Dieu Père et Mère ?

Conformément au Décalogue (Exode 20, 4), les juifs ne se font aucune représentation de Dieu, contrairement à nous. Pourquoi avons-nous choisi de représenter souvent Dieu comme un vieillard barbu ? Ne pourrait-il aussi présenter des traits plus féminins ? Voyons ce que la Bible nous en dit…

TEXTE ET PHOTO PAR ISABELLE VOGT

« Me plonger en Toi comme dans les eaux maternelles. Comme un fœtus, grandir et naître de Toi ; chaque jour, à chaque heure, tirer de Toi l’existence et l’être. Joyeusement tout recevoir de Toi à chaque seconde, dans l’émerveillement et l’adoration. 1»

Un Dieu maternel

Ce cri du cœur illustre bien notre sujet du mois. Pourquoi avoir « masculinisé » à ce point un Dieu qui pourtant, à bien des égards, présente des côtés très maternels ? Ne le voit-on pas souvent « ému aux entrailles » ? Il s’agit du mot hébreu rahamim ou grec splanchnon qui exprime le sein maternel, la matrice, le cœur, les entrailles. En Jérémie 31, 20, le Seigneur dit : « Voilà pourquoi, à cause de lui [Ephraïm], mes entrailles frémissent. 2» Saint Paul reprendra cette expression de tendresse maternelle en Philippiens 1, 8 : « Oui, Dieu est témoin de ma vive affection pour vous tous dans la tendresse de Christ Jésus. »

Les symboles féminins du divin dans l’Ancien Testament

En Osée 11, 9, Dieu déclare : « … car moi, je suis Dieu, et non pas homme… » Rien ne nous empêche donc de chercher dans la Bible des symboles féminins du divin pour élargir notre vision. Commençons par la Genèse où dès le début, la présence et l’intervention de Dieu s’expriment par le mot hébreu féminin rouah, l’Esprit, le souffle, le vent. C’est donc le souffle de L’Esprit, féminin, qui est à l’origine de la Création.

La Sagesse occupe une place toute particulière dans l’Ancien Testament. Or en hébreu, tout comme en français,
il s’agit encore d’un mot féminin,
hokmah, de même qu’en grec (sophia) et en latin (sapientia). Ce n’est pas simplement une question de genre des mots, mais
il est important de relever que la figure de la Sagesse est toujours féminine.
C’est le cas également de la Shékinah
(Ex 25, 8 et Es 8, 18), expression de la présence de Dieu, « représentation du Divin féminin telle que conçue dans la tradition mystique juive […]. La Shékinah révèle à la fois Dieu comme Mère et est représentée comme la Sagesse incarnée 3 ». Saint Augustin, dans son traité sur la Trinité, parle du Père, du Fils et de l’Esprit formant une seule Sagesse.

Dieu Père et Mère

Irmtraud Fischer résume bien cette ambiguïté : « S’il n’y a plus désormais qu’une Divinité unique, elle doit réunir en elle tout […]. D’une telle Divinité, on doit pouvoir parler sous toutes les images parce qu’elle transcende toutes les catégories humaines, spécialement celles des pôles opposés. D’autre part, seule une telle Divinité, qui réunit en elle le masculin et le féminin, peut créer l’humain « à notre image », homme et femme. 4»

Pour conclure, une petite réflexion un brin provocatrice : puisqu’au fil des six jours qu’a duré la Création dans les premiers chapitres du Livre de la Genèse, Dieu a progressivement amélioré son œuvre jusqu’à créer l’homme tiré de la poussière du sol (Gn 2, 7), pourquoi ne pas imaginer qu’en créant en dernier la femme, il ait enfin atteint la perfection ?

1 Lydie Michelet-Mariéthoz, Le Visage de Dieu, 1983, Imprimerie Valprint SA, Sion.

2 Toutes les citations bibliques, © AELF.

3 Elisabeth Parmentier, Pierrette Daviau
et Lauriane Savoy (dir.), Une bible des femmes, 2018, Genève, Labor et Fides, p. 17.

4 Parmentier, Une bible des femmes, p. 20.

Au-delà des mots et du genre

PAR MYRIAM BETTENS | PHOTO : DR

Ma mère n’a jamais vraiment été féministe, mais elle m’a toujours parlé de Dieu avec toutes les caractéristiques que nous pourrions attribuer (à tort ?) à une maman.

J’ai donc depuis toujours fait connaissance avec un Dieu protégeant jalousement de son aile ses petits, qui ressentait dans ses « entrailles » mes propres souffrances et reflétait tout ce que j’étais en tant que fille et ensuite femme, puisque selon les mots de ma mère «j’étais faite à son image».

Je n’ai donc jamais ressenti d’incompatibilité entre prier le « Notre Père » et concevoir un Dieu aux caractéristiques classiquement féminines, c’est-à-dire plein de tendresse et de sollicitude pour moi.

Plus que les référentiels et le langage, parfois étriqués, qui me servent à dire Dieu, l’éducation puis la relation que j’entretiens avec Lui m’ont fait découvrir qu’il est Tout Autre. Au-delà des cases que nous souhaitons (trop ?) Lui attribuer, tout en se faisant semblable à nous.

Réveiller l’espérance

Franchir le cap des angoisses, chercher un emploi, discerner la direction à donner à sa carrière professionnelle ou simplement retrouver le sens du «faire».
La Pastorale du Monde du Travail se définit comme un lieu pour réveiller l’espérance. Rencontre avec Brigitte Mesot.

PAR MYRIAM BETTENS | PHOTOS : BRIGITTE MESOT,
PASTORALE DU MONDE DU TRAVAIL

«Certaines personnes viennent ouvrir leur courrier ici, car c’est devenu trop anxiogène », révèle Brigitte Mesot. Face à un marché de l’emploi de plus en plus compétitif, le chômage, la perte du sens dans l’accomplissement d’une tâche professionnelle ou des difficultés à discerner la trajectoire à donner à sa carrière, certains se sentent démunis et ne savent vers qui se tourner.
«Ces personnes nous approchent, car elles ont entendu parler de nous en paroisse, par une connaissance ou par le site web de l’ECR», détaille la responsable de la Pastorale du Monde du Travail (PMT). Les demandes sont très diverses, mais con­cernent en grande partie des questions de discernement et de sens: «Elles ne sont pas heureuses dans ce qu’elles font, et se demandent si elles pourraient l’être ailleurs…»

Brigitte Mesot décrit la mission principale de la PMT comme une vocation d’écoute et d’accompagnement. «La demande peut être soit d’ordre administratif, spirituel ou psychologique (isolement, harcèlement). Dans ce que nous proposons, il y a toujours un aspect individuel et collectif.» Pour ce faire, la PMT va, au niveau individuel, orienter les personnes dans son vaste réseau de contacts, rencontrer des spécialistes de la migration, de l’emploi, ou de l’aide sociale. Sa responsable a, par exemple, accompagné des personnes lors de rendez-vous avec des instances étatiques. Au niveau collectif, «nous proposons un groupe « Emploi »: lieu d’écoute et de partage pour des personnes en recherche d’emploi et des activités qui correspondent à une demande particulière. En ce moment, nous avons un atelier d’écriture pour retrouver la joie de rédiger. C’est toujours dans une optique de renouer avec le plaisir, quelquefois avec la prière, de discerner où l’on ressent de la joie et de retrouver du sens dans ce que l’on fait. Cela permet ensuite d’aller rechercher du travail, d’écrire des lettres de motivation ou tout autre chose de la vie courante».

«Avec ma connaissance du terrain, je me suis rendu compte que nous pouvions être complémentaires de l’Etat, en étant disponibles comme nous avons la chance de pouvoir l’être grâce à l’ECR. Pour moi, l’Eglise est là, dans cette complémentarité et cette présence. Toutefois, elle doit être présente pour ce qu’elle est. C’est-à-dire afin que chacun trouve sa place et soit reconnu. Lorsqu’on accepte que ce que chacun ressent est vrai, sans le remettre en question, qu’il est seul à pouvoir discerner ce qui est bon pour lui, alors on lui permet de reprendre sa place au sein du groupe et de la Vie.»

Au service, mais comment ?

Une chose que la Pastorale du Monde du Travail accomplit et dont on ne se rend pas compte ?
Brigitte Mesot :
Elle est là ! Un prêtre de Saint-Joseph, Thierry Schelling, parlait de la discrétion de la PMT. Il y a quelque chose de l’ordre d’une présence. Nous incarnons la certitude d’une issu de vie toujours possible ! Ce que je dis souvent, c’est que nous sommes là pour réveiller l’espérance.
Et si nous accomplissons vraiment quelque chose ? C’est par le Seigneur !
Il nous donne l’énergie d’être là, trait d’union là où il y avait rupture…

Quel « service » apportez-vous aux Genevois de manière générale ?
BM :
Une écoute et des propositions à des demandes face à des problématiques professionnelles. Ce sera peut-être d’orienter les personnes vers d’autres ressources, car le travail en réseau est crucial. L’idée qui m’est aussi vraiment chère est de pouvoir accueillir toute personne, quelle que soit sa sensibilité, du point de vue de son vécu ou de son expérience de la foi.

Dieu est-Il homme ou femme ?

PAR MARIE-FRANÇOISE SALAMIN
PHOTO : LDD

Après de longs débats sur le sexe des anges, nous voici devant une nouvelle question: Et si Dieu était une femme?
La première phrase de la Bible se traduit ainsi: Au commencement, Dieu enfanta.
Dans les Evangiles, Jésus nous parle de Dieu en disant Notre Père. Mais dans la béatitude Heureux les miséricordieux il emploie le terme Rahamim, qui suggère les entrailles maternelles de Dieu. Dieu est miséricorde, c’est sa nature d’être maternel.

Plutôt que de se creuser les méninges pour élucider ce mystère, je suggère de chercher une ébauche de réponse dans le secret de notre cœur. Dieu est Amour. Voilà notre Credo. Pour nous, qui sommes des hommes et des femmes sur terre, il y a plusieurs sortes d’amour : amour matrimonial, amour paternel, amour maternel, amour filial, amour fraternel, amitié… Cela dépend de notre situation dans une famille, de nos rencontres, de nos choix. Ces diverses sortes d’amour s’inscrivent dans un projet. La mère donne la vie, elle protège, veille, soigne, nourrit, rassure son enfant. Elle désire de tout cœur l’aider à grandir et écarter tout ce qui pourrait lui nuire…

Le père aussi veut le meilleur pour son enfant. Il représente l’autre, celui qui va élargir le couple fusionnel mère-enfant, celui qui lui donne un nom, une place dans une famille, qui va l’ouvrir au monde… Il en va de même pour toutes les sortes d’amour. Le projet d’un frère ou d’une sœur est différent de celui qui se tisse avec un ami. On pourrait en parler longuement.

Eh bien, justement ! Dieu est pur amour. Il rassemble tous ces projets que nous expérimentons, et bien d’autres encore, dans son amour pour chacun de nous. Il ne peut pas se restreindre à une seule façon d’aimer. Il est à la fois infiniment père, mère, ami et bien plus encore ! Il nous aime d’une façon totale et parfaite. Il désire le bien, le meilleur, le bonheur infini, la vie éternelle pour chaque être humain.

Un jour, mon fils alors âgé de 8 ans, me demanda comment c’était le ciel. Je ne sais plus bien ce que je lui ai répondu, mais j’ai tenté de lui parler de l’amour infini de Dieu et de son désir de bonheur pour chacun. Et mon petit homme a conclu ainsi: Ce sera plein de bonnes surprises ! Plein de bonnes surprises ! Je me réjouis !

Avec la même confiance, la même joie, ouvrons-nous à toutes les bonnes surprises qui nous attendent…

Dieu au féminin : cinq témoignages

En complément au dossier de la Rédaction romande de L’Essentiel sur le thème «Dieu au féminin» (lire au centre de ce journal), nous avons demandé aux représentantes féminines de l’équipe pastorale et de notre rédaction paroissiale de dire en quoi le fait d’être une femme influençait leur façon d’agir en Eglise. Cinq femmes ont accepté de s’exprimer. Leurs témoignages ci-dessous et ci-contre.

This post is only available to members.
S'abonner

Dieu au féminin

Récemment dans l’Eglise évangélique-réformée de Genève, le débat autour de la question du genre de Dieu s’est envenimé.

Il suffit de coupler ces deux mots pour, souvent, déchaîner l’ire des uns, le rictus des autres. Quand on ne nous traite pas de «féministe» ou, au contraire, de «misogyne». C’est bien que le bât blesse quelque part… Posons quelques arguments, calmement.

PAR THIERRY SCHELLING | PHOTOS : DR

Qu’il soit bien clair : le Dieu révélé par Jésus-Christ n’est ni homme ni femme, mais à la fois tous les deux, et, mieux, les deux ensemble, sans être réductible ni à l’une ni à l’autre ! Car Dieu est Dieu… mais pas éloigné ou indifférent à sa création : l’univers, le minéral, le végétal, l’animal, dont l’expression chérie par Dieu est ce vis-à-vis tant désiré et intime : l’être humain, à qui Dieu a tout confié de sa création, et qui est chemin vers Dieu 1.

Sacré Zeus !

La mythologie grecque s’en est donné à cœur joie pour personnifier le panthéon des divinités sous les traits d’hommes, de femmes et d’animaux, pour les rendre visibles (efficaces ?). Ces anthropomorphismes sont inévitables, car on ne peut pas parler de Dieu sans utiliser un langage… humain, qui peut prendre moult formes : parabolique (les fameux « comme » dans les évangiles, Dieu est comme une femme qui, comme un homme qui), métaphorique (Dieu est un semeur, « Notre Père », une mère qui rassemble ses petits), etc.

Problème de langue

Le langage est un inévitable moyen pour visualiser… l’invisible. Tout le monde comprend le mot « courage » mais comment le définir si ce n’est par une périphrase : « le courage, c’est quand on ressent que, c’est comme… » ? Comme tout moyen, le langage est partiel et partial ; il est à apprendre et à utiliser pour communiquer et il est relatif: au vu des milliers de langues dans le monde, comment prétendre qu’une seule d’entre elles – le latin, le grec, le chinois ? – saurait épuiser ce que l’on pourrait dire de Dieu ? Les traducteurs émérites le savent bien : il y a des mots intraduisibles… Et traduttore traditore 2 !

L’art chrétien a figé la représentation de Dieu comme un homme barbu et grisonnant.
La Mère de Dieu et l’enfant, à Istanbul. Mais la Vierge n’est pas le pendant féminin de Dieu.

De plus, l’art chrétien a exclusivement figé la représentation de Dieu comme un homme barbu et grisonnant : tout le monde a en tête le « Jugement dernier » de la chapelle Sixtine. A relever en passant une certaine confusion visuelle de ce Dieu-là avec les images de… saint Joseph !

De plus, la mariolâtrie – le culte excessif rendu à Marie – a exposé une femme à notre vision, compensant quelque part la « phallocentrie » de Dieu par l’abondante illustration de la Vierge – mais Marie n’est pas son pendant féminin 3 !

Dieu est humain

Il n’empêche, et homo factus est, affirme le dogme chrétien : « Dieu s’est fait être humain », Mensch, diraient les germanophones. Même si nous affirmons que le Christ est le Fils de Dieu, donc un mâle – et il y a peu de doute sur cela ! –, Dieu devint homo (sic !), être humain que Dieu a créé « mâle et femelle… à son image et à sa ressemblance » selon Genèse 1. C’est bien que les deux sexes, chacun pour soi et ensemble, sont les représentations les plus proches de ce qu’est Dieu, sans rivalité entre eux, mais plutôt en dialogue.

Deux articles

Au contraire de l’allemand, nos langues latines ont abandonné l’article neutre des origines, pour ne garder que le masculin et le féminin. En hébreu, l’appellation Elohim pour parler de Dieu est… plurielle ! Il y a donc une variété d’usages due à la grammaire, mais en français, on ne peut dire que « il » ou « elle » pour parler de Dieu, depuis que cette langue a été reconnue comme vernaculaire (sous François Ier, roi de France de 1515 à 1547). Et une société patriarcale a vite fait son choix !

Une Bible en version inclusive.

Option des sexes

Récemment 4 dans l’Eglise évangélique-réformée de Genève, le débat autour de la question du genre de Dieu s’est envenimé de manière impressionnante, voire écœurante… avant même d’avoir commencé la réflexion sur les arguments de tout bord. Cette virulence est-elle l’effet post-Covid où l’impatience est à bout après avoir trop tiré sur nos cordes existentielles depuis deux ans ? Gageons que non. Car les « détracteurs » déraillent avant même que le train ne soit parti de la gare, en exprimant une véhémence qui nécessite de s’interroger paisiblement sur leurs raisons. Pourquoi ? « Cela me gêne à l’oreille », entend-on dire de qui peine avec le féminin utilisé pour Dieu. Est-ce un problème auditif par inhabitude ?

Dieu est belle

Et pourtant, Dieu est aussi femme, Elle est « Notre Mère qui es aux cieux », Elle est féminine, car matricielle 5. Et l’on peut lister nombre de métaphores pour « émasculer », l’espace d’une réflexion, le Dieu mâle qui caractérise notre société et nombre d’Eglises chrétiennes. Car le christianisme est la religion de l’Incarnation humaine par excellence, « Et le Verbe s’est fait chair ». C’est que tout l’humain traduit, transmet, illustre, véhicule le Dieu de Jésus-Christ.

Femme tout simplement…

Alors, on relit d’une part la Bible – compilation de 10 siècles d’écritures tout de même ! – et de l’autre, l’histoire de nos sociétés humaines et notamment de la place de la femme dans celles-là 6. Et on peut découvrir des pistes, des icônes, des témoins, des narratifs où Dieu est aussi… féminin ! N’est-ce pas leur non-usage ou leur oubli qui les a fait passer à la trappe ? Par exemple, le féminin rouah, notre Esprit saint ; l’intriguante présence au côté du Créateur de hokmah, la Sagesse dans le Livre du même nom ; la shekinah, présence de Dieu au milieu de son peuple tout au long de son Exode ; Dieu qui accouche de son peuple dans le Psaume 127… Il faudrait être de mauvaise foi pour ne pas accorder à ces métaphores leur part féminine intrinsèque, en parfaite équivalence des « Notre Père » et autre « Seigneur des armées » bien testostéronés !

Témoins

Des femmes mystiques ont prié Dieu au féminin : Dieu ma Mère véritable (Christina de Markyate), Dieu est tout autant notre Mère que Dieu est notre Père (Julienne de Norwich). Ont-elles été excommuniées ? Non. Et le bienheureux Jean-Paul Ier de conclure : « [Dieu] est papa, plus encore, Il est mère » (Angélus du 10 septembre 1978). So what ?

Dans l’Eglise anglicane, les femmes peuvent devenir prêtres et évêques.

Selon le titre d’un ouvrage de G. Daucourt (et al.), Dieu, chemin vers l’homme ; l’homme, chemin vers Dieu, Parole et Silence, Paris, 2006, qui relit le document du Concile Vatican II Gaudium et Spes.
Proverbe italien : un traducteur est un traître !
C’est un point dénoncé dans le Coran quant à notre « hérésie trinitaire » !
Article de L.Vuilleumier dans Le Temps, 16 janvier 2022.
Dans la Bible, la compassion de Dieu s’image par le mot rahamim, les entrailles maternelles.
Cf. A.-M.Pelletier, L’Eglise et le féminin. Revisiter l’histoire pour servir l’Evangile, Paris: Editions Salvator, 2021.

Stabat Mater

PAR THIERRY SCHELLING

L’œuvre de Pergolesi chantée dans notre église. Emouvante et tellement… actuelle !

Stabat Mater, «la mère se tient debout». Marie au pied de la croix, comme ces mères et ces épouses et ces fiancées et ces petites amies et ces filles qui tiennent debout malgré les outrages des hommes, les ravages de la guerre, la honte du mariage forcé ou de l’infibulation, le désastre du viol, la plaie de la misogynie… Oui, Stabat Mater dolorosa.

Iuxta crucem lacrimosa, « à côté de la croix, pleurant ». Marie pleure à côté de son Fils moribond, comme ces mères et ces sœurs qui ont vu leurs maris, leurs frères, leurs époux, leurs amis mourir, l’arme à la main, dépérir parce qu’en prison, disparaître parce que cherchant un avenir meilleur ailleurs. Et ils n’en reviennent pas vivants, entiers, apaisés… Oui, iuxta crucem lacrimosa.

Dum pendebat Filius, « pendant que le Fils pendait [au bois de la croix] ». Marie contemple l’ineffable, l’impensable, l’irréel, presque : la chair de sa chair, le fruit de ses entrailles, l’expression de son amour de Dieu et pour Joseph, l’héritier de sa douceur et fermeté… son Fils qui se meurt, cloué alors qu’innocent. Un parent ne devrait pas voir sa progéniture mourir, et pourtant : les enfants abusés, ou malades, ou accidentés à vie, ou handicapés, ou orphelins, ou soldats, ou prostitués de force… Oui, dum pendebat Filius.

Victoire, le Christ mort est ressuscité, le Christ est vivant… grâce à une femme, Marie, et à une autre, première témoin, Marie-Madeleine…

Chez elles au Castel…

Elles visitent les habitants, leur apportent la communion, les accueillent à la chapelle, les saluent lorsqu’elles les croisent dans la maison que leur congrégation a fondée en 1954. Mais qui sont donc les Sœurs du Castel Notre-Dame? Petites mains de l’âme, nos sœurs: Anne-Françoise, Verena ont accepté de partager ce qui les anime et les grands traits du chemin qui les a conduites jusqu’au Castel!

This post is only available to members.
S'abonner

Les femmes de la Bible

La Bible est un ensemble de textes racontant l’action de Dieu dans l’histoire de son peuple et dans l’Eglise. Nous y rencontrons la destinée de très nombreuses personnes – des hommes célèbres mais aussi des femmes connues ou moins connues.

PAR EMMANUELLE BESSI | PHOTOS : LDD

Esther
Esther Image tirée de: Esther (Bible) – Wikipédia (wikipedia.org)

Parmi les femmes les plus connues de l’Ancien Testament, il y a bien entendu Eve – première femme mentionnée dans la Bible (Gn 2-4). Nous trouvons aussi les femmes légitimes des patriarches : Sarah, la femme d’Abraham (Gn 12-23), Rebecca, la femme d’Isaac (Gn 24-27), ainsi que Léa et Rachel, les femmes de Jacob (Gn 28-36). D’autres épouses moins connues sont citées, comme Asnath, la femme de Joseph (Gn 41,45) ou encore Cippora, la femme de Moïse (Ex 2, 21). En dehors des « épouses de », on trouve des femmes intéressantes comme Rahab, prostituée de Jéricho qui protège les espions des Hébreux et facilite la prise de la ville et du pays par Josué et ses combattants (Josué 2), ainsi que Déborah, prophétesse et juge d’Israël qui mène les armées à la guerre et vainc l’ennemi (Jg 4-5).

La rencontre de Marie de Magdala et de Jésus au tombeau
La rencontre de Marie de Magdala et de Jésus au tombeau. Image tirée de: Marie de Magdala – Wikipédia (wikipedia.org)

Trois livres bibliques portent d’ailleurs des noms féminins. Il y a le livre de Ruth où Ruth (jeune veuve de Moab et sa belle-mère Noémie rentrent à Bethléem) devient l’épouse de Booz. Dans le livre de Judith, Judith (jeune et belle veuve de Béthulie) arrive à éviter une invasion en séduisant le Général Holopherne assiégeant sa ville ; elle profite de l’ivresse de ce dernier pour le décapiter et libérer ainsi la Judée des Babyloniens. Quant au livre d’Esther, Esther (jeune juive exilée avec le peuple juif à Babylone et qui devient la favorite du roi Assuérus) parvient à faire annuler le décret d’extermination des juifs. D’autres femmes sont encore mentionnées dans l’Ancien Testament comme : Anne la mère de Samuel (1 S 1-2), ou Sara la maudite, qui perd tous ses maris lors de ses nuits de noces (Tobie 3 et 7-8).

Dans le Nouveau Testament, les femmes sont aussi très nombreuses. La figure la plus connue est, bien entendu, Marie la mère du Christ, présente dans les quatre Evangiles et au début des Actes des Apôtres. La seconde femme dont il est question dans les Evangiles est Elisabeth (Lc 1, 39-80), puis on trouve Anne, qui prophétise sur l’enfant Jésus venant d’être présenté au Temple (Lc 2, 36-38). Nous y rencontrons aussi Marthe et Marie, les sœurs de Lazare (Lc 10, 38-42 / Jn 11, 1-44), Marie de Magdala – la femme la plus citée du Nouveau Testament, qui resta auprès de Jésus durant son ministère public, à la croix (Mc 15, 40-47) et lors de sa résurrection (Jn 20, 11-18).

On trouve encore des femmes dont le nom n’est pas connu, comme la Samaritaine (Jn 4, 4-29), la fille de Jaïre que Jésus ramène à la vie (Lc 8, 40-56), la femme adultère (Jn 8, 1-11), la pécheresse qui verse un parfum précieux sur les pieds de Jésus (Lc 7, 36-50).

Femmes de la Bible, les Cahiers de l’ABC-9, Edition Saint-Augustin, 2021, 387 p.

N’oublions pas les femmes présentes dans le reste du Nouveau Testament comme Tabitha, que Pierre ressuscita (Ac 9, 36-43), Marie mère de Jean surnommé Marc, qui mit sa maison à disposition de l’Eglise (Ac 12, 12), Priscille, épouse d’Aquila qui a soutenu Paul, (Ac 18) ou Evodie et Syntché, deux femmes ayant eu une querelle dans l’Eglise de Philippe (Ph 4, 2-3).

La liste n’est assurément pas exhaustive, mais si vous voulez en savoir davantage sur quelques grandes figures féminines de la Bible, je vous suggère la lecture de l’ouvrage ci-dessous :

Covid: une «expérience» mondiale pour quel avenir?

Le Covid et sa cohorte de restrictions me sont apparus comme une expérimentation mondiale d’étude des comportements face à une menace. Cela peut conduire à plus de soumission à une autorité sous le contrôle «scientifique» d’experts ou, au contraire, réorienter notre avenir vers plus d’humanité. Jusqu’où tiendra notre monde?

This post is only available to members.
S'abonner

Les visages féminins de la Bible

Dieu au féminin. Les figures féminines de la Bible. Quelle femme des récits bibliques vous a marqués? Etonnés?Voilà la question posée à plusieurs personnes. La variété de leurs réponses nous invite à nous replonger dans ce livre saint pour redécouvrir ces femmes du peuple de Dieu.

PHOTOS : MARIE-PAULE DÉNÉRÉAZ, DISTANT SHORES MEDIA/SWEET PUBLISHING,
CC BY-SA 3.0 VIA WIKIMEDIA COMMONS, EVANGILE-ET-PEINTURE.ORG,
PEINTURE DE BERNA, DISTANT SHORES MEDIA / SWEET PUBLISHING,
CC BY-SA 3.0 VIA WIKIMEDIA COMMONS

Illustration biblique du Livre d’Esther

Par Méloée, 10 ans

Parmi les femmes de la Bible, c’est à Marie que je pense tout de suite, mais il y en a beaucoup d’autres que j’admire, comme Esther qui est vraiment un modèle. Elle est très croyante et très sage et même si elle se marie à un roi perse, elle n’oublie pas le cousin qui l’a élevée, ni ses origines juives. Elle est rusée et intelligente et sauvera les Juifs du complot d’Haman qui voulait les exterminer. Elle est très discrète mais aussi très courageuse, comme beaucoup de femmes de la Bible. En fait, on en parle moins que des hommes mais elles ont énormément de qualités et surtout, j’ai l’impression qu’elles font confiance à Dieu alors que les hommes doutent beaucoup et veulent toujours des preuves.

Par Marlyse, env. 60 ans

Marie-Madeleine est chère à mes yeux car elle est la témoin de la Passion du Christ, elle était présente au pied de la Croix. Elle est témoin aussi de sa Résurrection, elle était au tombeau avec l’autre Marie, lorsque l’ange prit la parole et dit aux femmes : « Ne craignez point, vous : je sais bien que vous cherchez Jésus, le Crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité… toutes émues et pleines de joie, elles coururent porter la nouvelle à ses disciples. » (Mt 28, 5-8) Jésus, en lui accordant le privilège de la vision, lui a donné une connaissance parfaite du kérygme 1 et permis ainsi non seulement d’entrer elle-même dans le mystère mais d’y inviter les autres.

Kérygme: mot issu du grec ancien qui signifie proclamation, message. Pour les chrétiens, c’est le contenu essentiel de la foi en Jésus-Christ annoncée et transmise aux non-croyants par les premiers chrétiens.

Par Hélène, 40 ans

Marie-Madeleine a souvent été réduite à une femme pécheresse repentie, mais elle est bien plus que cela. Jésus ne stoppe pas son désir brûlant d’amour infini, mais il le réoriente. Elle est pure ouverture à Dieu. Elle est là au milieu des disciples, elle est là au pied de la Croix, elle est là comme premier témoin de la résurrection. Quel privilège pour elle, à qui Jésus demande d’être missionnaire : « Va trouver mes frères. » (Jean 20, 17) Le Seigneur, loin d’avoir peur d’elle, est proche d’elle par le cœur, et il la révèle comme une femme de lumière, de foi, de fidélité aimante. Il fait d’elle l’apôtre des apôtres, « sentinelle de l’invisible » (saint Jean-Paul II). Elle incarne pour moi une femme inspirée, initiatrice, qui brûlait d’un tel feu que rien ne l’apaisait ; sauf la source de l’Amour.

Marie-Madeleine au pied de la croix, église de Chamoson.
Illustration biblique du Livre de Ruth.

Par Régis, 57 ans

«Tu entends, n’est-ce pas ma fille? Ne va pas glaner dans un autre champ, ne t’éloigne pas d’ici, mais attache-toi à mes servantes.»

Ce passage est tiré du livre de Ruth, chapitre 2, v. 8-9. Voici une femme qui vit hors d’Israël, comme moi d’ailleurs, et qui va se déplacer sur Israël.

Ne suis-je pas moi aussi loin des chemins de Dieu? Dois-je être si loin, pour que Dieu me visite? Fais-je souvent un acte qui plaît à Dieu, et encore, lequel! Combien de fois vais-je vers Dieu chercher des réponses! De quelle humilité suis-je fait? D’un instant ou de 40 ans? Suis-je fidèle à Dieu, ou bien est-ce que je reste attiré par le monde? Ce monde dont Jésus dira: «Je ne suis pas de ce monde.»

Par Greg, 47 ans

Parler d’une figure féminine de la Bible ? Deux me viennent spontanément à l’esprit : Elisabeth et Marie. L’image d’une famille solidaire et aimante. Apprenant la grossesse et pensant au besoin d’aide de sa cousine Elisabeth, Marie s’élance sur les chemins de Palestine pour la rejoindre, l’aider et la soutenir. Elisabeth devient la confidente du secret de Marie, beau témoignage de confiance entre les deux femmes. J’aime l’image de ces deux cousines qui, au-delà de leur différence d’âge, partagent la joie de leur grossesse et se réjouissent ensemble de ce beau projet de Dieu pour elles.

Marie rend visite à Elisabeth

Le dynamisme de Crossfire

A tour de rôle, des jeunes de divers cantons romands profitent de cet espace de liberté pour évoquer un sujet qui les intéresse. Au tour du Fribourgeois Matteo Antunno de prendre la plume.

PAR MATTEO ANTUNNO | PHOTO : DR

Je m’appelle Matteo Autunno et j’ai 21 ans. J’étudie les mathématiques à l’EPFL et j’habite à Grolley, dans le canton de Fribourg. J’ai été servant de messe et sacristain dans la paroisse de mon village et désormais je suis animateur pour le parcours de confirmation dans l’unité pastorale Sainte-Trinité. Aujourd’hui, je souhaite vous parler d’un projet qui me tient tout particulièrement à cœur : le festival Crossfire de Belfaux.

Il s’agit d’un mini-festival lancé par des jeunes confirmés de l’unité pastorale Sainte-Trinité qui a eu lieu pour la première fois en juin 2018. Une deuxième édition était initialement prévue en 2020, mais elle a été reportée deux fois à cause du Covid ; elle aura finalement lieu le samedi 11 juin 2022. Je fais partie du comité d’organisation depuis 2019 et je suis aujourd’hui le coordinateur adjoint de cet évènement. A quelques mois de cette nouvelle édition, une tournée de messes Crossfire a débuté dans différentes unités pastorales du canton de Fribourg, l’occasion de donner un léger avant-goût du festival.

Ces messes Crossfire sont des rencontres vécues dans l’esprit du festival : une messe dynamique et animée musicalement, des moments de convivialité à la sortie de l’église, voire une partie dansante avec le DJ du festival pour une soirée festive. Rejoignez-nous à ces différentes messes pour découvrir une partie de l’ambiance du festival !

Bien entendu, le principal est le festival Crossfire lui-même. Un festival ouvert à toutes et tous, organisé par les jeunes et pour les jeunes. L’esprit festif et convivial régnera durant toute la journée, dès l’après-midi et jusqu’à tard dans la nuit. Une journée qui fera écho avec ce qui est vécu en partie lors des messes Crossfire. Diverses animations ludiques, un témoignage et la messe célébrée par Mgr Alain de Raemy, l’évêque des jeunes, marqueront la première partie du festival. Ensuite, il y aura la possibilité de se restaurer à des food-trucks, puis des animations par des artistes locaux tant en danse qu’en chant et en musique. Enfin, en soirée, il y aura le concert du groupe français de pop-louange Hopen, suivi par DJ The Docteur. Un programme idéal pour se rassembler autour des valeurs humaines et spirituelles, pour vivre la joie chrétienne !

Il ne me reste plus qu’à vous dire : rendez-vous à Belfaux le samedi 11 juin prochain !

La compétitivité : un broyeur pour la jeunesse actuelle ?

Dès l’école primaire, les enfants comprennent qu’être performant n’est pas facultatif. Il semble qu’exiger des enfants et des jeunes le meilleur d’eux-mêmes soit insuffisant! A l’image de notre société et du monde économique et professionnel actuels dont les milieux éducatifs sont l’antichambre, la formation serait-elle devenue un lieu de torture? Et au service de qui, de quoi? Les souffrances semblent être énormes autant que méconnues. Certains étudiants décident parfois de mettre fin à leurs études et à changer complètement de voie.

This post is only available to members.
S'abonner

Lorsque Dieu parle au féminin

PAR DANIÈLE CRETTON-FAVAL | PHOTO : DR

Lorsque Dieu parle au féminin, c’est le retour à l’émerveillement de cette relation géniale, cette force oubliée, qui est en chaque femme. Oui, la femme est la préférée de Dieu, c’est là qu’il se dévoile le mieux. Il l’a nommée «femme» et appelée toutes les fois que Sa Création en avait un urgent besoin, au risque d’être anéantie.

Une vraie rencontre avec Dieu permet de creuser en nous des possibilités dans la complémentarité. N’est-elle pas la « femme » celle qui donne vie, celle en qui Dieu a confié le devenir de sa Création, sa co-créatrice.

Première rencontre : Eve, à qui il a confié un rôle magistral de mère de tous les humains. C’est énorme comme responsabilité. Et tout au long de la vie, déjà dans l’Ancien Testament où Dieu fait appel à la « femme » lorsque son peuple en a besoin. Pensons, ici, à Sarah, qui malgré son grand âge, donne naissance à Isaac étayant la descendance d’Abraham. Voyons, ici, la mère de Moïse, qui, en sauvant son fils Moïse de la mort, sauve le peuple hébreu voué à l’extermination.

Et n’oublions pas Esther et Judith et tant d’autres survenues, là où il fallait pour éloigner la catastrophe, la destruction de son peuple juif, lorsque tout était perdu. Et tout au long de l’histoire biblique, que ce soit dans l’A.T. et le N.T., on comprend la valeur de la rencontre de la « femme » envoyée par Dieu pour assainir une situation désespérée, en insufflant à sa co-créatrice des chemins inattendus, audacieux et salvateurs.

D’ailleurs, les Evangiles nous exposent la relation respectueuse qu’avait Jésus avec les femmes. Il les considérait comme des partenaires d’égal à égal, capables de croire et de suivre sa Parole et d’exécuter avec amour leur mission. Chaque fois que Dieu entend la misère et les cris angoissés de son peuple, il confie le sauvetage à la « femme ».

Dans les Evangiles, nous pouvons suivre pas à pas des femmes aux moments clés de la vie de Jésus, et faire des découvertes qui nous permettent de creuser en nous des possibilités oubliées. Regardons Marie, la première en chemin, la mère du Fils de Dieu, Jésus, qui par son oui, a été à ses côtés tous les jours, et plus tard, avec Marie-Madeleine, fidèles et confiantes au pied de la croix. Elles ont cru subito à sa Résurrection, tandis que les apôtres étaient anéantis devant l’ampleur de la Croix.

Poursuivons avec la Samaritaine, on comprend la valeur de cette rencontre, qui créa des chemins d’évangélisation chez les siens. Avec la Cananéenne, nous apprenons qu’il faut persévérer dans la prière, et ne pas avoir peur de casser les oreilles du Seigneur pour lui confier ceux que l’on aime. Et avec le message de la pauvre veuve qui glisse dans le tronc, ses deux sous. Pour Jésus, le cœur de cette femme est plus précieux que tout.

Avec Marthe et Marie de Béthanie, les amies de Jésus, qui l’ont accompagné dans sa marche vers sa passion à venir.

Dans la Bible, il y a un nombre impressionnant de femmes qui ont œuvré pour Dieu. Il faudrait des pages pour développer ces chemins au féminin. Mais le plus surprenant, c’est Marie mère de Jésus, qui est venue des milliers de fois, par ses apparitions, nous annoncer L’INOUï de l’amour de son Fils pour nous son peuple. Oui, la « femme » est bien la préférée de Dieu. Ne n’oublions pas qu’IL créa l’homme et la femme complémentaires pour le bien de l’Univers. Dieu ne serait-il pas le premier féministe ?

Jeux, jeunes et humour – mai 2022

Par Marie-Claude Follonier

Question d’enfant

Pourquoi fête-t-on l’Ascension un jeudi ?
Tout simplement parce qu’elle est célébrée 40 jours après Pâques qui tombe sur un dimanche. Je vous laisse faire le calcul ; on arrive forcément sur un jeudi. Derrière cela, il y a toute la symbolique du nombre 40, temps d’attente et de rencontre avec Dieu au désert – pensons au Carême ou à Moïse – revivifié ici par la Résurrection de Jésus qui apporte du neuf dans notre relation à Dieu.

par Pascal Ortelli

Humour

Un handicapé sur chaise roulante conversait avec ses amis d’infortune au sujet d’une innovation dernier cri rajoutée sur sa chaise roulante électrique. Elle était en effet équipée d’un GPS. 
– Vous voyez, dit-il, si je me trompe de rue, automatiquement, comme pour les voitures, j’entends une voix qui me dit : « Faites demi-tour, dès que possible. »
– Génial ! répartit l’un d’eux.
Quelque temps plus tard, un ami rencontre l’heureux propriétaire de cette chaise révolutionnaire et lui lance : 
– Alors, ton GPS, toujours au point ?
– Non, je l’ai enlevé !
– Ah bon, pourquoi ?
– Chaque fois que je passais devant le cimetière, j’entendais : « Vous êtes arrivé, vous êtes arrivé… »

par Calixte Dubosson

En librairie – mai 2022

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

Je me suis laissé aimer…
Brigitte Bédard

« Nous n’incarnons en rien l’image du bon chrétien, si cela signifie être parfait, sans faille et marcher droit. Hugues et moi, nous nous savons profondément pécheurs – la lecture de ce livre vous en convaincra – incapables d’aimer et de se laisser aimer, comme Dieu nous y invite. Ce que nous savons cependant, et qui fait que, finalement, nous sommes de bons chrétiens, dans le vrai sens du terme, c’est l’expérience d’être au quotidien démesurément et infiniment aimés de Dieu. En voici les preuves… » Avec une joie de vivre et un humour débordants, Brigitte Bédard nous entraîne dans le ménage à trois que forme son couple avec le Seigneur. 

Editions Artège

Acheter pour 27.80 CHF

Pourquoi Padre ?
Les prêtres de Padreblog

Qu’arrivera-t-il aux non-croyants après leur mort ? Pourquoi les prêtres ne sont-ils pas mariés ? Comment parler de la Providence de Dieu avec tout le mal qui arrive en ce monde ? Toutes ces questions et bien d’autres, les prêtres de Padreblog (des prêtres actifs sur les réseaux sociaux) y répondent de façon claire et précise chaque semaine sur KTO, avec un succès d’audience qui ne se dément pas. Nombreux sont ceux qui souhaitaient voir ces questions-réponses mises à l’écrit. C’est chose faite : voici un formidable outil de formation personnelle et d’évangélisation !

Editions Artège

Acheter pour 26.20 CHF

Zita, courage et foi d’une impératrice
Gaëtan Evrard

Le destin de la dernière impératrice d’Autriche, qui, à la suite de son mari, pourrait être béatifiée est conté avec bonheur dans cette BD. Traversant tout le XXe siècle avec un courage édifiant, Zita seconda d’abord son époux l’empereur Charles d’Autriche dans son combat pour sortir l’Europe du premier conflit mondial. Veuve à 30 ans, pauvre et exilée, elle se voua à l’éducation de ses huit enfants et soutint la résistance antinazie lors du second conflit mondial. Après un très long exil, le retour de Zita en Autriche, en 1982, fut un triomphe. Une figure de femme à la foi exemplaire qui peut susciter des actions héroïques en ces temps troublés par la guerre.

Editions du Triomphe

Acheter pour 25.40 CHF

Je ne les ai pas laissés seuls
Nicole Gillouard

Dans ce lieu de soins tendu vers l’efficacité qu’est l’institution hospitalière, Nicole Gillouard tente de faire entendre sa note discrète. Elle n’est ni soignante ni prêtre. Sa mission est d’être là, sans objectif, disponible pour celles et ceux qui le souhaitent, à l’écoute de leur demande et de leurs capacités. Avec pudeur et tact, elle dévoile les visages de celles et ceux qu’elle a accompagnés pendant ses dix années de mission au sein du CHU de Rennes. Une expérience humaine intense au contact de la fragilité et de la souffrance, mais aussi teintée d’instants d’une beauté lumineuse.

Editions Nouvelle Cité

Acheter pour 29.20 CHF

Pour commander

Chrétien dans un monde qui ne l’est plus ?

La société de consommation, les nouvelles technologies, mais surtout le relativisme font qu’il est de plus en plus difficile de diffuser la vérité chrétienne. Dans un monde gouverné par l’émotion, le chrétien peut-il proposer une sagesse qui demande du recul par rapport au vécu?

PAR CALIXTE DUBOSSON | PHOTOS : PIXABAY, PXHERE, FLICKR, DR

«Etre dans le vent: une ambition de feuille morte!» Cette métaphore de Gustave Thibon, écrivain et philosophe français, signifie qu’être informé de la dernière mode et la suivre est une recherche, un désir de quelqu’un vide et sec intérieurement. Autre citation, celle de Sören Kierkegaard, écrivain, poète et théologien danois: «Qui épouse l’esprit du temps sera vite veuf!» Enfin: «A force d’être dans le vent, on finit par attraper des rhumes», ajoute l’écrivain français Jean Dutourd.

Ces auteurs me sont venus à l’esprit en voyant l’évolution des phénomènes sociétaux dans le monde et en Suisse. Lors des votations qui concernent les mœurs (solution des délais, fécondation in vitro, mariage pour tous), il apparaît que l’Eglise ou ses représentants sont systématiquement désavoués. Ce qui donne l’impression que le chrétien qui suit les orientations et les recommandations des autorités de son Eglise vit dans un monde étranger à la société actuelle. Il se sent désorienté et tombe souvent dans un profond désarroi. Est-il en phase avec les réalités du moment? Est-il dans l’erreur quand il affirme ses convictions qu’une étude attentive de la Bible et de la tradition lui ont léguées? Malgré les désillusions et les déconvenues, aurait-il raison contre tous?

Toutes ces questions taraudent l’esprit de celles et ceux qui vont à l’encontre des idées reçues, ce qui fait dire à un paroissien: «L’opinion publique majoritaire regarde les choses de façon superficielle. Prenez l’exemple du mariage pour tous. Il est évident que les gens ne se sont posé qu’une seule question: doit-on permettre aux couples homosexuels de se marier civilement? Bien sûr que oui. Comment répondre non dans un monde qui veut l’égalité à tous les niveaux? Par contre le droit de l’enfant, la PMA et bientôt la GPA demandaient une vraie réflexion que peu ont entreprise.»

«Un abîme plutôt qu’un fossé»

Commentaire de calixte dubosson

Souvent dans mes allées et venues au village, je rencontrais une jeune fille fraîchement majeure. Un jour, nous avons bu un café ensemble au bistrot du coin. La conversation nous amena à parler de la gestation pour autrui.

Je lui parlai de l’animateur français Marc-Olivier Fogiel qui s’est marié avec son compagnon et qui a «commandé» deux enfants nés aux Etats-Unis, d’une mère porteuse, pratique illégale en France. Avant que je puisse dire ma totale réprobation de la GPA, elle m’adressa cette parole qui me laisse sans voix encore aujourd’hui: «C’est inadmissible que la France interdise cette pratique!» J’ai immédiatement compris que nous n’étions plus du même monde et que le fossé qui me séparait d’elle était plutôt un abîme.

Le courage d’être chrétien

«Défendre les principes fondamentaux demande aujourd’hui du courage.»

Mgr Jean-Marie Lovey

«Défendre les principes fondamentaux demande aujourd’hui du courage. Ce n’est pas parce que le vent souffle dans telle direction que toute la barque doit suivre le mouvement»: ainsi s’exprimait Mgr Jean-Marie Lovey lors d’un entretien au Nouvelliste1. Le chrétien serait-il donc un être courageux? Si l’on prend pour modèle le Christ, la réponse ne fait pas de doute. L’épisode de la femme adultère, par exemple, où il fait front contre toute l’intelligentsia de l’époque. Plus encore quand le Seigneur met les pieds dans le plat : « Au temps du prophète Elie, il y avait beaucoup de veuves en Israël. Pourtant, Elie n’a été envoyé vers aucune d’entre elles mais bien à une veuve étrangère de la ville de Sarepta, dans le pays de Sidon. A ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux. Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où leur ville est construite, pour le précipiter en bas. Mais lui, passant au milieu d’eux, alla son chemin.»
(Lc 4, 25-28)

A la suite de son maître, le chrétien est amené à défendre des valeurs. Mais il faut d’abord dire qu’il y a une distinction essentielle à faire avant d’aller plus loin. Le chrétien d’aujourd’hui est très divers. Il y a celui qui se rend à l’église pour baptiser ses enfants ou pour se marier, mais qu’on ne revoit plus dans les autres évènements de la vie ecclésiale. Il y a celui qui s’informe sur les valeurs du christianisme en développant une conscience chrétienne éprouvée. Il y a celui qui s’engage sur le plan social ou sur le plan politique et qui vit sa foi dans un rapport direct avec Dieu sans médiation ecclésiale. Il y aurait encore tant d’autres catégories que l’on ne peut évoquer dans un si bref article. Il semble toutefois que d’après les statistiques, les opinions minorisées par les résultats des votations se trouvent dans le camp des pratiquants réguliers compris ici en tant que fidèles à la messe du dimanche et aux sacrements. Nous ne sommes plus à l’époque où le curé dictait les intentions de vote aux fidèles et c’est tant mieux. Ce n’est donc pas de lui que viendrait l’inspiration principale. D’ailleurs, une de mes connaissances m’a reproché mon silence en vue de la votation du mariage pour tous. Je lui ai répondu que dans mes conversations, j’ai clairement affirmé mon opinion, mais que le faire du haut d’une chaire serait pour moi une sorte de violation des consciences en profitant d’une audience qui n’est pas faite pour ça. Ce serait d’ailleurs plus contre-productif qu’autre chose.

1 NF 08.09 2021.

Le monde actuel

Maintenant que nous avons mieux défini l’adjectif de chrétien, il convient de le situer dans la perspective qu’il vit dans un monde qui ne l’est plus. La philosophe française Chantal Delsol n’y va pas par quatre chemins. Pour elle, nous assistons à la fin de la chrétienté. Le constat est sans appel. Et pourtant, il est teinté d’espoir ou d’espérance pour les chrétiens. Je ne parle pas du christianisme, qui n’est pas une religion perdue et qui continue à se déployer. La chrétienté, c’est la civilisation dans laquelle le christianisme apporte ses lois et ses mœurs. Et c’est ça qui est effacé depuis les années 50… D’après elle, au fil des ans, la chrétienté aurait été remplacée par le cosmothéisme: «Il s’agit d’une nouvelle croyance. Lorsque la chrétienté s’efface, elle n’est pas remplacée par rien. Il reste un pourcentage non négligeable de chrétiens. Mais les autres ne tombent pas dans le néant, ils se mettent à croire en d’autres choses. C’est une adoration du monde. C’est ce qui se développe avec l’écologie, qui est en train de devenir une religion. Cela fait partie des nombreuses tendances qui tendent à remplir le vide.»2

Ce constat semble se vérifier dans les conversations du «Café du commerce». J’entendais mes voisins de table disserter sur l’écologie. Aujourd’hui, ce n’est plus les dix commandements qui nous aident à faire un examen de conscience. Il faudra s’examiner sur le nouveau dogme qui a lui aussi ses règles: tu ne voyageras plus en avion, tu ne laisseras plus couler l’eau quand tu te laves les dents, tu n’imprimeras plus tes documents numériques, etc. Voilà les nouveaux péchés et pour ceux-là il n’y aura aucune absolution. Par contre, tricher, mentir, tromper son conjoint deviennent des péchés secondaires!

2 Chantal Delsol, La fin de la Chrétienté, octobre 2021.

«La chrétienté est finie en tant que civilisation. Je ne parle pas du christianisme, qui n’est pas une religion perdue et qui continue à se déployer. La chrétienté, c’est la civilisation dans laquelle le christianisme apporte ses lois et ses moeurs.»

Chantal Delsol

Relativisme et émotion

Selon le philosophe Zygmunt Bauman, il n’y plus de bien commun, ce qui gouverne la politique est désormais l’émotion.

Un autre constat est posé par Rod Dreher, journaliste et écrivain américain dans son livre Comment être chrétien dans un monde qui ne l’est plus?3 L’auteur affirme que le monde n’est plus chrétien à cause de l’avènement de la société de consommation, des nouvelles technologies et du relativisme. «Tout cela fait qu’il est de plus en plus difficile de vivre avec la vérité chrétienne dans le monde. Dans une société de plus en plus individualiste coupée de la tradition, la seule autorité qui apparaisse comme justifiée est le moi. C’est ce que le philosophe Zygmunt Bauman appelle la société liquide. Il n’y a plus de bien commun, ce qui gouverne la politique est désormais l’émotion.»

Combien de fois n’entendons-nous pas dans les interviews, le mot relativement? «Le taux de probabilité est relativement faible. La tendance est relativement en hausse. » Et la réponse aux questions est souvent: «Oui et non.» Difficile dans ces conditions de faire émerger une vérité! Pourtant, si l’on prend la question de l’existence de Dieu, il faudra dire oui ou non. L’un aura tort, l’autre raison. Il n’y aura pas de juste milieu.

Rod Dreher affirme que le monde n’est plus chrétien à cause de l’avènement de la société de consommation.

Rod Dreher ajoute: «Je crois que les chrétiens doivent aller dans le monde. Mais dans un monde postchrétien, hostile au christianisme, je crois qu’il faut avoir une foi solide, appuyée sur une formation intellectuelle. On ne peut pas aller au combat désarmé!»

«Soit on est dans le vent, soit on crée le courant», disait souvent le regretté Mgr Joseph Roduit. N’y a-t-il pas ici un
vent d’optimisme que tout baptisé conscient de sa responsabilité dans l’avènement d’un monde plus juste et fraternel est invité à faire souffler? Comme le dit le psaume 36, 3-4: «Fais confiance au Seigneur, agis bien, habite la terre et reste fidèle; mets ta joie dans le Seigneur : il comblera les désirs de ton cœur.»


3 Artège.

Le mouvement des Focolari

De nombreuses communautés composées de religieux ou de laïcs sont présentes en Suisse romande, comme autant de témoins de la vitalité et de la diversité de l’Eglise. Ce mois-ci, cap sur les Focolari.

PAR PASCAL ORTELLI | PHOTO: DR

Fondatrice: Jeune institutrice, Chiara Lubich (1920-2008) initie, en pleine guerre, un nouveau style de vie au service de l’unité et d’une fraternité universelle renouvelée, en s’inspirant des principes de l’Evangile, en écho avec les valeurs présentes dans d’autres religions et cultures.

Dates clés:
1943 : une première communauté démarre à Trente. Les habitants l’appellent focolare (de l’italien « foyer »), car l’amour y circule comme dans une famille. Le nom est resté;
1948 : l’écrivain et journaliste Igino Giordani devient le premier focolarino (sorte de laïc consacré) marié et un grand promoteur du mouvement à l’internationale;
1962 : le pape Jean XXIII reconnaît officiellement le mouvement;
1987 : les Focolari, par le biais de leur organisation « Humanité Nouvelle » sont reconnus comme ONG par l’ONU ;
1998 : Chiara Lubich reçoit le Prix européen des droits de l’homme.

Organisation: Le mouvement, présidé par une femme d’après ses statuts, est présent dans 182 pays. En Suisse, il compte environ 1000 membres et est en contact avec quelque 20’000 personnes. Les formes d’engagements sont variées (rassemblement de jeunes, journée de formation pour les familles et groupes locaux de partages, volontariat, etc.). Les focolarini s’engagent à maintenir le « feu » allumé et vivent en petite communauté de laïcs, tout en travaillant dans le monde et en mettant en commun ce qu’ils possèdent.

Mission: Vivre l’unité dans la diversité, en contribuant à davantage de fraternité dans le monde.

Présence en Suisse:
A Zurich s’ouvre un premier focolare en 1961 puis à Genève, Lugano et Berne.
A Baar démarre en 1975 un centre de formation qui regroupe aujourd’hui la cité pilote «Pierre angulaire».
A Montet, un centre international assure depuis 1981 la formation des jeunes qui souhaitent entrer dans un focolare.

Une particularité: En 1962, en voyant l’abbaye d’Einsiedeln, Chiara Lubich a l’idée de créer des cités-pilotes composées de maisons, lieux de travail et d’école témoignant de l’idéal d’unité du mouvement.

Pour aller plus loin: focolari.ch

« Le mouvement des Focolari, c’est… »

par Paul Legrand, focolarino à Montet

… répondre à l’appel du Christ : « Viens, suis-moi ! Laisse tout pour moi ! Vis ce que j’ai demandé : « là où deux ou trois se trouvent réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » » (Mt 18, 20). Après l’avoir vécu en Italie, Belgique, Kenya, Congo, je le vis maintenant avec une centaine de personnes de 35 nations à Montet dont la moitié, des jeunes, porteront ce feu de l’Evangile vécu dans les différents continents au terme de leur année vécue ici.

La famille Williams: Ali, Dave, Abi, Jess et Ben

 

PAR ALI WILLIAMS
PHOTOS : FAMILLE WILLIAMS

Nous sommes originaires d’Angleterre et après une longue recherche afin de trouver l’endroit idéal pour notre maison de vacances, nous avons acheté un appartement à Grimentz en 2005.

A la suite de plusieurs séjours en famille ici à Grimentz, nous avons décidé de mettre de côté notre vie londonienne et nous avons déménagé de Londres à Grimentz pour une année sabbatique, en août 2008, avec nos deux filles : Abigail et Jessica, qui avaient 4 et 3 ans.

L’idée de l’année sabbatique était de passer plus de temps avec nos filles, d’avoir une vie plus calme et de réfléchir à ce qu’on allait faire dès notre retour à Londres.

Abigail a commencé tout de suite l’école enfantine à Grimentz et Jessica la crèche à Vissoie.

C’est après seulement 2 mois que nous avons réalisé que le Val d’Anniviers était l’endroit où nous voulions vivre le reste de notre vie. Nous adorions notre vie dans les montagnes. Alors, nous avons officiellement décidé de nous y établir et nous avons mis en place notre commerce « Valet d’Anniviers » – une entreprise qui offre une gamme complète de produits et de services pour les propriétaires et les vacanciers dans le Val d’Anniviers, comme le service traiteur, la gestion des résidences secondaire, etc.

En 2010, notre fils Ben est né à Sion. Notre appartement est devenu trop petit pour une famille de 5 personnes, donc nous avons loué un chalet dans le village et en même temps, nous nous sommes mis à la recherche d’un terrain pour construire une maison.

Pendant les années suivantes, nos enfants ont eu la chance de grandir dans un environnement magnifique. Ils ont pu profiter de faire diverses activités dans la région comme par exemple le ski club, le tennis, le badminton, la danse, la musique, le foot, le hockey… IIs ont tous été servants de messe, Ben l’est toujours et Jessica est lectrice ; ils ont reçu tous leurs sacrements ici, à Anniviers. Ben recevra le sacrement de la confirmation cette année. Récemment, nos enfants ont rejoint la jeunesse d’Annivers, ils ont aussi participé au camp Moyes et font partie du Team Avalanches.

Nous aimons être impliqués dans la vie de notre village et nous profitons de chaque opportunité qui nous est offerte pour y participer. Pendant les 13-14 dernières années, nous avons eu la possibilité de vendre des spécialités anglaises aux « Firongs » durant l’été mais aussi durant l’hiver aux « Fééries de Noël », nous avons aussi pu préparer le repas pour le village lors de la Fête-Dieu.

Je fais partie du Conseil d’administration du nouveau Indoor Park ainsi que du Conseil de communauté de la paroisse de Grimentz et mon mari fait partie de la chorale l’Echo de Moiry de Grimentz.

J’ai une passion pour la cuisine et j’organise des ateliers dans le cadre du Passeport vacances pour les enfants d’Anniviers. Depuis 2 ans, j’ai ouvert une petite école de cuisine pour les écoliers / écolières d’Anniviers. Mon mari m’aide souvent. Il aime le golf, les voitures et le bricolage.

Toute notre famille adore voyager. Nous profitons de vivre dans le milieu de l’Europe pour visiter des régions et des pays pas trop lointains.

Tous nos enfants sont allés à l’école de Vissoie. Ben est en dernière année de primaire tandis qu’Abi et Jess sont au lycée collège de la Planta, en 4e et 3e année.

Nous apprécions la chance que nous avons de vivre ici avec l’idée de rester ici pendant longtemps. Nous sommes en train de faire la naturalisation.

 

Jeux, jeunes et humour – avril 2022

Par Marie-Claude Follonier

Question d’enfant

Le lapin de Pâques, un symbole chrétien ?
Les mythologies de nombreux peuples ont une déesse du printemps et de la fertilité associée parfois au lapin dont la femelle peut avoir deux portées en même temps. Dans les pays germaniques, ce ne sont pas les cloches qui ramènent les œufs de Pâques, mais bien les lapins. Les enfants leur construisent un nid. Lapin, cloche ou colombe, tout se mélange et se confond pour rendre compte de l’abondance de Vie offerte par la Résurrection.

par Pascal Ortelli

Humour

Un évêque vient trouver un prêtre en mission au Cameroun. Il est très impressionné de ce que le prêtre a réalisé sur place : un immense hôpital, deux grandes écoles. Il lui demande où il a trouvé l’argent pour le financement. 
Le prêtre est gêné et préfère ne pas répondre. L’évêque, au nom de l’obéissance, lui somme de dire la vérité :
– Vous voyez ce château. Il est habité par un milliardaire qui m’a promis de payer les écoles et l’hôpital si je baptisais son chien.
– Et vous l’avez fait ? C’est inadmissible. La fin ne justifie pas les moyens !
Très en colère, l’évêque va se coucher. La nuit portant conseil, au déjeuner, Monseigneur, qui a aussi besoin d’argent pour son diocèse, s’adresse au prêtre :
– Pourriez-vous demander au milliardaire s’il envisage de confirmer son chien ?

par Calixte Dubosson

Wordpress Social Share Plugin powered by Ultimatelysocial
LinkedIn
Share
WhatsApp