Une communauté coréenne à Nyon

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), mai-juin 2021

Après avoir mis en lumière, dans le numéro de mars-avril, les communautés espagnole et portugaise, nous présentons la communauté coréenne de Nyon. L’occasion, tout en présentant la réalité des familles catholiques coréennes de Suisse romande, de revenir sur une Eglise à l’histoire atypique.

PAR NAHEE KIM, PRÉSIDENTE DE LA COMMUNAUTÉ CORÉENNE, TRADUIT DU CORÉEN PAR MARCELLINO SEONG | PHOTOS : HYUKWOO KWON, YONHAP NEWS

En langue coréenne

Saurez-vous identifier à quels paragraphes du texte en français correspond cet extrait en version originale ?

Cet extrait en langue coréenne correspond aux deux paragraphes en français qui suivent l’intertitre En Suisse romande.

L’Eglise catholique coréenne a été fondée au XVIIIe siècle et d’une manière unique puisqu’elle n’a pas été créée par des disciples ou des missionnaires. A l’origine, on trouve des intellectuels coréens qui ont introduit dans le pays la Bible et divers livres de théologie venus de Chine. Ainsi, l’Eglise coréenne est considérée comme la seule communauté de foi laïque autonome dans le monde, comme un «miracle de la foi».

Des siècles de persécution

Les premiers missionnaires sont arrivés sur la péninsule suite à des demandes répétées de cette communauté laïque adressées au Vatican et réclamant l’envoi de prêtres en Corée. Du XVIIIe au XXe siècle, les catholiques coréens ont connu des vagues incessantes de persécution. Des familles et des villages entiers ont été massacrés et on estime que dix mille croyants ont perdu la vie à cause de leurs convictions. Miraculeusement, la flamme de leur foi n’a jamais vacillé, et aujourd’hui la Corée compte plus de 250 saints et personnes béatifiées, des martyrs en majorité.

Au XXIe siècle, l’Eglise catholique coréenne se bat pour la démocratie et la justice sociale et environnementale et le nombre de croyants continue d’augmenter.

En Suisse romande

La communauté catholique coréenne est présente à Genève depuis 1980. Elle est guidée par des prêtres étudiants ou missionnaires qui viennent d’Italie, de France ou d’Allemagne. La paroisse de Nyon leur a ouvert ses portes en 1995. Depuis, nous avons la grâce de pouvoir célébrer la messe dans l’église de la Colombière.

Le Père Han Hyun-taek Augustino est notre curé depuis 2018. Ordonné pour le diocèse de Daejeon en 2011, il travaille dans la Congrégation pour l’évangélisation des peuples. Notre communauté célèbre la messe en coréen à Nyon tous les quinze jours et nous avons un groupe de la Légion de Marie.

Une communauté jeune et dynamique

Notre communauté est composée non seulement de familles coréennes, mais aussi de personnes travaillant au niveau international : elle reflète ainsi la diversité de l’Arc lémanique. Tous sont unis dans un amour commun pour Dieu et la culture coréenne. Les baptêmes, les premières communions et les mariages sont nombreux, car la communauté est particulièrement jeune. En moyenne, une cinquantaine de fidèles participent à la messe à la Colombière. Pendant la Covid-19, plus d’une quinzaine de foyers ont suivi la messe dominicale en ligne.

Avant la pandémie, nous partagions traditionnellement un repas coréen tous ensemble après la messe. Le menu privilégié était le « bibimbap », un savoureux plat similaire à une salade de riz composé d’une dizaine d’ingrédients alliant équilibre et harmonie. Lorsque l’épidémie sera terminée, la communauté coréenne espère vivement partager un moment festif autour d’un « bibimbap » avec toutes les communautés de l’Unité pastorale Nyon-Terre Sainte.

Que le présent se fasse Présence

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), mai-juin 2021

Le carême est une période d’introspection durant laquelle nous sommes appelés à réfléchir à la place que nous accordons à Dieu dans nos vies. En ces temps tumultueux, il est ressourçant de faire le calme dans nos cœurs pour nous mettre à l’écoute du Seigneur.

PAR SYLVIE HUMBERT | PHOTO : GRAVURE DE JOHANN WOLFGANG BAUMGARTNER SUR WELLCOME COLLECTION

Lors du dernier carême, nous pouvions prendre la prière de saint Nicolas de Flüe en même temps que nous donnions notre nom en vue de la traçabilité des paroissiens au début de la messe :

« Mon Seigneur et mon Dieu,
éloigne de moi tout ce qui m’éloigne de toi.
Mon Seigneur et mon Dieu,
donne-moi tout ce qui me rapproche de toi.
Mon Seigneur et mon Dieu,
détache-moi de moi-même pour me donner tout à toi ».

Cette prière, si simple et qui résume pourtant si bien le chemin du carême, est entrée en résonance avec les textes de Maurice Zundel que j’ai relus avec émotion tout au long de la montée vers Pâques. Car, comme il le dit dans « L’Evangile intérieur » (Editions Saint-Augustin, 1997), « Dieu est une rencontre que chacun doit faire en soi. Et, en vérité, tout être est croyant qui s’efface devant cet Autre en soi, qui vaut infiniment mieux que soi et qui lui est plus intime que son âme : quelque nom qu’il donne à la Présence lumineuse qui l’habite ».

Il n’y a de place pour l’autre et le Tout-Autre en moi et dans ma vie que dans la mesure où j’ai pu me déprendre de moi-même et creuser ce silence, cet espace qui permet d’accueillir une présence, la Présence. A l’heure où chacun cherche à vivre le moment présent, puisque la plupart de nos projets tombent à l’eau, que ce qui nous semblait possible hier ne l’est plus aujourd’hui à cause d’un virus invisible, nous sommes appelés à aller encore plus loin. Que le présent se fasse Présence…

Creuser un espace en soi

La prière de Frère Nicolas appelle deux questions : qu’est-ce qui m’éloigne de la Présence ? Mon brouhaha intérieur ou une plaque de chocolat ?

Qu’est-ce qui me rapproche de la Présence ? Une balade en forêt ? Une suite de Bach ? La prière ? L’eucharistie ? Ce qui pourra pour un moment me détacher de moi-même et me rendre présent à la Présence. La réponse est différente pour chacun de nous, car Dieu nous a voulu uniques.

La montée vers Pâques nous a permis de creuser en nous cet espace pour recevoir le Tout-Autre afin que nous continuions, tout au long de cette année étrange, à nous laisser habiter par cette présence qui nous détache de nous-mêmes et nous appelle au don de soi.

Pour la fête de la Pentecôte soyons suffisamment pauvres de nous-mêmes pour accueillir l’Esprit Saint qui nous transforme !

Chapeau l’artiste !

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), mai-juin 2021

La construction de la nouvelle église de Gland avance. Il est temps de réfléchir au mobilier liturgique. Le 9 février, un jury d’une dizaine de membres s’est réuni pour choisir parmi les créations de plusieurs artistes celle qui correspondra le mieux à la nouvelle construction. Alain Dumas a remporté le concours: la nouvelle église de Gland accueillera ses œuvres.

PHOTOS : BRIGITTE BESSET ET CHRISTINE POUPON

Retour sur les mois ayant précédé la séance du jury

Par Brigitte Besset

C’est le 7 juillet 2020 que la commission liturgique décide d’organiser un concours pour le mobilier liturgique
de la future église. Des recherches sont effectuées et le 8 octobre 2020,
la commission retient quatre noms : Christian Bregnard, Alain Dumas, Jean-
François Ferraton et Thérèse Nègre Van Dessel.

Un chemin de réflexion pour le mobilier liturgique est écrit par la Commission liturgique en étroite collaboration avec Jean-Marie Duthilleul. Architecte et enseignant en architecture liturgique à Paris, il nous dévoile de nombreuses richesses et nous aide à cheminer dans nos réflexions quant à l’aménagement de la future église.

Fin novembre, un dossier complet est constitué : il comprend notamment un chemin de réflexion, un cahier des charges, des éléments techniques et un budget. Il est envoyé aux quatre artistes avec la demande de déposer leurs projets au plus tard pour le 31 janvier 2021 minuit.

Mardi 9 février 2021, après avoir reçu les quatre projets, les membres du jury se réunissent pour arrêter leur choix. Ils relèvent « la qualité et un beau travail général de tous les artistes, la diversité des projets et la bonne symbolique de ceux-ci, la bonne intégration des objets proposés dans l’architecture de l’église ». Nous dévoilerons les œuvres de l’artiste gagnant dans un prochain numéro de L’Essentiel.

Faites fructifier vos talents

Un don à faire fructifier, de la beauté à offrir, un échange de générosité: chacune et chacun de nous a reçu un don et peut se faire une joie de le partager.

Vous aimez peindre, écrire des icônes, coudre, faire du tricot, confectionner des bougies, faire de la poterie, etc.
La confection de magnifiques gâteaux ou de succulents biscuits n’a plus de secrets pour vous.
Vous pouvez offrir à la communauté de Gland une de vos œuvres pour qu’elle soit mise en vente au profit de la nouvelle église. La somme récoltée grâce à la beauté de vos créations servira à rémunérer l’artiste qui va réaliser le mobilier liturgique de la nouvelle église. Une exposition-vente aura lieu vendredi 12, samedi 13 et dimanche 14 novembre dans la grande salle de La Colombière à Nyon.

Pour tout renseignement et proposition de dons :
Isabelle Pepe : 079 603 82 38, isabelle.pepe@gmx.net – Françoise Merlo : 079 374 32 35, fr.merlo@bluewin.ch

Une expérience d’Eglise

Par Sœur Marie-Brigitte Seeholzer, ursuline de Fribourg

Mardi 9 février, par un matin froid et gris, je quitte Fribourg pour Nyon. De belles rencontres et une grande tâche m’attendent: choisir avec un jury ad hoc le mobilier liturgique de la future église de Gland. Au sortir du tunnel après Palézieux : l’émerveillement ! Les vignes, le Léman et un ciel bleu ! J’ai l’impression d’être passée de l’hiver au printemps en quelques minutes.
L’abbé Dunand m’accueille à la gare à Nyon. Nous nous rendons à la salle paroissiale pour le dîner, puis visitons le chantier de l’église à Gland. L’architecte nous fait l’honneur d’une visite commentée; dans quelques jours, la charpente sera posée. J’admire le travail déjà fait, j’imagine ce qui doit encore se faire. Ce sera beau, accueillant, priant, lumineux, me dis-je intérieurement.

Passer de l’hiver à la lumière
Puis commence la séance du jury. Nous découvrons quatre projets de mobilier liturgique. Je suis perplexe : comment allons-nous choisir ? Tout est fort bien présenté. Chaque projet a son originalité ; mais laquelle sera le plus en harmonie avec les critères liturgiques et la future église ? L’observation, la réflexion et les échanges nous font retenir deux projets avant le choix final.
Le travail et le cheminement du jury ressemblaient finalement à mon voyage du matin : passer de l’hiver au printemps, de la complexité et des questionnements à la clarté. Toutes proportions gardées, c’est ce que la liturgie nous fait vivre à Pâques : passer de l’obscurité à la lumière, de la mort à la vie, du Vendredi-Saint au dimanche de la Résurrection. La nouvelle église de Gland permettra à la communauté paroissiale, aux visiteurs et aux chercheurs d’absolu de vivre ce même passage ! Merci à toutes et tous pour cette expérience de vie ecclésiale !

Etre membre du jury

Par Brigitte Besset

Je suis très reconnaissante pour ce que j’ai pu vivre en cette journée du 9 février. Faire partie d’une commission de liturgie en vue de la construction d’une nouvelle église est un évènement si rare que c’est avec grand plaisir que j’ai accepté cet honneur.

Ce sont neuf personnes qui, ensemble, ont choisi l’un des quatre artistes ayant participé au concours pour le mobilier liturgique de la future église. Des membres très différents de par leur histoire et de par leur fonction et venant de divers horizons.

Durant ces moments forts, j’ai apprécié les échanges, l’écoute, et le respect mutuel qui nous ont permis de parvenir petit à petit à un consensus et à un choix unanime. Arriver à l’unité dans la diversité me montre bien que nous n’étions pas seuls au sein
de cette petite équipe. C’est le signe que l’Esprit Saint a soufflé et qu’il a fait son œuvre en nous. Ce qui a permis ce résultat.

Etre un des artistes qui a tenté le concours

Par Alain Dumas, de Manson (France)

En novembre 2020, la découverte de ce projet a stimulé en moi le processus de création. J’aime travailler sur commande, en écho à l’architecture et en dialogue avec les communautés paroissiales ou religieuses. J’ai consacré deux mois à cette étude, et ce fut un temps dynamique malgré la tension due à la mise en concurrence. J’ai réalisé deux études, ce qui m’a permis de laisser libre cours à ma créativité tout en prenant en compte les souhaits du cahier des charges transmis par le règlement du concours. Lorsque j’ai appris que c’était une de mes propositions qui avait été retenue, j’ai ressenti une joie très profonde.

S’ouvre maintenant une étape nouvelle pour moi, une étape d’écoute et de déplacement intérieur: m’ajuster aux orientations choisies par la commission liturgique en poursuivant mon travail de recherche. En cette fête de l’Annonciation, je confie ce beau projet à Marie et remercie la communauté de Gland et la paroisse de Nyon pour la confiance qu’elles m’accordent.

Parcours Siloé : enthousiasme et envie d’avancer

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), mai-juin 2021

Un parcours Siloé a été organisé à Nyon de 2017 à 2020. Cette formation sur trois ans a offert aux participants de nouveaux outils pour approcher la Bible et approfondir leur foi ainsi que des moments de convivialité enrichissants. Plusieurs d’entre eux partagent leur expérience.

PHOTOS : ESTHER BÜRKI, LILIANE BLANCHARD,
JOSÉPHINE BILARDO-PALANO ET OLIVIER CAZELLES

Un parcours en entraîne un autre

Par Esther Bürki

Lorsque mes enfants étaient petits, j’ai été invitée, comme beaucoup de mamans, à prendre en charge un groupe de catéchèse. Après bien des hésitations, je me suis dit : « Pourquoi pas moi ? ». Ce qui m’a grandement aidée dans ma décision, c’était la qualité des formations proposées par l’équipe de Nyon aux parents catéchistes. Aussi, lorsqu’un parcours Alphalive a été organisé à la Colombière, je m’y suis tout naturellement inscrite. Cette expérience m’a permis de rencontrer des paroissiens et des bénévoles engagés et pas seulement les parents d’enfants catéchisés. Le succès des soirées Alphalive repose sur la qualité des intervenants, mais également sur la convivialité vécue à travers les échanges et les repas partagés. L’accueil chaleureux des responsables et la découverte de la communauté m’ont donné envie de participer plus activement à la vie paroissiale.

Dès lors, j’ai continué à suivre mes enfants en catéchèse et à animer des rencontres avec une plus grande motivation. J’ai aussi réalisé que j’avais des lacunes qui m’empêchaient d’être tout à fait à l’aise avec les enfants qui m’étaient confiés. Cependant, les formations pour catéchistes m’étaient d’un grand soutien. Je me souviens particulièrement d’une formatrice du service de catéchèse dont les explications étaient une
véritable catéchèse d’adultes. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à m’interroger sur le contenu de ma foi.

Le parcours Siloé est arrivé à point nommé même si m’engager pour trois ans me semblait très long. Les moteurs étaient une nouvelle fois la convivialité et les participants. Siloé m’a permis de revoir les fondamentaux de notre foi, de déconstruire certaines idées reçues et d’actualiser ma foi. J’y ai trouvé des réponses à mes doutes, ce qui m’a permis d’animer des rencontres de catéchèse en toute confiance et de m’engager dans une autre activité bénévole afin de témoigner et de partager ce que j’avais reçu.

S’il était important de recevoir cet apport théologique, ma foi a besoin d’être nourrie au quotidien. Ma nourriture c’est la Parole, la prière, la liturgie, les sacrements et la richesse de ce qui se vit dans nos communautés. Ainsi, je chemine avec le Christ tous les jours dans les moments heureux et ceux qui le sont moins.

Trois ans pour me tremper dans la piscine de la foi

Par Liliane Blanchard

Lorsque la formation Siloé a été proposée par une annonce dans le feuillet dominical, je me suis dit que ce serait sûrement intéressant, et je n’ai pas été déçue! L’approfondissement de ma foi, la découverte des différentes saveurs de la Bible, l’occasion de faire le point sur les grands dogmes chrétiens, la structure et les dernières évolutions de l’Eglise, voilà qui était assez tentant. Il y a eu des moments forts pendant ces trois ans et les plus belles expériences restent sans aucun doute les rencontres avec les participants et la qualité de nos animateurs. Passionnants, passionnés et d’une fabuleuse compétence.

Cette véritable mise en bouche m’a permis de continuer à m’engager naturellement dans ma paroisse, mais m’a aussi donné envie d’aller plus loin. C’est pourquoi je me suis inscrite à un cours mensuel sur les Pères de l’Eglise offert par le vicariat du canton de Vaud et donné par un de nos animateurs!

En résumé, Siloé c’est trois ans de bonheur fraternel, une belle découverte de soi et des autres. Ils ont passé… comme l’éclair en surfant sur la vague de l’Esprit. Si on vous le propose, il serait vraiment dommage de ne pas répondre « Fiat » !

Nourrir ma spiritualité comme mon corps

Par Joséphine Bilardo-Palano

Depuis fort longtemps, ma croyance religieuse est la source dans laquelle je puise et ma foi le pilier sur lequel je peux m’appuyer dans les moments les plus durs. Je me suis toujours dit qu’au même titre que mon corps, ma spiritualité avait besoin d’être nourrie. Cette quête de nourriture m’accompagne depuis des années et j’essaie de la transmettre par le catéchisme et le bénévolat. C’est pourquoi j’ai participé à différentes formations, conférences, réunions, étapes catéchétiques et au parcours Siloé, que j’ai suivi avec un grand plaisir. Quelle chance d’avoir pu suivre ce parcours sans trop me déplacer !

J’ai également eu l’occasion de rencontrer sur mon chemin des personnes qui m’ont donné le goût d’aller plus loin dans ma recherche spirituelle. Je ne puis qu’encourager tous ceux qui en ont envie à suivre les parcours qui nous sont proposés. Ils ont enrichi mes connaissances et raffermi ma confiance à m’investir dans ma mission de disciple. De plus, ils m’incitent à partager ma foi dans ma vie de tous les jours et en paroisse.

J’en garde un très bon souvenir. J’ai encore soif d’approfondir certains textes bibliques comme le livre de Job. Les malheurs de cet homme me paraissent toujours aussi injustes: je peine à comprendre le pourquoi de toutes les épreuves qui lui sont infligées.

Un parcours arrivé au bon moment

Par Olivier Cazelles

Il y a des moments où je ressens le besoin de mettre de l’ordre dans mon quotidien, de le dépoussiérer. Mon parcours de deux ans à l’Atelier œcuménique de théologie à Genève très proche du parcours Siloé, est tombé au bon moment : j’étais disponible. Ce furent des mois d’enthousiasme et de redécouverte de ma foi. Je me suis même surpris à souhaiter devenir un des disciples de Jésus. Enthousiasme un peu naïf ! Lire et méditer les évangiles me permettaient de retrouver en moi une certaine actualité. Les psaumes me devenaient accessibles : surmontant la difficulté du langage, je pus m’identifier au psalmiste qui se plaint, loue le Seigneur, comprend un peu l’histoire du peuple juif et donc notre histoire sainte.

Le salut proposé par Jésus perdait un peu de son caractère théorique pour devenir libération de mes faiblesses. La résurrection de Jésus après la Passion, ça me parlait. Mais pourquoi Jésus devait-il souffrir la Passion pour nous dire son amour et nous sauver ?

En paroisse, j’ai besoin de la présence des autres, d’amis qui sont en recherche comme moi. C’est pourquoi j’ai tellement de plaisir à vivre les rencontres de l’Evangile à la maison ; et j’apprécie les partages d’Esther, de Joséphine et de Liliane.

Au Liban, l’espérance malgré tout

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), mars-avril 2021

Le groupe missionnaire a reçu une lettre de Noël de Sœur Jocelyne Joumaah, supérieure générale de la congrégation des Sœurs du Bon Service de Jabboulé, au Liban, qui prennent soin d’orphelins. Cette lettre, que nous reproduisons ci-dessous, témoigne de chrétiens pleins d’espérance malgré les difficultés quotidiennes. Un projet soutenu par le groupe missionnaire.

PAR SŒUR JOCELYNE JOUMAAH
PHOTOS : DR

Amis, joyeux Noël ! Noël n’est pas un moment qui passe. Noël, c’est un état qui nous accompagne lorsque des personnes ont besoin d’un rédempteur, c’est le désir qui habite chacun de nous d’un monde meilleur, c’est Dieu qui se penche à chaque instant sur notre misère pour nous en relever. Dieu a créé la lumière pour qu’elle parle de lui, la lumière du monde, il s’est incarné et est présent à chaque instant, surtout là où les besoins sont les plus grands.

Et notre région a grand besoin de Dieu : en effet, de nombreux événements qui ont touché le pays au cours de l’année écoulée ont accru les traumatismes chez nous, provoquant des niveaux de stress élevés. Nous avons eu des séquelles émotionnelles et physiologiques qui se sont traduites sur notre lieu de travail (colère accrue, irritabilité, performan-
ces réduites, difficultés de concentra-
tion, …). Mais nous essayons toujours de nous relever, de secouer la poussière pour que tout cela n’ait pas un impact trop fort sur notre mission, nos enfants et nos
proches.

Aux côtés d’un troupeau menacé

Chers amis, je vous envoie mes vœux de ce coin de terre le plus ténébreux, mais en même temps le plus illuminé par la joie et la convivialité que les gens s’apportent les uns aux autres, la Bekaa du Nord.

Comment ce passage des ténèbres à la lumière se fait-il chez nous ? Loin des projecteurs, de nombreuses associations déploient de gros efforts pour alléger les souffrances des plus démunis. Plus du tiers des Libanais vivent avec quatre dollars par jour, 10% avec deux dollars seulement. Dans notre région, deux tiers des habitants vivent avec deux dollars par jour; beaucoup de nos connaissances ne disposent même pas d’un dollar par
jour.

C’est pourquoi nous, religieuses de Notre-Dame du Bon Service, avons décidé, une fois de plus, de ne pas abandonner le troupeau aux loups qui le menacent de tous côtés. Nous avons lancé un appel à plusieurs organismes de bienfaisance : ils ont répondu et nous ont soutenues en nous faisant parvenir des colis de toutes sortes. Et si je vous écris cette circulaire, c’est pour partager avec vous les efforts faits et la joie vécue durant cette saison.

Des vêtements pour l’hiver

Notre premier projet fut de distribuer, dimanche 20 décembre, 150 colis aux familles à Jdeideh, Fakiha, Ras Baalbeck, Deir El Ahmar, Ain et Jabboulé. Des représentants des organismes de bienfaisance ont participé à cette action.

Les responsables de l’orphelinat ont organisé une fête pour les enfants et le Père Noël leur a offert des cadeaux qu’ils n’avaient jamais reçus dans leurs familles. A nos voisins syriens dans la détresse, nos soeurs qui travaillent dans le domaine social ont donné des vêtements d’hiver. Nous avons organisé une fête pour leurs enfants à qui nous avons offert des anoraks et des pantalons pour la saison de Noël.

Des amis sont venus me parler de quatre familles pauvres dans le village voisin d’Aïn. Elles ont des enfants handicapés qui passent leur temps allongés sur une vieille couverture, sans chauffage en hiver. Après avoir entendu cela, je suis allée chercher des tapis et des matelas au couvent, puis je les leur ai envoyés. J’ai aussi pu prélever une somme d’argent sur notre budget pour leur procurer du mazout afin qu’ils puissent se chauffer un certain temps.

Et comme le Bon Dieu nous demande de nous donner au maximum, il nous a envoyé à travers les gendarmes des nouveau-nés trouvés dans les poubelles et les rues. Maintenant, nous prenons soin de deux petites filles de cinq et six mois. Un jour, l’une d’elles a dû être opérée subitement suite à des problèmes intestinaux. Après une longue journée, j’ai dû courir à Beyrouth avec une autre soeur pour l’amener à l’hôpital de Baalbeck. Nous avons attendu toute la nuit jusqu’à ce que l’opération soit terminée.

Une joie partagée

A l’école, les élèves craignaient d’attraper le coronavirus. La mise en place des mesures sanitaires nous a demandé beaucoup d’efforts. Les enfants, eux, ne pensaient pas pouvoir se réjouir à Noël. Nous avons commencé par décorer les classes. Nous leur avons appris des chants de Noël ; nous avons mis de la musique à leur arrivée en classe et pendant la récréation.

Quand nous leur avons annoncé qu’ils pouvaient mettre leurs habits de Père Noël, certains n’ont pas cru qu’il était encore possible de faire la fête, d’autres ont sauté de joie, une lueur de vie a brillé dans leurs yeux, ils ont compris qu’avant de nous quitter pour les vacances de Noël, nous allions goûter une fois encore à la joie que nous avions l’habitude de vivre en cette saison.

Après le départ des élèves, les professeurs se sont rassemblés avec les religieuses à la chapelle pour vivre une messe. Nous avons rendu grâce pour tout ce que nous avons pu faire durant le premier semestre et pour demander à Dieu la force et la sagesse afin de rendre l’année 2021 plus fructueuse et plus bienfaisante que 2020. Nous avons prié pour tous nos bienfaiteurs et tous ceux qui dans ce pays soutiennent l’éducation et les enfants, souvent oubliés par les chefs d’Etat et ceux qui ne cherchent que le profit et la renommée.

Pendant ce temps, quelques sœurs préparaient le buffet qui nous a rassemblés ensuite. Nous nous sommes souhaité une bonne fête de Noël. C’était notre première réunion depuis le début de l’année.

Merci à vous

Au nom de tous les élèves, au nom de leurs parents, au nom des professeurs et du corps administratif de l’école, je m’adresse à vous, chers amis, avec les plus profonds sentiments de reconnaissance. Si nous pouvons continuer notre travail, c’est grâce à vos efforts et votre soutien. Si je partage la vie de chez nous avec vous, c’est parce que vous en faites partie même si vous êtes éloignés de nous géographiquement. Mais vous venez nous rejoindre dans ce dont nous avons besoin pour donner à notre vie le goût de Noël.

Que l’Emmanuel soit lumière pour toute l’humanité blessée. Qu’il assouplisse nos cœurs souvent endurcis et égoïstes et qu’il fasse de nous des instruments de son amour. Qu’à travers nos pauvres visages, il donne son sourire aux enfants du monde entier, à ceux qui sont abandonnés et à ceux qui ont subi des violences. Qu’à travers nos faibles bras, il soigne les malades. Par notre fragile compagnie, qu’il soit proche des personnes âgées et de celles qui sont seules, des migrants, des marginalisés. En ce temps de fête, qu’il donne à tous sa tendresse. Et qu’il illumine les ténèbres de ce monde.

 

Economies d’énergie : la paroisse s’engage

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), mars-avril 2021

Les paroissiens sont de plus en plus sensibles aux économies d’énergie et au respect de la nature. Le Conseil de paroisse aussi, qui s’interroge sur les immeubles de la paroisse.

PAR OLIVIER CAZELLES | PHOTO : ANNE DE TREVERRET

Cela se remarque dans les conversations et les décisions : on pense à remplacer des fenêtres, on envisage de refaire l’isolation du toit, des murs, on achète une voiture électrique. On prend davantage les transports publics. L’application TooGoodToGo est très intéressante pour les clients et les magasins : elle permet de valoriser et de consommer les invendus qui sinon finiraient à la poubelle. Mais les déchets, hélas, ne vont pas toujours à la poubelle : quel plaisir, alors, de voir un voisin qui n’est pas concierge, main gantée, ramasser spontanément des masques de protection, des canettes vides, de petits emballages en carton, des sacs plastiques écrasés et même les mégots abandonnés près de notre immeuble.

Une meilleure isolation

Le Conseil de paroisse se pose les mêmes questions quant aux immeubles appartenant à la paroisse. A chaque rénovation revient la même interrogation : « Que peut-on faire de plus ? ». La loi sur les constructions et sur les restaurations est de plus en plus précise : elle fixe de nouvelles normes, exige des travaux d’isolation et définit la qualité des matériaux à employer. Ainsi, lors de la rénovation de la grande salle, et plus tard de la cure, toutes les fenêtres ont-elles été changées pour assurer une meilleure isolation thermique.

Lors des travaux à l’église à la Colombière, le Conseil de paroisse a mandaté un ingénieur pour proposer des mesures, car le toit est mal isolé. Ce travail est trop important pour être engagé maintenant. Quant à la future église de Gland, elle tient compte des nouvelles exigences : des panneaux solaires photovoltaïques sont intégrés au projet.

Les mentalités évoluent, nos points de vue changent. Nous commençons à voir les choses autrement et ce qui était impensable devient possible. Ce n’est qu’un début !

 

L’œcuménisme, une réalité

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), mars-avril 2021

La Semaine de prière pour l’unité des chrétiens a été célébrée du 18 au 25 janvier sur le thème « Demeurez dans mon amour et vous porterez du fruit en abondance » (Jean 15, 5-9). A Gland, chaque soir, du 18 au 22 janvier, des membres des différentes Eglises
se sont retrouvés à la chapelle Saint-Jean-Baptiste.

TEXTE ET PHOTO PAR MARLÈNE ADAMAH

Des membres des Eglises de Gland se sont retrouvés de 19h30 à 20h15 du 18 au
22 janvier à la chapelle Saint-Jean-Baptiste pour partager et réfléchir sur un texte biblique, puis prier ensemble. Un cadeau offert par nos aînés qui ont cultivé l’œcuménisme durant ces quarante dernières années.

Œcuménisme domestique

Marlène Adamah, membre de la communauté catholique et du groupe inter-Eglises, partage ici ce qu’elle vit au sein de ce groupe et sa communion profonde avec ses frères et sœurs des autres Eglises chrétiennes.

« Je suis issue d’une famille catholique du sud-ouest du Bénin, en Afrique de l’Ouest. J’ai fait mes premiers pas dans la foi à l’église Saint-Martin de Cotonou, la capitale : catéchèse, première communion et confirmation.

Très tôt mon père, ancien séminariste, avait à cœur que ses enfants évoluent dans les groupes et mouvements de la paroisse. Il nous a inscrits dans le mouvement cœurs vaillants âmes vaillantes (CVAV). A 16 ans, je suis entrée dans le chœur des jeunes tout en continuant à accompagner des enfants au sein du CVAV.

Mes études m’ont ensuite conduite en Allemagne. J’y ai rencontré mon mari évangélique, que j’ai rejoint plus tard à Gland. Je suis devenue membre de l’Eglise catholique de Gland, mon mari membre de l’Eglise évangélique Arc-en-ciel de Gland. Mon expérience œcuménique domestique m’a permis de m’ouvrir davantage à d’autres confessions religieuses, car à Gland, nous avons la chance de collaborer avec d’autres Eglises chrétiennes – réformée, adventiste et évangélique.

Pour échanger et collaborer, les différentes communautés chrétiennes de Gland se retrouvent dans le groupe inter-Eglises. C’est un creuset œcuménique où elles vivent l’unité dans la diversité, toutes appartenant au Corps du Christ. Ce groupe collabore avec les représentants de la commune.

 

Le groupe inter-Eglises

PAR MARLÈNE ADAMAH
PHOTO : DR

Quelles Eglises sont membres du groupe inter-Eglises ?

Le groupe inter-Eglises, un groupe intercommunautaire à vocation œcuménique, regroupait jusqu’en 2018 quatre Eglises : catholique, évangélique réformée, adventiste et évangélique Arc-en-ciel. S’y sont ajoutés le Gospel Center et l’église @home.

Quelles sont les actions et les activités du groupe ?

Ses membres se rencontrent périodiquement pour échanger et réfléchir sur des projets œcuméniques qui permettent aux fidèles des Eglises de Gland de se retrouver pour s’enrichir des différences et des richesses des uns et des autres.

Chaque année, le groupe inter-Eglises prépare la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, au cours de laquelle une communauté accueille, du lundi au vendredi, toutes les autres communautés pour des soirées de prière. La prière du vendredi soir est dirigée par le groupe GRACE, qui rassemble les jeunes des six communautés. La semaine est clôturée, le dimanche, par une célébration œcuménique. En raison de la pandémie, cette célébration a été retransmise cette année en streaming des locaux de l’Eglise Gospel Center La Côte.

Une célébration œcuménique a lieu chaque année durant le carême. Elle réunit surtout des réformés et des catholiques qui soutiennent ensemble un projet de développement. A l’issue de la célébration, une soupe est servie.

Le dimanche le plus proche du 1er août a lieu une célébration œcuménique et patriotique à laquelle participent toutes les Eglises membres ainsi que la fanfare de Gland. La prédication est faite à tour de rôle par un pasteur et un prêtre. Le 1er août, lors de la cérémonie officielle organisée par la commune, un prêtre ou un pasteur est invité à prononcer un discours.

L’éveil à la foi est aussi œcuménique. Les enfants de 2 à 6 ans des différentes communautés chrétiennes se retrouvent pour des activités ludiques autour de passages de la Bible. Les enfants sont accompagnés par leurs parents qui restent avec eux tout au long de la rencontre. Les rencontres ont lieu quatre samedis par an de 10h15 à 12h.

Enfin, une fois par an, le groupe invite la compagnie de la Marelle pour une pièce de théâtre à thème (spirituel ou social) à l’issue de laquelle il y a un moment d’échange avec les artistes. D’autres activités ont eu lieu ces dernières années, comme la crèche vivante devant le temple en décembre 2019 et la lecture de la Bible en continu durant 96 heures.

Autant de projets qui permettent de vivre une authentique collaboration et des échanges vrais. Réalisant l’unité dans la diversité. Car nous sommes tous membres du même corps, le Corps du Christ.

 

Le temps du courage

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), mars-avril 2021

PAR GENEVIÈVE DE SIMONE-CORNET
PHOTO : JEAN-CLAUDE GADMER

« Bon courage ! » Combien de fois, sortant de la messe, n’ai-je pas entendu cette exhortation à ne pas baisser les bras alors que la Covid-19 ne nous lâche pas, prolongeant les restrictions ? C’est que s’installe une fatigue psychologique qui rabote les bonnes volontés les plus enthousiastes.

Et voilà que nous chrétiens sommes entrés dans le temps du Carême… mais à quoi renoncer encore alors que la pandémie nous prive de relations sociales et de culture ? De quoi nous passer alors que nous peinons à retrouver la communauté, essentielle à notre vie chrétienne ? Où puiser courage pour repartir ?

Et si ce temps si étrange était propice au changement ? Le pape François en est si convaincu qu’il nous a offert, l’an dernier, ses propres réflexions sur la Covid-19 nées de conversations avec le journaliste britannique Austen Ivereigh sous le titre « Un temps pour changer. Viens, parlons, osons rêver… » (Flammarion). Un livre tonique qui invite au déplacement.

Au fil des chapitres qui le composent – un temps pour voir, un temps pour choisir, un temps pour agir –, François invite à « laisser un espace à la nouveauté » : « Soyez les créateurs de votre avenir ». Pour cela « il nous fait voir clair, bien choisir et agir correctement ». Commencer par regarder la réalité qui nous entoure, nous laisser toucher par elle et nous interroger : « Que pouvons-nous faire ? Comment puis-je aider ? » pour bâtir une culture du service et de la rencontre. Puis discerner « les chemins du bien qui mènent à l’avenir » en nous appuyant sur la dignité de la personne, les Béatitudes et la doctrine sociale de l’Eglise. Enfin, poser des gestes concrets : « Pour agir, tu dois te concentrer sur les petites actions concrètes et positives que tu peux entreprendre, en semant l’espoir ou en travaillant pour la justice ».

Beau programme ! A condition de nous ouvrir à l’action de l’Esprit pour « explorer des endroits que nous n’avions jamais remarqués auparavant ». Pour mettre en chantier des nouveautés qui « débordent de nos schémas et de nos catégories mentales ». « Laisse-toi entraîner, secouer, défier », lance le pape, décentre-toi, « ouvre des portes et des fenêtres ».

Un programme pour ici et maintenant, et pour chacun de nous. En paroisse, au travail, à la maison. Retroussons nos manches, il y a encore tant à inventer dans le tissu du quotidien ! Tant de couleurs neuves à trouver ensemble pour faire de ce temps le terreau d’une société de fraternité et de solidarité.

 

Nyon, une paroisse multiculturelle

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), mars-avril 2021

Le samedi soir et le dimanche matin, l’église de la Colombière accueille, pour des messes, les communautés espagnole, portugaise et italienne de la région.
Et le dimanche après-midi, deux fois par mois, la communauté coréenne. Espagnols et Portugais prennent la plume, dans ce numéro, pour se présenter.

PAR ELVIRA RÖLLI-PEREZ, COPRÉSIDENTE | PHOTO : NÉLIDA RUIZ

La communauté espagnole de Nyon

La communauté espagnole de Nyon appartient à la Mission catholique de langue espagnole du canton de Vaud, composée des communautés de Lausanne-Renens-Morges, Vevey-Montreux-Aigle, Yverdon et Nyon. Sa finalité est d’accueillir, d’accompagner et de servir les personnes de langue espagnole résidant dans le canton de Vaud. On y trouve
trois catégories de membres : des Espagnols, des Latino-Américains et des personnes de diverses nationalités ayant vécu dans un pays hispanophone ou / et
ayant un lien familial avec un tel pays et, de ce fait, se sentant attachées à la communauté.

Ouvriers en quête de travail

Les premiers émigrants espagnols arrivent à Genève en 1957. A partir de cette date, et de manière progressive, entrent en Suisse des milliers d’ouvriers, hommes et femmes, de toutes les régions d’Espagne. Certains ont un contrat de travail fixe, d’autres en cherchent un. La majorité possède le fameux et triste permis temporaire de saisonnier. Tous arrivent en train à Genève et une fois sur le quai, ils subissent un lourd examen médical.

Le 1er août 1960 est créée l’Association de la Mission catholique de langue espagnole de Genève : la mission acquiert une personnalité juridique aux yeux de l’Etat de Genève. Les premiers prêtres à travailler au sein de cette mission sont des religieux de l’ordre des Servites de Marie. C’est ainsi que naît, cette année-là, la première mission catholique espagnole. En 1958, on trouvait déjà une présence pastorale pour les émigrants espagnols de Lausanne.

Nombreux changements

La Mission de Nyon est fondée en 1975 sous l’impulsion de l’abbé José Maria Catalán, originaire de Navarre. Il guidera la communauté espagnole de Nyon jusqu’en 2011, créant l’association des familles de langue espagnole, organisant avec elle les fêtes de fin d’année et des cours de flamenco. Puis, jusqu’à aujourd’hui, plusieurs prêtres se succèdent, apportant de nouvelles dynamiques.

Nous gardons un magnifique souvenir du Père Willinton López Vega, arrivé chez nous en 2014. Il a insufflé un bel élan de renouveau en mettant en place une catéchèse et une liturgie accessibles aux enfants avec de belles messes des familles. C’est grâce à lui que nous avons découvert Rafael Zamora, animateur de la chorale, merveilleux chanteur et guitariste.

Aujourd’hui, notre communauté traverse une période difficile, car beaucoup de personnes très engagées dans l’animation sont reparties chez elles (Amérique du Sud, Espagne). Il y a aussi eu beaucoup de changements au niveau des prêtres, ce qui ne facilite pas la continuité.

Une fois que la situation sanitaire si exceptionnelle et bouleversante que nous traversons sera passée, nous espérons pouvoir mettre à nouveau en place la catéchèse et les fêtes qui réunissaient nos fidèles: fête de Noël, kermesse et autres réunions conviviales. Nous y arriverons tous ensemble.

 

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Temps de carême, temps d’intériorité

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), mars-avril 2021

Le carême nous invite au renoncement. Mais renoncer à quoi alors que la pandémie nous prive déjà de bien des choses ? Peut-être pouvons-nous revenir à notre cœur et faire nôtre une parole de la Bible qui donnera sa couleur à ce temps particulier.

PAR SYLVIE HUMBERT | PHOTO : DR

Pour ce temps de carême, à quoi pourrions-nous renoncer ? N’avons-nous pas déjà, en raison de la pandémie, fait le deuil de beaucoup de choses superflues ? N’avons-nous pas renoncé à la fête ? Aux retrouvailles entre amis ? Aux achats, au lèche-vitrine, au petit café au bistrot, aux vacances lointaines ? Mais avons-nous renoncé à nous plaindre ? Pas sûr…

Ce temps ne serait-il pas propice pour faire le compte de toutes nos chances, de toutes nos joies ? Pour reconnaître que nous étions les plus libres de la planète et que finalement nous sommes encore assez libres aujourd’hui en comparaison de ce qui se passe dans d’autres pays. Pour reconnaître que notre démocratie est lente mais efficace. Pour rendre grâce pour tout ce que nous avons et que nous pouvons partager.

Une jungle de conseils

Il est frappant de constater que les enseignes de la grande distribution se mêlent de nous proposer des sortes de carêmes : le Veganuary ou le Dry January pour nous inciter à vivre un mois sans produits animaux ou sans alcool. L’Eglise proposait le carême : quarante jours sans viande sauf les dimanches et des jours maigres, les vendredis et mercredis.

A une époque pas si lointaine, l’Eglise
prenait soin de nos corps et de nos âmes : les gens y trouvaient une écoute, notamment au confessionnal, des règles d’hygiène de vie, un rythme, un sens à la vie et bien d’autres choses. Aujourd’hui on se paie un coach de vie, on est manipulé par la publicité, on se débrouille comme on peut dans une jungle de conseils dispensés par les grandes enseignes. Les magasins sont même le seul endroit ouvert où rencontrer du monde, entre les rayons, masqué et à distance. Une belle voix nous dit de ne pas trop nous approcher les uns des autres, de nous laver les mains : « Voyez comme nous prenons soin de vous ! ». Les grandes surfaces auraient-elles l’intention de remplacer
l’Eglise ?

Une parole pour aujourd’hui

Cela ne veut pas dire que c’était mieux avant. Cela veut sûrement signifier que nous devons réinventer notre société, notre manière de consommer, notre manière de faire le lien entre notre vie et notre foi : quelle parole de la Bible me parle aujourd’hui dans mon quotidien ? Comment cette parole peut-elle m’accompagner au fil des heures, au fil des jours, et donner sa couleur à ma vie ?

Peut-être pouvons-nous méditer ces mots de l’évangile de Matthieu (4, 4) qui figurent dans le passage des tentations de Jésus au désert, que nous avons entendu le premier dimanche de carême : « Ce n’est pas de pain seul que vivra l’homme, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ».

 

Jésus est en chaque chrétien qui se lève

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), janvier-février 2021

Par Charlotte Obez | Photo: DR

Notre Unité pastorale (UP) recèle des personnes généreuses et engagées, qui méritent d’être connues. Parmi elles, Charlotte, 24 ans, qui témoigne de sa foi et de son investissement dans l’Eglise. Elle nous présente deux projets qu’elle vient de monter pour mettre du baume au cœur à tous les membres de l’UP durant la période de l’Avent.

Quand j’étais enfant et qu’on me demandait : « Tu crois en Dieu ? », je répondais « oui » avec courage, convaincue de son existence comme un rêve à défendre. J’allais à la messe à Noël, à Pâques, pour les fêtes. Je priais le Notre Père. C’était important. Je n’étais pas encore convertie. L’année de mes 13 ans, Jésus a touché mon cœur. J’ai compris qu’il était là, vraiment présent et vivant. Ma famille et moi avons pris ensemble le chemin de la foi. A partir de là nous avons lu, écouté et surtout vécu le message du Christ.

En 2011, j’ai fait ma confirmation. J’ai décidé de suivre le chemin que le Seigneur avait choisi pour moi et je me suis engagée quelques années plus tard dans le groupe de jeunes de Nyon. Voici sept ans que j’en fais partie et que j’espère en notre église. Durant toutes ces années, nous avons loué, adoré, ri, mangé, marché ensemble. Des amitiés se sont créées. Des moments de prière ont nourri ma foi. Aujourd’hui, je suis membre du Conseil de communauté, ce qui me permet de participer à l’organisation de la pastorale de la Colombière ; je chante à la messe animée par les jeunes une fois par mois le dimanche soir ; il m’arrive d’animer d’autres messes. Je bénis Dieu pour toutes ces grâces.

S’engager, c’est entendre l’appel de Dieu
Il y a quelques semaines, j’ai regardé le film « Le Seigneur des anneaux », adaptation cinématographique du célèbre livre éponyme de J. R. R. Tolkien. Une scène en particulier m’a marquée : « J’aurais souhaité que cela n’arrive pas en mon temps », dit Frodon. « Moi aussi », répond Gandalf, « comme tous ceux qui ont à vivre des temps pareils. Mais la décision ne leur appartient pas. Tout ce que nous avons à décider, c’est ce que nous devons faire du temps qui nous est imparti ».

Au-delà d’une simple réplique, ces quel­ques mots résument ce qu’est notre engagement de chrétiens. Nous avons un rôle à jouer dès le jour où nous rencontrons le Christ et que nous le choisissons. Que faisons-nous du temps qui nous est donné ? Que sommes-nous prêts à donner à Jésus, à son Eglise ? En ces jours où notre foi est mise à l’épreuve, ces questions se posent d’autant plus. Alors même qu’il nous devient difficile de vivre notre foi librement et de nous retrouver autour de l’autel, comment continuer à faire vivre notre communauté et à nous rassembler autour du Christ ?

En octobre dernier, l’annonce de l’annulation des messes a été une nouvelle déception pour moi. Le soir même, j’ai envoyé un message à notre curé modérateur. La semaine suivante, il m’a reçue chez lui pour que nous discutions. Je lui ai alors exposé quelques idées, convaincue de l’importance de proposer aux paroissiens plus de moyens de se rencontrer pour prier et partager leur foi. C’est ainsi que l’adoration à Crassier ainsi que les vidéos YouTube « Pour aller de l’Avent » ont été lancées.

La puissance de l’adoration
Un projet ne se porte pas seul. C’est donc avec l’aide du curé modérateur, l’abbé Jean-Claude Dunand, et de l’abbé Jean Geng qu’un temps d’adoration a été organisé à la chapelle de Crassier le samedi de 10h à 18h et diffusé à 15h en direct sur la chaîne YouTube de l’UP. Il était nécessaire qu’un paroissien soit là chaque heure pour veiller en présence du Saint-Sacrement. Lorsque certaines plages horaires étaient vides, ma famille, les prêtres et moi nous sommes organisés pour être présents. Jésus est resté au centre, présent en cette chapelle pour déverser ses grâces sur les personnes qui s’y arrêtaient.

Pour aller de l’Avent
Dans le même élan, l’idée d’un calendrier de l’Avent sous forme de vidéos postées quotidiennement sur la chaîne YouTube a germé au détour d’une conversation avec Stéphane Ernst et Jean-Claude. Nous voulions proposer aux fidèles un moyen de se rencontrer autrement, de partager leur foi et de faire Eglise ensemble.

Chaque vidéo est une porte ouverte sur notre vie de prière. Elle montre l’amour profond de notre Eglise pour Jésus, présent en toute chose simple et belle. J’ai été très touchée de voir l’engouement que le calendrier a provoqué. Je souhaite remercier tous les paroissiens qui ont pris part à ce projet en ouvrant une fenêtre sur leur vie de foi. Merci également à Stéphane Ernst qui a largement aidé à la réalisation de ce projet, par son travail de montage et les contacts qu’il a eu avec les participants.

Il est urgent que le peuple chrétien, le peuple des baptisés, se lève et s’engage. Il ne s’agit pas seulement de lever les yeux, mais de nous tourner entièrement vers le Seigneur et de lui donner nos vies. Faisons silence dans nos cœurs et demandons à Dieu quelle est sa volonté. Apprenons à discerner, à écouter la voix du Père. N’attendons pas. Il t’aime et il a un projet d’amour pour toi !

Conviés à adorer

« Nous devons retrouver le sens de l’adoration. Adorer, adorer Dieu, adorer Jésus, adorer l’Esprit. Le Père, le Fils et l’Esprit: adorer. En silence. La prière d’adoration est la prière qui nous fait reconnaître Dieu comme début et fin de toute l’histoire. Et cette prière est le feu vivant de l’Esprit qui donne force au témoignage et à la mission. »
Pape François

Veillée avec Bach

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), janvier-février 2021

Par Geneviève de Simone-Cornet | Photo: Danilo de Simone 

La deuxième veillée «Saveurs de Dieu», animée par l’abbé Philippe Matthey le 3 décembre à l’église de la Colombière et retransmise sur YouTube, a permis aux paroissiens de découvrir la musique de Jean-Sébastien Bach à travers son «Oratorio de Noël».Les paroissiens étaient conviés à «accueillir la grâce de la musique» à travers une méditation et une écoute commentée de l’«Oratorio de Noël» par un spécialiste, l’abbé Philippe Matthey, curé au Grand-Lancy (GE). Après quelques éléments biographiques sur Bach, il a donné des clés pour comprendre le pourquoi de sa musique et ce qu’elle est pour lui.

Né à Eisenach, en Allemagne, le 31 mars 1685, Jean-Sébastien Bach est le 8e enfant d’une famille de musiciens. Choriste, puis organiste et maître de chapelle, «il est né dans la musique et a appris en écoutant notamment les œuvres du compositeur allemand Dietrich Buxtehude», a dit l’abbé Matthey. Il s’est marié deux fois et a eu 13 enfants dont six ont survécu – il a donc été marqué par la mort.

Sa quête musicale était pour Bach «une recherche de raisons d’espérer», a poursuivi le conférencier. Il a beaucoup travaillé, composant des cantates, des Passions – seules celles selon saint Jean et selon saint Matthieu nous sont parvenues – et des oratorios dont celui de Noël. Marqué par la théologie de Martin Luther, qui plaçait la Parole de Dieu au centre de la liturgie, il a mis sa musique au service de cette Parole: c’était pour lui la meilleure façon de lui faire toucher le cœur de l’homme, de la communiquer aux croyants.

Une musique pleine de sens
Ce qu’il a fait dans l’«Oratorio de Noël», composé à Leipzig en 1734. Cette pièce, écrite pour être chantée à l’église pendant le temps de Noël, compte six cantates consacrées aux trois jours de fête de Noël, au Nouvel An, au premier dimanche de l’année et à l’Epiphanie.

Dans le second volet de son exposé, l’abbé Matthey a détaillé les différentes parties de cette œuvre en en faisant écouter des extraits aux paroissiens: l’occasion, pour chacun, d’entrer dans une musique pas toujours facile, mais pleine de sens.

La soirée s’est terminée par un morceau interprété à l’orgue par Olivier Borer, organiste de la Colombière. Rendez-vous jeudi 11 février à 20h pour une nouvelle soirée «Saveurs de Dieu».

Une année lumineuse

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), janvier-février 2021

Par Audrey Boussat | Photo: Darren Irwin

Les vœux de santé échangés pour 2021 n’auront jamais été aussi authentiques que ceux que nous avons exprimés cette année. A l’heure actuelle, nous avons tous conscience que la santé est un bien fragile, à protéger pour soi mais aussi pour autrui. Nos corps sont vulnérables et nous devons en prendre soin. Toutefois, je crois que nous passerions à côté d’un élément essentiel si nous résumions la santé à sa dimension physique. Cette année, nos esprits ont aussi été mis à l’épreuve. Apercevoir une lueur en cette sombre période d’incertitude ne s’est pas toujours avéré aisé.

Dans ces moments-là tout particulièrement, il est bon de se rappeler que le Seigneur est présent et qu’il veille sur nous. Il diffuse une lumière rassurante et encourageante auprès de celles et ceux qui se tournent vers lui. Mon arrière-grand-mère avait l’habitude de dire que les épreuves que nous avons à traverser ne sont pas plus lourdes que ce que nous pouvons endurer. Cette phrase réconfortante me pousse à aller de l’avant non pas à tâtons, mais avec assurance.

Nous sommes nombreux à espérer que 2021 sera différente de l’année qui l’a précédée. Que nous retrouverons nos anciennes habitudes et qu’il nous sera possible d’appliquer l’adage « plus on est de fous, plus on rit » sans restriction aucune. Rien n’est moins sûr. Et pourtant, même si elles se montrent timides, des bénédictions scintillent aussi en cette période inopinée. On nommera par exemple les élans de solidarité et les idées créatives nées justement de ce contexte particulier. A cet égard, j’aimerais souligner les qualités de mon amie Charlotte dont vous trouverez le témoignage en pages 4-5. C’est si inspirant d’avoir des amies rayonnantes !

Entrons donc avec confiance dans cette nouvelle année. Le Seigneur est notre phare et il illuminera toujours nos existences de sa grâce. Consolidons notre foi et continuons d’avancer avec ce flambeau de certitude qui saura éclairer nos vies et celles de nos familles et de nos amis. Laissons-nous éblouir par la grandeur de Dieu !

Une église en cours d’édification

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), janvier-février 2021

Par Jean-Claude Dunand

La construction de la nouvelle église de Gland est entamée. Un projet d’envergure
qui nécessite une bonne coordination entre les différents conseils et les bénévoles.
Trois personnes engagées dans cette aventure nous livrent leur témoignage.
Eglise en marche, Eglise Corps du Christ
L’église de Gland est un espace sacré, particulier, à construire, mais surtout à faire vivre. C’est en tout cas la volonté de la Commission de liturgie, constituée expressément pour le temps de la construction. Elle se compose de quelques membres de la communauté de Gland : Brigitte Besset, présidente du Conseil de communauté ; Françoise Merlo, Bernard Chevallay, président du groupe de pilotage et Jean-Luc Ménetrey membre du groupe de pilotage et musicien ; de Jean-Pierre Cap, membre de la Commission d’art sacré (CAS) de l’Eglise catholique dans le canton de Vaud ; de Flavio Boscardin, architecte responsable des travaux, et de moi-même, Jean-Claude Dunand, curé de l’Unité pastorale Nyon-Terre Sainte.

Réflexions spirituelles et pratiques
Cette commission se rencontre régulièrement depuis décembre 2019. Elle travaille sur la signification d’une communauté Eglise du Christ pour choisir avec le plus de discernement possible l’aménagement intérieur du futur bâtiment. Bien que certaines réflexions et certains choix techniques soient guidés par la structure circulaire de l’édifice, la commission se concentre avant tout sur la façon de rendre ce lieu propice à la prière, à l’écoute de la Parole et au partage de l’eucharistie.

C’est en s’appuyant sur des textes bibliques, liturgiques et conciliaires, la réflexion de l’architecte français Jean-Marie Duthilleul (auteur d’« Espace et liturgie. Aménager les églises », Editions Mame-Desclée) et les recommandations de la CAS que la commission a évolué intellectuellement, mais surtout spirituellement, tout au long de l’année. Elle espère avoir fait des choix qui permettront à chaque membre de la communauté, aux visiteurs de passage et à chacun, dans la diversité de leurs goûts et de leur spiritualité, de se retrouver dans cette église à la maison, dans la maison du Seigneur. La commission a tenu compte des questions et propositions des paroissiens présents à la rencontre du 9 février 2020.

Un mobilier choisi avec soin
A cette étape de la construction, une mise au concours pour la création et la réalisation des éléments liturgiques principaux (notamment les fonts baptismaux, l’autel, l’ambon et le siège de la présidence) a été lancée auprès de quatre artistes. Chacun a reçu un dossier comportant des images de synthèse, des données techniques et un chemin de réflexion élaboré par la commission.

Les vitraux de la chapelle actuelle réapparaîtront dans le narthex. La croix et la statue de la Vierge ornant la chapelle actuelle seront des pièces maîtresses de la nouvelle église. Il est en effet primordial de s’inscrire dans la continuité du chemin de foi commencé par nos prédécesseurs.

Espérons que ce lieu deviendra un espace de prière et de rencontre intime avec Dieu ainsi qu’un lieu de rencontre fraternelle entre tous.

Dons via Twint

Vous souhaitez faire un don pour la construction de la nouvelle église catholique de Gland ? Désormais, vous avez la possibilité d’utiliser l’application Twint en numérisant le QR-Code. Votre don anonyme arrivera directement sur le compte de la communauté catholique Gland, Vich, Coinsins.

Vous trouverez ce QR-Code également affiché sur le tronc de bougies à l’intérieur de la  chapelle Saint-Jean-Baptiste à Gland.

Nous vous remercions de votre soutien.

Des nouvelles de la construction

Par Georges Grandjean, membre du groupe de pilotage et du Conseil de communauté

Les travaux ont débuté fin juin 2020 avec l’arrivée sur la parcelle de l’entreprise de terrassement. Après deux semaines, nous ne distinguions plus aucune trace de notre vigne et des mottes de terre dissimulaient notre chapelle aux regards des passants. Tout le terrain, clôturé et aplani, a été préparé pour les travaux.

Les vacances d’été terminées, l’entreprise de maçonnerie a pris le relais et nous avons vu apparaître les premiers murs. Mi-novembre, les ouvriers se sont occupés de la construction de la dalle de l’étage qui accueillera la nef, la sacristie, le local liturgique et le narthex. Le coffrage permet de bien distinguer la forme ronde de la future église ainsi que toutes les gaines techniques qui seront englouties dans le béton.

Du côté des finances
Avec les premiers coups de pioche, nous avons aussi dû honorer les premières factures. A ce jour, c’est un montant de près de 600’000 francs qui a été déboursé. Outre le financement des premiers travaux, il comprend aussi une part des honoraires du bureau d’architectes et des bureaux techniques, bien antérieurs au début de la construction. De nombreuses adjudications aux entreprises mandatées pour les étapes ultérieures (charpente, électricité, chauffage, ventilation, ferblanterie…) sont formalisées. Elles représentent près des deux tiers des coûts de construction. A la grande satisfaction des responsables, les montants respectent ceux du budget voté par l’assemblée générale extraordinaire de la paroisse.Pour plus d’informations : www.eglise-gland.ch
Questions ou suggestions : info@eglise-gland.ch
Pour un don : Postfinance 14-313151-5

Construire: un engagement et une joie

Par Brigitte Besset
Photos: Brigitte Besset et Georges Grandjean

Donner de son temps, de sa personne, être disponible ? En voilà une idée ! Faire du bénévolat est en effet contraire à la logique largement répandue qui veut que le temps soit de l’argent. Mais le bénévolat, c’est avant tout une offrande : c’est en tout cas ce que ressentent celles et ceux qui sont engagés dans ce projet de construction. Ils aiment donner, participer, innover, rencontrer, réfléchir, cheminer et partager leurs différents dons. Et ils sont beaucoup à s’impliquer depuis plus de dix ans déjà. Cela représente de nombreuses heures d’actions et de séances diverses, des heures que l’on ne compte plus tant l’engouement est grand dans le cœur de chacun.

Des bénévoles heureux de s’investir
Ces bénévoles sont membres du Conseil de communauté de Gland-Vich-Coinsins, du comité de pilotage et des différentes commissions qui en sont issues. Il y a aussi des paroissiens qui, n’appartenant pas à un de ces conseils, ont fait le choix de donner de leur temps pour ce projet ; et ceux qui œuvrent par leur prière incessante pour qu’il soit mené jusqu’au bout avec amour et respect, intérêt et complicité. Un tel investissement semble incroyable, mais ce n’est pas tous les jours qu’un tel événement a lieu ! D’autant que nous assistons actuellement à une désertion des églises.

Celles et ceux qui s’investissent dans ce projet s’engagent parce qu’ils sont confiants et heureux de pouvoir participer à l’édification d’une nouvelle église, lieu de rassemblement pour les années à venir. Ils sont portés par l’espérance d’une Eglise vivante, en renouvellement constant. Le chantier actuel, qui annonce le nouvel édifice, devient alors une œuvre exceptionnelle, grandiose, devant laquelle tout paroissien ou habitant de Gland peut s’extasier.

Un chantier rassembleur
La Parole de Dieu nous invite à « construire l’Eglise ensemble ». C’est une image biblique, celle de l’Eglise comme construction, édifice en chantier. Ce chantier, c’est ce que nous avons sous les yeux chaque fois que nous venons jusqu’à la chapelle pour nous recueillir ; il nous interpelle, nous interroge.

Une grande fête aurait dû réunir les paroissiens de la communauté de Gland-Vich-Coinsins, les paroissiens de l’UP, les membres de l’EP et des différents conseils et comités, les nombreux donateurs ainsi que les représentants des différents corps de métiers engagés dans la construction… La fête aurait pu être belle dimanche 8 novembre, mais la Covid-19, hélas, ne nous a pas permis de nous rassembler. Ce n’est que partie remise… au printemps, nous l’espérons !

Voir ce bâtiment sortir de terre et devenir toujours plus imposant est une joie immense et sans cesse renouvelée pour tous les paroissiens de notre communauté.

Dimanche des laïcs

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), janvier-février 2021

Par Geneviève de Simone-Cornet | Photo: DR

Le dimanche de l’apostolat des laïcs aura lieu le 7 février. L’occasion, pour des laïcs engagés en Eglise, de témoigner. Et pour chacun de connaître les mouvements d’apostolat qui composent la Communauté romande de l’apostolat des laïcs (CRAL).Les textes de la liturgie de ce dimanche font écho au temps de pandémie que nous avons traversé l’an dernier et dont les effets se prolongent aujourd’hui. Un virus est venu déranger la belle mécanique de notre société et nous rappeler brutalement notre vulnérabilité et notre interdépendance: oui, nous sommes fragiles, nous pouvons être touchés par la Covid-19.

En ce dimanche des laïcs, les textes nous invitent d’abord à écouter la plainte de Job : « Je n’ai en partage que le néant, je ne compte que des nuits de souffrance », « ma vie n’est qu’un souffle ». Combien sont-elles, les victimes de la Covid-19, à pouvoir reprendre ces mots à leur compte ? Frères et sœurs de Job, elles sont nombreuses à crier vers Dieu du fond de leur détresse. Ecoutons-les, tendons-leur la main, « prenons soin les uns des autres », surtout des plus faibles, nous dit le pape François dans sa dernière encyclique, « Fratelli tutti » (« Tous frères »), sur la fraternité et l’amitié sociale, publiée en pleine pandémie. Job crie encore aujourd’hui, sa plainte est plus actuelle que jamais. Et l’appel à la solidarité résonne encore plus fort à nos oreilles de laïcs baptisés engagés dans nos paroisses et nos mouvements : « Vivre dans l’indifférence à la douleur n’est pas une option possible », nous avertit le pape.

Une foi en actes
Cet appel traverse toute la Bible. Il nous est adressé chaque jour, et plus encore en ces temps difficiles. Les textes de ce dimanche nous invitent à annoncer l’Evangile d’abord auprès des souffrants de notre temps, des victimes de la Covid-19, en adoptant l’attitude de Paul : « Avec les faibles, j’ai été faible, pour gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous ». Et en faisant confiance à Jésus, qui guérit la belle-mère de Simon et beaucoup de malades, comme nous le rapporte l’Evangile.

Mais pour lui, annoncer et guérir vont de pair. N’est-ce pas une façon de nous dire que nous sommes appelés, nous chrétiens, à vivre une cohérence entre nos paroles et nos actes, à ne jamais séparer foi et amour du prochain ? Notre foi se vit dans nos actes et nos actes témoignent de notre foi. François nous le rappelle : le chrétien reconnaît « le Christ lui-même dans chaque frère abandonné ou exclu », et lui venir en aide c’est annoncer l’Evangile. Et si Dieu « guérit les cœurs brisés et soigne leurs blessures », nous dit le psaume, ce n’est pas sans nous. Là où nous sommes engagés, avec la diversité de nos charismes.

La CRAL vous offre une vaste palette de mouvements pour conjuguer annonce de l’Evangile et amour du prochain. Peut-être en trouverez-vous un à votre mesure.
Bienvenue !

Communion après la messe: une bonne idée

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), janvier-février 2021

Texte et photo par Olivier Cazelles

Quelle chance ! Quelle bonne idée ! L’équipe pastorale a osé creuser l’idée de permettre aux paroissiens de recevoir l’eucharistie après la messe célébrée à huis clos.

Mais attention : ce n’est pas un service à l’emporter ! L’équipe pastorale balise cette démarche en demandant aux paroissiens de se préparer en suivant la messe retransmise sur YouTube ou à la télévision. Tout naturellement, nous quittons notre salon ou notre bureau pour achever cette célébration à la Colombière à pied, à vélo ou en voiture et y recevoir l’eucharistie.

Une file s’est formée sur le parvis. Nous entrons l’un après l’autre et le prêtre nous distribue le corps du Christ. Nous nous recueillons quelques brefs instants pour permettre aux suivants d’entrer à leur tour. Eh oui ! Nous ne sommes pas autorisés à être plus de cinq simultanément dans l’église.

Sur la route du retour, nous poursuivons notre recueillement, demandant au Seigneur de nous accompagner durant la semaine à venir. Nous avons tant à lui demander !

Conduire à une rencontre

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), janvier-février 2021

Par Esther Bürki | Photo: Pixabay

La catéchèse, qu’est-ce que c’est? Réflexion sur le sens d’une activité vitale pour l’Eglise qui engage toute la communauté chrétienne.Le Concile Vatican II n’a pas produit de document particulier concernant la catéchèse des enfants et des jeunes si ce n’est le Directoire général pour la catéchèse rédigé en 1971 et promulgué par le pape Paul VI. La référence, pour les acteurs de la catéchèse, est l’exhortation apostolique « Catechesi Tradendae » publiée par le pape Jean Paul II en 1979. Dans son introduction, il souligne que la catéchèse a toujours été une tâche importante de l’Eglise car, avant de remonter vers son Père, Jésus ressuscité a donné une dernière consigne aux apôtres : faire de toutes les nations des disciples et leur apprendre à observer tout ce qu’il a prescrit.

De ce fait, il leur confiait la mission et le pouvoir d’annoncer aux hommes ce qu’ils avaient eux-mêmes entendu, vu de leurs yeux, contemplé, touché de leurs mains du Verbe de Vie. En même temps, il leur confiait la mission et le pouvoir d’expliquer avec autorité ce qu’il leur avait appris, ses paroles et ses actes, ses signes et ses commandements. Et il leur donnait l’Esprit Saint pour accomplir cette mission. Le pape poursuit en rappelant que très vite, on a appelé catéchèse l’ensemble des efforts entrepris dans l’Eglise pour former des disciples, pour aider les hommes à croire que Jésus est le Fils de Dieu.

« Au cœur de la catéchèse nous trouvons essentiellement une personne, celle de Jésus de Nazareth, « Fils unique du Père, plein de grâce et de vérité » qui a souffert et qui est mort pour nous et qui maintenant, ressuscité, vit avec nous pour toujours. C’est Jésus qui est « le Chemin, la Vérité et la Vie » et la vie chrétienne consiste à suivre le Christ… En ce sens, le but définitif de la catéchèse est de mettre quelqu’un non seulement en contact mais en communion, en intimité avec Jésus-Christ : lui seul peut conduire à l’amour du Père dans l’Esprit et nous faire participer à la vie de la Trinité sainte. » (Jean Paul II, exhortation apostolique « Catechesi Tradendae », n° 5, 1979).

Faire résonner la Parole
Dans un article du guide annuel « Points de Repère » 2016-2017, le Père Pietro Biaggi, directeur adjoint du Service national de la catéchèse et du catéchuménat (France), définit ainsi la catéchèse : « La catéchèse est une action vitale pour l’Eglise. Elle participe à l’annonce de la Bonne Nouvelle à tous. Le meilleur point de départ pour comprendre ce qu’est la catéchèse est son étymologie. C’est un mot grec provenant d’un verbe mystérieux, « catekeo », qui veut dire « faire résonner ». C’est un « écho », un son, une parole qui résonne d’une vallée à l’autre, qui couvre les distances grâce à la force de celui qui la prononce, grâce aussi à l’air, au vent qui permet la propagation des ondes. Ainsi, dans la catéchèse, deux dimensions doivent être toujours rappelées: la parole, l’énergie, le courage d’ouvrir son cœur et ses poumons pour annoncer quelque chose, pour révéler le nom de Quelqu’un. Et le vent qui dans la Bible figure l’Esprit, le vent qui permet à cette parole de rejoindre les autres, de franchir des obstacles et des distances bien plus grands que ce que nous pourrions imaginer. Témoignage de ce qu’on a découvert, action de l’Esprit, don de soi et don de Dieu… tout ceci anime la catéchèse face aux défis qui l’interpellent. La Parole de Dieu résonne dans la vie des catéchisés, elle les anime, les transforme, les engage à vivre, à parler, à témoigner de l’amour infini du Père. »

Avec la communauté
Il n’y a pas de catéchèse sans communauté chrétienne, sans liturgie, sans prière ni partage. Comme la catéchèse d’aujourd’hui doit initier à toutes les composantes de la vie chrétienne, il est important de favoriser les liens avec les acteurs de la vie paroissiale. Par ailleurs, pour nous aider lors des rencontres et des temps forts, nous avons grand besoin de catéchistes bénévoles. Témoigner de notre foi est notre vocation de baptisés. Elle nourrit notre foi.

En conclusion, la catéchèse c’est permettre aux adultes et aux enfants de rencontrer Jésus, de découvrir qu’ils sont aimés de Dieu, mais aussi de leur faire connaître la richesse de la tradition chrétienne. Les rencontres sont également l’occasion de réfléchir avec d’autres chrétiens (adultes, catéchistes, prêtres) aux questions que nous nous posons sur Dieu, le monde et nous-mêmes.

Etonnante parenté

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), novembre-décembre 2020

Par Geneviève de Simone-Cornet | Photo: Jean-Claude Gadmer

La vie paroissiale a repris après des mois au ralenti. Le fameux virus, invisible à l’œil nu mais dont les ravages sur les organismes et la société sont conséquents ! Tous n’ont pas retrouvé le chemin de l’église, et nos communautés ont en partie un autre visage. Les messes sont à nouveau célébrées, avec des consignes strictes que font respecter des bénévoles dont vous avez pu découvrir le précieux engagement dans L’Essentiel de septembre. Des réunions se tiennent – il faut bien organiser la pastorale et la catéchèse. Mais tout peut toujours être remis en question par la COVID-19.

Vous ne trouverez pas les horaires des célébrations de Noël et du Nouvel An à la fin de ce magazine, par exemple. Ce n’est pas un oubli. Mais impossible de fixer les choses à l’avance : le virus est trop capricieux !

L’incertitude que nous expérimentons depuis des mois nous rappelle combien nous sommes vulnérables et combien notre société est fragile. Rien ne va plus de soi : il nous faut sans cesse nous interroger sur ce que nous faisons pour ne pas nous mettre en danger et mettre les autres en danger. L’incertitude est la grande leçon d’une pandémie dont nous ne sommes pas encore sortis.

Et nous voilà invités à tourner nos regards vers Noël, ne sachant pas comment nous allons célébrer cette grande fête. Noël ? C’est Dieu dans un enfant: petit, vulnérable, incertain. Noël ? C’est Dieu qui vient revêtir notre chair : c’est risqué. Noël ? C’est Dieu qui se laisse faire, tout petit entre nos mains, fragile et sans défense. Noël, c’est Dieu qui s’en remet à nous.

Un Dieu précaire vient habiter nos vies bousculées, se nicher au cœur de nos incertitudes en cette année particulière. Lui aussi, exposé, il expérimente la fragilité. A l’unisson de nos questions et de nos déroutes, de nos pas mal assurés, de nos gestes hésitants. Etonnante parenté que dessine la COVID-19 entre l’enfant de la crèche et nous qui ne savons pas trop qu’entreprendre en cette période spéciale. Et si, comme lui, nous nous laissions guider par les événements ? Si, comme lui, nous y lisions les signes d’une Présence aimante ?

André Moser nouveau président

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), novembre-décembre 2020

Texte et photo par Françoise de Courten

Françoise Belmont, présidente très appréciée du Conseil de communauté de Saint-Robert pendant presque cinq ans, a donné sa démission. Son successeur a été choisi en la personne d’André Moser (portrait ci-contre).

André, tu es né à Aarau, en Argovie, en 1956. Quelles circonstances t’ont amené dans notre région ?
– J’ai vécu à Aarau. Ma scolarité s’est déroulée en allemand, mais je suis bilingue. Ma mère était originaire de la partie francophone du canton de Fribourg, mon père de Soleure. J’ai toujours baigné dans ces deux cultures.

Après un apprentissage dans le secteur bancaire, j’ai été engagé en 1975 à l’UBS à Genève. J’ai ensuite travaillé pour Lombard Odier and Co, la banque Hottinguer et la banque Heritage.

Je me suis marié à Saint-Robert en 1985. Ma femme, notre fils et moi-même avons habité à Etoy, puis Commugny ; nous sommes à Coppet depuis 1995. Ma femme a été catéchiste à Saint-Robert durant neuf ans.

Pourquoi te mettre au service de la paroisse de Founex ?
– J’ai beaucoup reçu dans ma vie aux plans privé et professionnel. Ayant pris ma retraite il y a peu, je désire offrir à mon tour quelque chose.

Pour participer à la vie de l’Eglise, il faut un ressort de plus, la foi. D’où vient ta foi ?
– Ma famille est très croyante. Petit, j’accompagnais toujours ma mère à la messe. J’ai aussi servi la messe pendant de nombreuses années. 

L’enfance détermine souvent nos choix. Quels sont tes souvenirs d’enfance les plus marquants ?
– Ma grand-mère tenait un petit commerce à Misery, dans le canton de Fribourg ; enfant, j’y passais mes vacances. Même si les temps étaient difficiles, le partage faisait partie de notre quotidien. Il était normal et naturel de venir en aide aux personnes plus pauvres que nous.

A l’époque, à la campagne, il n’y avait pas de trafic. Nous étions toujours à l’extérieur, dans la nature avec les animaux ou occupés à construire des cabanes dans la forêt. Ce que je retiens de mon enfance, c’est un climat de paix, de gentillesse et de générosité.

Tous unis pour la reprise

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Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), novembre-décembre 2020

Par Olivier Minniti | Photo: Sandrine et Olivier Minniti

Dix ans que la reprise de l’année pastorale était marquée par une messe rassemblant toutes les communautés de l’Unité pastorale Nyon-Terre Sainte (UP) à l’abbaye de Bonmont. Cette année, la COVID-19 ayant fermé l’abbaye, une messe d’envoi en pastorale a été célébrée à la Colombière en lien avec les communautés.Tous unis, même à distance : c’était le mot d’ordre de la messe du dimanche 6 septembre, qui marquait le lancement de l’année pastorale 2020-2021. Elle était célébrée par le curé modérateur, l’abbé Jean-Claude Dunand, à l’église de la Colombière à Nyon en présence d’un représentant de chaque communauté, conseil et groupement de l’Unité pastorale (UP). Et retransmise dans chaque lieu de culte de l’UP, où s’étaient réunis les fidèles des communautés respectives autour d’un prêtre ou du diacre, Eric Monneron. Quant aux communautés linguistiques, espagnole, portugaise et italienne, elles étaient représentées à la Colombière.

Avec elles, les communautés de Nyon, Gland, Crassier, Begnins, Saint-Cergue et Coppet forment l’UP Nyon-Terre Sainte. En ouverture de la célébration, le ton était donné par les délégués des communautés: ils ont représenté les liens qui nous unissent en reliant les photos des six lieux de culte de l’UP au moyen de rubans rouges. Une diversité qui fait la richesse de l’UP, a souligné le curé.

Faire équipe
Il a rappelé que là où se trouve la communauté se trouve le Christ. Ce n’est qu’à partir de là que tout s’éclaire dans notre façon de faire équipe tous ensemble. Nous sommes invités à cultiver des relations vraies et fraternelles en ouvrant notre cœur à la Parole du Seigneur, une Parole vivante et actuelle. Celle-ci s’inscrivait magnifiquement dans nos existences et dans notre vie paroissiale à travers les textes du jour: le dernier verset de l’évangile a en effet résonné d’un écho particulier en ce jour de fête : « En effet, quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux » (Mt 18, 20).

Devenir gardien de son frère : voici ce qu’ont illustré Alessandra Cibrario et René Parfait Messeng en recevant le mandat de ministres extraordinaires de la communion afin d’être des liens avec nos frères et sœurs fragilisés.

Esther Bürki a été confirmée en tant que membre de l’Equipe pastorale. Un grand merci à elle pour avoir coordonné l’organisation de cette célébration ainsi qu’aux célébrants et aux nombreux bénévoles qui ont œuvré pour la beauté et la réussite de cette fête. Rendons grâce à Dieu pour cette nouvelle année pastorale qui nous invite à goûter, par tous nos sens, la saveur du Ressuscité qui vit et agit en nos vies. Construisons ensemble notre communauté !

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