Moins pour plus…

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteurs de Sierre (VS), septembre 2021

En prononçant maintes fois ces mots, afin de rassembler mes idées concernant le thème de ce numéro, il m’est rapidement venu à l’esprit l’image de cette rencontre entre Jésus et le jeune homme riche venu lui demander, en quelque sorte, de l’aider à trouver un sens, un but plus « sérieux » à sa vie. Nous avons tous eu une pensée sympathique pour cet homme bien « comme il faut », avec ses nombreuses qualités, bien dans les rails… à qui Jésus dit : Il ne te manque qu’une chose ! une chose essentielle : « Vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres et ensuite, suis-moi… »

TEXTE ET PHOTO PAR FRÉDÉRIC MAYORAZ, CURÉ

Idriss le nomade

Un gars simple qui se contente de peu pour vivre libre en camping-car

#libre #nomade #vanlife #campingcarlife #minimalisme

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Moins pour plus… les références dans les Evangiles, ou la vie des saints, sont nombreuses pour nous inspirer un style de vie plus pur et plus saint. Il existe de multiples chemins dans le dépouillement. En choisir un, ne signifie pas uniquement opter pour une vie minimaliste : tout lâcher pour vivre l’aventure d’une vie libre de toute contrainte, car cela serait illusoire… même si ce mode de vie peut paraître, de l’extérieur, comme idéal.

Moins pour plus… choisir ce chemin prend tout son sens lorsqu’on prend du temps pour soi, pour découvrir Dieu, se découvrir soi-même, s’ouvrir aux autres et partager les découvertes que nous faisons afin d’aider ceux qui ne peuvent pas sortir de leur train-train quotidien et qui rêvent d’espace, de liberté, de plénitude.

La vrai vie

Pour donner un exemple concret, depuis quelques mois je suis 2 youtubers qui ont pris un jour la décision de tout lâcher (boulot, famille, maison, relations…) pour partir sur les routes et découvrir ce qu’est pour eux la « vraie vie » et ce qu’elle peut leur apporter – la nature et ses beautés, le « ici et maintenant », profiter de belles surprises au gré des paysages et des rencontres – et surtout pour la partager avec leurs followers qui rêvent de pouvoir eux aussi entreprendre ce voyage.

Pour ces deux aventuriers de la vie, il a fallu qu’ils se préparent non seulement matériellement, mais aussi dans leur tête : choisir une vie minimaliste ne se fait pas sur un coup de tête, il y a des joies, des doutes, des frustrations, des espérances, des échecs… et le plus important cette question : « Quel sens donner à tout cela ? » Eh bien, pour ces deux personnes – ils le rappellent d’ailleurs souvent dans leurs vidéos – c’est une occasion de partager et de donner plus de leur temps afin d’accompagner, dans leur rêve, ceux qui ne peuvent pas voyager, pour les raisons qui leur sont propres : maladie, vieillesse, pauvreté, solitude… de pouvoir leur apporter, à travers leur vécu, un rayon de lumière pour éclairer chaque matin.

Tendre vers les réalités den haut

Personnellement, je vois cela comme une manière de s’abandonner, de vendre tout ce que l’on a, non seulement pour recevoir plus, mais aussi pour pouvoir donner plus de rêve, de joie, de bonheur à ceux qui nous entourent et qui comptent sur nous… et d’éloigner le spectre de ce jeune homme de l’évangile qui part au loin tristement, parce qu’il avait de grands biens qui, en définitive, profiteront à qui ?

Pour revenir à nos deux youtubers, je dois avouer que personnellement j’attends chaque fin de semaine, avec plaisir, la vidéo de ce qu’ils souhaitent nous partager de leur voyage à travers les richesses des paysages et des rencontres qu’ils ont la joie de vivre.

Moins pour plus… oui, lorsque nous sommes prêts à nous dépasser, à vaincre nos peurs et nos appréhensions, pour tendre vers les réalités d’en haut, des réalités qui commencent déjà là où nous vivons, ici et maintenant. Alors ouvrons nos yeux et les oreilles de nos cœurs pour ne pas les manquer.

L’Église grandit par attraction

Vers un pôle pour le Grand-Fribourg

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Unités pastorales du Grand-Fribourg (FR), septembre-octobre 2021

L’idée d’un pôle pastoral et missionnaire pour le Grand-Fribourg a mûri au cours du printemps 2021 afin de permettre une présence nouvelle et signifiante de l’Église. Le pape François reprend souvent une expression de Benoît XVI: « L’Église grandit non par prosélytisme, mais par attraction. »

PAR LES ABBÉS PHILIPPE BLANC ET ALEXIS MORARD,
OLIVIER MESSER ET CAROLINE STEVENS | PHOTOS : DR

Le pôle veut être l’expression concrète de cette attraction à travers l’annonce de la Parole, la célébration des sacrements, la prière commune, la vie fraternelle et la diaconie. L’un des objectifs est de favoriser et de susciter une véritable communauté de foi qui soit féconde, missionnaire et vocationnelle.

Cette dynamique nouvelle, plus transversale et thématique que strictement territoriale, a besoin de l’engagement et du témoignage de tous et de chacun. Prêtres, diacres et agents pastoraux, rassemblés en une seule équipe pastorale, sont au service de la création de ce pôle qui regroupe les huit paroisses constituant le décanat de Fribourg. C’est ainsi qu’à partir du
1er septembre, la charge pastorale est portée in solidum par les abbés Philippe Blanc et Alexis Morard. L’abbé Philippe en assure la modération telle que prévue par le droit (voir encart).

Progressivement, en prenant le temps et les moyens nécessaires pour être à l’écoute des attentes et des besoins des personnes et des communautés – sans oublier les appels de l’Esprit et de l’Église –, nous veillerons à mettre en œuvre une dynamique missionnaire transversale, tout en ayant le souci d’une pastorale de proximité. Chaque baptisé, en collaboration avec l’équipe pastorale, est invité et appelé à se mettre au service de la belle œuvre qui nous est confiée : annoncer l’Évangile, le vivre comme une Bonne Nouvelle, le manifester comme une source de joie, le transmettre comme un appel à vivre en communion avec le Christ ! Nul n’est exclu, chacune et chacun est important et c’est ainsi qu’ensemble, en famille, nous relèverons les défis qui sont devant nous. En réponse à l’appel du pape François, « Constituons-nous dans toutes les régions de la terre en un  » état permanent de mission  » » (La joie de l’Évangile, n° 25), et en acceptant de nous engager « dans un processus résolu de discernement, de purification et de réforme » (Ibid., n° 30).

La diaconie est l’Église:

c’est guidées par cette conviction que nos paroisses ont choisi de donner une vitalité nouvelle à la solidarité telle que nous y invite le Christ.

De belles propositions existent déjà grâce à des personnes qui s’engagent au sein de notre communauté ; cela est précieux. Il s’agit donc d’être à l’écoute de nouveaux besoins ; au-delà des besoins de base comme la nourriture ou l’hygiène par exemple, bien d’autres doivent être comblés pour qu’un homme ou une femme soient réellement debout. En restant attentifs aux situations de précarité et de pauvreté (prisonniers, requérants d’asile, personnes en situation de handicap, personnes seules ou âgées, pauvreté spirituelle…), nous pourrons alors poser des actions concrètes, source d’une fraternité vivante.

Le désir est aussi celui de réunir en
créant des liens, non seulement dans nos paroisses, mais sur l’ensemble du Grand-Fribourg ; la création d’une équipe diaconie permet d’unir nos forces et nos charismes, que l’on soit prêtre, diacre, assistant pastoral ou bénévole. Enfin, il est indispensable d’élargir les liens, dans un esprit de confiance mutuelle, à d’autres organismes ou associations non ecclésiales qui sont engagés dans le domaine social et l’assistance aux personnes en situation de précarité.

C’est bien de cela qu’il s’agit : aller vers l’autre non pas pour lui « apporter » Dieu ou lui dire que faire, mais pour l’aider à voir ce divin qui est en lui comme en moi et ainsi trouver son propre chemin vers une vie épanouie.

La communication au service d’une pastorale missionnaire:

afin de favoriser le travail conjoint entre les unités pastorales Saint-Joseph et Notre-Dame de Fribourg, une équipe communication a été mise en place à l’occasion de la rentrée pastorale. Transversale, celle-ci contribuera à la visibilité du futur pôle pastoral et missionnaire dont les abbés Alexis Morard et Philippe Blanc ont la responsabilité in solidum depuis le 1er septembre.

Outre la mise en commun des différentes compétences pastorales, la création d’une équipe communication dédiée au décanat poursuit les objectifs suivants : favoriser la communication interne au sein des différentes pastorales, nourrir la communication externe grâce à des échanges interparoissiaux et créer de nouvelles voies de collaboration dans l’esprit du futur pôle pour le Grand-Fribourg. Les secrétaires des deux unités pastorales ainsi que les agents pastoraux du décanat participent à ce projet. Dans un futur proche, de nouvelles formes de communication (newsletter, feuillet dominical et site internet communs, valorisation des activités des différentes paroisses…) verront le jour afin de renforcer les liens.

In solidum ? Le Code de Droit canonique de 1983 prévoit que « … la charge pastorale d’une paroisse ou de plusieurs paroisses ensemble peut être confiée solidairement à plusieurs prêtres, à la condition cependant que l’un d’eux soit le modérateur de l’exercice de la charge pastorale, c’est-à-dire qu’il dirigera l’activité commune et en répondra devant l’Évêque » (can. 517 §1).

 

Olivier Messer, coordinateur de l’équipe diaconie, est né en 1971 et a grandi à Fribourg. Il a suivi des études commerciales, type gestion, au collège Saint-Michel, puis obtenu un CFC de gestionnaire de vente complété par une formation de maître d’apprentissage. Tout en travaillant dans un magasin de sport, il a donné des cours de fitness durant plusieurs années. Il est marié à Andressa depuis 20 ans. Le couple a vécu un temps au Brésil. En 2007, il a été admis à l’IFM (Institut romand de Formation aux Ministères). Comme assistant pastoral, il a été engagé durant cinq ans dans le diocèse de Sion. De retour à Fribourg en 2014, il a eu la joie de rejoindre l’Accueil Ste Elisabeth. Autant en prenant soin de la santé physique à travers ses premiers métiers qu’en accompagnant les chemins intérieurs des personnes qu’il a le privilège de rencontrer aujourd’hui, Olivier a toujours été guidé par l’appel à prendre soin de l’autre, porté par l’exemple de Jésus.

diaconie@pole-fribourg.ch

 

Cette nouvelle dynamique est coordonnée par Caroline Stevens, ancienne journaliste diplômée en communication auprès de la Haute école de gestion HES de Genève. Après avoir travaillé plusieurs années en tant que responsable des relations presse dans le domaine culturel et associatif, elle a souhaité donner un nouvel élan à sa carrière. La mission de cette formation sera réalisée par des personnalités aux sensibilités multiples. À l’heure où la communication est devenue un art viral mais non dénué de sens pour autant, l’équipe se réjouit de contribuer à de nouvelles formes de dialogue. Dans un esprit évangélisateur cher au pape François, l’accent sera mis sur des messages de proximité, d’amitié et de témoignage.

communication@pole-fribourg.ch

 

Les JB3, toute une aventure…

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, décanat Sion (VS), septembre 2021

Le samedi 19 juin dernier a eu lieu la remise des diplômes JB3 à l’église de Plan-Conthey. Ce fut l’occasion de clôturer en beauté la partie théorique de cette toute belle formation de deux ans. Mais en fait, c’est quoi des JB ?

PAR KILLIAN BIANCHI, JB3 | PHOTO : PYP

Les JB, ce sont des Jeunes Bénévoles en Eglise, engagés dans leurs paroisses ou plus généralement dans le diocèse ; des jeunes missionnaires envoyés évangéliser nos églises ; des jeunes de tout horizon et de toute culture qui ne cherchent qu’une seule chose : vivre la Foi avec les autres.

Le concept des JB est séparé par catégorie d’âge :

  • JB Start: Dès la 8H, il est possible de commencer à s’engager en s’initiant à l’animation de groupe;
  • JB 1: Dès 13 ans, les outils d’animation d’un petit groupe;
  • JB 2: Dès 16 ans, développement des compétences personnelles propres à chacun et travail sur la Bible. En plus, apprentissage de comment animer une messe, un temps de prière, un camp, etc. et sensibilisation à ce que veut dire le fait d’avoir la responsabilité d’un groupe.

Le parcours de formation 3, proposé dès 18 ans, est riche en discussion, en réflexion et en partage. L’apprentissage à la lecture de la Bible, la théologie et les journées thématiques sont au cœur de ce qui est proposé. Avec les JB3, nous clôturerons ces deux ans d’ici à la fin de cette année avec la création et la réalisation d’un projet personnel paroissial ou diocésain. Il peut s’agir par exemple de créer une application ludique de questions/réponses sur des thématiques chrétiennes, d’organiser une soirée-jeunes en paroisse, etc.

Au-delà des riches journées vécues par chacun de nous cinq, les JB3, ce sont surtout de belles amitiés qui se sont construites et un esprit fraternel qui a été présent dès le début.

Il ne reste qu’à dire une seule chose : MERCI ! Merci à nos cinq référents qui, tout au long de notre parcours, nous ont accompagnés, aidés et épaulés. Sans eux, l’aventure JB n’aurait pas pu exister.

Pour terminer, comment parler des JB sans parler de Dieu, Lui qui a été, est et restera toujours présent dans nos cœurs. Il est notre Guide, notre Lumière sur le chemin de la Vie et surtout Celui pour qui nous avons voulu nous engager. Prions pour que toujours plus de jeunes puissent faire l’expérience de Dieu au travers de cette formation, lieu de départ propice au chemin de Foi.

Que vive encore longtemps l’âme des JB ! AMEN.

N.B. : le site www.tasoulafoi.ch donne encore plus d’informations sur ce que sont les JB et comment s’y inscrire.

Une nouvelle aventure

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Unités pastorales du Grand-Fribourg (FR), septembre-octobre 2021

PAR VÉRONIQUE BENZ | PHOTOS : DR, PXHERE

La rentrée pastorale, c’est toujours une nouvelle dynamique et des projets en perspective pour susciter une communauté de foi féconde. Cette année, nos deux unités pastorales, Notre-Dame et Saint-Joseph, vont intensifier leur collaboration et créer davantage de synergies dans le but de concevoir un Pôle pastoral et missionnaire.

Le but de ce pôle est de permettre une présence renouvelée et signifiante de l’Église. Pour le réaliser, des équipes transversales et thématiques vont progressivement être mises en place. Trois d’entre elles vont commencer leur mission dès cet automne : l’équipe curiale, l’équipe diaconie et l’équipe communication. Je vous laisse les découvrir dans ce magazine. Vous y ferez également connaissance des nouvelles personnes engagées au service de l’UP Notre-Dame.

Nos unités pastorales et leurs équipes se lancent dans une audacieuse aventure ! Une aventure à laquelle chaque baptisé, chaque paroissien est invité à participer. Une aventure qui doit permettre à chacun de vivre l’Évangile et de l’annoncer au monde. Nous sommes tous appelés à vivre avec le Christ dans notre quotidien, par notre simple présence priante, par notre engagement, comme Marlise Habegger qui œuvre bénévolement au Manoir à Givisiez ou les conseillers paroissiaux qui offrent leur temps et leurs compétences au service de la foi. Votre magazine fait également partie de l’aventure puisqu’il est l’un des outils de l’équipe communication.

Un alpiniste ne se lance pas dans une ascension sans s’y être préparé ; ainsi, pour mettre en place et faire vivre ce pôle pastoral et missionnaire, il nous est demandé de prendre le temps et les moyens nécessaires. Nous pouvons le faire de façon communautaire à l’exemple des jeunes qui ont participé à la semaine théologique au Simplon, ou de manière individuelle. Une aide pour y parvenir : la nouvelle rubrique : Ma foi sur le web.

Que cette nouvelle année pastorale soit pour chacun une belle aventure avec le Christ, dans nos divers lieux et communautés de vie.

Bonne année pastorale !

La grâce des changements !

Je me souviens de mon arrivée en paroisse l’été 2015 : l’énergie des débuts, la stimulation de la nouveauté. Spontanément l’envie de s’adapter, de changer tout ce qui peut l’être, de trouver les collaborations utiles ou nécessaires. Et puis, avec le temps, cette énergie s’épuise. Il y a bien des choses à améliorer – il y en a toujours assez !

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Le Vestiaire paroissial de Martigny : pour toi et pour moi !

Le Vestiaire paroissial est une affaire de famille ! Marie-Noëlle Farquet(-Duay), 57 ans, en est la responsable depuis 15 ans. Alors que je me rends sur les lieux un bel après-midi pour la rencontrer, j’entre et croise toute une cohorte de personnes farfouillant dans les rayons à la chasse à la bonne affaire… Après la fermeture, c’est autour d’un café que se poursuit la rencontre avec Marie-Noëlle et « ses assistantes »…

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Les servants de messe du canton en rallye dans les rues du vieux Fribourg

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Saint-Protais (FR), septembre 2021

Quelque 300 servant-e-s de messe, venus de tout le canton, ont convergé le 12 juin 2021, vers Fribourg pour une grande journée de rallye dans les églises et les rues de la Basse-Ville. L’ambiance était au beau fixe pour cette journée estivale, achevée par la célébration de la messe dans les jardins de la commanderie de Saint-Jean.

PAR CATH.CH/MP | PHOTO : CHRISTINE ANDREY

« D’habitude on ne se rencontre pas au-delà de la paroisse, note Adélaïde, de Belfaux. Là j’ai pu rencontrer plein de copains ». Pour Fabiana c’était une journée cool : « On a beaucoup marché, on s’est amusé.
On a appris plein de trucs et on était avec Jésus. »

La malle au trésor

Arrivés à la Commanderie de Saint-Jean, après leur périple dans les églises et autour des fontaines de la cité médiévale, les enfants découvrent une malle. Une fois libéré de ses cadenas et de ses chaînes, le coffre au
trésor, dont il a fallu ramener la clef, livre son contenu. Il est plein de petites boîtes en carton en forme de cœur. Une pour chacun.

Dieu a-t-il besoin de nous?

« Dieu a-t-il besoin de nous ? » interroge Mgr Morerod, lors de la messe de ce rassemblement. Oui, pour parler de lui ! Jésus aime tout le monde, mais les gens ne le savent pas toujours. Osons le leur dire. Si un camarade te demande ce que tu as fait dimanche, tu peux lui répondre j’ai servi la messe, c’était super. »

Beau succès pour une première

Gérard Dévaud, responsable de la journée, se félicite de ce succès pour une première. A refaire ? Sans doute mais plutôt tous les deux ou trois ans.

Echos de la fête des ordinations

Etre la sœur de Simon et Valentin

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), septembre 2021

PHOTOS : LAURENCE BUCHARD ET GÉRARD RAYMOND
PAR NADINE BENDER

Si les émotions des ordinations elles-mêmes sont indescriptibles, belles et fortes, plus intenses furent pour moi les premières messes du lendemain : est-ce vraiment mon petit frère Valentin à la place du curé de ma paroisse de Saillon que je voyais tous les dimanches de mon enfance ? Est-ce bien mon petit frère Simon qui prêche à l’hospice du Grand-Saint-Bernard ?

Quelques souvenirs me reviennent alors.

Lorsque Valentin nous annonce son choix de devenir prêtre, mû par des réflexions intérieures et silencieuses, la surprise est au rendez-vous. Mais c’est pour moi une évidence. Puis Simon nous fait part de son appel à entrer au Grand-Saint-Bernard, plus attendu depuis son cheminement à la garde suisse, mais tout autant évident pour moi.

Des inquiétudes de grande sœur ont évidemment suivi : le choix de l’un ne va-t-il pas éclipser celui de l’autre, très similaire, alors que leurs vocations sont différentes ? Nous avons presque le même âge : n’est-ce pas trop jeune pour un tel choix ? Tant de questions assez vite balayées par une grande confiance en Celui qui les appelait et grâce à leur grande joie.

De petits frères, ils étaient déjà devenus mes amis à l’adolescence. Avec leur Oui, ils sont devenus mes « grands frères » dans la foi. Merci, simplement.

PAR ÈVE-MARIE FAHRNI

Si vous me demandez comment j’ai vécu les ordinations de mes deux « petits » frères Simon et Valentin, je dirais que ce dimanche-là a été une des journées les plus exceptionnelles de ma vie.

Mes deux frères sont devenus prêtres. VRAIMENT ! Même s’ils se préparaient depuis de longues années à le devenir, c’est pendant la messe d’ordination, à ce moment unique et précis que cela s’est réalisé, VRAIMENT ! Les paroles de mon fils de 5 ans, après que Simon et Valentin ont revêtu la chasuble, le montrent : « Maintenant c’est vraiment des prêtres, ça se voit ! »

Les mots me manquent pour exprimer les émotions ressenties pendant la célébration, mais aussi toute la journée, la veille et le lendemain. Les deux moments forts ont été pour moi le chant d’invocation à l’Esprit Saint et la litanie des Saints. J’ai senti très fort la puissance et la présence de Dieu. Je n’ai pu retenir les larmes qui se sont mises à couler sur mes joues… Et ce n’étaient ni les premières, ni les dernières de la journée ! La chorale et les musiciens nous ont offert des chants d’une qualité incroyable et ont ainsi porté nos prières durant toute la célébration. MERCI à eux !

MERCI mon Dieu pour les grandes grâces dont tu nous as comblés ce jour-là (météo idéale, règles sanitaires allégées, etc.).

MERCI aux organisateurs (Marc-André en particulier).

MERCI Simon, MERCI Valentin !

Question de liberté…

Depuis quelques mois, il est souvent question de liberté et de droits : droit de disposer de sa liberté de choix (vaccination, port du masque, par exemple), de sa santé, de son corps, de s’exprimer… En ce moment, les débats vont bon train. En tout cas, ce ne sont pas le droit et la liberté de s’exprimer sur n’importe quel ton qui font défaut… Qu’en penser ?

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Quel(s) moins pour plus de plus ?

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP La Seymaz et UP Champel / Eaux-Vives, Saint-Paul / Saint-Dominique (GE), septembre 2021

PAR THIERRY SCHELLING | PHOTO : DR

(R)entrée… un mot doux aux oreilles des besogneux que nous pouvons être, plus âcre pour les élèves récalcitrants (ma première nièce passe au… Cycle d’orientation !), mais incertain pour beaucoup dans le contexte pandémique…

Non, les choses ne reviendront pas exactement comme avant… pourquoi continuer à espérer ? Vaine tentative car si le monde tourne souvent en rond, la chrétienne / le chrétien que nous sommes ne peuvent aller que de l’avant ! Ce n’est pas un optimisme béat de curé déconnecté 1 qui l’affirme, c’est ma foi en un Dieu présent et actif ici et maintenant !

C’est ma foi en un Christ mort puis ressuscité, en une Eglise au rite tridentin puis romain (merci au pape François pour l’ajustement de cet été 2), en une certaine façon de pratiquer sa foi puis en une autre (faut-il rappeler les modif’ liturgiques depuis plus d’une année ? Qui eût cru que la messe était aussi… réarrangeable ?) qui va s’affiner encore…

Pourtant… mon feeling, c’est que d’aucun.es trépignent d’impatience de reprogrammer les activités pastorales, paroissiales, ecclésiales sur des tabelles peaufinées (on en a eu le temps !) et exhibées comme avant… Pourquoi donc ? Pour quoi ?

Ok, on les a faits, ces JO 2020 en 2021, tout comme les Paralympiques (tristement, on n’en entend pas parler… ç’eût été un tonifiant exemple de moins pour plus pourtant… comme quoi…). Mais sans spectateurs, fallait oser !

Oui, moins pour plus. En Eglise, aussi. Moins de tout ce que nous avions et faisions avant – réunions, comités, sorties, activités polychromiques, publications… – pour plus : plus de présenceS, plus de véritéS, plus de silenceS, plus de soi, plus de Dieu : « Ce n’est pas d’en savoir (d’en faire, d’en vouloir…) beaucoup qui rassasie et satisfait l’âme, mais de sentir et de goûter les choses intérieurement », enseigne saint Ignace qui, il y a 500 ans, blessé au siège de Pampelune et puis alité pendant des mois, se voit réduit dans toutes ses ambitions : esthétique, militaire, sociale, économique, spirituelle…

Moins pour plus… que choisissons-nous du coup pour basculer nous aussi dans notre et puis, sereinement ? Les adeptes de la relecture ignatienne savent que relire son passé, c’est pour mieux s’ancrer dans le présent et se rendre disponible pour demain… Alors, quel(s) moins pour plus de plus ?

 

1 Une critique que l’on m’a récemment adressée… et que je partage bien volontiers tellement elle m’a fait rire !

2 Cf. le motu proprio Traditionis custodes
de juillet dernier sur vatican.va !

 

Théâtre et foi

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), septembre-octobre 2021

La Compagnie La Marelle revient cet automne à Nyon et Gland avec un texte de l’écrivain franco-belge Eric-Emmanuel Schmitt, « L’Evangile selon Pilate ». Un spectacle de qualité qui aborde la Résurrection sous un jour qui ne nous est pas familier : le point de vue de Pilate.

COMMUNIQUÉ

Garant de l’ordre romain, imperméable à la « folie juive », détestant ce trou perdu de Judée où on l’a envoyé, et par-dessus tout cette capitale du mensonge qu’est Jérusalem, Pilate s’apprête à passer une Pâque plutôt plan-plan, avec quinze arrestations et trois crucifixions à peine. Sauf que, par la faute d’un rabbin contestataire nommé Jésus, dont tout le monde semble s’être entiché, tout part à vau-l’eau.

Pour sortir de ce guêpier, une solution: retrouver le corps du crucifié mort ou vif afin d’étouffer la rumeur qui en fait déjà un ressuscité. Est-ce Hérode qui a fait le coup ? Joseph d’Arimathie est-il complice de l’escamotage ? Que cache l’association contre nature entre Caïphe et le Sanhédrin ? Claudia, la femme de Pilate, est-elle la mystérieuse quatrième femme au pied de la Croix ? Bref, y a-t-il un « mystère Jésus » ? A mesure que Sherlock Pilate avance dans son enquête, le doute s’insinue dans son esprit. Et avec le doute, l’idée de la foi.

Une pièce mise en scène par Jean Chollet. Le public rétribue librement les artistes à la sortie.

Représentations

Dimanche 10 octobre à 17h au temple de Nyon

Dimanche 7 novembre à 17h à la salle communale de Gland

Jeux, jeunes et humour – septembre 2021

Par Marie-Claude Follonier

Question d’enfant

Pourquoi mange-t-on de la tarteaux pruneaux au Jeûne fédéral ?
Le 3e dimanche de septembre, la Suisse est en fête. Catholiques et protestants célèbrent le Jeûne fédéral : toute la population est invitée à remercier Dieu pour les bienfaits accordés à notre pays et à prier pour les défis à relever. Autrefois, comme les gens passaient la plus grande partie de la journée à l’église, ils n’avaient pas le temps de cuisiner un vrai repas et grignotaient une tarte préparée la veille à base de pruneaux, fruits qu’on récolte à cette période.

par Pascal Ortelli

Humour

C’est un gars qui est malade et qui va voir son docteur. Alors qu’il patiente dans la salle d’attente, il voit sortir une religieuse de la salle de consultation. Elle a l’air effondrée et hagarde. Lorsque le docteur le fait rentrer, le gars lui demande :

– Je viens de voir sortir une religieuse de chez vous… Elle avait l’air vraiment mal en point. Je n’ai jamais vu quelqu’un avec une si mauvaise mine ! Le doc lui répond : 

– Ah oui ! Je venais de lui dire qu’elle était enceinte. 

– C’est pas vrai ?

– Non, bien sûr que non, elle n’est pas enceinte, mais ça lui a guéri son hoquet !

par Calixte Dubosson

Via Jacobi: Lausanne – Saint-Prex

Texte et photos par Pascal Ortelli

Le mythique chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle traverse la Suisse romande, de Fribourg à Genève. Au-delà des sentiers battus, la Via Jacobi regorge de curiosités. Chaque mois, L’Essentiel prend son bâton de pèlerin et en réalise un tronçon sous forme d’une balade familiale à faire sur la journée. Aujourd’hui, cap sur Saint-Prex, le long du Léman à la découverte d’églises romanes.

Départ depuis la gare de Lausanne, 4h40 aller simple, 19,5 km

1. Depuis la gare CFF, prenez le métro jusqu’à Ouchy. Longez les quais jusqu’à la Maladière.

2. Traversez le parc archéologique pour rejoindre la plage de Vidy. Ne manquez pas d’observer le panneau indicateur, haut lieu symbolique : vous êtes en effet au point de croisement de la Via Jacobi avec la Via Francigena !

3. Empruntez le petit pont sur la Chamberonne pour rejoindre les quartiers résidentiels de Saint-Sulpice. Ne manquez pas de vous désaltérer au restaurant du Débarcadère juste à côté du temple.

4. La suite du chemin en direction de Préverenges, toujours au fil de l’eau, offre de superbes points de vue, entre réserves pour les oiseaux et espaces pour la baignade. Vous traverserez la Venoge, rivière célébrée par le poète vaudois Jean Villard Gilles.

5. A Morges, Cité de la tulipe, ne manquez pas de vous prélasser dans le parc ombragé avant de continuer vers Saint-Prex par le Sentier de la truite.

6. Après Tolochenaz, remontez le Boiron et prenez à gauche le long des voies pour rejoindre le bourg.

Le retour se fait aisément en train. Attention, de nombreux tronçons le long du lac sont interdits aux vélos.

Curiosité

Le temple de Saint-Sulpice, église romane construite au XIe siècle et flanquée d’un prieuré qui dépendait de l’abbaye d’Aulps en Haute-Savoie et de Molesmes.

Coup de cœur

Le bourg de Saint-Prex et la tour de l’horloge, dominés au-dessus par une autre église romane dans laquelle repose le corps de saint Protais ou Prex (640-699), évêque de Lausanne et constructeur de la cathédrale, qui donna son nom à la localité.

En librairie – septembre 2021

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

Les entretiens de l’Aube
Georges Haldas

« L’aube, pour moi, ce n’est pas simplement le lever du jour… C’est tout ce qui participe du commencement : l’aube, l’enfance, la graine… C’est un mode d’appréhender le monde, de le surprendre dans sa nouveauté, sa fantastique nouveauté à travers la répétition quotidienne. » Magnifiques entretiens avec l’écrivain Georges Haldas, empreints de fraîcheur et de poésie, qui sont l’occasion d’évoquer le travail d’écriture, la mémoire, la foi, le corps, tout ce qui constitue en somme un être humain sensible.

Labor et Fides

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Vous avez dit Providence ?
Pierre Aguila

« On voit la providence partout ou nulle part ! » Oui, mais alors comment discerner ce qui vient de Dieu et ce en quoi il n’est pour rien ? Comment distinguer les coïncidences fortuites de ces « clins-Dieu » que nous semblons parfois entrevoir ? Et si Dieu intervient dans notre vie, sommes-nous vraiment libres ? Peut-on coopérer à sa volonté sans être des marionnettes soumises à son bon vouloir ? Enfin, comment percevoir l’action de Dieu dans nos vies lorsque nous sommes dans l’épreuve ? Se pourrait-il qu’il nous ait oubliés ? Comment comprendre son silence ? Toutes ces questions, le Père Pierre Aguila les a prises en compte et il nous donne des critères sûrs pour appréhender la providence de Dieu dans notre vie. 

Artège

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Ferme les yeux, ouvre ton cœur
Dominique Pérot-Poussielgue

Voici un merveilleux livre-CD pour faire découvrir aux enfants la méditation chrétienne : celle qui consiste à descendre au fond de son cœur pour y rencontrer Dieu. Douze méditations guidées sont proposées : l’enfant, après s’être plongé dans un moment fort de la vie d’un saint dont l’ambiance est rendue palpable par des bruitages, est invité à intérioriser ce qui l’a marqué puis à prier avec des mots simples. Magnifiquement illustrées et mises en musique, lues par les voix apaisantes de deux comédiens de talent, ces méditations sont un moyen sûr d’initier les enfants à la prière, tout en douceur ! Une contribution bienvenue dans un monde où l’on fait vivre aux enfants des « moments magiques » certainement bénéfiques mais sans cette ouverture à Dieu que permet la prière.

Mame

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Les derniers seront les premiers et vice versa
Adrien Louandre

Adrien Louandre, 25 ans, né dans une famille modeste de militants communistes, raconte son parcours de conversion à l’adolescence, et les années qui ont suivi. Il décrit comment sa foi se construit en conciliant ses engagements pour l’écologie et la justice sociale, le tout sur fond de pardon et de dialogue. Les derniers seront les premiers nous plonge dans ce récit étonnant où s’entremêlent les méditations des grands saints, les réflexions d’économistes et de philosophes.

Première Partie

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Moins pour plus?

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Clins Dieu sur les Contrées (VS), septembre 2021

PAR L’ABBÉ ALEXANDRE BARRAS, CURÉ DE CRANS-MONTANA
ILLUSTRATIONS : KIEFFER

Un matin, j’étais assis au bord de mon lit et je contemplais mon armoire à habits ouverte. Les étagères étaient bien remplies de vêtements. Je pris la décision d’y regarder d’un peu plus près. A ma grande surprise plusieurs éléments ne dataient pas d’aujourd’hui… De plus, la taille de certains éléments ne correspondait plus avec les quelques grammes supplémentaires d’aujourd’hui… Ni une ni deux, armé d’un sac poubelle et d’un sac pour le recyclage me voici paré pour le grand tri. A la fin du labeur, et à mon grand étonnement, je constatais un éclaircissement dans l’armoire. J’avais entassé et gardé tant de choses inutiles ou inutilisables depuis si longtemps. Vint à mon esprit cette réflexion sur la course effrénée à l’achat et au besoin de toujours plus alors que ce grand vide me procurait une joie. D’abord de nettoyer les lieux, mais aussi de faire plaisir en donnant mes habits que je ne mettais plus et qui auront certainement fait des heureux. Aussi parce que se déposséder c’est se libérer d’entraves, qu’elles soient matérielles, humaines ou spirituelles.

Souvent, dans nos vies, nous « entassons » dans nos mémoires des soucis inutiles ou fabriqués, des mauvais souvenirs ressassés voire de vieilles querelles dont on ne sait plus bien qui, quoi, comment mais il ne faut surtout pas les oublier… Le Seigneur nous invite, sans cesse, à nous déposséder de tout ce qui nous empêche de le rencontrer et de rencontrer les autres. En « lâchant » les amarres, nous permettons à Jésus de nous emmener au loin, dans le calme, la paix et la vraie joie. Regardons nos frères et soeurs pauvres, combien ils sont généreux, attentionnés, joyeux. Ils n’ont presque rien mais ils donnent tout. Quel bel exemple de renoncement, certes pas voulu mais vécu avec courage et abnégation.

Rappelons-nous que, lorsque l’heure viendra de partir vers le Père, nous n’emporterons rien de matériel, mais seulement la vérité que nous aurons découverte et l’amour que nous aurons semé, partagé, accueilli.

Alors oui, beaucoup moins pour beaucoup plus !

Des personnes de notre secteur témoignent sur leur vécu durant la période du confinement

Petite escapade à Prabé (sur les hauts de la commune de Savièse) au-dessus d’une mer de brouillard qui plonge le Valais dans l’obscurité.

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), septembre 2021

En lien avec le thème de ce numéro, l’équipe de rédaction a demandé à des personnes de notre secteur de nous partager les points positifs et les enrichissements suscités par le COVID et la situation du confinement.

Riddes 

Propos recueillis par Jean-Christophe Crettenand auprès de Michaël, 39 ans

Force est d’avouer que le COVID ne m’a pas, de manière globale, apporté beaucoup de choses positives ni d’enrichissement. Le seul point positif que je pourrais citer serait le fait que, côté professionnel, on ait mis en place un système de travail par équipe. Ainsi, durant la première vague, je travaillais tous les jours de 6h à 14h ce qui m’a permis de profiter de mes après-midi. La vie associative dans laquelle je trouve énormément de plaisir à m’engager (football, CVAV, …) ayant été mise totalement en berne, j’ai découvert de nouveaux passe-temps tels que la marche ou encore le bricolage.

Distanciation sociale, arrêt des loisirs, méfiance… Je pense que le COVID a brisé beaucoup de choses et beaucoup de gens. Cette pandémie nous montre que l’on n’est jamais totalement à l’abri, tant au niveau social, professionnel, que sanitaire…

Saxon

Par Geneviève Thurre 

Covid plus pour moins 

Qu’est-ce que la période COVID vous a amené de positif ? J’ai posé cette question à plusieurs paroissiens : une jeune, un indépendant engagé en politique, une employée. La réponse est rapide et pour tous, elle dit en substance ceci : du souci, plus d’emm… ! Alors, est-ce qu’au fond, le fait de devoir réduire nos activités nous a fait du bien ? La question choisie par votre magazine paroissial n’est-elle pas naïve, voire hors réalité ? Pour ma part, j’ai été peu impactée par la pandémie. J’ai subi ce que j’appellerai des « tracasseries ». Je suis donc chanceuse. Pourtant, un des seuls points positifs que je retiendrai de cette période, c’est d’avoir trouvé une nouvelle formule pour Noël, qui a fait plaisir à toute la famille. Je pense que le lien social, entretenu à travers ma vie professionnelle et mes activités de loisir, est indispensable à mon bonheur. De même pour ma spiritualité, au demeurant intime, j’ai besoin de la communauté pour la rendre belle, vivante. 

Fully 

Propos recueillis par Alessandra Arlettaz  

Rencontre avec Léonard Dorsaz, quarantenaire marié, père de trois grands enfants, actif dans plusieurs comités

Avant le Covid j’avançais la tête dans le guidon, sans vraiment remettre en question la quantité, le sens et la qualité de mes engagements.

Pendant ce temps de crise sanitaire, la maison est devenue plus qu’un lieu de passage. Cette période m’a permis d’avoir de vrais temps de partage avec mes enfants et leurs amis, de vivifier la vie de famille et de couple, de revenir à l’essentiel. Avec mon épouse, nous avons pu accompagner nos jeunes qui, avec cette pandémie, perdaient leurs repères.

L’engagement musical a lui aussi pris un sens nouveau. Durant le semi-confinement, en famille, nous avons plusieurs fois joué pour nos aînés dans leurs jardins ou dans la cour du home. Aller partager ma passion auprès de personnes qui sont trop souvent délaissées a donné un sens profond à ma passion pour la musique.

Dorénavant, je ne vais pas forcément arrêter mes différentes activités. Cependant, je désire mettre davantage d’énergie et de temps dans celles qui ont du sens, être au service des personnes qui ont besoin, non plus faire des activités juste pour mon plaisir personnel.

Saillon

Propos recueillis par Laurence Buchard 

Rencontre avec Damien 

Quel enrichissement le COVID a-t-il suscité avec le moins d’activité ?

Le COVID a engendré un stop assez brutal de toutes les activités. Pour ma part, la saison de football a été interrompue et la reprise était incertaine. Au début ce fut un peu déconcertant et puis gentiment on s’y habitue. On s’entraîne seul, on passe plus de temps en famille. On s’est retrouvé tout à coup les cinq ensemble à table, ce qui était rare auparavant. Et finalement, on s’est également habitué à cette nouvelle situation et ça n’est pas si mal.

Quel côté positif gardez-vous de cette situation particulière ?

Le positif est qu’on relativise beaucoup plus qu’auparavant. Le fait de voir plus la famille était aussi bien. On a partagé beaucoup de moments ensemble. Je garderai donc avant tout cet aspect-là de cette crise.

Qu’est-ce qui a été changé pour une vie meilleure ?

Je ne vais rien changer de spécial mais j’aurais peut-être pris conscience de l’importance du temps passé en famille et aussi celui passé avec les amis car on n’a pas pu se voir beaucoup durant cette période. Dorénavant, je tâcherai à garder du temps pour eux.

Quelle redécouverte ?

J’ai redécouvert un peu de calme. Avant la crise, j’étais tout le temps à 100%, à faire mille choses par-ci par-là. Avec la crise, je suis resté à la maison et ai pu faire d’autres activités, prendre plus de temps pour moi et ma famille. 

Leytron 

Texte par Véronique Denis 

Ce que je retiens du confinement

Je me revois encore devant mon ordinateur, en train d’écouter la conférence de presse du Conseil fédéral. Le ton grave et solennel des conseillers fédéraux restera longtemps gravé dans ma mémoire. 

Ensuite, après avoir contacté les enfants et les parents de la confirmation qui devaient se rencontrer le lendemain, je me suis dit que j’allais avoir du temps pour moi : marche en plein air, mise en ordre de la maison, du bureau, lecture, détente… 

Je me suis rendu compte que ce temps offert gratuitement était une chance pour faire le point sur ma vie, mes engagements. Au lieu de courir de rendez-vous en rendez-vous, j’avais le temps pour réfléchir, me poser et poser un regard neuf sur les événements qui se déroulaient, en toute tranquillité. 

Les relations sociales en direct ont été coupées. Mais au niveau de l’équipe pastorale, nous avons su réagir : nous sommes devenus des « pros des vidéos-conférences, des messages WhatsApp » avec les enfants et parents de la catéchèse : autant de moyens qui ont permis de rester en contact, au-delà des distances et des interdictions en tout genre. Mais rien ne remplace les rencontres en « présentiel ». 

En conclusion, je dirais que ce temps du COVID m’a fait découvrir l’importance du temps. Mais je dois bien admettre que le rythme de la vie a tendance à s’accélérer. Il m’est difficile de ne pas me laisser entraîner dans le flot des activités qui s’enchaînent au quotidien. Mais le souvenir du COVID me titille toujours et m’invite à me poser et à prendre le temps pour la rencontre toute simple avec ma famille, mes amis… et avec Dieu ! 

La différence, un cadeau

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), septembre-octobre 2021

PAR AUDREY BOUSSAT
PHOTOS : DARREN IRWIN, PIXABAY

Le mois de septembre et la rentrée sont synonymes d’un remue-ménage généralisé dans la société. C’est souvent à cette période de l’année que de nouvelles têtes font irruption dans nos vies. Avec un peu de chance, nous aurons des affinités et des points communs avec ces inconnus qui ne le seront bientôt plus. Avec plus de chance toutefois, nous découvrirons des gens diamétralement opposés à nous, avec lesquels nous n’aurons guère ou pas d’atomes crochus.

Pour moi, côtoyer la différence est un cadeau et une chance de travailler sur soi afin de s’ouvrir encore plus au prochain. Accueillir ceux qui nous ressemblent ou avec qui le contact passe facilement ne relève pas de l’exploit. C’est au contraire dans les dissemblances qu’il est plus difficile d’accepter autrui dans son entièreté. D’accepter de découvrir l’enfant de Dieu qu’il est.

Pour cela, il faut déconstruire nos idées préconçues et avancer vers l’autre avec un regard pur. C’est un face à face entre deux êtres égaux avec des goûts, des opinions, des qualités et des défauts qui leur sont propres.

Vaccinés contre le coronavirus ou pas. Athées ou croyants. Engagés politiquement à droite ou à gauche. Omnivores ou végans. Les raisons de construire des murs, de nous isoler dans des cercles fermés avec des gens qui nous ressemblent sont nombreuses, mais trop souvent absurdes. En cédant à cette tentation, nous passons à côté de personnes magnifiques et du message fondamental d’amour réciproque du Christ. Le Seigneur nous a tous voulus tels que nous sommes sur cette terre. Et Il aime chacun d’un amour infini.

Dès aujourd’hui, nous pouvons célébrer à l’échelle individuelle la diversité de ce monde en cessant, par exemple, de juger ce qui nous est étranger. A la place, montrons-nous curieux et ouverts à ce que nous ne connaissons que trop peu. En nous confrontant à d’autres manières de faire et à de nouveaux points de vue, nous grandissons, nous faisons de belles rencontres et surtout, nous découvrons la richesse et la beauté du monde que Dieu a créé.

Visages de notre UP

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Saint-Protais (FR), septembre 2021

Par Lucienne Broillet-Page
Photos : lbp

1. Présentez-vous en quelques mots…
Maya : Maya Heimoz, étudiante au collège de Gambach en 4e année, option biologie-chimie.

2. Quel est votre engagement sur notre Unité pastorale ?
Maya : Je me suis engagée en tant que lectrice à la messe du dimanche à Rossens, après avoir été servante de messe depuis ma première communion.

3. Qu’est-ce qui vous a motivée à accepter cette tâche dans votre paroisse ?
Maya : Ma famille est bien engagée dans la paroisse, maman est sacristine, pour moi c’était logique de continuer mon service d’une autre façon après les servants de messe. De la même façon, ça permet de faire quelque chose durant la messe, on est plus motivé à y aller. 
On peut ainsi mettre sa pierre à l’édifice.

4. Quel est votre meilleur souvenir dans cette activité ? 
Maya : Quand j’étais toute petite, vers 9-10 ans, j’ai failli me brûler les cheveux à un cierge alors que je servais lors d’un enterrement…

5. Qu’est-ce que cette activité vous apporte ?
Maya : Cette activité me permet d’approfondir et de m’intéresser aux textes du dimanche, ce qui me fait mieux retenir les paroles inspirantes de la Bible lues.
Et aussi de mieux ensuite le faire comprendre. ça me donne
une occasion de transmettre vraiment quelque chose.

6. Pour vous aujourd’hui, l’Eglise devrait être…
Maya : … un lieu de tolérance, sans jugement, où chacun
a sa place. La bienveillance devrait être toujours présente.

1. Présentez-vous en quelques mots…
Lydia : Lydia Jaquier, étudiante au collège Saint Michel en 4e année, option biologie-chimie.

2. Quel est votre engagement sur notre Unité pastorale ?
Lydia : Je me suis engagée en tant que lectrice à la messe du dimanche à Rossens, après avoir été servante de messes depuis ma première communion.

3. Qu’est-ce qui vous a motivée à accepter cette tâche dans votre paroisse ?
Lydia : C’est pour rester active dans ma paroisse, pour changer un peu, je devenais trop grande pour servir la messe.

4. Quel est votre meilleur souvenir dans cette activité ? 
Lydia : L’encens me faisait toujours rire, un peu comme un gaz hilarant. Et il y a beaucoup de réactions lorsque nous le faisons brûler, certains n’aiment pas du tout ça, surtout les enfants, et c’est assez drôle !

5. Qu’est-ce que cette activité vous apporte ?
Lydia : J’adore le théâtre, et j’ai vu que certains lecteurs pouvaient rendre les textes plus vivants, plus intéressants, et j’ai eu envie de faire la même chose. J’aime beaucoup faire passer les émotions et les histoires vécues dans la Parole de Dieu. 

6. Pour vous aujourd’hui, l’Eglise devrait être…
Lydia : … un endroit de rencontre pour toutes les générations, pas seulement pour les personnes âgées. J’aimerais voir plus de jeunes de mon âge !

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