A l’origine observé par protestants comme catholiques, le Jeûne fédéral avait été instauré par la Diète fédérale en signe de «pénitence et d’Action de grâces». Même si la signification de ce lundi chômé tend à se perdre, ce week-end prolongé pour les cantons protestants de Suisse romande ne compte pas pour des prunes.
Dès le XVe siècle, l’observance de jours de jeûne est pratiquée en Suisse. C’est la Diète fédérale, assemblée des députés des cantons jusqu’en 1848, qui fixe ces journées de «pénitence et d’Action de grâces». Le premier document officiel mentionnant la «grande prière des Confédérés» date de 1517. Les épidémies de peste et les disettes ont poussé les autorités des cantons réformés à instituer ce type de journées de prière et de pénitence pour demander à Dieu de les en prémunir ou pour le remercier. Plus tard, elles ont été assorties de collectes en faveur de coreligionnaires persécutés (ndlr. les vaudois du Piémont en 1655).
Ce n’est qu’en 1639, soit durant la guerre de Trente Ans, que la Diète instaura une journée de jeûne annuel pour rendre grâce à Dieu d’avoir préservé la Suisse du conflit. A partir de 1643 les cantons catholiques instituèrent également de telles journées, mais ce n’est que le 8 septembre 1796 qu’elle fut célébrée pour la première fois d’un commun accord par catholiques et protestants. L’institution se maintiendra jusqu’en 1830, même si catholiques et protestants avaient déjà opté pour des jours différents. Loin de se distancier complètement de cette pratique, le concile Vatican II a décrété le Jeûne fédéral comme une manifestation œcuménique.
Qui dit jeûne, dit diète (pas fédérale cette fois-ci). Il était demandé à l’origine de s’abstenir de nourriture durant la journée. Les réunions à l’église se prolongeant jusqu’à tard dans l’après- midi, on n’avait pas le temps de préparer un dîner et on se limi- tait donc à une tarte de fruits de saison, préparée souvent la veille. La tradition de la tarte aux pruneaux serait aussi à chercher dans la pratique ecclésiale. Depuis le début du XIXe siècle, il était courant de conserver l’argent destiné ordinairement au repas du dimanche, pour l’offrir aux pauvres.
Recette: La tarte aux pruneaux du Jeûne fédéral
Temps de préparation
Temps de cuisson
Temps de repos
Portions
30 minutes
60 minutes
30 minutes
8
Ingrédients
9 g de sel
90 g d’eau
100 g de farine complète
200 g de farine blanche
150 g de beurre
50 g de noisettes moulues (ou d’amandes) mélangées à 10 g de farine
1200 g de pruneaux
La tarte aux pruneaux, un classique à déguster le jour du Jeûne fédéral.
Préparation
Dissoudre le sel dans l’eau
Mélanger la farine complète, la farine blanche et le beurre. Ajouter l’eau salée et pétrir légèrement
Laisser reposer la pâte 30 minutes au frigo
Abaisser et piquer la pâte
Déposer le mélange noisettes moulues-farine sur le fond de la tarte
Couper les pruneaux en deux et les déposer sur le fond de tarte
Préchauffer le four à 180°C. Enfourner environ 1 heure, jusqu’à ce que la pâte soit bien dorée
Les jésuites n’ont pas toujours eu très bonne presse. L’image tend à changer grâce au pape François. Néanmoins, si après cet article votre dent contre eux persiste, c’est le moment où jamais d’en croquer un!
Il aura fallu attendre 473 ans pour voir un jésuite élu à la tête de l’Eglise. Une longue patience qui aura au moins permis de redorer le blason de la Compagnie de Jésus. Car, à en croire certains sites internet, l’ordre fondé en 1540 par Ignace de Loyola serait responsable de bien des maux… jusqu’au naufrage du Titanic. Et ce n’est que la pointe de l’iceberg, puisque cette éminence grise contrôlerait, en sous-marin, toutes les décisions du Vatican. Mais vous auriez bien raison de dire que cette théorie prend l’eau!
Deuxième en termes d’effectifs, derrière les franciscains et devant les dominicains, les jésuites ont la réputation d’être des intellectuels. Qualificatif qu’ils doivent à la longue formation qu’ils reçoivent. La particularité de cet ordre, outre les vœux habituels, est une obéissance absolue au pape et à Dieu. Depuis sa création, la Compagnie de Jésus s’est donné pour priorités l’éducation de la jeunesse et l’évangélisation.
Certains soutenaient un enseignement moral basé sur l’étude des cas particuliers [la casuistique, ndlr.], qui accorde une place prépondérante à la liberté individuelle face à la loi morale. Une posture «laxiste» perçue comme une manière de s’accommoder avec les choses du monde que les jansénistes brocardaient. Les jésuites sont décriés pour leur capacité à donner des réponses retorses pour étayer un argumentaire, cette controverse intellectuelle a lesté le terme d’une connotation péjorative. Il est devenu synonyme d’hypocrite.
Pour être tout à fait sincère, n’y a-t-il pas un plaisir presque littéraire à manger benoîtement un jésuite? Peut-on croquer dans un jésuite sans entendre le «Mangeons du jésuite, mangeons du jésuite!» des sauvages Oreillons du Candide de Voltaire?
Recette: Les Jésuites
Le nom de cette pâtisserie viendrait de la couverture de praline ou de glaçage au chocolat ressemblant par sa forme au chapeau à bords relevés comme des jésuites: un petit triangle de pâte feuilletée fourré à la frangipane et recouvert de praline ou de glaçage au chocolat. Plusieurs versions sur l’origine de la pâtisserie s’affrontent. L’une d’elle avance que la pâtisserie Moura à Santo Tirso aurait confectionné ces gâteaux pour la première fois en 1892. Elle doit la paternité de cette création à un de leur pâtissier ayant travaillé auparavant dans une communauté de prêtres jésuites à Bilbao, au nord de l’Espagne
Temps de préparation
Temps de cuisson
Portions
30 minutes
40 minutes
6
Ingrédients
1 pâte feuilletée abaissée, carrée de 250 g
Pour la crème pâtissière
250 ml de lait
25 g de fécule de maïs
3 jaunes d’œufs de taille moyenne
80 g de sucre en poudre
1 gousse de vanille
Pour la crème d’amande
80 g de poudre d’amande
80 g de beurre
2 oeufs de taille moyenne
80 g de sucre en poudre
Pour le glaçage
1 blanc d’oeuf
125 g de sucre clage
1 cuillère à café de jus de citron
175 g d’amandes effilées
Sucre glace
Le nom de cette pâtisserie viendrait de la couverture de praline ou de glaçage au chocolat ressemblant par sa forme au chapeau à bords relevés comme des jésuites.
Préparation de la crème pâtissière
Dans une casserole, faire chauffer le lait avec la gousse de vanille fendue en deux.
Dans un bol, mélanger les jaunes d’œufs avec le sucre en poudre et la fécule de maïs.
Lorsque le lait commence à bouillir, verser sur le mélange jaunes d’œufs-sucre-fécule de maïs.
Reverser la préparation dans une casserole et faire cuire à feu moyen en remuant sans cesse jusqu’à obtenir une consistance assez épaisse.
Sortir du feu et mettre la crème dans un bol froid, couvert de film. Laisser refroidir.
Préparation de la crème d’amande
Verser le beurre ramolli dans un saladier et ajouter le sucre en poudre.
Fouetter jusqu’à obtenir une consistance de crème.
Ajouter la poudre d’amande et les œufs.
Bien mélanger jusqu’à obtenir une pâte homogène.
Ajouter la crème pâtissière et bien mélanger pour obtenir une crème frangipane à la consistance homogène.
Montage
Mettre la crème d’amande dans une poche à douille.
Etaler la moitié de la pâte feuilletée sur un plan de travail légèrement fariné.
Tracer des triangles sur la pâte feuilletée et découper.
Humidifier le bord des triangles avec un peu d’eau.
Garnir chacun des triangles de crème frangipane.
Mettre la seconde partie de pâte feuilletée par-dessus.
Souder les bords des triangles en appuyant légèrement avec les doigts.
Disposer les triangles sur une plaque à pâtisserie couverte de papier sulfurisé en les espaçant.
Glaçage et finition
Mélanger le blanc d’œuf avec le sucre glace et le jus de citron jusqu’à l’obtention d’une consistance homogène.
Recouvrir le dessus de chaque triangle avec le glaçage.
Saupoudrer le dessus d’amandes effilées.
Préchauffer le four à 180°C.
Enfourner durant 35 à 40 min jusqu’à obtenir une belle couleur dorée. Sortir du four, laisser refroidir et saupoudrer de sucre glace.
A tour de rôle, des jeunes de divers cantons romands profitent de cet espace de liberté pour évoquer un sujet qui les intéresse. Au tour du jeune Gruyérien Jérémie Favre de prendre la plume.
PAR JÉRÉMIE FAVRE | PHOTOS : DR
Le festival souhaite être un lieu d’Eglise, de rencontre et de joie.
L’édition 2022
L’édition 2022 Metanoia accueillera cet été Sophia Kuby, philosophe allemande, le père Raphael Chilou, franciscain du Bronx, Tugdual Derville, fondateur de l’association d’activités avec les handicapés «A bras ouverts», le spectacle «Coming Out», qui raconte le parcours spirituel atypique de Mehdi Djaadi, un concert des Guetteurs, le père Daniel-Ange, Mgr Alain de Raemy, Carine Salomé, missionnaire sur des lieux de conflits internationaux, un grand concert le samedi soir, le pasteur Arnaud Bersier, de Vevey, Joseph Gotte, auteur et blogueur et Alexandre de Pablos, étudiant passionné d’évangélisation.
Metanoia est un festival qui a lieu du 11 au 17 juillet sur les terres du martyre de saint Maurice.
Proposant des temps de prière, de conférences, de spectacle, de sport et d’amitié à un public large (jeunes et familles), le festival souhaite être un lieu de rencontre et d’expérience de foi, en Eglise.
Découverte
Une semaine par an, la plaine des martyrs de Vérolliez, face à la dent de Morcles, laisse place à son habituelle quiétude pour accueillir des festivaliers venus de toute part, dont les tentes multicolores poussent au milieu des champs.
La journée commence avec les laudes, pour les plus matinaux, puis plusieurs conférences sont proposées : témoignage, engagement dans la société, vulnérabilité, vie de couple, mission… La messe est célébrée chaque jour.
L’après-midi, une trentaine d’ateliers sportifs, culturels ou artistiques sont proposés à la carte : escalade, randonnée en montagne, kayak, chant, artisanat, visite de l’abbaye, discussions autour d’un intervenant… Des temps spécifiques sont également prévus pour les couples.
En soirée, après un spectacle ou un concert, une grande veillée de prière sous les étoiles est un temps de rencontre privilégié avec le Christ. Des prêtres issus de divers diocèses et communautés sont présents pour des confessions ou des temps d’écoute. Les nuits finissent tard, après des discussions animées au bar.
Le festival souhaite être un lieu d’Eglise, de rencontre et de joie. Il accueille un public large (jeunes, adultes, couples avec ou sans enfants), de tous horizons (de Suisse romande, Belgique, France et Allemagne).
PAR FLORENCE CHERUBINI | PHOTOS : FLORENCE CHERUBINI, PATRICIA FRAUENKNECHT
Cette année encore, lors de la seconde semaine des vacances de Pâques, le MADEP-ACE Vaud a organisé cinq journées spéciales d’animation intitulées «Bien joué!». La possibilité offerte de choisir une ou plusieurs d’entre elles a été fort appréciée par les familles, qui ont ainsi pu organiser l’emploi du temps de leurs enfants de manière plus libre. Encadrés par trois adultes, c’est donc une vingtaine d’entre eux, représentant toutes les équipes de notre Secteur, soit Aigle, Bex, Leysin, Ollon et Villars, qui se sont retrouvés dans les locaux de la paroisse de Bex, pour donner le meilleur d’eux-mêmes.
Les activités proposées autour de la cuisine, du sport, de jeux en lien avec le cinéma, d’Escape Game, ainsi que des jeux coopératifs, des temps de réflexion et de méditation, et du temps libre ont permis de mettre en lumière le partage, la créativité, l’écoute, l’amitié et le vivre ensemble – le tout dans la joie et une bonne humeur constante et grâce aussi à la Fondation des Plans et au Conseil de Paroisse de Bex qui, par leur générosité, ont grandement contribué à la réussite de ces Journées.
Les enfants étaient enthousiastes et des liens interparoissiaux se sont tissés entre eux au fil des jours, en fonction de la complémentarité de chacun, dans une ambiance réellement synodale…Et ils en redemandent !
En espérant pouvoir revivre cette belle expérience l’an prochain, nous leur disons déjà un grand merci d’avoir su rendre visible et vivante la joie de l’Evangile !
Les membres d’une joyeuse équipe et leur avatar!
«Seul, on va plus vite; ensemble, on va plus loin!»
Piñata…
… et jeux de collaboration!
Impossible de terminer la journée sans la traditionnelle partie de «Loup-Garou»!
«Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux.» (Mt 18, 20)
«L’homme et la femme ne feront qu’une seule chair: ce mystère est grand ! Je veux dire qu’il s’applique au Christ et à l’Eglise.» (Ephésiens 5, 31-32) En établissant une analogie vitale entre l’union du Christ époux et de son épouse l’Eglise, avec les épousailles de l’homme et de la femme, Paul fait preuve d’audace. Il souligne la grandeur conférée au mariage-sacrement comme signe visible de cet amour invisible et indéfectible du Seigneur avec l’humanité, il scelle la splendeur des liens matrimoniaux vécus à la lumière de l’engagement de Dieu pour son peuple, il confie la belle responsabilité aux conjoints d’être les témoins de la fidélité évangélique au cœur de notre monde fluide, à travers les épreuves et les difficultés de leur relation.
Devant la déperdition du mariage religieux, nous pourrions nous demander s’il ne conviendrait pas de l’abandonner: à quoi sert-il exactement? La réponse tient à la conception catholique du sacrement et à la foi en l’œuvre de Dieu. Si vraiment le Seigneur reconnaît un mariage, le consacre et y voit l’image de sa tendresse pour les êtres humains, il s’engage à agir dans le couple béni et par sa grâce, à soutenir leurs promesses de fidélité, d’indissolubilité et de fécondité.
Le principal partenaire lors d’une alliance matrimoniale est le témoin divin qui promet de cheminer aux côtés des conjoints, de les combler de sa bénédiction et de sa force. Certains argumenteront que s’il y a moins d’unions sacramentelles, cela peut amener à valoriser davantage l’authenticité de celles qui sont encore célébrées. Mais ce serait pour les époux se priver d’un moyen inestimable par lequel le Seigneur manifeste le mystère de son lien indéfectible avec l’humanité et sa bienveillance particulière pour les couples, les familles et les enfants. L’ouverture à cette grâce se cultive: elle ne constitue aucune garantie «magique» de réussite, mais elle offre à Dieu l’espace où travailler les cœurs aimants.
PAR CHIARA ROSATI, 28 ANS, AGENTE PASTORALE DE LA JEUNESSE UP PRILLY-PRELAZ | PHOTOS : DR
La «MVP 2022», c’était un véritable camp de 4 jours à Morges, organisé par des jeunes, qui a débuté la soirée du Jeudi saint 14 avril, et s’est terminé le Dimanche de Pâques 17 avril après la messe, et qui a rassemblé des 12-17 ans de toute la région !
Le but était de monter petit à petit vers Pâques, en partageant les diverses célébrations quotidiennes du Triduum pascal, tout en vivant des journées rythmées par des activités spirituelles (temps de prières, louanges, témoignages, enseignements, confessions), sportives (sports de camps, jeux de balles, divers jeux, marches) et artistiques (activités manuelles, théâtre, chants et bricolage).
En tant qu’animatrice de la jeunesse des confirmands et confirmés de l’UP Prilly-Prélaz, je suis reconnaissante d’avoir pu vivre cette expérience incroyable et unique avec certains de mes jeunes ! Dès le début, on s’est sentis plongés dans une ambiance festive, joyeuse, musicale, chaleureuse et priante. On était comme une grande famille et avec l’esprit de fraternité on a fêté autour de l’événement central de notre foi : la résurrection !
Quelle grâce de voir plus de 100 jeunes enthousiastes partager leur joie authentique, profonde tout en témoignant leur foi.
« Je voulais y aller pour passer un moment où l’on parle plus du Seigneur. » Clara, 15 ans, jeune confirmée
Jecy, 14 ans, confirmande : « J’ai appris beaucoup de choses, comme les histoires bibliques et j’ai découvert que beaucoup de jeunes ont la foi en Dieu, tout comme moi. Depuis, j’ai changé ma manière de prier. Je garde des souvenirs incroyables : le soir où on a tous chanté des louanges, tous les témoignages qu’on a entendus, la marche Via Crucis et l’occasion d’écrire les péchés qu’on n’a jamais dit à Dieu. »
« C’était une expérience vraiment incroyable ! J’ai adoré ce camp c’était génial. Ce qui m’a surprise c’était les moments spirituels qu’on a vécus ensemble, ça m’a remplie de joie. J’aimerais vivre à nouveau ce sentiment d’être en famille. J’ai découvert que j’ai laissé entrer Jésus dans ma vie plus qu’il était déjà. Cette expérience m’a aidée à en apprendre plus sur l’histoire de Dieu. J’étais touchée par le soir des confessions. J’y suis allée car je voulais en apprendre plus sur moi et sur Dieu. Alors merci de m’avoir permis de vivre une telle expérience. » Frena, 15 ans, jeune confirmande
Sara, 19 ans, bénévole catéchiste des confirmands : « Superbe expérience que je recommande. Je ne m’attendais pas à voir autant d’enfants qui croient en Dieu et le fait de voir que dès leur jeune âge, ils confiaient leur vie à Dieu m’a beaucoup touchée. Durant la MVP je me sentais tellement apaisée. J’ai senti au fond de moi une présence qui m’apaisait et qui m’a fait ressentir une grande joie. C’est important de rencontrer et d’échanger avec des jeunes chrétiens pour avancer dans la foi, on peut s’aider, se soutenir et apporter nos connaissances pour nous enseigner mutuellement les paroles de notre père. »
Ruth, 17 ans, bénévole catéchiste des confirmands : « Quelle surprise de voir autant de jeunes heureux grâce à Dieu… J’ai appris à avoir plus de confiance en moi et à m’ouvrir aux autres. J’aimerais trop revivre de pareils événements ! »
De nombreuses communautés sont présentes en Suisse romande, comme autant de témoins de la vitalité et de la diversité de l’Eglise. Ce mois-ci, place à l’œcuménisme et cap, du côté protestant, sur les diaconesses de Saint-Loup à Pompaples, une commune vaudoise au pied du Jura.
Fondateur: le pasteur Louis Germond, à la suite de la guérison miraculeuse de sa femme, s’inspire du pasteur allemand Theodore Fliedner qui a créé la première institution de diaconesses à Kaiserswerth en 1836.
Date de fondation: en 1842 dans une aile du château d’Echallens, l’épouse du pasteur Germond et quatre diaconesses s’engagent dans une vie de célibat, de simplicité et d’obéissance au service des plus démunis. Persécutée tant du côté protestant que catholique, l’œuvre pionnière dans les soins donnés aux malades et aux plus pauvres s’installe sur le plateau de Saint-Loup en 1852.
Dates clés: en 1942, la communauté compte 470 diaconesses réparties dans 80 lieux en Suisse romande ! En 1977, elles réorientent leur ministère et ouvrent une maison d’accueil. En 1984, l’hôpital de Saint-Loup passe aux mains de l’Etat. En 2008, elles construisent la chapelle Origami, un bijou d’architecture. En 2018, elles adoptent la vision suivante: «Saint-Loup, un lieu mis à part, de vie communautaire, où rencontrer le Christ, être accueilli et restauré afin d’aller et témoigner de l’amour du Père, par l’Esprit Saint.»
Organisation: sous forme d’association et disposant d’une fondation, la communauté de Saint-Loup accueille aujourd’hui, en plus des diaconesses, des personnes célibataires, couples et familles qui reçoivent un appel pour vivre un temps sur ce lieu. Ses activités reposent sur deux piliers: la prière et le service. Elles sont supervisées par une équipe de responsables, eux-mêmes chapeautés par un conseil, garant des valeurs et de la vision.
Mission actuelle: continuer à faire de Saint-Loup un lieu d’accueil, d’accompagnement et de formation, rythmé par des offices liturgiques, trois fois par jour, pour que des personnes en reconstruction puissent trouver là une sorte d’école de vie.
Une particularité: les diaconesses ont fait appel au pasteur évangélique Philippe Bottemanne pour les accompagner et développer à l’horizon 2025 un projet de communauté sous la forme d’un « village thérapeutique » avec l’implantation de PME impliquées dans l’accompagnement et le soin des personnes.
«Diaconesse signifie servante. Il y a 65 ans que je suis entrée à Saint-Loup à l’appel du Christ pour le servir en communauté. Autant d’années riches en expériences fort diverses et de rencontres qui ont affermi ma vocation. Aujourd’hui, dans une communauté dite « plurielle », je me sais et me sens plus que jamais diaconesse par la grâce et la fidélité de Celui qui m’appelle encore à Le servir dans une vie de partage et de prière.»
Souvent très attendu lors d’un mariage, «oui» est ce mot par lequel notre vie est engagée aux côtés de la personne que l’on aime.
«Oui !»… Trois petites lettres que l’on peut prononcer facilement, sans vraiment mesurer ses conséquences sur nous. Marie en sait quelque chose! En acceptant d’être la mère de Jésus, elle ne mesurait alors pas dans quoi elle s’embarquait!
Tel est le plongeon que font ces couples qui, un jour, décident de se dire «oui».
Un «oui» source d’amour donné et reçu, de bonheur, de partage, et générateur de vie.
Mais qu’est-ce qui fait que certains mariages durent?
Le 31 janvier 1982, mes parents se disaient « oui » devant Dieu. Quarante ans plus tard, alors qu’ils se préparaient à célébrer ce merveilleux anniversaire, l’un de leurs petits-fils dit :
«Grand-père, 40 ans c’est beaucoup! Comment avez-vous fait?» Papa réfléchit, passant dans sa mémoire tous les moments partagés avec son épouse et il lui dit: «J’ai une réponse, mais cette question est plutôt compliquée, car il peut y avoir autant de réponses que de personnes. Je vais donc aller trouver ta grand-maman et nous te donnerons une réponse qui vaut pour nous deux.» Et leur réponse fut: «C’est la grâce de Dieu et la patience qui ont soutenu notre amour.»
Ces mots me rappelèrent ce passage de saint Paul aux Corinthiens qui dit que «l’amour prend patience» (1 Corinthiens 13, 1-8).
La patience – ce doux mélange de calme, constance, courage, douceur et persévérance – est aussi la vertu qui fait supporter les adversités, les douleurs, les incommodités.
Dans la Bible, nous lisons que Dieu est amour, que Dieu est patient.
Je me suis amusée à poser la question autour de moi et mon papa disait vrai : il y a autant de réponses que de couples. Pour certains, c’est la chance extraordinaire d’avoir un partenaire gentil, facile à vivre, joyeux, pacifique. Pour d’autres, c’est le partage, le dialogue, l’honnêteté, la confiance, le pardon, l’humour, savoir être reconnaissant et dire merci. Mais aussi s’appuyer sur Dieu, qui est source de tout amour et qui donne tout pour vivre de cet amour…
En ce qui me concerne, voilà 25 ans que je partage la vie d’un homme merveilleux, qui met un point d’honneur à faire mon bonheur et celui de nos enfants. Nous avons pris ensemble la décision de nous choisir et de renouveler notre oui chaque jour en nous appuyant sur Dieu.
Et vous qui vous êtes ou qui allez vous engager par un «oui» quel qu’il soit… comment envisagez-vous de le vivre au quotidien de façon pérenne?
Une fois n’est pas coutume : nous franchissons la Sarine pour découvrir une œuvre unique en Suisse. La collégiale de Berne comprend non seulement le plus haut clocher du pays, mais aussi un exceptionnel portail du Jugement dernier composé de 294 figurines. Il est l’œuvre d’Erhart Küng.
Au XVe siècle, Berne est une des cités-Etat les plus importantes du nord des alpes. Il convient par conséquent qu’elle soit dotée d’une église à la hauteur de sa réputation. La première pierre est posée en 1421, mais des problèmes de financement et d’instabilité du sol ne permettent pas la fin du chantier avant 1893.
Dans la partie haute du tympan, des deux côtés de la rose se trouvent des anges trompettistes annonçant le Jugement.
Au centre de la partie basse, l’archange Michel lutte contre le dragon (Ap 12, 7s). A leurs pieds, une âme est pesée. Le tympan est partagé en deux côtés : à la droite de saint Michel se trouvent les élus et à sa gauche les damnés. Rois, évêques et cardinaux se retrouvent des deux côtés, nul n’est assuré d’être sauvé.
Le cortège informe des damnés les mène vers la fournaise où ils sont jetés tête la première. Les tourments qu’ils sont sur le point de subir sont richement illustrés.
Ceux qui sont sauvés sont revêtus de blancs et couronnés. Ils sont menés vers une porte dorée : l’entrée de la cour céleste où les attendent des figures de l’Ancien Testament et des martyrs. Il est possible de reconnaître Moïse avec les tables de la Loi, saint Laurent (ou saint Vincent) avec le grill, sainte Catherine d’Alexandrie avec la roue…
Longuement contemplé, ce portail est effrayant. Mais son but est de mettre en mouvement. En effet, les églises sont orientées. Le portail du Jugement dernier se trouve à l’ouest, du côté du soleil couchant, symbole de mort. Le fidèle est appelé à entrer dans l’église et à avancer en direction du chœur. L’autel se trouve du côté du soleil levant, symbole de résurrection. La pédagogie de l’œuvre est là : le jugement est réel, mais l’espérance de la résurrection aussi.
H et J vont bientôt se marier! Evidemment, le couple a choisi une magnifique petite église baroque au fond d’une vallée dans les Alpes bergamasques. Evidemment, ils y ont contacté une sacristine peu aimable qui leur a indiqué un «excellent» restaurant, le Da Marco… qui n’est autre que celui de son cousin. Evidemment («tellement authentique», a répété H à ses parents un peu décontenancés quant au choix du lieu et du repas: «tout sera végan et il y aura même de la mozzarella sans lactose pour mon frère David!»).
«Bonjour, mon Père… euh, on doit vous appeler comme ça, non Voilà… ma compagne et moi allons nous marier en juillet et apparemment nous devons faire une préparation CP… je ne sais plus quoi, et un dossier avec vous, c’est juste?» – «Evidemment, leur répondé-je.»
On est en mai, il reste deux mois pour constituer le dossier de mariage avec leur curé de domicile, faire un CPM 1, créer la cérémonie et décider d’une date de mariage civil.
Alors, tourisme matrimonial? Peut-être… Ou alors, peut-on se réjouir du soin qu’ils ont mis à trouver un lieu qui leur correspondent, à orchestrer une fête qui rassemble toute la famille et les amis (avec leurs allergies!) selon leurs valeurs écolo-responsables et à célébrer leur amour solennellement après huit ans de vie commune? Evidemment…
Quelle ne fut pas la surprise, pour Davide Pesenti, d’apprendre qu’il était pressenti pour le poste de secrétaire général de la Conférence des évêques suisses. Rencontre avec celui qui se considère au service d’un hub ecclésial.
PAR MYRIAM BETTENS PHOTOS :JEAN-CLAUDE GADMER
Davide Pesenti, ici avec mgr Joseph Bonnemain, a pris ses fonctions à la CES en mars dernier.
Comment abordez-vous votre nouvelle fonction ?
Avec beaucoup d’humilité et la conscience de l’importance de cet engagement. Je suis également reconnaissant d’avoir été « appelé » pour ce poste. Après une période de réflexion et de discernement, je suis arrivé à la conclusion que c’était un service que je pouvais rendre à l’Eglise en Suisse. Je conçois ce poste comme une vocation, un ministère au service de l’annonce de l’Evangile et de la vie ecclésiale en Suisse.
Vous dites avoir été «appelé», comment votre nomination s’est-elle déroulée ?
Un matin, j’ai reçu un appel de Mgr Felix Gmür. Il m’a expliqué que la CES cherchait un nouveau secrétaire et qu’ils avaient pensé à moi parmi d’autres candidats potentiels. J’étais à la fois surpris, mais aussi conscient de l’investissement que demanderait cette tâche. J’ai demandé une semaine de réflexion pour confier cette proposition au Seigneur, en discuter avec mon épouse et mon accompagnatrice spirituelle.
Quelle contribution personnelle pensez-vous pouvoir apporter ?
Mon parcours de formation, d’expérience pastorale et ecclésiale peut être un arrière-fond positif pour essayer de comprendre où se situe mon interlocuteur. J’aime bien l’exemple du hub d’aéroport : les avions arrivent d’un côté, puis repartent d’un autre. Je conçois le secrétariat général de la CES comme un hub ecclésial ! Pour comprendre l’Eglise et ceux qui la constituent, il faut connaître la provenance des uns et la destination des autres. La question linguistique est également importante. Elle permet d’entrer en dialogue avec les différentes instances dans leur langue. Enfin, l’attitude d’ouverture permet de créer un terrain fertile au dialogue.
Le défi majeur se situe dans un approfondissement quotidien du fondement de notre foi : la relation avec la personne de Jésus. A partir de cette redécouverte, nous devons essayer de répondre de la manière la plus adaptée possible aux défis qui se présentent. Premièrement, en corrigeant les erreurs du passé, deuxièmement en répondant à la transformation rapide de la société avec une ouverture synodale et troisièmement en nous orientant vers une communication qui soit plus proactive et moins réactive. Nous devons annoncer Jésus dans un contexte qui n’est plus habitué à recevoir cette annonce, en retrouvant confiance dans ce que nous sommes en tant que chrétiens.
En tant que croyant, comment nourrissez-vous votre foi au quotidien ?
Davide Pesenti
Par la prière spontanée en parlant à Dieu à n’importe quel moment de la journée. En priant en famille au moment du repas. Quand j’ai le temps, j’essaye de prier les laudes ou les vêpres. Ces temps rythment la journée et offrent une parenthèse personnelle avec Dieu. Nous essayons aussi de participer régulièrement à la messe dominicale.
Considérez-vous votre formation de journaliste comme un atout supplémentaire ?
Indirectement. Plus que dans la forme, je pense que c’est dans l’expérience (ndlr. à RTSreligion). Elle a enrichi et élargi ma perception ecclésiale. La dimension œcuménique est également capitale en mettant au quotidien l’accent sur ce qui nous rapproche et nous rend chrétiens. Il y a un grand travail à accomplir déjà à l’intérieur de la Chrétienté.
Biographie express
Né le 29 juillet 1982 à Locarno (TI), il a grandi à Grono (GR). Après un cursus universitaire en théologie et sciences des religions à l’Université de Fribourg, puis à Rome, il effectue l’année pastorale dans le diocèse de Coire et travaille en paroisse à Horgen (ZH). Avant sa nomination à la CES, il était engagé à Cath-Info. Son nouveau mandat, entamé en mars dernier, « fruit d’un travail d’équipe » auquel il tient, consiste en la préparation des assemblées ordinaires de la CES ainsi que leur suivi, la correspondance avec les instances ecclésiales et étatiques, les relations avec les organismes, institutions et commissions ordonnés à la CES et le maintien des liens avec les Conférences épiscopales d’autres pays.
Dans sa mensuelle vidéo par le Réseau mondial de prière du Pape (juin 2021), François résume ainsi le mariage: «un risque qui vaut la peine» d’être pris. Il parle de «voyage exigeant, parfois difficile, parfois aussi conflictuel», un voyage «de toute une vie», un voyage d’amour: «Dieu a un rêve pour nous, à savoir l’amour… Faisons nôtre l’amour qui est le rêve de Dieu.»
Réalisme pastoral
Mais François n’a pas non plus oublié les défis de la vie moderne pour le couple: divorce, infidélité, enfants nés hors mariage, mères célibataires, unions de personnes du même sexe… Pour chacune de ces situations, il a ouvert une porte pour passer du jugement à la rencontre, à l’échange: par le biais de son exhortation apostolique Amoris Laetitia (2016), dans la facilité donnée aux officiaux1 diocésains pour accueillir des demandes de nullités de mariage, dans ses discours annuels à la Rote romaine (le tribunal chargé notamment des causes de nullités de mariage), dans sa déclaration claire en faveur des unions civiles pour personnes du même sexe…
Idéal ?
Pour lui, le mariage catholique devrait être précédé par un catéchuménat: un temps de préparation sur plusieurs mois… alors que les couples débarquent en paroisse souvent peu de temps avant la célébration. Le mariage devrait ensuite être accompagné par un temps de relecture et d’ajustements courant sur les mois qui suivent la cérémonie… alors que les couples disparaissent aussitôt après dans la nature… jusqu’au baptême de leur premier enfant, parfois!
Espérance
«Pour aimer, il faut beaucoup de patience», conclut-il dans sa vidéo. Les retours que partagent les jeunes après les sessions CPM2 sont plus que réconfortants: la plupart d’entre eux reconnaissent qu’il y a un avant et un après CPM… et ce, bien avant leur mariage!
1 L’official est le juge ecclésiastique délégué par l’évêque pour traiter des situations de vie vis-à-vis du Droit Canon (la loi de l’Eglise).
2 Cours de Préparation au Mariage, un des services en Eglise pour les fiancés.
Saint Ignace est-il le patron des coiffeurs ? Non. Fêté le 31 juillet, c’est le fondateur des jésuites, un ordre qui a révolutionné l’Eglise au XVIe siècle, tant dans l’enseignement que dans les missions. Ignace nous invite à rechercher Dieu en toute chose, au cœur de notre quotidien. Quant au patron des coiffeurs, c’est le roi saint Louis qui aurait demandé une mèche de cheveux à chacun de ses ministres afin de réaliser une perruque pour sa mère.
par Pascal Ortelli
Humour
Lors d’une cérémonie de mariage, la (autrefois) traditionnelle question « Si quelqu’un s’oppose à cette union, qu’il parle maintenant ou se taise à jamais ! » a été posée à l’assemblée. Une femme enceinte s’est levée et a commencé à marcher dans l’allée avec un enfant de trois ans. Le marié transpirait, la mariée s’est évanouie. Tous les cœurs battaient. Arrivée devant le prêtre célébrant, elle dit : « Quand on est au fond de l’église, on n’entend pas bien… »
Chers lecteurs, nous sommes deux jeunes croyants qui nous adressons à vous afin de vous faire part de la joie et de l’espérance que nous avons en le mariage à l’Eglise !
Nous nous sommes rencontrés, il y a bientôt six ans, aux Journées Mondiales de la Jeunesse de Cracovie et sommes toujours, à ce jour, en contact avec le groupe de jeunes avec lequel nous sommes partis. Aujourd’hui, nous souhaitons prononcer un OUI éclairé sous le regard de Dieu.
Qui sommes-nous, si novices dans cette aventure, pour témoigner au sujet du mariage ? Une chose est sûre, à défaut d’avoir de l’expérience, nous avons la profonde conviction que le mariage est intimement lié à Dieu. En effet, quelle plus grande folie que de se marier au XXIe siècle ?
Nous nous sommes rapidement rendu à l’évidence qu’il était possible de nous laisser submerger par l’ampleur de l’organisation matérielle du mariage et de passer à côté de l’Essentiel. C’est pourquoi nous avons tenu à rencontrer fréquemment le prêtre qui célébrera notre mariage, afin d’approfondir les ques-tions de fond liées au sacrement.
La question de liberté nous a rapidement taraudés en évoquant la notion d’engagement définitif. Est-ce que la notion d’engagement peut rimer avec celle de liberté ? Quelle place laisser à la liberté de chacun tout en s’engageant pleinement à deux ?
A l’ère de l’apologie de la liberté (parfois prônée comme la préservation de tous les possibles et/ou l’absence de contrainte), est-ce vraiment rationnel de s’engager dans un parcours à deux pour la vie ? Nous en sommes désormais profondément convaincus !
En effet, nous avons, de par notre préparation au mariage, appris à appréhender cette notion de liberté sous un tout autre regard. Et si la liberté ne correspondait pas à l’absence de choix mais plutôt à la possibilité de choisir le bien (de l’autre et de soi, dans une réelle réciprocité) ? Et si cette dernière correspondait à prendre une décision afin de se libérer de l’emprise des doutes ? Et si être « pleinement libre » ou « libéré », ne consistait pas, justement, à s’engager avec la ferme volonté de tout mettre en œuvre pour entretenir notre couple ?
Ainsi, nous en sommes arrivés à la conclusion que l’engagement pouvait être pleinement source de liberté plutôt que d’enfermement, pour autant qu’elle soit appréhendée telle que proposée ci-dessus, ce qui nous a réjouis. Car oui, c’est quand même drôlement plus beau de percevoir l’engagement ainsi.
Nous sommes conscients de la beauté, mais aussi des défis que comporte le chemin sur lequel nous souhaitons nous engager. Par analogie, écrire cet article peut sembler aisé, et pourtant, cet exercice nous a permis de nous rendre compte de la taille de l’engagement que nous allons prendre. En effet, comment faire pour que cet article ne présente pas deux visions superposées l’une à l’autre mais bien une seule découlant des deux et traduisant les idées de chacun ? Cette question s’apparente drôlement aux défis de la vie de couple, notamment de par les ajustements qu’elle implique. En ce sens, nous imaginons bien que l’aide et la grâce de Dieu, couplées à une communication soignée, sont donc bienvenues et indispensables dans ce projet de vie tellement fou !
Pour conclure, nous espérons de tout cœur que l’Eglise et les croyants sachent accueillir tous les couples dans leur diversité, quelque soit leur parcours, pour les guider au mieux dans leur chemin vers Dieu, afin que Son message puisse toucher le plus grand nombre.
Merci à tous pour vos exemples de longévité dans le mariage et en union de prière !
Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin
Des livres
Jeunes explorateurs de la foi Journalistes cath.ch
« Ecoutez-nous et faites-nous une place dans l’Eglise ! » Au travers d’une série de douze portraits tout en nuance, des jeunes de Suisse romande, issus d’horizons divers, livrent ici leur message, leurs coups de gueule et bien plus encore leur source d’espérance. A la sacristie, dans la pastorale, à la télévision, dans les festivals ou encore dans l’encadrement des plus petits, ils ne comptent pas leurs heures. A leur manière, ces jeunes apportent un soin particulier à l’Eglise, souvent à contre-courant de la société.
Dans le nouvel ouvrage définitif et monumental sur Benoît XVI, son biographe Peter Seewald a découvert des éléments nouveaux sur la vie et le caractère du pape émérite et notamment son rôle dans le Concile Vatican II, « extrêmement important ». Le visage de Benoît XVI nous est révélé dans ces lignes très bien documentées, laissant entrevoir enfin l’humanité d’un homme qui aura marqué notre siècle. Sa biographie tend à transmettre au lecteur la vérité de ce que l’auteur a découvert à travers toutes ces heures passées à récolter minutieusement les témoignages et anecdotes sur ce grand théologien.
Luigi et Maria Beltrame Quattrocchi Antoine de Roeck
Le 21 octobre 2001, pour la première fois de l’histoire de l’Eglise, le pape Jean-Paul II procède à la béatification d’un couple marié. Luigi et Maria Beltrame Quattrocchi ont trouvé ensemble le chemin du Ciel : devenir saint par et dans le mariage, c’est possible ! Scoutisme, engagements caritatifs, éducation des enfants, respect de la vie, amitiés spirituelles, sens du sacrifice, intégrité au travail, intense vie de prière… Le père Antoine de Roeck nous plonge dans l’intimité des deux époux, véritables témoins de la sainteté au quotidien. Il dévoile les joies et les épreuves d’un couple uni par un amour immense et la fidélité à l’Evangile.
C’est l’histoire en images de la vie de Charles-Frédéric Brun dit Le Déserteur, parce qu’il a fui la France et aussi les gendarmes. Il rejoint l’Abbaye de Saint-Maurice, où des chanoines l’attendent et lui proposent un poste de maître d’école qui ne lui convient guère. Il fuit de nouveau en France et réapparaît en 1846. En possession de couleurs et de papier, le temps est venu pour lui de commencer sa mission. Il mendie sa nourriture qu’il paye en retour avec des images pieuses inspirées par le Très-Haut. Plus tard, il devient peintre mural et peintre de chapelle. En 1871, à 67 ans, le Déserteur meurt de froid dans une grange de Veysonnaz, en Valais. Il laisse derrière lui des dizaines d’œuvres et toujours beaucoup de questions sur son histoire…
C’est le 2 avril dernier que 203 enfants, membres d’équipes MADEP-ACE de la Suisse romande, se sont retrouvés dans la belle ville médiévale de Saint-Ursanne pour fêter les 80 ans d’existence de ce Mouvement d’Apostolat des enfants, issu de l’Action catholique.
Pour rappel, le Mouvement est toujours présent, sous différents noms, dans une quarantaine de pays à travers le monde (MIDADE), avec pour principale conviction que « Les enfants ont des droits et (qu’) ils peuvent participer à la construction d’un monde de justice et de paix où qu’ils soient »…
Mue par ce beau slogan, une petite délégation de six enfants a représenté notre secteur lors de cette journée imaginée et organisée par de jeunes Jurassiens.
Au programme : découverte de la ville à travers un jeu de piste, jeux dans l’esprit des joutes moyenâgeuses, partage d’un gigantesque gâteau d’anniversaire et célébration dans la magnifique collégiale. Le long voyage de retour nous a laissé le temps de partager nos impressions : tous ont apprécié de découvrir cette jolie ville, de s’essayer à un combat d’épée (en carton !), de se déguiser. Avoir eu l’occasion de rencontrer des enfants d’ailleurs leur a également fait sentir et vivre concrètement l’appartenance à une Eglise plus vaste que celle de leur clocher paroissial…
« Super chouette ! Formidable ! »
Rosine, Lily, Léa, Raphaël, Gabrielle et Gabriel ont représenté le secteur d’Aigle.
Dans cette rubrique, L’Essentiel propose aux Evêques des diocèses de Sion et de Lausanne-Genève-Fribourg, à l’Abbé territorial de Saint-Maurice et à leurs représentants de s’exprimer sur le sujet de leur choix. Ce mois, le périmètre est étendu et c’est l’abbé Jean-Jacques Theurillat qui prend la plume.
PAR L’ABBÉ JEAN-JACQUES THEURILLAT, VICAIRE ÉPISCOPAL POUR LE JURA PASTORAL | PHOTOS : CATH.CH, JURA PASTORAL
Le 31 juillet prochain, je terminerai mon mandat de vicaire épiscopal pour la partie francophone du diocèse de Bâle, après treize années d’activités. Par cette fonction, il m’aura été donné d’être le témoin des évolutions et des changements qui ont marqué l’Eglise catholique en ce début de XXIe siècle. Je pourrais énumérer ce que j’ai vu disparaître ou les déficiences qui continuent d’affecter la vie ecclésiale. Mais ce n’est pas cela qui me marque en ce moment.
Je voudrais dire mon enthousiasme face au renouveau provoqué par l’appel du pape François à une Eglise plus synodale, appel qui s’est traduit dans chaque diocèse par une large consultation. Cette demande à avancer ensemble est l’autre versant de l’interpellation à être une Eglise en sortie, non pas repliée sur nos difficultés internes, mais joyeuse d’aller à la rencontre de tous ceux qui ne connaissent pas, ou pas assez, la Bonne Nouvelle du Christ. L’histoire a fait de l’Eglise catholique une institution mondiale. Mais on a parfois l’impression que sa gestion interne est devenue sa seule raison d’être. Or, les derniers mots de Jésus dans l’Evangile de Matthieu sont : « Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples. » La raison d’être de la communauté rassemblée par l’Esprit c’est d’aller à la rencontre, d’écouter, d’accueillir et de témoigner.
Je trouve salutaire l’impulsion du pape, même si sa communication peut sembler parfois brouillonne ou abrupte. A force de baigner dans la tiédeur ecclésiale, une stimulation piquante est bienvenue. Je me réjouis de me mettre à la tâche, au niveau paroissial, pour construire un nouveau visage d’Eglise avec tous ceux qui le souhaitent. Je me réjouis d’être bousculé par la Parole et par l’Esprit pour construire la fraternité, travailler à la solidarité qui témoigne du dynamisme de la résurrection. Ce n’est donc pas aigri ou désabusé que je termine mon mandat, mais le cœur joyeux, rempli de cet élan qui nous pousse à construire la communauté que Dieu veut.
Comme chaque année, la course des servants de messe a eu lieu le vendredi 27 mai 2022 (Pont de l’Ascension) afin de les remercier pour leur engagement au sein de nos 4 paroisses.
Rendez-vous leur est donné devant l’église de Payerne à 8h15 où un magnifique bus des Voyages Jean-Louis & Novabus nous attend ! 26 servants répondent présents à l’invitation et 7 accompagnants sont là afin de partager avec eux cette journée qui débute avec un superbe soleil.
Direction Grandson où nous avons réservé l’église Saint Jean-Baptiste afin de partager une messe. L’abbé Luc de Raemy sollicite les enfants pour la lecture et demande également leur aide pour servir la messe, il évoque de jolis souvenirs dans cette église où lui-même a servi étant enfant.
Nous poursuivons notre journée en nous dirigeant au bord du lac, vers une très jolie place avec table de pique-nique et jeux. Joli moment de détente pour chacune et chacun.
La sortie continue au Château de Grandson pour une quête médiévale où deux équipes s’affrontent dans une course effrénée à travers le château pour retrouver au plus vite le fameux trésor de Grandson. Nous terminons en beauté par la visite et des jeux de piste au Centre Pro Natura de Champ-Pittet à Cheseaux-Noréaz.
La journée a été riche et nous marchons bien lorsque le signal du retour est donné à 17h15. Nous sommes ravis de retrouver notre bus afin de rentrer tranquillement à Payerne où nous arrivons aux alentours de 18h.
Chers servants, merci de répondre toujours présents pour animer et rendre encore plus vivantes nos messes. Vous amenez de la spontanéité et de la joie à nos célébrations. Ce service à Dieu et à l’Eglise vous et nous aide à aller à la rencontre du Seigneur avec amour et tendresse.
Toute l’équipe des servants de messe remercie chaleureusement la paroisse de Fétigny-Ménières, plus précisément l’équipe organisatrice de la sortie : Mmes Marlyse Ansermet, Claire Michel et Carmen Gamba. Un merci aussi à tous les accompagnateurs et accompagnatrices de nos paroisses qui ont consacré leur journée pour être aux côtés des jeunes.
De moins en moins de couples se marient à l’église. Beaucoup ne se sentent pas à l’aise dans un lieu qu’ils ne fréquentent plus. D’autres utilisent des organismes profanes pour penser la cérémonie. Faut-il se désoler de ce phénomène ou se réjouir d’un surcroît de vérité dans la démarche des jeunes chrétiens d’aujourd’hui ?
PAR CALIXTE DUBOSSON PHOTOS : PXHERE, DR
« Ils disent « oui, pour toute la vie », mais ils ne savent pas ce qu’ils disent parce qu’ils ont une autre culture. » « Ils ont de la bonne volonté, mais n’ont pas la conscience de ce qu’est le sacrement de mariage. » « La crise du mariage est parce qu’on ne sait pas ce qu’est le sacrement, la beauté du sacrement. On ne sait pas qu’il est indissoluble, on ne sait pas que c’est pour toute la vie. » Trois constats d’un prêtre de paroisse ? Vous n’y êtes pas ! Ces propos ont été prononcés par le pape François en juin 2016. Cela a étonné plus d’un observateur, mais a rejoint nombre de prêtres et de diacres dans leur pastorale d’accompagnement des fiancés qui demandent un mariage à l’église. Il est bon dès lors d’essayer de cerner les causes d’une telle évolution.
Le mariage à la carte
Une église pas trop grande, une chapelle de montagne aux baies vitrées laissant apparaître un décor majestueux, un curé ouvert capable de répondre à leurs attentes… Loin de se cantonner aux seuls détails de la réception, des fleurs, faire-part et autres multiples minuties nuptiales pour un parfait déroulement de leur journée de mariage, les futurs époux font désormais preuve d’exigence marquée pour leur passage devant Dieu. Avec le règne du « consumérisme », regrettent les autorités ecclésiastiques, très nombreux sont ceux qui veulent « composer à la carte » leur cérémonie, privilégiant la « forme au fond ». Trop de couples ne pensent qu’au décorum au lieu de s’attacher au sens. « Le mariage à l’église », comme nos contemporains continuent à le nommer, est le fruit d’un entrelacs complexe de traditions, d’us et de coutumes. La nostalgie est souvent très présente, en témoigne par exemple le goût d’arriver à l’église en vieille voiture, dans un tram rétro ou encore dans une ancienne calèche. De plus, les habits des mariés permettent de dépasser leur condition sociale et leur statut ordinaire pour devenir, aux yeux de tous les amis présents, les héros du jour.
Amour et convention
Le pasteur neuchâtelois Félix Moser fait une constatation intéressante pour comprendre l’attitude des personnes qui viennent demander un mariage à l’église. Il s’agit, dit-il, « du triomphe de l’amour-passion et de la dévalorisation de l’institution du mariage qui lui est corollaire. L’histoire des mentalités l’atteste : le mariage-passion est une invention tardive. Ainsi, les historiens s’accordent pour dire qu’au Moyen Age, en Europe, le mariage était avant tout une affaire qui relevait de l’arrangement social, de l’économie ; il répondait au désir de poursuivre une lignée et au besoin d’assurer une sécurité matérielle et sociale. Le passage de ces mariages de type social et conventionnel à des mariages d’amour s’est effectué lentement ». Les Eglises chrétiennes ont contribué à cette évolution en inscrivant dans leur liturgie que les mariages devaient être célébrés avec le consentement exprès des époux. Le catéchisme de l’Eglise catholique ne dit-il pas que « le consentement doit être un acte de la volonté de chacun des contractants, libre de violence ou de crainte grave externe. Aucun pouvoir humain ne peut se substituer à ce consentement. Si cette liberté manque, le mariage est invalide ». (CEC no 1626)
Motivations diverses
Laissons maintenant la parole aux premiers concernés. « Mon conjoint et moi nous marions en septembre, nous dit Isabelle. Nous avons décidé de célébrer une cérémonie civile, mais également une cérémonie religieuse à l’église de notre village. Nous avons choisi cette option par respect de la tradition familiale, mais aussi pour célébrer notre amour dans un cadre plus symbolique. » Une étudiante, alors que j’étais professeur au collège de l’Abbaye de Saint-Maurice, m’avait surpris. En effet, elle me confia qu’elle n’avait aucun contact avec une vie de foi et ignorait même s’il y avait une église dans son village. « Je veux me marier à l’église, dit-elle, parce que je rêve depuis toujours d’être la princesse d’un jour et surtout de pouvoir porter la robe blanche de mariage. » Plus profond certainement le témoignage de Francine : « Pour moi ça sera à l’église absolument. Personnellement, si je pouvais me passer du mariage civil, ça ne me dérangerait pas ! Je suis croyante et pratiquante donc pour moi, le mariage c’est créer sa famille auprès de Dieu. Par contre mon amoureux, lui, n’est « plus » croyant, malgré une éducation chrétienne. »
Un de mes confrères m’avait rapporté que lors d’un mariage dans le haut val de Bagnes, les amis du fiancé, connaissant son absence totale aux messes dominicales ou à tout autre service religieux, pensaient que sa présence au pied de l’autel relevait de l’hypocrisie ou au pire d’une séance de cinéma. Pourtant, au début de la célébration, le fiancé prit la parole : « Beaucoup parmi l’assemblée semblent rire sous cape en me voyant pour une fois à un office religieux. Si je le fais, c’est par amour pour ma fiancée qui ne pouvait pas envisager notre union sans la mettre entre les mains de Dieu ». L’atmosphère prit alors une tout autre tournure et cet accent de vérité mit tout le monde à l’aise.
Avec le règne du «consumérisme», nombreux veulent «composer à la carte» leur cérémonie privilégiant la «forme au fond».
Cérémonies laïques à la rescousse
Reste que le malaise est réel et beaucoup de mes confrères pourraient en témoigner : il est très pénible de célébrer un mariage à l’église où le couple et son entourage ne savent pas très bien où ils ont atterri tant ils sont devenus étrangers à force d’indifférence religieuse et d’ignorance des rites que leur Eglise propose. Ce qui fait dire au pasteur Félix Moser « qu’une des propriétés importantes du rite est d’être familier pour ceux qui le vivent. Or, ce n’est plus le cas pour les demandes de « mariage à l’église » aujourd’hui. Et le rite perd sa force et sa signification, si l’officiant doit expliquer à chaque fois ce qu’il est en train de faire ou si les participants doivent jeter des coups d’œil sur leurs voisins de droite et de gauche pour savoir ce qu’ils doivent faire. La majorité de nos contemporains sont désemparés devant les formes du rituel collectif et il est illusoire de vouloir célébrer des mariages comme si les codes et les conventions étaient connus ».
Voilà pourquoi beaucoup de jeunes se tournent aujourd’hui vers des cérémonies laïques. Il existe, en Valais et certainement ailleurs, des organisations qui répondent aux attentes de ceux et celles qui font appel à elles. Ce qui est proposé se passe de tout commentaire et l’on voit que la personne humaine est au centre d’un espace où Dieu est aux abonnés absents. Voici donc un extrait des prestations possibles : « Je vous propose une cérémonie sur mesure, construite avec et pour vous ; pour la simple raison que cette journée doit être synonyme de fraîcheur et d’authenticité. La cérémonie laïque correspond aux mariages mixtes, hétérosexuels, LGBTQ+, aux remariages, aux renouvellements de vœux ou aux anniversaires ! La cérémonie personnalisée s’adapte à vos envies, vos folies, vos origines, vos désirs, votre personnalité. Elle se crée sur mesure, pour tous les couples. »
La nostalgie est souvent très présente.
Pour conclure
Dans ce contexte où les jeunes se sentent plus à l’aise dans un endroit qu’ils ont choisi plutôt que dans une église qui ne leur parle pas, doit-on se désoler de cet état de fait ?
Non, si les actes posés sont plus vrais et plus authentiques. Par contre, nous pouvons nous désoler de ce que les baptisés ne prennent pas au sérieux leur vocation. Ils pourraient comprendre que le mariage est un sacrement, qu’il est un don de Dieu. Par là même, le Christ devient leur compagnon de route dans les bons et les mauvais moments et que ce même Seigneur les envoie en mission pour dire au monde que la fidélité est possible dans un monde dont les engagements sont à l’image d’une Start Up, c’est-à-dire pour environ dix ans au plus de vie commune. Ils pourraient envisager les enfants à naître non pas seulement comme un choix de couple, mais comme un accueil de la vie dont l’auteur n’est autre que le Créateur du ciel et de la terre.
Pour comprendre cela, il faut actualiser la foi reçue au baptême, mais « le Fils de l’homme, quand Il viendra, trouvera-t-Il la foi sur la terre ? » (Lc 18, 8).
Des mariages et des chiffres
Commentaire par Calixte dubosson
Il faut savoir que les cérémonies laïques ont un coût. Du côté de la société valaisanne évoquée ci-contre, elles peuvent être présidées par une personne de l’organisation ou par un major de table désigné par le couple. Dans ce second choix, il est proposé un workshop (une sorte de formation rapide) qui coûte Fr. 150.–. Il n’est pas mentionné combien coûte une cérémonie présidée par l’organisation, mais vu les heures mises à disposition, articuler un chiffre entre Fr. 1’000.– et Fr. 2’000.– ne semble pas exhaustif.
Les mariages à l’église sont nettement moins onéreux et pour la plupart gratuits (prêtre et église inclus). Si pour des raisons financières les jeunes revenaient se marier à l’église, ce serait tout aussi catastrophique que d’y venir sans conviction chrétienne, mais peut-être qu’ils comprendraient que notre Dieu est un Père qui donne gratuitement sans espérer en retour. Et ce serait un bon début d’évangélisation…
Après avoir passé de nombreux jeudis à réfléchir et échanger sur divers thèmes, les jeunes sont partis en week-end sous la Dent de Morcles, dans le chalet qu’une de leur famille avait prêté. Un grand merci à eux.
Vendredi, un pique-nique sur une aire d’autoroute permit de se sentir rapidement « en vacances ». A la nuit tombante, nous arrivâmes au chalet après un petit quart d’heure de marche au milieu des arbres, sous les étoiles tellement plus visibles qu’à Genève.
Le samedi fut tranquille, entre repas, jeux et promenade autour du village de Morcles.
Enfin, le dimanche, après un temps de prière, le repas et les rangements, une excursion nous mena le long du bis du Trient, avec une belle vue sur le glacier, au bout du sentier. Le retour se fit par la France, après une boisson bienvenue au col de la Forclaz.
Dès Vallorcine, le spectacle des glaciers, sous le doux soleil du début de soirée, glaciers blancs se glissant dans le vert printanier, offert par ce chemin du retour fut éblouissant, glacier du Tour, d’Argentière et ceux de la mer de glace au-dessus de Chamonix, ainsi que les sommets, dents et massifs telle la Tête à l’Âne. Un instant précieux pour clore une belle fin de semaine.
Merci à chacun pour son enthousiasme et sa solidarité dans les tâches diverses.
Romain en sage zen méditation sous la cascade.
Grâce à l’atelier bien outillé du papa d’Arnaud, les jeunes ont passé un long moment de bricolage. Ici l’une de leur construction: un hôtel à insectes.
Sous le village de Morcles, le torrent invitait les plus courageux à la baignade.
Après avoir longé le bisse du Trient, petite pause au pied du glacier du Trient pour Vincent, Arnaud, Patrick, Guwani, Lucien, Romain et Alexandre.
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