Créée en 1988 à l’initiative des trois Eglises officielles du canton de Genève, catholique romaine, catholique chrétienne et protestante, l’Aumônerie Genevoise Œcuménique auprès des requérants d’asile (AGORA) se bat, hier comme aujourd’hui, pour contrer les idées reçues et remettre au centre de toute discussion la dignité humaine.
PAR MYRIAM BETTENS PHOTOS : OLIVIER CHANSON, ECR
Depuis 1993, on dénombre plus de 48’000 personnes décédées en essayant de fuir vers l’Europe. La plupart noyées dans la mer Méditerranée. D’autres abattues aux frontières. Des hommes, des femmes, des jeunes, des enfants, des bébés. Ceux qui survivent aux barricades de la forteresse Europe ne s’attendent pas à trouver un sol inhospitalier qui leur réserve bien souvent un parcours digne des Douze travaux d’Astérix avant l’obtention du droit d’asile.
« La migration et l’asile sont perçus comme un poids. Or, ils font partie de l’histoire et de l’ADN de Genève. D’ailleurs, le développement de l’industrie horlogère aurait été différent sans eux », pointe Virginie Hours. Mais les préjugés sont tenaces. « Trop souvent j’entends la formule : ils viennent en Europe, car ils s’imaginent que la vie y est plus facile. On oublie que la grande majorité d’entre eux aurait préféré rester chez eux au lieu d’être contraints à l’exil ». Virginie Hours fait partie de l’équipe d’aumôniers et bénévoles à pied d’œuvre dans différents lieux du canton : tels que la zone de transit de l’aéroport de Cointrin, dans les établissements de détention administrative, dans les différents logements où les requérants résident sur le territoire.
« De nombreuses situations trouveraient des issues simples et humaines si le droit était appliqué, car les dispositions législatives existent et prévoient les conditions d’accueil ou de régularisation des personnes ». L’Eglise a un vrai rôle de garde-fou à jouer afin de « rappeler sans cesse qu’il s’agit d’hommes et de femmes tous uniques et qui méritent le respect ».
Au service, mais comment ?
Une chose que l’AGORA accomplit et dont on ne se rend peut-être pas compte ?
Virginie Hours : Nous faisons partis d’un « réseau », celui des aumôniers suisses qui travaillent dans le domaine de l’asile. Nous nous rencontrons à Berne deux fois par an afin d’échanger sur la situation existante dans les Centres fédéraux d’asile (CFA), un partage d’expérience et d’information. Ces contacts nous permettent ainsi de suivre des personnes que certains collègues accompagnent déjà au sein d’un CFA lorsqu’elles sont affectées au canton de Genève. Aussi, il n’y a pas de rupture. Ces instances sont importantes également pour mener certaines réflexions ou négociations avec Berne. Actuellement par exemple, un accord-cadre avec le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) est en cours de renégociation et un travail de réflexion est mené sur la présence d’aumôniers musulmans, présence que nous appelons de nos vœux.
Quel « service » apportez-vous aux Genevois de manière générale ?
VH : Nous intervenons régulièrement dans les écoles, à la demande des enseignants, pour présenter l’AGORA et rendre plus tangible la question de la migration et de l’accueil. Nous essayons ainsi de contribuer à casser certains préjugés ou certaines peurs. Nous intervenons aussi en appui du travail de la coordination asile lors de temps forts ou en sollicitant que l’Office cantonal de la population et des migrations (OCPM) applique simplement les règles en transmettant des dossiers à Berne. Nous ne sommes pas dans une logique de confrontation, mais de compréhension et de reconnaissance. Il s’agit aussi de permettre la construction de pont entre les Genevois et les personnes de l’asile et de susciter la réflexion. C’est pourquoi, par exemple, nous avons répondu positivement à la demande de l’Espace Madeleine. Celui-ci proposait de nous y impliquer le mois dernier en animant deux soirées dans le cadre de l’exposition Les Pèlerins afin de susciter la réflexion sur les liens entre pèlerinage, asile et migration.
La Pastorale des familles de l’Eglise catholique romaine à Genève a officialisé l’accueil pastoral et spirituel des personnes LGBTIQ+ et de leurs familles ainsi que sa collaboration avec l’Antenne LGBTI Genève de l’Eglise protestante genevoise (EPG). Le 1er septembre dernier, à l’occasion d’une soirée témoignage, un prêtre a partagé la manière dont il concilie son homosexualité et sa vocation ecclésiale. Le point avec Anne-Claire Rivollet, responsable de la Pastorale des familles.
… pour plonger dans les histoires et imaginaires de nos rues
Des mots soufflés par des panneaux accrochés à des arbres en ville de Genève invitent à plonger dans les histoires qui remplissent nos rues et font les identités singulières de notre ville. Pour écouter ces récits, tissés entre la préhistoire et le futur, on saisira avec son smartphone les codes QR suspendus dans les branchages et on glissera ses écouteurs dans ses oreilles. Des voix de comédiennes donnent vie, d’arbre en arbre, à ce fourmillement d’histoire(s), d’imaginaire et de vécu.
Trois possibilités pour plonger dans ces parcours-récits :
• Les codes QR :
– vous choisissez un parcours en vous rendant sur la page hypercity.ch/parcours et vous notez le point de départ pour le parcours sélectionné,
– en saisissant avec votre smartphone les codes QR accrochés aux arbres, vous atterrissez directement sur les podcasts de chaque halte et sur les autres contenus liés à chaque lieu.
• Par GPS / Géolocalisation :
– vous choisissez un parcours en vous rendant sur la page hypercity.ch/parcours
– vous activez le bouton « GPS » sur le plan,
– vous autorisez Hypercity à accéder à votre localisation si votre appareil vous le demande,
– vous repérez votre position (vous êtes le point bleu sur le plan),
– et vous cliquez sur « Commencer le parcours ».
• Par un « simple » clic :
– vous choisissez un parcours en vous rendant sur la page hypercity.ch/parcours
– vous cliquez sur le n. 1 dans le plan ou dans la liste « Les haltes »,
– après avoir écouté le contenu d’une halte, vous cliquez sur « Poursuivre le parcours », puis sur le no suivant dans le plan, et ainsi de suite…
… pour visiter Genève en répondant à des devinettes
Une application mobile gratuite, dénommée Ouchui, a débarqué à Genève : elle permet de découvrir des lieux de la Cité de Calvin, mais aussi de Lancy ou Carouge, en répondant à des devinettes sur les lieux visités. Au fil d’une enquête faisant appel à la culture générale, la rapidité et le sens de l’observation, ce jeu de piste vous conduira à travers diverses zones géographiques et thématiques tout en satisfaisant votre curiosité grâce à diverses anecdotes et faits historiques. Rendez-vous sur ouchui.ch avec votre smartphone pour commencer à explorer votre ville.
PAR L’ABBÉ AIMÉ MUNYAWA
PHOTOS: ODIE ARIANE, JEAN-CLAUDE GADMER
Aux jours d’aujourd’hui, il n’est pas rare d’entendre des voix qui disent: «ce monde est pourri» ou encore «tout a changé on ne sait plus où on va». Toutes ces expressions et tant d’autres encore de même nature prouvent à suffisance combien le changement d’époques est parfois déconcertant. S’il n’impose pas un véritable défi ou challenge comme ce fut à l’époque des dinosaures, il exige tout de même des efforts assez particuliers d’adaptation pour se mettre à jour ou de renoncement pour se forger un nouveau style de vie.
« Appelé aujourd’hui à être témoin par des compromis sans compromissions.»
Les chrétiens, dans leurs efforts quotidiens de sainteté et de rectitude morale, se trouvent aussi à la croisée des chemins où ces mutations sociétales et éthiques peuvent tantôt s’emboîter ou tantôt s’opposer. Mais il faut que la marche continue dans une série de compromis sans compromissions. Le défi est de taille quand on veut être une personne de son temps, de son milieu tout en restant un véritable chrétien, c’est-à-dire un aspirant du ciel. Comment vivre avec le cœur au ciel et les pieds sur la terre sans que la terre ne remplisse le cœur ? Rien de nouveau sous le soleil. Le Seigneur Jésus avait déjà prévenu ses disciples en leur disant : « Vous êtes dans le monde, mais vous n’êtes pas du monde. » Cette recommandation incite les chrétiens de tous temps à rester comme de véritables lumières pour leur temps et pour leur époque. Pourtant, moult voix invitent fidèles et pasteurs de l’Eglise à s’adapter tant à l’époque qu’à la société. Mais concrètement, à quoi l’Eglise et ses fidèles doivent-ils s’adapter ? Le défi des compromis sans compromissions se révèle être une architecture complexe et sans formule prédéfinie. Il faut du bon sens au rendez-vous ! Or, le bon sens n’étant pas toujours la chose la mieux partagée par l’humanité, l’urgence est à l’humilité du Christ pour porter sur notre société le même regard d’amour qui incite au service.
A l’écoute des enfants qui s’interrogent très sérieusement sur leur avenir, le MADEP-ACE propose cette année d’aborder la thématique de la paix avec le slogan:
« Bâtisseurs de paix ! »
Ce thème étant très vaste, nous avons choisi de le développer à travers quatre clés qui sont les suivantes:
Respecter: « Agir, non seulement pour cultiver (labourer, défricher, travailler) notre terre, mais également pour la garder (sauvegarder, soigner, surveiller) » (Laudato Si) afin de la conserver pour les générations futures.
Coopérer : Agir, travailler ensemble en vue de quelque chose, participer, concourir à une œuvre ou à une action commune en laissant une large place aux jeux de coopération qui poursuivent les objectifs de notre Mouvement.
Nuancer : Eveiller l’esprit critique en dépassant la vision binaire (vrai / faux, bien / mal…) pour entrer dans une manière de penser qui transforme l’intériorité pour accueillir l’inattendu et pouvoir ainsi vivre de manière plus fraternelle.
Pardonner : Devenir de vrais bâtisseurs de paix en devenant des exemples vivant d’actions pouvant nous y conduire, le principal moyen d’y parvenir étant, selon le pape François, le pardon qui permet d’élargir nos cœurs et obtenir la paix à laquelle nous aspirons tous.
A l’aide de ces thématiques, qui aident à bâtir la paix quotidiennement dans les différents milieux où vivent les enfants, chacun d’entre eux pourra ainsi développer une empathie envers l’autre afin de mener une vie heureuse dans une société en paix et vivre de la parole de l’évangile :
« Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés enfants de Dieu ! » (Mt 5, 9)
Oui, Jésus est venu apporter la paix. C’est un don de Dieu qui nous donne confiance pour traverser ensemble les difficultés et les conflits dans l’espérance d’une vie heureuse pour chacun. Contrairement à la paix du monde qui serait absence de guerre, la paix de Dieu nous mobilise en profondeur.
Etre bâtisseurs de paix est ainsi une attitude à adopter à chaque instant pour favoriser une dynamique qui rend possible de vivre ensemble afin de contrer la violence, d’apprendre la tolérance, le respect et l’harmonie.
Lors des rencontres qui se déroulent une fois par mois, il sera donné une couleur particulière à notre démarche du « voir / comprendre / agir » qui deviendra « respecter / nuancer / coopérer, pardonner ».
Si des enfants souhaitent rejoindre ou créer une équipe ou des adultes désirent devenir accompagnateurs d’équipes, vous pouvez prendre contact avec Pascale Delaloye au 078 661 48 90 ou par mail : pascale. delaloye@paroisses-herens.ch.
A l’occasion du 50e anniversaire du synode des évêques en 2015, le pape François a insisté sur l’égale dignité des baptisés. Ceux-ci ont tous un rôle à jouer dans l’Eglise et forment ensemble un unique Peuple de Dieu. C’est dans cette perspective que le prochain synode mondial aura lieu. Il se déroule en trois étapes: une consultation dans tous les diocèses, une synthèse au niveau des conférences épiscopales et, pour terminer, un débat au niveau continental.
Le dimanche 17 octobre 2021, le synode a été officiellement inauguré par une liturgie dans chaque diocèse du monde catholique; il prendra fin en octobre 2023. Que signifie le mot «synode»? Synode, du grec synodos, signifie «chemin parcouru ensemble», d’où sa dénomination d’assemblée délibérante. Il réunira, en octobre 2023 à Rome, des évêques du monde entier pour discuter de la Mission de l’ensemble de l’Eglise et de l’Unité de la foi en son sein. Par la suite, se fera la mise en œuvre des orientations votées.
Pour une Eglise synodale : communion, participation et mission. Notre diocèse LGF a organisé des échanges, des enquêtes et des débats sur les expériences et les attentes des fidèles envers une Eglise synodale. Notre Unité Pastorale Sainte-Claire a également mis sur pied une démarche synodale intéressante par deux soirées : mardi 22 et mercredi 23 février 2022. Celles-ci ont réuni une soixantaine de personnes qui ont exprimé de nombreux vœux. Le CUP a retenu deux pistes les plus importantes à ses yeux qui seront discutées lors des prochains conseils de communauté en automne: la liturgie et la place des jeunes dans un proche avenir.
Nous sommes au seuil de ce processus. Poursuivons donc notre chemin conjointement, avec confiance, enthousiasme, fidélité et surtout avec un amour fraternel et solidaire, dans l’unité et dans le souffle de l’Esprit Saint. C’est là le chemin de la synodalité que Dieu attend de chaque baptisé de son Eglise. Amen! Alléluia.
Chaque session du Concile Vatican II a commencé par la prière Adsumus Sancte Spiritus, premiers mots de l’original latin signifiant «Nous nous tenons devant Toi, Esprit Saint», qui a été utilisée historiquement lors des conciles, synodes et autres rassemblements de l’Eglise depuis des siècles et étant attribuée à Saint Isidore de Séville (vers 560 – 4 avril 636).
Nous voici devant Toi, Esprit Saint; en ton nom, nous sommes réunis. Toi notre seul conseiller, viens à nous, demeure avec nous, daigne habiter nos cœurs. Enseigne-nous vers quel but nous orienter ; montre-nous comment nous devons marcher ensemble. Nous qui sommes faibles et pécheurs, ne permets pas que nous provoquions le désordre. Fais en sorte que l’ignorance ne nous entraîne pas sur une fausse route ni que la partialité influence nos actes. Que nous trouvions en Toi notre unité, sans nous éloigner du chemin de la vérité et de la justice, en avançant ensemble vers la vie éternelle. Nous Te le demandons à Toi, qui agis en tout temps et en tout lieu, dans la communion du Père et du Fils, pour les siècles des siècles. Amen.
Omniprésents dans les églises et nombre de représentations artistiques, les anges imprègnent l’imaginaire populaire. Pour l’Eglise catholique, l’existence des anges est une vérité de foi, marquée chaque 2 octobre par la mémoire liturgique des saints Anges gardiens.
Lorsque les bébés naissent, ils posséderaient toute la Connaissance du monde. Dieu, ne souhaitant pas que ce «secret» soit dévoilé trop rapidement, chargerait les anges gardiens de veiller à ce que celui-ci ne soit pas éventé. Pour ce faire, le protecteur ailé poserait alors un doigt sur les lèvres de l’enfant avant sa naissance. Chacun de nous conserverait alors, dans sa chair, la marque des anges: le creux se situant entre la lèvre supérieure et la base du nez.
Simples créatures imaginaires ou véritables messagers d’un céleste monde, un rapide coup d’œil sur les étals des commerces et dans les librairies démontrera que le succès de ces figures célestes ne se dément pas. D’ailleurs, l’enquête de l’Office fédéral de la Statistique (OFS) sur la langue, la religion et la culture, datée de 2019, révèle que près d’un Suisse sur deux croit que des anges ou des êtres surnaturels veillent sur eux (ndlr. toutes traditions confondues).
Le terme «d’Ange gardien» n’est jamais explicitement indiqué dans la Bible, mais associé aux anges protecteurs, mentionnés dans divers passages, tels que celui de l’Exode (23, 20) où Dieu dit: «Je vais envoyer un ange devant toi pour te garder en chemin et te faire parvenir au lieu que je t’ai préparé.» Le concept d’Ange gardien remonte à la Haute Antiquité, mais la compréhension d’une créature surnaturelle dévolue à notre protection n’intervient que dans les derniers siècles de notre ère, à partir du moment où la croyance se détache du collectif pour s’installer dans un rapport plus personnel à la divinité. Déjà célébrée localement depuis le XVe siècle, la fête des saints Anges gardiens est rendue universelle sous l’impulsion de Clément X et devient ainsi une doctrine officielle de l’Eglise catholique.
Recette: Le gâteau des anges
Temps de préparation
Temps de cuisson
Portions
20 minutes
30 minutes
12
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le Gâteau des anges, préparation venue des Etats-Unis, ne doit sa naissance qu’à l’avènement… du batteur électrique. Il a été nommé ainsi par opposition aux gâteaux à base de beurre ou de chocolat, beaucoup plus «diaboliques» pour la digestion !
Ingrédients et ustensiles
Moule à gâteau «cheminée» de 4 l minimum (de type Savarin haut ou Kouglof)
Beurre pour le fond du moule
10 blancs d’œufs
¼ cc de sel
1¼ cc de jus de citron
½ cc de poudre à lever
1 gousse de vanille, pulpe raclée
240 g de sucre
1 sachet de sucre vanillé
2 cs de liqueur d’amande amère (Amaretto, p. ex.) ou un peu d’extrait d’amande
125 g de farine, tamisée
250 – 500 g de fraises ou autres fruits de saison 2 dl de crème fouettée
Le Gâteau des anges a été nommé ainsi par opposition aux gâteaux à base de beurre ou de chocolat, beaucoup plus «diaboliques» pour la digestion !
Préparation
Beurrer le fond du moule sans graisser les bords.
Battre les blancs d’œufs, le sel, le jus de citron, la poudre à lever et la gousse de vanille.
Incorporer la moitié du sucre et le sucre vanillé progressivement sans cesser de remuer. Continuer de battre jusqu’à ce que la masse brille.
Ajouter la liqueur ou l’arôme.
Mélanger le reste du sucre et la farine, incorporer délicatement à la masse en 2-3 portions.
Verser dans le moule préparé. Tapoter plusieurs fois le fond du moule de façon à chasser les bulles d’air.
Cuire 30-35 min dans la partie inférieure du four préchauffé à 180°C. Retourner immédiatement sur une grille avec le moule et laisser refroidir dedans. (Il est essentiel que le gâteau ne s’affaisse pas.)
Détacher les bords du gâteau du moule avec un couteau, démouler.
Couper les fraises ou les fruits de saison en morceaux. En décorer le gâteau ou servir les fruits et la crème en accompagnement du gâteau.
N.B: Des moules spéciaux à gâteau des anges existent. Si vous utilisez un moule à Savarin d’une contenance de 1¾ l, les proportions sont les suivantes : 6 blancs d’oeufs, ¼ de cc de sel, 1 cc de jus de citron, 1 pointe de couteau de poudre à lever, 1 gousse de vanille, 145 g de sucre, ½ sachet de sucre vanillé, 1½ cs de liqueur ou un peu d’arôme et 75 g de farine.
Depuis l’automne 2021, les Eglises locales ont entamé la phase locale du Synode voulu par le pape François : de bas en haut, des fidèles aux évêques. Et sur trois ans ! Inédite, cette entreprise ecclésiale fait des remous là où on ne l’attendait pas forcément… Mais le réalisme de la base ne fait pas défaut : à quoi bon tout ce raffut ?
PAR THIERRY SCHELLING | PHOTOS : VATICAN.NEWS, PIXABAY, CATH.CH, DR
Le site du Vatican arbore un logo qui mène au contenu sur le Synode en anglais, italien et espagnol. Les onglets sont clairs : Qu’est-ce que le Synode 21-23, Processus synodal, Ressources, Nouvelles, Contacts. Les moyens de communiquer sont assurés : le site est régulièrement mis à jour ; le processus est définitivement lancé…
Localement
Des quatre coins du monde catholique, les conférences épiscopales ont ouvert un processus approfondi de synodalité – de rencontres entre membres de l’Eglise, agent.e.s, paroissien.ne.s, « cadres », etc. –, s’attirant parfois les foudres de collègues soucieux de l’unité de l’Eglise devant les issues des débats : oui à un clergé marié, oui à l’ordination des femmes, oui à une bénédiction pour couples de même sexe, plus de présence féminine dans les instances décisionnelles ecclésiastiques, assez de cléricalisme… De quoi agiter non seulement les ouailles, mais également les médias. Et même le « petit monde du Vatican »1…
Même le Pape…
Le Pape lui-même, dans son petit Etat du Vatican, avance pas à pas : femmes nommées désormais systématiquement dans les Dicastères de la Curie – et bientôt des laïcs à leur tête 2 à parité avec des cardinaux. Grâce à la publication de la nouvelle constitution apostolique Praedicate Evangelium (mars 2022), qui a déplacé le curseur de façon ré-vo-lu-tion-nai-re (mais pas tout le monde a encore saisi !) : ce n’est plus l’ordination qui justifie la nomination à un poste de décision, mais la mission donnée par l’évêque local à un.e baptisé.e selon compétence ! Les prochains mois devraient voir l’arrivée de personnes à des postes curiaux comme jamais auparavant on avait même pu l’envisager… Comme dit, une réforme pas à pas.
Chi va piano…
C’est aussi cette lenteur du processus – inhérente à une telle envolée au niveau de l’Eglise catholique romaine qui est universelle – qui est revendiquée par les protagonistes, le Cardinal Grech en tête. Comme Secrétaire du Synode des évêques, il recommande de prendre le temps d’écouter et de s’écouter avant toute chose, et, le cas échéant, de reprendre l’exercice d’écoute pour arriver à un consensus – l’opposé du compromis comme on peut le voir dans nos démocraties.
En effet, une des incompréhensions entre le modus procedendi de l’Eglise et ce qu’en ont compris la plupart des médias, c’est bien la différence fondamentale, constitutive, de l’Eglise, qui ne fonctionne pas comme un Etat. Le synode n’est donc pas un parlement qui négocierait des lois, des amendements, des abrogations, voire des censures. Mais une assemblée – on dit ekklesia en grec, qui a donné Eglise – de croyant.e.s qui, au nom de leur baptême, vocation et ministère dans l’Eglise locale, se mettent toutes et tous à l’écoute de l’Esprit et les un.e.s des autres, pour discerner où le vent souffle… Et cela prend du temps.
… va lontano !
Ainsi donc, il est désormais clair qu’une majorité de fidèles en Suisse et ailleurs est pour le choix d’un prêtre de se marier, pour l’accession des femmes à l’ordination sacramentelle, pour la bénédiction religieuse des couples de même sexe, pour l’accès aux laïcs responsables de communautés ecclésiales à la présidence des mariages et des baptêmes (cela est déjà le cas dans le diocèse de Bâle par exemple), pour la jugulation du pouvoir du prêtre rendu parfois hors proportion…. Pourquoi les fidèles se tromperaient-ils systématiquement s’ils pratiquent la synodalité ? Car le Peuple de Dieu a ce sensus fidelium qui est proche de ce que l’on pourrait appeler bon sens renforcé par l’écoute de l’expérience des autres… Et les divers rapports des Eglises locales mis en ligne 3 sont rafraîchissants de pertinence, voire parfois d’une insistance certaine quant à des changements concrets.
Le (bon) sens des fidèles
En effet, après Synode 72 et AD2000, beaucoup de fidèles ont été tellement désillusionnés que leur avis est désormais tranché… quand ils et elles le donnent encore : « De toute façon, à quoi ça sert, on me l’a demandé déjà deux fois… et rien n’a suivi, même pas au niveau œcuménique », raconte Germaine, Genevoise octogénaire, qui a perdu espoir de voir les choses changer officiellement. « Alors j’opère le changement à partir de mes choix : je vais au culte et j’amène mon mari, protestant, à la messe et nous communions en toute bonne foi ! »
Ce sensus fidelium, c’est vrai, peut être facilement « contaminé » par ce que des détracteurs de ce processus d’écoute réciproque ne manquent pas de relever : épouser les idées contemporaines et donc, vouer l’Eglise à sa perte, en vidant la vérité de l’Evangile enchâssé dans la Tradition pluriséculaire de « Notre Mère l’Eglise »… Mais ces idées du monde qui pénètrent jusqu’à l’âme de bien des fidèles n’est-ce pas la phase d’acculturation 4 que l’on repère dans l’Histoire de l’Eglise au contact de cultures nouvelles ? Encore faut-il connaître l’Histoire de l’Eglise… 5
Exemples de révolutions
Le grec a été supplanté par le latin dans l’Europe occidentale, qui lui-même a disparu lorsque la plèbe, le peuple, a donné naissance aux langues dites romanes. Le culte marial s’est proportionnellement développé au sein du peuple au fur et à mesure que le culte aux divinités féminines de la religion de l’Empire romain était banni, puis interdit, dès la fin du IVe siècle. Concepts théologiques – la Trinité, consubstantiation… – ou discipline ecclésiastique – célibat des prêtres, sacrement du mariage, règles entourant la communion… – formalisés par la « minorité dirigeante » (comprendre le clergé) ne sont-ils pas nés par interaction avec la culture philosophique et politique ambiante ? Pourquoi donc craint-on désormais d’« épouser » certaines idées du monde moderne ? La fracture entre Eglise et société est relevée dans maints comptes-rendus synodaux par des Eglises aussi distantes que celles de l’Australie, de l’Autriche ou du Brésil…
Matériel accessible à tou.t.es !
Force est de constater qu’après la phase locale, les catholiques suisses semblent être passés à autre chose. Même si, sur les sites des six diocèses helvétiques, les documents sont accessibles : une mine d’or pour sentire cum Ecclesia, sentir avec l’Eglise (expression de saint Ignace de Loyola), voire sentire Ecclesiam, sentir l’Eglise – pape François demandait au clergé de « sentir l’odeur des brebis » !
S’il est vrai que les prochaines phases – nationale, continentale, universelle – sont entre d’autres mains que les fidèles de la base, les synthèses locales sont disponibles, « travaillables » et pourquoi pas inspiratrices de changements locaux… Elles réclament par contre un exercice des plus louables : leur lecture, voire relecture, qui, selon Ignace, est un moyen plus profitable encore de comprendre l’Esprit de Dieu. Mais qui va les lire, voire les relire ? Il en va de notre responsabilité de baptisé.e.s consulté.e.s et désormais informé.e.s – mais qui prendra le temps pour cela ?
1 Pour paraphraser le célèbre film Le petit monde de Don Camillo… 2 Il y en a déjà un, Paolo Ruffini, préfet du dicastère de la communication, depuis 2018. 3 La liste s’est allongée tout au long de l’été : tapez « conférence épiscopale de… » et vous trouvez le rapport final. 4 La première phase de rencontre entre l’Evangile et ses hérauts, et une culture humaine, consiste à se comprendre mutuellement : on appelle cela « acculturation » qui, bien vécue, peut se transformer en « inculturation » où l’un ou l’autre des éléments de la culture rencontrée sont utilisés explicitement dans le contexte ecclésial (théologie, discipline, etc.). 5 Cf. L’Essentiel d’octobre 2021.
L’addresse web : synod.va
Mgr Felix Gmür, lors de l’assemblée synodale suisse à Einsiedeln.
Le cardinal Grech recommande de prendre le temps d’écouter et de s’écouter avant toute chose.
Le natif de Fully, ici en compagnie de Benoît XVI.
Les travaux de rénovation de la caserne de la Garde Suisse pontificale au Vatican débuteront en 2026. Christian Richard a été membre de la plus petite armée du monde pendant quinze ans. Durant ses années de service, le natif de Fully s’intéresse aux origines du corps militaire dont il fait partie. Nous avons saisi la hallebarde pour l’interroger sur la nouvelle caserne.Rencontre.
PAR MYRIAM BETTENS PHOTOS : JEAN-CLAUDE GADMER, OSSERVATORE ROMANO
La Cité du Vatican appartient intégralement au Patrimoine mondial de l’humanité. Qu’est-ce que cela implique pour la rénovation ?
Lorsque les bâtiments sont inscrits, cela devient difficile de les modifier. Il faut une vraie justification. Dans le cas de la caserne, le bâtiment absorbe l’eau de la nappe phréatique située sous la cité du Vatican, lors de fortes pluies. Cela devient donc extrêmement difficile de l’entretenir selon les conditions de l’UNESCO. On parle même d’un risque d’effondrement. Malgré cela, le dossier préparé par la Fondation (ndlr. pour la rénovation de la caserne), doit être examiné par l’UNESCO pour en obtenir l’aval.
L’aspect écologique de la rénovation de la caserne est également très important ?
Exactement ! Construire sans lien étroit avec le développement durable va contre le bon sens pour l’avenir. L’un des exemples : une grande partie des déchets de la démolition seront rebroyés et réutilisés pour la construction de la nouvelle caserne. Toutes les installations seront évidemment aux normes actuelles de durabilité. Il y aura aussi un système de recyclage de l’air permettant d’avoir de la climatisation naturelle. Le développement durable est d’actualité au Vatican. Cela fait déjà plus de 15 ans que des panneaux photovoltaïques ont été installés, sur l’aula Paul VI (ndlr. la salle d’audience). A l’époque, ce fut une petite révolution.
Est-ce que la nouvelle caserne pose des défis techniques, militaires ou sécuritaires ?
A plus d’un titre, c’est le cas. Le mur d’enceinte pose déjà un défi diplomatique, car il délimite la frontière entre deux états. A la base, on parle de raser un bâtiment et d’en construire un nouveau, mais les rapports entre le Vatican, l’Italie et l’international sont imbriqués. Cela nécessite donc énormément de temps. Un autre exemple : la hauteur du nouveau bâtiment ne devra pas dépasser celle des colonnades, afin de ne pas faire ombrage à l’œuvre du Bernin. Ou encore la volonté de déplacer l’actuelle fontaine de la Cour d’honneur, de percer une porte dans ce mur d’enceinte pour réhabiliter l’ancienne voie de pèlerinage qui passait au travers de la cour.
Des voix au niveau politique se sont élevées pour contester la contribution financière allouée par la Confédération…
La Garde Suisse peut être vue de deux manières différentes. Tout d’abord comme garde catholique suisse au service exclusif du Vicaire du Christ et d’autre part, comme « monument vivant », faisant office de « carte de visite diplomatique » au Vatican, dont le rayonnement est mondial. Si l’on se limite à l’aspect confessionnel, je peux comprendre que cela puisse froisser la sensibilité religieuse de certaines personnes. D’autre part, ce n’est pas la première fois que la Confédération soutient financièrement une construction suisse dans le Vatican. Au début du XXe siècle, la chapelle de San Pellegrino degli Svizzeri, rongée par l’humidité, a fait l’objet d’une campagne de soutien en Suisse. La Confédération, par l’intermédiaire du Département de l’Intérieur et du Comité de la Société suisse des Monuments historiques, avait octroyé une subvention fédérale pour la restauration de la chapelle.
En même temps, tout dans cette caserne relie d’une manière ou d’une autre à la Suisse…
Oui complètement ! On peut même parler d’un « petit morceau de Suisse » au Vatican.
Biographie express
Né à Fully en 1970, Christian Richard est ancien sergent de la Garde Suisse pontificale de 1993 à 2008. Durant ses années romaines, il étudie l’histoire de cette armée si particulière. Six mille heures de travail et de passion plus tard, il publie, en 2019, aux éditions Faim de siècle, La Garde Suisse Pontificale au cours des siècles. Aujourd’hui, il poursuit sa carrière dans le monde du livre en tant qu’employé de la Médiathèque-Valais à Sion, un ancien arsenal réhabilité. Le monde militaire se cache aussi où on ne l’attend pas !
Il y a certes deux fils, mais un seul amour du Père.
PAR AMANDINE BEFFA | PHOTO : JEAN-CLAUDE GADMER
Proposer sur le même vitrail le baptême du Christ (Luc 3, 21-22) et le retour du fils perdu et retrouvé (Luc 15, 11-32) n’est pas forcément une évidence. Jean Prahin choisit pourtant de lier les deux scènes. L’artiste ayant une grande connaissance des textes religieux, ce ne peut être un hasard.
Au premier registre, le père accueille son fils dans une représentation que nous connaissons bien. En arrière-plan, sur la gauche, une servante présente « le plus beau vêtement » (Luc 15, 22), symbole de la fête des retrouvailles. Sur la droite, le fils aîné toise la scène de toute sa supériorité, refusant de prendre part à la joie.
Au second registre, Jean baptise Jésus. La main qui descend sur eux rappelle les Cieux ouverts et la voix du Père qui déclare : « Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. » (Luc 3, 22)
Ce vitrail nous parle de deux fils. Un fils qui revient auprès de son père après avoir cédé à la tentation. Un autre fils qui va être envoyé au désert pour affronter la tentation dont nous savons déjà qu’Il sortira victorieux. Un fils qui est parti loin de son père et un autre qui lui restera fidèle jusqu’au bout. A première vue, tout les sépare. Il semble d’ailleurs que nous soyons invités à n’en imiter qu’un des deux.
Toutefois, c’est le plus important qui les lie. Il y a certes deux fils, mais un seul amour du Père. Un Père qui se réjouit de notre présence, quel que soit le chemin que nous ayons parcouru. Une joie que mentionnent les deux extraits d’Evangile.
Nous sommes certes appelés à suivre et imiter Jésus, mais il serait dommage d’écarter trop vite le fils perdu. Parce qu’au final, le seul fils que nous ne sommes pas invités à imiter, c’est le fils aîné, celui qui refuse de partager la joie de son Père. En effet, si le Christ est un exemple parfait de la relation au Père, le fils perdu est le rappel que quoi qu’il arrive, nous pouvons toujours revenir. Et Jésus est le Fils envoyé pour que nous puissions revenir au Père.
Pourquoi prier Marie en octobre ? En 1883, le pape Léon XIII décrète que le mois d’octobre serait celui de « la Sainte Reine du Rosaire », en mémoire de Notre-Dame du Rosaire, fêtée le 7 octobre. Les dominicains organisent un pèlerinage à Lourdes où l’on prie le rosaire, c’est-à-dire 150 « Je vous salue Marie » répartis en 15×10 mystères qui reprennent les grandes étapes de la vie du Christ : mystères joyeux (Annonciation, Visitation, Nativité, Présentation de Jésus au temple et recouvrement) priés le lundi et le samedi ; douloureux (agonie de Jésus, flagellation, couronnement d’épines, portement de la croix, crucifixion et mort) priés le mardi et le vendredi et les mystères glorieux (Résurrection, Ascension, Pentecôte, Assomption et couronnement de Marie). A cela s’ajoutent les mystères lumineux instaurés par Jean-Paul II (Baptême de Jésus, noces de Cana, prédication, Transfiguration, Eucharistie).
par Pascal Ortelli
Humour
M. le Curé avait pris en charge un enfant qui connaissait des difficultés au niveau de l’orthographe. Il lui proposait des dictées et ainsi le petit faisait de réels progrès à la grande satisfaction des parents. Un jour, l’enfant lui apporta un billet de la part de ses parents qui disait qu’en récompense, ils lui offriraient un coq à Noël. Noël passa et rien ne vint. Le curé interrogea le petit pour savoir ce qu’il en était du cadeau promis. Celui-ci répondit : « Ah oui, M. le Curé. Mon papa m’a dit de vous dire que le coq va mieux ! »
Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin
Des livres
Petit manuel de synodalité Dominique Barnérias – Luc Forestier – Isabelle Morel
Selon le pape François, « le chemin de la synodalité est celui que Dieu attend de l’Eglise au troisième millénaire ». Du synode des évêques aux assemblées paroissiales, des synodes diocésains aux chapitres des congrégations religieuses, les processus mis en place pour favoriser l’écoute mutuelle, le dialogue délibératif, l’acceptation d’une décision commune, conduisent à transformer les personnes en faisant mûrir leur réflexion et leur jugement. Ce Petit manuel de synodalité entend faire le point sur ce qui existe et se développe actuellement afin de contribuer à l’apprentissage communautaire que supposent toutes ces pratiques synodales.
Il n’y a que les fous pour être sages Raphaël Buyse
« Pour être vrai et pour que tu mènes bien ta vie, dit Dieu, il faut que tu saches que je n’aime pas trop les gens sages. Ceux qui obéissent à ce qu’ils croient être mes ordres, sans jamais se poser de questions ; ceux qui croient tout ce qu’on leur dit sans chercher à comprendre. » Raphaël Buyse nous laisse entrapercevoir la largeur, la hauteur et la profondeur de ce que la Tradition appelle le « don de sagesse ». Premier des dons du Saint-Esprit, il n’a rien à voir avec le pâle conformisme dont on entoure parfois la foi chrétienne. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la sagesse de Dieu, comme l’explique l’auteur, est audacieuse, créative et même un peu « folle ». Elle nous entraîne dans l’aventure passionnante de l’Evangile, celle qui consiste non pas à clamer des certitudes et à réciter des leçons de catéchisme apprises par cœur, mais à prendre le risque d’aimer, de croire et d’espérer.
EZ 37 – Guide pour rebooster nos paroisses Jean-Hubert Thieffry – Bérénice Gerbeaux – Vincent de Crouy-Chanel
S’inspirant du chapitre 37 du livre d’Ezéchiel où l’Esprit redonne vie aux ossements desséchés, ce guide nous entraîne dans les pas des premiers disciples et propose une démarche dynamique pour incarner les « cinq essentiels de la vie chrétienne » – la prière, la fraternité, la formation, le service et la mission – à tous les niveaux de la paroisse. Ils appellent non seulement à revitaliser ce qui existe déjà, mais aussi à faire de la paroisse un espace ouvert et en croissance. Pour cela, ils fournissent des outils concrets à adapter selon chaque réalité.
Thomas et Paquita – Ensemble vers le ciel Rafael Villalta – Jean Juvanovic
Après avoir dû attendre plusieurs années, en particulier en raison de la guerre civile espagnole, Thomas et Paquita Alvira se marient en 1939. Ensemble, ils formeront une famille nombreuse et rayonneront par leur foi et leur générosité envers les autres. Leur existence nous apprend que l’on peut chercher et aimer Dieu dans la vie ordinaire en offrant à Dieu nos tâches quotidiennes les plus simples. Cette BD nous fait découvrir leur vie passionnante et passionnée. Leur cause de canonisation a été ouverte en 2009.
A la Pastorale des Milieux ouverts, l’Eglise remplit pleinement son rôle prophétique, d’une part, en interpelant l’Etat et la société sur la grande précarité. Et d’autre part, en ne réduisant pas les personnes à leurs étiquettes, tout en les rendant acteurs du changement.
PAR MYRIAM BETTENS PHOTOS : PASTORALE DES MILIEUX OUVERTS
Les framboises du potager font le bonheur des petits comme des grands.
« A Genève, si l’on est pauvre, c’est parce qu’on n’a pas réussi ou qu’on est à l’aide sociale. En bref, on est un poids pour la société », détaille Inès Calstas concernant le regard porté sur la grande précarité. Elle poursuit : « Il y a beaucoup de culpabilité et de honte, alors que la grande précarité n’est jamais un choix ! » Provoquée bien souvent par « des accidents de la vie, de grandes cassures, voire même des injustices sociales », cette misère s’est matérialisée dans les interminables files d’attente pour des biens de première nécessité, lors de la crise Covid. Les Genevois ont-ils pour autant pris conscience que derrière la façade d’une des villes les plus riches du monde se cache une vraie détresse ?
« Il est certain que cela dérange et questionne beaucoup. On peut vite tomber dans le refus de cette réalité ou la critique en se donnant des réponses pour éviter de se confronter à cette grande précarité. La question est de savoir comment réagir à cette misère ? Est-ce qu’on se barricade ou on choisit d’essayer de faire quelque chose pour changer la situation ? » A la Pastorale des Milieux ouverts, on a choisi la seconde option en rendant les personnes en situation de grande précarité acteurs de ce changement.
Par le biais de « cercles de conversation », toutes les activités de la pastorale ont été choisies et planifiées ensemble. L’atelier couture permet d’acquérir des compétences dans ce domaine et de vendre les créations sur la boutique en ligne de la pastorale. Les potagers urbains, quant à eux, offrent l’opportunité de partager la récolte tout en faisant connaître ceux qui vivent la précarité au quotidien. Outre cela, la pastorale « essaie de trouver des partenariats avec des associations ou des entreprises pour donner un espoir de sortie de la grande précarité. Ces personnes sont motivées et capables. Le rôle de l’Eglise est aussi de déceler l’immense potentiel que ces personnes possèdent ».
Au service, mais comment ?
Une chose que la Pastorale des Milieux ouverts accomplit et dont on ne se rend pas compte ? Inès Calstas : Une des choses que l’on ne sait peut-être pas concerne les mendiants. J’ai vu certaines de ces personnes mendier à genoux à la rue de Lausanne. Actuellement, elles ont un emploi. Je n’affirme pas qu’elles soient complètement sorties de la précarité, il ne faut pas se méprendre. La Pastorale des Milieux ouverts n’est pas une baguette magique qui fonctionne sans effort. Par contre, je crois qu’il est possible de sortir des personnes de la grande précarité, si on n’y met les moyens, de la bonne volonté, que l’on croit en Dieu et dans l’être humain. Nous avons relevé ces personnes qui mendiaient à genoux. Aujourd’hui elles sont debout.
Quel « service » apportez-vous aux Genevois, de manière générale ? IC : Nous renflouons les caisses de l’Etat ! (rires). Nous avons un système pour les personnes en grande précarité et très endettées. Elles peuvent effectuer un travail bénévole à la ville de Genève ou auprès d’associations. En contrepartie, nous recevons de l’argent de fondations et de personnes qui croient en nous. Par ce biais, nous pouvons payer des dettes, qui autrement auraient été transformées en jour de prison. Ce procédé coûte cher à l’Etat et brise des personnes. Dans cette démarche, nous acceptons aussi en stage des jeunes soumis à un travail d’intérêt général ou lors de l’exécution d’une peine sous forme de surveillance électronique [bracelets, ndlr.]. Les stagiaires sont donc parfois des personnes à qui nous évitons la prison.
Parmi les définitions de son être et de sa mission en « Je suis », selon l’évangile de Jean, celle où Jésus se présente comme « Je suis le chemin, la vérité et la vie » est particulièrement évocatrice et englobante. A côté des formulations absolues, telle « Avant qu’Abraham existât, je suis » (Jean 8, 58), les expressions avec un qualificatif « Je suis le pain de vie » (Jean 6, 35) ; « la lumière du monde » (8, 12) ; « le bon pasteur » (10, 7-16) ; « la résurrection » (11, 25) : et « la vigne véritable » (15, 1) se réfèrent toutes au nom de Dieu manifesté à Moïse lors de l’épisode du buisson ardent (Exode 3, 14) : « Je suis qui je suis », et je montrerai au fil de l’histoire qui je serai en demeurant fidèle à mon Alliance avec Israël.
Quand il se révèle comme le chemin (odos), le Christ indique clairement qu’il restera aux côtés de son peuple nouveau. Dans le terme « sun-odos », le « Je suis-avec » précède la voie. Ce qui signifie bien que si le Fils de l’homme est la route vers le Père, il la parcourt toujours avec l’humanité. Nous sommes précédés par un « nous », celui des trois personnes de la Trinité dans leur circulation d’amour, qui nous ont faits à leur image et ressemblance, et celui de la communauté ecclésiale et humaine, sans laquelle nous perdons le Nord.
Or, selon la parole qu’il laisse en testament à ses apôtres après leur avoir lavé les pieds (Jean 13), en réponse à la question de Thomas, « Nous ne savons pas où tu vas » (Jean 14, 5), le Fils de Dieu se dit « chemin » en tant que « vérité » communiquée et « vie » transmise. Les trois termes avancent de concert. S’il ménage la voie du Royaume, c’est parce que le Père le lui en a révélé les mystères, qu’ainsi il nous rend libres grâce à la Vérité qu’il nous manifeste (Jean 18, 32) et vers la plénitude de laquelle l’Esprit Saint nous conduit (Jean 16, 13). De plus, cette route mène à la Vie éternelle en plénitude, auprès du Père que Jésus dévoile totalement : « Qui m’a vu a vu le Père » (14, 9), affirme-t-il à Philippe juste après notre verset.
Ainsi donc, l’itinéraire à la suite du Christ est « syn-odal », véridique et vital par nature. Ce qui implique des conversions spirituelles et structurelles en Eglise et une adhésion dans la foi, l’espérance et l’amour à la Trinité Sainte.
PAR MYRIAM BETTENS | PHOTOS : ECR, ESPACE-MADELEINE
… de soutien à la future Maison d’Eglise
En 2024, une Maison d’Eglise ouvrira ses portes au cœur de Genève, sur la Plaine de Plainpalais. Pour soutenir ce projet architectural d’envergure, un concert de soutien a lieu le lundi 10 octobre prochain à 19h30, au Victoria Hall. Organisé par l’Eglise catholique romaine – Genève (ECR), l’Orchestre de Chambre de Genève et l’ensemble vocal Le Motet interpréteront le Requiem de Mozart, sous la direction de Gábor Takács-Nagy. Cette soirée musicale est l’occasion d’encourager les efforts déployés pour transformer le bâtiment en un lieu unique qui fera rayonner la présence de l’Eglise catholique au cœur de la ville.
« Dans ce lieu central, explique Fabienne Gigon, représentante de l’évêque pour la région diocésaine de Genève, le personnel administratif et pastoral de ECR sera sous le même toit et pourra proposer des activités de proximité, en lien avec leurs missions pastorales respectives. »
L’aménagement intérieur est dessiné par l’architecte Christian Rivola et le cabinet Ribo+. L’édifice sera éclairé par un puits de lumière traversant le bâtiment du sommet jusqu’au sous-sol. Un restaurant ouvrira ses portes à l’arrière du bâtiment. « La future Maison d’Eglise sera à la fois un lieu de culte pour les catholiques, de travail pour les collaborateurs de l’ECR, d’accueil, d’échange et de rassemblements », termine Fabienne Gigon.
Une levée de fonds projetant de réunir Fr. 2’255’000.– est en cours. Le concert est l’occasion de découvrir l’avancée des travaux et les personnalités impliquées dans ce projet d’envergure. La billetterie est en ligne sur le site de la ville de Genève sur billetterie-culture.geneve.ch
… et de pèlerinage intérieur
« Les Pèlerins » de l’artiste Johann Kralewski ont déjà pris place dans plusieurs églises de Suisse allemande, mais font halte pour la première fois en Suisse romande. « L’installation, sous cette forme, a spécialement été pensée par l’artiste pour le Temple de la Madeleine », confie Silvia Fiorini, coordinatrice de l’Espace-Madeleine, lors du vernissage de l’œuvre, le 16 août dernier.
Les 17 sculptures grandeur nature sont visibles dès l’entrée du temple. Ces pèlerins, disposés sur les bancs du temple, invitent à s’arrêter, à faire une pause sur nos propres chemins de pèlerinage. Plus loin, quelques souliers attirent l’œil du visiteur. L’artiste a tenu compte de la spécificité architecturale du lieu pour créer deux autres espaces, ou installations, rappelant le thème du pèlerinage. Né en 1949 en Pologne, le sculpteur et peintre Johann Kralewski vit depuis de nombreuses années en Suisse. Au travers de son art, il s’intéresse à de nombreuses problématiques sociétales. Il qualifie d’ailleurs lui-même ses Pèlerins de « pont entre la vie que l’on a laissée derrière soi, avec tous ses problèmes, et l’avenir, plein d’espoir, mais qui doit encore être façonné avec difficulté. Pèleriner, c’est partir, être prêt à affronter activement les risques et peut-être aussi souffrir en chemin ».
A visiter au Temple de la Madeleine jusqu’au 30 octobre, du mardi au dimanche, de 12h à 17h, avant qu’ils ne repartent en direction de l’Allemagne… Documentation et renseignements auprès de Silvia Fiorini à silvia.fiorini@ref-genf.ch ou auprès de l’Espace-Madeleine au 022 310 47 29.
Dans cette rubrique, L’Essentiel propose aux Evêques des diocèses de Sion et de Lausanne-Genève-Fribourg, à l’Abbé territorial de Saint-Maurice et à leurs représentants de s’exprimer sur le sujet de leur choix. Ce mois, c’est Romuald Babey qui prend la plume.
PAR ROMUALD BABEY, REPRÉSENTANT DE L’ÉVÊQUE À NEUCHÂTEL PHOTOS : CATH.CH, JEAN-CLAUDE GADMER
En écoutant la prédication d’un prêtre en ministère de remplacement dans ma paroisse cet été, j’ai continué sa réflexion sur la temporalité. En effet, ma paroisse fête les cinquante ans de son église cette année. « C’est une « bébé église » par rapport aux deux mille ans de christianisme ! », s’est exclamé l’abbé, tout en faisant la différence entre l’Eglise communauté et l’église bâtiment.
Si nous nous référons à l’échelle humaine, cinquante ans, c’est plus que la moitié de la vie, même si l’espérance de vie a augmenté ces dernières décennies, dans certaines régions du monde. Cinquante ans, ce sont des noces d’or ! Cela marque une certaine stabilité !
Pour nous souvenir du passé et mieux le comprendre, quoi de mieux que d’avoir une mémoire vivante ! Des témoins qui nous racontent… Et ensuite, laisser des traces pour que les générations futures puissent se souvenir.
J’ai continué à cogiter, l’été s’y prêtant bien. Ce sont cette fois les vitraux du chœur de notre église qui m’ont inspiré. L’artiste fribourgeois Yoki, dont nous célébrons cette année les cent ans de la naissance, a choisi, pour ses deux grandes verrières, les thèmes de l’eau et du feu : « symboles des forces de la vie, éléments de purification et symboles de vie spirituelle que l’on retrouve constamment dans la liturgie », écrit-il.
L’eau et le feu sont également au cœur de l’actualité de cette période estivale. En effet, la canicule a provoqué une pénurie d’eau et a préparé le terrain aux feux de forêt. Ces deux éléments essentiels se complètent, s’opposent, s’attirent, s’annulent. La nature est déboussolée par l’activité humaine.
L’homme, dans la création, créature de Dieu, fait à son image, peut voir dans ce qui se passe la fin du monde ou la fin d’un monde. S’il se laisse envahir par le feu de l’Esprit de la Pentecôte, il sera le temple vivant voulu par Dieu. Et l’eau, baptismale cette fois, le purifie et fait de lui un homme nouveau.
Je m’appelle Sébastien Gauye, j’ai 22 ans et habite à Sion. Je suis une formation en soins infirmiers à la HES-SO. J’aime m’occuper des autres, prendre soin d’eux. Dans ma paroisse de Saint-Guérin, je suis notamment engagé en tant que responsable des servants de messe et depuis une année, je préside le Chœur des Jeunes de Saint-Guérin.
En juin dernier, tu as reçu ton diplôme de JB 3 (Jeunes bénévoles en Eglise) des mains de l’aumônier jeunesse diocésain. Peux-tu nous expliquer en quoi consiste cette formation ?
JB signifie « Jeune bénévole en Eglise ». Cinq parcours sont proposés en fonction des âges et des engagements des adolescents et des jeunes. Pour ma part, je viens effectivement de terminer la première volée du parcours JB3 qui s’adresse aux jeunes adultes à partir de 18 ans. Nous avons participé à six journées de formation et d’approfondissement sur la Bible et la théologie. Nous étions cinq jeunes venant des quatre coins du diocèse et des liens forts d’amitié se sont tout de suite créés entre nous. Nous avions aussi un travail de diplôme à réaliser.
Je crois savoir qu’il y a également un aspect pratique à cette formation. Sur quoi a porté ton expérience de terrain ?
Je suis parti du constat que je suis le même Sébastien que ce soit avec mes amis, avec mes patients et mes collègues ou dans mes différents engagements paroissiaux. Dès lors, il était important pour moi que cette unité se retrouve dans mon travail de diplôme. C’est pourquoi je l’ai effectué dans le cadre du projet « Un soin… juste ! » créé par une infirmière, Aline Pellerin, et qui offre des soins aux personnes en précarité.
Tes lieux de ressourcement ?
La marche et la prière du chapelet. J’allie régulièrement les deux en arpentant le sentier qui mène à la Basilique de Valère ou à l’Ermitage de Longeborgne. Ce sont des lieux calmes et reposants. Au milieu de ces pierres plusieurs fois centenaires, on ne peut que s’arrêter et contempler. Là-haut, j’ai fait la connaissance de l’abbé Joël
Pralong qui accueille et écoute les pèlerins et les gens de passage. De nos échanges,
il en a tiré un livre qui verra le jour prochainement. Mais je vous en parlerai plus en détail une prochaine fois !
De nombreuses communautés sont présentes en Suisse romande, comme autant de témoins de la vitalité et de la diversité de l’Eglise. Ce mois-ci, cap sur la communauté des Béatitudes présente à Venthône, au-dessus de Sierre.
PAR PASCAL ORTELLI | PHOTO : DR
Dates clés
1973 Fondation par Gérard Croissant et son épouse Jo ainsi que par un autre couple, marqués par une expérience saisissante de l’effusion du Saint-Esprit et de l’intimité avec Dieu.
1981 Essor de la communauté à Cordes où le cardinal Robert Coffy, archevêque d’Alby, la reconnait comme « pieuse union ».
2002 Le Conseil pontifical pour les laïcs la reconnait comme « association privée internationale de fidèles ».
2020 La communauté des Béatitudes est érigée en « famille ecclésiale de vie consacrée de droit diocésain » par la Congrégation romaine des instituts de vie consacrée.
Organisation : la communauté compte 760 membres dont 97 prêtres et 8 diacres sur 177 frères, 271 sœurs, 312 laïcs dont 11 diacres permanents et 51 « célibataires pour le Royaume » ainsi que 33 stagiaires en vue d’un engagement. 51 fondations sont présentes sur tous les continents et réparties en 27 pays.
Mission : « Contemplation, communion, compassion et mission » qui se déploient au travers d’un charisme marqué par la vie dans l’Esprit, la communion des états de vie et le rayonnement apostolique.
Présence en Suisse romande : foyer Saint-Joseph à Venthône en Valais où la communauté anime en particulier des retraites de jeunes qui se préparent aux sacrements.
Depuis 2017, une mission permanente a vu le jour à Lausanne à la paroisse Sainte-Thérèse.
Une particularité : la louange et une expérience forte du souffle de Pentecôte.
« S’engager au sein de la communauté des Béatitudes, c’est… »
Par frère Benoît Vary
« Pour moi, faire partie de la Communauté des Béatitudes c’est rendre le Christ présent dans tout ce que je vis et permettre à d’autres de le rencontrer. C’est vivre la vie dans l’Esprit Saint grâce notamment à l’eucharistie quotidienne dont les bienfaits se déploient dans l’oraison. Cette vie d’union à Dieu vient nourrir toute mon activité quotidienne (services, missions…) et me donne la joie de redire « oui » chaque jour, à l’école de la Vierge Marie. »
Gilles et Véronique Gay-Crosier Lemaire habitent Bramois depuis août 2021. Leur famille compte quatre enfants, Salomé-Anna, Zacharie-Ange, Gabriel-Elie et Rébecca-Marie. Gilles est le nouveau chancelier et directeur administratif du Diocèse de Sion depuis le 1er juillet.
PAR RÉGIS MICHELOUD | PHOTOS : ZACHARIE-ANGE GAY-CROSIER, LAURA CORVAGLIA
➤ Leur formation
Gilles pensait travailler dans le secteur bancaire. A la suite d’un pèlerinage d’été à Lourdes, il a ressenti un appel encore vague. A la demande de ses parents, il termine sa formation bancaire, puis obtient un baccalauréat français à Sion. Il entame ensuite des études de philosophie et de théologie à Fribourg, Lugano, Bruxelles où il décroche son De Universa en philosophie et son baccalauréat en théologie à l’Institut d’Etudes Théologiques (IET). Sa licence à Rome complète sa formation en théologie. Les aléas professionnels font qu’il a suivi une formation de journaliste à Lausanne entre 2010 et 2012 couronnée par un certificat.
Véronique a passé son baccalauréat en droit à l’Université Saint Louis de Bruxelles, en vue de faire du droit canonique. La faculté ayant été fermée par manque de professeurs, elle enchaîne avec un baccalauréat en philosophie sans trop savoir pourquoi. Elle y rencontre de jeunes catholiques qui la mettent en contact avec un jésuite; lequel la convainc de poursuivre sa route avec un baccalauréat en théologie à l’IET à Bruxelles, où elle rencontre son futur époux. Décidée comme lui à aller à Rome pour sa licence, c’est l’Institut Jean-Paul II auprès de l’Université du Latran qui obtient sa faveur et elle y retrouve son mari. Elle y obtient une licence en Sainte Théologie du mariage et de la famille. Pour des raisons obscures, le doctorat s’imposait à elle. Il se réalisera en morale à l’Université de Fribourg, en 2008.
➤ Leur expérience professionnelle
Gilles assume d’abord la tâche de collaborateur scientifique auprès du Programme Interdisciplinaire d’Etudes catholiques et comme secrétaire auprès du Département de Patristique et Histoire de l’Université de Fribourg. Puis il est tuteur auprès des étudiants de l’Institut Philanthropos à Bourguillon/Fribourg et aumônier catholique francophone de l’Université de Fribourg. A partir du 1er janvier 2013, il est nommé chancelier du Diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg. A ces divers postes, il multiplie les expériences et développe de nombreuses compétences.
De son côté, Véronique est d’abord membre de l’Equipe cantonale fribourgeoise des vocations avec son mari. Puis elle exerce le tutorat auprès de l’Institut Philanthropos à Bourguillon/Fribourg. Membre du conseil de communauté et de paroisse, elle a enseigné le catéchisme à l’école primaire du Botzet à Fribourg. Mais auparavant, elle a été assistante diplômée en morale fondamentale, puis assistante docteur en morale spéciale à l’Université de Fribourg et enfin a occupé une charge de cours un semestre en remplacement du professeur Thierry Collaud. Depuis janvier 2021, elle anime l’émission « Clair de Paradis » chaque premier mercredi du mois (à 10h) sur Radio Maria Suisse romande. Quand elle trouve encore un peu de temps, elle écrit des articles et participe à des colloques. Elle a publié un ouvrage en Enseignement social de l’Eglise. La mystique la passionne : Thérèse de Lisieux – sujet de sa thèse de doctorat – l’y a initiée. Véronique lui a d’ailleurs consacré un livre qui paraîtra début 2023.
➤ Leur travail
Comme chancelier, Gilles établit et légalise des actes officiels (décrets, ordonnances, nominations, attestations…). Il est à disposition de l’évêque pour la préparation de dossiers, assiste à différents conseils diocésains, coopère avec des instances ecclésiales, étatiques et associatives. Il coordonne et répartit le travail au sein de la chancellerie diocésaine, organise des célébrations et manifestations. Les archives de l’évêché étant rattachées à la chancellerie, il a le souci, avec sa collaboratrice, de leur conservation, gestion et organisation. Il est aussi chargé de veiller à ce que les actes de curie soient rédigés, expédiés et conservés aux archives. De par sa fonction, il est notaire et secrétaire de curie. Enfin, il répond aux nombreuses questions des prêtres, agents pastoraux, secrétaires des paroisses et des fidèles.
Pour réaliser ce travail, il bénéficie de l’aide de collaboratrices et collaborateurs qu’il remercie. Car sans eux, il ne pourrait jamais faire tout ce travail.
Avec sa nomination à Sion s’ajoute le volet de directeur administratif. Etant en place depuis peu, il observe et découvre le fonctionnement diocésain. Riche de son expérience à LGF, des modifications seront peut-être apportées, en vue d’un meilleur fonctionnement.
Véronique coordonne son émission radiophonique et donne des conférences. Comme sa passion pour la « théologie des saints » la dévore, elle espère pouvoir encore la diffuser à travers des écrits – car la famille passera toujours avant.
➤ Conclusion
Lorsque je leur ai demandé ce qui les motivait dans le choix de leurs engagements, la réponse a été immédiate : ce sont des appels de Dieu. Après la discussion que nous avons eue, je comprends leur enthousiasme. Une foi profonde guide leurs décisions. Une confiance en la Providence également, car il n’est pas rare qu’ils aillent à l’encontre de leurs impressions personnelles. S’abandonner n’est pas facile, mais ils y tendent de tout leur cœur.
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