La mission: intérieure?

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur d’Entremont (VS), octobre 2019

Par Michel Abbet  |  Photos: Annelyse Bérard, DR

Sûrement vous est-il arrivé d’assister à une messe dans une des paroisses valaisannes et de faire ce constat: de plus en plus de célébrants sont originaires de l’étranger, voire même d’un autre continent. Notre secteur, s’il a la chance de pouvoir bénéficier des services d’un curé encore jeune, a dû lui aussi avoir recours aux services d’un prêtre africain qui séjournera chez nous durant cinq ans.
Le «missionnaire» évoque pour les personnes aux cheveux blancs le religieux de chez nous envoyé à l’étranger dans le but d’évangéliser et de développer dans sa nouvelle «patrie» des infrastructures éducatives et structurelles, tout en érigeant églises, écoles ou centres de soins. Cela appartient désormais au passé, car, en l’espace d’une génération à peine, la situation s’est carrément inversée. Aujourd’hui, nous n’avons plus assez de prêtres pour continuer à desservir nos paroisses et nous sommes forcés de faire appel à des forces extérieures. Le missionnaire d’aujourd’hui est polonais ou africain et il arrive chez nous pour partager notre quotidien et continuer à faire vivre l’Espérance dans nos régions.

Dans nos paroisses, il a pour nom Gil- das Tchibozo, nous vient du Bénin, et sa venue est un «cadeau» du Père Théophile Akoha, que les gens de Champex connaissent bien. Le numéro de ce mois étant consacré au thème de la Mission, il nous a paru intéressant d’échanger quelques mots avec lui.Monsieur l’abbé, vous sentez-vous missionnaire ?
Oui, mais surtout par ma fonction de prêtre. Tout prêtre est missionnaire, du fait qu’il est disciple et envoyé du Christ. Dans ce sens, oui, je me sens vraiment missionnaire.

C’est une vocation ?
Dans la formation reçue dans mon dio-èse, je pouvais choisir entre deux voies possible: celle de prêtre diocésain ou celle orientée vers les missions extérieures. J’avais personnellement choisi la formation de prêtre diocésain, tourné vers la mission intérieure.

Et alors ?
Mon histoire avec Jésus m’a toujours sidéré. En fait, je n’avais jamais envisagé de quitter mon pays. Mais quand mon évêque m’a demandé si je voulais venir en Suisse, j’ai dit oui, comme cela, sans réfléchir et sans hésiter! Je me suis simplement dit que c’était la volonté de Dieu et que je répondais à son appel.

Quel est votre ressenti après une année passée dans nos paroisses?
Je suis très content de ma première année, cela se passe très bien mais je ne m’attribue aucune f leur. Dieu est à l’œuvre, et si c’est à travers moi, cela me comble de joie.

S’habituer, apprendre d’autres façons de vivre: un sérieux défi?
Il n’y a pas eu de choc, comme je m’étais imaginé avant de venir ici. Plutôt une continuité. Pour ma part, je m’abandonne à Dieu, j’ai pleine confiance en Lui, cela me procure une grande paix.

Comment vivez-vous le travail en Eglise?
On peut se sentir tout petit et peut-être pas assez compétent pour effectuer ce travail. L’Eglise d’aujourd’hui, à la suite du pape François, doit se recentrer sur le message originel du Christ et l’annoncer pour le bien des hommes. Je mets volontiers mes forces au service de cette tâche, même si je pense quelquefois que je n’ai pas toutes les potentialités pour le faire. Mais je ne suis pas seul. Et, je le redis en toute simplicité, j’ai totale confiance en mon Dieu.

Appelés, baptisés, envoyés

Disciples du Christ, missionnaire…

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Notre-Dame de la Brillaz (FR), octobre-novembre 2019

Par Eric Marchand, curé modérateur  |  Photo: missio

Au cours du bilan de fin d’année, l’équipe pastorale faisait le constat que si nous avons la joie de pouvoir nous appuyer sur de nombreux acteurs engagés dans la pastorale avec beaucoup de générosité, il nous faut être néanmoins attentifs à encourager l’engagement de chacun d’entre nous à développer la vie de foi de nos communau-tés. Avec l’équipe pastorale, chaque année, nous proposons de vivre notre foi en lien avec un thème bien précis. Toutefois, cette nouvelle année pastorale entamée ne sera pas consacrée à un nouveau thème qu’il nous faudrait honorer. Nous restons «En route avec le Christ» mais en vous proposant de véri er si nous vivons en vérité notre condition de « disciple‐missionnaire » énoncée par le pape François dans la Joie de l’Evangile.

En ce mois d’octobre 2019, le pape François a décrété un mois missionnaire extraordinaire «a fin de susciter une plus grande prise de conscience de la missio ad gentes et de reprendre avec un nouvel élan la transformation missionnaire de la vie et de la pastorale ». C’est l’occasion pour chacun de nous de prendre pleinement conscience de son propre mandat missionnaire. Cha cun a une mission : pour son entourage et pour le monde entier.

Si nous reprenons l’expression, il est intéressant de noter le trait d’union entre le mot disciple et le mot missionnaire. On pourrait se contenter en e et d’une version confortable du christianisme en croyant lir : disciple ou missionnaire, disciple/ missionnaire; le tout serait alors de rayer la mention inutile nous laissant face à deux versions de la vie chrétienne: la version confortable de celui qui se contente résolument d’être disciple, tournant le dos à l’évangélisation et au service du prochain, la paroisse étant réduite à un prestataire de services. Ou bien le modèle missionnaire où la condition première de disciple risque d’être oubliée. Mais qu’annoncera‐t‐il s’il ne prend plus le temps d’être disciple, de nourrir sa foi? Nous risquons fort de ressembler à une vague ONG, selon l’avertissement du pape François…

Il nous dit dans Evangelii Gaudium (La joie de l’Evangile): «Tout chrétien est missionnaire dans la mesure où il a rencontré l’amour de Dieu en Jésus Christ; nous ne disons plus que nous sommes « disciples » et « missionnaires », mais toujours que nous sommes « disciples‐missionnaires »» (n° 120). Autrement dit la condition même du disciple est d’être missionnaire. La dimension missionnaire ne s’ajoute pas, elle est inséparable de la rencontre du Christ vécue par le disciple. Le pape François précis: «La nouvelle évangélisation doit impliquer que chaque baptisé soit protagoniste d’une façon nouvelle. Cette conviction se transforme en un appel adressé à chaque chrétien, pour que personne ne renonce à son engagement pour l’évangélisation, car s’il a vraiment fait l’ex-érience de l’amour de Dieu qui le sauve, il n’a pas besoin de beaucoup de temps de préparation pour aller l’annoncer, il ne peut pas attendre d’avoir reçu beaucoup de leçons ou de longues instructions».

Nous vous proposons donc que cette année soit un temps favorable pour lire notre vie paroissiale en nous demandant si nous sommes, non pas des disciples ou des missionnaires, ni des «disciples et missionnaires», mais des «disciples-missionnaires». Le trait d’union reliant ces deux termes révèle l’intensité de notre rencontre avec le Seigneur.

Plusieurs axes peuvent facilement être mis en place par chacune de nos communautés tels que les moyens que nous pourrions proposer dans nos paroisses pour nous ressourcer spirituellement ; comment notre Eglise est‐elle une Eglise en sortie, comme le Christ va rejoindre les périphéries, là où vivent les hommes et les femmes de notre temps, en particulier les pauvres, les précaires, tous ceux et celles qui sont en sou rance; comment favorisons-nous la dimension fraternelle de nos communautés. La liste n’est pas exhaustive mais elle nous interpelle sur la question du climat de notre vie ecclésiale et de la participation effective à des petites communautés fraternelles de foi.

Alors en avant, disciples‐missionnaires !

Les visages de la mission aujourd’hui

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), octobre 2019

Propos recueillis par Isabelle Vogt

J’ai appris à connaître Patrice au Conseil de Communauté, et à chaque fois qu’il parle de son long séjour en Colombie, son regard s’illumine. Cela a attisé ma curiosité et m’a incitée à lui demander de témoigner en ce Mois extraordinaire de la mission. Rencontre autour d’un verre sur une terrasse…Patrice, as-tu été envoyé en mission en Colombie ?
Pas du tout! Déjà à l’Ecole Normale il y avait régulièrement des annonces «on cherche un prof pour l’Ecole suisse de Bogotá» et je me disais: «Ça c’est vraiment la chose que j’aimerais faire!» Après l’Ecole Normale, j’ai travaillé trois ans dans ma commune, et il y a de nouveau eu cette annonce en 1995 dans le journal Résonances. En postant ma candidature j’étais persuadé que c’était pour moi ce job, et je l’ai eu. J’ai commencé avec des premières primaires, des tout-petits, même si les responsables craignaient que ce soit difficile pour un homme dans ce pays où l’on chouchoute beaucoup les petits enfants, par tradition. Il faut croire que j’ai passé le test, puisque j’y suis finalement resté dix ans! Ça a été une expérience extraordinaire et j’ai toujours gardé des contacts étroits avec les gens de là-bas.

Notre mission à l’Ecole suisse de Bogota, c’était peut-être la non-discrimination entre les différentes couches de population. Il faut savoir qu’en Colombie, il y a six couches sociales bien marquées, mais tous les enfants de l’école, même s’ils appartenaient à des couches plus aisées (quatre à six), étaient traités de la même manière, et les parents aussi. Alors que normalement, les personnes les plus élevées socialement sont habituées à bénéficier de privilèges, de passe-droits.

Patrice et Géraldine, mission famille
Patrice et Géraldine, mission famille

Qu’est-ce qui t’a fait revenir en Valais?
J’avais demandé un congé d’une année pour étudier à Londres, mais le contraste entre les deux pays a été très dur à sup- porter. Du coup je suis rentré en Suisse. J’aurais pu repartir en Colombie, mais j’hésitais… et j’ai rencontré Géraldine. Depuis nous avons fondé une famille, et pour le moment, la question ne se pose plus. La Colombie c’est pour les vacances.

Est-ce qu’on pourrait parler d’une mission pour toi ici, aujourd’hui, en Eglise?
Selon la nouvelle vision de la mission ad gentes proposée par le pape François, oui, c’est possible. Etre la mission, vers les gens avec ce que tu es, toi. En tant qu’enseignant primaire, j’essaie de faire de mon mieux, et le message d’humilité, d’être à sa place, de vivre ça et de le transmettre aux autres, ça me parle.

Je ne sais pas si j’avais comme mission d’être dans le Conseil de communauté. C’est Bernard qui est venu me chercher, et j’observe et j’apprends beaucoup, avec la vision de l’Eglise de demain que nous propose Pierre-Yves.

En toute modestie, Patrice ne voit pas ce qu’il a pu apporter à sa paroisse. Pourtant il a contribué au maintien d’une célébration de Noël à l’école primaire de Châteauneuf, accompagnant avec quelques collègues une réflexion sur un renouvellement de cette célébration et une ouverture aux autres religions qui a connu un beau succès l’an dernier. Et il s’est investi dans le projet du Conseil de communauté de créer des «coins enfants» dans chaque église pour que les familles osent revenir à la messe sans se faire regarder de travers parce que leurs enfants dérangent.

De belles missions ici et maintenant, remplies avec joie et conviction. Merci Patrice!

Donner sens, remplir sa mission et devenir libre

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, unité pastorale Sainte-Claire (FR), octobre-novembre 2019

Par Jérémie Bielmann, 24 ans | Photo: Rita Moreira

Dans ma période adolescente, une amie m’avoue un jour qu’elle croit en l’astrologie. En bon scientiste de quatorze ans, je me questionne : comment peut-elle croire sérieusement que les étoiles ont une influence sur notre vie ? Par leur lumière ? Leurs ondes gravitationnelles ? Je suis perturbé. Et puis deux neurones se connectent, une ampoule s’allume. Je renverse le paradigme : si l’on croit au pur hasard, l’astrologie ne fait aucun sens. Mais si l’on croit que l’univers a un sens, nous pouvons très bien avoir une relation avec le ciel. J’envisage le sens. Au fur et à mesure de ma quête de vérité, j’arrive à la conclusion que l’amour est plus grand qu’une hormone, que l’homme a une profondeur infinie, à l’image de Celui qui l’a créé et qui lui a donné un sens, qui l’aime.

Je laisse derrière moi mon nihilisme d’adolescent et mes dénis confortables. J’analyse mes capacités et me demande quel rôle voudrait bien me donner le Grand Patron. Comédien, me semble-t-il. Alors je ferme les yeux, je fais confiance aveugle en mon Créateur, et je me jette du plongeoir. Résultat ? Je me prends un énorme plat. A vingt ans je n’ai toujours pas compris la vie. Mais je ne perds pas l’espérance. Je repars, je me bats, pendant quatre ans. Et puis un jour, dans la petite classe préparatoire du conservatoire, j’interromps le cours pour lire, tout tremblant, le mail qui m’annonce que je suis reçu dans une école de théâtre.

L’expression, la parole, que je crois être ma vocation, me permet chaque jour de participer à la cohérence de l’existence, à l’amour de Dieu. Par le théâtre, nous pouvons transmettre le savoir, questionner, sublimer les sentiments par le rire et les larmes. Lorsque nous ressentons la grâce, nous nous ouvrons. Une bonne pièce est une pièce qui nous change. Je crois que notre mission se manifeste souvent ainsi : lorsque nous répondons à notre vocation, nous témoignons de notre trésor personnel et nous devenons source d’inspiration et de libération pour les autres.

Plus j’accepte qui je suis, plus je suis le chemin qui a été tracé pour moi, plus je me sens libre. Je vous invite, vous qui me lisez, à toujours agir comme s’il y avait un sens à l’existence même lorsque vous n’en voyez pas. Ne disparaissez pas, agissez, rayonnez, changez, bouleversez-vous. Je suis persuadé qu’un jour, vous vous sentirez à votre place.A consulter aussi le site de www.formulejeunes.ch

La mission là-bas…

…l’année Jubilaire de la Fondation Casa Juan Diego

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), octobre 2019

Par Daniela Sebrié et Alessandra Arlettaz  |  Photo: Chloé, Aline et Daniela

En 1973, le Père Gabriel Carron décide de quitter son Valais natal pour aller à la rencontre d’une autre réalité, une autre culture. Il a eu l’audace de partir, de traverser l’océan, de construire des ponts pour partager sa foi, répandre sa joie et créer des liens d’amitié.
Après 20 ans, désirant assurer l’avenir de son œuvre, il créa la fondation «Casa Juan Diego», pour soutenir les nombreux projets en faveur des prisonniers et des enfants défavorisés d’Argentine. En 2019, elle fête son 25e anniversaire.
Durant ce Jubilé, nous avons remercié le Seigneur pour la vie du Père Gabriel. Nous avons fait mémoire de cet homme qui nous a touchés par sa proximité avec les gens, ses éclats de rires et sa capacité de rêver. Un homme qui nous a constamment manifesté son amour inconditionnel pour les personnes les plus oubliées. Nous voulons célébrer la foi et l’amitié et surtout ce chemin dans la confiance, que Père Gabriel a parcouru.
Aujourd’hui encore, d’autres personnes se sont mises à sa suite.

C’est le cas d’Aline et de Pablo que nous avons rencontrés pour vous:

Déjà 8 ans que vous êtes partis en mission avec la Fondation. Comment vivez-vous personnellement cette expérience?
Aline: c’est une expérience très enrichissante. Je suis confrontée à des situations qui me permettent d’appréhender les différences et les ressemblances entre mon pays d’origine et mon pays d’adoption. J’apprends à voir la vie différemment, je comprends qu’il n’y a pas qu’une seule façon d’être et de faire et que la diversité est essentielle à la vie.Pablo: j’ai pu vivre de belles expériences et d’autres moins agréables, comme il en arrive dans la vie de chacun, mais étant au service de ceux qui ont le plus de besoins, je trouve la force pour continuer à travailler pour changer un peu le quotidien de ces personnes.

Quelles sont pour vous les perles que vous avez pu découvrir et accueillir?
Aline: chaque contact avec un enfant, un jeune, une prisonnière, est un trésor dont il faut apprendre à apprécier la valeur. Il y a des petites perles comme la satisfaction souriante d’une femme qui apprend à jouer de la guitare en prison, il y a aussi de  grandes perles comme, par exemple, le concert d’un orchestre d’enfants. Des événements, qui parlent d’un travail soutenu et engagé, réalisé aussi par une multiplicité d’acteurs, qui sont, eux aussi des perles.
Pablo: les perles sont d’abord celles de notre foyer grâce à la joie exprimée par nos enfants Nahuel et Catriel. Aussi les discus- sions avec les jeunes étudiants qui vivent dans la maison. Puis il y en a d’autres comme la surprise des maîtresses et des élèves de voir s’améliorer les conditions du bâtiment scolaire, le regard d’espérance d’un privé de liberté. Je les garde dans mon cœur mais je sens qu’elles ne m’ap- partiennent pas parce que derrière elles, il y a l’accompagnement de nombreuses personnes, en Argentine et en Suisse.

Voulez-vous laisser un message aux lecteurs?
Nous vous invitons à penser vous aussi aux perles de votre vie. Parfois les nombreuses occupations de la vie quotidienne nous empêchent d’apprécier la valeur des rencontres et des partages.
Se rendre compte des opportunités que la vie nous o re c’est un véritable trésor. Merci à vous tous pour le soutien que durant toutes ces années vous avez porté à l’œuvre du Père Gabriel Carron. Nous continuons d’œuvrer en son nom et vous remercions pour le soutien que vous continuez d’apporter.
Pour voir nos actions: padregabriel.ch
Agenda: 25 octobre 2019 à Fully à 19h: messe suivie d’un moment de partage sur le parvis de l’église.

MISSION – VISION

– Quelle est TA mission? Quelle est NOTRE mission commune ?

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur d’Aigle (VS), octobre-novembre 2019

Par Florence Cherubini  |  Photo: Monika Acosta

Etre une mission
«La mission au cœur du peuple n’est ni une partie de ma vie ni un ornement que je peux quitter, ni un appendice, ni un moment de l’existence. Elle est quelque chose que je ne peux pas arracher de mon être, si je ne veux pas me détruire. Je suis une mission sur cette terre, et c’est pour cela que je suis dans ce monde. » (Evangelii Gaudium, 273)
Chacun de nous EST une mission, nous dit notre Pape ! Cette mission fait partie de notre identité de baptisés. Et même, plus largement, d’êtres humains, puisqu’elle est en lien avec le besoin de «l’accomplissement de soi» que chacun porte en lui! Chacun de nous a donc une tâche à accomplir, une mission propre que nous sommes tous appelés à réaliser à notre manière et selon nos capacités et nos charismes.

Avoir une mission
«Je dois reconnaître que je suis comme marqué au feu par cette mission afin d’éclairer, de bénir, de vivifier, de soulager, de guérir, de libérer. Là apparaît l’infirmière dans l’âme, le professeur dans l’âme, le politique dans l’âme, ceux qui ont décidé, au fond, d’être avec les autres et pour les autres.» (Evangelii Gaudium, 273)
Nous tous, baptisés du secteur, si nous suivons la logique du pape François, avoir une mission – s’engager – ne revêt plus la signification d’une option, d’un choix ou alors d’une charge lourde et ennuyeuse à accomplir. La mission, notre propre mis- sion devient partage et communication de la joie de l’Evangile. A ce moment, nous devenons pleinement membres du Corps du Christ.
Pour partager cette joie et définir comment notre secteur pourra être au mieux une Eglise vivante qui répond aux besoins actuels et aux défis de notre société, nous sommes tous invités à élaborer ensemble les grandes directions d’une vision pastorale commune à notre secteur.
«Redynamisons nos paroisses» sera le leitmotiv de la journée de réflexion qui est proposée à tout le secteur. Celle-ci aura lieu à Bex, dans les locaux de la paroisse, le samedi 16 novembre de 13h30 à 17h30. Cette journée se terminera, pour ceux qui le désirent, par une messe concélébrée par tous nos prêtres du secteur, à 18h au temple de Bex.[thb_image alignment= »center » image= »16380″]

Baptisé-e-s et envoyé-e-s: l’Eglise du Christ en mission dans le monde

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP La Seymaz et UP Champel/Eaux-Vives, Saint-Paul/Saint-Dominique (GE), octobre 2019

Par Karin Ducret

Le Concile Vatican II a rappelé l’égalité et la dignité inaliénables de tous les baptisé-e-s. Par le baptême, tout chrétien, toute chrétienne devient «prêtre, prophète et roi» et reçoit ainsi les mêmes charges que le Christ accomplit par sa vie.

Un article dans la revue «Choisir» pose cette question provocante: «Jésus-Christ était-il prêtre?»1 Il explique que les seuls prêtres dont font mention les Evangiles sont ceux du Temple de Jérusalem (Mc 1, 44); quant à l’apôtre Paul, le mot prêtre n’apparaît jamais dans ses épîtres, sauf dans l’épître aux Hébreux2 qui soutient que Jésus était prêtre. Etait-ce pour rassurer la communauté chrétienne, composée de juifs convertis, habitués aux splendeurs des célébrations au Temple de Jérusalem? Parce que le culte de la communauté chrétienne consistait presque exclusivement en l’abandon à Dieu et l’amour de l’autre, et l’eucharistie, célébrée dans les familles, ne se distinguait pas beau- coup des repas ordinaires en famille? Pour contredire une rumeur au sujet de Jésus qu’il ne pouvait pas être le Messie puisqu’il n’était pas prêtre? Les juifs attendaient en e et un prêtre, un prophète et un roi pour la n des temps… On vit en e et en Jésus un prophète (Mc 9, 8), on le reconnut comme roi (Mt 21, 9, Lc 19, 38, Jn 12, 13), mais jamais personne ne le dit prêtre, car n’appartenant pas à la tribu de Lévi mais à celle de Judas ! Pour son peuple, Jésus était donc un laïc… L’auteur de l’Epître aux Hébreux affirme alors que Jésus appartenait, selon le psaume 110,4 à un autre ordre, celui de «Melchisédech» (voir Gn 14): «Le Seigneur l’a juré, il ne s’en repentira pas: tu es prêtre à jamais selon l’ordre de Melchisédech.» Jésus-Christ est donc devenu par sa résurrection prêtre d’un nouvel «ordre» et d’un «nouveau style»: par le seul sacrifice de sa personne livrée par amour, il a obtenu le pardon de tous les péchés: il n’y a plus besoin d’autres sacrifices. En ne naissant pas dans la tribu de Lévi, il a ouvert le sacerdoce à tous. En accomplissant la volonté de Dieu, il a montré que tous les chrétiens, toutes les chrétiennes sont prêtres comme lui lorsqu’ils/elles pratiquent l’amour de Dieu et du prochain. Plus tard, pour mieux organiser les tâches dans l’Eglise, quelques-uns deviendront ministres, d’autres travailleront plus directement dans le monde. Mais toutes et tous participent du sacerdoce de Jésus- Christ pour transformer la société par une vie faite d’amour et de solidarité.

Le mois extraordinaire de la mission dans notre secteur

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastorale des Coteaux du Soleil (VS), octobre 2019

Par Laetitia Willomet et Isabelle Vogt

La campagne du Mois de la Mission universelle, menée chaque année par Missio, va avoir un visage différent en 2019. Pour octobre 2019, le pape François a en effet proclamé un Mois missionnaire EXTRAORDINAIREet mandaté les Œuvres pontificales missionnaires (appelées Missio en Suisse) pour le coordonner.Le Mois missionnaire extraordinaire (MME) est placé sous le thème « Baptisés et envoyés: l’Eglise du Christ en mission dans le monde », développé selon quatre dimensions:

  • La rencontre personnelle avec Jésus-Christ
  • Le témoignage (des saints, des martyrs de la mission, des confesseurs de la foi)
  • La formation à la mission (formation biblique, catéchétique, spirituelle et théo- logique)
  • La charité missionnaire

Plus d’infos sur : www.baptisesetenvoyes.ch ou sur www.missio.ch

La Conférence des évêques suisses (CES) et Missio appellent chaque baptisé à y participer. Une campagne virale sur les réseaux sociaux #Ma mission c’est… et la tienne? a d’ailleurs été lancée. Elle permet, via une simple feuille à télécharger sur le site du MME et une photo/vidéo, de s’exprimer sur sa mission de chrétien-ne dans le monde. Le tout à diffuser sur Facebook avec l’hashtag approprié en identifiant en ligne une ou plusieurs personnes appelées à relever le défi à leur tour.
De plus, Missio propose une chaîne de prière et invite chaque fidèle à prier là où il/elle se trouve le vendredi à midi.
Le 1er octobre, les évêques suisses se réunissent à Riva San Vitale, au Tessin, (plus ancien baptistère de Suisse) et en communion avec eux, nous sommes invités à organiser une liturgie de la parole avec renouvellement du baptême (voir à Vétroz). Il s’agit de rappeler l’importance de l’engagement missionnaire pour chaque baptisé, selon la figure du «disciple missionnaire»: impossible d’être disciple du Christ sans immédiatement en témoigner d’une façon ou d’une autre (voir à Conthey).
Le diocèse de Sion et l’Abbaye de Saint-Maurice organisent une rencontre destinée à toute personne intéressée à la mise sur pied d’un «laboratoire de la mission» le samedi 26 octobre de 14h à 18h à l’Abbaye de Saint-Maurice (détails voir en page 7).
Nos paroisses privilégient également les actions de solidarité et les rencontres avec d’autres églises chrétiennes (voir à Chamoson), les rencontres entre communautés linguistiques, notamment le 20 octobre, Dimanche de la Mission universelle (voir à Ardon) et le 31 octobre, clôture de ce mois extraordinaire, occasion d’une célébration d’envoi en mission (voir à Chamoson). A relever que la collecte du Dimanche de la Mission universelle, qui a lieu en même temps dans toutes les paroisses du monde, alimentera le fonds de solidarité de l’Eglise universelle.[thb_image image= »16223″ img_link= »url:%2Fwp-content/uploads/2019/10/Le_Mois_missionnaire.pdf »]

Le mois missionnaire dans notre paroisse

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, paroisse Saint-Laurent Estavayer (FR), octobre 2019 Par Marianne BersetCette année, le pape François invite toute l’Eglise à consacrer le mois d’octobre et ceux qui suivent à un temps de prière et de réflexion sur la mission, ceci a n de susciter une prise de conscience de notre mission de baptisé […]
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Message d’Haïti

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur Vallée d’Illiez (VS), octobre 2019

Par Stéphane Berthoud  | Photos: DR

En ce mois d’octobre, mois des missions, je vous écris ce petit mot pour vous dire que je suis bien arrivée en Haïti. Pour la plupart, vous savez que je vais être ici pour environ 11 mois. C’est mon neuvième voyage, donc je suis en terrain connu, mais chaque année a son lot d’aventures, de surprises, de découvertes.

Je suis arrivée le 21 août à la capitale, Port-au-Prince, Myriam était là pour m’accueillir. Nous sommes contentes de nous revoir et c’est beau de pouvoir partager avec sa «frangine» la vie missionnaire qui nous habite.

Une occasion d’être ensemble, de partager, d’aider et de créer des souvenirs.
Quand on arrive sur l’île, on est vite mis dans l’ambiance et le contraste est flagrant. La chaleur est intense, les odeurs parfois prenantes, le bruit est constant jour et nuit, que ce soit les coqs, la musique, le tam-tam…

Le premier souper s’est déroulé à la lumière des lampes de poche car il n’y avait pas d’électricité. Les moustiques ont repéré la nouvelle venue (vive l’anti Brumm) et j’ai sauvé Myriam d’une grosse araignée dans sa chambre !!! Mais le plus marquant dans tout cela, c’est l’accueil des gens, leur sourire et cette joie partagée de se retrouver.

J’ai voyagé vers le nord de l’île avec Myriam à Port-de-Paix. Pour le moment c’est tranquille dans le pays, il n’y a pas de manifestations. On s’est mis tout de suite au travail (peinture, nettoyage, couper du verre pour les fenêtres…) car la maison de la Famille Myriam a dû être réparée à la suite du tremblement de terre d’octobre dernier. Pour septembre, nous partons pour le sud à Jérémie, c’est là que j’ai plus mes habitudes, mes amis et la possibilité d’aller aider auprès des malades chez les Missionnaires de la Charité (sœurs de Mère Teresa). Je devrais y rester jusqu’à Noël, ensuite il se peut bien que je revienne dans le nord avec Myriam.

Aider, se donner, partager… c’est pourquoi je suis partie en mission et je voulais pro ter de ce message pour vous remercier pour votre générosité lors des quêtes pour Haïti en juin, car à votre tour vous aidez, vous donnez, vous partagez ! MERCI !

Mois missionnaire extraordinaire…

…autour des baptistères Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteurs Monthey et Haut-Lac (VS), octobre 2019 Par l’abbé Willy Kenda, curé  |  Photo: Bernard HalletLe pape François a déclaré octobre 2019 «Mois missionnaire extraordinaire» sous le thème général de «Baptisés et envoyés.» Les baptistères des églises seront mis en valeur tout au long du mois.«Il s’agira […]
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Rencontre internationale du MIMADE

« Les enfants portent la vie dans leurs mains »

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur Val d’Hérens (VS), octobre 2019

Par Pascale Delaloye  |  Photos: Pascale Delaloye

C’est lors de sa réunion annuelle d’avril 2018 que le Bureau international du MIDADE (Mouvement international d’apostolat des enfants) a observé que les enfants et les ados se sentent concernés par l’avenir de leur planète et que ces derniers ont le souci de vouloir participer à tout ce qui représente pour eux un enjeu pour le genre humain: la vie familiale, l’accès de tous à l’éducation, la vie démocratique et l’accès à tous leurs droits.
Cette envie des enfants et des ados d’être acteurs de leur vie a guidé le choix du BI pour le thème de la Rencontre internationale qui s’est déroulée du 29 avril au 6 mai 2019 à Frascati (20 km de Rome).

Durant cette rencontre avec les délégués des autres pays dans lesquels est représenté le mouvement, nous avons travaillé ensemble les thématiques suivantes:

– L’Education des enfants à la liberté
– La Convention des Droits de l’Enfant – L’accompagnement spirituel
– La participation des enfants
– La pédagogie du MIDADE

A partir de tous ces échanges, un plan d’action pour la période 2019 à 2023 a été adopté par tous les pays participants.

De ces échanges est également ressorti que les équipes d’enfants ou d’ados sont très motivées à échanger avec d’autres équipes dans le monde a n de découvrir les réalités qui se vivent ailleurs.

Si vous êtes intéressés à réaliser un échange, prenez contact avec le bureau romand du MADEP-ACE, ch. De la Sitterie 2, 1950 Sion, e-mail: madep-ace@madep-ace.ch

Mois missionnaire?Moi missionnaire!

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur de l’Entremont (VS), octobre 2019

Par Joseph Voutaz

Chers lecteurs,

Le pape François a décidé de promulguer ce mois d’octobre Mois missionnaire extraordinaire. Nous sommes donc appelés à vivre l’expérience de la mission.

Qu’est-ce que cela signifie avant tout ? Cela veut dire prendre conscience de l’amour inouï que Dieu nous porte: il nous aime passionnément, et il veut le faire savoir!

Nous devons tous être tenaillés par cette question: mon voisin ou mon ami a-t-il déjà pu faire l’EXPÉRIENCE de l’amour de Dieu dans sa vie?

Aujourd’hui, nous ne pouvons plus nous contenter de dire que nous vivons dans un pays de culture chrétienne. Nous ne pouvons pas déléguer l’annonce de la Bonne Nouvelle aux «professionnels», prêtres ou catéchistes. Nous avons tous notre pierre significative à apporter à l’édifice de la mission.

Comment être missionnaires à notre niveau, simplement? Nous pouvons évangéliser résolument par:

– La bonté: être bienveillant ne signifie pas être d’accord avec tout, ni peindre la vie en rose, mais simplement aimer inconditionnellement la personne en face de moi pour qu’elle se sache aimée de Dieu.

– L’espérance: face à une société où on se grise de loisirs tout en annonçant les pires catastrophes, il faut que les chrétiens, nous soyons des monuments d’espérance. Si nous réalisons l’urgence de déposer le monde dans la main de Dieu, alors nous échapperons à tout danger.

– La confiance: beaucoup n’arrivent plus à faire confiance ni à Dieu ni aux hommes parce qu’ils ont essuyé des trahisons ou des déceptions. Nous devons être des modèles de confiance en Jésus, mais aussi en l’Homme qui cherche toujours avec nostalgie le cœur de Dieu.

Arrêtons enfin notre péché de catégoriser les gens! Même celui qui semble le plus éloigné de l’Eglise ou le plus réfractaire à l’idée de Dieu attend, sans le savoir, la liberté de l’Evangile.

Bon moi(s) missionnaire !

Pensées du pape François

Tout chrétien est missionnaire dans la mesure où il témoigne de l’amour de Dieu. Soyez missionnaires de la tendresse de Dieu!

Etre chrétien ne se réduit pas à suivre des commandements, mais c’est laisser le Christ prendre possession de notre vie et la transformer.

Répondre à sa vocation,
c’est chercher sans cesse à être en accord avec le projet de Dieu sur soi.
Il en résulte une paix et une joie profondes. Une très belle aventure,
et qui vaut la peine d’être vécue à fond!

Toi aussi, tu as besoin de percevoir la totalité de ta vie comme une mission.

L’expérience de M. André Renevey

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Saint-Barnabé (VD), octobre-novembre 2019

Par Roger Mburente  |  Photos: Roger Mburente, Anayaou, Séranime

Alors que nous vivons le mois de la mission, nous faisons connaissance de l’œuvre de M. André Renevey au Togo.

André, le charpentier de Fétigny, est tombé dans la marmite «togolaise» depuis 1987. Mais, c’est le ls qui a été le maître du père. En e et, quand Hotelplan a proposé le Togo comme destination touristique, le ls d’André est parti à Lomé, tout seul, en vacances ! Il s’est intéressé aux Togolais et à leur vie. Il a rencontré un enseignant qui voulait avoir un correspondant en Suisse. Tout naturellement, il lui a donné l’adresse de son papa André.

M. Late, l’enseignant, écrira à André pour décrire son travail et lui présenter sa famille. Emu par la lettre et son contenu, André décide d’aller avec son fils, un an plus tard, à la rencontre de cet enseignant, mais dans un cadre plutôt touristique puisqu’il séjournait au Tropicana à Lomé ! Il y retournera seul l’année suivante, à l’hôtel. La troisième année, il reste seulement une semaine à l’hôtel et passe le reste du temps à visiter le pays et à faire connaissance avec les gens. Il est allé à la rencontre d’un peuple et de ses réalités.[thb_image image= »16326″]Et la solidarité s’organise à Fétigny et, plus largement, dans la Broye, pour soutenir les projets qu’André entreprenait au Togo. A Lully par exemple, à une fête du fromage, il fut décidé de majorer le prix de chaque fondue et de chaque raclette d’un franc, en faveur des initiatives d’André.

En parcourant le Togo, André fait connaissance d’Edith Oberson, de Siviriez, membre du foyer de charité « Mère du Rédempteur» d’Aledjo, dans le diocèse de Sokodé. Edith a vécu dans ce foyer pendant 49 ans, jusqu’à sa mort. André partagera les dons avec ce foyer qui, en plus de l’organisation des retraites spirituelles, gère un hôpital pour personnes démunies (accueil de 250 personnes par jour) et dirige une école de formation pour soignantes.

Jusqu’en 2018, André résidait dans la ville de Kara, à 420 km au nord de Lomé, durant les deux mois qu’il passait au Togo chaque année, pendant l’hiver suisse.

Dans cette région, André s’est investi dans les domaines de la santé et de la formation: il a permis à plusieurs personnes de se faire soigner de la cataracte; il a tout fait pour que les personnes avec un handicap qui lui étaient présentées aient des chaises roulantes et des prothèses. Il s’est occupé de brûlés et des gens atteints de lèpre.

Il a rendu visite aux personnes âgées. Il a payé des frais de scolarité pour les enfants orphelins ou dont les mamans sont seules.

La mission

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Notre-Dame Saint-Barnabé  (VD), octobre-novembre 2019

Par Roger Mburente  |  Photo: Edward Forsey

Le mois d’octobre 2019 a été décrété par le pape François «Mois missionnaire extraordinaire». Ce mois est une occasion de fédérer nos forces pour la mission, en Suisse et ailleurs, dira Mgr Jean-Marie Lovey. Au nom du groupe de travail de ce mois extraordinaire, il souhaite de tout cœur que chaque baptisé puisse se sentir envoyé en mission et encouragé à vivre pleinement son baptême!

Face aux foules sans berger (Mt 9, 35-38), Jésus est saisi de compassion. Il est démuni devant cette détresse. C’est un drame quand il n’y a pas de berger pour mener vers l’herbe fraîche!

Jésus invite alors ses disciples à prier le maître de la moisson d’y envoyer des ouvriers. Il n’y en aura jamais assez. Il n’y a pas de quotas.

Jésus appelle les Douze à Lui (Mt 10, 1-4). Avant de «faire», il faut d’abord «être disciple». Le baptême est essentiel. «Etre disciple», c’est apprendre de Jésus. Jésus a besoin de disciples confidents car c’est la Bonne Nouvelle qui fait vivre.Il les envoie deux par deux (Mt 10, 5-14). Il s’agit d’annoncer la Bonne Nouvelle et cela ne se fait pas si on est seul. On témoigne de ce que l’on vit ensemble. Jésus a le souci de la mission universelle. Le rêve de Jésus est que tous les peuples soient rassemblés autour de sa Bonne Nouvelle.
Quelles recommandations Jésus donne-t-il aux disciples?

  • «Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement.» Le
    royaume de Dieu est gratuit.
  • «Ne vous procurez ni or, ni argent…», c’est-à-dire «débarrassez-vous de l’accessoire.»

Ces conditions sont difficiles à remplir, car nous choisissons rarement d’être dans la vulnérabilité.
Qui a l’ouverture pour accueillir les disciples? Dans leur mission, les disciples ont d’abord le devoir de discernement. Le porte-à- porte n’est pas évangélique. C’est le vivre ensemble, la transmission de la paix et le partage qui sont évangéliques. L’Eglise, c’est la maison; elle est d’abord domestique.
Nous voici donc envoyés en mission dans notre quotidien!

Mois missionnaire extraordinaire

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur de l’Entremont (VS), octobre 2019

Par Casimir Gabioud  |  Photos: DR

Le pape François a décrété en cette année 2019 un Mois missionnaire extraordinaire qui se déroulera tout le mois d’octobre. Il souhaite par cette initiative relancer la réflexion et l’engagement pour la mission. Sous le thème «Baptisés et envoyés», les paroisses, les communautés et les mouvements sont invités à se mobiliser pour suivre l’appel de Jésus: «Allez dans le monde entier et proclamez l’Evangile à toute la création.» (Mc 16, 15)

Par missionnaire, le pape François nous encourage non seulement à continuer d’aller annoncer l’Evangile à travers le monde entier, mais également et surtout à être chacun de nous missionnaire du Christ dans notre région, notre village, notre quartier, notre famille.

«Etre chrétien n’est pas appartenir à un club ou défendre une tradition, mais c’est avant tout un envoi», a d’emblée souligné Martin Brunner-Artho, directeur de Missio. «Cette mission, nous l’avons reçue par notre baptême. Elle commence chez moi, mais ne nit pas chez moi.» Le logo et le slogan «Baptisés et envoyés» illustrent cette réalité. Le logo représente une sphère cerclée de deux bandeaux aux couleurs des cinq continents. On peut aussi y voir le vert de l’espérance, le blanc de la foi et le rouge de la charité.

Dans notre secteur nous allons marquer ce mois par quatre temps forts. Chaque mercredi d’octobre nous aurons l’occasion d’entendre un orateur sur cette thématique. Le dimanche 20 octobre restera comme chaque année l’occasion de célébration spécialement la mission au cours de nos liturgies. Du chocolat sera vendu pour soutenir des projets concernant Missio-enfance.[thb_image image= »16359″ img_link= »url:%2Fwp-content/uploads/2019/10/Le_Mois_missionnaire.pdf »]

30 ans de Prier témoigner – Du 16 au 17 novembre – Fribourg

Festival Prier Témoigner

La prochaine édition de Prier Témoigner aura lieu du samedi 16 au dimanche 17 novembre 2019 à l’aula de l’Université de Fribourg. Le thème du festival annonce la couleur : “30 ans : on sème toujours”. 30 ans de témoignages, de concerts et de célébrations à Fribourg pour annoncer et vivre la joie de l’Évangile. Pour connaître les intervenants et le programme, rendez-vous sur le site priertemoigner.ch.

 

 

[thb_image image= »15130″]

 

30 ans de Prier temoigner

Eglise de Rencontre à la valaisanne

Texte et photo par le Père Jean MarcelNe sommes-nous pas souvent des disciples d’Emmaüs ? Reconnaissons le passager inconnu avec qui nous faisons route. Souvent, des rencontres nous provoquent et nous aident à approfondir notre propre foi. Nous pensions connaître Jésus-Christ et nous le découvrons chaque jour davantage en croisant le chemin des autres. 

Des rencontres, naît toujours quelque chose de nouveau. C’est la présence de la convivialité et la solidarité à la valaisanne que nous vivons chaque été à Saxon avec des paroissiens formidables. Malgré, souvent, cette présence minoritaire, nous conjuguons le slogan « vivre ensemble » en l’approfondissant dans le partage avec les autres. C’est notre leitmotiv, notre existence de baptisé qui n’est pas une simple présence physique. Elle révèle un sens profond de rencontre à la valaisanne. Nous sommes une Eglise de rencontre. C’est la rencontre de l’autre en l’acceptant dans sa diversité et j’en suis fier moi qui ai passé plus de six étés avec vous à Saxon. 

Nous prenons plaisir à découvrir l’autre et à vivre la confiance. La particularité de Saxon c’est d’écouter l’autre et de l’accueillir en se disant que l’autre existe et résiste. A cette résistance, nous faisons appel à la communication en proposant l’amour du prochain qui reste un message évangélique, une annonce explicite de la Bonne Nouvelle à travers le Témoignage de vie et le Dialogue. Chaque été, nous vivons la symbolique de la diversité culturelle qui est une richesse. Maintenir notre présence c’est maintenir l’avenir de la Foi avec la présence des familles et leurs enfants. C’est un vécu estival intéressant.

La mission là-bas: l’année Jubilaire de la Fondation Casa Juan Diego

Texte par Daniela Sebrié et Alessandra Arlettaz
Photos: Chloé, Aline et DanielaEn 1973, le Père Gabriel Carron décide de quitter son Valais natal pour aller à la rencontre d’une autre réalité, une autre culture. Il a eu l’audace de partir, de traverser l’océan, de construire des ponts pour partager sa foi, répandre sa joie et créer des liens d’amitié. 

Après 20 ans, désirant assurer l’avenir de son œuvre, il créa la fondation « Casa Juan Diego », pour soutenir les nombreux projets en faveur des prisonniers et des enfants défavorisés d’Argentine. En 2019, elle fête son 25e anniversaire.

Durant ce Jubilé, nous avons remercié le Seigneur pour la vie du Père Gabriel. Nous avons fait mémoire de cet homme qui nous a touchés par sa proximité avec les gens, ses éclats de rires et sa capacité de rêver. Un homme qui nous a constamment manifesté son amour inconditionnel pour les personnes les plus oubliées. Nous voulons célébrer la foi et l’amitié et surtout ce chemin dans la confiance, que Père Gabriel a parcouru.

Aujourd’hui encore, d’autres personnes se sont mises à sa suite. 

C’est le cas d’Aline et de Pablo que nous avons rencontrés pour vous :

Déjà 8 ans que vous êtes partis en mission avec la Fondation. Comment vivez-vous personnellement cette expérience ?
Aline : c’est une expérience très enrichissante. Je suis confrontée à des situations qui me permettent d’appréhender les différences et les ressemblances entre mon pays d’origine et mon pays d’adoption. J’apprends à voir la vie différemment, je comprends qu’il n’y a pas qu’une seule façon d’être et de faire et que la diversité est essentielle à la vie.

Pablo : j’ai pu vivre de belles expériences et d’autres moins agréables, comme il en arrive dans la vie de chacun, mais étant au service de ceux qui ont le plus de besoins, je trouve la force pour continuer à travailler pour changer un peu le quotidien de ces personnes. 

Quelles sont pour vous les perles que vous avez pu découvrir et accueillir ?
Aline : chaque contact avec un enfant, un jeune, une prisonnière, est un trésor dont il faut apprendre à apprécier la valeur. Il y a des petites perles comme la satisfaction souriante d’une femme qui apprend à jouer de la guitare en prison, il y a aussi de grandes perles comme, par exemple, le concert d’un orchestre d’enfants. Des événements, qui parlent d’un travail soutenu et engagé, réalisé aussi par une multiplicité d’acteurs, qui sont, eux aussi des perles. 

Pablo : les perles sont d’abord celles de notre foyer grâce à la joie exprimée par nos enfants Nahuel et Catriel. Aussi les discussions avec les jeunes étudiants qui vivent dans la maison. Puis il y en a d’autres comme la surprise des maîtresses et des élèves de voir s’améliorer les conditions du bâtiment scolaire, le regard d’espérance d’un privé de liberté. Je les garde dans mon cœur mais je sens qu’elles ne m’appartiennent pas parce que derrière elles, il y a l’accompagnement de nombreuses personnes, en Argentine et en Suisse.

Voulez-vous laisser un message aux lecteurs ?
Nous vous invitons à penser vous aussi aux perles de votre vie. Parfois les nombreuses occupations de la vie quotidienne nous empêchent d’apprécier la valeur des rencontres et des partages.

Se rendre compte des opportunités que la vie nous offre c’est un véritable trésor.

Merci à vous tous pour le soutien que durant toutes ces années vous avez porté à l’œuvre du Père Gabriel Carron. Nous continuons d’œuvrer en son nom et vous remercions pour le soutien que vous continuez d’apporter.

Les quatre prêtres, de gauche à droite : le Père Gabriel avec le Père Gérald, les Pères Ruggiero et Bernardo (prêtres argentins de la Fondation).
Atelier peintures avec les familles des prisonniers.

Pour voir nos actions :
http://www.padregabriel.ch

Agenda :
25 octobre 2019 à Fully à 19h : messe suivie d’un moment de partage sur le parvis de l’église.

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