des défunts. C’est en traversant un deuil qu’on se rend compte que chaque petit geste peut prendre une grande importance. Dans le flux continuel d’informations qui nous bombardent quotidiennement, le départ pour l’autre monde d’une personne nous affectera pour un temps et rapidement le tourbillon de la vie reprend. Mais pour les proches pour qui cette personne était chère, ce premier anniversaire est une étape marquante.

L’objectif de ces missives est de montrer le soutien de notre communauté aux familles. D’apporter un message d’espoir également : la vie ne s’arrête pas avec la fin du corps. Elle continue dans les souvenirs, dans les évocations des moments partagés avec le défunt, dans la célébration de sa mémoire. Pour moi, chaque graine d’amour déposée de notre vivant peut éclore un jour. Il n’y a pas de plus bel hommage à la vie de quelqu’un que de faire briller les étoiles du souvenir, surtout si elles nous mettent en joie et nous permettent de vivre encore plus pleinement.

Arrivée à Saxon il y a 10 ans, je ne connais pas tous les disparus, et cela surprend parfois les familles. Peu importe si je les connais. Le temps de l’espace d’écriture de la missive, je leur témoigne de ma foi en la Vie. Je propose souvent des rencontres, ou laisse mon numéro. Ces propositions sont quelques fois relevées, et donnent l’occasion de magnifiques rencontres.

Veillée avec Thérèse dans la confiance

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), novembre-décembre 2020

Par Geneviève de Simone-Cornet | Photos: Sandrine Minniti

La veillée de prière animée le 1er octobre à la Colombière par Marie-Agnès de Matteo et l’abbé François-Xavier Amherdt a attiré près d’une centaine de paroissiens de l’Unité pastorale Nyon-Terre Sainte (UP). Un beau succès pour cette première rencontre du cycle «Saveurs de Dieu» retransmise sur YouTube qui invitait à entrer dans la prière et la spiritualité de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus.

L’icône de Thérèse de Lisieux placée derrière l’autel ornée de fleurs et de bougies.

Derrière l’autel, une icône de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face et des fleurs, en haut, projetée sur un écran, une photo de la carmélite morte de la tuberculose à 24 ans : un regard à la fois intense et doux. Dès l’entrée, les paroissiens se sentaient accueillis en ce jour de sa fête. « Nous sommes ici pour goûter la présence autrement, par les sens, de celui qui nous aime et que nous essayons d’aimer afin d’être en communion avec lui », a expliqué en introduction le curé modérateur, l’abbé Jean-Claude Dunand.

Confiance, humilité, abandon

La veillée, à deux voix alternées, a permis à chacun d’entrer dans la prière de Thérèse et de mieux comprendre sa spiritualité. Tour à tour, l’abbé François-Xavier Amherdt, professeur de pastorale à l’Université de Fribourg, et Marie-Agnès de Matteo, membre de l’Equipe pastorale, ont rendu vivante la sainte de Lisieux. La flûte, l’orgue électronique et des chants sur des paroles de Thérèse ont créé une ambiance de prière.

Née en 1873 et morte en 1897, Thérèse a été canonisée par Pie XI en 1925, déclarée patronne des missions – elle qui a passé presque toute sa vie à Lisieux, en Normandie – et proclamée en 1997 docteur de l’Eglise, « génie spirituel ». Pourquoi ? « Par sa petite voie qui mène tout droit à Dieu, sa simplicité, son humilité et son abandon. Elle a ouvert un chemin mystique, cette relation intime avec Dieu : le chemin de l’enfance spirituelle », a relevé l’abbé Amherdt. « Tout simplement en accueillant le projet de Dieu pour elle », a poursuivi Marie-Agnès de Matteo. Alors oui, elle est proche de chacun : « Nous reconnaissons notre visage en celui de Thérèse, avec notre besoin d’aimer et d’être aimés. Elle nous aide à avoir une relation vivante avec Dieu, à découvrir sa tendresse pour nous ».

La prière, un élan du cœur

Chacun était convié, comme Thérèse, à goûter la présence de Dieu dans la confiance et l’abandon. Pour cela, il convient d’adopter plusieurs attitudes : m’accepter tel que je suis, ne pas m’attribuer les vertus que Dieu me donne, ouvrir mes mains à Dieu pour qu’il y dépose son trésor, reconnaître le Christ comme le visage de l’amour jusque dans la nuit, me donner à travers d’humbles travaux pour m’unir aux autres, me lancer dans les bras du Christ, cet « ascenseur pour le ciel », dit Thérèse, devenir plus petit, avancer avec espérance à travers le brouillard, ne pas me décourager, bannir la peur, jeter mes péchés dans le brasier de l’amour et de la miséricorde.

Et prier. Pour Thérèse, la prière est « un élan du cœur, un simple regard jeté vers le Ciel, un cri de reconnaissance et d’amour au sein de l’épreuve comme au sein de la joie; enfin, c’est quelque chose de grand, de surnaturel, qui me dilate l’âme et m’unit à Jésus… ».

Goûter la présence, c’est aussi goûter la Parole de Dieu. L’abbé Amherdt a aidé chacun à méditer à partir d’un extrait de la première lettre de saint Jean. Ainsi, a relevé Marie-Agnès de Matteo, « l’amour dont nous sommes capables vient de Dieu, un Dieu qui nous aime tels que nous sommes et qui nous appelle à participer à sa vie et à son œuvre dans le monde. Alors la plus banale des vies devient féconde si elle est vécue dans l’amour et en Dieu ». Il s’agit de nous laisser aimer par Dieu, « de le laisser pénétrer nos zones d’ombre » ; comme Thérèse, « ne plus craindre, mais avoir confiance en son amour, car la confiance mène à l’amour ».

Prier, c’est aussi « donner de son temps à Dieu pour que son amour nous apaise, circule en nous et nous apprenne à aimer », a affirmé Marie-Agnès de Matteo. Ce que Thérèse a fait : « Elle savait que Dieu l’attendait, présent à l’intime d’elle-même », a dit l’abbé Amherdt.

La pastorale du parfum

Nous aussi, Dieu nous attend au-dedans de nous. A nous de faire un pas dans l’abandon. Un pas proposé durant la veillée, « car on prie avec tout son corps pour prendre contact avec Dieu ». Dix minutes ont été consacrées à « faire un acte de foi en la présence de Dieu », transformant la Colombière en une oasis de silence.

Enfin, Thérèse de Lisieux n’a cessé de demander à Dieu de l’attirer vers lui pour un cœur à cœur où elle est devenue un canal de la grâce pour autrui. La preuve ? « Son cœur à cœur a laissé une traînée de lumière », a lancé l’abbé Amherdt. « Nous courrons à l’odeur de tes parfums », aimait-elle à répéter, reprenant une phrase du Cantique des cantiques. « C’est la pastorale du parfum : sentir bon la présence et la communiquer autour de nous. Ou avoir la saveur de Dieu pour la transmettre », s’est exclamé l’abbé Amherdt. Enfin, il nous faut être lumière du monde : « Une flamme contagieuse, plus qu’un certain virus… ».

Après l’expérience de l’oraison, une démarche était proposée : écrire sur une feuille de papier ses intentions de prière, puis les déposer dans la confiance, l’abandon et l’amour dans une corbeille posée sur l’autel. Après la bénédiction finale, tous se sont retrouvés sur le parvis où le prêtre a brûlé les feuilles.

Pari réussi avec Thérèse : les paroissiens de l’UP ont goûté Dieu autrement. Avec leurs sens et tout leur corps. Merci à François-Xavier Amherdt et Marie-Agnès de Matteo pour cette initiative originale.

Veillées « Saveurs de Dieu » »

Par Marie-Agnès de Matteo et GdSC

L’Equipe pastorale de l’UP Nyon-Terre Sainte propose, tout au long de l’année pastorale, cinq veillées de prière sous le titre « Saveurs de Dieu ». Pour goûter la présence de Dieu autrement qu’à la messe, dominicale ou en semaine. Dieu passe par nos sens pour nous rejoindre, nous toucher, nous parler, nous aimer. Il le fait à travers la liturgie et les sacrements, mais aussi dans le quotidien de nos vies. Comment, dès lors, reconnaître sa présence et entrer en relation avec lui?

Après Thérèse de Lisieux et sa spiritualité, les paroissiens seront invités à entrer en résonance avec des chefs-d’œuvre de la musique classique, à contempler des œuvres d’art et des icônes et à s’émerveiller de la beauté de la création.

Autant d’expériences qui aideront chacun à se laisser traverser par le souffle de l’Esprit. N’hésitez pas à nous rejoindre pour qu’ensemble nous goûtions aux multiples saveurs de la présence de Dieu les jeudis 3 décembre 2020, 4 février, 22 avril et 3 juin 2021.

Accompagner en fin de vie: une expérience vivifiante

On accompagne toute notre vie avec plus ou moins de conscience. On accompagne les enfants à l’école; on accompagne quelqu’un à l’aéroport; on accompagne des chants au piano, etc. Accompagner signifie «aller avec», c’est donc une action qui nécessite une volonté et qui se vit à plusieurs. On accompagne donc souvent quelqu’un ou quelque chose avec un fond de dévouement. Cependant, il est un accompagnement qu’il vaut mieux pratiquer le plus consciemment possible: celui d’accompagner la vie… dans son dernier virage!
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Beaucoup d’émotions

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), novembre 2020

Texte et photo par Robert Zuber

Dire que la période du confinement fut un temps particulier ne surprendra personne, car nous l’avons tous vécu, chacun à notre façon.

Pour nous les prêtres, durant cette période, notre ministère a pris un visage nouveau. Je pourrais même dire qu’il nous a renouvelé dans notre manière d’être au service, de nous faire proches, de rejoindre chacun et chacune dans sa réalité.

Le plus éprouvant, pour moi, a été l’accompagnement des personnes en fin de vie, de leur famille et les célébrations des funérailles.

En effet, dès le début du confinement, j’ai été confronté à cette réalité douloureuse :  devoir accompagner des familles qui viennent de perdre un être cher sans avoir pu être à son chevet et qui vont devoir lui dire adieu lors d’une célébration en tout petit groupe, sans la famille, les amis et la communauté. 

Plus encore que d’habitude, la rencontre avec avec personnes en deuil est devenue un moment essentiel de partage, d’écoute et de compassion. Un temps où les familles ont pu dire leur souffrance et leur incompréhension de n’avoir pas pu être présent, de n’avoir pas pu vivre la cérémonie d’adieu en famille.
Cette triste et douloureuse réalité a été difficile à vivre et je me suis senti plus proche de ces personnes dans le deuil.
Face à cette situation très particulière, de nouvelles manières d’être ensemble, de faire communauté ont vu le jour, comme rassembler la famille au cimetière ou retransmettre la cérémonie avec les moyens de communication actuels.
Et nous avons ainsi pu vivre ensemble l’Eucharistie, source de réconfort, de force et d’espérance. Ce furent des cérémonies très intenses et fortes en émotions.

Le 30 août à Fully et le 19 septembre à Saxon, nous avons organisé un temps de prière pour les défunts du confinement. Pour chaque défunt une bougie a été allumée et remise à ses proches. Un très beau moment, empreint d’émotion et de recueillement, qui a permis de faire un pas de plus sur le chemin du deuil.

En ce mois de novembre où nous pensons plus particulièrement à celles et ceux que nous avons connus et aimés et qui sont en Dieu, laissons cette flamme, signe d’espérance, nous guider sur le chemin de la Vie Eternelle.

La prière des grands-parents

Les aînés ont le temps et la grâce de la prière. Confions-leur nos préoccupations et intentions de prières!

Par Bénédicte Jollès
Photo: Pxhere
Nous mesurerons au ciel ce que nous devons à la prière des uns et des autres. Parmi ceux qui en ont le temps et le charisme, viennent les grands-parents. « Véritables trésors pour nos familles », répète le pape François qui en parle souvent et a évoqué ce qu’il doit à sa propre grand-mère. « Les grands-parents sont importants pour communiquer le patrimoine d’humanité et de foi essentiel pour toute société ! » a-t-il twitté au début de son pontificat. Par leur prière, les personnes plus âgées portent non seulement leur famille, mais aussi le monde et l’Eglise. Moins on leur confie d’intentions, plus elles se sentent délaissées et inutiles.

Les grands-parents sont précieux, leur disponibilité apaise, ils ont le temps de l’écoute. Qui peut donner lieu à des remarques acides ou à des bavardages futiles ; qui peut au contraire être bienveillante et encourageante. « Mes parents ont leur liste d’intentions de prière placée sous la statue de la Vierge dans leur chambre, ils les confient dans leur prière quotidienne et à la messe », s’émerveille Nathalie. L’appel de Jésus « Prie ton Père dans le secret » (Mat. 6, 6) devrait tous nous interpeller, il s’adresse particulièrement aux aînés.

Les mots de la vie
Si c’est une bénédiction d’avoir des petits-enfants, une belle façon de les aimer est de prier pour eux, afin que le Seigneur leur envoie les grâces dont ils ont besoin, mais aussi et surtout qu’Il leur révèle la profondeur de son amour. Combien de jeunes le pensent lointain et le délaissent ? Le cadeau de la prière est bien plus durable et précieux que beaucoup d’autres.

Repères et témoins, les grands-parents chrétiens aimants « trans­pirent » le Bon Dieu et le font découvrir. En particulier en apprenant à leurs petits-enfants à prier quand c’est possible, une prière courte et variée selon les jours et l’humeur du moment. Elle apprendra les mots essentiels de la vie et de la foi : merci, pardon, s’il te plaît.

Ne sois pas mort, choisis la vie!

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, décanat Sion (VS), novembre 2020

Par le chanoine Lionel Girard | Photo: JHS

Si la mort nous dérange, nous intrigue autant qu’elle nous fascine, c’est par son caractère inéluctable et mystérieux, mais surtout parce qu’elle vient briser cet élan de vie qui nous anime.Ouvrir le journal par les avis de décès en dit long sur notre rapport à la mort autant que sur nos liens tissés avec les proches éprouvés par cet événement parfois vécu comme révoltant. Quant à moi, autre chose me révolte : ce fait que certains en sont à considérer la foi comme une simple aide permettant de surmonter plus facilement la peine ou le chagrin liés à la séparation. Cette approche psychologique de la foi méconnaît l’ancrage réel et fondamental qui nous donne d’être associés à la vie même de Dieu, Créateur de toute vie, qui veille sur nous par sa Providence et qui, en Jésus-Christ, nous a sauvés. La foi n’est pas un lénifiant qui permet de supporter l’épreuve, elle est l’assurance que nous sommes en lien avec Dieu et que nous avons du prix à ses yeux. 

Par le baptême s’est opérée notre renaissance, cependant il importe d’actualiser sans cesse les grâces reçues alors. La catéchèse y aide, qui éveille à la foi et conduit à la pratique sacramentelle régulière, en famille ou dans des mouvements, habituellement en paroisse ou parfois dans des lieux sources (monastères, pèlerinages, camps…) et se prolonge dans un engagement de service ponctuel ou régulier. 

Se revendiquer disciples du Christ sans prendre part aux sacrements, sans s’associer régulièrement à la prière et à la vie de l’Eglise, est non seulement une aberration, mais le choix de la mort contre celui de la vie.

Choisis la vie (Dt 30, 19) : approche-toi du Christ, là où il se manifeste par excellence comme celui qui pardonne ceux qui sont réunis en son nom pour mieux les disposer à l’écouter ; n’oublie pas que de l’écoute procède l’amour, l’amour de Dieu qui nous parle et qui se reflète dans l’amour porté à nos frères. Ce schéma, tu l’as reconnu, c’est celui de toute messe, du signe de croix à l’envoi dans la paix, avec, au centre et comme sommet, la consécration des offrandes en son Corps et son Sang qui nous donnent la foi, la foi en la vie éternelle, avec lui et tous les bienheureux.

Communion plutôt que communication

Par François-Xavier Amherdt
Photo: DR
La foi en la communion des saints, que nous professons dans le Credo, nous met en relation par le Christ avec les vivants et les défunts. C’est à cette conviction que se rattache Thérèse de Lisieux lorsqu’elle affirme : « Je passerai mon ciel à faire du bien sur la terre. » De même que la communion entre frères et sœurs sur la terre nous rapproche de Jésus-Christ, qui demeure en nous lorsque nous nous aimons les un·e·s les autres, de même celle avec les saint·e·s du ciel, ceux reconnus officiellement par l’Eglise et proposés à la mémoire des fidèles, comme nos proches défunts dont nous avons pu éprouver la bienveillance, nous unit au Fils de Dieu. C’est de lui que découle toute grâce. C’est par lui que les membres du peuple de Dieu agissent comme un seul corps.

De là vient que nous continuons de prier pour les morts (cf. 2 Maccabées 12, 45) et de les recommander à la bonté infinie du Père. Dans une même louange à la Trinité sainte, tous les enfants de Dieu forment ainsi une seule famille, par-delà l’espace et le temps, et répondent de ce fait à la vocation profonde de l’Eglise.

Eviter la curiosité malsaine
Par contre, la Bible et la Tradition ont toujours récusé les pratiques cherchant à communiquer « directement » avec les défunts : « On ne trouvera personne chez toi qui interroge les spectres et les devins, qui invoque les morts. » (Deutéronome 18, 10 ; voir aussi Jérémie 29, 8) L’Ecriture nous invite à nous remettre en total abandon entre les mains de la Providence concernant l’avenir et à laisser tomber toute curiosité malsaine à propos de l’au-delà (cf. Matthieu 6, 25-34). 

Puissances secrètes
En effet, l’évocation des morts, le recours aux médiums et aux voyants cachent une volonté de mettre la main sur l’histoire et le temps et un désir de se concilier les puissances secrètes, qui s’opposent à l’abandon dans les mains du Seigneur de toutes les tendresses et miséricordes.

C’est dans l’Esprit saint que nous sommes toutes et tous en communion, et la grâce de l’Esprit nous suffit.

L’Au-Delà

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur de l’Entremont (VS), novembre 2020

Par Danièle Cretton-Faval | Photo: DR

Des traces sur le sable !

« Des pas se dessinaient sur le sable laissant une double empreinte, la mienne et celle du Seigneur. Je me suis arrêté pour regarder le film de ma vie. J’ai vu toutes ces traces qui se perdaient au loin, mais, je remarquai qu’en certains endroits, au lieu de deux empreintes, il n’y en avait qu’une.

A cette empreinte, unique, correspondaient les jours difficiles de ma vie.
Alors, Seigneur, pourquoi, m’as-tu laissé seul aux pires moments de ma vie ?
Mon enfant bien-aimé, dit le Seigneur, je ne t’ai jamais abandonné, les jours où tu ne vois qu’une trace sur le sable, JE TE PORTAIS DANS MES BRAS. » (Auteur inconnu)

C’est en regardant le Christ, le VIVANT par excellence, oui, c’est dans ses Evangiles qu’Il nous éclaire sur le mystère de la vie et de la mort.
Oui, en effet, le plus important pour nous n’est pas de connaître les détails précis touchant à l’Au-Delà, mais de laisser résonner, en nous, cette phrase de Jésus : « Je suis la Résurrection et la vie. » Cette bonne nouvelle a été entendue, il y a 2000 ans à Béthanie, on l’entend, encore, aujourd’hui. Avant même d’être Celui qui nous console, Dieu est celui qui souffre avec nous, en nous, pour nous et comme nous. Il est notre force, notre refuge et notre soutien.

En priant seul la veille de sa Passion, Jésus, rejoint chacun dans sa solitude, quand nous nous retrouvons seuls avec notre chagrin, seuls à affronter l’absence de l’être aimé. Oui, le Père s’est penché sur lui pour le prendre dans ses bras, comme « l’enfant prodigue », en l’invitant aux noces éternelles. Celui ou  celle que tu aimais, vit désormais, irradié de lumière, de clarté et de joie, et cela au rythme du cœur de Dieu.

Pour nous, vivants, le Christ par sa Mort et sa Résurrection a ouvert un chemin d’espérance. Nous savons que la mort n’est pas le dernier mot. Un jour la porte du banquet s’ouvrira pour nous, revêtus de l’habit de fête, le Seigneur nous accueillera et viendra essuyer toutes les larmes de nos yeux, en purifiant tout ce qui nous a fait souffrir.

Vraiment, pouvait-Il offrir un miracle plus grand que sa Résurrection d’entre les morts ?
La mort est la grande et angoissante question que l’homme se pose. Mais la Résurrection de Jésus est la réponse à ce tourment.

Enfin, je cite sœur Emmanuelle : « Mourir, ce n’est pas triste, pour un chrétien, mourir devrait être le plus beau jour de la vie, car, lorsqu’on meurt, on tombe, comme un enfant, dans les bras de Dieu. »

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