De l’Eden au Paradis céleste: un jardin

Par François-Xavier Amherdt
Photo: DR
Le récent parcours « L’Avent autrement » 2020, proposé par une équipe œcuménique du canton de Vaud, nous invitait fort justement à découvrir chaque jour, durant les quatre semaines avant Noël, une nouvelle plante à connotation biblique, liturgique ou théologique. C’était bien vu, car des premières pages (Genèse 1-3) aux dernières (Apocalypse 22) de la Bible, Dieu « se met au vert ».

Au début de l’Ecriture, il « plante » Adam, puis Eve, dans le jardin d’Eden pour qu’ils le gardent et lui fassent porter du fruit (Genèse 2, 15). Le Seigneur s’y promène à la brise du jour (Genèse 3, 8) à la recherche de l’homme qui se cache de honte. Au terme de la Révélation, le Dieu de l’Apocalypse nous promet, par son ange porteur de bonnes nouvelles définitives, de part et d’autre du fleuve de la vie, dans la terre nouvelle sous les cieux nouveaux, des arbres qui fructifient douze fois, une fois chaque mois, et dont les feuilles sont un remède pour tous, croyants ou non (Apocalypse 22, 2, citant Ezéchiel 47, 12).

Source d’espérance
Que voilà une belle source d’espérance pour tous les agriculteurs et vignerons que nous sommes appelés à être ! Car le Créateur fait « verdir la terre de verdure : des herbes portant semence et des arbres fruitiers donnant sur la terre selon leur espèce des fruits contenant leur semence » (Genèse 1, 11-13). Il dit, et les choses sont, 3e jour : la fécondité durable est installée, avec une réserve infinie de semences contenues dans les fruits eux-mêmes.

Comment dès lors l’être humain créé homme et femme à l’image de Dieu (Genèse 1, 27) pourrait-il ne pas se faire jardinier et veiller à la sauvegarde de la création ? Chaque chrétien·ne est appelé ainsi lui aussi à se mettre au vert, car il n’est que le représentant du Seigneur au cœur du cosmos, il ne peut s’en croire le propriétaire. Et les arbres se déploient dans les deux Testaments, comme les cèdres du Liban et les palmiers, si bien que le « juste » selon le cœur de Dieu leur ressemble (Psaume 1). Et Jésus promet le Royaume telle la graine de moutarde devenant un arbre tellement majestueux que les oiseaux du ciel s’abritent dans les branches (Matthieu 13, 32). Quand François verdit l’Eglise avec Laudato si’, il ne fait que traduire les Ecritures.

Dieu se met au vert

Aujourd’hui à en croire certains, chacun doit être écoresponsable, vivre dans un écoquartier avec son petit écojardin. Mais bientôt tous les écogestes ne suffiront plus à sauver notre planète. Il faut donc revenir à des fondamentaux sous peine de finir dans des écocimetières. Le point sur l’écospiritualité.

Par Myriam Bettens | Photos : DR, Pxhere, PixabayPour les tenants de l’écospiritualité, changer le monde passe avant tout par une transformation de soi-même. Figure emblématique de ce mouvement en francophonie, Michel-Maxime Egger pointe le besoin de retrouver un équilibre intérieur. Selon lui, les problématiques écologiques et socio-économiques sont spirituelles et manifestent une perte du sens. Cette inclination à lier écologie et spiritualité fait partie d’une tendance nouvelle en Suisse romande. On entend des écologistes faire référence à des thèmes spirituels comme des acteurs religieux intégrer la transition climatique à leur spiritualité. C’est ce qu’ont observé les chercheurs de l’enquête Vers une spiritualisation de l’écologie ? soutenue par le Fonds national suisse (FNS) et menée par une équipe de recherche sous la direction d’Irene Becci à l’Université de Lausanne. Christophe Monnot s’intéressait particulièrement aux liens entre Eglises et écologie dans le cadre de ce projet. Il constate que dans la complexité de la crise climatique, le religieux par ses grands récits fournit des moyens simples et pratiques d’aborder cette crise.

De nouvelles formes du croire

« Malgré la sécularisation, une part importante d’individus reste en quête de sens. L’écospiritualité permet de réenchanter les aspects alarmistes de la crise. L’accent sur la responsabilité individuelle redonne un but à cette militance », relève Christophe Monnot, maître de conférences à l’Université de Strasbourg. « Ces spiritualités autour de l’écologie sont moins contraignantes et dogmatiques que les religions. Nous les avons désignées comme une forme subtile de spiritualité. » Pour Nils Phildius, l’écospiritualité implique « un travail des profondeurs ». Ce pasteur officiant pour l’Eglise protestante de Genève (EPG) estime que nous avons perdu « le rapport au vivant sacré ». Ceci a conduit l’humanité à la situation dans laquelle elle se trouve actuellement. Depuis deux ans, l’EPG a créé un poste autour de ces questions, afin « de retrouver le lien avec le créé » et Nils Phildius l’occupe depuis septembre 2020. Encore en phase exploratoire, le réformé désire s’appuyer sur les propositions du Laboratoire de transition intérieure, fondé en 2017 par Pain pour le Prochain et Action de Carême. Ce projet postule que la transition socio-écologique véritable implique une mutation des cœurs et des consciences par une profonde révision des valeurs qui sous-tendent nos modes de vie. Il s’inscrit dans le mouvement plus large de l’écopsychologie.

Une écologie intérieure

Les ateliers pratiques invitent à explorer le lien au vivant.

« Témoigner des émotions qui habitent chacun et faire le point sur ce qui émerge en nous » fait partie intégrante du parcours d’écospiritualité lancé en septembre dernier au Centre Sainte-Ursule de Fribourg. Destinés à prendre conscience de l’urgence climatique en se connectant à ses émotions, ces ateliers s’inspirent du « Travail qui relie » (TQR) de l’écopsychologue Joanna Macy. Les ateliers pratiques de TQR invitent à explorer le lien au vivant, à ressentir et exprimer les émotions, souvent négatives, face à un système destructeur de vie et à construire progressivement une éco-cons­cience. Déployés sur cinq rencontres, à raison d’une séance par mois, l’animatrice Sœur Laurence Foret invite ainsi les transitionneurs en herbe à changer d’attitude vis-à-vis de la Création, en éprouvant intérieurement, à partir d’exercices pratiques, gratitude et compassion vis-à-vis de la Terre. « Ce changement de positionnement débouche sur un engagement concret dans la durée, car enraciné dans une relation différente au vivant », note-t-elle. Christophe Monnot relève néanmoins que « les limites à la sacralisation de la nature se pose fortement », bien que « l’écospiritualité dispose de ressources positives pour appréhender les problématiques écologiques ». Dès les années 1970, au début de la prise en compte de la Création dans la théologie, la tension entre animisme et christianisme a immédiatement été soulevée. Nils Phildius souligne aussi le danger de faire de la nature un Dieu. Pour lui, la mission de l’écospiritualité doit avant tout rester le moyen de « revenir à un rapport à la nature « don de Dieu » » en nous rappelant sans cesse que nous faisons partie intégrante de cette Création.

Du cœur aux mains

L’initiative EcoEglise, lancée en Suisse romande en octobre dernier par plusieurs œuvres d’entraide chrétiennes, arrive au constat que les ressources humaines et terrestres atteignent leurs limites. Il est donc urgent d’agir. L’objectif : offrir un éventail d’idées pratiques à mettre en œuvre dans sa communauté afin de concrétiser le désir de prendre soin de la Création dans les divers domaines impliquant l’Eglise. Les paroisses intéressées peuvent se soumettre à un écodiagnostic sous forme de questionnaire à choix multiples (QCM) afin d’évaluer les points à améliorer. Les domaines sont subdivisés en cinq catégories (célébrations et enseignements, bâtiments, terrain, engagement local et global, mode de vie) et permettent aux communautés « d’amorcer un changement qui parfois paraît insurmontable » aux dires de Lara-Florine Schmid, coordinatrice technique du projet. Elle souligne toutefois que « le changement de cœur amène du sens à toutes les autres actions ». En bref, l’écologie doit passer du cœur aux mains.

Les Eglises ratent-elles le coche ?

A l’occasion de la Journée internationale du climat, l’évêché de Lausanne, Genève et Fribourg a révélé son bilan carbone pour l’année 2019. Est-ce là le signe d’une transition écologique bien implantée et vécue dans les milieux ecclésiaux ? Ce n’est pas ce que semble dire Christophe Monnot dans son dernier ouvrage. Eglises et écologie. Une révolution à reculons, paru aux Editions Labor et Fides (2020), pointe plutôt la lenteur des Eglises catholiques comme protestantes à se mettre au vert.

La « révolution verte » s’est effectuée à reculons dans les Eglises, cela d’autant plus en Francophonie…
Christophe Monnot : Plusieurs facteurs expliquent ce retard. Les Eglises ne peuvent pas se lancer dans plusieurs projets simultanément, la justice sociale étant restée prioritaire. Les questions écologiques ont été déléguées à des œuvres chrétiennes externes. Il faut aussi relever que les ressources des Eglises romandes sont moins élevées que celles de leurs consœurs alémaniques.

Vous attribuez à l’Eglise le rôle de suiveuse. Est-ce contrainte par une prise de conscience plus générale qu’elle a dû se mettre au vert ?
CM : Les Eglises auraient pu être prophétiques, car il existait déjà très tôt des théologies en ce sens. La bulle de Jean-Paul II nommant saint François comme patron des écologistes date de 1979 ! Il a pourtant fallu attendre la pression de la rue et des membres pour que cela avance.

Des études montrent que l’affiliation à une Eglise peut même avoir un impact négatif sur l’engagement écologique.
CM : Oui, mais légèrement négatif. En fait, les membres conservateurs des Eglises neutraliseraient les prises de position et les engagements progressistes des autres. Les non-affiliés pratiquants se considérant comme spirituels sont aussi plus impliqués dans l’écologie.

L’arrivée des Eglises orthodoxes porteuses de conceptions théologiques alternatives sur la Création au sein du Conseil œcuménique des Eglises (COE) a amené un changement de perspective.
CM : Cela a ouvert d’autres voies d’interprétation. Il manquait chez les protestants un chaînon entre les Ecritures et notre lien à la Création. La rencontre avec la compréhension des orthodoxes de l’Esprit Saint, présent dans toute la Création, a permis une réinterprétation plus écologique des textes.

Jeûner en famille?

Soyons francs, le jeûne n’a guère la cote, et le Carême pas beaucoup plus. Et pourtant il est un temps de grâces proposé par l’Eglise. Et si nous profitions de l’occasion pour les vivre en famille ? Des portes et des échanges inattendus s’ouvriront. 

Par Bénédicte Drouin-Jollès | Photo : pixabayEt si pour une fois on voyait le Carême comme un moment à saisir, un temps unique et béni pour (re)venir ensemble à l’essentiel ? Cela nous motiverait pour oser proposer de pratiquer le jeûne en famille. Je ne sais pas ce qui se passe chez vous, mais moi j’y vais toujours sur la pointe des pieds… Mission impossible diront certains ; une chose est sûre, il faut préparer les esprits et les cœurs pour que chacun adhère de près ou de loin à cette démarche pourtant infiniment riche. Jean-François et Sylvia, parents de deux préadolescents, expliquent que « choisir ensemble une association à soutenir aide à faire passer l’idée de la restriction de nourriture, il a fallu deux ans avant que nous adoptions sereinement cette habitude ». Le coût modique des desserts et des goûters du vendredi est multiplié par 3 par les parents. Il a été offert l’année dernière pour les repas des orphelins du bidonville de Manille. Les enfants complètent en prenant ce qu’ils veulent de leurs économies.  « Beaucoup d’associations ont des vidéos bien faites qui permettent de s’ouvrir à d’autres réalités et motivent les plus récalcitrants », a remarqué Sylvia. 

Apprendre le partage
Le Carême devient alors l’occasion unique de ressentir de façon ponctuelle et volontaire la faim que plusieurs millions de personnes ou d’enfants subissent de façon continuelle. Nos jeunes en ont-ils conscience ? Nous faisons trop partie des nantis de la planète pour ne pas avoir le souci d’apprendre le partage, pour ne pas penser à remercier Celui de qui vient tout bien sur cette terre.

Traditionnellement l’Eglise évoque les trois P pour résumer le Carême : Pénitence, Partage et Prière. Une formule simple, facile à retenir, pour comprendre que la plus courageuse des privations reste une coquille vide si elle n’est pas nourrie par un véritable élan du cœur qui nous rapproche de Dieu et de nos frères. Une formule pour nous interroger chacun secrètement : quelle est ma faim de Dieu ? Quel est mon souci des pauvres ? Et enfin, qu’est-ce qui pourrait les faire grandir ? Beau et saint Carême !

Le Pape vert

Par Thierry Schelling
Photo: DR
Le 18 juin 2020, à cinq ans de l’encyclique Laudato si’, un document est publié par le Saint-Siège, travail interdicastériel, intitulé In cammino per la cura della casa comune (En chemin vers la guérison de la maison commune). Il s’agit d’un vade-mecum pour utiliser au mieux les ressources de la première encyclique sur l’environnement. C’est aussi le fruit d’une collaboration de plusieurs départements de la Curie romaine – une synergie encouragée par le Pontife depuis sa volonté de réforme de l’institution.

0,44 hectares écolos !
L’intérêt du Pape est concrétisé par ce nouvel ouvrage, qui ne doit pas être perdu sur un rayonnage de bibliothèque, fût-ce celle du Vatican ! Et ce n’est pas juste de le dire, mais c’est de le faire qui intéresse les auteurs : lors de la conférence de presse, on y apprend que les bâtiments de la Cité du Vatican sont équipés de panneaux photovoltaïques, que les coûts énergétiques pour allumer la voûte de la chapelle Sixtine ont été réduits de 60%, et ceux de la place Saint-Pierre et de sa colonnade, de 80%, tout comme l’installation électrique de la basilique Saint-Pierre elle-même ! Sans oublier la domotique intel­ligente dans les bureaux vaticans.

Bref, la fibre verte a non seulement été réclamée de la part du pape à toute l’humanité, mais elle a été suivie d’effets dans la Cité de 0,44 hectares ! Alors François, un éco-pape ? Le 9 octobre 2020, il a reçu de la Conférence épiscopale japonaise une papamobile qui fonctionne à l’hydrogène conçue par Toyota Mirai.

Recyclage et tutti quanti
Dès novembre 2016, une « île écologique » au cœur des jardins du Vatican a été dédiée au traitement et recyclage des déchets organiques. On sait également que ovins et gallinacés qui se retrouvent dans les assiettes de la Domus Santa Marta ont été élevés au grain et à l’air libre à Castel Gandolfo dans le respect de Mère Terre… 

François vegan ?
Une inconnue demeure : François a-t-il renoncé aux délicieux asados argentins, les fameux plats de viande de son pays natal, incontournables dans la gastronomie locale ?

Valeurs et engagement

Conseillère aux Etats et vice-présidente des Verts au parlement, Lisa Mazzone nous parle de ses convictions, de la manière dont les chrétiens peuvent s’engager dans la sauvegarde de notre maison terrestre et de Dieu… à vélo.

Par Myriam Bettens
Photo: Jean-Claude Gadmer
Croyez-vous en Dieu ?
(Rires) La question est à la fois compliquée et très personnelle. (Pause) Je ne pense pas que je crois en Dieu. Par contre – mais ce n’est pas facile à expliquer – il y a quelque chose qui nous relie au-delà du matériel. Une force que l’on doit soigner.

Si Dieu existait, serait-il plutôt vélo ou voiture ?
Il serait vélo ! Ce moyen de transport représente une certaine forme d’humilité face au besoin de toujours aller plus vite et de performer. Il a une dimension plus humaine. Je suis persuadée que dans l’amour du prochain il y a aussi celui de notre environnement. En préservant ce que nous avons reçu, nous permettons des conditions de vie dignes à autrui. 

Comment vos convictions et valeurs vous guident-elles dans vos engagements politiques ?
Elles constituent le centre de mon engagement. Je me suis toujours dit que les valeurs chrétiennes qui m’ont été transmises – tournées sur la parole de Jésus – restent très ancrées chez moi.

Pensez-vous que nous ayons utilisé les ressources terrestres à mauvais escient à cause de notre arrière-plan judéo-chrétien ?
Certainement que la question de l’humilité est à nouveau importante ici, mais la ligne du temps l’est également. Nous devons prendre conscience de la nécessité de laisser quelque chose pour les suivants. Je ne suis pas certaine que ce message soit institutionnellement porté par l’Eglise, mais j’en suis éloignée, bien que
Laudato si’ ait déjà permis d’ouvrir les yeux sur cette réalité.

De quelle manière la chrétienté peut-elle s’engager pour la sauvegarde de notre maison terrestre ?
Il y a un vrai enjeu d’exemplarité. L’Eglise peut déjà prendre la mesure de son impact sur l’environnement en évaluant la manière dont elle fonctionne ou comment est-ce qu’elle place son argent. Lorsque le pape parle, cela a une autorité certaine et joue un rôle important. Car le changement doit être précédé d’une prise de conscience. (Pause) Je trouve que dans ce cadre, le terme maison terrestre est important.

Avez-vous constaté des changements dans la société suite à la parution de Laudato si’ ?
Il y a eu un intérêt certain pour cette publication et la réflexion autour de la spiritualité dans les milieux écologistes. C’est un message fort. Une forme d’horizon, de croyance et d’espoir pour chacun de nous – notre destin commun autour de mêmes défis à relever.

Les chrétiens ont-ils une responsabilité morale plus grande vis-à-vis de la planète ?
Nous avons tous la même responsabilité morale vis-à-vis de la planète. Et nous ne pourrons relever les défis auxquels nous sommes confrontés qu’en étant unis. Nous nous trouvons encore trop dans une société valorisant le matérialisme – le profit plus que le lien –, c’est là que l’Eglise peut porter un message. L’adhésion à l’écologie est trop souvent comprise comme contraignante et rébarbative, alors qu’elle se caractérise par un réel espoir et une hiérarchie de valeurs qui peut nous guider.

Le Christ: un écolo qui s’ignore!

Si Jésus était né au XXe siècle, aurait-il pris part aux manifestations pour le climat ? Serait-il une icône du militantisme contre le réchauffement climatique comme Greta Thunberg ? Lisa Mazzone relève que « Jésus a chassé les marchands du temple, car ce n’est pas des valeurs tournées vers le matérialisme qu’il désirait pour ce monde ». Pour le Christ, la nature et le règne animal occupent une place importante dans son enseignement. Il utilise des images issues de la Création pour enseigner ses auditeurs. Jésus est infiniment respectueux de l’environnement, qui constitue le moyen par excellence d’entrer en relation avec Dieu. Il enseigne dans les synagogues, mais n’y prie pas, préférant s’isoler dans la nature pour parler à son Père. D’ailleurs, pour la politicienne genevoise, « l’attention portée à l’environnement a pris une importance plus vécue » depuis qu’elle est devenue maman en mai dernier.

Biographie express

Lisa Mazzone est née le 25 janvier 1988 à Genève. Elle grandit à Versoix (GE) où elle poursuit sa scolarité obligatoire. Elle obtient sa maturité, puis étudie les lettres à l’Université de Genève (langues, littératures française, latine et comparée, études genre).

2011 : Election au Conseil municipal du Grand-Saconnex (-2013)

2013 : Election au Grand Conseil genevois (-2015)

2014 : Présidente des Verts genevois (-2016)

2015 : Election au Conseil national

2016 : Vice-présidente des Verts suisses (-2020)

2019 : Election au Conseil des Etats

2020 : Vice-présidente du groupe des Verts au parlement

En librairie – février 2021

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

Matthieu Talbot, de l’alcoolisme à la sainteté
Frédéric Kurzawa

La figure de Matthieu Talbot (1856-1925) incarne surtout le combat d’un ouvrier très modeste contre l’alcoolisme. Alcoolique très tôt lui-même, comme d’autres membres de sa famille, Matthieu Talbot va connaître une conversion radicale et renoncer à la boisson, au prix de profonds sacrifices et d’une forte volonté personnelle. Sa découverte de la foi catholique l’aide à surmonter son addiction et transforme son quotidien. Soucieux d’une exigeante vie chrétienne, attaché à la lecture en dépit de son faible niveau d’éducation, Matthieu Talbot rejoindra le tiers-ordre franciscain. Proclamé vénérable par le pape Paul VI et particulièrement populaire aux Etats-Unis, il offre un témoignage d’espoir à tous ceux qui souffrent du fléau de l’alcool, pour eux-mêmes ou dans leur entourage.

Editions Salvator

Acheter pour 24.40 CHFL’espérance est un chemin escarpé
Philippe et Charlotte Franc

La maladie psychique est une réalité qui fait peur. C’est pourquoi on préfère généralement la cacher, rajoutant à la souffrance qu’elle provoque, chez les malades et leur entourage, la douleur du rejet et de l’incompréhension. Charlotte et Philippe Franc souhaitent contribuer à briser ce tabou. Avec courage et humilité, ils témoignent de leur quotidien de parents confrontés à la schizophrénie de deux de leurs quatre enfants. Entre parcours médical chaotique, deuils successifs et luttes pour assurer à leurs enfants le meilleur avenir possible, ils partagent les épreuves qu’ils ont rencontrées. Mais ils témoignent aussi d’un amour familial qui a su les surmonter et rejoindre chacun dans son humanité. Un témoignage qui saura parler au cœur de tous.

Editions Mame 

Acheter pour 23.80 CHFPrends mes mains dans les tiennes
Attilio Stajano

Attilio Stajano est volontaire dans l’unité de soins palliatifs d’un hôpital bruxellois. A travers les personnes qu’il rencontre au sein de ce service, mais aussi à travers sa propre expérience de la fin de vie, il nous donne à voir des histoires et des sensibilités très différentes, qui ont pourtant toutes un trait commun : à la fin, quand les gestes et les mots se font rares, il ne reste que l’amour. 

Editions Mols

Acheter pour 31.90 CHF

Les éducateurs de l’espoir
Collectif

Au cours des siècles, des éducateurs se succèdent pour apprendre aux enfants à grandir en intelligence et en humanité. Cette bande dessinée des chercheurs de Dieu raconte la vie de trois d’entre eux : Jean-Baptiste de la Salle et Don Bosco, qui ont consacré leur vie à l’éducation et à la formation des enfants pauvres ; et Maria Montessori, qui s’est occupée des enfants handicapés, jusqu’alors maltraités et délaissés. Ils ont su, chacun à sa façon, s’adapter à ces enfants, pour leur apporter reconnaissance et juste estime de soi.

Bayard Jeunesse

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Jeux, jeunes et humour – février 2021

Par Marie-Claude Follonier

Question d’enfant

Pourquoi les cendres ?
Le Mercredi des cendres marque le début du Carême. Le prêtre met alors des cendres sur notre front en disant : « Convertis-toi et crois à l’Evangile. » Dans la Bible, les Hébreux, lorsqu’ils s’étaient détournés de Dieu, s’asseyaient sur un tas de cendres et en mettaient sur leur tête pour signifier leur volonté de se rapprocher à nouveau de Lui. Les cendres sont symbole de renaissance, à l’image du phénix qui renaît du feu.
Durant ce jour, on brûle aussi les rameaux  du Jeudi saint de l’année précédente et on fait le signe de croix sur son front avec ces cendres devenues froides en symbole d’humilité.
Par Pascal Ortelli

Humour

Un zoo a découvert le moyen d’augmenter le nombre de ses visiteurs : en effet, dans une des cages du zoo, les gardiens ont réussi à faire cohabiter un loup et un mouton ! Devant la cage, un des visiteurs s’adresse à ses enfants à côté de lui :
– Regardez les enfants, n’est-ce pas formidable ? C’est vraiment quelque chose d’incroyable et de contraire aux lois de la nature. Un loup qui vit en permanence avec un mouton dans une même cage !
Et à côté d’eux, un gardien qui vient d’entendre la conversation ajoute :
– Oui, enfin, il faut quand même mettre un nouveau mouton tous les jours…
Par Calixte Dubosson

Le Cénacle

De la communauté religieuse à Tripadvisor

Par Myriam Bettens
Photos : DR
Au cœur de la Genève effervescente, les deux hectares de verdure du parc du Cénacle font presque oublier le tumulte du centre-ville tout proche. Ici, les voyageurs d’affaires, les touristes de passage dans la cité du bout du lac et certains services de l’Eglise catholique romaine à Genève (ECR) se côtoient quotidiennement. Un mélange de genre initié par le directeur du lieu dont le succès ne se dément pas.

La gestion du site est assurée par Alain de Sandol-Roy.

Un changement de cap
C’est en 1954 que les Sœurs du Cénacle ouvrent cette maison à l’accueil. Après plusieurs années d’intense activité, la communauté cherche à passer la main. L’ECR se porte acquéreur de la propriété et en confie la charge aux Pères du Saint-Sacrement, secondés par les Sœurs franciscaines missionnaires de Marie. En août 2002, les deux communautés désirent retourner à leur vocation missionnaire. La bâtisse nécessite de sérieuses rénovations et la possibilité de vendre se pose. Changement de cap, la gestion du Cénacle est ainsi confiée à Alain de Sandol-Roy et le défi est de taille. Le jeune directeur hôtelier doit trouver un moyen d’assurer l’autofinancement tout en pérennisant la vocation d’accueil. Le but est atteint en 2003 grâce à la diversification des sources de revenus.

Une clientèle diversifiée
« Nous avons aujourd’hui une clientèle religieuse, humanitaire, sociale et commerciale », détaille Alain de Sandol-Roy. L’établissement a ouvert ses portes à des organismes tels que l’UNICEF, Terre des Hommes, l’Hospice général ou encore Pro Senectute, autant dans le cadre de l’hôtellerie que de l’hébergement d’urgence. Le Cénacle n’en poursuit pas moins son objectif premier en favorisant la rencontre religieuse. Des groupes y viennent pour des retraites, des semaines de spiritualité, des sessions ou des journées religieuses. Le mouvement œcuménique des Cursillos y passe par exemple chaque année quelques jours. L’association « Fontaine de la Miséricorde », en hôte régulier, dispose de locaux à demeure dans le bâtiment et l’Aumônerie de prison ainsi que la Pastorale du monde du travail de l’ECR sont également installés au Cénacle. Le directeur déplore, par contre, l’absence de prêtre pour célébrer l’eucharistie : « Nous cherchons et espérons que nous pourrons bientôt avoir cette chance à nouveau. » Par ailleurs, la chapelle attenante à l’édifice principal est occupée chaque soir par des groupes de prière.

Gratitude

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Clins Dieu sur les Contrées (VS), février 2021

PAR CHARLES-ANDRÉ MUDRY, LENS | PHOTO : DR

Voici plus de 40 ans qu’une portion de cette terre – « Mondralèche » – nous a été prêtée après avoir fait vivre oh combien de générations et permis de nourrir toute la population des villages pendant des siècles.

N’ayant pas eu de formation d’alpagiste et par manque de moyens, les premières années ont été très très dures. Mais, grâce à la persévérance et à la foi dans ce que nous faisions, ce travail s’est transformé au fil des années en passion et a changé nos vies. Travailler dans un cadre majestueux, en contact direct avec la nature sauvage et vivifiante nous fournissait chaque jour un plaisir à cueillir et non plus un effort à fournir. Face à cette vie remplie de beauté et de nature, je n’ai pu que remercier le Créateur et ma Foi totale en lui n’a cessé d’augmenter.

Partant de mon vécu, je rentrais en opposition avec un monde qui exploite démesurément les ressources de cette terre, la pollue, l’empoisonne, la détruit au nom du seul profit. Je ne pouvais concevoir que nous puissions transmettre cette planète aux futures générations dans un état si misérable.

Cette situation m’a rendu encore plus passionné de la Vie, de cette nature, de cette montagne qui nous donne à cueillir le bon pour le corps, le coeur et l’Âme, nous permettant tout simplement de se sentir bien en soi. Je remercie le Ciel d’avoir pu vivre cette vie simple, sobre, dure mais combien gratifiante.

Oui, je suis dans la certitude qu’il y a un Créateur qui mérite toute notre adhésion, et nos remerciements devraient se concrétiser dans la préservation de la terre non seulement en paroles maisn aussi en actes ! Ensemble, unissons-nous au Créateur et à sa création. Par les temps qui courent, nous avons besoin de partager, d’espérer et de croire en son Amour Inconditionnel et en l’humain.

L’alpagiste

Agriculture et station de montagne

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Clins Dieu sur les Contrées (VS), février 2021

Les agricultrices et agriculteurs de Crans-Montana Région ont décidé de travailler ensemble pour mettre en oeuvre un Projet de développement rural agricole (PDR). Ils sont soutenus par les trois communes, Crans-Montana Tourisme et Congrès, le Canton et la Confédération. L’objectif du PDR, présidé jusqu’à la fin 2020 par Thibaud Beytrison, Conseiller communal de Crans-Montana, est d’augmenter les revenus des productrices et producteurs mais aussi de ceux qui transforment leurs produits et qui les vendent, aux habitants et aux touristes. En favorisant le commerce de proximité, il contribuera à la protection du climat et de la biodiversité.

PAR FRANÇOIS PARVEX, CRANS-MONTANA – INGÉNIEUR À SEREC ET PORTEUR DU PROJET PDR CRANS-MONTANA. (VOIR SEREC.CH) | PHOTOS : DR

Pour augmenter la valeur ajoutée des filières de la viticulture, de l’élevage, de l’agritourisme et des produits de niche, l’idée de projet du PDR est de relier les consommateurs et les agriculteurs en développant les circuits courts le long des sentiers pédestres et cyclistes du coteau, et de promouvoir ensemble leurs produits et leur offre agritouristique. 13 projets ont été formulés par les agriculteurs.

Le Chemin des pressoirs d’Ollon sera étendu à l’est et à l’ouest par un chapelet de points de production, de vente et d’animation situés le long du Chemin du vignoble valaisan, entre le Château de Villa et le Lac souterrain de Saint-Léonard. Il sera mis en valeur par une Maison des vins et terroirs à Corin, la Grange à Gaston Barras à Ollon transformée en lieu de culture, d’animation et de vente, une distillerie à Valençon et l’extension de l’offre du Château de Vaas par la rénovation de la grange attenante. Les exploitations des vignerons-encaveurs et des éleveurs seront en plus signalisées pour en faciliter l’accès.

Trois jeunes familles d’éleveurs pratiquant l’agriculture biologique participent au PDR ce qui est particulièrement réjouissant. Il s’agit à Icogne des Kamerzin avec La Fermette à Didi et des Nanchen avec La chèvre pédagogique de même que les Besson à Mollens avec Le Forgeron & La Bergère. Tous développent des offres de prestations diversifiées en plus de l’élevage de menu bétail : plantes aromatiques, séminaires, forge artisanale, hébergement proche de la nature. Une fromagerie est en projet chez les Cordonier à Lens et des promenades avec les yaks sont proposées à Chermignon par les Wyssenbach avec Yak’à ôser.

Pour lier le tout, un gros projet de marketing sera mis en oeuvre. Il mettra en valeur l’offre de produits locaux ainsi que l’écrin naturel exceptionnel dans lesquels ils sont produits grâce à des paysans dont on oublie trop souvent la contribution à la protection du paysage, du climat et de la biodiversité. Le meilleur moyen de protéger notre environnement est de consommer local et d’inciter nos nombreux hôtes à le faire.

Changement climatique

Le changement climatique est devenu une expression à la mode, car il touche tous les pays du monde. Nous avons raison de nous engager pour guérir la nature qui nous permet de vivre. Nous n’avons pas de « parti des verts » à fon- der. Mettons-nous plutôt tous ensemble – chacun commençant chez soi – à considérer toutes sortes de « pollutions » qui blessent non seulement ce qui est « vert », mais les personnes humaines.
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La politique : même pas peur !

J’ai rencontré Céline Lugon et Mathilde Michellod lors d’une soirée cinéma où était diffusé un reportage à l’occasion du 50e anniversaire de l’obtention du droit de vote des femmes au niveau fédéral. Le sourire jusqu’aux oreilles et pleines d’enthousiasme, elles étaient à l’époque en campagne électorale. Entretemps, Céline est devenue conseillère communale (Les Verts) à Martigny-Combe et Mathilde conseillère générale (Les Verts) à Martigny. Toutes deux assument pour la première fois des responsabilités politiques. Elles en parlent...
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L’Eglise persécutée en Chine

En Suisse, la télévision ou les journaux relatent de temps en temps des événements liés à la persécution des chrétiens. Ces situations nous paraissent très lointaines et peu sensibles. Et pourtant, la persécution des chrétiens existe réellement çà et là dans le monde. Le chanoine Joseph Yang est né en 1979 et est originaire de Chine: il a lui-même vécu personnellement la persécution dans son pays où « elle est partout et prend des formes différentes », explique- t-il.
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