Ouvrons nos cœurs et nos maisons

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), décembre 2020

Texte et photo proposés par l’équipe de Saillon

Jésus, viens ouvir nos maisons et nos cœurs.
Jésus, là où tu es né,
ta crèche n’était pas fermée.
Tu as voulu
que tout le monde puisse venir Te voir,
parce que Tu es venu pour tout le monde.
Avant que Tu naisses, Jésus,
Joseph et Marie n’avaient trouvé
que des maisons aux portes fermées :
fermées au secret de Dieu.
Ils ont trouvé ouverte une étable,
une pauvre étable.
Aujourd’hui, Jésus,
Tu ne nais plus dans une étable ;
mais Tu veux naître, dire le secret de Dieu
dans toutes les maisons, dans tous les cœurs.
Tu veux déposer le baiser de Dieu
sur tous les visages.
Tu veux des millions de crèches
pour habiter le monde.
Tu veux des millions de cœurs
pour donner ta paix sur la terre.
Tu veux des millions de visages
pour donner la paix de Dieu.
Tu veux des millions de Noëls
pour donner ton Noël.
Jésus, viens ouvrir nos maisons et nos cœurs
pour dire avec Toi :
Gloire à Dieu, notre Père !

La Toussaint et la fête des morts

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), novembre 2020

Par Véronique Denis | Photo: Edition Saint-Augustin

Petit livre à lire facilement, par petites doses comme des méditations quotidiennes. A commander aux Editions Saint-Augustin à Saint-Maurice.

L’Eglise propose deux fêtes le 1er et le 2 novembre. Pour des raisons de commodités et permettre à un plus grand nombre de personnes d’y participer, nous groupons généralement la fête de la Toussaint avec celle de la commémoraison des fidèles défunts prévue normalement le lendemain. A l’issue de la messe de la Toussaint, nous nous rendons au cimetière pour faire mémoire de nos proches défunts. 

Mais au fait, c’est quoi la Toussaint ?
Contrairement aux grandes fêtes liturgiques (Noël – Pâques – Pentecôte…) la Toussaint n’a pas une origine biblique. Elle a été célébrée pour la première fois dès le IVe siècle, au temps des persécutions : les chrétiens souhaitaient fêter les martyrs qui avaient donné leur vie dans le sang, puis avec le temps, cette célébration s’est étendue à tous les saints et a été fixée au 1er novembre. 

Qu’est-ce qu’un saint ?
Le pape François dans son exhortation apostolique « l’appel à la sainteté dans le monde actuel » apporte un éclairage intéressant sur la sainteté. Les saints que nous fêtons le 1er novembre sont déjà parvenus en la présence de Dieu : « Ils nous encouragent et nous accompagnent, car ils gardent avec nous des liens d’amour et de communion. » 1 Ayons à cœur de prier et d’invoquer les saints : ils nous guident dans notre marche vers le Royaume. 

Mais n’oublions pas « les saints de la porte d’à côté », « car l’Esprit Saint répand la sainteté partout, dans le saint peuple fidèle de Dieu… » 2 Soyons donc attentifs à tous ceux et celles que nous côtoyons au quotidien : humblement, en vérité, ils rendent actuelle la présence du Christ, car l’Evangile est au cœur de leur existence. 

En conclusion, le pape François nous invite à vivre les Béatitudes, cet évangile proclamé le jour de la Toussaint : « Le mot heureux ou bienheureux devient synonyme de « saint », parce qu’il exprime le fait que la personne qui est fidèle à Dieu et qui vit sa Parole, atteint dans le don de soi, le vrai bonheur. » 3 

Le 2 novembre, une journée de souvenir et d’intercession pour les morts
C’est une manière pour nous de nous rappeler de tous ceux qui nous précèdent sur le chemin du Royaume et que nous n’oublions pas. Les tombes de nos cimetières sont embellies et sont le signe de notre communion avec tous ceux qui nous sont chers. 

C’est aussi l’occasion de prier pour les morts. Cette prière d’intercession relie en quelque sorte le ciel et la terre dans la communion des saints : nous prions avec et pour les morts. Il y a, dans le Christ, une solidarité qui nous unit par-delà la mort, pour la vie éternelle. 

1 Cf. pape François, Gaudete et exsultate, nos 3-4.
2 Cf. pape François, Gaudete et exsultate, no 6.
3 Cf. pape François, Gaudete et exsultate, no 64.

Les veillées funéraires

La mort concerne chacune et chacun. Pour accompagner les personnes endeuillées, l’Eglise propose plusieurs étapes, notamment la célébration des funérailles chrétiennes avec les rites accomplis (l’eau, en souvenir du baptême ; la croix, signe de l’amour infini de Jésus ; l’encens, signe de respect du corps et de la prière qui monte vers Dieu). 

D’autres étapes peuvent rythmer le chemin du deuil, notamment la visite à la crypte qui permet à la communauté d’honorer, en signe de respect, la vie du défunt. Certaines paroisses proposent, durant la visite à la crypte, des veillées funéraires.  

C’est l’occasion, en méditant la Parole de Dieu, de rendre grâce pour la vie du défunt. Veiller et prier auprès du défunt est une manière pour ceux qui restent de se soutenir les uns les autres et de manifester la foi en la vie éternelle. 

Quelques personnes de l’équipe pastorale du secteur, formées pour animer ce type de veillée auprès des défunts, sont disponibles. Au moment du contact avec le prêtre célébrant les funérailles, celui-ci fera cette proposition de veillées funéraires. La famille pourra y donner suite, si elle le souhaite. 

Ces propositions sont des invitations pour accompagner les familles dans la souffrance et redire avec humilité que la mort n’est pas une disparition ou une rupture, mais un passage vers la Vie éternelle. Ces veillées funéraires mettent en évidence tous les liens tissés durant la vie et qui continuent au-delà de la mort. 

D’une rive à l’autre

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), novembre 2020

D’après une interview de Marie-France Rebord par Jean-Christophe Crettenand | Photo: Véronique Denis

Comment se sont déroulées les activités du groupe d’accompagnement depuis mars de cette année ?
Le groupe est resté en « veille » depuis cette période en raison de la situation sanitaire. Une grande partie de nos accompagnements ayant lieu dans les homes, comme l’accès à ces derniers a été restreint, voire totalement fermé, nous ne pouvions plus nous y rendre. D’autre part, notre groupe n’a pas non plus été sollicité pour des visites à domicile.

Depuis juin, nos activités n’ont pas vraiment repris… Deux demandes nous sont parvenues, mais à chaque fois la personne à accompagner s’en était déjà allée au cours de la journée où l’appel avait été lancé. 

En pensant aux foyers et hôpitaux, nous allons « relancer » les personnes en place, le vide de ces derniers mois et le fait que le personnel change ont pour conséquence que le réflexe de faire appel à nos services doit être ravivé.

Comment vous organisez-vous au sein du groupe ?
Lorsqu’une demande nous parvient, nous sollicitons les membres du groupe afin de savoir qui pourrait être disponible de telle heure à telle heure aux dates sollicitées. Libre à chaque membre d’y répondre ou de ne pas donner suite en fonction de leurs disponibilités, mais également de leur état du moment.

Nous nous rencontrons plusieurs fois durant l’année afin de partager nos expériences. Nous partageons nos lectures et abordons différents thèmes en rapport avec l’accompagnement (Exit, la vie en EMS, la douleur, la souffrance…). Ces rencontres nous permettent de nous adapter au mieux aux besoins des familles et aussi de renforcer le groupe en partageant les éléments positifs de nos expériences et en permettant de décharger les poids qui auraient pu s’accumuler.

Aurais-tu une demande particulière à adresser à nos lecteurs ?
Par son action, notre groupe se met au service de l’autre comme il nous est demandé dans la Bible. Si vous aussi vous ressentez le besoin de vous mettre en route et de vous tourner vers l’autre, venez nous rejoindre. Vous avez des doutes, des questions, 079 373 02 84, je réponds avec plaisir. 

L’encadré joint à la présente interview permettra à tout un chacun de se rendre compte des services proposés ainsi que de prendre connaissance des moyens de contacts avec notre groupe.

Accompagner la vie jusqu’à la mort

Le groupe d’accompagnement de la vie jusqu’à la mort du Secteur des Deux Rives est actif sur les paroisses et les villages d’Isérables, Riddes, Saxon, Fully, Saillon et Leytron. 

Il a vu le jour en 2012, avec l’appui du CMS (Centre Médico-Social) de Saxon. Il offre ses services à domicile, dans les foyers pour personnes âgées (EMS) et à l’hôpital. 

Il compte une dizaine de bénévoles expérimentés et formés à l’accompagnement des personnes en fin de vie qui se mettent au service des personnes malades et de leurs proches, dans le respect du secret de fonction pour :
→ Accompagner la personne malade dans son ultime parcours par une écoute attentive et bienveillante.
→ Offrir une présence sereine et réconfortante en respectant les attentes de la personne malade et de son entourage.
→ Soulager les proches en prenant le relais au chevet de la personne malade, de jour et de nuit.
→ Collaborer sans se substituer à eux. 

Les familles, les foyers pour personnes âgées (EMS) ou les hôpitaux font appel à Mme Marie-France Rebord, mfrebord@hotmail.com, 079 373 02 84.

Mme Rebord planifie et organise la présence des bénévoles selon les nécessités et les demandes. 

Cet apport peut favoriser le maintien à domicile avec le concours indispensable du médecin traitant et des infirmières des soins à domicile. 

Cartes du souvenir

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), novembre 2020

Texte et photo par Judith Balet Heckenmeyer

Depuis 2016 Marie-Madeleine Bruchez et la paroisse m’ont confié la tâche d’écrire aux familles pour commémorer le premier anniversaire des défunts. C’est en traversant un deuil qu’on se rend compte que chaque petit geste peut prendre une grande importance. Dans le flux continuel d’informations qui nous bombardent quotidiennement, le départ pour l’autre monde d’une personne nous affectera pour un temps et rapidement le tourbillon de la vie reprend. Mais pour les proches pour qui cette personne était chère, ce premier anniversaire est une étape marquante.

L’objectif de ces missives est de montrer le soutien de notre communauté aux familles. D’apporter un message d’espoir également : la vie ne s’arrête pas avec la fin du corps. Elle continue dans les souvenirs, dans les évocations des moments partagés avec le défunt, dans la célébration de sa mémoire. Pour moi, chaque graine d’amour déposée de notre vivant peut éclore un jour. Il n’y a pas de plus bel hommage à la vie de quelqu’un que de faire briller les étoiles du souvenir, surtout si elles nous mettent en joie et nous permettent de vivre encore plus pleinement.

Arrivée à Saxon il y a 10 ans, je ne connais pas tous les disparus, et cela surprend parfois les familles. Peu importe si je les connais. Le temps de l’espace d’écriture de la missive, je leur témoigne de ma foi en la Vie. Je propose souvent des rencontres, ou laisse mon numéro. Ces propositions sont quelques fois relevées, et donnent l’occasion de magnifiques rencontres.

Beaucoup d’émotions

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), novembre 2020

Texte et photo par Robert Zuber

Dire que la période du confinement fut un temps particulier ne surprendra personne, car nous l’avons tous vécu, chacun à notre façon.

Pour nous les prêtres, durant cette période, notre ministère a pris un visage nouveau. Je pourrais même dire qu’il nous a renouvelé dans notre manière d’être au service, de nous faire proches, de rejoindre chacun et chacune dans sa réalité.

Le plus éprouvant, pour moi, a été l’accompagnement des personnes en fin de vie, de leur famille et les célébrations des funérailles.

En effet, dès le début du confinement, j’ai été confronté à cette réalité douloureuse :  devoir accompagner des familles qui viennent de perdre un être cher sans avoir pu être à son chevet et qui vont devoir lui dire adieu lors d’une célébration en tout petit groupe, sans la famille, les amis et la communauté. 

Plus encore que d’habitude, la rencontre avec avec personnes en deuil est devenue un moment essentiel de partage, d’écoute et de compassion. Un temps où les familles ont pu dire leur souffrance et leur incompréhension de n’avoir pas pu être présent, de n’avoir pas pu vivre la cérémonie d’adieu en famille.
Cette triste et douloureuse réalité a été difficile à vivre et je me suis senti plus proche de ces personnes dans le deuil.
Face à cette situation très particulière, de nouvelles manières d’être ensemble, de faire communauté ont vu le jour, comme rassembler la famille au cimetière ou retransmettre la cérémonie avec les moyens de communication actuels.
Et nous avons ainsi pu vivre ensemble l’Eucharistie, source de réconfort, de force et d’espérance. Ce furent des cérémonies très intenses et fortes en émotions.

Le 30 août à Fully et le 19 septembre à Saxon, nous avons organisé un temps de prière pour les défunts du confinement. Pour chaque défunt une bougie a été allumée et remise à ses proches. Un très beau moment, empreint d’émotion et de recueillement, qui a permis de faire un pas de plus sur le chemin du deuil.

En ce mois de novembre où nous pensons plus particulièrement à celles et ceux que nous avons connus et aimés et qui sont en Dieu, laissons cette flamme, signe d’espérance, nous guider sur le chemin de la Vie Eternelle.

Cartes de condoléances

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), novembre 2020

Par Marie-Madeleine Bruchez | Photo: Virginia Da Silva

En mai 2012, sous l’impulsion de notre curé Bernard Maire, le conseil de communauté a décidé d’envoyer au nom de la paroisse une carte de condoléances personnalisée aux familles endeuillées. Etant native de Saxon et connaissant assez bien les gens du village, j’ai accepté de prendre la plume pour écrire des mots de consolation. Chaque courrier commence par une référence à la communauté paroissiale se joignant à moi pour apporter un message de sympathie et de soutien à la famille puis je laisse parler mon cœur. Chaque vie a été teintée de couleurs différentes, les joies et les peines ont jalonné la route de chacune des personnes qui nous ont quittés, proches ou éloignées de l’Eglise : toutes laissent une empreinte que j’aime souligner. 

Sur les cartes que j’envoie, j’ai choisi d’y mettre un extrait d’un poème d’une écrivaine et poétesse vaudoise Anne Perrier (Mme Hutter) qui a passé ses dernières années de vie aux Floralies puis aux Sources. Même prise par la maladie d’Alzheimer elle a gardé jusqu’au bout une foi vivante et profonde. La voir prier était très inspirant. Ses mots reflètent la vie dans tous ses états et la beauté de la création, j’aime offrir ce cadeau aux familles. 

Quelques années plus tard, nous avons choisi de prolonger le lien avec les familles par une carte du souvenir dont la rédaction a été confiée à notre amie Judith qui a toutes les qualités de cœur requises pour cela. A elle la parole…

Travail

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), octobre 2020

Référence: «rencontrer Jésus le Christ aujourd’hui» | éditions du signe | Photo: Samuel Revaz

Tu cherches des ouvriers, Seigneur ?

Des ouvriers à envoyer
Pour prier même pour les ennemis,
Pour pardonner à ceux qui offensent,
Pour utiliser le pouvoir de la douceur,
Pour aimer le prochain aussi fort que soi-même ?

Des ouvriers pour créer la justice,
Pour donner gratuitement joie et bonté,
Pour partager le pain quotidien,
Pour rester avec les délaissés ?

Des ouvriers pour soutenir
Ceux et celles qui traversent le malheur,
Pour ouvrir à ceux qu’on laisse dehors dans la pauvreté et la misère,
Pour vêtir ceux qui sont nus,
Pour visiter les malades,
Pour porter à tous la Bonne Nouvelle :
« Dieu nous aime » ?

Tu cherches des ouvriers ?
Ce travail est pour nous, Seigneur :
Nous venons !

Le lien, la force du bien

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), octobre 2020

Texte et photo par Geneviève Thurre

C’est l’histoire de cette vieille dame qui se désespère de ses maux, de ses proches qui ne viennent pas, des thuyas qui retrouvent leur état sauvage, de cette ampoule qu’il faudrait changer. Oh ! Elle n’est pas indigente, la situation n’est pas alarmante, si elle a besoin, elle peut appeler. Sauf que d’appeler, cela la dérange. Elle n’aime pas. Une voisine lui fait une visite pour lui offrir une salade (en trop) de son jardin et entend le chagrin de l’aînée. Elle commence à lui rendre visite, puis service. Le lien qui se crée est concret, tangible. Il se sent à travers les paroles gentilles, les caresses, les regards affectueux, les impatiences, voire les colères aussi. Cette relation permet aux deux dames de vivre leur humanité. Ce lien est la force du bien. Il crée une chaîne d’amour.

Combien d’hommes et de femmes sont au service de l’Autre ? Il est possible de remplir nos médias uniquement de ces histoires d’humanité qui certes n’attirent pas nos curiosités car « trop simples ». Elles sont cependant les piliers de notre monde, qui a ainsi survécu aux plus grands chaos de notre histoire. Une étincelle d’humanité dans une situation désespérée redonne espoir et entretient la chaîne de l’amour.

Ce texte peut paraître naïf, simpliste : les forces du bien et du mal, opposées, comme dans un mauvais film de science-fiction. Mais notre histoire est-elle plus compliquée que cela ? Ne tient-elle pas entièrement dans les liens qui unissent les hommes entre eux ? Ne devient-elle pas belle quand c’est la solidarité, la charité qui l’animent, ne devient-elle pas noire quand c’est l’égoïsme et la méchanceté qui sévissent ?

Pour tous les hommes et les femmes de bonne volonté, de toutes les religions ou sans religion, servir l’Autre, c’est servir l’amour. Pour nous chrétiens, l’Amour, c’est Dieu.

Des racines fulliéraines et des ailes argentines pour la Maison de la Diaconie et de la Solidarité

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), octobre 2020

Texte par Joëlle Carron | Photo: Maison de la diaconie

La Maison de la Diaconie et de la Solidarité fait honneur à ses racines fulliéraines. C’est en effet grâce à l’esprit de Padre Gabriel et au soutien de la Fondation Casa Juan Diego – qui poursuit son œuvre auprès des détenus et des enfants de Santa Fe (Argentine) –, que ce beau lieu d’Eglise naît aujourd’hui en Valais. Au service de l’Evangile et des plus petits, la Maison de la Diaconie (diaconie = service du frère, du pauvre) s’est installée depuis mars au « Verso l’Alto », un restaurant nommé par les jeunes de TasOùlaFoi selon la devise du bienheureux Pier-Giorgio Frassati. Proche des exclus, fort en alpinisme et en amitié, Pier-Giorgio emmenait sa « Compagnie des Types louches » vers les plus hauts sommets et leur donnait le courage de relever la tête. Padre Gabriel, Pier-Giorgio : deux témoins inspirants pour cette Maison portée tant par le Diocèse que par l’Eglise réformée. 

La Maison a une double mission, cantonale et locale. Elle rassemble, permet de porter ensemble l’appui aux migrants, la pastorale des prisons, l’accueil et le soutien des personnes en précarité ou en fragilité psychique. Ressource pour les acteurs de terrain, elle vise à favoriser un esprit diaconal au service des plus pauvres dans l’ensemble du canton. Au Verso l’Alto, elle offre du lundi au vendredi un accueil quotidien des personnes en situation de fragilité ou d’exclusion, par l’association Accueil Hôtel-Dieu. L’accueil est complété par l’accès aux soins de base « Un soin juste », un réseau d’aide juridique solidaire, un conseil social préventif, un chœur mettant la musique au service de l’humain, divers projets et activités. Tout ceci porté par des professionnels amenant bénévolement leurs compétences, sans oublier l’identité de la Maison : un lieu fraternel, de présence gratuite, d’amitié offerte.

« Venez et voyez ! » La Maison est aussi un lieu de sensibilisation et de découverte. Elle permet d’oser la rencontre en venant découvrir, l’espace d’un repas ou de quelques jours, la réalité souvent invisible de la précarité. On peut bien sûr s’engager bénévolement dans l’une ou l’autre des activités (accueil, repas communautaire, ateliers, sorties, vie de prière), l’occasion de grandir à travers la rencontre du Christ souffrant dans la personne du plus pauvre. Ou même, encore mieux, s’engager près de chez soi ! Verso l’Alto / Maison de la Diaconie et de la Solidarité
Rue de Lausanne 69 à Sion
maisondiaconie@gmail.com
027 323 89 15

Une nouvelle habitation

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), septembre 2020

Texte par l’Abbé Bruno Sartoretti | Photo: Véronique Denis

Voilà, c’est fait ! La cure de Riddes a repris ses airs de jeunesse. Elle a fait sa mue, elle a une nouvelle allure, celle de la tradition et de la nouveauté.

Pour la tradition, c’est assez visible. L’extérieur a repris les codes de sa construction d’origine. Des couleurs un peu particulières, mais les monuments historiques ont veillé à ce qu’il en soit ainsi. A la fin juin, dans Le Nouvelliste, il était écrit que les bâtiments anciens étaient des documents du passé. Si nous passons à l’intérieur, il en est de même. Des boiseries repeintes selon ce qui se faisait à l’époque, chez les riches. Les pauvres n’avaient droit qu’au bois brut. L’église montrait alors sa richesse ; aujourd’hui, le Pape nous invite à une Eglise pauvre.

Pour la nouveauté, il faut se pencher sur les installations. Une cuisine presque professionnelle au rez-de-chaussée, une grande salle insonorisée avec un écran et son projecteur, un bureau fonctionnel au premier. Et une nouvelle répartition des espaces au second, formant un appartement agréable et très ouvert. Et encore, un chauffage au bois pour l’église, la cure et la crypte. Voilà pour le bâtiment !

Tout beau, tout neuf, dit l’adage. Nous verrons au fil des jours si nous parviendrons ensemble à faire du beau et du neuf dans le temps. Parce que le défi est aussi là. Nous devons, jour après jour, nous renouveler. Nous devons faire peau neuve dans notre vie de Foi. Nous devons remanier, repenser notre manière de vivre nos engagements de croyants.

Il est temps, donc, de repeindre notre communauté avec les couleurs de la vie. Parfois sombres, dans les séparations, les maladies, les oubliés ; parfois vives, dans les fêtes, les rencontres, les échanges, les célébrations. Nous le ferons avec le nouveau conseil de communauté et avec tous les membres de la paroisse.

Il est temps de mettre du professionnalisme et de la modernité dans nos rencontres, nos échanges, nos témoignages, nos disponibilités. Nous le continuerons avec les bonnes volontés, les commissions particulières (endeuillés, malades, intergénérationnelles…).

Il est temps de repenser, de remanier notre manière de vivre la catéchèse, la liturgie, la vie paroissiale. Nous le ferons avec tous les engagés de la paroisse et du secteur, mais aussi avec les acteurs habituels de la paroisse (chorale, servants, lecteurs, auxiliaires de l’eucharistie…).

Il est temps… que je m’arrête de parler pour passer au vivre ensemble et à l’être !

Oser le changement 

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), septembre 2020

Texte et photo par Jean-Christophe Crettenand

Tout fout le camp ! Notre traditionnelle, ancestrale, indémodable, essentielle, incontournable fête paroissiale n’a pas eu lieu cette année… Le 11 juin, jour de
la Fête-Dieu est arrivé, nous nous sommes rendus à la messe, ne sommes pas sortis pour l’adoration du Saint Sacrement et il n’y a même pas eu d’apéritif à la sortie, et surtout, il a fallu improviser dans l’après-midi.

Evidemment le contexte nouveau, apparu depuis les premiers mois de cette année, nous a forcés à nous adapter. C’est d’ailleurs l’occasion pour moi de faire un retour en arrière, de replonger dans ma mémoire, et de constater qu’en manière de Fête-Dieu – de fête paroissiale pour nous les paroissiens riddans – nous avons bien souvent osé le changement et le résultat a été à chaque fois réjouissant.

En remontant le plus loin possible, je me retrouve dans le pré situé à côté de l’église où se dressait une immense tente blanche. Mes papilles sourient en se remémorant le goût des gaufres de Madame Coquoz. J’essaie de déranger le moins longtemps possible mes parents qui jouent au loto afin de leur demander des sous pour acheter quelques bons qui me permettent de prendre part aux différents jeux organisés, desquels je reviens avec les poches pleines de bonbons et de petits gadgets.
Ce jour de fête est aussi l’occasion de manger des glaces. Enfin je rentre à la maison avec une belle pile de bandes dessinées achetées au stand de Maria Duc.

Quelques années plus tard, avec mon compère Christophe et bien d’autres, c’est nous – au nom des chœurs vaillants et âmes vaillantes (CVAV) – qui organisons les jeux pour les plus jeunes ; je découvrais enfin d’où venaient tous ces gadgets et tout particulièrement le fameux « Monsieur Patate ».

Un beau jour il a fallu sauter le pas, abandonner l’idée du « plein air » pour la salle de l’Abeille. J’y ai appris à racler, j’y ai même crié quelques lotos. Les jeux à l’extérieur se sont petit à petit transformés en bricolages ; les plus jeunes ne restaient plus forcément tout l’après-midi et voulaient se joindre aux parents pour découvrir le loto à l’envers.

Puis le lieu de la fête s’est déplacé une nouvelle fois et a pris ses quartiers au terrain de foot. Le ski-club et la jeunesse de Riddes ont pris le relais des CVAV pour l’animation des après-midi qui a parfois touché uniquement les jeunes, parfois les familles, voire même été combinée avec « Riddes Bouge ». 

En l’état des comptes, force est de constater que ceux qui se sont succédé à « oser le changement » ont permis d’aller de l’avant…

Fatima

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), mai – mi-juin 2020

Propos recueillis par Jean-Christophe Crettenand auprès de Lia Reuse | Photos: Lia Reuse

Un chapelet géant sur l’esplanade du sanctuaire pour prier le rosaire à Marie.

Dis-moi Lia, Fatima, qu’est-ce que ça représente pour toi ?
Fatima, c’est un monde particulier, c’est difficile à décrire très précisément… Je dirai que c’est : « le ciel sur la terre ». Quand je me rends au sanctuaire de Notre-Dame-du-Rosaire et en particulier à la chapelle des apparitions, je ressens une paix toute particulière.

Evidemment, lorsqu’il y a vraiment beaucoup de monde, c’est plus difficile de se recueillir tellement il y a de bruit. J’ai l’impression, dans ces moments-là, qu’il y a, de manière générale, moins de respect. J’essaie alors d’aller me cacher dans l’une ou l’autre petite chapelle située au-dessous de l’esplanade afin de pouvoir retrouver le calme et prier plus sereinement.  

Est-ce que tu y vas systématiquement ? A chaque fois que tu te rends au Portugal
Oui, ça nous tient à cœur d’y passer. On ne programme pas à l’avance ; nous nous y rendons dès que l’on en sent l’envie ou le besoin.

Lorsqu’il y a moins de monde, le ressenti de quelque chose de très particulier me semble encore plus fort. A Fatima, en observant autour de moi, je suis rassurée sur la force de la foi, sur sa ferveur.

J’ai rencontré trois papes à Fatima : Jean-Paul II, Benoît XVI et le pape François. Celui qui m’a le plus touchée c’est clairement Jean-Paul II.

Cette rencontre toute particulière a eu lieu le 13 mai 1981, jour de la fête de Notre Dame de Fatima, date anniversaire de la première apparition aux petits bergers qui a eu lieu le 13 mai 1917. Le pape Jean-Paul II venait alors pour la première fois à Fatima, une année jour pour jour après l’attentat dont il avait été victime sur la place Saint-Pierre, lors de l’audience publique du mercredi. 

J’avais alors tout juste 15 ans. Il y avait énormément de monde venu ce jour-là au sanctuaire et aux alentours de la chapelle des apparitions où la balle qui a grièvement blessé Jean-Paul II a été, à sa demande, enchâssée dans la couronne de la statue de Notre Dame de Fatima.

Après les cérémonies, comme mon bus tardait à arriver, je suis retournée à la chapelle des apparitions, nous étions 10 personnes tout au plus ; la configuration idéale pour un vrai recueillement. Le pape Jean-Paul II est alors arrivé, tout simplement au milieu de nous et s’est mis à prier avec nous, comme n’importe quel autre croyant. Avant de repartir, il nous a remerciés pour ces prières ; il y avait dans ses yeux quelque chose que je n’ai jamais vu ailleurs et que je ne suis pas près d’oublier.

Il y a quelques années, tu as « marché » jusqu’à Fatima. Pourquoi ? Qu’est-ce que ça avait de particulier ?
C’est une expérience très différente des pèlerinages ou visites que j’effectue habituellement. En marchant, on sent la fatigue, on passe par des moments difficiles, puis des moments où l’on ne pense même plus à la douleur physique. Près de l’arrivée, au moment où l’on a aperçu la pointe de la basilique, l’émotion a été telle que même les hommes du groupe se sont mis à pleurer.

Pour ma part, je n’avais fait aucune promesse ou demande particulière à la Vierge par laquelle je me serai engagée à faire cette marche. Comme mon papa l’avait faite à l’époque, je m’étais dit qu’un jour je la ferai et l’occasion s’est présentée via la demande de mon voisin Antonio qui avait entrepris de la faire avec sa belle-sœur.

Avant et durant la marche, je n’étais vraiment pas certaine d’arriver au bout. Nous avons parcouru une cinquantaine de kilomètres par jour (environ 170 km au total) et je suis passée par de durs moments de doute. Cependant, l’écoute des expériences de vie des autres marcheurs, les prières partagées, cette expérience commune ont fait qu’à l’arrivée c’était clair pour moi : « Je le referai. »

Pourquoi aller à Lourdes ?

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), mai – mi-juin 2020

Texte et photo par Véronique Denis

La grotte et les cierges à la Grotte de Lourdes.

Lourdes est un lieu de grâces, porteur en lui-même de quelque chose d’inouï qui se vit : c’est la grâce de Lourdes tout simplement. Mais pourquoi les pèlerins sont-ils si nombreux à y aller depuis 1858 ? Voici quelques éléments pour nourrir notre réflexion.

L’exemple de Bernadette, qui collectionnait toutes les pauvretés 

physique (elle était de santé fragile, souvent malade)

matérielle (au temps des Apparitions, la famille vivait au cachot, dans l’ancienne prison désaffectée)

intellectuelle (Bernadette n’a pas suivi l’école : elle était chez une nourrice à Bartrès) 

spirituelle (à 12 ans, Bernadette n’avait pas encore fait sa première communion, car elle n’a pas pu suivre le catéchisme)

parle encore aujourd’hui et rejoint la vie de nombreuses personnes qui se rendent à Lourdes. 

Les signes qu’on voit à Lourdes et les gestes accomplis par l’immense chaîne des pèlerins interpellent et permettent à chacun de vivre une expérience de foi :

la lumière : les innombrables cierges offerts par les pèlerins et qui brûlent toute l’année 

le rocher de la Grotte sur lequel les pèlerins s’appuient et rendent la roche lisse

l’eau de la source devant laquelle chacun s’arrête et se rappelle son propre baptême

les processions qui rassemblent chaque jour l’ensemble des pèlerins présents sur le Sanctuaire 

la simplicité du message : durant les 18 Apparitions, entre le 11 février 1858 et le 18 juillet 1858, Marie a adressé 7 paroles à Bernadette. Ces 7 paroles sont un retour à l’Evangile, invitant à la prière – la pénitence – la conversion – venir en procession, aller boire à la source et s’y laver et le nom de la Vierge : Je suis l’Immaculée Conception. 

La présence des personnes malades ou en situation de handicap frappe dès l’entrée dans le Sanctuaire, ainsi que l’immense chaîne de solidarité et d’engagement bénévoles des hospitalières et hospitaliers au service des plus petits et des plus faibles. 

Le thème annuel proposé par les responsables du Sanctuaire évite la routine et propose un renouvellement dans la façon de vivre et d’animer les célébrations. 

Marie, Notre Dame de Lourdes, notre maman à tous,
toi la première en chemin, l’étoile du matin, prends-nous par la main.
Entraîne-nous sur les chemins de la confiance, de la joie, de la paix, de l’espérance et de l’amour. Avec toi, Notre Dame de Lourdes, nous sommes sûrs d’être sur le bon chemin !

Le témoignage de Marie-Jeanne

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), mai – mi-juin 2020

Texte par Marie-Jeanne Luisier | Photo: Robert Zuber

Mon premier pèlerinage a eu lieu pour mes 20 ans en 1963 et mon deuxième en 1975 et depuis les années 1982 à part deux exceptions je me rends toutes les années à Lourdes.

Lourdes c’est loin, un voyage de 12h-13h en car. Voyage plein de rencontres, d’amitié, de partage, de chants et de prière avec tout cela le voyage passe vite.

Dans l’animation, je dis aux pèlerins : « Aller à Lourdes rencontrer Marie, c’est une grâce ! »

Chacun et chacune vient avec ses joies, ses peines, ses soucis. Eh bien, allons à la grotte déposer tout cela dans les bras de Marie et de Jésus, car là où il y a Marie, il y a Jésus.

Pourquoi Lourdes ? Parce que c’est à Lourdes que je vais faire le plein de grâce, de force, d’énergie pour l’année qui suit. Marie et Jésus me donnent le courage, la persévérance et l’amour pour continuer à avancer dans ma vie de famille, de foi et aussi dans ma vie en paroisse.

A Lourdes, je vais aussi dire MERCI pour tous les cadeaux et les bienfaits reçus durant ma vie. A Lourdes, j’ai trouvé la guérison et la paix du cœur, car Marie m’a fait comprendre combien son fils Jésus m’aime telle que je suis.

Les lieux que je préfère à Lourdes sont la grotte surtout le soir dans le calme et la plénitude, et aussi la chapelle du Saint Sacrement où je suis cœur à cœur avec Jésus. Il y a aussi tous les autres lieux du sanctuaire où nous vivons tous ensemble les célébrations. La messe à la grotte avec les malades, le sacrement du pardon, sans oublier la messe internationale à laquelle les pèlerins du monde entier participent. C’est là que je ressens le plus la foi en Eglise une et universelle.

Lourdes c’est un lieu de pèlerinage, un lieu saint visité par des millions de pèlerins de toute origine. 

Lourdes est pour moi le pèlerinage de l’Espérance où le mystère de la foi me fait comprendre que je dois vivre le message de paix et d’amour de Dieu. 

Lourdes c’est aussi le mystère de l’Immaculée Conception, le mystère de la source d’eau vive, le mystère de la guérison, guérison du cœur et parfois du corps. Oui vraiment pour moi Lourdes c’est l’ESPéRANCE.

Pour moi Lourdes c’est aussi l’amitié, la rencontre annuelle avec les malades qui souvent sont plus joyeux et heureux que nous les valides. Les malades nous disent combien Marie les comble de grâces et de bonheur. Lourdes sans les malades ne serait pas Lourdes !

Si une personne me dit : j’ai envie d’aller à Lourdes mais j’hésite, je doute, je me questionne, j’ai peur. Alors je lui réponds pleine de joie et d’enthousiasme : vas-y, fonce, car là-bas MARIE t’attend et avec elle au pied de la grotte, tu trouveras les réponses à la plupart de tes questions et de tes doutes. MERCI Notre Dame de Lourdes !

Le miracle de Lourdes n’aura pas lieu ?

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), mai – mi-juin 2020

Texte et photo par Geneviève Thurre 

A l’instar de notre monde, remanié de fond en comble, le pèlerinage de Suisse romande à Lourdes, prévu en mai, est reporté, apportant ainsi son lot de chamboulements…

… aux personnes malades et à leurs familles, pour qui Lourdes est une grande respiration annuelle

… aux pèlerins qui s’accordent cette retraite spirituelle

… aux hospitalières et brancardiers qui devront cette année réinventer leur désir d’être « aidant-es ».

Car oui, contraints au confinement, nous le sommes ! Enfer et damnation ! Enfer et damnation ?

Suite aux apparitions de la Vierge, Bernadette Soubirous devient une célébrité en 1858. Elle a 14 ans et petit à petit, le monde ne lui laisse plus de répit, voulant la voir, la toucher, lui parler. Lourdes est envahie, sa vie à elle aussi. Pour échapper à cette situation, elle entre chez les Sœurs de la Charité de Nevers, contrainte au confinement. Son éloignement de la vie civile confirme son désir de devenir religieuse.  Elle entre au couvent de Nevers. Son service à Dieu la place au chevet des malades de sa congrégation qu’elle soigne avec un dévouement sans faille. 

Depuis, Lourdes rassemble en son sein les personnes malades et les soignant-es, qui reproduisent à l’échelle mondiale le quotidien confiné de sainte Bernadette.  L’humble vie de Bernadette, enfermée dans son couvent et bien souvent souffrante elle-même, a donné naissance à un « ricochet infini de charité ». N’est-ce pas LE miracle de Lourdes ? 

J’écris ces quelques lignes à fin mars et le confinement a donné naissance à une multitude d’actions magnifiques, qui sont relayées abondamment, oh miracle, au téléjournal. De nos souffrances et de nos solitudes naîtra peut-être un « richochet durable de solidarité ». Engageons-nous à percevoir les gestes doux autour de nous et, à travers eux, à fortifier notre foi en Dieu.

PS : Qui sait sur quoi va déboucher notre pèlerinage 2020 à Lourdes ? Tenons-nous prêt-es à accueillir son Œuvre !

Rencontre avec un hospitalier de Lourdes: Jean-Bernard Fellay

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), mai – mi-juin 2020

Propos recueillis par Véronique Denis | Photo: Durand Photos-Lourdes

Jean-Bernard Fellay est hospitalier de Lourdes depuis 53 ans. Il a accepté de répondre à nos questions. 

Dans quelle circonstance a eu lieu le premier pèlerinage à Lourdes ?
Ses parents, fervents pratiquants et ayant une grande confiance en Marie, Notre Dame de Lourdes, inscrivent Jean-Bernard pour son premier pèlerinage à Lourdes. C’était quelque temps avant l’amputation de sa jambe. Et l’année suivante, Jean-Bernard y retourne, avec la jambe amputée. Mais cela ne l’empêchera pas de se mettre au service des pèlerins malades, et depuis chaque année avec le pèlerinage du mois de mai à Notre-Dame de Lourdes. 

Pourquoi y retourner chaque année ?
Jean-Bernard a de la peine à expliquer pourquoi il retourne chaque année à la Grotte de Massabielle, mais il pense que les contacts humains favorisent et encouragent les nouveaux pèlerins à vivre cette expérience de foi qu’est le pèlerinage. 

Chaque année, Jean-Bernard invite de nouveaux pèlerins ou des hospitalières et hospitaliers à s’inscrire et à venir découvrir Lourdes et vivre une expérience inoubliable. 

Jean-Bernard explique aussi qu’à Fully, les hospitalières et hospitaliers de Lourdes sont visibles et se mettent volontiers au service de la communauté paroissiale (notamment, lors des grands rassemblements ou fêtes : première communion, fête paroissiale, animation du chemin de croix ou autres temps de prières, etc.) Cette visibilité interpelle et peut susciter de nouvelles vocations d’hospitalières et d’hospitaliers. 

Qui sera le prochain nouveau pèlerin de Notre-Dame ?

Le cantique de Frère Soleil par saint François d’Assise

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), avril 2020

Proposé par Alessandra Arlettaz | Photo: sarayut tanerus / sarayut_sy/adobe stock sur le site https://www.la-croix.com/

Très Haut, tout puissant et bon Seigneur,
à toi louange, gloire, honneur,
et toute bénédiction ;
à toi seul ils conviennent, O Très Haut,
et nul homme n’est digne de te nommer.
Loué sois-tu, mon Seigneur,
avec toutes tes créatures,
spécialement messire frère Soleil,
par qui tu nous donnes le jour, la lumière ;
il est beau, rayonnant d’une grande splendeur,
et de toi, le Très Haut, il nous offre le symbole.
Loué sois-tu, mon Seigneur,
pour sœur Lune et les étoiles :
dans le ciel tu les as formées,
claires, précieuses et belles.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère Vent,
et pour l’air et pour les nuages,
pour l’azur calme et tous les temps :
grâce à eux tu maintiens en vie toutes les créatures.
Loué sois-tu, Seigneur, pour notre sœur Eau,
qui est très utile et très humble,
précieuse et chaste.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère Feu,
par qui tu éclaires la nuit :
il est beau et joyeux,
indomptable et fort.
Loué sois-tu, mon Seigneur,
pour sœur notre mère la Terre,
qui nous porte et nous nourrit,
qui produit la diversité des fruits,
avec les fleurs diaprées et les herbes.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour ceux
qui pardonnent par amour pour toi ;
qui supportent épreuves et maladies :
heureux s’ils conservent la paix,
car par toi, le Très Haut, ils seront couronnés.
Loué sois-tu, mon Seigneur,
pour notre sœur la Mort corporelle
à qui nul homme vivant ne peut échapper.
Malheur à ceux qui meurent en péché mortel ;
heureux ceux qu’elle surprendra faisant ta volonté,
car la seconde mort ne pourra leur nuire.
Louez et bénissez mon Seigneur,
rendez-lui grâce et servez-le
en toute humilité.

Une équipe Notre Dame lit l’encyclique Laudato si’

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), avril 2020

Texte par l’équipe Notre Dame – Martigny – 6 | Photo: Christine Biselx

LAUDATO SI’

1) Pourquoi le choix de ce thème ?
Le sous-titre « Le souci de la maison commune » nous a de suite interpellés.
Le cardinal G. Müller, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, écrit d’ailleurs dans sa présentation de la Lettre encyclique 1 : « C’est la responsabilité de tous les hommes envers la terre vue comme notre maison commune qui est le thème principal. » Il précise un peu plus loin : « Tous les habitants de la terre, dans la crise écologique actuelle qui met en jeu l’avenir de l’humanité sur notre planète, doivent prendre soin de la grande et belle demeure où Dieu Créateur et Père, a donné à tous une place et un foyer. »

2) Quelles implications dans la vie concrète ?
Dans sa Lettre encyclique le pape François nous a aussi touchés par ses réflexions :
« Il ne suffit plus de dire que nous devons nous préoccuper des générations futures. Il est nécessaire de réaliser que ce qui est en jeu, c’est notre propre dignité » (Laudato si’, no 160). Ne sommes-nous pas nous-mêmes les premiers à avoir intérêt à laisser une planète habitable à l’humanité qui nous succédera ?

« Les prévisions catastrophistes ne peuvent plus être considérées avec mépris et ironie. […] Le rythme de consommation, de gaspillage et de détérioration de l’environnement a dépassé les possibilités de la planète, à tel point que le style de vie actuel peut seulement conduire à des catastrophes, comme, de fait , cela arrive déjà périodiquement dans diverses régions. » (Laudato si’, no 161)

Ceci nous incite à considérer notre façon d’agir dans des situations de la vie courante. Quelques exemples :
– opter pour des achats utiles et indispensables
– limiter au maximum l’utilisation d’emballages plastique ou en papier
– décider d’utiliser le véhicule personnel avec discernement
– privilégier, si possible,  les transports en commun
– s’engager pour une politique développant les énergies renouvelables.

3) Qu’est-ce que cela apporte à notre vie ?
La lecture de cette lettre encyclique nous apporte une vision écologique intégrale, incluant le respect de la Création tout entière et induit en nous une sérénité faite de confiance et de gratitude envers notre Créateur et Père.

Elle nous engage à suivre un chemin de vie plus exigeant certes, mais aussi plus épanouissant, qui fait naître en chacun de nous la joie et la paix selon le plan et le cœur de Dieu pour ses enfants bien-aimés.

1 Lettre encyclique « Laudato si’ » (2015), Editions Parole et Silence

Un temps de jeûne!

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), mars 2020

Texte et photo par Robert Zuber

Rien que de parler du jeûne, il me semble que mon estomac crie famine ! Je ne sais pas pour vous, mais moi, je bannirais volontiers ce mot du dictionnaire…

C’est en arrivant dans le secteur qu’on m’a proposé d’accompagner le groupe de jeûneurs, en précisant que je n’étais pas obligé de faire l’exercice.

En réfléchissant, je me suis rendu compte qu’accompagner des personnes sans faire avec eux cette expérience n’avait pas beaucoup de sens, alors je me suis lancé un défi : vivre la semaine de jeûne.

Bien sûr, je vis en communion avec l’Eglise les deux jours de jeûne recommandés, le Mercredi des Cendres et le Vendredi saint, mais vivre une semaine complète de jeûne, ça me semblait une autre histoire.

Aujourd’hui, je ne regrette pas d’avoir relevé ce challenge, car cette semaine est une semaine de grâce.

Oh, je ne dis pas que c’est facile, mais la communion entre les participants et le soutien mutuel par la prière et les rencontres sont une grande aide.

Ne pas se préoccuper de manger libère du temps pour prier, méditer la Parole de Dieu, se promener, découvrir et s’émerveiller de l’Œuvre de Dieu, de sa présence agissante.

Et Dieu nous travaille avec amour, il nous éclaire sur le sens de notre vie, sur les ajustements à faire pour mieux être en relation avec lui et avec les autres. Il nous rend attentifs à la beauté de la création et à la valeur des aliments.

Je dois vous avouer qu’au moment de commencer la semaine de jeûne, je prends une grande inspiration pour me motiver, mais une fois commencé, ce n’est que du bonheur !

Je vous invite donc et vous encourage à faire le pas. Rejoignez notre groupe de jeûneurs et soyez sûrs que Jésus vous donnera toutes les grâces nécessaires pour vivre cette belle aventure avec Lui.

A vous tous, bon Carême, belle route vers le matin de Pâques.

Veux-tu jeûner avec moi?

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), mars 2020

Texte de Jean-Marc Carron | Photo: DR

C’est par cette invitation de mon épouse que le jeûne est entré dans ma vie. 

Une appréhension d’abord, vite dissipée après ma première rencontre avec le groupe des jeûneurs. La première semaine, la suppression graduelle des aliments solides et du café provoquent des sensations désagréables. L’absence de sel m’a beaucoup fait méditer ! N’est-ce pas le Seigneur qui donne du goût à ma vie ? Ce fut l’occasion de me recentrer sur l’état de ma relation à Dieu, dans la prière, le silence et la louange ; quand, de mes vignes, je contemplais les beautés de sa création, je me retrouvais en cœur à cœur avec Lui. Jeûner en couple m’a beaucoup aidé en deuxième semaine, quand on s’alimente seulement de liquide. A deux, le soutien de l’autre qui vit la même expérience nous fortifie. J’ai eu beaucoup de joie également à retrouver quotidiennement mes compagnons de route pour participer à un office, partager nos ressentis et suivre les enseignements de notre curé en partageant une tisane. Puis arrive le jour de gloire où l’on recommence lentement à se nourrir.

Du jeûne, j’en retire de belles rencontres fraternelles et spirituelles. 

Un conseil : Le jeûne ? A consommer sans modération !

Programme du jeûne 2020

La semaine de préparation, dite « de la descente », aura lieu du 28 février au 6 mars.
La semaine du jeûne du 6 mars au 13 mars.
La remontée du 13 au 20 mars.

Lors de la semaine du jeûne une rencontre est proposée tous les jours selon le programme suivant :
• Vendredi 6 mars messe à Fully à 18h15 : chemin de croix suivi de la rencontre
• Samedi 7 mars messe à Fully à 19h suivie de la rencontre à la cure
• Dimanche 8 mars messe à Fully à 10h suivie de la rencontre à la cure
• Lundi 9 mars conférence du carême à Riddes à 20h
• Mardi 10 mars messe à Mazembre à 19h suivie de la rencontre
• Mercredi 11 mars messe à Fully à 9h suivie de la rencontre à la cure
• Jeudi 12 mars messe à Branson à 19h suivie de la rencontre
• Vendredi 13 mars messe à Fully à 18h15 : chemin de croix suivi de la rencontre qui marque la fin du jeûne

Chacun est bienvenu selon ses possibilités.

Pour tous renseignements, vous pouvez appeler l’abbé Robert Zuber au 079 439 45 36.

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