Lourdes autrement

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Clins Dieu sur les Contrées (VS), septembre 2021

Du 19 au 23 juillet 2021, une vingtaine de jeunes se sont retrouvés à Saint-Maurice pour vivre le pèlerinage de « Lourdes autrement ».

PAR JUSTINE BAGNOUD ET AUDE MUDRY
PHOTOS : JUSTINE BAGNOUD ET AUDE MUDRY

Les « Jeunes de Lourdes » ont débuté cette semaine par un temps d’accueil puis ont animé la messe d’ouverture qui était retrans-mise en direct sur internet. Le lendemain, nous avons écouté les témoignages de membres du groupe afin de partager des mo-ments de vie. Après un bon repas, nous sommes allés à l’institut « La Castalie » pour célébrer la messe. Nous avons pu également chanter avec les résidents et, dans un second temps, nous avons partagé les délicieux gâteaux préparés par leurs soins. La journée du mardi s’est terminée par une veillée de prière.

Mercredi nous nous sommes rendus, avec le groupe des ados, à Fribourg pour vivre notre journée avec une communauté de « L’Arche ». Durant l’après-midi, tout le groupe, rejoint par quelques pèlerins, a célébré la messe à Notre-Dame des Marches. Ensuite, les scouts d’Europe nous ont accueillis, ados, jeunes et résidents, et nous ont fait découvrir leur quotidien. Cette belle journée s’est clôturée par une procession aux flambeaux jusqu’à la grotte à Grandvillard, réplique de celle de Lourdes.

Cet article est écrit alors que nous avons déjà vécu des rencontres enrichissantes et des moments émouvants, et pourtant nous ne sommes qu’à la moitié de notre semaine.

Nous remercions les instituts et les scouts d’Europe pour leur ac-cueil chaleureux, l’internat de Saint-Maurice pour avoir été notre foyer, la commune de Lens pour nous avoir fourni des masques, et tous les autres qui permettent qu’une telle semaine prenne vie.

Nous espérons nous retrouver l’année prochaine, du 18 au 23 juillet 2022, pour vivre le pèlerinage à Lourdes.

Ma foi sur le web

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Unités pastorales du Grand-Fribourg (FR), septembre-octobre 2021

Nous vous proposons une nouvelle rubrique intitulée « Ma foi sur le web ». Sans prétention à l’exhaustivité, nous vous suggérons de découvrir différentes offres existant dans le monde digital pour nourrir sa foi, l’approfondir, mais aussi la partager, se mettre en communion avec d’autres personnes, ou même de vivre un pèlerinage virtuel dans votre sanctuaire préféré.
Depuis la généralisation de l’accès à internet, puis l’avènement des réseaux sociaux au tournant des années 2000, l’ évangile s’est naturellement propagé sur ce que Benoît XVI appelait un « nouveau continent à évangéliser ». Ainsi de très nombreuses offres cohabitent et permettent cette présence des chrétiens dans le monde numérique.

PAR PAUL SALLES
PHOTOS : MEDIA TECH, PATRICK NOLLET

Pour commencer cette rubrique en douceur, nous vous proposons de découvrir la version numérique des biens connus outils qui nous aident à nourrir notre prière quotidienne.

Vous connaissez sûrement les petits livrets que l’on reçoit chaque mois et qui contiennent les textes bibliques de la messe du jour, ainsi que des petites méditations ou prières quotidiennes ou la présentation du saint du jour (Magnificat, Prions en Église, Parole et Prière, …). Toutes ces revues mensuelles disposent de leur version numérique, soit en ligne, soit avec l’application sur votre smartphone. Outre des tarifs d’abonnement moins élevés que pour la version papier, l’avantage de ces versions numériques est surtout pratique : vous avez en tout temps votre revue sous la main, ou plutôt dans votre téléphone.

Dans la même idée, d’autres applications ont été créées et n’existent qu’en ligne. Par exemple « youPray » (application lauréate en 2018 du prix Oremus lors de la soirée Pitch My Church, destinée à promouvoir l’innovation dans l’église) vous propose des neuvaines thématiques, des chapelets à l’école d’un saint, ou encore de créer vos playlists de chants pour nourrir votre prière.

Sans doute connaissez-vous aussi la prière de la liturgie des heures (laudes, vêpres, complies, …), celle que tous les religieux, consacrés, prêtres et diacres ont
choisie d’embrasser pour rythmer leurs journées. Le bon vieux bréviaire est maintenant disponible en ligne, et en application, par exemple l’App « Liturgie », « AELF », ou « iBreviary ».

Il va sans dire que cette présentation n’est qu’un petit échantillon de ce qui existe en langue française, tant les offres sont multiples… tant notre prière quotidienne est le ciment de notre vie chrétienne.

La grâce des changements !

Je me souviens de mon arrivée en paroisse l’été 2015 : l’énergie des débuts, la stimulation de la nouveauté. Spontanément l’envie de s’adapter, de changer tout ce qui peut l’être, de trouver les collaborations utiles ou nécessaires. Et puis, avec le temps, cette énergie s’épuise. Il y a bien des choses à améliorer – il y en a toujours assez !

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Le Vestiaire paroissial de Martigny : pour toi et pour moi !

Le Vestiaire paroissial est une affaire de famille ! Marie-Noëlle Farquet(-Duay), 57 ans, en est la responsable depuis 15 ans. Alors que je me rends sur les lieux un bel après-midi pour la rencontrer, j’entre et croise toute une cohorte de personnes farfouillant dans les rayons à la chasse à la bonne affaire… Après la fermeture, c’est autour d’un café que se poursuit la rencontre avec Marie-Noëlle et « ses assistantes »…

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Les servants de messe du canton en rallye dans les rues du vieux Fribourg

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Saint-Protais (FR), septembre 2021

Quelque 300 servant-e-s de messe, venus de tout le canton, ont convergé le 12 juin 2021, vers Fribourg pour une grande journée de rallye dans les églises et les rues de la Basse-Ville. L’ambiance était au beau fixe pour cette journée estivale, achevée par la célébration de la messe dans les jardins de la commanderie de Saint-Jean.

PAR CATH.CH/MP | PHOTO : CHRISTINE ANDREY

« D’habitude on ne se rencontre pas au-delà de la paroisse, note Adélaïde, de Belfaux. Là j’ai pu rencontrer plein de copains ». Pour Fabiana c’était une journée cool : « On a beaucoup marché, on s’est amusé.
On a appris plein de trucs et on était avec Jésus. »

La malle au trésor

Arrivés à la Commanderie de Saint-Jean, après leur périple dans les églises et autour des fontaines de la cité médiévale, les enfants découvrent une malle. Une fois libéré de ses cadenas et de ses chaînes, le coffre au
trésor, dont il a fallu ramener la clef, livre son contenu. Il est plein de petites boîtes en carton en forme de cœur. Une pour chacun.

Dieu a-t-il besoin de nous?

« Dieu a-t-il besoin de nous ? » interroge Mgr Morerod, lors de la messe de ce rassemblement. Oui, pour parler de lui ! Jésus aime tout le monde, mais les gens ne le savent pas toujours. Osons le leur dire. Si un camarade te demande ce que tu as fait dimanche, tu peux lui répondre j’ai servi la messe, c’était super. »

Beau succès pour une première

Gérard Dévaud, responsable de la journée, se félicite de ce succès pour une première. A refaire ? Sans doute mais plutôt tous les deux ou trois ans.

Echos de la fête des ordinations

Etre la sœur de Simon et Valentin

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), septembre 2021

PHOTOS : LAURENCE BUCHARD ET GÉRARD RAYMOND
PAR NADINE BENDER

Si les émotions des ordinations elles-mêmes sont indescriptibles, belles et fortes, plus intenses furent pour moi les premières messes du lendemain : est-ce vraiment mon petit frère Valentin à la place du curé de ma paroisse de Saillon que je voyais tous les dimanches de mon enfance ? Est-ce bien mon petit frère Simon qui prêche à l’hospice du Grand-Saint-Bernard ?

Quelques souvenirs me reviennent alors.

Lorsque Valentin nous annonce son choix de devenir prêtre, mû par des réflexions intérieures et silencieuses, la surprise est au rendez-vous. Mais c’est pour moi une évidence. Puis Simon nous fait part de son appel à entrer au Grand-Saint-Bernard, plus attendu depuis son cheminement à la garde suisse, mais tout autant évident pour moi.

Des inquiétudes de grande sœur ont évidemment suivi : le choix de l’un ne va-t-il pas éclipser celui de l’autre, très similaire, alors que leurs vocations sont différentes ? Nous avons presque le même âge : n’est-ce pas trop jeune pour un tel choix ? Tant de questions assez vite balayées par une grande confiance en Celui qui les appelait et grâce à leur grande joie.

De petits frères, ils étaient déjà devenus mes amis à l’adolescence. Avec leur Oui, ils sont devenus mes « grands frères » dans la foi. Merci, simplement.

PAR ÈVE-MARIE FAHRNI

Si vous me demandez comment j’ai vécu les ordinations de mes deux « petits » frères Simon et Valentin, je dirais que ce dimanche-là a été une des journées les plus exceptionnelles de ma vie.

Mes deux frères sont devenus prêtres. VRAIMENT ! Même s’ils se préparaient depuis de longues années à le devenir, c’est pendant la messe d’ordination, à ce moment unique et précis que cela s’est réalisé, VRAIMENT ! Les paroles de mon fils de 5 ans, après que Simon et Valentin ont revêtu la chasuble, le montrent : « Maintenant c’est vraiment des prêtres, ça se voit ! »

Les mots me manquent pour exprimer les émotions ressenties pendant la célébration, mais aussi toute la journée, la veille et le lendemain. Les deux moments forts ont été pour moi le chant d’invocation à l’Esprit Saint et la litanie des Saints. J’ai senti très fort la puissance et la présence de Dieu. Je n’ai pu retenir les larmes qui se sont mises à couler sur mes joues… Et ce n’étaient ni les premières, ni les dernières de la journée ! La chorale et les musiciens nous ont offert des chants d’une qualité incroyable et ont ainsi porté nos prières durant toute la célébration. MERCI à eux !

MERCI mon Dieu pour les grandes grâces dont tu nous as comblés ce jour-là (météo idéale, règles sanitaires allégées, etc.).

MERCI aux organisateurs (Marc-André en particulier).

MERCI Simon, MERCI Valentin !

Question de liberté…

Depuis quelques mois, il est souvent question de liberté et de droits : droit de disposer de sa liberté de choix (vaccination, port du masque, par exemple), de sa santé, de son corps, de s’exprimer… En ce moment, les débats vont bon train. En tout cas, ce ne sont pas le droit et la liberté de s’exprimer sur n’importe quel ton qui font défaut… Qu’en penser ?

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Quel(s) moins pour plus de plus ?

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP La Seymaz et UP Champel / Eaux-Vives, Saint-Paul / Saint-Dominique (GE), septembre 2021

PAR THIERRY SCHELLING | PHOTO : DR

(R)entrée… un mot doux aux oreilles des besogneux que nous pouvons être, plus âcre pour les élèves récalcitrants (ma première nièce passe au… Cycle d’orientation !), mais incertain pour beaucoup dans le contexte pandémique…

Non, les choses ne reviendront pas exactement comme avant… pourquoi continuer à espérer ? Vaine tentative car si le monde tourne souvent en rond, la chrétienne / le chrétien que nous sommes ne peuvent aller que de l’avant ! Ce n’est pas un optimisme béat de curé déconnecté 1 qui l’affirme, c’est ma foi en un Dieu présent et actif ici et maintenant !

C’est ma foi en un Christ mort puis ressuscité, en une Eglise au rite tridentin puis romain (merci au pape François pour l’ajustement de cet été 2), en une certaine façon de pratiquer sa foi puis en une autre (faut-il rappeler les modif’ liturgiques depuis plus d’une année ? Qui eût cru que la messe était aussi… réarrangeable ?) qui va s’affiner encore…

Pourtant… mon feeling, c’est que d’aucun.es trépignent d’impatience de reprogrammer les activités pastorales, paroissiales, ecclésiales sur des tabelles peaufinées (on en a eu le temps !) et exhibées comme avant… Pourquoi donc ? Pour quoi ?

Ok, on les a faits, ces JO 2020 en 2021, tout comme les Paralympiques (tristement, on n’en entend pas parler… ç’eût été un tonifiant exemple de moins pour plus pourtant… comme quoi…). Mais sans spectateurs, fallait oser !

Oui, moins pour plus. En Eglise, aussi. Moins de tout ce que nous avions et faisions avant – réunions, comités, sorties, activités polychromiques, publications… – pour plus : plus de présenceS, plus de véritéS, plus de silenceS, plus de soi, plus de Dieu : « Ce n’est pas d’en savoir (d’en faire, d’en vouloir…) beaucoup qui rassasie et satisfait l’âme, mais de sentir et de goûter les choses intérieurement », enseigne saint Ignace qui, il y a 500 ans, blessé au siège de Pampelune et puis alité pendant des mois, se voit réduit dans toutes ses ambitions : esthétique, militaire, sociale, économique, spirituelle…

Moins pour plus… que choisissons-nous du coup pour basculer nous aussi dans notre et puis, sereinement ? Les adeptes de la relecture ignatienne savent que relire son passé, c’est pour mieux s’ancrer dans le présent et se rendre disponible pour demain… Alors, quel(s) moins pour plus de plus ?

 

1 Une critique que l’on m’a récemment adressée… et que je partage bien volontiers tellement elle m’a fait rire !

2 Cf. le motu proprio Traditionis custodes
de juillet dernier sur vatican.va !

 

Théâtre et foi

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), septembre-octobre 2021

La Compagnie La Marelle revient cet automne à Nyon et Gland avec un texte de l’écrivain franco-belge Eric-Emmanuel Schmitt, « L’Evangile selon Pilate ». Un spectacle de qualité qui aborde la Résurrection sous un jour qui ne nous est pas familier : le point de vue de Pilate.

COMMUNIQUÉ

Garant de l’ordre romain, imperméable à la « folie juive », détestant ce trou perdu de Judée où on l’a envoyé, et par-dessus tout cette capitale du mensonge qu’est Jérusalem, Pilate s’apprête à passer une Pâque plutôt plan-plan, avec quinze arrestations et trois crucifixions à peine. Sauf que, par la faute d’un rabbin contestataire nommé Jésus, dont tout le monde semble s’être entiché, tout part à vau-l’eau.

Pour sortir de ce guêpier, une solution: retrouver le corps du crucifié mort ou vif afin d’étouffer la rumeur qui en fait déjà un ressuscité. Est-ce Hérode qui a fait le coup ? Joseph d’Arimathie est-il complice de l’escamotage ? Que cache l’association contre nature entre Caïphe et le Sanhédrin ? Claudia, la femme de Pilate, est-elle la mystérieuse quatrième femme au pied de la Croix ? Bref, y a-t-il un « mystère Jésus » ? A mesure que Sherlock Pilate avance dans son enquête, le doute s’insinue dans son esprit. Et avec le doute, l’idée de la foi.

Une pièce mise en scène par Jean Chollet. Le public rétribue librement les artistes à la sortie.

Représentations

Dimanche 10 octobre à 17h au temple de Nyon

Dimanche 7 novembre à 17h à la salle communale de Gland

Jeux, jeunes et humour – septembre 2021

Par Marie-Claude Follonier

Question d’enfant

Pourquoi mange-t-on de la tarteaux pruneaux au Jeûne fédéral ?
Le 3e dimanche de septembre, la Suisse est en fête. Catholiques et protestants célèbrent le Jeûne fédéral : toute la population est invitée à remercier Dieu pour les bienfaits accordés à notre pays et à prier pour les défis à relever. Autrefois, comme les gens passaient la plus grande partie de la journée à l’église, ils n’avaient pas le temps de cuisiner un vrai repas et grignotaient une tarte préparée la veille à base de pruneaux, fruits qu’on récolte à cette période.

par Pascal Ortelli

Humour

C’est un gars qui est malade et qui va voir son docteur. Alors qu’il patiente dans la salle d’attente, il voit sortir une religieuse de la salle de consultation. Elle a l’air effondrée et hagarde. Lorsque le docteur le fait rentrer, le gars lui demande :

– Je viens de voir sortir une religieuse de chez vous… Elle avait l’air vraiment mal en point. Je n’ai jamais vu quelqu’un avec une si mauvaise mine ! Le doc lui répond : 

– Ah oui ! Je venais de lui dire qu’elle était enceinte. 

– C’est pas vrai ?

– Non, bien sûr que non, elle n’est pas enceinte, mais ça lui a guéri son hoquet !

par Calixte Dubosson

Via Jacobi: Lausanne – Saint-Prex

Texte et photos par Pascal Ortelli

Le mythique chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle traverse la Suisse romande, de Fribourg à Genève. Au-delà des sentiers battus, la Via Jacobi regorge de curiosités. Chaque mois, L’Essentiel prend son bâton de pèlerin et en réalise un tronçon sous forme d’une balade familiale à faire sur la journée. Aujourd’hui, cap sur Saint-Prex, le long du Léman à la découverte d’églises romanes.

Départ depuis la gare de Lausanne, 4h40 aller simple, 19,5 km

1. Depuis la gare CFF, prenez le métro jusqu’à Ouchy. Longez les quais jusqu’à la Maladière.

2. Traversez le parc archéologique pour rejoindre la plage de Vidy. Ne manquez pas d’observer le panneau indicateur, haut lieu symbolique : vous êtes en effet au point de croisement de la Via Jacobi avec la Via Francigena !

3. Empruntez le petit pont sur la Chamberonne pour rejoindre les quartiers résidentiels de Saint-Sulpice. Ne manquez pas de vous désaltérer au restaurant du Débarcadère juste à côté du temple.

4. La suite du chemin en direction de Préverenges, toujours au fil de l’eau, offre de superbes points de vue, entre réserves pour les oiseaux et espaces pour la baignade. Vous traverserez la Venoge, rivière célébrée par le poète vaudois Jean Villard Gilles.

5. A Morges, Cité de la tulipe, ne manquez pas de vous prélasser dans le parc ombragé avant de continuer vers Saint-Prex par le Sentier de la truite.

6. Après Tolochenaz, remontez le Boiron et prenez à gauche le long des voies pour rejoindre le bourg.

Le retour se fait aisément en train. Attention, de nombreux tronçons le long du lac sont interdits aux vélos.

Curiosité

Le temple de Saint-Sulpice, église romane construite au XIe siècle et flanquée d’un prieuré qui dépendait de l’abbaye d’Aulps en Haute-Savoie et de Molesmes.

Coup de cœur

Le bourg de Saint-Prex et la tour de l’horloge, dominés au-dessus par une autre église romane dans laquelle repose le corps de saint Protais ou Prex (640-699), évêque de Lausanne et constructeur de la cathédrale, qui donna son nom à la localité.

En librairie – septembre 2021

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

Les entretiens de l’Aube
Georges Haldas

« L’aube, pour moi, ce n’est pas simplement le lever du jour… C’est tout ce qui participe du commencement : l’aube, l’enfance, la graine… C’est un mode d’appréhender le monde, de le surprendre dans sa nouveauté, sa fantastique nouveauté à travers la répétition quotidienne. » Magnifiques entretiens avec l’écrivain Georges Haldas, empreints de fraîcheur et de poésie, qui sont l’occasion d’évoquer le travail d’écriture, la mémoire, la foi, le corps, tout ce qui constitue en somme un être humain sensible.

Labor et Fides

Acheter pour 22.00 CHF

Vous avez dit Providence ?
Pierre Aguila

« On voit la providence partout ou nulle part ! » Oui, mais alors comment discerner ce qui vient de Dieu et ce en quoi il n’est pour rien ? Comment distinguer les coïncidences fortuites de ces « clins-Dieu » que nous semblons parfois entrevoir ? Et si Dieu intervient dans notre vie, sommes-nous vraiment libres ? Peut-on coopérer à sa volonté sans être des marionnettes soumises à son bon vouloir ? Enfin, comment percevoir l’action de Dieu dans nos vies lorsque nous sommes dans l’épreuve ? Se pourrait-il qu’il nous ait oubliés ? Comment comprendre son silence ? Toutes ces questions, le Père Pierre Aguila les a prises en compte et il nous donne des critères sûrs pour appréhender la providence de Dieu dans notre vie. 

Artège

Acheter pour 16.60 CHF

Ferme les yeux, ouvre ton cœur
Dominique Pérot-Poussielgue

Voici un merveilleux livre-CD pour faire découvrir aux enfants la méditation chrétienne : celle qui consiste à descendre au fond de son cœur pour y rencontrer Dieu. Douze méditations guidées sont proposées : l’enfant, après s’être plongé dans un moment fort de la vie d’un saint dont l’ambiance est rendue palpable par des bruitages, est invité à intérioriser ce qui l’a marqué puis à prier avec des mots simples. Magnifiquement illustrées et mises en musique, lues par les voix apaisantes de deux comédiens de talent, ces méditations sont un moyen sûr d’initier les enfants à la prière, tout en douceur ! Une contribution bienvenue dans un monde où l’on fait vivre aux enfants des « moments magiques » certainement bénéfiques mais sans cette ouverture à Dieu que permet la prière.

Mame

Acheter pour 27.90 CHF

Les derniers seront les premiers et vice versa
Adrien Louandre

Adrien Louandre, 25 ans, né dans une famille modeste de militants communistes, raconte son parcours de conversion à l’adolescence, et les années qui ont suivi. Il décrit comment sa foi se construit en conciliant ses engagements pour l’écologie et la justice sociale, le tout sur fond de pardon et de dialogue. Les derniers seront les premiers nous plonge dans ce récit étonnant où s’entremêlent les méditations des grands saints, les réflexions d’économistes et de philosophes.

Première Partie

Acheter pour 21.50 CHF

Pour commander

Un pas vers le désencombrement

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteurs de Sierre (VS), septembre 2021

PAR STÉPHANIE WALPEN

PHOTO : RAPHAEL DELALOYE

L’art du désencombrement, la méthode Marie Kondo, le minimalisme, la thérapie par le vide… Tant de mots pour définir des méthodes psychologiques très à la mode dans notre monde occidental consumériste et avide de possessions en tout genre.

On pourrait penser que la recherche de « l’allègement » est récente.

Et pourtant ! Depuis tant de siècles, sages de toutes religions et spiritualités, moniales et moines, ont fait ce choix radical de se détacher et de s’appauvrir pour offrir une place à l’Essentiel.

Jésus ne ménage pas l’homme sage, respectueux des commandements, qui lui demande ce qu’il doit faire pour avoir la vie éternelle en héritage. Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. » (Marc 10, 21)

Par ces paroles, Jésus lui a offert une méthode toute simple de mieux-être, de bonheur. Il lui a donné la clé d’un vrai chemin de Vie.

Mais qu’il est dur ce chemin pour cet homme de l’Evangile et pour nous tous, femmes et hommes de tous temps ! Si notre conscience ou notre foi nous invitent à faire ce choix, si notre cœur goûte déjà aux bienfaits d’une telle décision, notre éducation, nos peurs, les conseils de nos proches, notre besoin d’être rassurés nous emprisonnent et nous empêchent de nous lancer en toute confiance sur ce Chemin de Vie.

Nos attaches sont si nombreuses : argent, biens matériels, certitudes, orgueil, agendas trop remplis, sollicitations infinies, réseaux sociaux chronophages…

Il ne s’agit pas de nous débarrasser du jour au lendemain de tout ce qui nous encombre. La tâche serait trop ardue. Et si vous me ressemblez, après deux jours, les bonnes résolutions se seraient déjà envolées. Mais je vois en ce début d’année pastorale et scolaire, l’occasion de faire un choix, un petit pas vers ce désencombrement bienfaisant que Dieu ne manquera pas de combler de ses bénédictions.

Belle année pastorale désencombrée et lumineuse à tous !

La Bible côté rire

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), juillet-août 2021

Sérieusement, c’était pour rire ! La quatrième soirée «Saveurs de Dieu», animée par le groupe de conteurs NaBi, a rassemblé jeudi 29 avril à l’église de la Colombière à Nyon une trentaine de paroissiens. Pour un voyage imagé à travers la Bible.

PAR GENEVIÈVE DE SIMONE-CORNET
PHOTOS : DR

Autour de l’autel, sur les marches, près de l’orgue, sept conteurs, hommes et femmes du groupe NaBi (narration biblique et « prophète » en hébreu) prenant la parole à tour de rôle pour raconter, avec leurs propres mots, des histoires de la Bible que nous avons tous dans un coin de notre mémoire : la soirée « Saveurs de Dieu » du 29 avril, sur le rire, a tout à la fois ravi et surpris les paroissiens venus tendre l’oreille. Et les a renvoyés, par le biais du spectacle « C’est pour rire », à leur propre lecture de la Bible à travers des mots inédits en lien avec leur vécu.

D’Abraham à Samson

« Au commencement se tenait la vieille. » De son ventre, elle fait naître un rire. Ce rire façonne le ciel et la terre, et de leur amour les astres. Et lorsqu’elle creuse, la vieille, elle fait jaillir l’eau qui donne vie aux arbres et aux animaux; avec elle et un peu de terre, elle façonne l’homme et la femme, que le vent anime de son souffle. Vous n’avez jamais entendu la création du monde racontée ainsi ? Pourquoi pas ? Surprenant ! Mais tellement beau ! Un conte qui vous met plein d’images dans les yeux et vous invite, comme « la vieille », à tricoter, vous aussi, votre propre histoire.

Mais déjà viennent, du fond des âges, Abraham et ses visiteurs, cette histoire d’hospitalité racontée en Genèse 18 que nous avons tous entendue. Une histoire de rire, aussi, face à l’annonce incroyable du Seigneur : Sara, une femme stérile, engendrera une descendance. Alors elle rit. L’avez-vous entendu, ce rire ? Eh bien, il a résonné durant toute l’histoire racontée par NaBi ce soir-là à la Colombière et il a gagné les spectateurs… devenus acteurs: et si le Seigneur m’annonçait quelque chose d’impossible à mes propres yeux, comment réagirais-je ?

Puis c’est au tour du petit Simon, juif, d’entrer en scène, avec tous ses copains, pour « jouer au prophète Elie », « héros national, le prophète des prophètes ». Suivi du prophète Balaam avec son ânesse qui n’en fait qu’à sa tête, « mais, dans cette histoire, allez savoir qui c’est l’âne ». Et du prophète Jonas, qui tente de se dérober à sa mission dans la grande ville de Ninive et qui, une fois que ses habitants sont convertis, est contrarié : décidément, il ne comprend plus Dieu ! « Un prophète est mal payé, il n’est pas écouté et en plus, l’Eternel change d’avis ! » Pour clore la première partie du spectacle, consacrée à l’Ancien Testament, l’histoire de Samson, avec force péripéties dessinant l’opposition entre le bien et le mal qui traverse toute la Bible.

Dépasser la loi

Puis les conteurs emmènent les spectateurs après la Résurrection, en compagnie du gardien de la prison où se trouvent les disciples. Inquiet, il peine à trouve le sommeil… et pour cause: disparus, les disciples, ces « illuminés qui rassemblaient les gens sur les places », et retrouvés à prêcher dans le Temple de Jérusalem. Cela lui rappelle rudement le tombeau vide… « Où va-t-on si les prisonniers s’échappent sans qu’on sache comment et si les morts ne restent plus tranquilles dans leurs tombes ? »

Retour, en fin de spectacle, à l’Ancien Testament avec l’histoire des sages-femmes Shifra et Poua qui, contre l’ordre de Pharaon, laissèrent en vie les bébés hébreux mâles. « Elles obéissent à une loi plus haute que celle de Pharaon. C’est ainsi qu’elles sont mères et sauveurs en Israël. » Et pour boucler la boucle, NaBi est revenu à Abraham… parce que lui aussi, « tombant le visage contre terre », il avait ri !

Narrer la Bible

NaBi propose une ou plusieurs narrations bibliques articulées autour d’un thème qu’il choisit ou en réponse à une invitation. Le groupe est né suite à un week-end de formation à la narration biblique avec Alix Noble qui rassemblait des personnes de diverses communautés protestantes de Fribourg en mars 2008. Puis Alix Noble a mis en contact Débora Kapp, pasteure réformée, et Olivier Fasel, pasteur évangélique. Un week-end de formation à la narration biblique a été proposé et un groupe de cinq personnes a poursuivi ce travail d’oralisation des récits bibliques.

NaBi a commencé en racontant une seule histoire à quatre ou cinq voix, chacun prenant en charge un épisode ; ensuite, sous une tente à FestiBible, fête œcuménique et bilingue autour de la Bible à Fribourg en 2010, les conteurs ont mis bout à bout leurs histoires préférées et formé une association qui s’est dotée de statuts en 2012. Puis le groupe a choisi ses récits dans un seul évangile : ainsi est né « Nectar de Marc » en 2013. S’y sont ajoutés une légère mise en scène et un accompagnement musical. Sont venus « Bouchées de Sagesse » en 2014, « Regards croisés sur la Résurrection » en 2017 et le Festival de Pâques à Fribourg en 2018. En 2020, « C’est pour rire ».

Œcuménique et dynamique

NaBi est à géométrie variable selon les disponibilités: il est composé de chrétiens, mais il serait heureux de pouvoir accueillir des membres d’autres religions. « Pour que la voix plurielle continue à se chercher, se décliner, résonner », dit Débora. Avec deux éléments importants : l’oralité et les textes bibliques. Ceux-ci demandent une attention soutenue pour, relève-t-elle, « ne pas nous encroûter dans une forme de prise de parole et ne pas être trop sûrs d’avoir compris un texte biblique ».

Le groupe est œcuménique « parce que, relève Danilo, la Bible est donnée à tous les chrétiens et ce regard pluriel enrichit notre lecture, puis notre compréhension et notre narration. C’est du joyeux choc de nos idées que naissent les projets que nous aimons présenter ». L’occasion, pour chacun, de « relire la Bible avec un regard renouvelé ».

Un défi ? « Conter hors les murs, au bistrot ou sur la place publique par exemple, avance Débora. En cheminant vers plus d’intériorité dans la mise en scène et en quittant le patois de Canaan pour se risquer à une langue moins connotée. »

Une communauté éphémère

La rencontre se fait avec le public dans la complicité et la surprise et il se forme, au moment de la narration, une communauté éphémère et intense « dans une Parole qui nous traverse et nous élève », constate Débora. « La dimension éphémère me plaît, car elle apparente nos spectacles à de l’art performatif, ajoute Olivier : dans le même lieu, une rencontre est opérée entre les artistes et le public présent corporellement. C’est une sorte d’incarnation incontournable, véritable nourriture de l’âme. »

Des projets ? Les évangiles de l’enfance en novembre en lien avec la prochaine brochure sur l’évangile selon saint Matthieu pour les équipes de l’Evangile à la maison. Et un spectacle autour d’Abraham.

 

En chemin…

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Sacré-Cœur, Ouchy-Lausanne (VD), juillet-août 2021

PAR MARC DONZÉ
PHOTO : MARIELLA HEINZMANN

« Mon père était un Araméen errant », disait-on d’Abraham, et aussi de Jacob, son petit-fils. Pour suivre les appels du Dieu unique et miséricordieux, Abraham entreprit un long voyage. Parti d’Ur, au bord du golfe Persique, il remonta toute la Mésopotamie, traversa le désert de Syrie pour arriver enfin dans la terre de Canaan, aux alentours de Jérusalem. Il dut même aller jusqu’en Egypte. Jacob aussi dut entreprendre la marche jusqu’aux bords du Nil.

« Marche en ma présence et sois droit. » C’était l’appel de Dieu et Abraham mit toute sa foi et toute son énergie pour le vivre.

Si Abraham est le père de tous les croyants, comme l’affirme saint Paul, le chrétien d’aujourd’hui ne doit-il pas être un homme en marche ? Le pape François y tient beaucoup. Il aime à parler d’une Eglise en sortie, d’une Eglise en campagne, d’une Eglise qui va vers les autres avec amour, respect, douceur et générosité. Une Eglise qui se referme sur elle-même, qui protège ses acquis, qui regarde le monde avec méfiance, voire avec mépris, ce n’est pas une Eglise digne d’Abraham, ni de Jésus-Christ.

La paroisse devrait être un point de départ pour « aller vers ». D’ailleurs, suivant l’étymologie, le mot « paroisse » signifie le lieu où l’on passe, un lieu de transit, une halte sur le chemin. Mais, à travers les âges, elle est souvent devenue le lieu où l’on s’installe, le lieu de la stabilité sociale et morale. « L’église au milieu du village », c’est peut-être bien… mais pour aller où, pour aller vers qui ?

Alors, la paroisse du Sacré-Cœur : un sympathique refuge ? ou un point de départ pour aller à la rencontre des hommes d’aujourd’hui, avec leurs soifs de justice, d’amour et d’infini ?

« Viens voir les comédiens, voir les musiciens, voir les magiciens, qui arrivent… », chantait Aznavour. Ils viennent en offrant des beautés et des rires. Et nous, marchant en présence du Seigneur, qu’allons-nous offrir ?

 

Le temps de l’ouverture

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), juillet-août 2021

PAR GENEVIÈVE DE SIMONE-CORNET
PHOTO : JEAN-CLAUDE GADMER

L’été est à nos portes. Partira, partira pas ? Après plus d’un an de pandémie, des assouplissements. Enfin ! Et le vaccin, qui nous permettra, nous l’espérons, de reprendre rapidement une vie normale.

A l’église, dans nos célébrations, nous avons pris l’habitude de nous inscrire, de nous désinfecter les mains en entrant et de nous installer sur les places marquées pour garder la distance sanitaire – car nous ne devions pas être plus de cinquante. Nous nous sommes disciplinés. Rejoignant les absents grâce à la chaîne YouTube de l’Unité pastorale. Mais tous ne sont pas revenus, et le visage de la communauté a changé.

Aujourd’hui, nous pouvons être cent à l’église et nous pouvons chanter ! Un bol d’air bienvenu après toutes ces restrictions nécessaires. Nous retrouvons peu à peu notre rythme de croisière en paroisse, et que cela fait du bien !

Quelques timides apéritifs, mais pas encore de grands rassemblements fraternels et joyeux. Pas encore de verre à la buvette après la messe du dimanche – et cela manque à certains ! Car l’Eglise est d’abord communauté, bonheur d’être ensemble avec nos différences qui nous enrichissent. Cette dimension-là est à retrouver. Autrement, sans doute, car la pandémie est passée par là, modifiant nos comportements et nos habitudes. Elle nous a interpellés sur notre manière de prier, d’agir, de vivre la fraternité au quotidien. Ainsi, chacun revient fort de son expérience et de ses réflexions pour bâtir la communauté, laissant peut-être derrière lui des pratiques usées pour cheminer vers du neuf porteur de vie.

L’été nous dispersera encore, mais dehors, au grand air, à l’étranger ou sur les routes et les sentiers de notre pays. Profitons-en pour découvrir, rencontrer, partager, goûter la vie dans ce qu’elle a de simple et de bon, que la pandémie nous avait fait oublier. Relevons la tête, tendons nos mains pour donner, accueillir, entraîner, encourager. Et rencontrer Dieu : il est là, dans la nature, sur les sentiers de montagne ou sur la plage, dans le regard confiant de l’autre, dans les partages simples et vrais. Et si, sur le chemin de nos vacances, se dresse une église ou une chapelle, entrons et tenons-nous en silence quelques instants. Pour rendre grâce, mais aussi pour porter dans notre prière celles et ceux que meurtrit encore la pandémie et celles et ceux qui luttent encore pied à pied pour la faire reculer.

Essentielle solidarité, vivante fraternité. Plus que jamais. Nous sommes tous fragiles, exposés. Mais ce n’est qu’ensemble que nous nous en sortirons. Tous.

 

Pèlerinages à Fribourg

Les merveilles du cœur et des pierres à découvrir en famille

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Unités pastorales du Grand-Fribourg (FR), juillet-août 2021

PAR JEAN-MARIE MONNERAT | PHOTOS : PIXABAY, DR

Comment se lancer dans un pèlerinage aujourd’hui ? Les frontières entre les pays s’entrouvrent petit à petit, mais les différentes situations sanitaires, ou politiques, constituent autant de freins aux déplacements: difficile de partir à la découverte de la Terre Sainte, par exemple. Et si on se lançait dans la découverte d’un pèlerinage à Fribourg ou dans les environs, en profitant d’en faire bénéficier sa famille et ses amis ? Mais comment définir les critères d’un pèlerinage réussi ? Éléments de réponse avec l’abbé Philippe Blanc, curé de la cathédrale Saint-Nicolas et ancien président, pendant dix ans, de l’Association des directeurs de pèlerinages de France.

Un pèlerin est-il le frère d’un randonneur ? Tous deux marchent, tous deux aiment le plaisir de la découverte, tous deux apprécient la contemplation et l’amour de la nature. Mais le pèlerin se déplace aussi dans un processus qui donne du relief à la vie et engendre de chercher les réponses à un questionnement intérieur. On peut partir randonneur sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle et y arriver pèlerin ! Il convient de noter que le croyant marche en direction d’un lieu de dévotion, un lieu saint qui va l’aider à approfondir sa foi.

« Le pèlerinage n’est pas seulement une démarche culturelle, mais c’est surtout une démarche relationnelle. Le pèlerin part à la rencontre de quelqu’un. C’est une expérience de fraternité » explique Philippe Blanc. Autrefois, les croix, les oratoires et les chapelles balisaient les chemins, véritables panneaux indicateurs de l’époque. Le pèlerin cheminait d’une chapelle à l’autre en priant. Il exprimait ainsi sa motivation religieuse et son esprit de foi. C’est toujours le cas, mais il n’est pas nécessaire d’être catholique convaincu pour se mettre en route, preuve en est le succès phénoménal de Saint-Jacques-de-Compostelle, ou de la Via Francigena, jusqu’à Rome et de bien d’autres pèlerinages au long cours.

Le pèlerinage intègre donc une composante spirituelle et humaine. « Mais il faut partir sans a priori et accepter de se laisser surprendre. On peut prévoir tout un programme, mais c’est l’émerveillement qui va nous étonner et c’est ce que l’on va retenir du voyage » poursuit Philippe Blanc.

Un pèlerinage intègre donc une distance et une durée. Mais il n’est pas nécessaire de traverser moult pays et d’aligner les semaines d’efforts pour en découvrir les bienfaits, pour mieux se connaître, se redécouvrir soi-même et accepter l’expérience de la fraternité : je ne suis pas seul sur le chemin de la vie.

L’histoire de l’Église est une suite de pèlerinages. Abraham, Jésus, ou les pèlerins d’Emmaüs pour ne citer que trois exemples. Plus près de nous, le cardinal Journet effectuait chaque jour son pèlerinage à Notre-Dame de Bourguillon. Saint-Maurice et la chapelle Saint-Beat, tout près du pont de Berne, à l’entrée de la vallée du Gottéron, constituaient des lieux de dévotion prisés des catholiques. Outre Bourguillon, Notre-Dame des Marches, à Broc, est l’un des lieux de pèlerinage les plus connus et les plus prisés du canton. Chaque mois, un pèlerinage part de Fribourg pour Siviriez en priant Marguerite Bays. L’église de Siviriez, la maison de sainte Marguerite Bays, la chapelle de Notre-Dame du Bois ou l’abbaye de la Fille-Dieu constituent tout autant de buts pour les pèlerins. La chapelle de Notre-Dame de l’Épine, où les pèlerins se rendent à Berlens depuis le Moyen Âge pour implorer la Vierge de guérir leurs yeux malades et la chapelle de Notre-Dame de Tours, à Cousset, sont également des lieux de dévotion fort courus dans le canton. Cette dernière fait l’objet d’une jolie légende : comme on avait décidé de détruire la chapelle de Tours, on déplaça la statue de la Vierge dans l’église de Montagny. Or, le lendemain, la statue était revenue miraculeusement dans sa chapelle d’origine. La manœuvre se renouvela à plusieurs reprises et, de guerre lasse, on laissa finalement la statue dans sa chapelle d’origine, à Tours et la statue de la Vierge devint l’objet d’un pèlerinage.

Un chemin biblique d’une fontaine à l’autre

L’Office du tourisme de Fribourg propose un jeu découverte : le défi des fontaines. Onze fontaines, toutes plus belles les unes que les autres font partie de ce parcours. Pourquoi ne pas transformer cette découverte en pèlerinage en famille ? C’est également une manière originale de découvrir les trésors cachés de la ville, au détour des ruelles, des places ombragées et des églises. Un voyage dans le temps et dans l’espace qui pourrait se terminer, par exemple, à la fontaine de Notre-Dame du Rosaire, sur la place d’Affry qui domine le marché aux poissons ou à la fontaine de la Fidélité. Ce soldat vêtu du harnais de guerre de l’époque surveille la route de Berne, tout près de la chapelle Saint-Beat. Autre possibilité de but: la cathédrale Saint-Nicolas qui abrite les reliques de saint Pierre Canisius, saint Nicolas de Flüe et saint Nicolas de Myre, dans la chapelle de Saint-Sépulcre.

Vingt-cinq excursions

Dans son livre, l’abbé Jacques Rime propose vingt-cinq itinéraires à travers les sept districts du canton. Chaque itinéraire illustre un ou plusieurs aspects des riches rapports entre la foi et l’espace : les chapelles du terroir, la civilisation de la procession, les chemins de Compostelle, le christianisme et les points cardinaux, le christianisme et la montagne, la recherche du silence par les moines loin des villes, les lieux naturels dits sacrés… (un arbre, une source), la raison psychologique de l’attrait des grottes de Lourdes, les lieux mémoriels, les cloches et l’espace sonore, etc. De belles découvertes en perspective.
Pays de Fribourg, entre espace et sacré, vingt-cinq excursions
Jacques Rime, Cabédita

Communauté Yéniche en Suisse

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Sainte-Claire (FR), juillet-août-septembre 2021

PAR JEAN-FÉLIX DAFFLON ET BERNARD AEBISCHER
PHOTO : VÉRONIQUE BADER

La communauté Yéniche en Suisse comprend environ 30’000 personnes, dont 3’000 sont restées nomades. Elle forme une minorité nationale reconnue en Suisse. La Confédération écrit dans son 4e rapport sur la Convention-cadre du Conseil de l’Europe pour la protection des minorités nationales: « Le 15 septembre 2016, le Conseiller fédéral et Chef du Département fédéral de l’intérieur Alain Berset, dans son discours d’ouverture de la fête traditionnelle Yéniche, Senti et Manouche, a exprimé que ces minorités suisses sont reconnues comme minorités nationales au sens de la Convention-cadre. » Il a aussi reconnu comme légitime la demande des Yéniches et Senti d’être nommés selon leurs propres dénominations et renonce au terme générique de « Gens du Voyage ». Il a ajouté qu’il ne s’agissait pas de jouer avec les mots, car c’est avec la langue que l’on crée la réalité.

De plus, la culture nomade des Yéniches est inscrite dans la liste des traditions vivantes de Suisse. La culture des Gens du Voyage fut également inscrite dans l’inventaire du patrimoine culturel immatériel des Pays-Bas et de la Belgique.

Origine : on trouve des traces qui indiquent la présence des Yéniches en Suisse dès le
XIe siècle. Leur langue est avant tout orale, mais d’autant plus colorée et vivante. De nos jours, de nombreux clans familiaux sont sur les routes les mois d’été, vivent et travaillent en caravanes.

Cette communauté est très croyante et beaucoup sont catholiques. Les moments forts du calendrier religieux sont importants pour elle. Ce sont les pèlerinages aux Saintes-Maries-de-la-Mer et à la Vierge noire d’Einsiedeln, considérée comme la Mère des Tsiganes. Les Yéniches se rendent en pèlerinage dans cette petite ville de Suisse Centrale et passent plusieurs jours à prier, chanter et exprimer leur foi.

Comme jamais, cette période de pandémie et surtout de confinement, a impacté ces familles déjà en situation précaire. Les plus démunies ont bénéficié d’actions spécialement organisées par la fondation Le Hérisson en relation avec La Chaîne du Bonheur.

 

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