
Texte et photos par Véronique Denis
La rencontre a lieu à son cabinet, au cœur de la ville de Martigny. Avec Hannelore, pas de demi-mesure. Elle est tout entière dévouée à sa tâche de médecin généraliste, médecin répondante pour les EMS de Charrat-Fully-Saillon-Leytron-Grimisuat. Célibataire par choix, elle considère son travail de médecin comme une véritable vocation au service de l’humain. Elle ne compte pas ses heures pour vivre à fond sa mission de médecin.
Elle a été élevée dans une famille pratiquante, notamment lors de ses vacances d’été au Jura, chez ses grands-parents maternels. La messe quotidienne à 7h l’émerveillait et elle a participé plusieurs fois au pèlerinage à Einsiedeln avec les Jurassiens, auprès de la Vierge noire. Aujourd’hui, elle entretient d’excellents contacts avec les chanoines du Grand-Saint-Bernard, responsables des communautés paroissiales du secteur de Martigny.
Ces souvenirs d’enfance l’ont confortée dans sa foi chrétienne et aujourd’hui encore, la prière quotidienne (elle passe tous les soirs à l’église paroissiale de Notre-Dame de la Visitation à Martigny-ville pour allumer un lumignon et confier les patients rencontrés durant la journée) et la messe du dimanche nourrissent sa vie de croyante.
Lors de ses visites dans les EMS, au moment où les résidents vont vivre leur Pâque, le passage vers la Vie éternelle, elle invite toujours les familles chrétiennes à contacter le prêtre ou le pasteur pour une rencontre et recevoir les sacrements de l’Onction des malades ou le viatique. En tant que médecin-adjointe au médecin cantonal pour les districts de Martigny-Entremont, lors des morts violentes (suicide, Exit, accident, etc.), Hannelore est appelée avant la levée des corps. Durant le trajet en voiture, avant le constat, elle confie le défunt au Père des cieux et prie son saint « préféré », saint Antoine de Padoue. Elle invite parfois les patients, selon leur situation personnelle et leur religion, à recourir à la prière pendant le processus de guérison ou de fin de vie.
Médecin – chrétienne, pour Hannelore, c’est un tout. Il n’y a pas de séparation. La foi chrétienne apporte à sa vie professionnelle une autre dimension : la relation à l’Autre, à Dieu qui est source de vie, d’amour et de bonté.
Nous terminons l’entretien en évoquant ses merveilleux souvenirs vécus à Lourdes lors des pèlerinages d’été. Les contacts noués avec les résidents de la Castalie, fidèles pèlerins de Lourdes en été, l’ont même amenée à demander à la Fondation Annette et Léonard Gianadda de financer l’achat d’un nouveau bus pour les sorties des membres de Cérébral Valais.
Merci Hannelore pour ta joie de vivre, ta foi intense qui t’habite et qui déborde d’espérance et de charité pour tous ceux que tu rencontres.



Photo: Robert Zuber
Photo: Camp Biblique Œcuménique de Vaumarcuse
Photo: Robert Zuber
Photo: Rémy Delalay
Comment représenter ce qui est sacré? Arrivera-t-on jamais à représenter cette flamme qui habite l’âme? Nos moyens sont dérisoires face à cette immensité d’amour qui emplit tout notre être. Ce langage est fait de symboles, de touches personnelles qui restituent la vision de chaque artiste et qui ne sera que partielle, momentanée. On ne peut pas prendre une photo d’une personne et prétendre que c’est toute sa vie! Le langage utilisé pour exprimer le sacré me semble donc être un cliché, un instantané de communion avec ce qui élève le cœur et l’âme de celui qui s’exprime par l’art.
PAR JEAN-CHRISTOPHE CRETTENAND


Au fil des messes dominicales, il m’arrive de me dire qu’il y a de moins en moins de monde à l’église, du moins que le




